Sans Toi, avec Toi...

Par L'Oiseau de Nuit le 26/7/2002 à 5:35:42 (#1860957)

Sans toi la Nuit se perd en son reflet diffus
Les ombres errent tristement et sans but
Leurs formes diaphanes me semblent si pales
L'obscurité pleure la beauté de son voile.

Le vent nocturne me souffle ton nom, soudain froid
Et dans ses chuchotements je n'entends que ta voix.
En chaque ombre c'est ton ombre que je vois,
Chaque silence me rappelle le silence de tes pas.

L'horizon est hagard de n'être plus habillé de ton regard,
Ce qui fut l'inspiration, l'attente de chaque soir
Laisse la place à une langueur et un vide infini,
Les étincelles de vie à des cascades d'ennui.

Ton absence est cette présence incessante à mes cotés,
Ce n'est pas même une surprise, comme une fatalité :
Puisque je n'ai pas voulu boire à la coupe de l'oubli
Ainsi est-il déjà temps pour moi de payer le prix ?

Pourtant je refuse cette sentence impossible.
Me rendant vulnérable tu m'as faite invincible,
Dans les livres amassés, dans les pages tournées,
J'acquerrai une à une tes connaissances, tes secrets.

Et si aucun navire ne te ramène à moi
Je braverai le danger, l'inconnu, et l'effroi
Pour te sauver ou bien mourir à te venger.
De Nuit en Nuit, une certitude s'est imposée :

Tant que la lune se lèvera,
Je saurai qu'elle brille pour toi,
En un autre lieu, un autre endroit;
Et pour que j'abandonne il faudra
Que chaque étoile vienne mourir devant moi
Et que la Nuit elle-même accepte le trépas.


*Les flammes lèchent le parchemin, il crépite, il gémit, se consume... Bientôt les mots mués en fumée iront rejoindre la nuit.*

Par Korben Kissous le 26/7/2002 à 5:40:24 (#1860965)

:lit:

Par Ibuki Tribal le 26/7/2002 à 12:22:12 (#1862107)

Superbe :lit:

confuses pensées

Par Crépuscule mourant le 26/7/2002 à 15:13:00 (#1863242)

Une nuit agitée, dans le froid pays, réfugié où seules ses pensées viendraient le tourmenter, épiant dans l'Ombre les sentinelles, le chasseur guettait sa proie, avec l'énergie du désespoir.

J’ai vécu mille années
A ne vouloir qu’attendre
Enfin récompensées
Quand vient la Nuit de cendres

Nos âmes se mirant
En une renaissance
A la beauté d’argent
Mais vient la Nuit d’absence

Notre foudre éphémère
D’une tendre violence
Se mue en plaie amère
Quand vient la Nuit silence

Aujourd’hui condamné
Détruit par le remords
Atroce destinée
Quand vient la Nuit de mort

Par Sylrus Alyssa le 26/7/2002 à 17:36:54 (#1864064)

:lit:

Par Free Bener le 26/7/2002 à 18:54:55 (#1864501)

:lit: :merci:

Par L'Oiseau de Nuit le 30/7/2002 à 8:55:36 (#1874321)

Filent les Nuits,
Fuyant une à une...
Un reflet de lune,
Une larme luit...

Par RedEye Galliano le 30/7/2002 à 8:57:33 (#1874324)

Beautiful :lit:

Par Alanis Lyn le 11/8/2002 à 10:58:19 (#1945828)

joli *hop*

Par L'Oiseau de Nuit le 11/8/2002 à 11:00:10 (#1945833)

Combien de Nuits à attendre et espérer, combien de lunes à scruter un horizon sans vie ? Je sais que je ne peux partir vers toi, partir et briser ce que tu m’as confié, partir et abandonner le précieux fardeau qui est notre du. Solitude et secret sont mes seuls compagnons dans cette voie de l’obscure que j’arpente et où je t’ai perdu. Et pourtant… La Nuit viendra…


L’étrange et terne éclat de la victoire
Alors que l’on n’espérait que l’échec,
Lorsque luisent les chaînes du devoir
Qui nous retiennent de leur rire sec…

Et se laisser porter par ce devoir
Comme pour calmer ce fol espoir,
Tenter de noyer dans toutes ces actions
Les cruelles tyrannies de la passion.

Hélas, chaque page porte ton nom
Et le goût amer d’une autre saison,
Chaque pavé qui claque sous mes pas
Me rappelle encore pourquoi je suis là.

Il n’est de cage que celle que l’on bâti
Et un jour j’ouvrirai la porte de celle-ci,
Traverserai les océans que l’âme frôle
Et me poserai à nouveau sur ton épaule.