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Souvenir
Par Tirésias, Boul' le 30/8/2002 à 1:11:21 (#2057911)
Ils n'ont pas voulu croire. L'aveugle n'est pas toujours celui qu'on croit. Ils n'ont pas voulu croire en cette apocalypse... Voici face à eux une guerre sanglante et sans pitié, leur mot, leur apocalyspe. Malheureusement les voilà seuls, désarmés devant leur sort mortel... *Soupire* Et ce noir, toujours ce noir. Avancer, il faut toujours avancer, ne jamais s'arrêter. Cela suffira-t-il? Toute cette fatigue... Tout ceci... *Soupire une seconde fois* Quelle vaine idée...
La main droite sur une canne, la main gauche collée au mur. Une canne en noyer comme tant d'autres, un mur recouvert d'anciens bas-reliefs. Soudain tout s'arrête, tout se fige un instant. Le décor se renverse, le mur fuire la main qui le caressait. Tout est étrangement calme, l'ouïe n'entendant plus aucun tintement d'arme ni d'armure, le corps pratiquement anesthésié ne ressentant qu'un léger picotement à la base du dos. Un nuage de poussière apparaît, le corps se retrouvant vite emprisonné dans ce linceul d'éternité. Un voix caverneuse surgit alors des ténèbres:
Tirésias... Tu nous a trahis... Ce don que nous t'avions donné tu t'en es servi contre nous... Tu as trop courru après notre secret, malgré nos avertissements tu as continué...
Voilà le châtiment que tu mérites: Tu... La vois s'arrête, marquant une légère réflexion. Non, tu découvriras cela par toi-même.
S'en suivit d'un rire sans fin assourdi peu à peu par le lointain. Cette voix était loin d'être inconnue, raison suffisante au silence et à accepter.
Le vide glacial laisse alors place à la chaleur... la chaleur d'un corps. Ce corps gisant négligemment au sol, sur un carrelage froid
contrastant cette douce chaleur. Tandis qu'au fur et à mesure que les paupières s'ouvrent l'obscurité laisse place à une lumière aveuglant non seulement les yeux mais aussi l'esprit. Cette lumière embrouillant chaque sensation, empêchant toute action cohérente de l'esprit et ainsi du corps.
Une femme habillée de blanc à l'air inquiet s'approche alors, pose rapidement contre un banc le bâton qu'elle tenait pour ramasser une couverture. Disposant la couverture de telle manière que le corps puisse profiter pleinement de cette dernière. Elle sourit enfin, caressant affectueusement le visage qui lui était inconnu:
Alors ma grande, explique moi ce qu'il s'est passé.
Aucune phrase, aucun mot ne lui répond. Tout ceci est si déconcertant, inconnu.. Ce lieu... Cette lumière... Cette femme... Cette couverture... Tout est étrange, jusqu'au moindre objet insignifiant.
L'esprit appelant la raison à son secours mais seul un écho se présente:
Ma grande... Le premier mot d'une nouvelle vie.
La pression exercée sur l'esprit, changea enfin cette terrible scène. Tout ceci n'était que le cauchemard d'un vieux souvenir. Le réveil fût plus doux: un peu de sueur et son ange à ses côtés. D'un sourire, le sommeil revint, et tout fut oublié pour la nuit.
Merci particulier à Conrad et à Llwyt
Par Bréto de Calis le 30/8/2002 à 12:34:40 (#2060140)
Par Lune Pheles le 30/8/2002 à 12:43:53 (#2060189)
Par Free Bener le 30/8/2002 à 20:14:09 (#2063354)
Toutefois très jolie, et agréable a lire :)
Merci vous trois
Par Tirésias, Boul' le 31/8/2002 à 2:08:56 (#2065219)
PomPomPom....
Par Lune Pheles le 31/8/2002 à 14:41:06 (#2067387)
Ouah..c'est beau a lire félicitation !! Et hop !! Gros Zoux a toutes les deux !:ange: :D :amour:
EHLP
Par Tirésias, Boul' le 31/8/2002 à 23:34:43 (#2070333)
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