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A celle que je considère comme ma soeur
Par Diandra le 18/7/2002 Ă 1:17:31 (#1820407)
J’ai appris que votre mariage avait été décidé par vos parents et je sais à quel point cette nouvelle vous afflige. J’en suis bien chagrinée pour vous et vous assure de tout mon soutien concernant cette épreuve qui vous est imposée.
Petite vous n’aviez de cesse de connaître les secrets qui entouraient ma vie. Jusqu’à présent j’avais toujours opposé un refus à vos demandes, mais l’excuse de votre immaturité, que j’avançais alors pour ne pas vous parler de mon expérience, ne tient plus. Jai donc décidé de vous révéler les quelques évènements marquants da ma vie qui m’ont fait devenir celle que vous connaissez actuellement, en espérant que cette expérience vous aidera à traverser les épreuves qui vous attendent.
Je n’ai que peu de choses à dire sur mon enfance, les évènements heureux marquent peu l’esprit d’une enfant, tandis que les malheurs laissent un souvenir bien plus précis. Mon père était un valeureux chevalier d’origine bretonne qui, par amour pour ma mère, avait quitté ses terres natales pour s’installer dans les Highlands, pays d’origine de cette dernière. Ils n’étaient pas très riches, mais avaient réussi à mener leur barque honnêtement et la petite ferme que nous habitions avec mes frères et sœurs nous suffisait amplement. Nous étions cinq enfants, deux fils et trois filles. J’étais la troisième née après un fils et une fille. C’est à la naissance du petit dernier que le sort commença à s’acharner sur moi. En lui donnant la vie notre mère mourut en couches. Mais il est vrai que j’étais très jeune et cet événement m’a peu marquée, je ne me souviens d’ailleurs que très peu d’elle ; son souvenir évoque en moi une impression de douceur, de chaleur et de sécurité, mais je serais bien incapable de vous la décrire.
Tout cela pour vous dire que, malheureusement ou heureusement pour moi, la disparition de ma mère ne m’a que peu affectée. J’étais une enfant intrépide, insouciante, assez réfractaire aux ordres et à la discipline. Je me retrouve beaucoup en vous… La perte de ma mère ne changea pas trop mon style de vie puisque c’est ma sœur aînée qui prit en charge la tenue de la maison, reprenant le rôle de ma mère, s’occupant des plus jeunes tandis que mon frère aîné aidait mon père.
C’est à treize ans que ma vie a vraiment basculé, le jour où, rentrant à la tombée du jour d’une de mes promenades habituelles en forêt, je n’ai retrouvé à la place de mon foyer, que sang, ruines, cendres et poussières. Durant mon absence un raid avait eu lieu ne me laissant que les cadavres à peine reconnaissables des êtres les plus chers à mon cœur et les ruines calcinées de ce qui avait été notre havre de paix.
Je ne me rappelle plus beaucoup de ce qui s’est passé après le choc initial de la découverte de l’horrible spectacle, j’ai quelques images qui hantent encore mon esprit certaines nuits et m’empêchent de dormir malgré le temps qui s’est écoulé : je me vois en train de tenter de creuser les tombes pour enterrer les corps de mes frères et sœurs, celle du bébé fut la plus facile pour mes pauvres mains ; je ressens encore l’horreur d’avoir dû retirer du corps de mon père l’épée plantée dans son torse à laquelle était attachée un morceau de tartan écossais dont je ne sais toujours pas à quel clan correspondent les couleurs. Cette épée est le seul objet que je conserve de cette période de ma vie… Ensuite je ne puis vous dire combien de temps je suis restée assise près des ruines de ma maison complètement hébétée sans aucune réaction, étaient-ce des heures, des jours… ? Je ne sais plus.
C’est là que mon tuteur, vous savez, ce moine vivant en ermite dont je vous ai parlé, m’a trouvée. Attiré par la fumée qui s’élevait encore des ruines calcinées, il était venu aux nouvelles et ne trouva qu’une enfant de treize ans en état de choc et sans réaction. Ce moine me prit sous son aile et c’est auprès de lui que je trouvais asile jusqu’à mes vingt ans.
La vie isolée de tout me fit du bien, mon attitude a complètement changé après le massacre ; j’étais persuadée d’être responsable de la mort de ma famille, je m’en voulais d’être toujours en vie alors qu’ils étaient morts. Mais mon tuteur réussit à me convaincre de continuer à vivre malgré mon malheur et me fit comprendre que si je voulais absolument réparer le mal dont je me croyais responsable, je pouvais dédier ma vie à celle des autres. Cette vision des choses me sembla être alors le meilleur choix et j’embrassais la carrière de Prêtresse de la Lumière à laquelle il me destinait sans hésitation.
Je pûs m’atteler à la tâche d’aider les autres très rapidement en prêtant main forte à mon tuteur avec les enfants perdus qu’il avait pour habitude de recueillir. C’est durant cette période que j’ai rencontré Mac, qui est devenu mon frère de cœur. Lui a quitté plus tôt l’asile du moine mais nous sommes toujours restés proches et depuis mon arrivée à Albion, nous restons en contact car un heureux hasard a également conduit ses pas dans ce royaume. C’est d’ailleurs grâce à lui que je connais aussi bien que vous les bars ténébreux de Camelot et de ses environs…
Mais je m’égarre… Donc à vingt ans, je me décidais enfin à quitter mon asile et à partir vers Albion pour devenir Prêtresse. C’est à ce moment que je vous ai connue. Je vous passe notre première rencontre (votre sauvetage d’une noyade) et les conséquences qu’elle eût sur notre vie, vous les connaissez aussi bien que moi : comment je suis restée pour prendre soin de vous pendant trois ans, comment pour me remercier de mon aide, votre père m’a proposé de devenir votre marraine, comment la jalousie de votre belle-mère, eu égard à la complicité que nous partagions, a présidé à mon départ au bout de ces trois ans…
Arrivée à Albion j’ai commencé, non sans peine, mon apprentissage de Prêtresse. Tout se passait bien jusqu’au moment où j’ai rencontré ce Paladin dont je vous tairais le nom pour ne pas lui porter ombrage si jamais cette missive tombait en de mauvaises mains. Cet homme, donc, se prit d’affection pour moi et j’avoue que je tombais dans le piège de la séduction. Ayant vécue isolée du monde et de la société, j’étais trop peu expérimentée pour résister aux émotions humaines qu’il me fit ressentir, cependant ma conscience m’empêchait de rompre totalement mes vœux.
Cette rencontre a été capitale dans ma vie car pour vous l’avouer je crois qu’elle ma fait renaître au monde des vivants. Elle m’a permis de revivre et de reprendre goût à la vie alors que depuis la mort de ma famille je ne faisait que mourir peu à peu chaque jour. Grâce à ce Paladin j’ai repris goût à la vie et j’avoue me préoccuper plus de ma destinée même si, pour autant, je n’ai pas renoncé à aider les autres. Cela, je vous assure, reste et restera toujours le but de mon existence. Même si ma foi peut vous sembler ébranlée et si je vous paraîs hérétique, sachez que je vouerai toujours ma vie à celle des autres…
Mais revenons à ce qui vous intéresse le plus, ne le niez pas, je vois l’étincelle pleine de curiosité et de malice qui brille dans vos yeux. Le Paladin m’aimait à tel point qu’il me demanda en mariage. Ce fût un choc pour moi qu’il veuille sacrifier sa réputation, son honneur, son statut au sein de l’Eglise pour une pauvre Prêtresse sans avenir et au passé obscur. Mon cœur étant toujours en conflit avec ma raison j’hésitais et cet état de fait me fit comprendre que mon amour pour lui n’était pas assez fort pour qu’il lui sacrifie sa vie. De plus j’avais entendu l’opinion dans laquelle le tenait les hautes instances de l’Eglise d’Albion. Issu d’une très bonne famille, il était considéré comme très prometteur et beaucoup lui prédisaient une haute destinée parsemée de hauts faits d’armes. Je ne pûs me résoudre à le priver de tous ces honneurs et à ruiner sa réputation. Nous en parlâmes longuement et je découvris que j’avais fait le bon choix car lui-même, bien que me jurant un amour inconditionnel, me fît l’impression d’être écartelé par le choix qu’il devait faire. Je rendis donc à la Lumière son valeureux Paladin sans aucune arrière pensée.
A la lecture de ce qu’il y a plus haut, vous me jugerez peut-être insensible et cruelle, mais je vous avoue que d’autres facteurs ont pesé dans ma décision. En effet, ma rencontre avec une certaine personne que vous connaissez bien m’avait fait me rendre compte que l’amour que j’éprouvais pour le premier homme qui s’intéressait à moi était plus maternel que passionnel…
Voilà très chère Meriel, vous connaissez à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur ma vie. Et Lawyld me demandez-vous ? Ne pensez-vous pas que ce chapitre ne vous regarde pas ? Mais bon, j’imagine déjà le regard noir que vous me jetteriez si vous pouviez me voir au moment où vous lisez ces lignes, alors voici quelques informations pour mettre de l’eau à votre moulin.
Qui est Lawyld pour moi ? Eh bien c’est la personne qui m’a fait comprendre la différence entre un garçon fougueux et un homme, tout simplement, il m’a fait réaliser sans faire aucun geste vers moi que ce que j’éprouvais pour l’autre n’était pas de l’amour passionnel mais un amour fraternel voire maternel.
Quand j’ai rencontré Lawyld, j’étais encore très peu expérimentée et son abnégation au combat, sa maîtrise de l’art de la chasse m’ont fortement impressionnée. Bien qu’il ne m’ait jamais laissé croire qu’il me portait un intérêt quelconque hormis celui d’un compagnon de chasse envers un autre, son caractère m’a tout de suite attirée et je me suis détachée peu à peu de l’un pour aller vers l’autre. Et je ne le regrette pas, Lawyld m’offre une maturité qui correspond tout à fait à ce dont j’ai besoin, certes je suis jeune mais nos expériences personnelles nous ont permis de mieux nous comprendre et de trouver en l’autre une oreille plus compréhensive pour avoir connu des tragédies plus ou moins similaires.
Notre relation s’est tissée au fur et à mesure, de conversations au coin du feu après la chasse à quelques gestes timides de ma part, quelques allusions de la sienne. J’avoue que je suis tombée sous son charme pratiquement dès notre première rencontre, mon amie Shebara m’avait invitée à venir chasser les spiggarns dans les plaines de Salisbury et c’est là que je l’ai vu pour la première fois. Mais plus je sentais mes sentiments pour lui faire surface moins je voulais les lui avouer, de peur d’être victime, s’ils n’étaient pas réciproques, de son cynisme et de ses sarcasmes qui le caractérisent si bien (et qui font en bonne partie son charme). Je n’aurais pas pû le supporter émotionnellement. Cependant un soir, n’y tenant plus je lui ai avoué mes sentiments pour lui par allusions et sous-entendus. Quand j’y repense, j’ai honte de la manière dont je me suis conduite, j’ai dû lui paraître bien gauche et il a bien dû rire de moi. Devant son silence, le voyant sans réaction, je me suis apprêtée à fuir pour éviter une humiliation et là le miracle s’est produit, il m’a avoué qu’il partageait mes sentiments.
Voilà , le reste vous le connaissez tout aussi bien que moi puisque, depuis votre arrivée au royaume d’Albion, envoyée par votre père pour parfaire votre entraînement, vous nous servez fidèlement de messager. D’ailleurs pour cela je vous remercie de votre loyauté envers moi et je ne sais comment je pourrais un jour vous rembourser la dette que j’ai envers vous qui avait toujours été présente pour m’épauler dans les épreuves, notamment dans celles que Lawyld et moi venons de traverser encore récemment.
Je me rends compte avec horreur que j’ai rempli trois feuillets. J’espère ne pas vous avoir trop ennuyée avec mon histoire et avoir comblé quelque peu votre curiosité.
En espérant que mon expérience vous enrichira et vous permettra d’affronter vos propres épreuves plus sereinement, votre marraine qui vous aime tendrement comme si vous étiez sa sœur,
Que la Lumière vous guide ma filleule,
Diandra
Par Delphinea le 18/7/2002 Ă 6:01:44 (#1821018)
Par MacLeodAlbion le 18/7/2002 Ă 7:36:04 (#1821103)
:lit:
Par Ulath le 18/7/2002 Ă 9:58:59 (#1821421)
/clap /clap
Par Diandra le 19/7/2002 Ă 1:37:07 (#1826104)
Par Radamenthys le 19/7/2002 Ă 1:47:50 (#1826132)
di dju c bon la g eu ma dose de lecture :monstre:
nan jdeconne c clair c bien ecrit tt ca
Une visite au musée
Par Diandra le 18/10/2002 Ă 14:42:16 (#2357524)
(oui oui, je sais, tu détestes ce surnom mais jaime tellement te faire enrager )
Je suis bien contente que, pour une fois, la lettre que tu me donnes me soit destinée. Et quelle surprise de voir que tu tes enfin décidée à me révéler tes petits secrets. Dommage que ce soit lordre de mariage que mont fait parvenir mon père et lépouvantail qui lui sert de femme qui tait motivée
Eh oui comme tu le sais, ça y est, ma liberté sera bientôt de lhistoire ancienne. Jai beau aimer mon père et avoir les intérêts de ma famille à cur, je ne comprends pas. Je sais, je sais : moi être fille unique, seule héritière dune grande famille, bla bla bla, honneur, nom bla bla bla. Pas la peine de me faire la leçon lépouvantail (oui oui, belle-maman, pouah) ne manque jamais loccasion de me le rappeler dès quelle en a loccasion.
Ne ten fais pas, je ne me déroberai pas à mes obligations familiales, je suis consciente des devoirs et obligations qui sont les miens mais cela ne mempêche pas de râler. Il ne me reste pas grand chose dautre à faire et tant que je pourrais exprimer ma façon de penser, que je me transforme en troll si je ne le fais pas. Mais franchement, mon très cher père, du haut de son suprême jugement (sic), aurait pu porter son choix sur autre chose quun veau ! Nan nan jexagère pas, cet homme, dont je ne veux même pas connaître le nom, est un veau ! Et en plus il est dun ridicule, tu verrais comment il shabille Bon daccord je ne dois pas le juger sur son apparence, mais quand même !
Pourquoi mon père a-t-il cédé ? Il ma élevée depuis mon plus jeune âge comme le fils quil na jamais eu ; je nai jamais porté de robe, je ne sais ni danser, ni coudre, encore moins me tenir comme une « Dame ». Par contre, monter à cheval, gérer un domaine, écrire, compter, me battre pas de problème ! Joubliais grimper aux arbres aussi. Bon daccord, il y a quelques temps je ne savais pas nager (heureusement que tu étais là pour me tirer du pétrin, quelle idée de relever ce stupide défi, mais à treize ans on est bête ; si tu oses dire que je le suis toujours je te ferai goûter à la pointe de mon épée mais non je plaisante), mais bon je msuis bien rattrapée depuis. Les trois ans pendant lesquels tu a été ma préceptrice mont bien aidée, je ten remercie dailleurs.
Je suis certaine que si ma véritable mère était présente, jen serai pas là . Mais bon elle est pas là , faut bien faire avec (ou plutôt sans, sic bis). Tu sais, il paraît quelle voulait que je devienne Paladine, mon père lui rêvait que je sois Maître dArmes, sa tête quand il appris que javais décidé dêtre mercenaire, rien que dy penser jen ris encore. Mais la cerise sur le gâteau, ce fût la tête de lépouvantail, tu te rappelles la scène quelle a faite, nous étions cachées derrière un paravent et nous nous sommes bien amusées à lécouter débiter ses sornettes.
Mais bon là , ce mariage décidé si rapidement, elle doit bien se moquer de moi maintenant, la. (oui Diandra, je tentends dici : « langage Meriel, langage ! »). De toutes façons, je sais quune femme dans notre société doit se plier aux lois des hommes. Mais je ne sacrifierai jamais mon indépendance pour vivre sous la coupe dun homme ! Je tiendrai mon rôle car lhonneur de ma famille est sacré, mais si le veau (tiens jaime bien ce surnom, je ne lappellerai plus que comme ça) veut une femme docile et soumise il sera bien déçu, il ne connaît pas son malheur le pôvre hi hi hi ! Pour la peine je le plaindrais presque !
Il me reste une chance de rester un tant soit peu libre : jai seize ans, le mariage ne sera pas réellement célébré avant mes dix-huit ans, cela me laisse le temps, du moins je lespère, de devenir une des meilleures mercenaires du royaume dAlbion. Pourquoi cela me demandes-tu ? eh bien, jai, évidemment, envie dexceller dans cette carrière ; mais en plus, si cela me permet déchapper au mariage ou, tout du moins, de garder un contrôle relatif sur ma vie et de faire rager le duo épouvantail-veau, ce sera parfait. Je pourrais même, peut-être, tenir le rang qui mest dévolu sans le concours dun homme Dans tous les cas, soit le veau prend peur et refuse dépouser une mercenaire, soit je serais en mesure de lui tenir tête à lui et à ses hommes. Quitte à me marier, il faut absolument que je sois, au moins, aussi forte que mon époux ; on mimpose lhomme avec qui je devrait partager ma couche autant quil ait à fournir un effort pour y entrer
Cest pour cette raison que je dois trouver un autre instructeur. Le mien na dinstructeur mercenaire que le nom ; il est tellement bête quil essaie toujours de me refourguer des flèches de mauvaises qualités, il mapprend la théorie mais il pêche côté pratique, je peux te lassurer ! Moi je veux apprendre auprès des meilleurs, auprès de ceux qui excellent sur le terrain et pas auprès de théoriciens qui passent plus leur temps à ennuyer leur auditoire avec leurs souvenirs de guerre quà réellement combattre
Dans une de tes dernières lettres tu mas parlé des quelques contacts que tu avais eu avec le Clan McKeen. Je ne sais pas si tu es au courant, mais ils ont une sacrée réputation de guerriers Je crois même que lun des fils du laird est un mercenaire de renom. Cela tétonne que je connaisse le terme gaélique pour dire chef de clan alors que je suis dorigine bretonne ? Tu oublies que le domaine de mon père sétend à la frontière entre les terres bretonnes et écossaises.
Bref revenons à nos moutons (enfin plutôt les miens) : jai décidé de demander aux McKeen de menseigner lart du combat, je suis sûre quils seront de meilleurs conseils que lignare qui me sert dinstructeur. Tu connais mon sens de la loyauté, sils acceptent je ferais un point dhonneur à porter dignement leurs couleurs. Tiens en parlant du loup, voilà quelques membres du clan qui entrent dans la taverne jai reconnu leur emblème. Oui tu as deviné juste, je traîne encore dans une taverne (javais besoin dun remontant après avoir lu la lettre de mon père mannonçant la fabuleuse nouvelle, sic ter !). Mais avant de critiquer, balaies devant chez toi chère Didi, toi aussi tu traînes de temps en temps dans les tavernes ! Pas là peine de prendre Mac et Soir comme excuse, ça prend pas avec moi, je suis pas née de la dernière pluie !
Bon je vais te laisser pour faire ma demande dentrée dans le clan, quand tu liras ces lignes mon sort sera sûrement fixé, jespère que lissue sera positive. Remarque sils ne veulent pas, je peux toujours engager un des mercenaires du clan pour me former, après tout pour un mercenaire, largent est un argument de poids mais bon jespère ne pas en arriver là , payer pour obtenir quelque chose, je nai quun mot à dire « argh » ce serait mabaisser au niveau de belle-maman-lépouvantail mais bon dun autre côté, désespérée pour désespérée
Enfin voilà ils se sont installés à une table du fond, hop, je prends mon courage à deux mains et je me lance ! Que la Lumière me sois favorable !
Sois assurée de ma loyauté et de ma fidélité, ma chère marraine, et que la Lumière te soit clémente,
Meriel
*************
Dans la vitrine, à côté des feuillets jaunis par le temps et à lencre effacée par endroit, le visiteur peut trouver un petit carton sur lequel sont inscrits les lignes suivantes livrant quelques informations sur lorigine de la pièce exposée : « Extrait dune correspondance ordinaire à lépoque du règne du Roy Kystennin couronné après la mort du Roy Arthur. On ne sait pas si lauteur de cette missive a réussi dans son entreprise. Cette lettre constitue la réponse à une autre correspondance exposée dans la salle du musée consacrée à la vie quotidienne des serviteurs de la Lumière, la religion prédominante du royaume dAlbion (réf. : 104220 ). Ces deux pièces ont été retrouvées lors de récentes fouilles ayant eu lieu dans les ruines de labbaye de Vetusta ».
http://membres.lycos.fr/gayalihn/hpbimg/SignatureMeriel.jpg
Par Soir le Sicaire le 18/10/2002 Ă 20:42:22 (#2359622)
Il songe à Panda. Au dela des apparences, il a appris à le connaitre et à réellement l'apprécier. Il espère que les deux seront heureux, et pas seulement provisoirement.
Un bout de parchemin froissé traîne sur la table...
Par Diandra le 15/11/2002 Ă 1:01:16 (#2565417)
Ça y est les choses se précisent. Je viens de recevoir une lettre de mon père par laquelle il minforme que je doit revenir à la maison pour rencontrer le Veau (mon prétendant) lors dune réception qui annoncera officiellement nos fiançailles. Argh ! Et moi qui pensais être tranquille jusquà mes dix-huit ans
Je sais que je dois suivre la volonté de mon père mais cela me révolte. Et je suis sûre que tout cela est encore une machination de lEpouvantail (belle-maman). Si seulement je nétais pas née dans cette famille ! Oh non, quais-je dit là , que la Lumière me pardonne, mon père est si bon pour moi que je ne pourrais jamais dire que je regrette dêtre sa fille. Mais qui aurait cru que lui, si peu conformiste (ben oui, élever sa fille unique, prunelle de ses yeux, comme un garçon, lui permettre de devenir mercenaire et accepter quelle intégre un clan de farouches Highlanders), finirait par rentrer dans le moule conservateur de la société dans laquelle nous évoluons. Le pire cest que je crois savoir pourquoi il fait cela, il marie sa fille à un bon parti pour lui assurer un avenir sereinJe suis persuadée que cest ça ! Le pauvre il ne voit pas les conséquences de son geste.
Je sais que je dois tenir mon rang, perpétuer mon nom, le prestige, la noblesse de ma lignée familiale bla bla bla bla Depuis toute petite on ma rabattu les oreilles de ces mots et lEpouvantail ne se prive jamais de me rappeler mon devoir. Cest pour ça que je suis prête à me sacrifier pour honnorer la parole qua donnée mon père. Mais je ne sais pas, jespère toujours quun miracle va se produire et me sauver de cette situation. Naurais-tu pas une idée ? Quelque chose qui pourrait maider à me sortir du pétrin dans lequel je suis fourrée ? Moi je narrête pas de retourner la situation dans tous les sens et je ne trouve pas de solution. Par contre je sais ce quil ne doit pas se produire.
Le mieux serait que le Veau se désiste de lui-même, mais cela sans quon puisse faire un lien quelconque avec moi ou mes agissements. Mon nom ne doit pas être lié à un scandale ou à une quelconque violence, je ne veux pas que lhonneur de la famille soit terni et pour cela ma réputation doit rester intacte bon daccord autant quelle peut le rester sachant que je suis mercenaire (ce qui est une abomination dixit lEpouvantail, hi hi hi) et que je suis partie du manoir familial pour vivre au milieu de bêtes sauvages (toujours daprès belle-maman). Je pensais dailleurs pouvoir faire fuir mon prétendant avec un tel comportement à la limite de ce qui est accepté par la bonne société. Je verrais bien comment il réagira en apprenant le style de vie que même sa future femme
Je pense quil sera choqué mais ira-t-il jusquà rompre nos fiançaillesIl a tellement à y gagner, cest une si belle alliance pour lui que jen doute. En plus il pourra toujours se réfugier en disant que ça femme est, comment dire, légèrement originale ce qui explique son comportement suspect. Cest la façon dont les nobles se voilent la face tu sais.
Si seulement il pouvait ne plus avoir envie de se marier avec moije ne sais pas pour quelle raison mais bon, cest sûr que sil avait un accident malencontreux, ce serait évident que je serais suspectée. Et je ne lui souhaite quand même pas de mourir à ce cher homme qui me traite comme une poulinière de luxe (sic, grr) ! En plus il ne suffit pas que je me débarasse de lui seulement, il faut que je trouve un remède à la solution « mariage », nouvelle lubie de lEpouvantail. Je doit être à labri de toute nouvelle tentative de sa part de me vendre au plus offrant tout en sauvegardant le renom de ma famille. Si seulement je pouvais tenir mon rôle social sans avoir besoin dun homme ou sinon il faudra que je trouve un prétendant acceptable pour lEpouvantail et avec lequel je puisse mentendre. Mais à qui puis-je faire supporter un tel fardeau, être lié à une femme qui ne laime pas pour lui rendre service, tenir un rang, avoir des devoirs et des obligations sans aucun retour, sans aucune compensation, bref perdre sa liberté sans rien gagner en échange
Pff en fait tout ça cest de leur faute ! Je hais les hommes ! Ils me gâchent ma vie ! Et lamour dans tout ça me dis-tu ? Toi tu as Lawyld et tu as trouvé le bonheur moi, je ne sais pas ce quest lamour, je ne lai jamais ressenti, je connais lamitié, la franche camaraderie, la confiance aveugle que lon accorde aux compagnons qui combattent à nos côtés mais lamourÇa ne sert à rien lamour
De toutes façons dans ma situation, cela ne maiderait pas, ce serait même une entrave ! Je ne sais plus quoi faire, à force de retourner le problème dans ma tête je sens que je vais devenir folle. Peut-être que le clan pourrait maider mais tu sais bien que je rechigne à demander de laide aux autresEnfin je crois que je vais aller chasser pour me changer les idées, cela me fera du bien. Et puis ne tinquiète pas, si jamais je nai pas dautre solution je me plierai aux épreuves que minflige le destin. Je connais mon devoir et je suis et resterai toujours loyale et fidèle à mon père et à ma famille. Mais ne me demande surtout pas de faire contre mauvaise fortune bon cur, je ne suis pas comme toi ! Je tiendrai mon rôle à la perfection, ma façade sera impeccable aux yeux de la société mais si mon mari crois quil pourra me contrôler et me dicter sa loi, il se trompe lourdement. Sil croit gagner facilement laccès à ma couche, il va pouvoir pleurer, car pour y entrer il devra affontrer une mercenaire du clan McKeen, et ce nest pas peu dire !!
Sur ce je dois te quitter la chasse mappelle, prie pour moi marraine, que ta Lumière me soit charitable et adoucisse mon amertume.
Sois assurée de ma loyauté et de ma fidélité, ma chère marraine, et que la Lumière te soit clémente,
Meriel
« Meriel ! Dépêche-toi, nous nattendons plus que toi ! »
Le cri de Reginald retentit juste au moment oĂą Meriel achevait dapposer sa signature en bas du parchemin.
« Jarrive ! une minute, patience ! » cria-t-elle en retour.
Meriel relut rapidement le contenu de sa lettre et fit la moue. Ce nétait pas un de ses plus beaux écrits mais elle avait lexcuse de lavoir rédigé en proie à un trouble profond causé par la lettre quelle avait reçue de son père, Hugh de Mortemer, Seigneur de Gwynedd, lui intimant dassister à la réception prévue pour annoncer ses fiançailles avec Robert Morlay, Comte de Chester. Cétait sûr, Hariette, la belle-mère de Meriel, devait exulter en ce moment.
La voix de Reginald parvint de nouveau à Meriel, plus pressante cette fois. Oui, chasser serait une bonne chose pour la calmer et lui faire oublier ses soucis pour quelques temps. Meriel sempressa de cacheter la lettre avec le sceau quelle portait discrètement à son cou. Alors quelle rangeait la plume, lencre et le papier quelle avait trouvés afin de rédiger sa missive, un troisième appel, celui-là excédé, se fit entendre. Précipitamment elle glissa la lettre dans son pourpoint et courut vers la porte, louvrit brusquement et se faufila dehors.
Dans sa précipitation elle ne vit pas quelle avait oublié le brouillon de sa lettre sur la table de la salle commune, bien en évidence. Etait-ce un simple oubli dû au trouble qui sétait emparé delle à la lecture de la lettre de son père et à son envie de chasser pour dissiper ses soucis ou un appel à laide inconscient ? Le fait était que le parchemin abandonné tronaît au milieu de la table exhibant ses phrases remplies de colère, ses tâches dencre, ses râtures rageuses et peut-être, pour un observateur attentif, des traces de larmes de désespoir et de révolte.
http://membres.lycos.fr/gayalihn/hpbimg/SignatureMeriel.jpg
Par Trollesse le 15/11/2002 Ă 9:48:37 (#2566441)
Par Gannon Darmon le 15/11/2002 Ă 9:59:23 (#2566497)
/clap , merci
Par Diandra le 15/11/2002 Ă 12:41:54 (#2567538)
Provient du message de Trollesse
Qui a dit que les anciens de T4C (Ezar ?) ne savaient pas Ă©crire ? :ange:
Euh je vais le prendre pour un compliment :) mais je viens pas de T4C, DAoC est mon premier jeu :D
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