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Les neiges sombres.
Par Dame Belladona le 13/8/2002 à 0:38:17 (#1953895)
Petit bruit de grattement sans plus, mais tellement persistant quelle fini par en être dérangée et quelle lève la tête pour regarder doù peut provenir ce son.
-Ah non ! Pourquoi venir grignoter mes grimoires alors que je te mets des bouts de pain et des dés de pommes sur une soucoupe pour toi dans la cuisine ?
La souris relève la tête et de ses yeux brillants fixe la jeune prêtresse dun air innocent.
-Allez, files petite bestiole avant que je ne me fâche !
Poursuivant la sourit et la chassant du bout dun parchemin, elle avance vers le coin de la pièce. Dun seul coup son pied passe au travers du plancher avec un bruit sinistre de bois fendu. Le souriceau en profite pour prendre la poudre descampette alors que Bella se relève en riant de voir la petite souris filer à toutes pattes vers la cuisine.
Regardant le plancher, elle pense déjà quil va falloir demander au menuisier de passer réparer ce trou quand son regard est attiré par une sorte de boîte.
Se penchant un peu plus, elle tend la main et tire hors de ce trou un coffret en bois recouvert de gemmes bleues.
Etonnée par sa découverte, elle pose le coffret sur la table et louvre avec précaution. A lintérieur, dans un nid de soie, elle y découvre un rouleau serré de parchemins attachés par un ruban qui tombe en poussière dés quelle tente de le délier. Déroulant les feuilles unes à unes, Bella commence sa lecture
http://membres.lycos.fr/bellannelie/image11.jpg
Mon nom est Draxana, je suis guérisseuse malgré linterdiction du Seigneur de notre pays duser de magie. Même mes deux fils lignorent, ils pensent que je suis servante au château du Maître. Ce qui est vrai, mais la magie est ma vraie vie, celle que jaime, celle qui me permet de survivre à ces temps de barbarie et de violence. Cette magie me permet daider mon prochain.
Je prie Artdh, notre Dieu des Sortilèges, afin que nul ne découvre jamais mon secret
ma vie et celle de mes fils en dépendent.
Notre Seigneur sappelle Zolgar, mais le peuple le nomme Zolgar le Noir
comme la couleur supposée de son âme ténébreuse.
Cest un guerrier assoiffé de conquêtes et de batailles, il aime le pouvoir et la domination. Zolgar est un monstre de fureur et de sang, il est une brute sanguinaire à qui rien ne peut et ne doit résister
Cette violence lui vient peut être de ses origines
il nest pas humain, mais à moitié seulement. Sa mère, qui est morte en enfantant, avait subit les assauts dun orc qui la garda prisonnière dans une grotte afin quelle garde cet enfant.
Zolgar est moitié humain, moitié orc
la vigueur animale mêlée à lintelligence humaine. Un mélange de puissances jamais égalées.
Depuis quil règne sur Marillion, notre pays, nous ne vivons plus que dans la crainte et la souffrance. La disette est coutumière aussi, ses troupes de soldats doivent être forts et résistants, donc toutes les nourritures sont pour son armée en priorité. Alors quil y en a si peu déjà
Les enfants de Marillion sont chétifs et faibles, prompts à être malades. Mais de cela Zolgar ne sen préoccupe pas le moins du monde
ses armées sont composées exclusivement dorcs barbares et puissants. Les faibles humains que nous sommes ne tiendrions pas sous les coups répétés et les attaquent incessantes des autres peuples voisins qui tentent de reprendre leurs biens.
Il paraît que les caves du château sont pleines de coffres débordant dor et de pierres précieuses. Les bijoux qui composent ce trésor sont, paraît il, les plus beaux quil puisse être donné de voir.
En tout les cas, cest ce que disait Turtiainen, un domestique du Maître avant que ce dernier ne le fasse brûler en place publique pour avoir osé parlé de ces fameux coffres
./..
Par Dame Belladona le 13/8/2002 à 0:45:33 (#1953913)
Cette nuit la neige a recouvert nos campagnes, comme dhabitude
des mages dun autre pays ont jetés un sort sur les terres de Zolgar afin que le froid y règne et que le soleil ne fasse plus pousser aucune culture. Même les animaux de ferme meurent à cause de froid.
Malgré les feux énormes que nous faisons brûler en permanence dans les maisons et étables, ce gel permanent tue tout et tout le monde
même les plus résistant osent à peine quitter le coin de lâtre. Nous allons commencer à manquer de bois bientôt, nous tentons de ne pas y penser.
Cela fait dix huit lunes maintenant que nos terres sont couvertes de cette cape de glace et de neige. Dix huit lunes où les habitants se battent contre cet hiver permanent. Dix huit très longues lunes
mais Zolgar le Noir ne semble pas sen apercevoir.
Pourquoi sen soucierait-il après tout ? Ses armées ont remportées une belle bataille hier encore, le château est en fête ce soir et lon peut entendre le vacarme des soldats ivres morts
En me levant ce matin, jai vu des traces de pas dans la neige. Des traces inhabituelles qui ont attiré mon attention. On aurait dit des pas denfant
Pourtant les jeunes sont tenus dans les maisons à cause du froid, surtout la nuit, personne ne laisserait sa progéniture sécarter des cheminées brûlantes. Doù viennent ces traces ?
Alors que je me rendais au château afin de remplir mon office, je ne pouvais penser à autre chose que ces traces de pas. Cela ma obnubilé au point que jai été distraite toute la journée, lorsque les autres domestiques madressaient la parole, je ne répondais pas, au point que certains me pensaient malade. Par sécurité, je nai parlé à personne de ces pas dans la neige.
Je ne sais pas pourquoi, mais je pense quil vaut mieux garder cela pour moi, pour linstant du moins. Par sécurité jai mesuré une empreinte de pas à laide dune lanière de cuir que jai rangé dans mon coffret à couture avant de piétiner les traces pour les cacher.
Une fois la nuit tombée, en rentrant dans ma chaumière, mes pensées étaient encore attachées à ces traces
il faut que je me reprenne, que je cesse dy penser, mes enfants ont besoin de moi.
Une fois ma cape ôtée et secouée, mon fils aîné sest jeté dans mes bras en riant. Il a lair si heureux, lui qui est si chétif à cause de la faim, il a des couleurs dun enfant en bonne santé. Ce doit être la chaleur des flammes qui ont rosis des joues de la sorte.
Il na que quatre ans, mais il est grand pour son âge, malgré cela, je le prends dans mes bras et le porte vers la cheminée où son petit frère dort à poing fermé sur une paillasse posée près du feu.
Sur la table
un jambon entamé. Je ne crois pas mes yeux !
Seuls dans mes souvenirs lointains, ce genre de victuaille existait encore. Depuis la mort de mon époux il y a plus de dix lunes, je nai plus vu de la viande mais juste du vieux pain rassis et des légumes fanés que je vole au château en secret. Le goût me revient en pensée rien qua mimaginer la mangeant. Voilà donc la bonne humeur et les joues roses de mon fils qui sexpliquent. Un bon repas fait des miracles après tant de lunes de disette
Doù vient cette viande ? Mon fils est trop jeune que pour arriver à mexpliquer son origine. Je ne capte que quelques mots de son histoire
homme
cape rouge
cadeau
Je ne suis pas plus avancée, je ne comprends toujours pas. Quelle journée bizarre
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*arrive et écoute*
Par Othello le 13/8/2002 à 9:57:57 (#1955001)
Il pose un baiser sur sa joue, elle sursaute et elle lui conte l'histoire.
Othello ouvre de grands yeux émerveillés et décide de s'assoir pour écouter la suite*
Par -Aurore- le 13/8/2002 à 10:49:17 (#1955147)
Par Elliryon Le mort le 13/8/2002 à 22:23:54 (#1958472)
Par Dame Belladona le 17/8/2002 à 1:02:31 (#1972943)
Ce matin au réveil, je me suis précipitée vers la porte, et les mêmes traces dans la neige. Ses petites empreintes qui pourraient être celles dun de mes fils. Sils navaient dormit dans mes bras devant lâtre et que je suis certaine quils ne sont pas sortis, je penserais quils ont posés les pieds là ... juste devant moi.
Je me réveille au moindre souffle de vent depuis que je suis veuve, jentends le moindre bruit, le moindre pas dehors qui fait crisser la neige, mais là
mon ouïe ma trahie, je nai rien entendu.
Ces pas dans la neige sont profonds pourtant, le poids de celui à qui appartiennent ces empreintes doit être pesant malgré la petitesse des traces. Ou lourdement chargé peut être
Je me prends à sourire
jaurais été déçue de ne pas voir ces marques. Etonnant, alors que je ne sais pas de quoi ou qui il sagit, ces pas me rassurent, ils me réconfortent. Je dois perdre lesprit à cause de la famine et du froid.
Je suis restée pétrifiée à regarder la neige sans me rendre compte de la brûlure du froid sur ma peau. Sans la troupe de soldats qui savançait vers la sortie de la ville dans un brouhaha incroyable, jaurais pu rester à cet endroit sans voir passer le temps tant jétais absorbée par ses pas
Comme chaque matin, je me suis rendue au château. Une fois aux cuisines, comme à mon habitude, jai commencé mon labeur sous lil du cuisinier du Maître.
Après quelques heures, on bruit venant du couloir nous a annoncé une visite. Inhabituel dans les cuisine du château
Nardileal, lintendant de Zolgar, est entré dans limmense pièce surchauffée comme un ouragan. Il a lair en colère ce matin, comme toujours dailleurs. Un sourire ou même un visage non en furie doit lui être inconnu.
Sa seule présence suffit à terroriser le peuple. Limage même de son Seigneur
Il sest tourné vers moi et ma dit de le suivre. Chose que jai faite
Ais-je le choix ?
Je me suis retrouvée dans une immense bibliothèque à létage du château. Il ma aboyé quelques ordres que dans ma terreur je nai pas entendus, mais cest sans importance, je sais ce que je dois faire de toute manière. Nettoyer, ranger et prendre soin des volumes et autres parchemins.
Alors que le soleil commence à baisser pour laisser la place à la nuit, signe de mon retour vers mes fils, un domestique est entré. Je ne le connais pas, mais son visage est avenant malgré la dureté du travail que nous avons à accomplir ici chaque jour. Avenant, mais
terrorisé comme nous tous.
Il ma regardé puis sest approché lentement en surveillant la porte. Il ma chuchote des drôles de choses
-Connaissais-tu Leliona ?
-Non, ce nom mest inconnu, je le regrette, qui était elle ?
-Elle soccupait de cette bibliothèque avant toi, elle était mon amie
presque ma femme.
-Pourquoi dis tu « était » ? ?
-Elle est
morte ce matin
ce doit être la raison de ta venue ici
il fallait la remplacer
Les mots venaient hachés, à peine audibles. Je voyais la souffrance dans les yeux de cet homme. Quelle douleur dans ses paroles, quelle amertume dans ses larmes
la perte dun être cher est tellement difficile. Je connais cette souffrance, limage de mon époux adoré simpose à moi en un éclair
-Tu sais, elle était bonne et se tuait à la tâche mais elle a voulu ouvrir le coffre alors que cest interdit
-Mais quel coffre ? Interdit pourquoi ?
Je ne comprends pas tout à fait où veux en venir cet homme, le chagrin le rend hésitant sur ses mots, il bafouille plus quil ne parle.
-Suit moi ! je vais te montrer de quoi je parle
Au bout du couloir, il est entré dans une pièce qui ressemble à un salon de lecture. Il ma montré un paravent en disant juste :
-Regarde derrière
Un superbe coffre en bois précieux sy trouve. Il est recouvert de gemmes plus brillantes et plus rares les unes que les autres. Il pourrait être un coffre de toute beauté sauf que
un nuage noirâtre et magique lentoure comme une gangrène abominable
on dirait que ce coffre transpire la haine et la fureur.
Cest incroyable, mais je le sens vivant et palpitant comme une âme dune noirceur inégalée.
Me tournant vers le domestique, je ne peux prononcer un seul mot. Je suis terrifiée ! Le Maître qui interdit toute magie protège ses biens avec des sorts de ténèbres
-Leliona a voulu ouvrir ce coffre. Lintendant est entré juste à ce moment, et la surprise
-Ils
ils
lont jeté par la fenêtre dans les douves gelées. Elle est morte sur le coup
ne pose jamais la main sur ce coffre, ne fini pas ta vie comme ma belle Leliona !
Le pauvre homme effondré est parti en larmes. Je nai même pas eu lidée dessayer de le réconforter. Je suis restée debout devant ce coffre, tétanisée, sans plus aucune réaction
Artdh, Dieu des Sortilèges, protège moi comme tu las toujours fait.
Jai si peur
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Par Seleno Love le 17/8/2002 à 1:50:35 (#1973108)
Par Dame Belladona le 18/8/2002 à 19:09:17 (#1980101)
Comme lhomme qui ma montré le coffre, jai pris mes jambes à mon cou et je me suis précipitée dehors, vers ma maison, vers mes enfants. Même étant magicienne, jai senti un pouvoir incroyable dans ce nuage protégeant le coffre. Mais une magie que je ne connais pas, une magie nuisible et mortelle. La magie de la mort
Je connais certains sortilèges de ténèbres, je ne les aime pas, mais cest sans importance, je ne les utilise pas tout simplement. Mais la magie qui protège ce coffre est tout autre
elle est trop vivante. On la sent respirer, cest effroyable.
Je nai pas réussi à fermer lil de la nuit. Mes fils reposent comme des anges tout contre moi, bien au chaud. Je pense à eux. A la menace que représente ce coffre pour eux, pour toute la ville.
Si une telle puissance magique existe en notre monde, alors nous sommes encore plus menacés que nous ne limaginions.
Lon peut se battre contre des hommes, contre le froid aussi, même contre des orcs puissants, mais contre cette puissance des ténèbres, nous navons aucune chance.
Nous sommes perdus
Qui osera combattre des mages qui usent de tels sortilèges ? Qui sera assez fort pour se mesurer à eux ?
Je repense à Leliona
Que pensais elle trouver dans ce coffre ? Dailleurs, question que je ne me suis même pas posée sous leffet de ma panique, que peut bien contenir ce coffre pour quil soit protégé de cette façon ? Et sil contient un objet de valeur, pourquoi nest il pas simplement dans la partie du château où réside Zolgar le Noir ou même son intendant ?
Tant de question qui mempêche de dormir, mais aucune réponse alors que laurore se lève et apporte un autre jour de peur, de famine et de doutes
Quand je sort de ma maison après avoir avalé un morceau du jambon qui vient de je ne sais où, je remarque quil a neigé. Encore
Protégeant de ma cape un bout de parchemin que je dois glisser sous la porte du bûcheron, je ne fais pas trop attention à mes pas et glisse lourdement dans la neige fraîche. Résultat dune nuit sans sommeil. Il vaudrait mieux pour ma vie, sinon pour celle de mes enfants, que je sois plus prudente une fois au château.
Lerreur nest pas permise, le travail doit être fait parfaitement.
En posant mes mains sur le sol pour me relever, je vois des traces de pas. Les mêmes que les autres jours, mais cette fois, ils sont plus nombreux. Notre visiteur nocturne nétait pas seul cette fois. Ils devaient être au moins trois ou quatre aux vues des empreintes.
Une chose est pourtant la même : la taille des traces.
Partant en me pressant afin de ne pas être en retard, je me perds dans mes pensées.
Marmonnant pour moi-même, je me répète inlassablement les mêmes mots
-Doù vient cette viande ?
-A qui sont ces pas ?
-Que contient ce coffre ?
En arrivant dans le couloir du château, jentends des cris, des pas de course. Même lintendant, plus sombre que jamais, passe en courant
On dirait que le château est en ébullition.
Montant lescalier, je me rends dans la bibliothèque, les yeux posés sur la porte au fond du couloir, ce salon de lecture où la haine protège un coffre.
En frissonnant, jentre dans la bibliothèque pour me mettre au travail. La porte une fois ouverte, je me retrouve face à Zolgar, dun de ses conseiller et dun autre homme en armes, inconnu pour moi. Juste au moment dentrer jentends ces quelques mots gémissants
-Leliona était ici pour vous espionner Seigneur, elle nétait pas une domestique comme une autre, elle venait de Lorestan, les terres voisines que vous avez tentés de conquérir il y a peu.
-Le Seigneur de ces terres a promit de se venger
aujourdhui même !
Mapercevant, ils mont chassés de la pièce et fermé la porte dans un grand bruit de claquement.
Je nai pas entendu la suite, les portes sont épaisses et massives, mais ces seules paroles ont suffit à meffrayer encore un peu plus. Je suis rentrée chez moi en courant comme si javais une malédiction aux trousses.
Mais, nest-ce pas le cas quand on songe à nos vies dans ce pays ?
Arrivée sur le pas de ma porte, jai entendu un fracas épouvantable et ensuite
la nuit.
Lobscurité est tombée dun seul coup. Pas comme lorsque le crépuscule arrive, mais comme une pomme tombée dun arbre. Pire, comme une torche qui séteint sous le coup dun courant dair.
La nuit en plein jour !
Regardant autour de moi, je ne vois quune chose qui me donne la chair de poule
les Neiges sont sombres en pleine journée. Les mages de Lorestan se sont vengés. Mais sur nous, le pauvre peuple qui nen fini plus dagoniser, et non sur Zolgar le Noir qui est responsable de toutes ces malédictions qui nous frappent.
Notre pays, Marillion, est devenu Les Terres des Neiges Sombres
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Par Seleno Love le 18/8/2002 à 21:43:55 (#1980872)
Par Anatase Romanus le 18/8/2002 à 21:50:14 (#1980911)
*repart la tête pleine de rêves*
Bravo.
Par Dame Belladona le 20/8/2002 à 0:18:10 (#1988134)
Nous navions pas besoin de ces ténèbres persistantes, la vie était bien asse difficile sans cela. Personne ne voit plus la différence entre le jour et la nuit
même les rares animaux de ferme quil nous reste, sont déroutés. Les trois dernières vaches du village, puisque après tant de morts on ne peut plus nommer cela une ville, donnent tellement peu de lait. Les enfants, une fois de plus, sont les premières victimes de cet enchantement supplémentaire quest cette nuit perpétuelle.
Lhuile pour les lampes commence à manquer aussi, le rationnement a commencé déjà. Qui sait jusquà quand pourra durer ce sortilège. Autant prévoir une longue durée, comme les dix huit lunes que nous vivons dans la neige. A cela non plus nous nétions pas préparés.
Après la nourriture et le bois, nous voilà en quête de lumière
Zolgar na rien fait pour son peuple. Nous le savions mais cela nempêche que la colère gronde de plus en plus. Les quelques hommes vaillants qui restent parlent dattaquer le château, de tuer Zolgar et ses troupes et de restaurer la paix avec les autres pays. Ils deviennent fou
ils nauraient aucune chance. Mais qui ne deviendrait pas dément dans ces circonstances atroces ?
Un des leurs a tenté de pénétrer le château il y a deux nuits. Il voulait en terminer avec le Maître des lieux et le tuer dans son sommeil. Bien mal lui en a prit ! En plus dêtre brûlé vif sur un bûcher érigé devant le manoir, par représailles, deux autres personnes ont péri avec lui dans les flammes
ses deux filles qui nétaient encore que des enfants.
La maman est presque folle de chagrin. Il me reste si peu dherbes pour lui faire des potions calmantes et narcotiques.
Puisse Artdh veillez sur elle
et sur nous.
Ce matin, dans le froid et lobscurité, les derniers habitants de Marillion tentent de continuer leurs vies normalement. Normalement
quel drôle de mot dans ces circonstances, il faudrait dire quils tentent de survivre contre le sort, contre le destin mais contre Zolgar lui-même en premier lieu.
Notre bon Seigneur a sans doute pensé que notre quotidien manquait de piquant, voire danimation, et il nous a distrait à sa façon aujourdhui
Après avoir ordonné dallumer de grands brasiers sur la place devant le château, il a fait installer un énorme billot. Rien que sa vue nous fait frissonner deffroi.
Quelle idée démoniaque a bien pu germer dans son cerveau malade cette fois ?
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Par Ines Elros le 20/8/2002 à 17:49:46 (#1992233)
Par Rhakim Solari le 23/8/2002 à 23:49:57 (#2016032)
Par Santos le 24/8/2002 à 0:38:35 (#2016300)
Provient du message de Rhakim Solari
ehlp
Qui a t'il ? :p
Par Rhakim Solari le 24/8/2002 à 6:44:30 (#2017324)
Provient du message de Santos
Qui a t'il ? :p
et hop le post ;)
Erc, ces nb :ange:
PS: je repondrais à ton private demain ou apres demain, je ne t'ai pas oublié :)
Par William Wallace le 24/8/2002 à 18:16:04 (#2019528)
c'est vrai que c'est tres beau et tres impressionnant!!
Mais comment vous faite vous, Bella et les autres pour ecrire des oeuvres pareilles?
Vous avez raté votre vocation on dirait :)
Bon va falloir peut etre que je m'y mette aussi. Pas bien d'etre trop fainiant :ange:
Par Dame Belladona le 11/9/2002 à 19:23:05 (#2140579)
Sur la petite place devant le château près de la fontaine, cette estrade nous fait frémir de peur, dhorreur aussi. Ce billot nous nargue comme sil était là pour nous. Chaque personne présente frissonne de peur dêtre la victime. Zolgar frappe nimporte qui, sans quil y ait une raison, juste parce quil sen est prit le droit, juste parce quil est
le Maître absolu.
Tous les habitants sont présents, hommes, femmes et enfants. Nous navons pas le choix de toute manière, les absents sen repentiraient très vite. Quand le Seigneur nous dit de nous réunir devant le château, nous devons exécuter cet ordre sur le champ, faute de quoi la sanction tombe instantanément
Enroulés dans dépaisses capes, les enfants commencent à défaillir à cause du froid. La peur, elle, ils ne la ressentent pas encore. En tout cas, pas les plus jeunes, mais lon grandit vite à Marillion
lenfance senvole sous la dureté de la vie que nous avons à affronter chaque jour.
Au bout dune heure dattente, les pieds ankylosés par le gel, nous avons vu arriver Zolgar. Entouré pas son intendant et quelques gardes en armes, il sest avancé vers lestrade et à posé sa hache sur son épaule, comme sil sapprêtait au combat. Triste combat que voilà, lâche aussi
les seuls êtres qui lui font faces, sont des ombres sans plus aucune force ni énergie.
Il a juste tourné la tête vers son intendant qui a claqué des doigts. Comme par magie, deux gardes sont arrivés en traînant un prisonnier.
Un homme, un mage apparemment aux vues de ses habits, ou ce quil en reste de reconnaissable dans ces pauvres haillons, sans aucune force, même plus assez que pour se tenir debout, est traîné vers lestrade.
Il est maculé de sang, son visage nest quune plaie. Il serait mon ami que jaurais peine à reconnaître cet home tellement la torture la défiguré.
Au moment où les gardes lont étendu près du billot, lintendant de Zolgar a dit juste ces quelques mots
-La nuit dernière, cet homme a tenté de tuer notre bien aimé Maître, Zolgar. Après lavoir questionné, il a refusé de nous dire qui la envoyé commettre cet acte ignoble. Notre Seigneur dans sa grande bonté, va mettre un terme à cette existence inutile puisque portée vers la magie
-Peuple ! Réjouis-toi, ton Seigneur toffre un divertissement de choix !
Nous nous sommes tous regardés, nous demandant si notre cauchemar allait prendre fin un jour
Autant de cruauté et dhorreur ne peuvent être de ce monde. En tout les cas, nous lavions pensé avant
Zolgar.
Un grognement du Maître nous a sorti de nos pensées, le pauvre homme avait la tête posée sur le billot, visage tourné vers nous
son regard a croisé le mien durant quelques secondes. Ce regard me poursuivra jusquà la fin de mes jours
Un regard sans peur ni doute, juste des yeux qui mont fixés. Jai ressenti un encouragement, comme sil voulait me passer un message
La magie nous a réuni durant ces quelques instants. Je nai pas compris ce quil voulait me faire comprendre, mais cela viendra.
Jai cherché son regard une fois de plus, mais jai juste eu le temps de voir quil baissait les paupières quand Zolgar dans un cri guttural de rage, a laissé retomber sa hache sur sa victime
Un enfant sest mit à geindre au moment où la tête du pauvre homme a roulé à ses pieds
Il était terrorisé. Sa pauvre mère, de peur quil ne subisse le même sort, la prestement prit dans ses bras et a posé la tête du bambin sur son épaule pour étouffer ses cris.
Lintendant nous a dit de rentrer chez nous et de remercier Zolgar pour ses bienfaits.
Nous avons fuit
tant que nous le pouvions encore, et seulement un fois rentré dans nos maisons glaciales, nous avons réalisé ce que nous venions de voir
Une image comme un éclair me traverse lesprit
le regard de cet homme mit à mort.
Artdh, Dieu des Sortilèges, prends soin de son âme
. /..
Par Benisseur Earth le 11/9/2002 à 22:12:01 (#2141777)
*songe*
*sourit*
Quel merveilleux récit.... *songe à reprendre la suite de ses mémoires*
*lance un message à Bella*
Reviens-nous vite... tu me manques et à beaucoup d'autres aussi...
*repart dans les clairières de son enfance*
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