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Les aventures d'Horace, le rat philosophe.

Par Le Roi de Larme le 21/8/2002 à 21:02:15 (#2000095)

Un jour ou Hisoka se lassait dinventer une nouvelle façon théorique de torturer les benêts qui croyaient encore que se battre contre la vie avait un sens, il tomba sur un recueil dhistoires courtes, dont la plus sémillantes se nommait : « Les aventures rocambolesques de Gustave, le rat philosophe. » Il en rit vrai, à tel point quaprès lavoir fait lire à son aimée, il se carapata illico vers la bibliothèque de Havreclair et plaça le livre sur le coin dune table, après avoir manuscrit les récits qui lui plaisaient le plus.

« Dans un village lointain, malodorant, sale et putrescent, au détour dun amas de détritus et simplement recueilli dans une tanière quil avait chipé à autre bête, vivait Horace, le rat « philosophe ». Horace était le genre de bestiau futé. Bête comme ses pattes, mais futé.

Ce qui était définitivement au goût de la bête pustuleuse, car Horace nétait pas le genre de ptit gars à refuser un bubon dun inconnu, cétait de déféquer tout son saoul aux endroits les plus inconvenants de façon à "embêter" les humains de la façon la plus infâme quil soit. Oh ! On ne pouvait pas dire que la bête navait pas de saveur : elle soubliait de temps en temps dans les dessous prudes de la fille adoptive du prêtre, tantôt dans le repas de truffes du maire gourmet, ou encore à la fin de chaque vers des poèmes du savant. Un jour même, son génie malin de petit crétin crotteur atteint une suprématie inégalée, lorsquà force de pondre ses ufs noirs dans une part instable des fondations de la bibliothèque, il fit effondrer le bâtiment rongé par sa pourriture ravageuse. Le plus gros pustule de son front en explosa, tellement sa jouissance fut grande.

Chaque soir, content de son uvre comme de sa croupe, il se reposait dans sa chaude tanière, en grignotant des mouches insipides. Quon bénisse sa grandeur puante, dailleurs : il donnait enfin aux mouches une saveur quelles navaient jamais su approcher dune trompe jusquà ce jour ci. Les avertis y verront dailleurs quelque ironie karmique : la bestiole les accouchait effectivement du derrière.

Il se plaisait énormément à chacune de ses défécations de clamer une petite phrasotte et de joindre à la provocation sa leçon, la seule quil savait la vie offrir : « Je me vide dans vos vies de la laideur qui est dans la mienne, car tel est mon bon plaisir, car tel je me sens vivre mieux que vous. » Il était bête, mais reconnaissez lui tout de même le mérite davoir pu retenir une phrase aussi longue dans sa petite caboche, et surtout de savoir lappliquer avec autant de fidélité.

Tout finit lorsque Horace découvrit le plaisir de soublier dans sa tanière, dans un accès de paresse et dans des élans schizophrène. Il mourut, étouffé par et sous sa tourbe, le sourire bête aux bajoues.

Lorsque les détritus se firent enlever par un jour frais de printemps, le poète dégagea son corps malodorant de sa gangue flatulée et lenterra près de léglise, à côté dune fleur quil espérait ne pas sentir trop bon.

Le poète en avait vu dautres. »

Par NJ-Spectrus le 22/8/2002 à 22:16:39 (#2007535)

*n'aime pas les rats, surtout les philosophes*

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