Celebranco

Par Aërandis le 5/8/2002 à 19:23:17 (#1920248)

L’histoire que je vais vous conter remonte à des temps si anciens que seuls les montagnes témoignent encore de ces jours. L’époque dont je vous parle est celle de l’âge d’or elfique. En ces temps, les autres races s’éveillaient tout juste au monde, et tout n’était que grâce et beauté. Les elfes parcouraient le monde et vivaient en harmonie avec Nature, dans des villes si belles qu’ont auraient cru sorties tout droit de quelque légende.

Ce conte est celui de Celebranco, un elfe sylvains qui vivait dans la forêt ancestrale d’Aldamali. Ce lieu était le berceau de ce peuple, une forêt mille fois millénaire dont les arbres avaient vu la création du monde. Au cœur de cette forêt se trouvait la cité de Loëlun. Cette ville, bien que le terme ne soit pas trop approprié, se situait au cœur de la forêt. Elle s’était constituée autour d’arbres maints fois millénaires dont les troncs étaient pareils à des tours. Autour de ces colonnes de bois vivant s’enroulaient de magnifiques maisons, et en haut de ces arbres, on trouvait des terrasses ainsi que de magnifique palais. Dans la journée, lorsque le soleil brillait à travers le feuillage, on avait l’impression qu’une pluie d’or tombait sur les rues et les passerelles. Et, lorsque que le soleil se couchait, et que le miroir de Sélène faisait son apparition dans les cieux, les habitants de la cité montaient sur les plus hautes branches des arbres composées en de magnifiques places. Et assis ou allongé là, ils contemplaient la robe pailletée de diamants de la sombre dame.

Mais revenons à notre héros. Il naquit au milieu d’une belle nuit étoilé, et, au moment où il poussa, on vit une étoile filante traversée la constellation du sagittaire, telle une flèche dorée transperçant l’archer centaure. Bien peu remarquèrent cette étrange coïncidence, et le peu qui le virent dirent que cela n’était que hasard. Mais maintenant, on sait que ce signe allait être le guide de toute sa vie. Lui qui était né sous la protection du valeureux guerrier à l’arc.

Au fil des années, Celebranco devint un grand elfe gracieux et élancé. Loin d’être le plus fort de ses compagnons de jeux, il en était le plus agile et le plus adroit. Comme tous les enfants, il appris à se servir de l’épée et de l’arc. Et bien vite il se distingua de ses amis par son immense adresse. Il n’était même pas centenaire qu’il arrivait à toucher une pomme à deux-cent pas, et il était si adroit de la lame qu’il arrivait à rivaliser avec les plus grands bretteurs du royaume. Ainsi, quand il eut sa centième année et qu’il dut choisir sa voie, il s’engagea en temps que garde de la forêt. Ces derniers constituaient une caste de rôdeurs qui sillonnaient la forêt, protégeant le peuple et les arbres de toute agression extérieure.
Au fur et à mesure des années, son talent naturel ne fit que se renforcer au contact de Nature, et ses faits d’armes étaient chantés par tous les ménestrels aux quatre coins de la forêt. Et bien qu’on lui proposa maintes fois de prendre des postes de commandement, il s’y refusa toujours, en disant que d’autres étaient bien plus qualifiés que lui pour commander, et que sa vie à lui était dans les arbres et nom dans un état-major. Ainsi se déroulait la vie de notre elfe, quelques escarmouches aux frontières de la forêt avec des elfes noirs dont il se sortait toujours avec honneur, quelques longues escapades en solitaire dans les bois et c’était tout. Bien sur, il revenait souvent dans la cité qui l’avait vu naître. Là bas, il était honoré, mais cela ne lui plaisait point, car il n’était pas de ceux qui se vantent ou qui vivent sur leur gloire passée. Et bien sur, un héros tel que lui, car il l’était déjà à l’époque, faisait chavirer le cœur de bien des demoiselles. Mais de toutes celles qu’il avait rencontrées, aucune n’avait su toucher son cœur. Et toujours, après avoir pris quelques jours de repos chez lui, il repartait en vadrouille dans la forêt.

Le temps s’écoula ainsi, sans que rien ne change à sa vie, et cela pendant une centaine d’année. Il arriva ainsi le temps de ses deux-cent ans. C’est à cette époque que se déroula un événement qui allait changer la vie de notre héros. Il patrouillait alors près de la frontière est de la forêt, dans une partie que l’on nommait les terres sombres. Car en ces lieux, le feuillage était si dense qu’il y régnait une nuit éternelle, à cela il faut ajouter que beaucoup des créatures des ténèbres rôdaient en ces lieux. A ce moment, comme cela lui arrivait souvent, il se trouvait seul, ses supérieurs jugeant qu’il n’avait pas besoin d’équipiers. Et là, il tomba sur une troupe d’elfes noirs armés jusqu’aux dents. Il les avait aperçus du haut d’un grand chêne, eux n’avaient pas du le remarquer. C’était une troupe d’une vingtaine de combattants. Il compris tout de suite à leur attitude et à leur manière de se déplacer qu’il n’avait pas affaire à des amateurs, et décida de rester dans l’ombre pour les observer. Cela faisait déjà deux jours qu’il les surveillait de loin, ou plutôt de haut, de peur de se faire repérer, ils tombèrent sur une petite troupe de rôdeurs. Ces derniers n’eurent pas le temps de réagir que les elfes noirs leur sautaient déjà dessus, Celebranco n’eut pas d’autre choix alors que de voler au secours de ses compagnons. Il descendit alors de son arbre à une vitesse stupéfiante, sautant de branche en branche, il profita des quelques instants de sa descente pour ne pas dire de sa chute, pour saisir son arc et décocher ses premières flèches. Les deux elfes noirs qui étaient les plus proches de ses amis ne virent jamais son visage. Alors, une bataille farouche s’engagea, d’un côté les rôdeurs se battaient à l’arc et à l’épée longue, de l’autre, leurs frères obscurs utilisaient des dagues de lancé et des cimetères.

La bataille commençait avec un avantage du côté obscur, car ils étaient supérieurs en nombre. Mais bientôt l’écart fut réduit par les flèches de notre ami. A ses côtés, ses compatriotes avaient délaissé leurs arcs pour se battre l’arme à la main ce qui n’était pas forcément à leur avantage. De son côté, Celebranco ne pouvait plus s’occuper de ses frères car il se trouva en face d’un formidable bretteur. Enfin c’est ce qu’il pensa les premières secondes, mais une fois face à son adversaire, il vit qu’il avait fait une erreur. Ce n’était pas un formidable bretteur, mais une formidable bretteuse. Et malgré sa répugnance envers les elfes noirs, il dut admettre qu’elle était fort belle. Elle avait de longs cheveux blancs qui flottaient derrière elle quand elle se battait, son visage semblait l’œuvre des meilleurs sculpteurs de la cour du Haut-Roy, et ses yeux étaient tels deux perles rares d’une pureté irréprochable. Mais tout cela n’était que façade, il devait se concentrer sur sa lame car, la moindre inattention pouvait lui être fatale tant son adversaire était douée. Il continuèrent à ferrailler ensemble un long moment ne se souciant plus de ce qui les entourait tant le duel était intense. Personne ne pu nous dire combien de temps ils se combattirent, pourtant, pendant ce temps là, les elfes sylvains avaient succombés un à un face à la horde de sombres combattants. Ces derniers contemplaient alors les deux duellistes ne sachant que faire, puis, l’un d'eux, plus hardis que les autres, s’approcha de Celebranco par derrière et lui asséna un violent coup sur la nuque. Notre héros eut juste le temps de voir sa belle adversaire décapité l’impudent avant de sombrer dans les ténèbres de l’inconscience.

(la suite, dans trois semaine au plus tôt ;) )

Par Elféâme le 5/8/2002 à 20:09:22 (#1920622)

Trois semaines ? Cela va être long!
C'est qu'elle m'interesse cette histoire!

Par Xatar LyriX-Gr le 5/8/2002 à 21:01:23 (#1921007)

Hum, cela va être long pour une si belle histoire...

J'adore vraiment... Aerandis, tu as un magnifique talent...

:lit: :lit: :lit:

Par Adon Auglamyr le 5/8/2002 à 21:20:51 (#1921155)

M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E

:lit: :lit: :lit:

Par Aërandis le 6/8/2002 à 1:24:10 (#1922737)

*remonte un ti coup le post avant de partir*
Bon salut tout le monde

Par Dahna Lyhrel le 6/8/2002 à 4:01:45 (#1923213)

:lit: :lit: :lit: super

Par Aërandis le 28/8/2002 à 22:00:43 (#2048663)

Celbranco resta inconscient pendant un long moment, et il n'émergea des ténèbres du sommeil, que pour plonger dans des ténèbres encore plus effrayantes. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il ne trouva qu'une noirceur insondable en face de lui. Il avait les deux mains attachées à une chaîne, elle-même liée au mur à travers un gros anneau. La pièce dans laquelle il se trouvait devait être assée grande, car il n'arrivait pas à toucher les murs, ces derniers étant faits d'une étrange matière composite entre la roche et le métal.

Il resta ainsi pendant un temps qui lui parut une éternité. Loin de toute lumière, dans les ombres de la solitude, il est difficile de compter le temps, c'est pourquoi on ne sait s'il s'écoula plusieurs heures, jours, voir plusieurs semaines avant qu'il ne se passa quoique ce soit. Le vaillant elfe n'avait que ses pensées pour lui tenir compagnie, et il eut l'occasion de se livrer à tout plein d'hypothèses. Il s'était passé une durée indéterminée depuis son combat contre cette elfe noire. Il était encore en vie. Il devait donc être prisonnier. Ensuite il était enchaîné, donc forcément dans un camp permanent, une ville. A cela ajoutons l'absence totale de lumière, il est donc fort probable qu'il se trouve dans la mythique cité souterraine des elfes noirs. Maëliasin, la cité des ténèbres éternelles, le temple d'Ogrimar. Mais il restait une question qui ne trouvait pas de réponse dans les méandres obscurs des pensés du rôdeur. Pourquoi l'avait-il fait prisonnier ?

Alors que Celebranco vagabondait toujours sur les chemins contrastés des suppositions, il entendit un bruit. Le premier son qui vint troubler le silence oppressant dans lequel il était enfermé depuis qu'il s'était réveillé. Ce fut à la fois, un rayon de soleil à travers la nuit, la délivrance de ce silence qu'il ne connaissait pas, qui le terrifiait, lui qui avait toujours vécu dans la forêt. Or, une forêt sa vie, sa chante, sa soupir, sa murmure..... Mais ici, rien. Mais en même temps, ces quelques paroles entendus, car c'étaient bien des paroles annoncées l'arrivée de ceux qui l'avaient capturé.

Puis, un trait de lumière se dessina en face de lui, et une porte s'ouvrit laissant passé quatre personnes. La première lui était bien connue, c'était la guerrière qu'il avait combattue dans la forêt, toujours aussi belle et fière. Derrière elle, un elfe noir aux longs cheveux, d'âge mur, il avait l'air fort et contempla, ou plutôt examina minutieusement le prisonnier d'un regard presque amusé. Après vint une personne en robe noire et rouge, un capuchon rabattu sur la tête. Homme ou femme, on ne pouvait le dire, mais en tout cas il(elle) était très âgé(e). Et enfin, clôturant ce cortège funèbre, une femme, drapée dans une grande cape noire et rouge, qui donnait l'impression de posséder le monde dans sa main, et dont le regard de braise brûlait quiconque le croisait. Celebranco jugea rapidement le groupe, mais ce n'est pas cela qui retint son attention. En même temps que la porte s'était ouverte, la lumière s'était répandue dans sa prison, qui contrairement à ce qu'il pensait n'était pas une simple oubliette, mais une salle de torture.....

Par Vilexca le 29/8/2002 à 8:57:14 (#2050957)

:lit: une chose à dire Sublime

Par Un Nain Posteur le 29/8/2002 à 15:44:43 (#2053810)

Je pense comme Vilexca, et je pense aussi qu'elle a pas à t'envier ;)

Par Melinda Windle le 29/8/2002 à 16:12:21 (#2054021)

Voilà qui m'en apprend de plus en plus sur votre peuple... Comme quoi ne m'aviez pas tout dit lors de notre long... très long entretien...

Quoi qu'il en soit, ces récits sont magnifiques, et somptueusement contés....

A bientôt...

Melinda Windle, Disciple et sorcière de Syl

Par Aërandis le 29/8/2002 à 23:56:44 (#2057453)

Plus qu'une salle de tortures, ce lieu semblait être l'antichambre des plans infernaux. A l'entrée des quatre individus un immense brasier c'était allumé dans un coin de la pièce. A côté de ce brasier, il y avait une série de fer destinés à marquer les... patients. Devant ce crématoire, un chevalet se découpait en contre-jour, étendant son ombre macabre sur Celebranco. Le mur auquel il était enchaîné était couvert de chaînes similaires à celles qui le retenaient, face à lui, à quelques pas, il y avait la vitrine de l'horreur. Sur un velours rouge sang se découpait une série d'instrument de mort: pinces, fers, crochets... Toute la panoplie du parfait bourreau. Et enfin dans le coin opposé de l'âtre, se trouvait le lit de mort du bourreau où il couchait ses prisonniers.

Les quatre visiteurs parlaient entre eux dans une langue inconnue du jeune elfe. Mais même s'il n'y entendait pas grand chose, il ne lui fut pas difficile de se rendre compte qu'il débattait au sujet du sort à lui réserver. Finalement, ce fut l'elfe aux longs cheveux qui s'adressa à lui dans un vieux dialecte utilisé par les premiers elfes.

"Toi, pauvre sot de la forêt, réponds à mes questions et tu mourras sans souffrance. Où se trouve la cité d'Aldamali, et comment est-elle défendue ?"

Puis se fut au tour du silence de prendre la parole pendant de longue minute durant lesquelles les deux elfes s'affrontaient du regard. Finalement le disciple des ténèbres détourna les yeux et lui dit dans un sourire de joie sanguinaire:

"On m'appelle la souffrance éternelle, tu vas comprendre pourquoi...."

Alors, il saisit une pince, et ce fut le début de longues heures de tortures. Le bourreau, qui était maître en son art, réussi à faire gémir chaque parcelle de son corps, mais il ne lui arracha pas un seul cri malgré les souffrances atroces. Cela dura longtemps, très longtemps. Puis, comme toute chose à une fin, Celebranco sentit que la sienne arrivait. Mais à ce moment, le bourreau appela la guerrière qui lui tendit une petite fiole au liquide bleuté. Il la fit ingurgiter au mourrant qui retrouva tout de suite la pleine possession de ses moyens, de nouveau près à souffrir. Et la douleur revint, succédant au silence, qui lui-même succédait aux questions. Mais toujours notre héros restait muet. Fatigué ou agacé, le sinistre quatuor finit par se retirer le laissant à nouveau dans le noir.

Ce petit manège dura pendant plusieurs semaines, on fit au rôdeur des propositions de liberté, de puissance, de gloire chez les elfes noirs en échange des secrets de son pays. Mais pas un son ne franchit ses lèvres. Alors que le temps s'écoulait, il commençait à connaître ses tortionnaires. La personne en robe noire et sang, avait le pouvoir absolu, elle ne parlait jamais, mais tous les autres la craignait. La vieille femme, elle, était imbue de son pouvoir, elle commandait aux deux autres d'une main de fer qui ne tolérait la discussion. Mais si on l'obéissait, se n'était ni par respect ou par crainte, mais plutôt de manière temporaire, en attendant que quelqu'un la tue et la remplace probablement. Le bourreau, était un maître-hurleur au service de cette femme. Il était reconnu pour ses talents, mais pas au-delà, c'était un simple employé. Par contre, il faut lui reconnaître que c'était un tortionnaire de premier ordre. Et enfin, la guerrière était étrange. Il avait l'impression qu'elle n'était là que parce qu'il était son bien, sa prise, mais que la vision de ces sévices infligés au prisonnier ne la réjouissait guère contrairement aux autres. Voila tout ce qu'il avait compris de ses visiteurs au fil de leurs passages. Et toujours, quand il croyait enfin atteindre la délivrance, la terrible potion bleu apparaissait dans les mains de la guerrière pour le guérir et prolongé son agonie.

Par Shary O'Donnell le 30/8/2002 à 12:53:00 (#2060252)

Mon Aer, c'est un très beau récit que tu nous as fait-la :)

Très bien écrit, parfaitement détaillé et agréable à lire :)

Bravo, continue, je veux la suite :)

Par Illyana le 30/8/2002 à 13:16:36 (#2060437)

RhaaaaaaaaA y'a pa la fin !!! :sanglote:

Sublime Aerandis mais ne t'endors pas sur tes lauriers et mets nous la suite rapidement :)

Par Aërandis le 30/8/2002 à 18:58:21 (#2062856)

Comme tout à une fin, celle de notre héros allait inévitablement arriver. Cela faisait un petit moment qu'il n'avait vu personnes. Puis, la fatale porte qui lui faisait face finit par s'ouvrir laissant entrer, non pas ses quatre visiteurs habituels, mais seulement le bourreau et la matrone. La femme lui parla en ces mots:

"Toi qui as refusé nos offres les plus généreuses, tu vas périr dans ton arrogance et dans ta stupidité. Tu seras mis à mort à la fin du prochain temps des ombres pour la grande gloire d'Ogrimar."

Ces paroles tombèrent comme un couperet sur la tête de l'elfe des forêts. Couperet qui trancha d'abord ses biens maigres espoirs de sortir vivant de cette tombe. Et en même temps, cela marquait la fin de ses souffrances. Enfin, il allait pouvoir connaître le repos, cela le soulageait un peu malgré sa peur de la mort, lui qui était encore bien jeune.

Après avoir dit cela, les deux personnes se retirèrent rapidement, le laissant seul une fois de plus. Les heures qui suivirent furent les plus longues de toute sa vie. Chaque minute le rapprochait de la mort, comme de la fin de ses souffrances, et il appréhendait ce moment presque autant qu'il l'attendait. Ainsi les grains de sable tombaient dans la partie basse du sablier de l'Ankou, tantôt avec une lenteur indescriptible, tantôt à une vitesse effarante.

Puis, pour la dernière fois, il vit le trait de lumière apparaître dans le mur qui lui faisait face, annonçant l'arrivé de visiteur. La porte s'ouvrit lentement, s'apprêtant à laisser passer on ne sait qu'elle cortège funèbre constitué de prêtres d'Ogrimar probablement. Mais, ce ne fut ni un prêtre, ni un bourreau qui passa la porte, mais la jeune guerrière qui l'avait capturé. Elle sortit de son fourreau une terrible lame noire. Elle était fine et longue, c'était une épée à double tranchant, et le peu de lumière laissait voir les série de runes qui ornait le bas de la lame. Alors la guerrière leva sa lame au-dessus de la tête du prisonnier, et l'abattit en un éclair; Celbranco ferma les yeux.....

Et quand il les rouvrit, à sa grande surprise la guerrière était encore là et ses chaînes étaient à terre. Elle lui dit ces mots:

"Suis-moi !"

Puis elle s'élança à travers la porte. Notre ami ne perdit pas une seconde et partit dans son sillon. Il traversèrent ainsi un véritable dédale de couloirs, parfois éclairés, mais le plus souvent dans le noir. Ainsi le pauvre elfe se laissa mené. Il n'avait aucune idée de l'endroit où il allait, ni de ce que cette elfe lui voulait et encore moins de ses motivations. Mais une chose était sure, c'était sa seule chance de salut. Il parcourut ainsi plusieurs lieu pour finir par déboucher dans un espace dégager. Comme il le pensait, il était sous-terre. Derrière lui, se dressait un immense mur noir, trouait par la petite porte qu'il venait de passer, et qui se referma derrière lui, invisible de l'extérieur, et au loin, il voyait quelque chose qui ressemblait à un portail. Devant lui, une immense grotte qui se perdait dans les ténèbres, et cette elfe, qui enfin c'était arrêtée. Sans crier gare, elle lui lança une épée et la fameuse fiole bleue. "Bois sa" lui dit elle d'un ton péremptoire. Il s'exécuta, et comme à chaque fois, se retrouva en pleine forme. Et il eut à peine le temps de se retourner que l'elfe qui venait de le sauver se jetait sur lui l'arme à la main.

Par -Dark Valygar- le 30/8/2002 à 19:47:28 (#2063155)

:lit: :lit: :lit: Fantastique:)

Par Kenshin Valygar-GD le 30/8/2002 à 23:11:29 (#2064418)

:lit:

Oui bah comme d'habitude , c'est exellent !
:merci:

Par Shary O'Donnell le 31/8/2002 à 17:38:10 (#2068249)

*remonte un peu ce post en attendant que le maître es contes et poèmes nous écrive la suite* :)

Par Aërandis le 31/8/2002 à 22:45:37 (#2070058)

Il esquiva de justesse un terrible coup destoc en effectuant un pas de côté, mais il navait pas encore ramassé son épée que son adversaire se lançait dans une série dattaques meurtrières. Il se mit rapidement hors de portée de lépée de la guerrière. Puis, à la manière dun barbare, il la chargea. Chose incompréhensible étant donné quil était désarmé et que son épée se trouvait derrière lelfe. Mais au dernier moment, alors que le fer allait sabattre sur son crâne, il plongea vers le sol et effectue une roulade pour aller se saisir du fourreau. Il dégaina sur-le-champ. Enfin, ils se trouvaient sur un pied dégalité. Une bataille féroce sengagea entre les deux combattants. Celebranco ne comprenait toujours pas cette femme qui lavait dabord sauvé et qui lattaquait maintenant, mais il navait dautre choix que de défendre sa vie. Alors, face aux bottes perfides de la bretteuse, il répondait par une défense de fer, mais il répugnait à se porter à lassaut contre celle qui lavait sauvé. Lune fendant lair sans répit, et lautre parant de son mieux les attaques, le combat séternisait. Ainsi, pendant plus dune heure saffronta la fine fleur de lart du combat elfique. Mais, le combat séternisant, leffet de la potion que lex-prisonnier avait avalé commençait à se faire sentir, et alors que son adversaire montrait les premiers signes de fatigue, lui était tout juste essoufflé. Il profita alors dune seconde de relâchement et fit voler la lame de sa sauveuse et pointa lextrémité de la sienne sous sa gorge. Il lui parla alors en ces mots : « Toi, pourquoi me sauve-tu pour tenter de me tuer après ? ». A cela elle répondit : « Je nai pas de compte à te rendre, jai choisit ma voie, tue-moi ! ». Mais le rôdeur ne pouvait faire cela il dit alors : « Je te dois la vie, je ne puis donc totter, la tienne, adieu ! » Et il lui asséna un fort coup du pommeau sur le coup pour lassommer, après quoi il senfuit dans les ténèbres emportant les deux épées avec lui.

Ainsi partit dans les ombres, notre ami ne savait pas ce qui lattendait. Il avait certes, réussi à fuir sa geôle, mais il se trouvait maintenant en territoire inconnu, incapable de sorienter ou de se repérer. Lavenir qui se dessinait sous ses yeux était bien sombre, mais malheureusement, une seule route soffrait à lui. Il partit donc droit devant lui, perçant cette fumée noire qui emplissait le paysage. Il avançait encore et toujours dans cette immense clairière souterraine, quand il finit par arriver à une paroi. Logiquement, il longea cette paroi jusquà trouver un tunnel et sengagea dans ce dernier. Ainsi commença la longue errance de Celebranco dans les profondeurs dAlthéa. Dans ces tunnels sans fin, bien des périls se dressaient devant lui. Et comment faire la part entre la réalité et les légendes qui décrivent les sombres créatures qui peuplent le monde souterrain. Ainsi, il se rendit rapidement compte que les araignées géantes de la nuit existaient bien, et que leur toile était un piège mortel pour quiconque y posait le pied. Il apprit aussi que les vers infernaux existaient bien, et que celui qui ne partait pas en courant lorsquil entendait ce bruit de tonnerre et quil sentait la terre trembler, courrait à sa perte. Et le temps sécoulait inexorablement. Notre héros avançait bien, mais pour aller où ? Parfois montant, dautre fois descendant, il ne savait sil reverrait jamais la lumière du jour. Mais sa survie lui donnait foi dans le futur, et il continuait inlassablement son chemin à travers les brumes opaques.

Par Shary O'Donnell le 1/9/2002 à 12:44:11 (#2072689)

*a hate de savoir la suite*

Bravo Aer :)

Par Dame-Flo/Lys de Myrs le 1/9/2002 à 12:59:43 (#2072765)

C'est zoulii comme d'habitude King Aer ;) :D :rolleyes:

*Attend la suite* :)

Par Aërandis le 1/9/2002 à 22:34:52 (#2076521)

Lerrance dans les souterrains obscurs dAlthéa se prolongeait. Et un jour, après avoir traversé un profond ravin, Celebranco sentit quelque chose de merveilleux Un petit courant dair frais caressait son visage. Dans cette petite bise, se trouvais, tous les rêves, les espoirs du rôdeur. Il inspira cet air pur, et oublia tout quelques instants ; les ténèbres obscures, les odeurs nauséabondes, sa longue captivité.. Il ny avait plus que ce souffle de vent sur son visage, uniquement cela. Il resta longtemps ainsi, immobile, le temps semblait arrêté autour de lui. Puis, il finit par émerger de sa longue rêverie. Et il partit au pas de course vers la source, vers la fontaine de ses rêves. Il remonta pendant plusieurs heure un chemin long et tortueux, une petite corniche au bord dune immense abyme. Et soudain, une longue flèche frappa ses deux yeux, laveuglant un instant. Cétait son premier rayon de soleil depuis plusieurs mois. Il lui fallut quelques minutes pour que ses yeux se réhabituent à la lumière puis il reprit sa route. Le dard ardent qui lavait frappé venait dune petite faille située une vingtaine de pieds au-dessus de lui. Motivé par cette veine dor dans le plafond, il accéléra encore le pas, et quelques minutes plus tard, il aperçut la sortie de ce long tunnel. Il émergea dune caverne à laspect menaçant situé au cur dune forêt. En foulant lherbe tendre et en effleurant lécorce des arbres, il ne put refouler ses émotions et des larmes de joie coulèrent le long de ses joues.

Il lui fallut quelques temps pour reprendre son empire sur lui-même, après quoi, il partit reconnaître la terre où il venait darriver. Bizarrement, il se sentait mal à laise dans cette forêt, et cette terre lui était quelque peu menaçante. Quelque chose clochait. Depuis toujours, la forêt était son alliée et son amie. Mais celle-ci nétait pas pareille. Etrange..

Lelfe continua à avancer à travers les arbres, à la recherche dune quelconque trace de vie. Il passa la journée ainsi, et quand la nuit sannonça, il abandonna ses recherches pour aller chasser son repas du soir. Pour cela, il choisit un arbre dallure solide dont le nom lui était inconnu, et se tailla un arc et une vingtaine de flèches dedans. Puis il sélança sur la piste dun animal quil rattrapa près dun point deau. Cétait une sorte dantilope, quil abattit dun seul coup, dun trait net et précis en pleine gorge. De ce présent de Nature, il ne perdit rien, il se tailla un carquois dans sa peau, et répara ses vêtements. De sa viande, il en mangea une partie et mis le reste au fond de son carquois. Et enfin de ses os, il tailla des pointes pour ses flèches. Après avoir fait cela, il sendormit à lombre dun immense arbre ressemblant à un chêne au tronc gris.

Le lendemain, il se leva avec le soleil, et trouva ce dernier, chose quil navait pas remarqué auparavant, comme voilé, il ny avait aucun nuage, mais cétait comme sils étaient là. Décidément, cette terre navait pas fini de le surprendre. Il reprit donc sa route dans les bois. Une semaine sécoula ainsi sans quil ne trouva aucune trace de vie intelligente. Mais, il profitait de chaque instant passé près de ces arbres quil avait longtemps crut ne jamais revoir. Et chaque seconde passée auprès deux était un véritable cadeau des dieux pour lui. Il était heureux. Mais il était toujours tracassé par ce lieu étrange qui ne ressemblait à aucun autre. Et ce sol, qui nétait plus la seule création de Dehom. Ainsi, il semblait quil y avait autre chose que la création de Gaïa qui planait sur ces lieux, un autre pouvoir divin. Soudain, quelque chose linterpella, un bruit sourd dans le lointain. Un bruit de sabot battant lourdement le sol, comme celui dun étalon et de son cavalier.

Par Aërandis le 2/9/2002 à 15:11:01 (#2080528)

Pistant le bruit, le rôdeur remonta doucement sous le couvert de la forêt. Sautant de branche en branche, darbre en arbre dans un silence religieux, il ne se trouva bientôt plus quà quelques pas du cavalier. Mais toujours le feuillage touffu des grands arbres lempêchait de voir le personnage. Il avança alors tout doucement, et se rendit compte quil arrivait en périphérie de la forêt, sur sa gauche, il voyait les premières marches dune immense plaine qui descendait vers lEst. Il passa alors sa tête à travers le feuillage, et aperçut celui qui faisait tout ce bruit. Cétait bien un cavalier, mais pas tout à fait dans le sens où il lentendait, un guerrier centaure avançait paisiblement. Pour ceux qui ne le savent pas, les centaures sont des créatures mi-humaines, mi-chevaline. Ils sont le buste et la tête dun humain, dressés sur un corps de cheval, là où se trouve habituellement la tête. Celui qui se trouvait là, semblait assé robuste. Pour ce qui est de sa partie inférieure, il avait le poil noir et épais, et avait toutes les caractéristiques dun cheval de guerre. Dallure très puissante, mais assé léger pour pouvoir charger rapidement. Au-dessus sélevait un buste musclé qui aurait fait baver les plus forts des guerriers nains. Il devait mesurer presque deux mètres cinquante de haut, il avait de longs cheveux dun noir de jais, noué en une longue queue de cheval. Son visage était froid comme la pierre, et ses yeux, dun bleu dazur semblaient senvoler vers lhorizon. Il portait sur lui quelques pièces de cuir, qui devait plus servir à fixer ses armes quà le protéger. Dans son dos, mais juste à portée de mains, se trouvait une longue lance à la pointe dacier. Voilà le centaure tel quil apparut la première fois à Celebranco.

Ce dernier avait entendu plusieurs légendes sur les centaures, qui en faisait un peuple droit et fier, un peuple guerrier respectait les forts, un peuple qui connaissait lhonneur et lamitié. Mais tout cela nétait que légende. Personne navait vu de centaures depuis bien des siècles. Et si jamais ces derniers le prenaient pour un elfe noir. Pour toutes ces raisons, notre ami décida de suivre le guerrier en restant sous le couvert de la forêt tant que cela serait possible. Il suivit alors la créature pendant plusieurs jour, ce dernier restant toujours à la lisière de la forêt. Il était toujours seul, et semblait patrouiller dans les environs. Puis un soir, alors que le guerrier sétait endormi et que notre ami allait faire de même, une lumière froide et terne, reflet obscur de la Lune sur on ne sait quoi attira le regard de lelfe. Il regarda attentivement ce point, et reconnut le reflet des épées. Il semblait que le centaure endormi nallait jamais se réveiller. Notre ami banda alors son arc, et fut surpris par la netteté avec laquelle il voyait ses ennemis. A priori, ces quelques mois passés sous terre avaient été bénéfiques pour sa vue. Et alors que le premier assassin allait sauter sur le chevalier endormi, un sifflement aiguë transperça lair, puis la gorge du lâche. Il nen fallut pas plus pour réveiller le cavalier, et à une vitesse impressionnante, vu son poids et sa taille, il se leva, saisit sa lourde lance, et chargea ses adversaires. Il lui fallut moins de dix secondes pour en tuer trois, pendant que deux autres tombaient une flèche en travers de la gorge. La victime se tourna alors vers son sauveur, même sil semblait ne pas le voir, et lui parla dans une langue étrange quil ne comprenait pas. Il hésita quelques instants, se sachant découvert, mais ne sachant quelle attitude adopter. Puis il finit par se décider et sortit des ombres. En le voyant sous la pale lueur du miroir de Sélène, le centaure recula dabord, puis comme notre ami ne semblait pas agressif il sapprocha de lui. Il continua de parler dans cette langue étrange, Celebranco lui, tenta de lui répondre dans toutes les langues quil connaissait, mais sans plus de succès que son interlocuteur. Ce dernier finit par éclater de rire, et lui colla une grande claque dans le dos qui faillit le mettre à terre. Il lui fit alors signe de le suivre, et il partirent tous les deux vers le levant alors que la nuit en avait encore pour quelques heures.

Par Aërandis le 7/9/2002 à 11:39:14 (#2113372)

Les deux compagnons marchèrent longtemps dans la nuit noire, traversant limmense plaine déserte, où seuls quelques cri rauque se faisaient entendre dans le lointain. Le miroir de Sélène donnait un contour au relief, mais sa lueur, étrangement terne, ne permettait de distinguer aucun détail. Ainsi ils avancèrent plusieurs heures dans le silence. Puis, il finit par distinguer un point à lhorizon, point, qui, au fur et à mesure quil se rapprochait se transformait en une petite ville. Il fut ainsi conduit à travers cette cité, dont il ne vit pas grand chose, la nuit déployant ces dernières heures de ténèbres sur ce monde. Ils finirent par arriver, au moment où le soleil émergeait de derrière les nuages, devant une grande bâtisse gardée par deux centaures à lallure farouche. Son nouvel ami discuta quelques minutes avec les gardiens, et ceux-ci finirent par le laisser entrer. Ils furent conduit dans une salle, où, vraisemblablement, on leur demanda de patienter quelques temps. Son compagnon sallongea dans un coin et prit quelques temps de repos, et notre ami nayant pas beaucoup dormi ces derniers temps décida de faire de même. Tout deux échappèrent alors à la réalité, plongeant quelques instants dans le royaume des rêves pour y trouver le repos bienheureux. Quand il ouvrit les yeux, le centaure était penché au-dessus de lui, le remuant un peu pour le réveiller, puis il lui fit signe de le suivre. Il traversèrent un long, très long couloir, dont les murs, qui comportait très peu de fenêtres, étaient ornés darmes diverses, le plus souvent des lances, ou des pièces darmures à la forme étrange. Au bout du couloir se dressait une imposante porte de bois, gardée, elle aussi, par deux centaures. En voyant arrivé les deux personnages ces derniers ouvrir la portes qui donnait accès à ce qui ressemblait à une salle du trône.

En face deux, quelques marches plus haut, un centaure assé âgé, à la barbe blanche était assis, si lon peut appeler sa comme sa, une lance posée à côté de lui. A sa gauche, était assis un guerrier, tout en arme, qui ne lâchait pas lelfe du regard. Et à sa droite, un troisième centaure, daspect encore plus âgé que le premier, mais dont le regard semblait renfermé une infinie sagesse et un grand savoir. En dehors de ces personnages, il ny avait personne dans la salle. Le compagnon de Celebranco savança et salua les trois personnages respectueusement, le rôdeur restant en arrière, ne sachant exactement ce quon voulait de lui. Le guerrier se lança alors dans une grande discussion animée, dont le sujet semblait être lelfe. Le sujet semblait épineux, et notre ami se demanda sil avait eu raison de suivre le cavalier. Finalement la discussion cessa sur un signe du roy , et le centaure le plus âgé se tourna vers lui. Il lui parla dabord dans un dialecte quil ne comprenait pas, mais différent de celui utilisé par ses semblables. Il essaya plusieurs fois dans ce qui semblait être diverse forme de langage. Puis il finit par prononcé quelques mots qui ressemblaient à une forme dérivée dun Quenya très ancien qui disait à peu près cela.

Vieux centaure : Bonjour à toi, valeureux guerrier, me comprends-tu cette fois ?

Celebranco répondit alors dans une forme proche espérant que lancien comprendrait :

Celebranco : Oui messire, je vous comprends, et vous ?

Vieux centaure : Bien bien, voilà une bonne chose de faite. Bon mon seigneur simpatiente, je vais faire vite alors. Est il vrai que tu as sauvé la vie de ce guerrier, et si oui, comment se fait il que tu étais là, et pourquoi as tu tué tes semblables.

Celbranco : Jai bien aidé ce cavalier à combattre des ennemis messires. Et si je me trouvais là, cest par un fortuit hasard. Jerrais à la lisière de la forêt quand jai vu ces hommes attaqués ce chevalier endormi, alors je nai pas beaucoup réfléchi et jai bandé mon arc. Enfin, ce nétait pas des elfes comme moi.
Vieux centaure : Tu es bien un elfe non, eux aussi ! Nessaye pas de me mentir petit.

Celbranco : Messire si ces assassins étaient des elfes, ce ne pouvait être que des elfes noirs, aucun de mes compatriotes naurait attaqué un adversaire endormi.

Vieux centaure : Bien bien..

Le sage se mit alors à parler avec les deux autres personnes et le cas sembla rapidement réglé, il se tourna alors vers lelfe et lui dit :

Celebranco : Bon, ton cas est réglé, je vais te demander de me suivre, jai plusieurs choses à texpliquer.

Il se leva alors, traversa la grande porte, et partit à travers le palais, suivit de près par notre ami.

Par Don Grifter le 7/9/2002 à 14:15:48 (#2114271)

:lit:

Rien à redire :)

Par Kriios Alhambar le 7/9/2002 à 20:05:45 (#2115933)

Ce qui étonne étonne une fois, mais ce qui est admirable est de plus en plus admiré.
J. Joubert.

Le récit est fabuleux et de simples mots ne sauront assez te congratuler. A chaque période différente de l'histoire, l'ambiance change, ce qui n'est pas plus mal pour intéresser le lecteur. D'autre part, quelques instants me font repenser aux magnifiques séquences des RO... Bref, encore bravo et hâte-toi à la tâche assez rapidement pour que nous puissions lire la fin!

Par Aërandis le 8/9/2002 à 1:56:06 (#2117233)

Le jeune elfe, arrivé maintenant bien loin de sa terre natale se hâta de suivre le vieux centaure. Ils traversèrent ensemble le palais, et ressortir là où il était entré quelques heures plus tôt. Puis, il continua de suivre son guide à travers la ville, ce dernier ne prononçant pas un mot sur la route. Ils finirent par arriver en périphérie de la cité, et semblaient se diriger vers une sombre maison situer à quelques centaines de pas de là, près dun piton rocheux. Dire que lhabitation était proche de la structure de granit nest pas tout à fait exact, vu quelle avait été aménagée au cur de la roche. Cétait une habitation simple, avec une très grande pièce unique ou régner un capharnaüm épouvantable. Jamais notre ami navait vu sa. Tout autour de lui des piles dobjets les plus diverses sentassait dans le désordre le plus complet. Son guide savança au milieu de ce désastre et arriva dans une partie dégager de la pièce où il sallongea, puis il invita son invité à faire de même. Ce dernier, poussa une pile de livre et sappuya contre un tas de vêtement, à moins que ce ne soient des peaux ou quelques outils inconnus. Puis il parla longuement avec le vieillard. Celui-ci lui dit quil était le shaman de cette tribu, quil était versé dans la magie et quil faisait de son mieux pour étendre ses connaissances. Il lui appris que ces hauts-faits lui avaient valu son intégration à la tribu et que désormais il faisait partis des leurs, avec tout ce que cela impliquait. Cest à dire, les patrouilles au bord de la forêt et les longues traques. Mais cela, Kwergan, le guerrier quil avait sauvé, soccupera de le lui expliquer. Pendant une bonne heure, le vieux sorcier lui expliqua les us et coutumes de leur peuple. Alors arriva la question fatidique. Celebranco demanda à son hôte où il se trouvait. Il lui expliqua quil était arrivé ici par des passages souterrains et quil ne connaissait ces lieux.

A ces mots, le vieillard sortit une longue pipe en os, la bourra de tabac et lalluma en lançant un sort mineur. Il lui dit de sasseoir confortablement car il risquait den avoir pour un moment. Et il lui parla en ces mots : « Tu te trouves sur lîle maudite de Stonheim. Il y a bien longtemps, des dieux obscurs ont isolé ce lieu du monde créant un bouclier tout autour. Cest cette barrière opaque qui obscurcit le soleil et cache la Lune. Ces dieux inconnus auraient scellé un pouvoir dangereux sur ces terres, mais depuis les siècles que nous vivons ici, nous nen avons vu aucune manifestation. Cette terre est aujourdhui séparée en deux grandes parties. Nous régnons sur la partie sud, les grandes plaines et les contreforts des montagnes. Et au Nord, les forêts et les montagnes sont les territoires des skraugs et des elfes. Ce nest pas que ces peuples nous soient supérieurs, mais nous naimons pas ces régions. Toi, tu es arrivé par la forêt de Hergoat, au Nord, cest le domaine des elfes, ou si jai bien compris, elfes noirs pour toi, bien que je naie pas bien saisi la nuances. Lîle est isolée du monde par le bouclier, et les dieux se sont désintéressés de nous. En même tant que ce bouclier nous coupa du monde, il modifia lîle. Si bien que la verte création de Nature a été pervertie par le pouvoir qui fut scellé ici. Alors prend garde, il existe ici bien des créatures étranges qui ne sont pas luvre de Gaïa. Il existe même un cercle de pierre à lOuest où vivent encore quelques druides. Voilà cest à peu près tout ce que je peux te dire sur ce lieu. » Le rôdeur écouta attentivement les paroles de lancien, passant de la lincompréhension, à la connaissance, en passant par toutes les nuances de la surprise et de la stupeur. « Enfin, ajouta le centaure, je vais tenter de tapprendre les rudiments de notre langue pour que tu puisses tintégrer. » Pendant tout le temps quils avaient discuté, la journée était passé, et une nuit sombre tombait sur la battisse dans la pierre. Le sorcier offrit un maigre repas de viande fumée à son invité, et lui tendit une peau épaisse pour quil puisse se coucher. Il ne dormit pas beaucoup cette nuit là. Les paroles du shaman résonnaient dans sa tête, avec toutes leurs implications. Puis laube se leva, et fut marquée par larrivée de Kwergan, qui amenait un cheval avec lui.

Ainsi commençait la nouvelle vie de Celebranco..

Par Aërandis le 8/9/2002 à 18:01:37 (#2120642)

Notre ami eut tout de suite loccasion de mettre en pratique ses nouvelles connaissances en matière de langue centaure et pu enfin discuter avec celui quil avait sauvé. Ce dernier commença par le remercier chaleureusement pour son action, puis il lui expliqua les raisons de sa venue.

Kwergan : Comme on te la dit, tu vas être affecté à la partie guerrière du clan, et cest moi qui vais tapprendre tout ce quil y a à savoir là-dessus. Tout dabord, notre travail consiste essentiellement à patrouiller le long des forêts du Nord, pour éviter lintrusion des elfes et des skraugs dans le royaume. A cela il faut ajouter la guerre en cas de conflit, et la chasse des abominations. Les abominations sont les créatures qui sont.nées quand lîle a été maudite. Ce ne sont pas des créations de Nature, et elles sont très dangereuses. Enfin, comme tu nes pas un centaure comme nous, je tai apporté un fidèle compagnon, il sappelle Esfelil, ce qui signifie « enfant du vent » dans notre vieille langue.

En même temps quil prononçait ces mots, le centaure poussa un long hennissement, et le cheval que Celebranco avait aperçu de loin accoura. Cétait un splendide pur-sang à la robe gris-argentée. Il avait la ligne des chevaux de course les plus rapide, mais sans cette faiblesse qui les caractérise. Cétait un cadeau inestimable que le guerrier avait fait à son sauveur. Le cheval sapprocha de Kwergan ; puis il se passa une chose invraisemblable. Les deux créatures discutèrent, si lon peut appeler sa ainsi. Puis le pur-sang fit quelques pas en avant et vint nicher sa tête dans le creux de lépaule de son nouveau maître.

Celebranco : Je ne sais comment te remercier mon ami, ce cadeau me touche plus que tu ne peux limaginer.

Kwergan : Alors ne me remercie pas. Cest la moindre des choses que je puisse faire pour toi. Si tu veux, je tapprendrai son langage, sa pourrait têtre utile.

Le cheval se tourna vers le centaure et hennit plusieurs fois.

Kwergan : Il dit que tu as lodeur dun homme bon et dun brave guerrier, et quil sera fier de te porter au combat. Tu as beaucoup de chance mon ami, en général, ceux de sa race demande toujours à être dompter par leur maître et nacceptent de porter que celui qui les a vaincus Bon maintenant en route, nous avons beaucoup de chemin à faire aujourdhui.

Le rôdeur monta alors maladroitement sur son cheval ce qui manqua de provoquer lhilarité de son compagnon.

Kwergan : Dit moi, tu es déjà monté sur un cheval ?

Celebranco : Sa se voit tant que sa ?

Kwergan : Bon, il va donc falloir que je tapprenne à monter et à combattre à cheval je suppose.

Celebranco : Désolé..

Kwergan : Ce nest pas grave, je suis sur que tu apprendras vite. Maintenant, nous partons !

Les deux cavaliers partirent donc vers le nord. Ce fut un voyage riche en enseignement pour Celebranco qui navait jamais vécu en pleine, et qui avait quitté sa forêt pour la première fois il y a tout juste quelques mois. Kwergan était un excellent professeur, et une semaine plus tard, le rôdeur avait déjà apprit tout les rudimentsde cavalerie, et sy montrait assé doué. Par contre pour ce qui est du combat monté, ce fut une autre pairede manche. Le centaure tenta en vain dapprendre le combat monté à la lance au jeune elfe. Mais il navait pas la puissance requise pour manier les lourdes lances des centaures, et ce fut un échec cuisant. Le problème étant que lépée longue quil portait, malgré son nom, nétait pas très efficace en combat monté. Notre ami revint alors à ses premiers amours, larc. Et en excellant archer quil était, il devint encore plus redoutable à cheval quil létait à pied. Ainsi, un mois plus tard, les deux guerriers patrouillaient le long des forêts. Du centaure, lelfe apprit encore beaucoup ; il approfondit ses connaissances des coutumes des centaures. Et au bout dun mois, il arrivait presque à converser avec sa fière monture, qui était beaucoup plus intelligente quil ne laurait jamais imaginé Ainsi, il devenait chaque jour un peu plus centaure.

Puis, un jour, environ un mois et demi depuis quil patrouillait avec Kwergan, un messager vint les voir. Visiblement essoufflé, le pauvre centaure devait galoper depuis des heures. Il les rejoint au grand galop, et sarrêta juste devant eux. Il mis quelques minutes à reprendre son souffle et lâcha ces mots terribles : « Ce que nous craignons est arrivé, Karvaller a été attaquée par une colonne de skraugs et delfes coalitionnés. Tous les guerriers doivent se rassembler au rocher de la lune. Vous étiez les derniers, dépêchez-vous de rejoindre les autres et dites au Roy que jai accomplit ma mission et que je vais me hâter de le rejoindre. » A ces mots, le centaure se tourna vers lelfe et lui dit : « Partons tout de suite, donne-lui ta part de vivre et hâtons-nous ! » Celebranco sexécuta, et quelques secondes après il partait au galop vers lEst. « Quest ce que Karvaller mon ami ? demanda-t il. Cest une grande cité située au Nord de notre royaume à une dizaine de lieues de la frontière » Il neut pas besoin den dire plus, son ami avait compris lampleur de la situation. Pendant deux jours et deux nuits, ils galopèrent sans sarrêter, puis un matin, ils virent un grand rocher en forme de croissant se découper à lhorizon.

Par Ines Elros Srn le 8/9/2002 à 19:14:30 (#2121094)

:lit: :lit: :lit:
Superbe :)

Par Kriios Alhambar le 8/9/2002 à 19:16:40 (#2121114)

Encore.

En profite pour remonter une dernière fois... Bizz is the bizz...

Par Aërandis le 8/9/2002 à 19:20:25 (#2121150)

Désolé, mais la suite ne sera pas là avant samedi prochain, vendredi si je suis en forme avec un peu de chance. Merci à vous de m'avoir lu.

Par Kriios Alhambar le 8/9/2002 à 19:22:23 (#2121159)

Ce fut un plaisir.

Et puis, pendant la semaine, t'auras le temps de réfléchir à la suite!

Par Vilexca le 9/9/2002 à 9:23:48 (#2124211)

Rohh j'avais pas lu la suite, *se tape sur les doigts

je Garde toujours mon mot, et la pensée que j'ai exprimé que j'ai déjà fait part ici, seul changement c'est que je confirme ce mot

Par Venus Omeda le 9/9/2002 à 14:54:32 (#2126010)

:lit: :lit:

Par Aërandis le 15/9/2002 à 16:29:14 (#2161839)

Arrivé au pied de limposante sculpture naturel, lelfe nen crut pas ses yeux. Plus de cinq mille guerriers centaures étaient rassemblés là. Et contrairement à ce quil pensait, il y avait bien des différences entre les différents clans qui constituaient la nation centaure. Les robes variaient du pourpre au noir bleuté en passant par le blanc et largenté. Tous nétaient pas aussi grand et fort que ceux quil connaissait, mais même les plus petits et les plus mince, qui restait tout de même des personnes au physique impressionnant comparé à lelfe, dégageait une aura de puissance et de vivacité.

Nos amis se rapprochèrent de lattroupement et se dirigèrent vers la base du rocher là où était rassemblaient le clan de Kwergan. Plusieurs centaures saluèrent le guerrier et son étrange compagnon au passage, puis ils rejoignirent un petit cercle, où Celebranco reconnut le chef du clan de son ami. Il restèrent quelques temps à discuter, et à échanger le peu dinformation quils possédaient, puis, alors que le soleil passait derrière le croissant de granit, un long son de corne résonna au-dessus deux, et un centaure apparut au sur la structure rocheuse. Cétait un guerrier revêtu des pièces de cuir caractéristique de cette caste. Il portait une longue corne attachée par une fine corde autour de sa poitrine, et dans ses mains il tenait une longue lance magnifiquement ouvragée, probablement dune matière proche du mithril. Il avait une robe dun blanc pur, et ses traits, froids et durs, reflétaient une colère contenue. Il se mit alors à parler devant lassemblée qui sétendait une centaine de pieds en dessous de lui. Dune voix forte et grave, il leur parla en ces mots : « Mes amis, mes frères centaures ! Nous sommes rassemblés en ce jour pour faire face à un grave péril qui nous menace. Il y a quelques jours, une forte colonne de skraug et delfes a passé nos frontières et détruit la ville de Karvaller. Et maintenant, ils descendent dans nos plaines, rasant toutes les constructions quils rencontrent. Alors une bonne fois pour toutes, nous allons nous débarrasser de ces vermines. Alors, unissons nos efforts, et chargeons ces bêtes pour leur montrer ce quil en coûte de sattaquer lâchement au fier peuple des centaures ! » Puis, il saisit un étendard vert et blanc, représentant un centaure, debout sur ses pattes arrières, une lance à la main, et leva cet étendard vers le ciel. Puis loriflamme à la main, il dévala la pente abrupte qui le séparait de son peuple, traversa, la légion de son peuple, et partit au galop vers le Nord en prononçant ces mots : « Pour la gloire de notre peuple ! Sus aux lâches ! ». Alors dans un roulement de tonnerre, la cavalerie centaure se mis en marche reprenant le cri de guerre de son roy. Encore une fois, le destin était en marche, et Celebranco assista au départ de la plus formidable armée quil avait jamais vu. Une horde de guerrier émérite, qui avait le cur emplit de vengeance.

Chevauchant, à lavant lelfe était en grande discussion avec ses amis. Il apprit que le chevalier à la bagnère était le chef des chefs de clan, du royaume centaure, et au passage, le plus grand guerrier de toute lîle maudite. On lui dit aussi quils avaient approximativement pour une journée de route avant de rejoindre larmée adverse. La route passa sans encombre. Il sarrêtèrent pour la nuit, afin dêtre en forme pour batailler le lendemain, et au petit matin, il repartirent vers le nord. Mais chose étrange, ils ne virent ni skraugs, ni elfes de la journée, ils avaient comme disparut. Les chefs de clans décidèrent alors de tenir conseil pour savoir quelle était la marche à suivre. Et limmense armée sarrêta de nouveau. Pendant une bonne partie de la nuit, les chefs centaures discutèrent, et au petit matin, il fut décidé que larmée serait séparée en deux, prenant des chemins proches, mais lune légèrement plus à lOuest de lautre. Au matin, quand ils se mirent en marche, latmosphère était tendue, les guerriers trouvaient étrange de navoir vu aucun ennemi, et il craignait un coup tordu de leurs adversaires. Les skraugs étaient bêtes et méchant, incapable de cela, mais sils sétaient alliés à des elfes Ainsi, les cavaliers étaient anxieux, et il valait mieux ne pas croiser leur chemin ce jour là. Vers midi, ils arrivèrent en vue de la frontière, une ligne continue darbres sétendait à lhorizon. Cest à peu près à ce moment là quune rumeur se mit à courir dans les rangs et que la colonne à laquelle appartenait notre ami obliqua brusquement vers lEst. Quelques minutes plus tard, ils filaient au grand galop, et tout le monde était au courant. La seconde partie de larmée avait été attaquée par lennemi. On parlait de hordes innombrables qui avaient surgies de la forêt. Il nen fallut pas plus pour échauffer le sang bouillant de ces cavaliers . Déjà toutes les lances étaient tirées, prêtent à découper de la chair.

Ils leur fallut moins dune heure pour arriver sur-le-champ de bataille, là les forces en présence étaient impressionnantes. Dun côté, on voyait plus de deux mille centaures qui chargeait sans relâche une avant-garde de skraug pendant que deux bataillons delfes noirs attendait sous le couvert de la forêt, du moins cest ce que crut distinguer le regard aiguisé de lelfe. Mais les centaures ne sencombrait pas de stratégie. A la vue de leurs amis au combat, il chargèrent lennemi sans se poser de question. La boucherie avait commencé.

Par Aërandis le 15/9/2002 à 19:14:26 (#2162784)

Les skraug résistèrent stoïquement face à la première charge des centaures, bien que beaucoup des leurs tombèrent sous les lances des hommes-chevaux. Maintenant, le désordre était total, les centaures qui sétaient regroupés pour charger combattait maintenant individuellement, creusant de larges saillis dans les rangs des skraugs. Mais pour le moment, la vraie bataille navait pas encore commencé. Les unités délite skraugs, ainsi que les shamans ne sétaient pas encore engagés dans le combat, et les elfes noirs étaient invisibles dans la forêt. Les centaures brillaient dans leur art, et bientôt la première ligne de skraugs roses fut totalement anéantie, cest alors que les shamans commencèrent de longues incantations, unissant leurs sombres voix dans un affreux chant gutturales. Notre ami fit alors des ravages. Lui ne sétait pas engagé dans le combat au corps à corps, à se tenait à quelques pas de la mêlée. Mais son arc fit des ravages dans les rangs de ses sorciers. Ces derniers tombaient comme une rangée de dominos sous une pluie de flèches. Pourtant, quel que soit son talent et son adresse, ils étaient bien trop nombreux pour quil puisse tous les tuer afin de les empêcher de finir leur incantation. Et lorsquils relâchèrent leur énergie par une dernière parole magique, on sentit le champ de bataille trembler. Puis, au milieu dun groupe de skraug apeuré, le terre se déchira, laissant apparaître deux créatures de cauchemars. Lun était un démon rouge à quatre bras, aux longues griffes acérés. Dans son dos, deux ailes reptiliennes encadraient un visage démoniaque où trois yeux emplis de flammes semblaient vouloir dévorer tout ce qui lentourait. A ses côtés, une étrange créature noire, elle avait quatre longues pattes, qui portait un corps félin situé à une demi-dizaine de mètres de hauteur. Le tout était terminé par une longue queue pointue, et à lavant une tête longiligne ornée dun seul il se finissait par une série de lame de couteaux décorant une bouche rouge sang tranchant avec la peau noire de la créature imberbe.

Un instant, le monde se figea devant les deux créatures de cauchemar, puis les centaures furent les premiers à réagirent, chargeant les deux créatures. Pendant ce temps, lelfe sylvain finissait sa moisson de magicien, ces derniers tombèrent sans avoir compris ce qui leur arrivait. Cest alors que larcher se rendit compte dun grave problème, il ne lui restait plus quune dizaine de flèches, il avait déjà vidé son autre carquois. Il sengagea donc à son tour dans la mêlée larme à la main. Pendant ce temps, les deux invocations faisaient des ravages dans les rangs des centaures. Le démon de ses 4 mètres de hauts crachait du feu de ses quatre bras, ainsi, la plupart de ses adversaires périssaient brûlés avant davoir pu atteindre la bête, et à côté, létrange bête se battait avec une agilité impressionnante pour sa taille, taillant les cavaliers en pièces de ses griffes acérés. Mais bientôt, face au démon, on vit un centaure à la robe argenté qui maniait une étrange lance. Celebranco reconnut tout de suite le chef des chefs de clan. Contrairement à ce quil avait crut voir sur le rocher, ce guerrier ne maniait pas une lance classique, mais une lance double. Cette arme avait seulement une prise centrale, et de chaque côté de cette prise se trouvait une lame à double tranchant denviron quatre pieds de longs. Cette lance semblait contenir de puissants enchantements, car elle dressait un mur aérien entre le guerrier et le démon. La créature infernale était gênée par cette lance, il semblait quil navait pas lhabitude de combattre des adversaires qui résistaient à ces sorts. Et il neut pas beaucoup de temps pour sy faire, car cest avec une habileté prodigieuse que le cavalier coupa son adversaire en deux. Il était vaincu. A peine son corps avait-il touché le sol quil fut enveloppé de flammes noires qui ne laissèrent aucune trace de la bête.

Mais le combat nétait toujours pas finit, galvanisé par larrivé de ces deux créatures, toutes les armées skraugs en présence avaient chargé dans un chaos absolu. La bataille faisait rage, la seconde invocation sétait faite encercler par une dizaine de centaures et ne tarderait pas à succomber, voyant cela, le Roy centaure porta la main à sa corne et émis une longue note. Dun seul coup, tous les centaures se retirèrent du combat pour se regrouper à une trentaine de pas plus loin, puis, tous ensemble, ils chargèrent les skraugs. Mais cette charge de bataille navait rien à voir avec celle qui avait ouvert les hostilités. Cette fois, cest avec toute la rage de celui qui a perdu des amis au combat quils chargèrent, décrivant de larges arcs de cercle avec leurs longues lances, ils finirent de mettre en déroute les skraugs. Il restait certes des survivants, mais tous ceux qui avaient survécus à la première charge ne pensait quà une chose, éviter davoir à en subir une deuxième. Cest donc de manière aussi chaotique quils étaient arrivés quils se replièrent dans la forêt. Mais dans cette victoire, rien nétait joué, cest le moment que choisir les elfes noirs pour sortir de la forêt.


PS: à la semaine prochaine ;)

Par Kriios Alhambar le 15/9/2002 à 20:12:16 (#2163272)

Je remonte le post à mon habitude. Bonne semaine quand même. :)

Par Aërandis le 22/9/2002 à 1:20:38 (#2205805)

Tels une vague de ténèbres, les drows déferlèrent sur-le-champ de batailles. De loin, on aurait cru que la forêt vomissait un intarissable flot sombre sur les centaures. La première charge remporta un grand succès et nombre de valeureux cavaliers tombèrent sous les coups de ces êtres vils. Mais cela ne fit que renforcer la détermination de ces guerriers. Et, le premier assaut passé, ils se rassemblèrent et chargèrent à leur tour, avec toute la puissance destructrice que lon leur connaît. Un instant, les elfes faiblirent, hésitèrent face à cette horde déchaînée, cette lame qui fondait sur eux, emportant tout sur son passage. Puis le combat reprit de plus belle. Mais là, on ne pouvait plus parler de combat, tant la haine entre les deux camps était intense, et tant leurs affrontements étaient impitoyables. Dailleurs, ce nétait plus lherbe verte de la plaine quil foulait, mais un sol compact mêlant lherbe rouge avec les corps fraîchement dépossédés de la vie. Et, alors que les centaures tombaient lun après lautre, le flot de guerriers des profondeurs semblait infini, chaque vague abattue était remplacé par une autre plus menaçante, mais même face à cela, la détermination des hommes-chevaux restait inébranlable. Et à lavant, quelques puissants chevaliers, redonnait courage aux troupes, abattants leurs ennemis par dizaines.

Puis, alors que les seigneurs des plaines se faisaient toujours moins nombreux, la marée noire cessa. Les troupes nétaient plus remplacées, et malgré leur faible nombre, les centaures reprenaient le dessus. Parmi eux, leur Roy, était aux prises avec trois guerriers aguerris. Ces derniers par une habile combinaison réussirent à passer dans son dos. Plusieurs de ses amis se tournèrent à ce moment là. Lâme des troupes allait tomber. Cétait la mort de tous les centaures que celle de leur souverain. Et ils contemplaient tous, impuissants, cet elfe qui sautait dans son dos, lépée brandit au-dessus de la tête. Un silence de mort planait sur-le-champ de bataille. Tout le monde retenait sa respiration. Pas un cri, pas un cliquetis métallique ne vint le troubler. La course aérienne du drow, qui ne dura que quelques secondes, séternisait pendant des heures, puis, dans ce silence absolu, un bruit de corde retentit, suivit de deux autres, eux même suivis dun léger sifflement. Alors les trois adversaires du Roy-chevalier tombèrent au sol, deux dentre eux avaient une flèche en travers de la gorge, et le troisième, celui qui sapprêtait à tuer le souverain, avait le cur transpercé de part en part. Alors tous les regards convergèrent vers le tireur. Sur son cheval, Celebranco venait de lâcher ses dernières flèches

Il nen fallut pas plus pour encourager les centaures, et pour plonger les drows dans la consternation la plus sombre. Les minutes qui suivirent sonnèrent le glas du peuple souterrain. Galvaniser par cet acte quasi-divin, ils sétaient tous transfigurés en esprits vengeurs, creusant de vastes tranchées dans les rangs adverses. La bataille était finie. Malgré leur habile stratégie, les elfes étaient vaincus, et peu dentre eux eurent le temps de rejoindre le couvert de la forêt.

Mais cétait une victoire bien amère, beaucoup de gens de valeur étaient tombés ce jour là. Et encore plus que cela, beaucoup damis, de frères, de compagnons chers. Tel était le pris de la liberté. Le soir, un grand feu fut allumé pour nettoyer la plaine de tous ses cadavres, et on fêta sobrement lévénement. Tous allèrent se coucher le cur gros, dans des tentes montées rapidement non loin de là. Le lendemain fut le jour du bilan, on dénombra et recensa les morts, puis, vers lheure de midi, on rassembla toute larmée près dun monticule rocheux de faible hauteur. Sur ce monticule apparut le souverain miraculé. Et il sadressa à son peuple :

« Mes frères, en ce jour funeste, par la grâce des dieux, et part le sacrifice de nos frères, nous avons réussi à repousser lenvahisseur. Cela devrait nous rendre joyeux, mais le prix de cette victoire est élevé, et nombre dentre nous ont perdu des êtres chers dans cette bataille. Si je vous ai rassemblé ici, cest pour vous féliciter de votre force et de votre bravoure. Ce fut une rude bataille, et vous êtes de valeureux guerriers. Mais parmi vous tous, un dentre nous a plus mérités que dautres. Je suis sur que vous voyez tous de qui je veux parler. Comme nombre dentre vous, je lui dois la vie, sans même connaître son nom. Il nest pas de notre race, et je lui demanderai de monter me rejoindre, à lui larcher divin. »

Puis, comme un chemin ouvert dans la mer, la foule forma une longue allée entre Celebranco et le monticule. Ce dernier, surprit, ne savait que faire, il décida donc de suivre la voie qui lui était tracée. Il avança lentement, toujours juché sur son cheval, et monta rejoindre le seigneur. Celui-ci sadressa à lelfe.

« Quel est ton nom, mon sauveur ?

Celbranco messire.

Celebranco, en mon nom et en celui de mon peuple je te remercie. »

Puis il se tourna vers lassemblée :

« Mes amis, il existe dans nos légendes, un fabuleux archer centaure, qui, pendant fort longtemps assura la sécurité de nos plaines. A sa mort, il est monté dans le ciel pour devenir le sagittaire. Aujourdhui il est de retour parmi nous. Mes amis, je vous demande de faire une ovation pour Celebranco, le sagittaire ! »

Le destin avait fait son uvre, et celui qui était née sous le signe de larcher, devenait légende.

Par Black EngeO le 22/9/2002 à 1:36:23 (#2205907)

:lit: :lit:

Par Xatar LyriX-Gr le 22/9/2002 à 11:11:05 (#2207738)

Impressionant ! :eek:
Aerandis... c'est vraiment bien écrit, et très intéressant...

Par Aërandis le 22/9/2002 à 16:51:32 (#2210646)

Ainsi se termina cette bataille. Nature gardant la marque indélébile du sang versé ce jour là. Les elfes noirs et les skraugs étaient anéantis, et les centaures en à peine meilleur état. Mais les morts de ce jour ouvrait une grande ère de paix, seul gain face au terrible tribut versé. Les armées centaures coalitionnées se séparèrent et chacun retourna à sa vie. Par prudence, on laissa quand même un nombre important de gardes-frontières. Kwergan et Celebranco étaient de ceux la, mais cette fois chacun de leur côté. Ils partirent tous deux vers louest au surlendemain de la bataille, puis après avoir chevauché pendant plusieurs jours, ils se séparèrent sur un tertre qui surplombait la plaine. Face à face, les deux amis se souhaitèrent mutuellement bonne chance. Kwergan donnant les derniers conseils à lelfe, les quelques signes quil navait eu le temps dapprendre pendant leurs longues journées passées ensemble. Puis alors que le soleil se couchait à lhorizon, ils partirent chacun dans une direction opposée, vers son destin propre.

Ainsi, pendant plusieurs jour, le rôdeur chassa les derniers survivants de larmée ténébreuse qui sétaient enfuis. Ainsi, il vivait continuellement son arc à la main, transperçant de ses dards acérés les curs noirs des drows. Puis un soir de nouvelle lune, alors que les ombres se faisaient toujours plus sombres, il discerna quelque chose dinhabituel à quelques centaines de pas de là, dans la forêt. Il descendit de cheval, et demanda à ce dernier de lattendre ici. Et, sautant darbre en arbre, retrouvant ses anciens réflexes delfe sylvain, il se dirigea vers ces mouvements qui le troublait. Ainsi, fondu dans le feuillage, il se retrouva spectateur dune bien étrange scène. Un guerrier, probablement un elfe, mais il ne le discernait pas bien, était poursuivit par une vingtaine de chasseurs. Il semblait blessé, et ses poursuivants gagnaient toujours du terrain sur lui, alors il se retourna, larme au poing, près à les affronter. Les deux premiers neurent pas le temps de sortir leurs épées que leurs têtes touchaient le sol. Mais malgré sa grande habileté, affronté autant dadversaire à la fois nétait pas chose aisée. Et après en avoir tué quelques-uns uns, il se retrouva submergé par le nombre. Celebranco ne pouvait assister passivement à cette mise à mort. Il décocha alors une demi-douzaine de flèches, et larme au clair, il sauta sur ces lâches encore surpris. Il ne restait plus quune demi-douzaine de combattants parmi ceux qui avaient échappé aux flèches de notre ami. Quelques secondes plus tard, un autre était tombé. Surgissant de lombre, il contemplait enfin celui qui les menaçait, et, à la seconde où il tourna son visage vers eux, ils senfuirent en courant dans la forêt. Lelfe se tourna alors vers le guerrier blessé, ou plutôt, comme il venait de sen rendre compte, la guerrière. Et quelle ne fut pas sa surprise, et celle de cette personne, lorsquil aperçut son visage. La femme blessée, en fuite, quil venait de sauver nétait autre que celle à qui il devait la vie. Cette elfe noire quil avait affronté dans la forêt de son enfance, celle qui lui avait permit de séchapper des profondeurs infernales.

Par Aërandis le 22/9/2002 à 18:18:44 (#2211408)

Un instant, ils restèrent immobiles, les regards se croisaient, les pensées défilaient. Puis, peut être du fait de ses blessures, la guerrière sévanouit. Le rôdeur resta interdit un instant. Que devait-il faire ? Il devait la vie à cette femme, ainsi que de longs mois de souffrances dans les geôles sombres de cette cité souterraine. A cela il devait ajouter quaprès lavoir sauvé, elle avait tenté de le tuer. Que faire ? Cette terrible question revenait sans fin. Mais un des commandements centaure vint à sa rescousse, si on peut dire cela ainsi. Il faut reconnaître, que le peu de temps quil avait passé parmi les centaures lavait fortement marqué, et les principes chers à ce peuple tel que lhonneur sans restriction sétaient gravés en lui. Les paroles de Kwergan résonnaient dans sa tête aussi distinctement que sil était à côté de lui : « Une personne qui en sauve une autre est responsable de la vie quil a sauvée. Et la personne qui a été sauvé doit sa vie à son sauveur. » Il se souvint quen entendant ces mots, il lui avait répondu que sa vie, il la lui rendait, ce qui lui avait valu une soirée de remerciement. Mais aujourdhui, il se trouvait responsable de la vie quil avait préservé. Son choix était fait.

Il prit la jeune elfe dans ses bras et la porta vers lendroit où il avait laissé son cheval. Il linstalla sur le dos de ce dernier, et avança doucement dans la forêt. Puis après avoir trouvé un endroit adéquat près dun point deau, il commença à établir son camp. Cela ne lui prit guère de temps, car il était rompu à cet exercice. Et une heure plus tard, une petite cabane se dressait près de ce petit lac. Il installa la guerrière à lintérieur et inspecta ses blessures. Elles étaient profondes et relativement grave, mais pas mortelles si elles étaient soignées rapidement. Ce qui était inquiétant cest que plusieurs dentre elles semblait avoir quelques semaines, et navait pas eu le temps de se refermer. Elle devait être poursuivie depuis un long moment, et elle navait pas pu prendre de repos suffisant. Il devait faire vite. Il ressortit alors et partie vers les abords de la forêt pour ramasser des plantes médicinales. Heureusement pour lui, Kwergan avait jugé utile de lui décrire les végétaux de lîle maudite, et il neut pas trop de mal à se procurer ce quil cherchait.

Lorsquil revint, sa patiente était toujours inconsciente. Il appliqua alors toutes ses maigres connaissances à sa guérison et cela pendant des jours durant. Il ne dormit presque pas, passant son temps à préparer les baumes et à aller chercher les plantes les plus rares. Mais enfin, le quatrième jour, la jeune fille ouvrit les yeux. Elle voulut lui dire quelques chose, mais il la fit taire et lui apporta à manger et à boire. Puis une fois restaurée, elle lui adressa ces quelques mots : « merci » auxquels il répondit par un simple « cest normal ». Puis lelfe referma à nouveau les yeux et sendormit. Cette fois-ci, elle se réveilla quelques heures plus tard. Cette fois-ci, elle semblait un peu moins faible et elle lui dit : « Pourquoi mavoir sauvé ? » « Tu as fait pareil pour moi non ? répondit-il » Elle sourit en parlant : « Oui, pour pouvoir te combattre, et toi, tu mas battu, et tu ne mas même pas donné le coup fatal. » « Parce que tu mavais sauvé la vie, mais pourquoi as-tu fait sa ? » Elle baissa les yeux et dit « Nous navions pas fini notre combat, et je ne supportais pas ces lâches de prêtres qui faisaient souffrir un guerrier et qui allait le sacrifier alors quil méritait une mort plus digne » « Mais, cest complètement insensé, cest à cause de cela quils te poursuivaient !!! » « Que veux-tu, je ne sais pas pourquoi, mais je sentais que je devais le faire, cest tout. Je naurais pas supporté de te voir sacrifier sur lautel dOgrimar. » Un long silence suivit cette phrase, en admettant que lon puisse parler de silence, car dans leurs yeux séchangeaient plus de paroles quils nauraient pu en dire.

Plusieurs jours sécoulèrent avant que la ravissante elfe, qui se nommait Maerfa, soit à nouveau en état de marchait. Celebranco chassait dans les bois pour leur rapporter à manger. Et les jours coulaient paisiblement. Enfin, la convalescence de lelfe toucha à sa fin, et dès quelle put monter à cheval, il repartirent à travers les plaines. Le rôdeur savait très bien ce quil devait faire. Lui navait été accepté que parce quil avait sauvé Kwergan. Et même sil se portait garant de son amie, cétait une elfe noire, et elle ne vivrait jamais en paix. Il se dirigea alors vers le domaine que surveillait Kwergan, lui saurait lui dire quoi faire.

PS: Et oui, c'est toujours pas fini, la suite, la semaine prochaine. ;) En attendant, bonne lecture, en espérant que mon récite en intéresse toujours quelques uns.

Par Xatar LyriX-Gr le 22/9/2002 à 18:36:52 (#2211551)

*lis toujours*

Un de tes plus fidèles fans ;) :amour: :p :ange:

Par Illyana le 22/9/2002 à 19:48:03 (#2212138)

Toujours aussi bien Aerandis :)

Par Aërandis le 29/9/2002 à 18:50:06 (#2255522)

Ils galopèrent pendant plusieurs jours avant de retrouver la trace du centaure. Mais une fois celle-ci repérée, remonter jusquà son propriétaire fut un jeu denfant pour le rôdeur. Et ils finirent par le rejoindre à la nuit tombante alors que ce dernier dressait son bivouac pour la nuit. A priori, le cavalier les avait vus venir de loin, mais il avait aussi reconnu la monture quil avait offerte à son ami. Ainsi il vaqua à ses occupations en attendant que son invité arrive jusquà son campement. Il se retourna au moment où il entendit mettre pied à terre. Et là, il ouvrit des yeux plus grands que les océans de Kellebis. Puis sa première réaction fut de saisir sa lourde lance. « Du calme mon ami, intervint Celebranco, elle nest pas dangereuse. » Lincompréhension, la surprise, la colère se succédèrent tour à tour sur le visage de Kwergan. Puis Celebranco se mit à lui parler, lui racontant dans quelles circonstances il lavait rencontré, et tout ce qui sétait passé. A la fin du récit le guerrier hocha la tête. « Et cest pour te demander conseil que je tai rejoint mon ami. A ton avis que devrais-je faire ? Quitter le pays ? ». Il ne répondit pas tout de suite, méditant profondément sur ce quil convenait de faire. Puis il lui répondit en ces mots : « Il est sur que tu ne pourras tinstaller au milieu de notre peuple avec Maerfa. Même si elle est telle que tu me las décrite, ses frères de sang on fait trop de mort parmi les nôtres pour quelle puisse vivre en paix. Et dun autre côté tu ne peux pas la laisser seule, elle se ferait tuer par les siens. La meilleure solution serait que tu aille vivre à la frontière avec elle, mais avant tout, tu ferais mieux den parler avec le roy. Il test redevable, et il fera tout pour taider. Je texpliquerai demain comment le rejoindre. En attendant, je vais vous faire profiter de ma chasse. » Pendant tout ce temps, lelfe noire était restée silencieuse à côté des deux hommes. Les écoutant discuter dans une langue dont elle ne comprenait pas un traître mot. Mais elle avait confiance en cet elfe et en son ami. Une fois quils eurent fini de parler, le centaure mis une belle pièce de viande à griller. Celle-ci se révéla vraiment délicieuse, après avoir manger, ils restèrent quelques temps à parler, puis épousant le calme de la nuit, ils sendormirent paisiblement.

Le lendemain matin, Kwergan leur indiqua comment rejoindre le Roy, et ils se séparèrent à nouveau. Traversant cet immense océan dherbe, les deux elfes galopèrent pendant près dune semaine vers lEst, pour attendre finalement des contreforts montagneux. Et en dessous de ces contreforts se dressait un petit campement centaures dune douzaine de guerrier. Le soleil était déjà haut dans le ciel quand ils arrivèrent au niveau des tentes. Il ny avait presque plus personne, il ny avait de lactivité que dans la grande tente centrale, sûrement celle du Roy, vu que lentrée de cette dernière était gardée par deux guerriers. En voyant arrivé lelfe, il écartèrent spontanément leurs lances, mais lappréhension se lisait dans leur regard, et ils regardaient la compagne de notre ami avec une expression mêlée dappréhension et de haine ; mais ils ne sopposèrent pas à leur passage. Ainsi, le rôdeur fut introduit dans la « cour » du roy des centaures, ou tout du moins ce qui en faisait office. Cétait une grande salle circulaire avec une seule entrée, cette dernière était un long couloir sombre. Au milieu de la salle, un petit feu dansait encore gaiement sur les braises, et, à lopposée de lentrée se trouvait une série de coussin moelleux sur lesquels les centaures aimaient à se reposer. Il était là, en train de discuter avec un vieux centaure, et, en voyant son sauveur arriver, il se leva et sempressa de le saluer. « Que viens-tu faire si loin de tes domaines sagittaires ? » « Je suis venu vous demander aide et conseil messire » « Tu sais bien que tous deux te son déjà acquis, alors expose-moi tes problèmes. » Cest à ce moment que Maerfa savança, alors quelle était restée quelques pas en arrière dans lombre du couloir. « Messire, je vous présente Maerfa, une amie. » Le centaure eu un mouvement de recul, mais ne céda pas à ses impulsions. Et, dans une exquise révérence, il salua lelfe. Celebranco exposa rapidement la situation au Roy, préférant ne pas trop entrer dans les détails, puis demanda à ce dernier quelle était daprès lui la meilleure solution. « Mon peuple ne lacceptera jamais Sagittaire, sa tu as bien du le comprendre. La seule chose que je puis te proposer et de te laisser en charge permanente les domaines du Nord-Ouest. Là bas il ny a ni villes, ni village, et très peu de centaures passent sur ces routes. Si elle sinstalle là-bas, je peux te garantir quelle pourra y vivre en paix. » « Merci à toi seigneur, tu me tire dun embarras lui répondit lelfe. » « Alors il en sera fait ainsi, tu iras voir le guerrier en charge de ces domaines et tu lui diras de venir me voir, cela ne posera pas de problèmes. Ensuite, je vous souhaite une bonne installation, je passerai vous voir de temps en temps. » Alors Celebranco dit quelques mots à son amie, qui salua profondément le roy-centaure. « Elle vous remercie infiniment seigneur. » « Bah, cest toi quelle doit remercier, si tu navais pas été là elle serait morte. Moi je nai rien fait qui mérite des remerciements, aller, bonne route. » Alors les deux amis se retirèrent et partirent à nouveau à travers les immenses plaines de lîle maudite. Il leur fallut près de deux semaines pour rejoindre le guerrier en charge des domaines de lextrême Nord-Ouest. Ce dernier les accueillit comme il se doit, et en entendant le message de Celebranco, il lui fit un rapide descriptif de la région avant de partir vers lEst.

Cest ainsi que les deux elfes sinstallèrent dans la bordure de la forêt à lOuest du royaume centaure.

PS: Non, ce n'est pas encore fini ;)

Par Kriios/Ylyndar le 29/9/2002 à 19:15:15 (#2255664)

Ca faisait lontemps!

Tu dois tout finir avant le 15. ;)

Par Illyana le 30/9/2002 à 11:13:18 (#2258290)

Provient du message de Aërandis
...
PS: Non, ce n'est pas encore fini ;)

Pffffff attendre a chaque fois une semaine c'est po sympa !!! :sanglote:

Par Aërandis le 5/10/2002 à 19:21:18 (#2286490)

Les deux elfes sinstallèrent un campement en bordure de la forêt puis commencèrent à couler des jours heureux. Au bout de deux semaines, Maerfa était complètement rétablie, et ils patrouillaient ensemble à travers ce territoire paisible. Pour cela, le Roy avait rendu un fier service à Celebranco, car la région quil avait à charge était la moins agitée de toute la zone frontalière. Ainsi cela laissa beaucoup de temps libre à nos deux amis pour sinstaller confortablement. Leur amour grandissait chaque jour, et ils étaient désormais inséparables. Le rôdeur captura un cheval pour son amie. Une magnifique jument dun noir bleuté, qui traversait la plaine aussi vite que le vent, faisant danser les herbes et les feuilles sur son passage. Il fallut plus dune semaine à lelfe pour capturer la monture, mais une fois battue, celle-ci se soumis très rapidement à sa nouvelle propriétaire. En même temps, le cavalier appris à lelfe noire le langage des chevaux ainsi que celui des centaures.

Plus de deux mois sétaient écoulés depuis linstallation de jeune couple. Désormais, ils habitaient une confortable petite maison de bois qui se fondait dans un épais et large buisson. Cette maison se situait à une centaine de pas de la frontière, près dun point deau. Tout se passait pour le mieux, et rien ne venait troubler le bonheur des deux tourtereaux. De temps en temps, ils recevaient la visite de Kwergan, du Roy, ou encore des membres de son clan dadoption avec lesquelles il avait eu le temps de se lier. Depuis bien des années, il navait pas été aussi heureux, quant à Merfa, elle découvrait enfin ce quétait le bonheur et se félicitait davoir sauvé cet elfe, qui allait devenir son époux. Cest une nuit de pleine Lune, dans une clairière au creux de la forêt, quils séchangèrent leurs vux selon les coutumes mêlées des elfes sylvains et des centaures. Désormais, ils étaient unis dans la vie et la mort, et le futur brillait devant eux tel un sentier doré sétendant vers linfini.

La vie avançait toujours, sarrêtant quelques instants, lespace dune nuit pour repartir de plus belle. Maintenant, les elfes noirs semblait sêtre un peu remis de leur défaite, et même si ce nétait que rarement, il se produisait quelques incidents frontières. Les quelques elfes envoyés dans la région furent rapidement liquidés par les deux elfes, mais cela ne présageait rien de bon. Malgré leur appréhension, cela finit par se calmer, et durant plus de six mois, on ne vit plus un seul elfe noir, et encore moins de skraugs. Puis une heureuse nouvelle vint éclairer leur vie. Maerfa était enceinte. Cela les surpris énormément, car les naissances ne sont pas légions chez les elfes, mais ils accueillirent avec une grande joie ce cadeau des dieux. Désormais lelfe noire restait dans leur maison, et le rôdeur patrouillait à travers le territoire et chassait pendant la journée, faisant toujours en sorte dêtre rentrer pour la nuit tombée. La région était toujours aussi tranquille, et la grossesse de sa femme sa passait bien. Mais un après-midi, alors quil patrouillait dans le sud du territoire, il vit un étrange nuage se formait au-dessus de la forêt. Et le vent qui venait du Nord, lui apporta une odeur de brûlé. Ne faisant ni une, ni deux, il demanda à Esfellil de partir au grand galop, et se dirigea à toute vitesse vers la forêt. Quelquun qui les aurait vus ce jour là, aurait cru rêver. Le cheval galopait si vite que lon avait du mal à distinguer ses jambes, de telle manière, quil semblait ne pas toucher le sol, et voler à une vitesse prodigieuse vers le Nord. Il ne lui fallut pas plus dune demi-heure pour atteindre la frontière, et là il vit un gigantesque brasier, colorer en rouge limmense forêt. Il fut aussitôt saisit de panique en réalisant que les flammes encerclaient leur maison. Ne cherchant pas à réfléchir, il mit tout de suite pied à terre et courut à travers les buissons enflammés vers sa demeure. Celle était déjà en flamme, mais, par chance, elle était encore loin dêtre consumée. La porte était fermée. Il la chargea de lépaule et la fit voler en mille morceaux. A lintérieur, la première chose quil vit fut un cadavre delfe noir trancher en deux, puis il se rua vers la chambre de sa femme, et là, un macabre spectacle lattendait. Un autre elfe noir baignait dans son sang, et près du lit, Maerfa était allongée, inerte. Elle était morte. Celebranco poussa alors un long cri rauque qui rassemblait, toute la colère, la haine, la tristesse et le désespoir quavait connu le monde. Puis, il prit le corps de sa femme dans ses bras, et ressortit, léché par les flammes, mais insensibles à leur chaleur. Sortant de ce brasier infernal, il leva la tête vers le ciel, puis la tourna vers cette forêt maudite. Ce regard avait perdu toute la bonté qui lhabitait. Cétait le regard dune bête fauve, le regard dun assassin froid et dépourvu de sentiments. Personne ne sait exactement ce quil est devenu après. On dit quil aurait enterré sa femme là où ils sétaient rencontrés, puis quil repartit dans la nuit. Depuis ce jour, on ne vit plus aucun elfe noir vivant sur les territoires centaures. Mais il paraît que leur sang nourrit abondamment les plantes de la forêt. Beaucoup de personnes partirent à la recherche de Celebranco, le sagittaire, mais personne ne le revit jamais, pas même Kwergan. Mais, tous ceux qui se sont infiltrer dans la forêt, où qui ont réussi à retrouver les traces du rôdeur, ou encore certains gardes frontières racontent la même chose : Une ombre dans la nuit, debout sur les cadavres frais delfes noirs, poussant un long cri à vous glacer le sang.

Par Aërandis le 5/10/2002 à 19:27:27 (#2286512)

Cette histoire m'a été contée il y a bien des lunes alors que j'arpentais l'île maudite. C'était une nuit sans lune, et un long cri perçant déchira l'obscurité. Avançant prudemment, je fini par renontrer un centaure à qui je racontais cela. Ce dernier m'invita à son campement et me conta cette histoire. Au petit matin, je le remerciait de son hospitalité avant de partir.

Aërandis: "Merci pour tout messire, au fait, je m'appelle Aërandis, et vous ?"

Centaure: "Kwergan."

Puis, tout disparut dans la brume, les restes du campement, le cavalier tout. En regardant autour de moi, je vit juste les restes d'une très vieilles maison.

Par Xatar LyriX-Gr le 5/10/2002 à 21:19:00 (#2286995)

Si c'est la fin... j'aurais deux bonnes raisons de te tuer !!!

Encoooooooooooooore *bave*
Je veux une suite...

:sanglote: :enerve: :sanglote:

Par Aërandis le 5/10/2002 à 21:24:40 (#2287013)

C'est la fin, mais je vais peut-être commencer une autre histoire à parution hebdomadaire.

Par Xatar LyriX-Gr le 5/10/2002 à 21:30:41 (#2287030)

Mais euh, méchant pas beau avec des oreilles bizarres !
J'aimais trop... pis, c'est pas drôle... je voulais pas qu'elle meurt ! T'es cruel, na !

Allez... si l'histoire qui suis est mieux, je te tuerais pas...

Par Aërandis le 6/10/2002 à 11:43:48 (#2288974)

C'est pas à moi qui faut en vouloir Xatar, mais aux méchants elfes noirs qui l'ont tuée. :p

Par Xatar LyriX-Gr le 6/10/2002 à 16:15:55 (#2289961)

T'es un méchant Elfe de toute façon !
J'laiams bien moi, la p'tite dame de notre ptit Elfe !

Par Darkstorm le 6/10/2002 à 17:20:50 (#2290144)

De quoi amorcer un gros succès. :)

Bravo et bonne continuation : pour nous faire rêver. :)

Kriios/Ylyndar.