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Il avait choisi

Par Nof SuivantSamedi le 18/8/2002 à 12:42:43 (#1978455)

Lorsque la créature démoniaque, monstre purulent barbelé de griffes et de crocs avait chargée, il choisit. Meleados incantait, ses yeux tremblant sous la peur et les chocs du sol percuté par la course lourde du monstre. Calheret se préparait à encaisser le choc, les pieds rivés au sol, le bouclier tendu, reflétant dans son métal dargent une gueule hideuse recouverte dune bave ocre. Tous étaient prêts. Tous savaient quils allaient mourir. Mais pour tout ce quils avaient fui, pour ce quils ne possédaient plus, pour ce qui leur était offert de racheter une dernière fois, ils allaient mourir fièrement, en tentant demporter avec eux le Mal incarné dont lhaleine putride aux relents de souffre les engloutissait déjà. Pour lhonneur. Pour Albion, Camelot, pour Arthur. Cétait il y a quelques minutes.

Lorsquil leur avait demandé, avant de sengouffrer dans la grotte, si un deux voulait renoncer, il avait choisi. Aucun ne sétait défilé. Ils avaient été trop loin désormais. Un par un, il pénétrèrent dans lantre nauséabond. Allumèrent leurs torches. Et avancèrent, en quête des abominations qui se terraient ici. Et de leurs biens. Cétait il y a trois heures.

Lorsquils décidèrent de la cible de leur prochaine expédition, il avait choisit. Lendroit était dangereux, plus que tout ce quils avaient affronté ces dernières années. Greholt avait succombée la première, peu après leur rencontre. Mabonamagus était mort de la syphilis. Mais cette fois ci, ils risquaient tous dy rester. Mais les promesses étaient les plus fortes. Promesses de gloire. Dhonneur. De richesse. Cétait il y a deux semaines.

Lorsque Grizholt lui proposa, au coin dune taverne enfumée, au milieu des bûcherons, ex soudards et lie du royaume, de rejoindre son groupe, il avait choisi. Lambiance au corps militaire était de plus en plus morose alors quil devenait clair que pour les stratèges, ces foutues têtes pensantes, ils nétaient que de la chair à canon. Profitant de son tour de garde, il déserta, et rejoint les autres au point de rendez vous indiqué. Meleados, sorcier déchu. Calheret, paladin itinérant. Mabonamagus, moine défroqué, ils ignoraient alors pourquoi. Bradas, le guerrier des plaines du Nord, descendu en quête de combats, de bière et de pucelles. Greholt, larchère qui semblait chercher dans laventure une fuite à ses souvenirs. Cétait il y a deux ans.

Lorsquil annonça à Celiens quil ne lépouserait pas, il avait choisi. Les mouvements de troupes ennemis devenaient de plus en plus pressants aux frontières, il savait quelle naurait davenir avec un soldat. Elle seffondra à cette nouvelle. Les larmes inondèrent ses yeux clairs, dévalèrent les douces collines de ses joues rosées, mais lui resta stoïque, mordant sa lèvre et serrant ses poings. Il était un homme darme du royaume, et il ne pleurerait pas. Pour lhonneur. Cétait il y a huit ans.

Lorsque son père lui transmit loffre du capitaine, il choisit. Remarqué pour son courage et sa valeur, il entrerait dans les ordres militaires, dabord en tant que serviteur, puis comme apprenti. Il alternerait tâches ménagères pour la garde, et formation guerrière. Il savait ce que cela impliquerait pour son avenir. Il hocha de la tête, gravement, en signe dapprobation, alors que ses parents pleuraient de fierté, et de tristesse du destin qui lattendrait. La guerre avait déjà été consommée. Cétait il y a seize ans.

Lorsque Thorrant, le garnement du village, avait attaqué Celiens, la jeune fille du voisin, pour lui tirer violemment les tresses, il avait choisi. Prenant son courage à deux mains, il avait chargé la brute qui le dominait dune tête, le renversant, et le pugilat enfantin se poursuivit dans la boue et la poussière dun matin dété. Il lui avait cassé deux dents, se rappelait il, et sen était tiré quitte pour une lèvre fendue. Cétait il y a vingt ans.

Maintenant quil entendait le démon approcher, soufflant une respiration infectieuse, le corps chitineux couvert du sang et des chairs déchirées de ses anciens compagnons, maintenant quil voyait son ombre se dessiner, lengloutir, maintenant quil sentait les mains noueuses de la créature se refermer sur ses chevilles, le renverser, le traîner vers lui, maintenant que sa myriade de griffes effilées comme des scalpels courraient sur ses vêtements, sur ses chairs, en son corps, quil était lentement, méticuleusement disséqué, dépecé, éviscéré, il ne pouvait plus choisir.

Par Elrik|Tarig / Mid|Ys le 18/8/2002 à 12:48:45 (#1978481)

:lit: :lit: :lit:

(pinez fodrai faire un permanent ou on peut pas poster avec toute les histoire de nof :eek: :eek: )

Par Nof SuivantSamedi le 18/8/2002 à 12:56:49 (#1978518)

Tous les textes, miens compris, sont repertoriés par Breihtlag Philos sur ce fil persistant.

Tous mes textes portant sur les kobolds, ainsi que ceux d'autres auteurs, sont repris sur le site de la Nation Kobold.

Par MacLeodAlbion le 18/8/2002 à 14:08:29 (#1978848)

Doué :) Vraiment dommage que tu ne fasses pas une longue histoire.

Par Nof SuivantSamedi le 18/8/2002 à 15:17:10 (#1979136)

Pourquoi devrais je en faire?
Je trouve les feuilletons pénibles, inégaux, lassants, sans aucun interet pour l'imagination. Je fait ce qui me plait, des nouvelles, pas ce que je n'aime pas.

Ps pour le noreillpointu ci dessous: oui oui, c'est bien moi. Et il est normal de rire de la pitoyable carcasse de mes ennemis ayant succombés sous l'îre kobolde. Vous ne méritez que cela, jouets désarticulés placés sur Midgard pour nous distraire et amuser nos koboldios.

Par Kelfin Asriel le 18/8/2002 à 15:20:28 (#1979152)

:lit: c'est triste mais bien ecris :) :lit:

ps : nof vers 2h tu a tuer un elfe devant le tp mid sur le val de quartz et tu riais espece de vilain.,c pas bien de se moquer... :p

Par Argorian le 18/8/2002 à 15:41:47 (#1979252)

Maintenant qu’il entendait le démon approchait,


maintenant qu'il entendait le démon approcher

:)

Très joli, à part ça...
/cl

Par Draziel LeMaudit le 18/8/2002 à 20:09:37 (#1980379)

c'est triste oui...
j'aime bien le compte à rebours inversé...

Par MacLeodAlbion le 18/8/2002 à 20:29:24 (#1980522)

Provient du message de Nof SuivantSamedi
Pourquoi devrais je en faire?
Je trouve les feuilletons pénibles, inégaux, lassants, sans aucun interet pour l'imagination. Je fait ce qui me plait, des nouvelles, pas ce que je n'aime pas.


Euh... chacun ses gouts, on va dire. Dans ce cas, faires des vraies nouvelles, pas des short short stories, cela ne t'interesse pas ? Style au moins 5 à 10 pages, une histoire plus construite.. Si tu l'ecris je la lirai volontier.

Par Kryone le 18/8/2002 à 23:47:55 (#1981492)

N'empeche que ca reste très bien, mais cette fois ci, c'est pas drôle, c'est plus réfléchi.

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