Can'êtrequ'unaurevoir, Frère.

Par Nof SuivantSamedi le 3/9/2002 à 10:58:01 (#2085867)

Un craquement dans son dos.

Une goutte de sueur glacée court le long de sa nuque. On la suit. Elle va mourir.
Ne pas se retourner. Ne pas sarrêter. Continuer à marcher, courir, sauter par-dessus les obstacles, seule solution déchapper à lassassin. Elle prie pour que la protection de Hel, toute de ténèbres glacées, lui permette de survivre, entendant maintenant les pas de son assaillant marteler en un son feutré la neige, se rapprochant inexorablement. La fuite nest plus un espoir. Sarrêtant, elle se retourne, et fait face à son funeste destin.

Lombre sourit, grotesque et rose caricature de la grâce kobolde. Un tafiol, sortant de sous sa cape une lame dargent, brillante sous la lune, longue comme son bras. Ses yeux vicieux brillent du plaisir sadique de la mise à mort, lentement, il savance. Elle lève les bras.

La température chute. Des gangues de gel se forment, de longues stalactites transparentes se formant à vue dil aux branches décharnées des arbres. Puis lennemi se fige, les jambes recouvertes de givre. Elle a gagnée quelques secondes de répit. Quelques secondes de vie. A nouveau, ses bras se lèvent.

Son seul espoir. Ô Hel, écoute ta prêtresse ! Je ten conjure, aide-moi à rester en ce monde, ma tâche ny est pas encore accomplie, apporte-moi ton soutient, des terres glacées de Niffleheim, de ton domaine, envoie-moi un de tes serviteurs, mort déchu, aide-moi à vaincre notre ennemi, pour toi, pour les dieux, pour Midgard !

Trop tard. Le givre se brise, sémiette, fond, glisse dans la neige. Une goutte de sang ly rejoint. Lartère perforée, elle seffondre. Il avance lentement, sûrement, pour achever sa victime.

Une main gelée se pose sur son épaule. Un frisson glacial le parcourt, le faisant souffrir dans la moindre parcelle de son corps, brisé, déchiré, par la vague insoutenable de froid. Le plat massif dun glaive le frappe dans les côtes, il seffondre, le souffle coupé par le choc et la douleur.

Hel na pas accédée à sa demande. Aucun esprit na été envoyé de lenfer glacé. Le valeureux guerrier en armure noire et bleue qui se tient devant elle porte encore à la main une coupe. La coupe dans laquelle il buvait, festoyait, il y a quelques instants, au Valhalla, aux cotés dOdin. Il lui adresse un sourire. Elle le reconnaît, les larmes aux yeux. Dun éclair bleuté, la lame percute la nuque de lombre, qui seffondre à nouveau dans une neige écarlate, pour ne plus jamais se relever.

(A BlackBoy, et aux autres disparus, de la part de leur famille, la Nation, à qui ils manqueront. Nous sommes sûrs que vous êtes bien arrivés au Valhalla, et quun jour, nous nous reverrons. A bientôt, Frères.)

snifsnif

Par Sowulhildidaga le 3/9/2002 à 11:10:34 (#2085938)

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