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Chroniques de Bargrim, chap 1 : La rencontre

Par Kronem le 29/7/2002 à 0:56:05 (#1870282)

Il était une fois un nain du nom de Bargrim Thoracier qui était suspendu du bout de ses doigts à une falaise ; et comme tous les nains dans ce genre de situation (à plus de deux mètres du sol en fait) il battait l'air de ses jambes aussi courtes soient-elles, recherchant un petit bout de paroi où il pourrait poser ses pieds. La sueur commençait à perler sur son front allant se perdre dans sa barbe jusqu’à trouver les commissures de sa bouche grande ouverte d'où émanaient tous les noms des créatures qu'il avait pût occire suivi d'un juron bien vulgaire ! Ces à ce moment la qu'il entendit le cri strident d'un griffon et un instant plus tard, Bargrim était suspendu au bout de ses serres comme un vulgaire asticot, les yeux fermés, les jurons avaient été remplacés par un cri. Après une bonne demi-heure de vol, c'est dans le doux foyer de l'animal que se retrouve Bargrim. Le griffon ouvrit ses griffes laissant tomber son paquet, celui-ci roula sur plusieurs mètres avant d'être arrêté par un mur. A peine eut-il le temps de se retourner que le monstre ailé était déjà reparti, probablement a la recherche des légumes qui l'accompagnerait pensait-il ! S'approchant de l'extérieur, il s'aperçu en se penchant pour voir ou était le sol, qu'il serait capable de voir le début de calvitie du dieu des géants. Alors que le sentiment de ne jamais retrouver le plancher des gobelins commençait à se faire ressentir, il sentit que quelqu'un (ou quelque chose)approchait. Ses réflexes reprenèrent le dessus sur son " mal de l’altitude". Bargrim fit demi-tour se servant de ce mouvement pour donner de la vitesse à son poing qui alla s'écraser dans la tête d'un humain qui, apparemment, avait eut le droit au même voyage en griffon !

" ARRRRRRRRRREEEEEETTTTTT-----AIIIIIEEEEEEEE ! Ho putain, ho putain le con, cet enfoiré m'a péter le nez... je pisse le sang... intervient bordel, explose le ce con... attend que je saigne plus toi... je vais t'arracher, toi ! "

C'est alors que Bargrim aperçu un elf(e), adossé contre la paroi de la falaise et qui fixait le nain avec un rictus qui provoqua un sentiment de déjà-vu chez le nain :
" Elmor ! C'est bien toi... Elmor de Kanneter Brö ? "
" Heureux de te voir Bargrim Thoracier !"

Ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre devant les yeux ébahis d'un humain se tenant toujours le nez et grommelant contre le nain qui l'avait si énergiquement molester.

" Elmor, qu'es ce tu fous ? Cet enfoiré m'a pété le nez... et toi tu lui saute dans les bras ? Si maman voyait ca, lança t-il levant la tête comme pour interpeller le ciel ( ou empêcher le sang de couler ! ) "
" Suffit Kronem ! Sois heureux que Bargrim ne t'es pas enfoncé le nez au milieu des deux hémisphères cérébraux ! Bargrim, je te présente Kronem de Kanneter Brö, mon frère."
" Ton frère, s'exclama Bargrim, tu plaisantes ?
" Non, rétorqua Elmor"
" Mais... c'est un humain... et tu es un elf, balbutia Bargrim regardant kronem sous toutes les coutures"
" C'est une longue histoire, pour faire vite sache que ses parents m'ont recueilli alors que mon village, ainsi que ses habitants avaient été réduits en cendres lors des raids trolls de la "Grande guerre". "

Bargrim s'avança alors vers Kronem et lui tendit son bras en signe de salut :
" Je te pris de me pardonner Kronem de Kanneter Brö, reçois mon respect, dit-il d'une voix forte mais avec une intonation un rien machinal"
"Ouais ouais c'est ca... Salut, dit Kronem en s'essuyant le nez avec sa main puis la tendant toute sanguinolente vers le bras musclé du nain !

Ils se saisirent le l'avant bras comme il était coutume ! Bargrim riant tout en frottant sa main pleine de sang sur sa tunique fut interrompu par Elmor :
" Bon les présentations sont faite, il est temps de trouver un moyen de sortir d'ici ! "
" On a qu'à attendre que le monstre revienne, on le bute puis on s'en sert comme luge, lança très sérieusement Kronem "

L'elf et le nain se regardèrent un instant puis Torgrim pris la parole :
" Vous avez fouillé la caverne ? "
" Vite fais et pas un tunnel, pas même un filet d'air ne se fait sentir ! la seule sortie possible... il s'arrêta pour montrer le vide du doigt, c'est par la "
" Par les cornes de Tiamat (???), cria Bargrim frappant le sol avec le pied. "
" Hey, les mecs et mon idée de luge... elle vous plait pas mon idée de luge, répétait Kronem essayant d'attirer l'attention de ses deux compagnons ? "

Ce petit groupe, Elmor et Bargrim en fait, continua à débattre lorsque le Griffon se posa hurlant et dépliant ses ailes pour impressionner son repas. Le premier coup de bec parti, allant tout droit frapper le sol a côté du pied de Bargrim, pour le nain l'esquive fut facile. Ce qui le fut moins pour Kronem qui tentant de sauter sur le dos du griffon s'était reçu un majestueux coup d'aile dans la tête rouvrant la blessure à peine cautérisée.
Le griffon renouvela l'attaque qui se solda par le même échec. Ce coup ci, l'animal n'eut pas le temps de retirer sa tête que déjà Bargrim sautait à pied joint sur sa pauvre caboche.
L'animal fut sonné mais vite remis, cependant durant son court "coma", Elmor avait achevé son incantation. Une boule de plasma en fusion jailli du bout de ses doigts allant frapper le poitrail du griffon qui, sous le choc, recula se trouvant quasiment dans le vide et déjà presque à bout de force. Bargrim avec ses courtes jambes et quelques mètres d'élan vint frapper de l'épaule la créature qui bascula dans l'inconscience et dans le vide. Emporté par son élan, Bargrim se retouva lui aussi dans le vide essayant de se rattraper à la main que lui tendait Elmor. Il l'aggripa. Elmor n'ayant que très peu réfléchi aux conséquences de son geste sauveur, se retrouva lui aussi a chuter dans le vide aggripé à son camarade. Bargrim réussi à aggriper le griffon et après quelques efforts, nos deux amis se retrouvèrent chevauchant la bête inconsciente. Kronem, probablement jaloux, oublia la douleur pour se jeter à son tour dans le vide accrochant par une chance inexplicable la queue de l'animal.

L'animal, les trois aventuriers sur le dos, continuait à chuter. Ce n'est qu'après quelques secondes qu'il se réveilla pour voir le sol, situé à quelque dizaine de mètres, se rapprocher. D'un mouvement purement reflexatif elle écarta les ailes, ce qui eut pour conséquences de stopper la chute...et de désarçonner Bargrim et Elmor. Le griffon se débarrassa de Kronem d'un simple coup de patte.

Une chute d'à peine quelques mètres mais qui avec la vitesse rendit l'atterrissage très douloureux. Heureusement pour les deus "cavaliers" ils tombèrent dans des buissons qui amortirent la chute à l'inverse de Kronem qui tomba à même le sol dure et probablement (du moins d'après ses dires...) en granit. Elmor se redressa très vite et regarda alentour afin de voir si la créature ne revenait pas à l'attaque. Elle ne revint pas ! Bargrim, lui, se dirigeait vers Kronem qui se tordait de douleur :
" HAHAHAHA, s'esclaffait le nain, t'en a pas marre de te prendre des coups ? "
" Enfoiré... tu rigole parce que les brins d'herbes te chatouille le nez ? "
" Quoi ! Fais gaffe à ce que tu dis la crêpe ou tu vas goûter de mes bottes ! "
" Susceptible comme tous les nains...AAAAAAAAAIIIIEEEEEEEEEUUUUU... t'as l'habitude de tomber toi... t'es dans quelle catégorie au fait ? AIIIEEEE HAHA AIIIEE "

Le nain fit semblant de ne pas comprendre et de se retourner :
" Gamin, le dernier qui à essayer de me lancer c'est retrouvé au bout de ma hache implorant ma pitié ! "

Kronem s'arrêta de rire observant le nain mimer l'action qu'il contait. Il réfléchit un instant pour conclure qu'il valait mieux ne pas l'ennuyer.

Chap. 2 : Les gobelins ne savent pas se tenir à table… et alors ?

Par Kronem le 29/7/2002 à 0:57:17 (#1870292)

Bargrim et Elmor couraient sur un chemin forestier comme il en existe tant dans les royaumes
" Tu parles d'un boulet, fit Bargrim entre deux foulée, y a que lui pour tomber dans le panneau !"
" Faut dire qu'il avait un peu bu...prétexta Elmor tel un avocat."
" Oui c'est vrai, acquiessa Bargrim qui devint songeur."

En fait il se remémorait la scène :
Un soir en sortant de la taverne du "sanglier rieur", ou nos trois compères avaient bue plus que de raison, surtout Kronem qui possède une bien petite raison !
Ils traversaient la ville, leurs ombres glissant sur les maisons comme la bière dans leurs gorges quelques heures avant. Plus nos trois aventuriers avançaient, plus Kronem prenait du retard, s'arretant à chaque jolie dame (et croyez moi que dans son état elles sont toutes jolies) pour les complimenter, le "rituel" était toujours à peu près le même :
" Bonsoir demoiselle, seriez vous d'avis à venir vous promener avec un des plus grands aventurier de tous les Royaumes, marmonna Kronem ?"
"Ha ca non alors ! Vous êtes trop saoul, vous puez l'alcool. Je ne suis pas ce genre de dame !"
"Pffff, pimbèche !"

Petit à petit, il s'éloignait du duo netement moins saoul. Alors qu'il passait devant une petite rue très sombre il entendit une voie très grasse mais néansmoins féminine. Son alcool, heu son sang pardon, ne fit qu'un seul tour, déguainant sa dague il se précipita tête baissée dans la ruelle. Les cris se rapprochait, Kronem après quelques foulées supplémentaires apercu 3 silhouettes tassées et une autre d'ou provenait les cris.
"Arrêtez ca tout de suite, fit-il chargeant la silouhette la plus proche."

Il s'était suffisement rapproché pour reconnaitre son adversaire : un orc ! Kronem toujours en courant armait son bras et, arrivé au niveau de l'adversaire, feinta l'attaque sautant sur la droite. Prenant appui sur la maison il frappa l'orc qui se trouvait à présent dos tournés et donc sans défense. Un unique coup suffit, l'orc tomba raide. Kronem accroupi tourna la tête et vit que les deux autres s'avançaient. D'un bond, kronem se retrouva en l'air en direction du toit. C'est lorsque ses pieds furent en contact avec le rebord du toit qu'il aurait normalement dut regretter d'avoir bue. Son pied droit glissa et Kronem tomba sur les fesses son poid l'entrainant vers le sol ou ses deux assaillant l'attendaient armes aux poings. Kronem esseya en dernier recour de se rattraper de la main au rebord, mais cette manoeuvre le forca à lacher sa dague. Ce fut un échec. Kronem tomba sur le ventre, la tête dans la boue. Il fit une roulade pour se mettre face à l'adversaire, mais ce fut pour apercevoir le gros pied de l'orc se rapprocher. Kronem fut mit Ko d'un seul coup.

Bargrim et Elmor avant d'arriver à l'auberge du "sanglier moqueur" ou ils contaient dormir, s'apercurent qu'il manquait Kronem. D'un coup ils se mirent à courrir rebroussant chemin. En passant devant la ruelle ou Kronem s'était battu. Bargrim repéra des traces de pas. Ils se dirigèrent donc dans la ruelle, Bargrim aggripant sa hache. Après, tout s'accéléra. Bargrim trébucha sur le cadavre laissé par Kronem, se retrouvant sans défense. Les orcs qui étaient là, armes à la main ne furent pas surpris de leur arrivée. Celui qui avait assomé Kronem leva son bras pour frapper la tête deBargrim. Un flèche acide magique le stoppa net, le poison qui le rongerait l'accompagnerait jusqu'a sa mort qui se voudra lente et douloureuse, ainsi que paralysante. La femme se remit à crier de plus belle, se dirigeant vers Elmor pour fuir pendant qu'il se chargerait du dernier sauvageons. Seulement, notre demoiselle en détresse était bien plus musclé que la moyenne et bien plus "orc" aussi. A peine passé dans le dos d'Elmor qu'elle lui applati la tête le faisant vaciller pour finalement finir lui aussi dans la boue. Pour Bargrim toujours au sol, la méthode fut moins expéditive, un coup de pied lui enfonca la partie encore non immergée de sa tête dans la boue, mais ce que n'avait pas prévu l'orc c'était que la main de Bargrim viennent aggriper sa jambe pour ensuite, d'un simple mouvement de poignet, lui fracturer. Il se releva avec un rire à faire fuir le plus dangereux des grands dragons, récupérant sa hache il se retourna pour voir le corp de Kronem plié en deux sur l'épaule de la "demoiselle" qui se trouvait à présent trop loin pour que Bargrim essaye de la rattraper. "Elle" lui avait échappé mais l'orc à la jambe cassée, lui, paierait pour la kidnappeuse. Après que quelques nouvelles fractures aient fait leur apparition sur les membres de l'orc, Bargrim et Elmor, qui avait repris connaissance, réussirent à savoir ou "elle" avait emmené leur camarade.


Bargrim, quitta ses pensées lorsqu'ils arrivèrent à la caverne dont on leur avait parlé. Sans s'arréter, Bargrim, la hache à la main et pret a en découdre fonca dans la caverne sans frapper à la porte inexistante. Oubliant ses bonnes manières, il décapitat d'un unique coup deux Orcs, puis s'arreta brusquement : Kronem était ficellé, les fesses en l'air, sur un grand plateau posé sur la table, avec une pomme dans la bouche. Ses vêtement étaient mouillé, ses kidnappeurs ayant probablement tenté de le faire cuire, mais ne maîtrisant pas efficacement le feu, ils auront préféré le manger crûe. Bargrim éclata de rire :
" Kro....Kronem....hahahaha....t'es trop comme gars....."
"HA UFFI, AIDE OI, ORDEL, E EU U ARLER...AIDE OI !!, marmonna, ses capacité oratoires fortement altéré par la pomme."

Tout en rigolant, Bargrim tuait les uns après les autres les convives qui à cause de la faim ne devait pas être au mieux de leur forme. Elmor, lui, attendait patiemment les bras croisés, que la mort vienne chercher les multiples cadavres qui jonchait déjà le sol. Encore quelques uns et on ne verrait même plus les genoux du nain. Après quelques minutes, le calme avait chassé la mort.
" He bien, si on était pas arrivé, tu te serais fait bouffé, dit Bargrom entre deux fou rire."
" Tu ne fait que nous retardé Kronem, arrête tes enfantillages, marmonna Elmor d'un ton paternaliste."

Kronem ne répondait pas, attendant qu'on le libère. Elmor s'approcha de la table sortant une dague pour libérer son frère, lorque Bargrim l'appela :
"Elmor de Kanneter Brö, interpella le nain, vient voir deux minutes."

L'elf acquiessa, rangea sa dague et parti voir son ami. Après quelques minutes de discussions, entrecoupées de fou-rire, Elmor et Bargrim s'approchèrent. Ils prirent chacun un bout du plateau et soulevèrent :
" Nous avons décidé de te rammener comme ca à l'auberge, rigola Elmor"
" Ca te donnera une bonne leçon que la gueule de bois t'as probablement épargnée, surenchéri Bargrim"
"AITE A CA, IUOLAI AITES A CA....ECOENCAI U OIAS U(FAITES PAS CA, SIOUPLAIT FAITES PAS CA... RECOMMENCERAIS PLUS....BOIRAIS PLUS), désarticula Kronem."

Et voila nos deux aventuriers, dont l'un était barbouillé de sang vert, portant leur ami sur le plateau. Ils empruntèrent bien évidemment le chemin le plus long pour se rendre a l'auberge afin que chaque "quidam" puisse voir Kronem. Les femmes murmurant sur leur passage :
" C'est l'ivrogne dont je t'avais parlé, celui qui m'avait fait des avances...Je t'avais bien dit que ce n'était qu'un bouffon...Kronem l'aventurier, tu parles....!"

La nuit tombée, ils quittèrent la ville à cheval, Kronem le visage caché afin que personne ne le reconnaisse. Ils devaient quitté la ville sans que personne le sache, sans que personne ne les reconnaissent, leur quête commencait, marquant la fin d'une époque fantasque. Ils ne pouvaient désormais plus se permettre de telle incartades.

Chap. 3 : Didalyne de la Roca

Par Kronem le 29/7/2002 à 0:58:12 (#1870295)

Nos trois aventuriers, après un long mois de voyage, s'arrêtèrent sur une pointe rocheuse qui dominait la plaine de Galemondt. La bonne ambiance qui régnait d'habitude au sein du groupe avait laissé place à un sérieux sans équivalent. Nos trois compères, d'habitude d'humeur légère, étaient vêtues de capes noires, les enveloppant totalement. Les choses sérieuses avaient donc commencé. Bargrim, le nain, s'était joint au groupe. Il se sentait concerné et puis n'avait-il pas vécu les plus belles aventures de sa vie en compagnie d'Elmor de Kanneter Brö ? Tous trois avaient en tête que ca pouvait-être leur dernière aventure. Elmor, rammennant son capuchon sur ses épaules, rompit alors le silence :

- Bargrim...

Il laissait un silence pendant que Bargrim se réinstallait sur son cheval. D'un hochement de tête il fit signe à Elmor qu'il écoutait.Alors, Elmor reprit :

- Ne te sens pas obligé de nous accompagner. Personne ne t'en voudra, ce n'est pas ta quête.

Leur capes noirs maltraitées par le vent rendaient la situation encore plus grave. Bargrim, dévoilait sa hache d'un mouvement de main qui rammena sa cape sur son épaule, et pris la parole :

- Je ne veux pas entendre ça Elmor, tu le sais ! Tu n'étais pas impliqué dans mon combat et tu t'y es pourtant jeter corp et âme...

Elmor l'interrompit :

- Oui mais à l'époque nous étions jeunes, alors que maintenant la vieillesse est notre compagne...

- Des paroles bien étranges pour un elf...

- Les années sont importantes pour certain,d'un petit mouvement de tête, il montrait Kronem occupé à regarder la plaine.

- Oui. Mais elles lui sont bien plus intenses. Mais... bref, je t'accompagne et tu ne m'en dissuaderas pas.

- Très bien. Je n'insiste pas.

Nos compagnons se remirent en route. Le vent ne s'était pas calmé, on aurait même pu croire qu'il se concentrait pour rendre difficile la traversée des trois cavaliers. Les conditions ne permettant pas de planter la tente, ils leur fallu voyager trois jours sans dormir. Ils pourraient, selon Elmor, faire une pause quand ils auraient atteint la forêt. La forêt, ils l'aperçurent enfin. Les bêtes étaient à bout. Forçant les chevaux à un ultime effort avant un repos bien mérité, ils atteignirent enfin l'orée du bois.

- C'est encore plus beau que ce que j'avais imaginé, dit Kronem.

- Et le danger n'y a pas d'équivalent, dit Elmor, garde bien ça en tête !

La forêt ne semblait pouvoir être pénétrée qu'à cette endroit précis. Les arbres s'entremelaient et s'enraçinait tellement que nul n'aurait pu passer autre part qu'à cette endroit. Deux arbres, bien plus hauts et bien plus larges, voyaient leur cimes se tordrent et se pencher formant une arche. A leurs pieds deux arbres de la taille de Bargrim semblaient garder l'entrée.

- Allons-y, dit Kronem, je veux me debarrasser de cette épreuve le plus vite possible.

Kronem en tête, ils se remirent en route. Ils passaient à côté des deux petits arbres, qui semblaient, si cela avait-été possible, les suivre les visiteurs du regard. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant un mur d'arbres. Sur leur droite une flaque d'eau dont nul ne savait comment elle était alimentée leur permettrait de se rafraichir et de rempir leurs outres.

- Nous allons camper ici, dit Elmor, sautant de son cheval. Kronem tomba de son cheval, ce qui en d'autres circonstances n'aurait pas éveillé l'inquiétude de ses partenaires.

- Kronem, s'exclama Elmor et Bargrim. Ce dernier, se précipitant pour aider Kronem à se relever.

- Ca va, dit Kronem, on a pu le droit d'être maladroit ? Nous ne sommes pas encore rentré, elle n'a aucun effet sur moi, pas pour l'instant.

Pendant que Bargrim et Elmor s'occupait respectivement des bêtes et d'installer le campement Kronem, lui, s'était isolé. Assis sur une racine, s'étonnant du silence qui règnait dans cette forêt. Rien ne bougeait. Rien ne vivait. C'est comme si la forêt était, avec tous ses habitants, endormies.Au bout de quelques instants à scruter un ciel qu'il imaginait plus qu'il ne voyait, il se leva et se dirigea vers le feu que venait d'allumer, magiquement, Elmor. Sans dire un mot, il s'allongea et sombra en quelques secondes dans un sommeil profond. Elmor et Bargrim ne souhaitant pas le déranger, gardèrent le silence jusqu'au moment ou ils se couchèrent.

Le premier réveiller fut Bargrim. Kronem et Elmor se réveillèrent en même temps. Toujours sans dire un mot, ils mangèrent. Rangèrent le campement et chargèrent les bêtes.

- Ce silence me gonfle, cria Kronem, on ne sait même pas si ce qu'il nous à dit est vrai alors...alors...ho et puis merde ! On y va, plus vite on sera dedans plus vite tout redeviendra normal !

D'une petite cabriole, il monta son cheval et se retournait pour fixer Elmor qui montait à son tour son destrier. Puis il fixa Bargrim qui fit de même. Kronem avança, droit vers le mur d'arbres. Sans s'arrêter et comme s'il l'avait déjà fait avant il traversa les arbres comme s'ils ne s'agissaient que de vulgaires illusions. Ses compagnons le suivèrent.

Au bout de quelques heures à avancer dans la forêt, Elmor demanda à Kronem :

- Tout a l'air de bien se passer. Peut-être s'est-il trompé. C'est étrange...

A ce moment la, Kronem s'effondra, tombant de son cheval il venait de donner un coup de pied à son cheval qui prit la fuite. Heuresement il n'était pas chargé. Contre toute attente, Bargrim sauta de son cheval et allais examiner Kronem. Faisant comprendre à Elmor qu'il n'avait rien, il le soulevait de terre puis le déposa sur le cheval de son frère. Toujours dans le plus grand silence, et comme si il ne s'était rien passé, ils reprirent la route.

Ils avaient planté la tente quand Kronem se réveilla :

- Que s'est il passé... Que... Je ne me souviens de rien. ELMOR, cria-t-il !

Elmor accouru. A la lueur du feu qui crépitait il vit que certain des cheveux de Kronem était devenu blanc. Son visage semblait moins lisse que d'habitude et de petites rides naissaient aux coins de ses yeux. Ainsi ce qu'ils redoutaient arrivaient. Dans cette forêt, les gens vieillissaient. Si ce phénomène n'était pas visible (et encore moins dérangeant) pour les peules presque immortels que sont les elfs et les nains, il n'en était pas de même pour les humains. Chacune de leur années leurs sont précieuses.

- Il faut sortir de cette forêt le plus vite possible, rumina Elmor.

- Je n'ai pas entendu...aïe...ce que tu viens de dire, mais je sais de quoi il s'agit. Elor avait raison, je ne ferais pas long feu dans cette forêt. C'est quand même... il toussa puis reprit, triste de mourir de vieillesse à 32 printemps.

- Qui te parle de mourir, reprit vivement Elmor ? Une fois sorti de cette forêt, tu reprendras l'apparence que tu avais en y entrant.

- Faut il encore réussir à en sor... Mais il ne pu finir sa phrase, Elmor l'onterrompit.

- Nous allons passer la nuit ici, il faut que tu te repose, ensuite nous ne pourrons plus dormir jusqu'à ce que nous l'ayons trouver. Didalyne saura quoi faire...puis il ajouta d'une voix si basse que Kronem ne pu entendre : si jamais nous la récuperons.



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Kronem entendait une voix. A l'intérieur de sa tête. Une voix familière, il savait qu'elle était de bon conseille et pourtant il la craignait. Sans vraiment la reconnaitre, ni même se souvenir l'avoir déjà entendu, il savait qu'elle avait raison et cela malgré la dureté du discours et des conseils.

- Kro, tu ne crois quand même pas que je vais te laisser partir ?

- Que... Ou es tu ? Qui es tu ?

D'un coup, le noir dans lequel Kronem était plongé sans savoir pourquoi ni depuis quand, se mit à tourbillonner des couleurs vives jaillissant comme de la lave d'un volcan. Au bout de quelques instants, ces couleurs s'étaient transformées en une magnifique prairie, entourée d'arbres bouchant toute ligne de vue. Une riviére y coulait. C'était étrange, cette eau ne venait de nul part et n'allait nul part mais pourtant elle coulait. Kronem, qui la fixait, n'aurait su dire dans quel sens, mais il savait qu'elle coulait. Il resta un moment sans rien dire, à l'écoute du moindre petit bruit qui curieusement ne retenti jamais. Seul le bruit du courant qui animait la rivière se faisait entendre. Kronem voulu briser ce silence mais malgré tout les efforts qu'il faisait rien ne sorti de sa gorge. Paniqué il se retourna, regardant autour de lui, la main sur la garde de l'épée. Tout a coup, un bruit se fit entendre. Dégainant son arme, Kronem se retourna pret à fondre sur ce qui était à l'origine du bruit. Rien. Ce qui étonnait Kronem, c'est que contrairement à d'habitude dans ce genre de situation, il ne ressentait pas l'excitation du combat qui approche. Son coeur ne s'emballait pas comme les fois précedentes ou il allait faire couler le sang. Alors qu'il observait l'étendu d'herbe vide. Son épée quitta sa main. Bien qu'il n'y tenait pas particulièrement, il senti qu'il venait de perdre sa vie. N'avait-il pas passé sa vie a tuer ? Après tout ce n'était qu'un voleur, un homme qui s'était volontairement mis en marge de la société. La vision d'un enfant apparut alors dans son esprit, la prairie disparu peu a peu laissant place à une chambre d'enfant ou un berceau siegeait en plein milieux. Cette enfant c'était lui.

Comme une vague, la voix si familière à Kronem, résonna dans son esprit. D'un coup la chambre disparu, la prairie réapparaissant. Mais Kronem n'était plus au même endroit. Il était au milieux de la rivière. Une main blanche et osseuse posée sur son épaule. Kronem ne pouvait se retourner, ne se sentant pas en danger, il n'insistait pas.

- Kro, tu ne crois quand même pas que je vais te laisser partir ? Je ne veux pas. Tu ne veux pas non plus.

A présent, il savait qui était cette voix.

- Didalyne ? C'est toi, demanda Kronem.

- Oui.

- Mais ou sommes nous ?

- La ou tu dois faire ton choix.

- Mon choix ? Mais de quoi parles tu, Elmor sait...elle l'interompit sèchement.

- Kro, choisis maintenant. Et vite. Tu peux rester la, la solution de facilité, ou alors rammasser ton épée et retourné la bas.

- Mais de quoi parle tu ?

Mais personne ne répondit. La main avait disparu. Kronem senti que ses pieds étaient maintenant libéré. Il pouvait bouger mais ne le fit pas. Après tout pourquoi bouger. Ce lieu est agréable, Kronem pourrait rester la tout le temps qu'il le souhaiter, il le sentait. Il savait qu'ici plus rien ne lui arriverait, ni bien ni mal, rien. Ni évolution ni regression. Cette perspective le charmait.

- Rammasser l'épée ? Mais pourquoi faire, pour retourner ou ?

Malgré le fait qu'il se parlait tout seul, il savait que "la-bas" signifiait retourné sur le champ de bataille qu'était sa vie avant d'arriver ici. Et d'ailleurs, comment était il arrivé la ? Il avait beau retourner ses souvenirs, rien ne lui venait. Il arreta de penser. Pour la première fois de sa vie, rien ne lui passa au travers de la tête. Rien. Il était totalement immobile, lorsque de façon complètement autonome, sa main droite se mit à bouger. D'un coup des centaines d'idées fusaient dans sa tête. Il se mit à crier, fermant les yeux comme pour essayer de fuir ce qu'il se passait :

- Pourquoi la droite ? Parce que s'est elle qui tient l'épée ?

Il s'effondra brutalement. portant ses mains à son visage, il se rendit soudain compte que sa barbe avait poussé. Il était resté plusieurs jours immobile, sans penser. Il se releva, chercha son épée et quand il l'apercu enfin gisant dans l'herbe, il se précipita dessus hurlant :

-NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

Au moment ou il en saisit la garde un coup de pied vint lui heurter les côtes. Le coup était porté avec une telle force qu'il fut projeté à quelques mètres, fermant les yeux tant la douleurs était violente. Il senti son corp toucher le sol. Du sang lui remonta même dans la gorge. Il devait réagir très vite, son assaillant ne raterait pas une occasion d'en finir avec lui. Il ouvrit les yeux et ce qu'il vit le paralisa. Des ruines, il était dans ce qui lui semblait être une ancienne tour de garde. Les restes de murs étaient recouvert de plantes montantes; de limon et autres champignons. Une partie du mur était tombé sous la pression d'une branche dont kronem ne savait d'ou elle venait. Une forêt ? Un mouvement sur la gauche. A peine le temps de réagir, le gourdin s'abbatu sur son épaule. Il entendi ses os craquer. Pendant que la douleur s'emparait de son coté gauche, il tournait la tête fixant son ennemi. Pas le temps de bien l'apercevoir, d'abord l'éliminer. Alors que la créature levait son bras pour refrapper, Kronem fit un bond de coté qui lui permet de se mettre hors de porté de son attaquant. Le son arrivant a à ses oreilles lui permis de se rendre compte qu'une bataille faisait rage. Pas le temps de voir qui se battait, d'abord se débarasser de son attaquant. Cette pensée l'obsédait à présent. D'un coup d'épée, il fit dévier le gourdin. Kronem fit un quart de tour qui lui permit de se retrouver face à son adversaire. Il était grand. portait une cote de maille laissant entrevoir les muscles guerriers de ses bras verts. Une capuche de maille empechait de voir son visage. Pas le temps de réfléchir, d'abord se débarassé de son assaillant. La douleur du précédent coup se répendait dans tout son corp, ses muscles se crispant sur son passage. Le coup qu'il porterait devrait être fatal. La créature s'appretait à frapper, poussant de grands cris, elle leva son bras. C'était maintenant qu'il devait frapper. Sans perdre une seconde, kronem se jeta, l'épée en avant sur la créature, la transpercant de son épée jusqu'à la garde. Le bras toujours en l'air, le gourdin lui glissant des mains, la créature coninuait de crier, mais bientot son cris fut noyé dans le sang remonté dans sa gorge. Le monstre s'effondra. Mais Kronem n'eut pas le temps de profiter de sa victoire. Un coup d'une violence incroyable venait de le projeter dans le murs qui se trouvait juste en face. Celui s'écroulant sur Kronem qui savait qu'il ne tarderait pas à perdre connaissance. Son sang lui coulait dans les yeux. Il avait de plus en plus de mal à voir ce qu'il se passait mais il entendait le bruit des armes qui s'entrechoquaient. Les cris des combattants. Il sentait le sang, pas le sien, mais celui de l'ennemi. Cette odeur, ce sang, il la reconnaitrait entre toutes : ORCS, du sang d'orc. Il perdit connaissance, le sourire aux lèvres.






Le chapitre 3 n'est pas fini... A suivre.

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