Les faux frères

Par Darogan Evol AK le 25/8/2002 à 2:22:48 (#2021596)

Perché sur un toit, Je regarde la Lune se voiler au passage des nuages…
En cette nuit écarlate la Lune pleure à en rougir de honte…

Je murmure seul Â…

Quel mal ai-je fais Ô Sélène … Pour que mes frères me chassent ainsi …
Comment peux tu les supporterÂ…
J’ai donné ce que j’avais de mieux en moi…à en perdre la vie
Tu le sais toi Â… Oh oui tu le sais.

Mes frères …ils se disaient mes frères…Et lorsque le mal vous ronge, ils vous abandonnent…vous crachent dessus… vous salissent et vous humilient sans que vous puissiez même comprendre ce qu’il se passe …

J’ai du mal à croire qu’ils puissent te vénérer … Et comment peux tu les accepter…

Ne pleure pas Ô ma Lune …Je n’étais sûrement fait que pour passer ..
Je tÂ’ai servi du mieux que jÂ’ai pu mais lÂ’obstacle que tu as mis est bien trop ardu Â…

Je suis trop faible maintenant …Peut être est ce mieux ainsi … Finalement…

Je garde ce que tu m’as appris, je sais beaucoup grâce à toi…Mais toi .. garderas-tu quelque chose de moi ?…

Une légère brise caresse mon visage…

Et maintenant Â…que faire Â…

Des plumes noires exécutent majestueusement une danse…au gré du vent.

Par Calice Kerl le 25/8/2002 à 10:45:23 (#2022334)

Le vent se lève un peu, passe et glisse sur ses joues, taquin, pour la reveiller...
Le sous-bois est calme et desert. Aucun bruit dans la ville toute proche... L'aube est encore loin...

Calice re-ajuste sa couverture pour se rendormir mais... impossible...

Elle se sent soudain immensément malheureuse.
Un éclat de lune transperce la fine cime des arbres, une odeur, une sensantion déjà vécue, un souvenir qui combat et gagne pour refaire surface...


Il regardait le ciel, les yeux perdus dans la Lune, tout illuminé d'étoiles. Il était fort, grand et beau. Aussi innaccessible que l'astre nocturne. Elle l'aimait, du haut de sa dizaine d'année, elle l'adorait. Ses gestes déjà surs lorsqu'il maniait son arc, ses moues froides et déterminées, sa façon si particulière d'apprecier la nuit et sa belle dame Lune, sa façon si particulière d'être toujours si odieux, si distant, si méchant, sa façon si particulière d'être parfois plus doux...
Elle adorait donc cet ainé formidable, invincible et mysterieux.
On aime son héros lorsqu'on est enfant...


Elle s'assois, remet maladroitement de l'ordre dans sa chevelure, frotte ses yeux ensommeillés à sa façon enfantine. Elle ramasse dans sa poche une pierre ambrée.
Et relève le nez vers le lune, l'imaginant peiné...
On aime son héros même en grandissant.