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Un de plus...
Par Kalder'Shee le 18/7/2002 à 5:01:42 (#1820899)
Me saisit par la main avec mélancolie,
Pour doucement bercer, et peut-être endormir
Cette rancoeur latente qui voudrait guérir.
Quand je ferme les yeux, je la sens plus présente
Elle est là, je la vois ; Si tendre et sensuelle,
Caressant dans ses bras mon âme chancelante,
Attendant ma chute dans ce rêve éternel,
La langueur...
Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
Avoir l'oeil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre, - ou faire un vers !
Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
A tel voyage, auquel on pense, dans la lune !
N'écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et, modeste d'ailleurs, se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s'il advient d'un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d'en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d'être le lierre parasite,
Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
Ce dernier passage n'est pas de moi, eh non, je n'ai pas ce génie. Il vient de Cyrano de Bergerac, d'Edmond Rostand. Je pend celui ou celle qui aura l'affront de me faire la réplique du Bret...
Par Karine le 18/7/2002 à 7:00:06 (#1821082)
*A moins que ce ne soit encore un piège*
:doute:
Re: Un de plus...
Par Valeck Arkhon le 18/7/2002 à 9:41:24 (#1821355)
Je pend celui ou celle qui aura l'affront de me faire la réplique du Bret...
A oui ??? hihi :D
euh
Par Nienna Fayree le 18/7/2002 à 9:44:50 (#1821371)
Par Toinou le 18/7/2002 à 10:15:51 (#1821480)
As-tu donc contracté la manie effroyable
De te faire toujours, partout, des ennemis ?
Par Sartosa Ortyr le 18/7/2002 à 10:49:43 (#1821645)
*se leve, a essayé de lire le texte, a rien compirs, se dira qu'il aurait du se coucher si tars et se lever si tot*
:(
*va chercher une corde*
Par Kalder'Shee le 18/7/2002 à 13:40:34 (#1822693)
Et rire à ces amis dont vous avez des foules,
D'une bouche empruntée au derrière des poules !
J'aime raréfier sur mes pas les saluts,
Et m'écrie avec joie : un ennemi de plus !
Par Vrittis le 18/7/2002 à 13:45:14 (#1822720)
Kalder quoi qu'il en soit, une fois de plus te voila avec ta satanée modestie sur le dos, cheval poussé dans des chemins dans lesquels il s'embourbe et qui traine derrière lui un cortège qui l'imite.
Je peux te dire une chose, depuis que je te connais, tu n'as jamais été le lierre parasite. Au contraire, ce serait plutôt le chène majestueux.
You know what's the difference between me and you? You make this look good!
*installe la corde sur la branche d'un chêne millénaire*
Par Kalder'Shee le 18/7/2002 à 14:34:17 (#1823032)
Déplaire est mon plaisir, j'aime qu'on me haïsse.
Mon cher, si tu savais comme l'on marche mieux,
Sous la pistolétade excitante des yeux !
Comme, sous les pourpoints, font d'amusantes taches
Le fiel des envieux et la bave des lâches !
Vous, la molle amitié dont vous vous entourez,
Ressemble à ces grands cols d'Italie, ajourés
Et flottants, dans lequel le cou s'effémine :
On y est plus à l'aise... et de moins haute mine,
Car le front n'ayant pas de maintien ni de loi,
S'abandonne à pencher dans tous les sens. Mais moi,
La Haine, chaque jour, me tuyaute et m'apprête
La fraise dont l'empois force à lever la tête ;
Chaque ennemi de plus est un nouveau godron
Qui m'ajoute une gêne, et m'ajoute un rayon :
Car, pareille en tous points à la fraise espagnole,
La Haine est un carcan, mais c'est une auréole !
Par Mekere le 18/7/2002 à 14:41:54 (#1823098)
Lorsque l'on a peur d'aimer...
Il es facile de pretendre.. de se mentir même
Dire que l'on aime notre solitude... que l'on s'y complait
Prétendre n'aimer personne.... refuser de se lier
Tout cela pour ne pas montrer a quel point on a peur
Peur de perdre leur si precieuse amitié.
coupe la corde et l'arbre
Par Toinou le 18/7/2002 à 14:42:51 (#1823103)
Fais tout haut l'orgueilleux et l'amer, mais tout bas,
Dis-moi tout simplement qu'elle ne t'aime pas !
*aurait voulu se pendre, regarde la corde, au sol, serpenter tristement*
Par Kalder'Shee le 18/7/2002 à 15:58:41 (#1823657)
Fin de la scène
Par Mekere le 18/7/2002 à 16:15:03 (#1823740)
Mekere regade les hommes s'eloigner.. au sol gisent l'arbre dechu et une corde inutilisable.... Elle s'assois sur le tronc et regarde le ciel
Il n'est de pire douleur que de vivre pleinement...
L'amour est souffrances... l'indifference est plus douce
N'etre qu'un rocher insensible au monde l'environnant
Et passer dans le temps.... imuable, a peine cpuvert de mousse
Il n'est de pire douleur que d'aimer... vivre pour cet autre
Etre certain de ne pouvoir lui survivre...
Vivre dans la peur permanente que cet autre
Disparaisse avant nous... Qu'y aurait il de pire...
Il n'est de pîre douleur que d'aimer....
Sauf peut etre de ne jamais connaitre l'amour..
Il est facile de faire taire son coeur... de le brider
Mais je prefere garder l'espoir que la douleur cessera un jour..
*aime bien cette scène*
Par Toinou le 18/7/2002 à 16:21:41 (#1823783)
CYRANO
Enorme, mon nez !
- Vil camus, sot camard, tête plate, apprenez
Que je m'enorgueillis d'un pareil appendice,
Attendu qu'un grand nez est proprement l'indice
D'un homme affable, bon, courtois, spirituel,
Libéral, courageux, tel que je suis, et tel
Qu'il vous est interdit à jamais de vous croire,
Déplorable maraud ! car la face sans gloire
Que va chercher ma main en haut de votre col,
Est aussi dénuée...
Il le soufflette.
LE FACHEUX
Aï !
CYRANO
De fierté, d'envol,
De lyrisme, de pittoresque, d'étincelle,
De somptuosité, de Nez enfin, que celle...
Il le retourne par les épaules, joignant le geste à la
parole.
Que va chercher ma botte au bas de votre dos !
LE FACHEUX, se sauvant
Au secours ! A la garde !
CYRANO
Avis donc aux badauds
Qui trouveraient plaisant mon milieu de visage,
Et si le plaisantin est noble, mon usage
Est de lui mettre, avant de le laisser s'enfuir,
Par devant, et plus haut, du fer, et non du cuir !
DE GUICHE, qui est descendu de la scène, avec les marquis
Mais à la fin il nous ennuie !
LE VICOMTE DE VALVERT, haussant les épaules
Il fanfaronne !
DE GUICHE
Personne ne va donc lui répondre ?...
LE VICOMTE
Personne ?
Attendez ! Je vais lui lancer un de ces traits !...
Il s'avance vers Cyrano qui l'observe, et se campant devant
lui d'un air fat.
Vous.... vous avez un nez... heu... un nez... très grand.
CYRANO, gravement
Très.
LE VICOMTE, riant
Ha !
CYRANO, imperturbable
C'est tout ?...
LE VICOMTE
Mais...
CYRANO
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme...
En variant le ton, -par exemple, tenez
Agressif : "Moi, monsieur, si j'avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champs que je me l'amputasse !"
Amical : "Mais il doit tremper dans votre tasse
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap !"
Descriptif : "C'est un roc !... c'est un pic !... c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ?... C'est une péninsule !"
Curieux : "De quoi sert cette oblongue capsule ?
D'écritoire, monsieur, ou de boîtes à ciseaux ?"
Gracieux : "Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ?"
Truculent : "Ca, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ?"
Prévenant : "Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol !"
Tendre : "Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane !"
Pédant : "L'animal seul, monsieur, qu'Aristophane
Appelle Hippocampelephantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os !"
Cavalier : "Quoi, l'ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c'est vraiment très commode !"
Emphatique : "Aucun vent ne peut, nez magistral,
T'enrhumer tout entier, excepté le mistral !"
Dramatique : "C'est la Mer Rouge quand il saigne !"
Admiratif : "Pour un parfumeur, quelle enseigne !"
Lyrique : "Est-ce une conque, êtes-vous un triton ?"
Naïf : "Ce monument, quand le visite-t-on ?"
Respectueux : "Souffrez, monsieur, qu'on vous salue,
C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue !"
Campagnard : "Hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain !
C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain !"
Militaire : "Pointez contre cavalerie !"
Pratique : "Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot !"
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot
"Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître !"
-Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.
*A cru lire*
Par Rose d'Ombre le 18/7/2002 à 16:22:46 (#1823788)
Votre jardin,deja fertile de belles choses,
Se voit ici paré des mots sortits d'un coeur,
Qui s'il n'est ni le votre,ni le mien,ni le leur,
Me donne l'envie de m'essayer a la prose.
Pour vous dire*de veiller a ne pas negliger
Ces choses qui sont votres,ces fleurs,ces fruits,ces feuilles,
Qui ne sont beaux que de l'attention qu'ils recueillent
Et qui souffriraient de n'etre point cultivés.
(* a tous ;) )
Ressonge quelques instants a cette tres ancienne altercation entre Vrittis et le Baron,a laquelle elle avait pris part...
"J'etais sans doute dans le vrai ce jour la..."
Désolé j'ai pas pu m'en empecher... :p
Par Valeck Arkhon le 18/7/2002 à 17:08:25 (#1824090)
Cercle de curieux au parterre,
les marquis et les officiers mêlés aux bourgeois et aux gens du peuple ;
les pages grimpés sur des épaules pour mieux voir.
Toutes les femmes debout dans les loges. A droite,
De Guiche et ses gentilshommes.
A gauche, Le Bret, Ragueneau, Cuigy, etc.
CYRANO, fermant une seconde les yeux
Attendez !... je choisis mes rimes... Là, j'y suis.
Il fait ce qu'il dit, à mesure.
Je jette avec grâce mon feutre,
Je fais lentement l'abandon
Du grand manteau qui me calfeutre,
Et je tire mon espadon ;
Elégant comme Céladon,
Agile comme Scaramouche,
Je vous préviens, cher Mirmydon,
Qu'à la fin de l'envoi je touche !
Premiers engagements de fer.
Vous auriez bien dû rester neutre ;
Où vais-je vous larder, dindon ?...
Dans le flanc, sous votre maheutre ?...
Au coeur, sous votre bleu cordon ?...
-Les coquilles tintent, ding-don !
Ma pointe voltige : une mouche !
Décidément... c'est au bedon,
Qu'à la fin de l'envoi je touche.
Il me manque une rime en eutre...
Vous rompez, plus blanc qu'amidon ?
C'est pour me fournir le mot pleutre !
- Tac ! je pare la pointe dont
Vous espériez me faire dont :
- J'ouvre la ligne,- je la bouche...
Tiens bien ta broche, Laridon !
A la fin de l'envoi, je touche
Il annonce solennellement
ENVOI Prince, demande à Dieu pardon !
Je quarte du pied, j'escarmouche, je coupe, je feinte...
Se fendant.
Hé ! là donc
Le vicomte chancelle ; Cyrano salue.
A la fin de l'envoi, je touche.
Par Karine le 18/7/2002 à 18:39:52 (#1824589)
Citation:
La pluie mouille, me prennez pas pour une andouille...
J'ai honte... :(
:rolleyes:
Par Valeck Arkhon le 18/7/2002 à 18:54:08 (#1824664)
Bon ben si vous voulez jouer à ca...
Citation:
La pluie mouille, me prennez pas pour une andouille...
J'ai honte... :(
:rolleyes:
tu peux
et je ne d'indique pas le chemin, tu le connais je pense :p
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