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Histoires d'un vieux guerrier
Par Tarkis le 18/7/2002 à 2:46:27 (#1820622)
Le chant des souvenirs perdus.
Mon caporal et moi avions été choisis pour effectuer une mission d'apparence commune. Nous étions chargé de nous rendre au domicile d'une dame et de la ramener à la caserne. Nos chevaux nous porterent prestement dans le village où habitait la femme. Nous ne savions rien d'elle mise à part son nom.
A notre grande surprise, bien qu'il devait etre pas loin du midi, les rues étaient totalement vides, et aucun bruit ne voulait troubler le calme pesant qui regnait dans la ville. Nous comptions sur l'aide des villageois pour nous guider jusqu'à notre dame mais visiblement eux ne nous avaient pas attendus pour partir. Ils etaient probablement partis précipitamment puisque les portes des maisons n'etaient pas toutes fermées, et qu'en passant le nez aux fenetres , nous aperçevions des tables couvertes de victuailles. Pas meme un rat, ni meme un cri d'oiseau ne vint nous rassurer.
Nous avons passé plusieurs heures, criant, fouillant, cherchant. En vain. Mais nous n'étions pas au bout de nos surprises. Nous étions arrivé depuis environ deux heures et déjà le soleil se couchait. Evenement improbable vu qu'il ne pouvait pas etre plus de 15 heures. En quelques minutes la nuit gagna du terrain. Je ne me sentais pas capable d'affronter l'obscurité. Et au moment où l'astre de lumiere terminait sa courte journée de labeur, une musique douce brisa le silence. Je sursautais, surpris par cet air sortit de nulle part. En écoutant attentivement, je me rendis compte que la musique provenait du nord du village. On distinguait au loin une batisse imposante que nous n'avions pas visité.
- Il est possible que ces gens soient en pleine fete dans cette maison, mon Caporal.
- Allons voir, me répondit mon chef, apparemment aussi peu convaincu que je l'étais.
Nos chevaux nous conduisirent tout pres du manoir duquel émanait cette etrange musique qui n'avait pas cessé. Elle me rappelait plus une longue plainte qu'une musique festive mais ce son était bien issue d'une bouche, donc d'une personne. Les chevaux refusèrenet catégoriquement de franchir le portail, aussi avons nous dû poursuivre à pied. Nous avons longé un jardin joliement aménagé et embellis de multitudes de fleurs et de plantes tres colorées. Meme dans l'obscurité la beauté des lieux ne faisait aucun doute. Personne ne vint nous ouvrir lorsque je frappais à la lourde porte en bois. Je l'ouvris sans difficulté et mon Caporal me suivit à l'intérieur. Le son était plus fort et plus distinct, et on ne pouvait plus douter qu'il s'agissait de la voix d'une femme. Elle chantait dans une langue inconnue mais bien que je ne comprenais pas les paroles, tout mon corps tremblait. Mon compagnons était tout aussi tendu et avait déjà sortit son épée. Il m'indiqua l'escalier, je l'enpruntais, et j'arrivais bientot à l'étage. Je repéra sans difficulté la pièce dans laquelle se trouvait la femme. Je tirais mon épée hors de son fourreau et poussa la porte. C'était une chambre, un lit à une extremité et un bureau à l'autre bout.
- Oh mon Dieu ! ..... Caporal !
La femme était allongée sur le lit, les bras attachés au montant du lit par des chaines. Elle était totalement nue, son corps était couvert de coups, de cicatrices et de diverses blessures. Elle avait dû etre jolie avec ses cheveux longs mais ce jour elle était défigurée, mutilée, ensanglantée. Des traces ne laissaient aucun doute sur le sort qui lui avait été reservé. Elle avait sans doute était attachée, puis violée, battue, humiliée, et laissée ainsi. Je déglutis difficilement et comprit que chanter avait du etre poour son esprit un moyen de quitter cette piece, d'oublier ses tortures, de faire abstraction de son corps.
Je m'approcha d'elle, ses yeux bleus ne me voyaient pas. Je rompis ses chaines tandis que mon Caporal fouillait la demeure à la recherche d'autres personnes. Je pense qu'il était terrifié par la vision de cette fille.
Je lui mis ses mains sur son corps et la recouvra d'un drap; elle chantait toujours.
- Mademoiselle ? M'entendez vous ?
Pas le moindre signe de réaction. A ce moment je songeais aux monstres qui avaient pu commettre de tels actes. La colere me submergea et je fracassa une chaise d'un coup d'épée. Soudain , un cri de douleur emplit le manoir.
- Caporal ?! Caporal !
Je quitta la chambre et descendis les marches de l'escalier en courrant. je retrouva mon chef, étendu sur le sol. Des marques de sang indiqait qu'il avait été griffé au cou. Je n'en menais pas large. Il faisait totalement nuit et un tueur se trouvait non loin de moi. J'avançais pas à pas, tournant la tete pour mieux écouter le moindre bruit.
Un craquement à ma droite attira mon attention et je bondis en esperant surprendre l'homme. Effectivement celui ci fit un pas en arriere. Je me trouvais juste en face de lui. Au meme moment un éclair illumina la nuit et un bref instant je cru voir son visage. Encore aujourd'hui je me demande si mon imagination m'a dupé ou si réellement j'ai vu un visage d'homme recouvert d'écailles, de pustules et de tentacules. Toujours est il que je ne me suis pas posé la moindre question, j'ai armé mon bras et assené un violent coup à ce monstre. Il eut la tete tranchée net. En entendant le corps tomber, je me précipitais au premier étage pour chercher la jeune femme. Elle était toujours étendue sur ce lit de douleur; je la mit sur mon dos et courrut en direction du jardin. En arrivant non loin du portail, je crus entendre un rire, mais je ne pourrais en être certain. J'installais du mieux que je pu la fille sur mon cheval et galopait vers le village. Je ne m'y arreta pas une seule seconde et continua à chevaucher plusieurs minutes. Je fis une halte lorsque j'entendis la femme sangloter. Elle s'affala sur le sol en pleurant. Je n'osa pas la toucher, et j'attendis plusieurs heures qu'elle se calme. Elle finit par s'endormir, moi je l'observais tout autant que je surveillais les alentours.
Je la conduisis à Noggord, dans un Hopital où les pretresses soignerent ses blessures. Il lui fallut plusieurs mois avant de recommencer à parler. Pourtant elle ne se souvenait plus ce qui lui était arrivé. Seule une chanson lui revenait à l'esprit, et moi en l'écoutant la fredonner, je frissonais.
Par Cristale Srn le 18/7/2002 à 9:23:28 (#1821302)
Par Meduse Ley le 18/7/2002 à 13:31:51 (#1822653)
Par Dahna Lyhrel le 18/7/2002 à 14:53:32 (#1823184)
Par Dame Belladona le 18/7/2002 à 16:54:04 (#1823998)
Ton talent ne faiblira jamais !
Merci pour cette histoire mon Ami. J'en espère une suite ...
*sourit innocement*
Par Rhakim Solari le 19/7/2002 à 3:06:17 (#1826357)
Tarkis,Tarkis... Ce nom me rapelle quelqu'un!
*Une fugace vision nécromantique passe devant les yeux de Rhakim*
*Il s'en va, un sourire énigmatique aux levres*
Par takahiko le 19/7/2002 à 14:17:58 (#1828506)
j'adore
Par Tarkis le 19/7/2002 à 20:43:46 (#1830738)
- Tu te demandes ce que signifiait cette mélodie, n'est ce pas, affirma Tarkis en souriant.
- C'est exact mon Lieutenant. Et je ne comprends toujours pas ce qui est arrivé aux habitants du village.
- J'ai eu la réponse à ces interrogations. Quelques semaines apres avoir ramené la jeune fille, je reçus une missive de l'Hopital où elle séjournait toujours. Les pretres s'inquiétaient pour elle et demandaient de l'aide.
Aussi , je demandais à mon Capitaine de me laisser quitter la garnison quelques jours. Celui ci m'accorda une courte permission.
La clé de l'esprit
Il ne me fallut que quelques jours pour me rendre à Noggord. Les pretres m'acceuillirent avec soulagement, et je commençais à me demander ce qui pouvait bien arriver de si dramatique. Ils m'amenèrent à la chambre de la jeune fille qui n'avait d'ailleurs jamais pu réveler son nom. J'entrais, m'attendant au pire. Pourtant, tout paraissait calme et tranquille. Au centre de la petite piece sommairement meublée d'un lit et d'une commode, la femme se tenait debout, le regard plongé vers le sol.
- Demoiselle, vous avez de la visite. Le Garde du Roy, Tarkis.
Elle ne bougea pas, se contentant d'un clignement de paupieres. Le soigneur me jeta un regard grave puis s'approcha d'elle. Il souleva doucement sa robe blanche que portait tous les pensionnaires. Je ne pu réfrener un cri de surprise. Son ventre était indéniablement arrondit. J'essayais de me souvenir de ma rencontre avec elle, et à aucun moment je n'avais vu que son ventre portait la vie.
- A t elle un ami ou un fiancé ? demandais je innoncemment.
- Messire !
Le pretre parut outré et continua:
- Ce genre de pratiques sont interdites pour les pensionaires. Il est clair qu'elle était enceinte à son arrivée.
Je ne pouvais chasser de mon esprit la vision de cette femme accrochée à ce lit et victime des bassesses de ce monstre.
- Approchez vous Messire.
Je m'executais, il se saisit de ma main et la posa sur le ventre dénudée de la jeune fille. Il était froid et courbé et je sentais nettement du mouvement à l'interieur.
- Les bébés ne bougent pas ainsi, et pas si tot... Ce n'est pas normal...
En me rappelant la tete du monstre que j'avais décapité, je trouvais finalement logique que la grossesse soit differente. Le pretre me raccompagna à son bureau et m'expliqua que chaque nuit depuis quelques jours, la jeune flle était prise de douleurs violentes au ventre. Il m'avoua meme à demi-mots etre effrayé par une melodie que chantait la femme lors des sommets de la douleur.
J'étais persuadé que comprendre ce chant me permettrait d'apaiser ses souffrances. Je fis appeller un messager que je chargais de ramener au plus vite Orphus. Ce vieil ermite connaissait de tres nombreux langages, il pourrait s'avérer indispensable. Moi je choisis de passer la nuit aupres d'elle. Et je ne fus pas déçu.
Elle s'était endormie facilement à la tombée de la nuit. Je m'étais installé sur le sol, allongé et en attente. De ma position je pouvais l'observer à loisir, et je passa un bon moment à contempler son joli visage dont le destin avait jugé qu'il devait aujourd'hui etre couvert de cicatrices disgracieuses. Elle devait etre bien belle auparavant, et je me pris à l'imaginer, insouciante, courir au bord d'une plage, rire aux éclats, vivre tout simplement. Aujourd'hui sa vie était chamboulée mais pas détruite, et je me fis le serment de l'aider du mieux que je puisse.
Au bout de plusieurs heures, alors que je commencais à m'endormir, elle se mit à gémir et bouger. Je l'observais sans rien dire, elle semblait inconsciente, ses mains se portèrent à son ventre et comme pour fuir la douleur, elle se mit à chantonner cet air incompréhensiible. Instantanément elle se calma, j'en profitais pour m'approcher, et pour soulever sa robe. Son ventre remuait de maniere horrible, on distinguait des boursouflures qui se formaient ici ou là. Je rabaissa sa robe, mais je n'eu pas le temps de souffler. Une lumiere rougeatre s'aggloméra dans un coin de la piece. Un instant plus tard, un homme apparut. Vetu d'un habit noir, drapé dans une cape rouge, le visage bleme mais tres expressif. D'une voix guturale, il me dit:
- Je viens prendre cette femelle. Elle possede mon héritier.
- Qui etes vous, répliquais je courageusement.
- Je suis l'Invocateur. Ecarte toi de mon chemin.
Je dégaina mon épée, l'homme psalmodia et une créature nauséabonde apparut. Il ordonna à la créature de m'attaquer, et je sauta à temps pour eviter un jet putride. Je saisit mon couteau attaché à ma ceinture et le lança sur le créature qui le reçut et s'effondra. L'Invocateur sourit et ramena sa cape devant lui.
- Nous nous reverrons tres bientot.
Il s'évanouit comme par magie. Il me fallait vite trouver un moyen de sauver la jeune fille.
Et ce fut Orphuse qui m'apporta la solution. Le vieil homme arriva le lendemain de la nuit eprouvante ou l'Invocateur m'était apparu. Les salutations d'usage effectuées, je le mis au courant de la situation, et je lui presentais la jeune fille. Une fois de plus elle était perdue dans ses reveries, et ne semblait pas nous entendre. Pourtant il etait necessaire qu' Orphuse entende le chant. Cela lui sauverait peut etre la vie, aussi je décida de la mettre en condition. Je l'attacha au lit sous le regard horrifié d'Orphuse qui me fit néanmoins confiance. J'esperais ne pas etre forcé de la frapper, et heureusement le fait de se retrouver dans cette position la fit passer dans cet état étrange, et elle se mit à chantonner. Immédiatement, l'ermite se concentra, et nota soigneusement les paroles sur un parchemin. Il me semblait qu'elle récitait toujours les memes couplets, mais sans en etre certain. Orphuse me le confirma, et m'indiqua qu'il s'agissait tout simplement d'un patois d'une localité éloignée. En quelques minutes il me traduisit les paroles:
"Tu peux prendre mon corps
Ame jamais je ne te cederais
Rayon du mal
Abime du néant
Heraut du mal."
Mon Dieu...comme je le pressentais, ce chant était sa façon de s'évader de ses souffrances. Chaque fois qu'elle était en danger, elle se mettait à l'abri.
- Son esprit est prisonnier à l'interieur d'elle meme.
- Comment puis je vaincre le monstre qui s'attaque à elle ?
- Je pense qu'elle doit détenir la réponse au fond d'elle même, il faudrait un moyen de ramener son esprit à la surface.
- Et comment cela peut il se faire ?
- Je ne sais pas. Mais vous, vous le savez.
Son regard rieur m'agaça car je ne voyais pas du tout à quoi il faisait allusion. Il me laissa seul avec mes pensées. La nuit tombait et je redoutais l'arrivée de l'Invocateur. Elle s'était à nouveau endormie et je réflechissait lorsqu'elle commmença à s'agiter. Je devais agir maintenant. je voyais sa poitrine se soulever puis son corps retomber lourdement, ses bras brassaient l'air tout autour d'elle. Des larmes coulaient doucement le long de ses joues, et à ce moment je me pencha vers elle, le coeur battant tres fort. Je m'approcha de son oreille et lui murmura une courte phrase. Elle fut prise de convulsions puis s'arreta subitement. Elle se tourna vers moi et se mit à pleurer.
- J'ai mal.....mon ventre.....je vous en prie.......
Je passa ma main sur sa joue , essayant de la rassurer. Mais l'Invocateur choisit cet instant pour apparaitre dans la piece. Il paraissait tout aussi calme que la derniere fois. De sa voix rauque il clama:
- L'heure est venue. Je reprends mon fils. Il deviendra bientot le sorcier le plus puissant qui ait jamais existé.
- Comment puis je le tuer ? demandais je à la jeune fille.
- Je...je n'en sais rien.....oh mon dieu.....pas lui......
Elle se remit à pleurer, je sortis mon épée et fonça sur le sorcier. De ses mains sortirent un rayon qui me toucha de plein fouet. J'hurla sous la douleur de ce sort de drain de vie. Peu à peu je sentais mes forces m'abandonnder, puis je finis par m'évanouir. Je sortis de ma torpeur quelques minutes plus tard, l'Invocateur etait penché aupres de la femme et avait posé ses mains sur son ventre. Il récitait une formule magique. Et enfin je compris.
- Tarah ! Tarah !
En entendant son nom, la jeune fille émit des petits cris.
- Tarah ! Tu peux le tuer ! Utilise tes dons magiques !
Je hurlais, et elle m'entendit. Parfois dans des moments terrible, l'humain dévoile son envie de vivre. Tarah ferma les yeux, se concentra et brusquement le sorcier fut projeté en arriere.
Son visage montrait son incomprehension. Mais Tarah ne lui laissa pas le temps de récuperer et toute sa haine, toute sa colere prit la forme d'une énorme boule de feu qui fracassa le sorcier. Celui ci explosa litterralement.
Ainsi Tarah était liberée et pu retrouver une vie presque normale. L'enfant mourut à sa naissance.
Tarkis semblait proche de s'endormir mais le jeune garde n'en pouvait plus. Cette histoire l'avait tenu eveillé pratiquement toute la nuit, mais il s'interrogeait.
-Mon Lieutenant, expliquez moi comment vous avez découvert son nom ! Et que lui avez vous dit pour qu'elle se reveille? Et surtout comment avez vous su qu'elle possédait de la magie !
Tarkis sourit et donna une tape amicale au jeune Garde.
-C'est fort simple mon ami. Son poeme était la clé, son prénom y était habilement prononcé. Ainsi je suppose qu'elle parvenait à garder une part d'elle meme cachée au fond de son esprit.
Je savais également que seul un enfant fils de sorcier du mal et de sorciere du bien pouvait devenir aussi puissait que semblait le penser l'Invocateur. J'en ai donc déduis que Tarah était une magicienne.
Quand à la phrase que je lui ais dite, ceci restera à jamais le secret qui m'unit à mon épouse.
Par Vaëris le 19/7/2002 à 21:20:22 (#1830901)
Reve Eternel
Par Tarkis le 1/8/2002 à 21:39:50 (#1893831)
Voyant son insigne, le garde de faction le laissa pénetrer dans le baraquement qui abritait provisiorement le Conseil de la ville. Au détour d'un couloir il reconnut l'un de ses soldats et d'un geste l'appela aupres de lui.
Il se déchaussa et ordonna à son soldat de lui donner ses bottes. Celui ci obéit à son Lieutenant et tendit ses chausses. Ses pieds mis à nus laisserent apparaitre une excroissance à chaque pied, on aurait dit qu'il avait 6 orteils à chacun d'entre eux. Tarkis laissa échapper un grognement de surprise. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait ce genre de curiosité de la vie. Il y a de nombreuses années, il avait déjà vu cela.
Reve Eternel
Dans la caserne les éclats de rire et les bruits habituels avaient laissé la place au calme et à la tension. Un silence pesant planait sur chacun des hommes du régiment. Demain ils partaient au combat, ils allaient braver la mort, et chacun redoutait les archers du seigneur Noir. La rumeur leur attribuait des centaines de morts, peut etre des milliers. Afin de proteger les soldats, la Haut Commandement leur avait alloué des grands boucliers et des casques fermés, mais cela n'empechait pas les hommes de ruminer. Tarkis ne faisait pas exception à la règle; assis en tailleur sur sa couche, il passait en revue les differents mouvements appris à l'entrainement. Pour sa première bataille sous la baniere Royale, il n'était pas gaté. Un homme entra dans la petite piece et le salua.
" Le sergent nous appelle. Nous partons pour la parade en ville."
Tarkis se leva et suivit le jeune homme, tous deux se vetirent, s'armerent, puis prirent place dans le défilé. Ils connaissaient parfaitement la marche et ne se genèrent pas pour échanger leurs impressions tandis qu'une foule dense d'habitants les acclamaient.
"Ces paysans sont bien aimables, ironisa Tarkis.
- ça les change du fumier et de la vase, répondit l'autre,qui se nommait Vincenot."
Tous deux riaient doucement jusqu'à ce que l'un d'eux s'arreta net. Le garde placé derriere lui le poussa et il revint dans les rangs.
"Que t'arrive t il ? Qu'as tu vu?"
Apres une hésitation, Vincenot, le regard fixé sur la foule hurlante qui applaudissait les soldats, répondit.
"J'ai vu une déesse."
La jeune fille qui avait attirée son attention se tenait à moins de 30 pas, elle souriait. Elle ne devait pas avoir 20 ans, ne portait qu'une simple robe en toile. Mais son visage radieux rayonnait d'une beauté pure, simple. De longs cheveux noirs descendant jusqu'aux bas du dos, des yeux d'un vert fort, envoutant. Une bouche à vous donner des envies d'y croquer dedans. Parmi les nombreux habitants venus soutenir l'Armée du Roy, cette jeune fille attirait tous les regards. Le coeur de Vincenot chavira lorsque leurs regards se croiserent et qu'il crut lire un fin sourire à son encontre. Jamais il n'allait oublié cet instant magique.
La parade terminée, il avait cherché à la retrouver, avait questionné des habitants, mais nul ne la connaissait. Le soir venu, le coeur lourd il se résigna à rentrer à la caserne, bien que plus rien d'autre qu'elle n'existait dans son esprit. Ni la crainte de la bataille du lendemain, ni les vociférations de son sergent ne le troublèrent. Le soir venu, la tete remplie d'une unique pensée, il s'endormit.
Le mysterieux chemin des songes le conduisit à elle. Son esprit torturé ne pouvait accepter le fait de ne plus la revoir. Ce reve fut le plus merveilleux de toute sa vie.
Elle se tenait debout, comme lorsqu'il l'avait aperçue. Il approcha d'elle, et plus il avançait , plus elle souriait. Bientot elle ne fut plus qu'a quelques pas de lui. Vincenot sentait con coeur battre, si fort qu'on aurait dit qu'il allait sortir de son corps. Des gouttes de sueur coulaient sur sa poitrine et sous ses bras. Il inspira et la salua, mais elle semblait toujours aussi imperturbable.
"Bonjour Mademoiselle, répeta t il".
Apres de longues secondes ou il crut mourir de honte et d'humiliation, elle tourna sa tete vers lui, et Vincenot pu plonger dans son regard. Il ne pouvait plus bouger, mais la regarder lui suffisait. Il était comme paralysé par ce regard qui sondait son esprit. Son bras remua et il vit avec étonnement sa main effleurer la joue de la fille. Le sang afflua brutalement dans sa tete à ce contact, et il reprit possession de son corps. Il posa son autre main sur son épaule et l'attira à lui. La jeune fille ne se défendit pas, bien au contraire, elle se blottit contre son torse. Vincenot la serra tres fort contre lui, l'étreinte dura une éternité. Le bonheur était incommensurable, il se sentait fort, et fier. Elle leva la tete vers lui, toujours souriante, et lui murmura des mots doux, les mots que tout homme aime entendre. Il se pencha vers elle et l'embrassa avec une tendresse et une délicatesse infinie. Tout en lui caressant les cheveux, Vincenot goutait ses levres, sa bouche. La jeune fille poussa un petit rire en se reculant, et en le regardant malicieusement, ota sa robe. Vincenot crut mourir en la voyant toute nue. Il transpirait abondamment, les yeux dévorant son corps qu'elle dévoilait sans pudeur. Il fit quelques pas vers elle, l'esprit obsédé par ce corps, l'envie de la toucher le rongeait. Il posa ses mains sur son dos et l'enlaça fougeusement.
Tarkis fut reveillé de bonne heure, il était fin pret à se battre. Vincenot, dans la couche d'à coté, dormait toujours.
"Réveille toi mon ami. Le devoir nous appelle."
Tarkis grogna, et tapa du plat de la main sur Vincenot, qui ne répondit pas.
"Eh bien, lève toi !" Il donna une tape franche sur le dos de son ami qui ne réagit pas. Soudain inquiet, il alluma une torche et éclaira le visage de Vincenot.
Il dormait du sommeil éternel. Son coeur ne battait plus, il avait le teint pale des morts. Un sourire glacial sur le visage figé à jamais. Aussi étrange que cela puisse paraitre, on aurait dit en le regardant qu'il était heureux.
Ce brave Vincenot aux pieds cornus. Son coeur avait cessé de battre au beau milieu de la nuit, et nul ne sait pourquoi. Mais Tarkis avait sa petite idée, comme toujours. Peut etre avait il préferé rester un voyageur du monde des reves aupres de cette envoutante jeune fille. Peut etre etait il toujours heureux, revivant eternellement cet instant magique ou leurs regards s'étaient croisés.
Par Tharkis le 18/9/2002 à 20:56:24 (#2183636)
Provient du message de Rhakim Solari
Tarkis,Tarkis... Ce nom me rapelle quelqu'un!
*Une fugace vision nécromantique passe devant les yeux de Rhakim*
*Il s'en va, un sourire énigmatique aux levres*
Et comment que ça rappelle quelqu'un...
Imposteur, bouhouhouhouhou!! *jette des tomates*
*se rend compte que nombreux sont ceux qui le dévisagent*
Euh ben... je retourne sur Glyph moi hein :D
Bisoux en passant à mes chéries Shamilda et Bella, et bijour à tous ceux qui me connaissent encore ici :p (ils sont plus très nombreux, oui je sais mais :chut:)
Par Dame Belladona le 20/9/2002 à 14:31:22 (#2195108)
Euh ben... je retourne sur Glyph moi hein
Veinard ... :(
Par Tharkis le 21/9/2002 à 20:13:50 (#2203449)
Je te l'avais dit ma bella... :(
Par Seleno Love le 21/9/2002 à 20:32:27 (#2203558)
Par Lady Guenievre le 30/12/2002 à 21:38:53 (#2911701)
Quand à la phrase que je lui ais dite, ceci restera à jamais le secret qui m'unit à mon épouse.
:amour:
:lit: :lit: :lit: :lit: :lit: :lit: :lit: :lit: :lit:
*fan*
Par Rufy-o le 30/12/2002 à 21:42:47 (#2911716)
Par Dame Belladona le 31/12/2002 à 3:07:36 (#2913372)
Provient du message de Rufy-o
Je suppose que tu voulais dire ...
C'est un Être Humain ou un pigon Tarkis? (peut être que j'ai pas vu le passage ou tu dis que t'es supérieur)
un pigeon
:D
Il est resté humain lui, pas comme toi ...
Il m'aura manqué jusqu'au bout notre Tarkis *soupire*
Par schum446 le 1/1/2003 à 5:51:43 (#2920498)
Par Schum Saax le 1/1/2003 à 6:17:53 (#2920540)
superbe j'adore les histoires comme ça merci a ceux qui en écrive c'est génial ..
moi je sais pas écrire alors j'en écris pas :(
Par schum446 le 1/1/2003 à 6:18:30 (#2920543)
Par Guaboo le 1/1/2003 à 11:37:38 (#2920998)
je suis heureux de voir que certaines personnes font encore du Rp ;) *parle pas de lui*
Par Sarevok Valygar le 1/1/2003 à 13:29:58 (#2921425)
Provient du message de Dame Belladona
Il est resté humain lui, pas comme toi ...
MDR :mdr:
Par Tormant le 1/1/2003 à 13:35:19 (#2921443)
Par Dame Belladona le 1/1/2003 à 15:19:39 (#2921866)
Provient du message de Tormant
C'était Loelin, le vilain nécro pas beau ;)
c'était qui ce gars ? :doute: :doute: :doute:
Tu dois l'avoir connu toi Phapha.
Tarkis est le nom qu'il avait choisi quand il a quitté Démios pour aller voir si l'herbe était plus verte dans un autre monde ...
Par Karl le 1/1/2003 à 17:23:10 (#2922351)
Provient du message de Dame Belladona
C'était Loelin, le vilain nécro pas beau ;)
Tu dois l'avoir connu toi Phapha.
Tarkis est le nom qu'il avait choisi quand il a quitté Démios pour aller voir si l'herbe était plus verte dans un autre monde ...
Bella ce serait bien qu'un jour tu piges que Tarkis n'est pas Tharkis.
merci......
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