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Retour à Trandling - 55ème partie

Par Dodgee MIP le 6/8/2002 Ă  10:16:58 (#1923763)

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Une nuit paisible

Un nuage de corbeau s’envola des bosquets proches. Instinctivement, les hommes s’étaient raidis, guettant le moindre mouvement en provenance de là-bas, de ces lignes noires qui indiquaient la présence des Légions mort-vivantes. Pendant quelques instants, la tension resta, visible dans chaque geste, chaque regard, avant que finalement un homme, puis un autre bientôt suivi par ses camarades ne retournent à leurs occupations. Une fausse alerte. Doucement, chacun reprit ce qu’il était en train de faire, laissant les quelques hommes de guet surveiller la plaine qui séparait encore les deux armées. Un linceul blanc recouvrait le sol, doux manteau qui viendrait bientôt envelopper ceux qui tomberont. Là, plus loin, le blanc immaculé avait laissé la place à la masse grouillante des mort-vivants. Aussi loin que porte le regard, il ne rencontrait que ces cadavres décharnés qui se tenaient le regard vide, attendant leur heure…

Bien avant d’y être confrontés, les hommes de l’ost de Cymod avaient tous entendu parler des Légions, de ces combattants relevés d’entre les morts qui étaient apparus à Trandling, grossissant leurs rangs des troupes vaincues tombées au combat. Les récits des survivants avaient porté la terreur dans les foyers, entourant les morts d’une aura de ténèbres et de peur. Et pourtant, chacun s’y était préparé, au fur et à mesure que l’affrontement approchait. Ces hommes n’avaient plus rien à perdre. Ils n’avaient pas besoin d’être de fins stratèges pour comprendre qu’après être venu aussi loin, il n’y aurait pas de chemins de retraite. Chaque homme avait ressassé ces idées dans sa tête, seul ou en groupe, lors des discussions nocturnes au coin du feu, après les longues journées de marche. Tous n’étaient venus que pour cet affrontement, cette ultime chance de vaincre une menace toujours plus grande, ce petit espoir qu’un paladin légendaire avait rallumé, quand il s’était dressé face au conseil de Cymod, pour leur demander de lui confier leurs vies. Tous savaient que le sort des terres du nord allait se jouer dans les batailles à venir, dans une heure, un jour ou une semaine. Tous pensaient être prêts, avant de constater de leurs yeux l’étendue des lignes ennemies. L’ost de Cymod était le plus grand rassemblement de troupes que les terres du nord aient connu. Pourtant, face à lui se dressait une armée sans commune mesure, s’étirant d’un bout à l’autre de la plaine. Là était l’ennemi, la mort en marche.

Dans le camp dressé un peu en retrait de la première ligne, le silence s’était posé doucement avec le crépuscule. Non que les hommes soient inactifs, chacun tentant de tromper son anxiété par des occupations diverses, mais rares étaient ceux qui osaient parler, s’exprimer. Tout avait été dit, et le silence comme les regards ne sauraient tromper les uns et les autres sur les inquiétudes, les peurs et la tension que tous partageaient. La guerre exigerait son dû, et le fait de tous y être soumis renforçait les liens entre les combattants… La perspective de la bataille à venir occupait tous les esprits, et tous savaient qu’il se pourrait bien qu’un bon nombre d’entre eux ne voient l’aube suivante. La nuit ne semblait pas gêner les morts vivants, ce serait un moment idéal pour les Légions de lancer leur offensive, alors que l’ost de Cymod préfèrerait attaquer de jour. Chaque soir, la tension régnait toujours plus forte sur le campement, tandis que les éclaireurs avaient la lourde responsabilité de surveiller le moindre mouvement des troupes adverses. Ce soir, la lune s’était parée d’un halo large et diffus, qui distribuait parcimonieusement sa lumière sur le sol endormi.

Marchant au milieu des hommes, le comte Girmog avait l’esprit aux derniers préparatifs. Le plan élaboré la nuit dernière était habile. Il devait le reconnaître, les avis des uns et des autres avaient été plus que judicieux et ouvraient le chemin vers la victoire. Mais c’est lui et lui seul qui porterait la responsabilité de cette bataille. Il pouvait sentir, alors qu’il passait entre les soldats, ces regards portés sur sa lourde armure d’adamantite qu’il ne quittait plus, pour ne montrer nulle faiblesse devant les hommes en temps de guerre. Respect et espoir se mêlaient avant l’affrontement. Les hommes attendaient de lui les bonnes décisions, les seules qui leur donneraient une chance.

Plus loin, Acyde de Nor contemplait l’horizon avec une petite moue. Contrairement aux hommes de guet qui surveillaient les lignes ennemies, c’est vers l’arrière que se tournait son regard, vers cette petite troupe à bien des lieux que menait le paladin Zeed Mithror, et qu’elle semblait deviner malgré l’obscurité. Lâchant finalement un sourire en coin, elle replia ses longues ailes d’ébène avant de repartir vers sa tente. Le jeune mage Herbie Hancock était simplement assis, au coin du feu, à écouter quelques gardes discuter. Immanquable dans ses habits criards et voyant, leurs regards se croisent alors, échange aussi rapide qu’invisible, avant qu’il ne la salut de la tête. Acyde a déjà repris son chemin.

« - Aaahh je peux sentir que cette femme vous intrigue, Volknar. » lance avec une pointe d’amusement l’esprit d’Alith.
« - Décidément mon contact ne fait qu’affûter votre sens de l’observation mon cher, et oui les connaissances, comme les motivations qu’elle possède ajoutent, je dois bien l’avouer, un peu de piment à cette promenade de santé que nous effectuons »
« - Grands dieux ! Serait-ce une lueur d’intérêt que je verrais dans votre regard ? Instant rare et béni ! » ajoute l’acteur non sans dissimuler un sourire.
« - Mon très précieux hôte, je crois que les trop nombreuses discussions avec les gardes n’ont guère amélioré la qualité de vos propos. Mais je vous en prie, répondez leur donc avant qu’ils ne vous croient assoupi. »


En retrait de l’armée principale, une petite colonne d’homme avait établi son campement pour la nuit. Encore une fois, c’est vers l’avant que se tourna le regard du paladin qui pressait le pas depuis plusieurs jours. Rejoindre le gros de l’armée, se hâter pour arriver à Trandling… Rares étaient ceux qui étaient au courant de la prophétie. Zeed savait que ce qui s’était produit avait du pousser Galadorn à partir trop tôt. Bien trop tôt. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’ils pourraient rejoindre la cité forteresse au plus vite, et que tous ces efforts n’aient pas été vains. Un jour, deux peut-être les séparaient encore des feux indiquant le campement principal de l’armée…

Par Khaelon Lloth le 6/8/2002 Ă  11:17:54 (#1924058)

Toujours aussi interressant

:lit: :)

Par Alith Anar le 6/8/2002 Ă  14:21:41 (#1925151)

Las de la conversation des gardes, Volknar dit d'une voix décidée:

- Bien Alith, j'ai comme dans l'envie d'aller dégourdir vos jambes.

Prenant congé de la petite assemblée, il se leva et fit quelques pas dans le campement.

- OĂą allons nous? s'interrogea le jeune acteur.
- Nous allons faire un marchalentours.
- Un quoi?
- Un marchalentours, Ă©videment je subodore que vous ignorez de quoi il s'agit.
- Comme vous subodorez juste cher Volknar, je dois reconnaître que ce terme n'évoque rien pour moi.

Alors qu'errait la silhouette du mage, le masque lança ses quelques explications.

- Vous pouvez le faire aussi bien en plein désert qu'au milieu de la foule, sur la plaine ou tout type de terrain, aiguisez vos perceptions en naviguant sur vos deux pieds, épiez les hauts cieux et volez, profitez du marchalentours.
- Hum... répondit Alith Anar dubitatif, cela me parait assez confus tout de même.
- Ne cherchez pas d'explication à ce qui n'en a pas, le marchalentours est une expérience personnelle qui n'a pas le même sens pour chacun d'entre nous, les illusions sont réalité pour certains, leurres pour d'autres, mais qu'en est-il de la vérité?
- Vous voulez dire que le marchalentours est une quête personnelle, répondit Alith, tentant de déchiffrer les propos sibyllins de son interlocuteur.
- Nos ennemis Alith, ne sont-ils que des morts sans cervelle? Non point, il y a une volonté derrière tout cela, une volonté douée de perceptions, comme nous tous, mais dont la sensibilité n'est pas la même que la notre. Tout notre savoir faire réside dans l'art d'abuser les perceptions des autres, alors mon cher Alith, comment abuser les siennes?
- Ah! je viens de comprendre, vous voulez dire que vous cherchez une moyen de vaincre l'ennemi, s'Ă©cria Alith triomphalement.
- Je veux dire par lĂ  que vous ĂŞtes un sot, mais que vous n'ĂŞtes pas certainement pas le seul.

Par Celine Mithror le 6/8/2002 Ă  15:49:10 (#1925624)

oula j'ai encore du retard, *va se remettre a les lire*

Par La Quenouille Sacrée le 6/8/2002 à 18:52:17 (#1926558)

Ah ben me*** j'ai manqué le 54ième moi !

*court le lire, reviens, lit le 55*

:lit:

Tout le monde devrait au moins lire ca une fois...faire un effort au moins...ca en vaut la peine...

up !

:merci:

Par Zeed Mithror le 9/8/2002 Ă  18:27:54 (#1940739)

Hihi quand je pense que les auteurs ont relu la chose une bonne cinquantaine de fois (chacun) depuis le début...

Comment je le sais ? Euh... joker ;)

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