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Les roztronches ne sont plus ce qu'ils Ă©taient
Par Nof SuivantSamedi le 15/8/2002 Ă 10:34:39 (#1965019)
Alors que la douce chaleur atteignait la butte où était érigée leur porte fortifiée, le fier guerrier, dont les balafres au visage attestait son ancienneté au combat, interrogea celui qui, il y a quelques années, avait pour tache de nourrir sa famille en traquant et pistant les bêtes sauvages. Depuis le début de la guerre, ses talents étaient mis à disposition sur d’autres fauves, bien plus dangereux. Il sourit alors que les nouvelles semblaient bonnes : des albionnais, à l’ouest, peu nombreux. Composée d’une douzaine d’hommes, son groupe était certes réduit, largement suffisant lors des escarmouches qui ensanglantaient le val. Levant le bras, il donna l’ordre de marche, et tous se mirent à un trot silencieux, en direction des ennemis mortels. A hauteur du fortin qui se trouvait au creux du vallon, et qui dont les étendards claquant au vent portaient les armes de l’Eglise, tous crachèrent en sa direction. Bientôt, ce joyau dont le val était l’écrin rejoindrait leur domaine, et ils seraient heureux et fiers de mourir dans ce but.
Un sourire édenté couvrit la face rocailleuse du troll couché à ses cotés. Observant leurs adversaires, ils jaugeaient leur compétence… Un visage déterminé surmontait un torse presque nu, large et puissant comme celui d’un ours. Leurs bras musclés faisaient tournoyer une épée à deux mains, de facture plus brute que celle habituelle de leur royaume décadent. Ces adversaires puissants semblaient différents, et devaient venir d’une province éloignée. Un fou rire faillit parcourir le groupe couché alors que leur regard continua à descendre. Ces dégénérés portaient des jupes ? ! Il était décidément temps d’éliminer ce peuple perverti…
Mis à part cette incongruité, la lutte promettait d’être vive et sanglante. Tous furent heureux de la promesse du combat qui allait se dérouler.
Leur surprise n’en fut que plus grande lorsque deux des guerriers se chargèrent l’un l’autre en beuglant un cri de guerre incompréhensible. Les regards étonnés s’échangèrent en silence alors que les bruits sourds et cinglant des lames qui s’entrechoquaient emplissaient la scène. Bien décidé à élucider cette énigme, chacun rampa en direction d’une colline plus proche, alors que les deux combattants s’assenaient des coups de plus en plus violents, chacun parant de plus belle.
Le premier a fatigué pu rapidement prendre repos. Eternel. Sa tête toucha le sol, première et dernière blessure. Une violente explosion de foudre retentit, un éclair bleuté zébrant le ciel pour frapper au pied du vainqueur. Tous jetèrent un regard courroucé au fidèle de Thor qui trahissait leur présence, mais celui ci leur rendit une telle mine d’incompréhension que tous furent de son innocence. Décidément, ces types étaient bien mystérieux.
Un troisième guerrier, semblable aux deux premiers, avançât sur la plaine. Plantant sa lame au sol, ils poussèrent à nouveau leur rugissement de guerre. Tournoyant l’un autour de l’autre, chacun tentait de placer une botte, toujours contrée. Comme le reste de ses hommes, il prit note mentale des feintes et attaques qu’il découvrait, cela pourrait toujours servir. Un éclair de lumière les aveugla un instant alors que les deux lames massives s’entrechoquaient au-dessus de leur tête. Une grimace de douleur zébra leurs visages burinés alors que chacun luttait de toutes ses forces. A nouveau, la tête du perdant fut la sanction de la faiblesse.
Une déferlante d’éclairs courut sur l’herbe entachée du sang des perdants. Il jeta un regard interrogateur au nain disciple d’Odin qui était le responsable magique du groupe. Le haussement d’épaule reçut en réponse l’intrigua encore plus. Peut être leurs épées étaient-elles magiques ? Mais par toutes catins de Jordheim, pourquoi ces tordus se tapaient-ils dessus ? Cela en était presque vexant.
De dépit, il se prit la tête entre les mains alors qu’un quatrième homme surgissait, criant lui aussi la même tirade incompréhensible et chargeant. Cette fois, cela en était trop, cette farce avait assez durée. Son bras se tendit, et dans son prolongement, le groupe entier se rua à l’assaut. Surpris et désemparés, les deux combattants ne purent lutter longtemps avant d’être submergés par le torrent rouge des coups portés.
Décidément, les roztronchs ne sont plus ce qu’ils étaient, se dit-il en repoussant les corps du pied, alors que plus loin, deux nouveaux combattants s’affrontaient en beuglant qu’il ne pouvait en rester qu’un.
Par Sefrenia le 15/8/2002 Ă 10:46:56 (#1965037)
Sinon ta signature est grillé ==> tu as copié sur le manuel AdnD 2 eme edition !!!!
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