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Seul au monde

Par Sartosa/Luigi le 11/9/2002 à 10:34:27 (#2136996)

La pluie se faisant battante sur son visage. Elle était froide et empechait l'homme de dormir, caché entre deux caisses sur le pont du navire. Les traits tirés, il savait qu'il ne lui fallait pas dormir. S'endormir, ce serait n'avoir que d'hypothétiques chances de survivre. En fait, être découvert si loin des côtes, ce serait n'avoir aucune chance de survivre, mais au moins pourrait il toujours essayer de se cacher ailleurs, gagner du temps, en esperant arriver au plus vite...
Le parfum âcre de la mer lui emplissait les narines, ce parfum qui l'avait fait si longtemps rester sur la mer. Jusqu'a ce funeste jour. Non, il ne fallait plus y penser. Le passé ne peut être changé.

Un bruit de pas.
L'homme se reveille en sursaut, se retient de sortir une parole au dernier moment, se replie sous la couverture sans bouger. Les bruits de pas s'éloignent.
Combien de temps allait-il tenir ? Reverrait-il Goldmoon, qui désormais était sa nouvelle patrie, plus par hasard que par volonté...

Par Sartosa/Luigi le 11/9/2002 à 13:47:46 (#2138124)

Trois jours. Ou du moins, c'est ce que j'ai percu, entre les tempetes interminables en cette période de l'année. Le ciel reste toujours d'un sombre monotone, et le vent qui rend la pluie cinglante, me laissant meurtri.
Mon ventre commence également a crier famine, je ne sais si j'arriverais a tenir jusqu'a destination...

Le soleil commence a reparaitre. Ses rayons me frappent, le bateau dont les mouvements sur l'eau se font plus doux; j'ai l'impression d'etre un nourrisson dans son berceau. Je ne peux plus... Je ne... Je...
*s'endort*
*se reveille en sursaut*
Le soleil est maintenant à son zénith, les mouettes commencent a crier au loin, ce doux chant d'oiseaux, qui me rappelle a la réalité... Ces oiseaux ! Les côtes doivent etres proches ! Plus que quelques heures a attendre, tout au plus, ce soir je pourrais souper sans doute a la taverne, et me reposer dans un lit... Je pousse un grand soupir de soulagement...

Le bateau, apres quelques manoeuvres faciles, rentre au port, et je me faufile au travers du déchargement, de manière discrète. Tout se passe bien...

Je relève la tête : me voici de retour à Silversky... Non, il est encore un peu tôt pour réapparaitre aux yeux de tous, pas avant d'avoir réglé certaines choses...

Par Aina HarLeaQuin le 11/9/2002 à 14:14:48 (#2138265)

Joli texte de retour. :merci:

Souvenirs lointains

Par Sartosa/Luigi le 12/9/2002 à 22:33:02 (#2147650)

Les dernières lueurs du jour irradiaent la verte prairie qui jouxtait cette forêt sombre et opaque, a la fois majestueuse et sinistre dans ce crépuscule rouge. Il serait bientôt l'heure de commencer la grande chasse à laquelle il avait tant revé, bien qu'il la sue être peut-être la dernière tant il savait qu'elle serait hasardeuse et dangereuse; à chaque instant, le chasseur pouvait devenir le chassé, la proie devenir le traqueur, l'inversion des rôles qui allait durer toute la nuit.
Il ressassait dans sa tête une dernière fois les mots de son père, lui expliquant les tenants et les aboutissants de cette funeste danse, bien qu'il ne les compris pas à l'époque. Maintenant, tout était devenu clair dans sa tête : il fallait tuer ou être tué. Il rognait le dernier morceau de viande séchée qu'il avait emporté, jetant l'os le plus loin possible, comme si l'odeur l'indisposait au plus haut point (ce qui était vrai).
Le soleil venait de disparaitre derrière la plus basse montagne de celles qui se dressaient. Leurs figures étaient devenues en un instant grise et morne, ménaçantes tels des géants parés a la bataille. Il était prêt, il était l'heure de partir en chasse.

Il se leva et descendit la petite butte sur laquelle il avait diné, marchant silencieusement, malgré sa stature qui parraissait imposante, sans doute plus a cause son épais manteau dont il se servait pour se protéger des froids nocturnes qu'autre chose. En un instant, il était dans les ombres sous les arbres. Il s'approchait furtivement de ce campement, tout se passait comme il esperait : des chants s'élevaient, et ils étaient plus lugubres à ses oreilles que toute oraison funèbre qu'il avait pu entendre. Il se hissa sur un arbre pour mieux observer, et le spectacle lui paraissait autant insuppotable qu'hypnotisant.
Des hommes et des femmes, arborants tous des signes de leur alliance avec le dieu de la souffrance. La troupe lui parraissait tel un groupe de corneilles auxquelles on aurait donné forme humaine.
Ce groupe festoyait autour d'un grand feu dont les flammes montantes auraient pu attirer le regard d'une vache a trois lieues alentour. Les chants étaient melés aux rires, et d'aucuns ne s'attendaient a ce que cette nuit fusse leur dernière.
La fête battait son plein, quand soudain une femme qui était en train de chanter, se tût a jamais, une flèche plantée dans la gorge. La surprise était la plus totale dans l'assemblée festoyante, et avant qu'ils n'eussent le temps de réagir, les yeux encore embués par des larmes de rires et les verres d'alcool qui coulait a flots, trois autres gisaient, inanimés. La panique pris alors les survivants qui se ruèrent vers leurs montures chercher leurs armes et armures. Bientôt le chasseur allait devenir le chassé, pour la première de cette longue obscurité.

Et cela faillit se terminer très vite. Souriant en regardant ses premières victimes, une flèche lui siffla aux oreilles avant de se planter dans le tronc d'un bruit lourd. Il était découvert, un archer a la vue fine l'avait reperé et avait crié sa position aux autres. Et ce fut la dernière chose qu'il dit, car s'abattit sur lui un flux d'energie magique, brillant comme une flèche enflammée dans la nuit. Les survivants eurent un instant d'hesitation, se demandant s'il n'avaient pas a faire face a tout un groupe, mais leur soif de sang repris vite le dessus, de telle manière que leur proie dut s'enfuir dans les ténèbres qui étaient a son avantage.
La battue qui s'en suivit fut terrible, l'homme courait en entendant de terribles cris, des insultes et parfois le sifflement d'une fleche. Mais il avancait plus vite, et put a nouveau se dissimuler. Hésitants, les ogrimariens s'arreterent au moment ou ils perdirent sa trace, et deciderent de battre toute la foret pour le retrouver. Les chasseurs allaient devenir les proies.

Car un à un, ils tombèrent dans le silence de la forêt. Peu à peu, les cris des hommes furent remplacés par les hullullements des chouettes. Un dernier cri, cristalin, déchira la nuit, en même temps qu'une grande explosion de lumière.

Le chasseur en avait terminé de sa dernière proie.

Par Khaelon Lloth le 12/9/2002 à 22:43:07 (#2147715)

Joli retour :)
Les pas beaux n'ont qu'à bien se tenir.;)

Par Sartosa/Luigi le 12/9/2002 à 22:55:26 (#2147786)

Je fête mon Deug avec une sauterie d'Ogri :ange:

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