Archives des forums MMO/MMORPG > La 4ème Prophétie > T4C - Demios > Lettres posthume de Konsou
Lettres posthume de Konsou
Par Lagh le 25/7/2002 à 23:03:19 (#1859784)
Histoire dun ange . . .
Quand un ange ne trouve pas le sommeil . . .
Le soleil s'est couché depuis longtemps. La lune et les étoiles ont repris leur droit, la ville est plongé dans la douce noirceur de la nuit. Le temps s'écoule doucement, chacun profitant de la protection du croissant céleste pour se reposer de la fatigue accumulée la journée durant.
Pourtant, au milieu des ténèbres subsiste une lumière. Le vieux mage est là, un parchemin à la main. Il avait bien essayé de coucher, ses yeux se fermaient, mais son esprit restait ouvert . . .
Il avait bien essayé de se battre. Il avait essayé de déployer les plus grands stratagèmes, cherchant au plus profond de lui-même la solution. S'il avait pu partir, consulter les plus grands sages, il l'aurait fait. Mais il était là, face à un problème, à l a recherche de la solution. Bien des personnes avant lui s'étaient retrouvées confronté à ce problème. Mais il y a des problèmes qui n'ont pas de solution. Malgré tous les efforts imaginables, il ait des forteresses qui restent à jamais imprenables . . .
On a beau faire le tour du monde, décrocher la lune, verser son sang à la bataille, on ne peut faire taire la voix du cur. Le cur, le plus grand ennemi de l'homme. Sans lui la vie aurait été si simple. Mais non, né avec, le vieux mage devait mourir avec. Vivre avec un cur, avoir des sentiments . . . Existait-il un pire châtiment ?
Le vieux mage se retrouvait face à une forteresse qu'il désirait prendre de tout son âme. Malgré tous les sorts qui remplissaient son grimoire, il savait qu'il ne l'aurait jamais. Et il le savait, cependant il ne pouvait partir. Il restait là, à la contempler. Il ne pouvait. L'empêchant de trouver le sommeil, elle l'obnubilait. Et il ne pouvait rien faire.
La solution ne dépendait plus de lui. Seul le Temps, le vieux temps, dans sa robe de malheur, emportant avec lui les rires des enfants, détenait la solution. Il fallait attendre. Et pourtant l'objet de ses souffrances suivait le vieux mage. Il devait apprendre à vivre avec, attendait que le Temps accomplisse son travail. Et malgré ses souffrances, après avoir essayé de l'oublier, après l'avoir enfoui tout au fond de son cur, elle restait là, et il ne voulait pas la perdre.
Le vieux mage était là, sur la plage, la lune éclairant un visage bien triste. Il ne pouvait dormir, et déjà au loin le soleil se levait. L'amour serait donc le poison d'une vie, épée constamment au-dessus de la tête des honnêtes gens, prête à tomber au moment où l'on s'y attend le moins.
Et le vieux mage partit, soulagé d'avoir posé ses quelques mots sur un parchemin, parchemin qu'il regretterait d'avoir écrit le lendemain, mais qu'il avait besoin d'écrire . . .
Ainsi aurait pu parler un ange au cur brisé . . .
Konsou Mac Roeg
Par Lagh le 25/7/2002 à 23:04:56 (#1859798)
Nuits d'été . . . Le vieux mage venait de se lever alors que le soleil, incarnation de la joie divine brillait dans le ciel. Sortant de sa vieille cabane, il parcourut les ruelles désertes de la petite citée de LigtHaven . . .
Jamais la ville n'avait connu une telle chaleur, si bien que les habitants restaient cloîtrés au plus profond de leur maison, dans la douce fraîcheur de l'ombre. Le vieux mage avait cependant pris l'habitude avec l'age de ces brusques changements. Un jour l'hiver, le lendemain l'été, ces changements lui étaient devenus familiers.
Le vieil homme, prenant son vieux bâton tordu, commença à arpenter les chemins déserts d'Arakas. Les fleurs étaient toutes plus belles que les autres sur cette île, seulement aucune ne savait retenir son attention. Les milles et une couleur de l'arc-en-ciel ne pouvait plus rien face à un cur qui avait trouvé sa fleur, douce rose rouge aux épines acérées. Aussi le vieux mage partit vers le camp des druides, situé à l'autre bout de l'île.
Le long de son chemin il fut accompagné par deux antilopes. Dans leurs yeux le vieil homme ne pouvait voir que gentillesse et bonté. Les deux serviteurs de Dame Nature accompagnèrent le vieil homme jusqu'au cercle de pierres des druides, cercle où la rose flétrit. En ce lieu reculé des hommes l'attendait Vielh, esprit des arbres et gardien de la sagesse.
Son message était simple : si la rose ne se donne au promeneur, le voyage qui tendra de la prendre se piquera mortellement . . .
Et dans une envolée d'oiseaux l'esprit disparut . . . La destinée de l'homme était clair désormais : souffrir ou mourir . . .
Le vieil homme s'assit alors au bord de la mer, le dos appuyé contre une colonne de pierre. Il regarda alors ses mains, emplies de son propre sang, que tant d'épines de rose ont fait pleurer . . .
Ainsi aurait pu parler, un ange aux mains ensanglantées . . .
Konsou Mac Roeg
Par Lagh le 25/7/2002 à 23:06:34 (#1859806)
Il était une fois un marin. Il était une fois un bateau. Il était une fois une jeune demoiselle. Il était une fois lamour et la douleur
Une ville
WindHowl
Un bateau
LEspoir
Une victime
Un jeune marin
Un bourreau
Une jeune fille aux yeux envoûtants
Il était là, sur la plage, loin des bruits de la citée, dans la paix de la Nature. Le soleil se couchait au loin sur la mer, et pourtant ses yeux étaient aveugles à une telle beauté. Depuis si longtemps ils étaient dun mal sans le savoir, un mal que lon appelle communément lamour
Il avait frappé un jour dans cette ville, entourée de si hauts remparts comme le cur de son bourreau.
Un an
Un an déjà que le jeune homme assurait les voyages entre WindHowl et SilverSky
Un an que tous les jours son regard croisait celui de la jolie demoiselle
Un an déjà, mais un an de trop. Petit à petit il avait appris à la connaître, petit à petit il était devenu son ami, petit à petit il construisait sa prison dorée
Il avait trouvé la clé de son cur, connaissant ses passions et problèmes. Il avait trouvé la clé de son cur, devenant son ami éternel
Il avait trouvé la clé de son cur, sinscrivant dans son esprit comme son petit frère
Et voilà
Un an pour la connaître, quelques mois pour être malades. Il ne lui restait de ses longues heures passées quun couteau planté dans sa chair, la souffrance de quelques mots et le souvenir des temps passés
Sur la plage, devenant ses yeux pleins de larmes défilaient un court moment de sa vie, moment qui suffit à blesser profondément un être au cur pur. Trop pur peut-être, lAmour nest sans doute pas fait pour lui
En lespace dune soirée, elle avait planté dans son cur une douce épée dorée
Elle avait frappé à sa porte, et lut dans son cur un amour inavoué. Elle avait lu dans son cur la peur de cet instant, mais elle lavait pris au piège et découvrait une vérité quelle naurait jamais imaginé. Mais à lappel de lamour elle répondit par une grande amitié
Cet amour était pourtant condamné à rester enfermé dans les profondeurs de son âme. De peur de briser une amitié, de peur de recevoir ce coup dépée mortel. Et pourtant elle a vu, et pourtant elle a lu
Les jours qui suivirent cette douce déclaration furent paisibles pour le jeune homme. Sans doute nest-ce pas de lamour, sans nétait-ce quune grande amitié. Et pourtant il était là, ce soir, au bord de la plage. La douleur sétait réveillée. Il avait su échapper à la maladie pendant quelques heures, mais elle prenait désormais le dessus. Dans sa douce lumière du soleil couchant, il imaginait ce quaurait pu être sa vie si cette soirée avait été autrement.
Mais telle était la triste réalité. Il était le simple frère de la jeune fille aux cheveux longs. Il était lami de la beauté et de la gentillesse. Leurs chemins de vie devaient restés entrelacés, mais jamais ne se nouer
Le jeune homme regardait la mère au loin, une vague le suppris
Lheure du départ a sonné, il doit désormais laissé son cur sur la plage, et repartir au large
Konsou Mac Roeg
Par Ines Athkins le 26/7/2002 à 13:39:02 (#1862568)
Par Seleno Love le 26/7/2002 à 16:14:10 (#1863597)
JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine