Elendur

Par Tharkis le 9/8/2002 à 19:02:49 (#1940903)

Chapitre premier: Images d'enfance






Zéntih de la lune, par une belle nuit étoilée.
Je m'endors l'esprit tranquille, pensant à ma chère aimée, Isulir, partie pour un voyage. Cette pensée apaisante me fait bien vite sombrer dans un profond sommeil... Sommeil mérité, qui apaise mes fraiches blessures qu'un récent combat contre trois fourbes haruspiciens m'avait valu.

Et paisiblement, je sombre dans le royaume des rêves...

Des images de mon enfance, avec Isulir... Je me revois, enfant de 14 ans, et mon air naïf. Je perçois Isulir comme quelqu'un de froid, que je crains: la jeune garde royale qu'elle était alors. Par dessus se superposent des images de ce qu'elle est devenue, de ce que je vois lorsqu'elle est dans mes bras: une magnifique femme, douce comme je n'aurais pu l'imaginer, et toujours si impulsive. Une beauté, mon amour...

Je me vois avec elle, dans un paysage magnifique, un champ rempli de magnifiques fleurs. Isulir est allongée, les bras en croix, l'air félin... Elle m'adresse un sourire, et je me sens amoureux comme au premier jour.

Mais un détail vient troubler mon bonheur: à côté d'elle une fleur prend une couleur noire... Je la regarde, surpris; d'autres autour d'elles entament le même processus. La lumière du jour baisse d'intensité, l'obscurité gagne cet endroit. Les fleurs se meurent, et Isulir continue de faire un malin sourire.
Un bruit sourd derrière moi, et je me retourne violament, rien. J'observe lentement le paysage, la nature semble se mourir. Je me retourne vers Isulir, l'air inquiet... Je bondis de stupéfaction et tombe sur le sol...

Par Tharkis le 9/8/2002 à 19:13:38 (#1940937)

Chapitre second: Sombres apparitions






Plus d'Isulir, mais un grand manteau noir, empreint de mystère à sa place! Téméraire, je soulève du bout du doigt le manteau, pour découvrir dessous un puit qui s'enfonce vers les ténèbres.
Je me penche au dessus du trou béant, et tente d'en éclairer l'intérieur par ma magie. Rien à faire, l'obscurité qui y règne semble d'origine maléfique, et ma lumière se perd, absorbée par les ténèbres... Je relève la tête, pour découvrir avec stupéfaction que je me retrouve maintenant sur un champ désolé, vide de toute vie. Le sol n'est qu'amas de déchets organiques, de branches et brindilles mortes, venues je ne sais comment jusqu'ici. Ces terres de désolation, je les connais, j'en ai la conviction...

Soudain le sol se met à trembler, provoquant un grondement sourd. Le sol semble se fissurer tout autour de moi, et mes jambes ne me répondent plus... Un vent fort se surajoute au chaos ambiant, emportant des feuilles mortes. Tout semble se mélanger, se fondre dans le flou. Mais au milieu de tout cela, quelque chose apparaît clairement. D'abord faible, puis gagnant en intensité, une lumière verdâtre sort du puit. Le vent devient froid, le sol autour du puit se gèle... Un frisson me parcourt l'échinne, et soudain, je sens qu'il faut que je quitte cet endroit. Je me retourne lentement, pris de peur.

Derrière moi, une silhouette se déssine, un peu lointaine; un homme, ou une femme de grande taille se tient là, debout, recouvert du même manteau noir que tout à l'heure. D'un geste de la main, il me fait comprendre que je ne peux plus reculer.
Je me retourne à nouveau, vers le puit. Le tremblement du sol semble en provenir, la largeur du trou ne cesse d'augmenter, et la lumière de se faire plus intense. Soudain, une gigantesque explosion, qui provoque un éclair aveuglant. Je me protège de mon bras, le bruit de l'explosion se meurt en même temps que celui du tremblement de terre. Je réouvre les yeux, un gigantesque nuage de fumée noire et de poussière entoure le puit. Au milieu, une sombre forme se dessine, gigantesque...

Par Tharkis le 9/8/2002 à 19:14:33 (#1940942)

Chapitre troisième: Retrouvailles innatendues






Un cri perçant, tel un sifflement aigu, déchire le silence qui venait de se faire... Le nuage de poussière se dissipe peu à peu, et une voix, la plus terrible qui soit, se fait entendre. "Levez-vous, serviteurs du Maître!". Le prince elfe, Makrsh P'Tang, se dresse devant moi, terriblement impressionant! Déjà il lève son armée de mort, et moi qui suis désarmé! Je vois les sentinelles mort-vivantes avancer sur moi en courant, leurs cimeterres haut-levés. Me ressaisissant, j'invoque un éboulement pour les enfouir sous un tas de pierres, mais tous mes efforts restent vain: ma magie ne marche pas en ce lieu...
Le désespoir me gagne... Les sentinelles arrivent presque jusqu'à moi. Je me retourne, pour ne pas assister à ma mort... et je retombe sur la silhouette au manteau noir, qui semble toujours m'observer, immobile. Tout à coup, d'un mouvement brusque, elle rejette sa cape au sol...

Face à moi se trouve mon père oublié, Kabuto Kinh! Mon père, qui m'avait guidé vers la voie du paladinat, il se tenait face à moi, imposant de sa haute stature! Il décroche d'un geste rapide un fléau d'armes accroché à sa ceinture, et le lance en ma direction, en me criant de sa voix puissante: Elendur! Le fléau se plante sur le sol, à mes pieds. Je jette un regard de remerciement à mon père, saisit le fléau, retrouvant mon ardeur, ma droiture au combat. Je fais tournoyer le fléau au dessus de ma tête, les sentinelles sont sur moi. Avec la rapidité d'un éclair, un rayon de lumière surgit du fléau, et térasse la sentinelle la plus proche.

Pris d'une frénésie guerrière, j'avance en courrant vers la liche, faisant toujours tournoyer le fléau au dessus de ma tête. Les autres sentinelles qui fondent sur moi connaissent le même sort que la première. J'arrive enfin à la hauteur du dernier elfe, criant: Elenduuuur! Lui s'apprête à abbatre son arme sur moi, mais je donne le premier coup: le fléau se plante dans se jambe, et son corps se met disparaît dans un noir tourbillon...

Par Tharkis le 9/8/2002 à 19:17:28 (#1940957)

Chapitre quatrième: L'histoire d'Elendur






Je me réveille en sursaut, suant.
Je respire bruyament, mes yeux sont aveuglés par la lumière du soleil déjà haut dans le ciel. Peu à peu je m'habitue à la clarté. J'avais posé mon campement non loin d'Hurlevent. Je regarde tout autour de moi, mon fidèle fléau d'arme n'est plus là. Mais contre l'arbre, un autre fléau est posé par dessus un mystérieux parchemin. Je prends le fléau, il est assez lourd et robuste, et parraît exempt de défaut. Je saisis alors le parchemin et l'élève à hauteur de mes yeux.

Dessus on peut lire:

-Elendur: ce fléau appartint à Mord Velk Tur, cousin du prince elfe Makrsh P'Tang.

Fléau destructeur, empreint de magie blanche par le maître artisan qui le conçut, il fut créé pour une commande spéciale venant du roi elfe lui même, qui avait fait faire de puissantes armes pour toute sa famille, qui devaient les protéger lorsque l'Haruspice viendrait.

Mord Velk Tur s'illustra lors de la venue de l'Haruspice grâce à Elendur, on dit même qu'il parvint à blesser le démon...

Elendur guide lui même son porteur, s'il est digne, dans l'utilisation de ses pouvoirs.-


Je reprends le fléau à pleine main, sur le manche, une écriture elfique qui doit signifier Elendur.

Je lève les yeux vers le ciel...
Merci père, merci de ne m'avoir pas oublié...

Je me lève, et fait tournoyer le fléau comme dans mon rêve:
Elendur, ton nouveau porteur ne faillira pas!

Par Robin le Juste le 2/9/2002 à 19:20:07 (#2082285)

tradoc made in robinou: le fléau en pévépé il tatanne bien :rasta:

ps: bravo thark ;)