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Une Ă©tape importante ...

Par Toullac le 12/9/2002 Ă  19:24:18 (#2146487)

Il est temps.
Oui il est temps que je mÂ’occupe de cela.

Un an déjà, la ville me manque, mon père et mon frère par-dessus tout. Le temps s’est fait discret envers moi, il ne m’a pas permis de le mesurer. Mais le temps et la distance ne peuvent rien contre l’amour de sa famille. Les courriers aidant, nous étions toujours proches.

Mes pensées se mélangeaient à ma mémoire tandis que je retournais à LightHaven.

Je me souviens du jour où j’ai quitté cette ville. Une ville si bien ordonnée ou j’y ai découvert les moindres recoins durant mon enfance. Je me souviens de la foule perpétuelle qui m’incommodait, de … ce que j’y ai fait à mes débuts. Deux événements ont bouleversés ma vie. Tout d’abord la vision de cet homme, agonisant pour une faute qui n’était sienne. De cet instant je découvrais peu à peu ma vocation de Paladin. Puis ce fut ma rencontre avec cette descendante elfe et de son ami le Troll Mhorgwloth.

Oui, c’est à ce moment que tout a commencé. Nous avions discuté longuement de la capacité si intrigante de Mhorgwloth. Ils étaient étranges, effrayant même pour ceux qui ne savent lire les cœurs, car leurs cœurs sont parmis les plus beaux que j’ai rencontré. Un amour au-delà des apparences les lie. Certes, ils avaient dû s’isoler de ces villes où les êtres simples les molestaient des yeux. Certes, ils résident dans une vieille chaumière délabrée, mais peu leur importe, les petits gestes de chaque jour les confortent davantage dans leur amour.

Notre conversation ayant durée au-delà du jour ils m’avaient tout simplement offert l’hospitalité de la nuit, m’offrant la meilleure pièce où dormir. Ce sont dans de tels lieux simples que l’on y trouve les plus beaux sentiments. Je me souviens de cette nuit ou le sommeil n’arrivait à prendre le dessus sur mes réflexions. Comment faisait il pour régénérer sa chair ? Il avait laissé à ma disposition un ouvrage en traitant. Je m’y étais plongé jusqu’à ce que la fatigue prenne le dessus.

Le reste des événements s’enchaînèrent. J’acquis, surpris dans un premier temps, la faculté de me régénérer physiquement. Non point par la compétence issue d’une longue étude sur soi, mais subitement, par ma simple volonté, comme si je n’avais eu besoin que d’en connaître l’existence. Puis les pensées d’autrui me venaient à l’esprit, comme çà, sans que je le veuille consciemment, et terminant la plupart du temps par mon inconscience totale. A mon réveil, j’apprenais à chaque fois la difficulté qu’avaient eu mes soigneurs à me rétablir. Etant en danger devant ce phénomène nouveau, j’entrepris d’en savoir plus. Je finis par savoir que ce don particulier de l’esprit se nommait psionisme. Mais d’où me vient il ? Dois je le renier ou l’accepter ?

Apres mûre réflexion, j’entrepris de l’accepter, de m’accepter tel que je suis, parce que toute arme ne dépend que de son possesseur … et que je comptais bien l’utiliser au service du bien. Mais il me faut le contrôler. Si psionique je suis, je me dois de tout connaître à ce sujet.

L’introversion et la connaissance de mon esprit par la méditation m’y aidèrent. Mon apprentissage est loin d’être fini. Depuis deux ans que je pratique cette capacité, je n’en suis qu’aux prémices. Certes, je peux maintenant diriger ma volonté pour percevoir les pensées d’individus suspects. Je peux m’arrêter à temps aussi. Cependant lorsque je commence par lire ses pensées, ceux de son entourage me viennent en plus, puis ceux de l’Isle entière, étendant ainsi ma perception et me laissant dans un brouhaha insupportable.

J’ai de plus acquis la possibilité de voir en tout lieux, quelque en soit le degré de luminosité. Parfois je ne connais plus l’état du jours qu’en remarquant l’absence des étoiles. Je peux également figer les êtres un instant, en les regardant. Malheureusement cela affecte aussi ceux qui y sont proches. En plus de mes craintes à blesser un innocent cette capacité m’affecte aussi, surtout depuis que je me rends sur des lieux par ma volonté. Je ne sais pas par combien d’endroits je passe avant d’y arriver …

Voici que dernièrement l’on m’avait volé un bien qui m’était précieux. Précieux de par sa valeur sentimentale, depuis le temps que je l’avais en ma possession ! Et bien en y pensant, l’objet est revenu dans ma main, disparaissant certainement du sac du voleur. Evidement, il ne revint pas seul et je tomba en avant, nu comme un vers de terre, avec toute mon armure et mon équipement au dessus d’une main a moitié écrasée. Laissant mon amour propre de coté, je me rééquipai, finalement content.

Tiens ! Voici LightHavens ! J’y serais bientôt, enfin ! Il me faut à tout prix trouver un maître psionique. Je ne peux rester ainsi, à chaque solution que je trouve, un problème nouveau ressurgi. De plus, depuis l’arrivée d’Aphrael, le temps m’est compté pour y parvenir. Peut être que mon père a trouvé des réponses à mes questions. A moins qu’Hobsek ou Opale, cette douce Opale toujours aussi attentionnée et disponible, n’aient trouvés un maître envers qui je pourrais apprendre en toute confiance. Il me faudra en parler à Saulot aussi. Je pense que maintenant son chagrin se passe, si son esprit est moins perturbé par la perte de sa tendre Savina, je lui ferais part d’un autre soucis qui m’est propre.

Je ne sais jusqu où mes possibilités psioniques peuvent s’étendrent. Pourvu que je puisse les contrôler avant de faire mal à autrui …

Je me dirigeai en premier lieu dans la maison familiale. Les retrouvailles avec ma famille furent encore plus abondantes en émotion que je ne l’aurais imaginé. La nuit passée à me reposer du voyage … ainsi que de ce breuvage dont mon père en avait le secret, je parti pour le temple.

Arrivé sur les lieux je ne vis personne de ma connaissance et j’entrepris d’offrir ma prière à Bréhan, comme à chaque matin. Puis je m’installai différemment et je me concentrai. Pour la troisième fois je lançai mon esprit dans cet univers que je soupçonnai être propre aux psioniques. Mon appel à la recherche d’un maître, en ce lieu encore étrange pour moi, resta une fois de plus sans réponses.

Je resta ensuite sur place, me reposant tout en observant les allées et venues …

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