Le Noble, le chaudron et le fouet.

Par Vaëris le 27/8/2002 à 17:26:55 (#2038967)

Il était une fois un noble qui navait connu pour toute fortune que conquêtes terrestres et navales, mais qui navait, à son grand désarroi, pu connaître la moindre conquête féminine. Ses terres étaient vastes, sa bourse remplie au delà de ce quun homme pouvait dépenser en une vie même en faisant bâtir palais et faire fêtes extraordinaires.

Vers la fin de lété de sa vie il décida de consulter les sorciers le plus puissants et les magiciennes les plus obscures afin de trouver un remède au mal de la solitude. De ces consultations tous en sortirent plus riches quavant et notre noble plus seul encore. Il se dit quavant que son automne narriva il devait trouver solution. Il parti donc faire lultime conquête qui manquait encore à ses terres pour prendre de force une île donc tous parlaient mais que personne ne savait situer.

Quà défaut de femme dans son lit, quil ait en mains tous terres immergées de ce monde au moins. Il réunit les plus vaillants chevaliers, guerriers, archers et prêtres, les plus puissants magiciens, et les plus féroces sorcières, il fit armer la plus puissante flotte navale, fit porter dans les soutes des provisions pour plus dune année et sous sa houlette tous partirent.

Combien de temps dura le voyage, nul ne le sait, mais des récits des survivants, on a appris quils durent lutter pour accoster enfin au rivage que tous croyaient impossible à atteindre. Ils durent batailler contre les flots et leurs gardiens, des monstres que nul navaient jamais vu et sans doute ne reverraient jamais. Des dragons crachant non pas de la fumée de feu mais de la fumée deau vous brûlant de la même façon que le feu, voire pire car cela vous attaquait les os.

Des créatures qui vous figeaient si vous aviez le malheur de les regarder, dautres qui vous faisaient vous noyer si vous les entendiez chanter leur chant de mort, dautres encore vous déchiraient les entrailles en sapprochant de vous avec leur sourire si doux que lon en oubliait toute méfiance. De cette bataille furieuse seule la moitié des effectifs en fut survivante.

Pourtant le noble voulut à tout prix continuer se sentant proche de la conquête finale, il trouva les mots pour galvaniser les troupes restantes, et fit faire moultes prières à tous les Dieux connus afin dobtenir leur aide pour la bataille finale. Une fois les morts quils purent trouver furent enterrés, ils se rassemblèrent sur la plage et se mirent en position pour pénétrer ces terres inconnues.

Chaque pas était compter et tout le monde faisait prudence. Leurs sens aux aguets leur faisant craindre à tout moment une contre attaque. Pourtant, il allaient de plus en plus loin sans rencontrer la moindre résistance. Au soir, ils firent bivouac aux frontières dune forêt. Les guets mis en place chacun sendormit pour savourer un peu de paix retrouvée.

Notre Noble fit un songe. Il vit dans son rêve venir à lui un chaudronnier qui lui tendit un chaudron noir de suie, usé par le temps ainsi quun fouet. Celui-ci posa devant lui ces deux objets et se préparait à repartir quand le Noble linterpella et lui demanda pourquoi ces deux objets

Le chaudronnier se retourna et lui dit dune voix lasse :
« Notre Reine se meurt car elle na su trouver en notre monde aucun homme acceptant de lépouser, aussi elle se meurt étouffée par tout lamour quelle aurait pu donner mais qui jamais na pu jaillir. On raconte dans nos légendes que la dernière Reine de notre monde entraînerait dans sa chute celui-ci sauf à ce quun étranger ne vint et ne frappa ce chaudron avec ce fouet afin de faire bouillir leau dedans. Alors, japporte à chaque naufragé ce chaudron et ce fouet et je regarde mon monde disparaître »

Le Noble se réveilla alors et vit à ses côtés le chaudron noir de suie et le fouet. Il fit grand bruit pour réveiller ceux qui restaient parmi les sages quil avait mené avec lui, et chacun y alla de sa théorie sur la manière de faire bouillir leau du chaudron par les coups de fouet. Le matin arriva et se présenta alors au campement une bête féerique faite de nuées de lumière mais que personne na su décrire par la suite, mais dont tous les survivants se souviennent sans pouvoir retranscrite sa forme, mais tous saccordent à dire sa beauté.

Elle vint devant le Noble et on ne sut comment elle linvita à grimper sur son dos et sempara du chaudron et du fouet. Nul hormis lui et la bête fantastique ne sut combien de temps dura le voyage, mais le fait est quil fut devant le trône de la Reine mourante, le fouet à la main et le chaudron rempli deau. Lui qui avait tout conquis fut conquis par la beauté et la grâce de la Reine bien que celle-ci eût le teint pâle de ceux qui voient arriver la mort et se sont résignés.

Alors saisissant à pleine main le fouet il battit de toutes ses forces le chaudron, jurant, pestant, sessoufflant, devant écarlate, ébouriffé, suant et ayant perdu toute dignité. Ses mains en sang, il passa pour chasser la sueur une main sur son visage et regarda désemparé la Reine, puis recommença à battre ce chaudron y mettant ses dernières forces, celles du désespoir.

Il entendit au milieu de ses cris de fureur un bruit étrange qui petit à petit se précisa La Reine riait, mais riait à en perdre haleine, et sortit de sa bouche un minuscule bouchon qui tomba dans le chaudron et leau se mit à bouillir comme si le feu avait pris dans leau ! Le Palais sembla alors se réveiller, secouant la chape de la mort qui rodait depuis trop longtemps déjà et les mille et un bruits de la vie revirent tout à coup. Les hommes restés au bivouac virent arriver alors une colonne de petits êtres tous aussi charmants les uns que les autres les parant de milles fleurs, et joyaux, les invitant à des danses joyeuses.

Nombreux en dehors de leur suzerain furent ceux qui trouvèrent femme ce soir là, et les quelques femmes qui restaient dans la troupe trouvèrent également galants pour parer leur nuit. Tout le pays se réveillait dun coup, et la vie reprenait ses droits.

On dit que le Noble préféra rester en ce monde où il avait trouvé lamour car il préféra alors construire un monde que den diriger un déjà modelé par des siècles de culture humaine. Quelques survivants de cette épopée émirent le souhait de regagner leur foyer dans lequel les attendaient femme et enfants. Quand à la succession du Noble, quand ses hommes furent revenus, un autre sétait approprié ses terres et ne gouvernait ni pire ni moins bien que lui, donc avait réussi à tout prendre sans que le sang ne coulât.

La brume sest emparée de nouveau des abords de cette terre étrange et nul na pu la retrouver depuis malgré quelques aventuriers lancés à sa recherche.

Par Cristale Srn le 27/8/2002 à 17:34:07 (#2039035)

:lit: :lit:

Par Ivi Odalys-GD le 27/8/2002 à 18:17:42 (#2039351)

Magnifique histoire, bien qu'un peu trop folâtre à mon goût :merci:

J'ai beaucoup aimé...

Par Fabio Syx le 27/8/2002 à 18:56:19 (#2039594)

Et j'en profite aussi pour dire ce que je pense des :lit: sans aucuns mots, j'appelle ça du flood.

Sinon j'aime beaucoup l'histoire, pour une fois j'ai tout lu.
Mais dis moi c'est vraiment toi qui écris ça? qui l'invente?
Si c'est le cas, bravo, tu devrais te lancer dans la création d'un roman ou autre.

Par DyaG le 27/8/2002 à 19:32:09 (#2039846)

:lit: <--- Tout est là Fabio,

Le reste est du flood ...

DyaG.

P.S. : Merci, Vaëris, mille fois merci.

Re: J'ai beaucoup aimé...

Par Karl le 27/8/2002 à 23:08:02 (#2041569)

:lit: :lit: :lit:
Gééééééééénnnniiiiiiaaaaaaaaaaalllllllllllllllllllllllllllllllllll !!!!!!

Provient du message de Fabio Syx

Si c'est le cas, bravo, tu devrais te lancer dans la création d'un roman ou autre.

Je ne suis donc pas le seul à le penser !

;)

Par Ines Elros le 28/8/2002 à 10:07:03 (#2043655)

:lit: :lit: :lit: :lit:
Superbe :)

Par Ethan Elros le 28/8/2002 à 10:24:19 (#2043765)

:lit: :lit: :lit: :lit:

Par Fitz Anor le 28/8/2002 à 13:30:48 (#2045015)

J'apprécie vraiment chacun de vos récits ! :lit:

Par Un Nain Posteur le 28/8/2002 à 13:38:18 (#2045066)

Vraiment très interessant et bien raconté!

Si c'est le cas, bravo, tu devrais te lancer dans la création d'un roman ou autre.

Oui je suis d'accord aussi en précisant toutefois que certaines structures de phrases seraient alors à reconstruire.

Merci de nous faire part de tant de talents!