A bout de force.

Par Dolce Agonia le 30/8/2002 à 17:16:38 (#2062242)

Cela faisait bientot quatre mois qu'elle avait découvert l'endroit où se cachait Lloran, et qu'elle veillait sur lui nuit et jour (c.f. Dernier post). Elle revenait de temps en temps en ville, histoire de se ravitailler en vivres et en eau potable, ainsi que de se dégourdir les jambes et l'esprit.

Sa peau était plus blanche et plus livide qu'avant, on aurait dit un fantôme. Ses cheveux, qu'elle n'avait pas coupé depuis si longtemps, traineraient à terre si elle ne les relevait pas en chignon, et son sourire avait disparu de son visage d'une tristesse inhabituelle.


Quatre mois... et il ne s'eveillait toujours pas. Quatre mois sans que les loups ne la laissent le guérir et revenir à la vie, envahie par le chagrin et le désespoir, mais surtout par la frustration. Cet homme qu'elle cherit est si près d'elle, mais absent, loin, tellement loin...


Par désespoir, elle se mit a lui parler à coeur ouvert, ne réfléchissant pas à ses paroles, à leur sens, laissant la vérité enfin se liberer. Main dans la sienne, la lui caressant tendrement, elle lui dit:


- Belle Idole qui dans son profond sommeil
Fait languir sa Belle qui à son chevet veille
Comment cruauté peut se faire si ardente
Alors que ton âme est absente?

Regardant son visage elle continua ainsi:

-Est-ce ta main qui guide ce poignard
Qui s'enfonce peu à peu en mon sein
J'endure pour t'aimer milles catarrhes
Ignorant le parjure et son dessein

Elle mit sa main sur sa poitrine pour qu'il sente son coeur battre à tout rompre.

- Pourtant continuer la lutte est nécessaire
Car errer sans but c'est ne plus avoir besoin d'air
Je m'accroche à ce mal comme à un radeau qui dérive
Peur de ne plus savoir nager, savoir où sont les rives

Les larmes, qui étaient tout proche, se mirent a couler, et redéposant sa main sur le torse d'Lloran, elle continua ainsi:

- Mes mains, je crains, peu à peu lâchent prise
Le frèle esquif se dérobe à mes étreintes imprécises
Me voila sur le point de basculer dans le vide
A qui me cramponner, où est la corde, où est le guide?

Le Ciel immense au dessus de ma tête me rappelle
Ce gouffre tout aussi dense sous mes pieds
Et le Destin, ce bourreau, est prêt à me sacrifier
Sur l'Abîme se faisant pour l'occasion son autel


Tranquillement elle se releva, quelque chose avait changé en elle, elle fit un pas en arriere et regarda autour d'elle.

- Pas de preux Chevalier pour venir à mon secours
D'ailleurs, n'est-ce pas mon Amour qui m'a mise au bûcher?
Par faute de haute fidélité ma foi j'ai pêché
Pardon de m'avoir oublié, pardon d'avoir passé mon tour..

Elle se retourna, faisant dos au corps d'Lloran, puis murmura:

- J'ai bien assez attendu, j'y ai mit du temps mais j'ai comprit que jamais plus tu ne t'éveilleras. Cette grotte sera ton tombeau, je ne t'en veux pas même si je ne puis comprendre ce qui s'est passé. Notre amour est mort depuis que ton âme a quitté ton corps, il me faut cesser d'entretenir une illusion. Que ton repos éternel soit tel que tu l'as souhaité.


Sur ce elle sorti de la grotte pour ne plus jamais y retourner, car n'y subsistait que le désespoir et le passé meurtri. Il n'y avait qu'un endroit où se réfugier, et les ailes de son amie ne seraient pas superflues. La voila partie pour d'autres aventures, elle-même ne sachant ce qui l'attendra le lendemain et les jours suivants.

Rochel

Par Sevoth le 30/8/2002 à 18:22:46 (#2062638)

Vous allez être degouté par vos amis haruspiciens qui sont désormais des bêtes sauvages. Bonne survie dame Agonia. C'est la deuxième fois que je vous accueille non? *sourit*

Par Dolce Agonia le 30/8/2002 à 18:39:11 (#2062741)

Ah, bonjour Monsieur Rochel, cela faisait longtemps.

Les haruspiciens ne sont pas mes amis, d'ailleurs ils sont plutôt dans le camps adverse *en rit*.

D'après les dires de ces mêmes haruspiciens, mes croyances ne se rattachent pas à Caern, mais plutot au défunt Draskor. Je n'adhère par conséquent nullement à l'idéologie actuelle des haruspiciens qui oui, vous avez bien raison, me dégoute. Je me permets de croire qu'ils n'ont pas changé depuis que je suis partie.


C'est bien la deuxième fois que vous me souhaitez une bonne vie, puissent vos souhaits être exhaussés à nouveau, merci bien.

Par Cyann le 30/8/2002 à 18:54:14 (#2062827)

S'avance avec un petit sourire enfantin.

T'es haruspicienne m'dame?
T'es de ma famille!
chuette j'ai une nou'elle m'man!

S'en retourne auprès des autres toute heureuse d'avoir une grande famille.

Cyann.

Par Shandril Crey le 2/9/2002 à 0:58:27 (#2077416)

Elle croisa son amie quelques temps après ce douloureux déchirement.

Surprise et quelque peu inquiète de l'état dans lequel se trouvait Dolce, Shandril écouta attentivement cette dernière lui raconter ce qui s'était passé, lui raconter ces mois passés dans la grotte à veiller son amour endormi.

Elle l'invita chez elle et elles discutèrent longuement de Lloran, du passé, des regrets... Dolce s'était faite une raison, mais elle ne savait pas encore où elle allait. Comme à son habitude, la petite femme irait de l'avant et vivrait au rythme des hasards de la vie.

Bon courage mon amie, je sais que tu n'en manques pas. Et tu me trouveras à tes côtés, certaines choses ne changent pas.

Esquisse un sourire.

Par Dolce Agonia le 2/9/2002 à 17:28:08 (#2081443)

*Envoyant un pigeon particulier a Cyann, elle prit soin de lui expliquer que les haruspiciens d'aujourd'hui ne sont pas de sa famille, que ceux qu'elle appreciait ou aurait apprécié sont aujourd'hui morts ou ont renié le culte.*


Esperons que cette jeune fille comprenne correctement l'intégralité de mon message, n'est-ce pas Shand?


*Très heureuse d'avoir retrouvé son amie qui n'est pas d'une aide superflue pendant ces jours difficiles.*

Par Elhana Darek le 3/9/2002 à 2:06:33 (#2084481)

*entends parler des Haruspiciens*

Tiens donc on parle encore de ces assassins, de ces traitres, les mots ne sont aps assez fort pour exprimer mes sentiments, les Haruspiciens de maintenant ne pense qu'a detruire, eliminer et meme ils se servent de personne qu'ils ont eu meme elimines, comme il le font avec l'image de mon pere...qui lui voulais sauver ceux qui serais digne pas simplement detruire ....la destruction est facile, mais arriver a faire changer les choses l'est moins, mon pere, Barberousse, Dolce et moi avions presque reussi a le faire comprendre a tous....mais des idiots saguinaire ont tout detruit..puis ont meme elimines mon pere...pour cela je ne leur pardonnerai pas...et Dolce tu sais que si tu as besoin de moi , il te suffit de me le faire savoir et je viendrais...

Elhana Darek

Par Dolce Agonia le 3/9/2002 à 16:03:58 (#2088103)

Tiens, voila la Elhana que je connais!! Merci de ton appuie, tu sais il ne faut plus s'embeter avec ces haruspiciens, mais j'ai entendu de loin parler de l'affaire de ton père et je suis vraiment navrée de ce qu'ils lui ont fait, je sais à quel point cela peut t'affecter.


Je n'ai pas abandonné les idéaux auxquels nous étions si attachés, mais je pense qu'ils ne sont plus d'actualité et que la population ne sera jamais plus apte à entendre la vérité. Lloran est parti avec ce qu'il me restait de volonté et de rage de me battre pour le Peuple, tout du moins de la manière qui était la mienne avant.

Au plaisir de se croiser sur Goldmoon mon amie.