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Au diable la reconnaissance, seule compte la sentence...
Par Syris Lloth le 11/7/2002 à 17:53:19 (#1792430)
Une semaine précédant celui-ci, un convoi sélénite était tombé dans une macabre embuscade durant laquelle la totalité des fonds récoltés à lattention des plus nécessiteux fut subtilisée.
Rares étaient les survivants qui avaient pu rejoindre la ville pour témoigner de cette catastrophe.
Selon eux, laction était à attribuer aux feydiens, à en juger des nombreuses ovations adressées à la Tisseuse alors que les lames perçaient et que les sorts pleuvaient sur les victimes désemparées.
Quà cela ne tienne, annonça le Chancelier à lécoute de ces attestations. Ces chiens dharuspiciens paieront au quintuple leurs crimes atroces.
Devant Artherk je le jure !
Quelques jours passèrent avant quun groupe de trois feydiens soit attrapé par une troupe de Gardes Royaux en patrouille dans la région.
Les ordres étaient clairs : aucune pierre ne devait jamais briller et tout haruspicien devait être incarcéré dans les geôles de Windhowl afin que punition publique soit rendue, en guise de démonstration de la rancune royale.
Lexécution fut donc fixée pour la fin de semaine, un peu avant le crépuscule, et nombres de personnalités des environs furent conviées au joyeux événement qui devait sachever par un banquet festif organisé par Letiss en personne.
Syris eut bien évidemment vent de laffaire depuis lembuscade tendue aux sélénites, et il savait pertinemment quil ne pouvait sagir de fidèles de Feyd-Ehlan, occupant lui même une place importante au sein de la hiérarchie des suivants de la Tisseuse des destinées.
Médisance.. parjure
faux serments.. Il lui fallait découvrir les responsables de cette maudite machination visant à discréditer les haruspiciens aux yeux dun peuple encore partagé.
Le ou les responsables devaient avoir tiré profit de laffaire autant quils méritaient la sainte punition de Feyd dans les plus brefs délais
Quant aux trois feydiens saisis par la Garde, ils nétaient finalement pas digne de La servir. Peut-être méritaient-ils de mourir pour leur insouciance doublée de leur incompétence. De toute façon ce nétait pas à lui de décider de cela.
Dans tout les cas, une enquête discrète et minutieuse simposait, et vite.
à suivre.
Par Elsa-Thylin le 11/7/2002 à 18:19:47 (#1792566)
Completement outrée par cette execution publique c'est discrete qu'elle prefera se retirer de la ville avant le banquet et la fête
Jetant un coup d'oeil aux alentours des remparts son coeur se raidit prit par le frisson du passage d'une ombre dans son champ de vision ..
Se retournant vers la ville decidait a en savoir plus ses yeux traquaient sur les visages ceux qui refleteraient autre chose que degout ou joie face a ce spectacle
Son intuition avait eté reveillée elle etait desormais resolue a connaitre le fin mot de l histoire
P.SBravo Syirs tres joli
Par Syris Lloth le 11/7/2002 à 18:25:51 (#1792599)
Cuisiniers, conteurs et ménestrels avaient été conviés pour loccasion, ce qui expliquait la perpétuelle et entraînante mélodie qui voguait dans les airs, portée par un fin fumet de gibier rôti aux épices enivrantes.
Des paniers en osier doré remplis de fruits murs et brillant étaient disposés ça et là, et les buffets de nourriture étaient semblables à des mosaïques de couleurs scintillantes tant ils étaient garnis de choses et dautre.
Iago en personne semblait avoir réalisé ce banquet tant celui-ci tendait vers la perfection en matière de festivité
Lagitation était telle que tout le monde semblait avoir oublié le macabre événement qui sétait déroulé sans anicroches un peu avant..
Le cri des haruspiciens brûlés vifs sétait élevé dans la liesse générale.. pâle hurlement se perdant presque dans lacclamation générale adressée à Sa Majesté..
Certain manants sétaient contentés dobserver sagement lexécution tandis que dautre vociféraient contre lHaruspice tout en jetant toute sorte de projectiles sur les sentenciés agonisant.
Toujours est-il que le banquet se déroulait dans lallégresse la plus totale, des rires sincères sélevant dans latmosphère alors que bouffons et jongleurs venaient faire leur numéro de scène.
Cette burlesque assemblée se constituait danciens hors-la-loi néphilims ou humains quelque peu recyclés dans lart de la fête. Certain faisaient les pires pitreries, se ridiculisant aux yeux dune foule déjà bien enivrée par lalcool qui coulait en surabondance, dautres fascinaient de par leur agilité sans pareil alors que couteaux et autres projectiles dangereux fusaient dans les airs, contournant les cibles humaines volontaires.
Ces artistes de la fête étaient également sollicités pour le service des différents plats de luxe, de manière à ce que le gosier exigent de la haute noblesse althéenne soit en permanence satisfait.
Cest pourquoi lun de ces nombreux néphilims fut envoyé vers les cuisines en toute hâte afin de sen aller chercher un rôti de biche aux trois piments dAngélus.
Nul délai ne pouvait bien évidemment être souffert, l«acrobate-serviteur» enseveli sous un maquillage extravagant le savait très bien.
Merci Elsa.
La participation passive est possible, mais la trame de l'histoire est déjà établie et celle-ci ne fait intervenir aucun pjs. =)
Par Syris Lloth le 11/7/2002 à 19:10:39 (#1792828)
Sen suivit une visite fortuite dun logis luxueux dont mille tableaux colorés ornaient les murs éclairés dune lumière tamisée. Le seul silence semblait régner en ces lieux, nulle trace de vie ne pouvait être perçue pour quiconque progressait dans ces couloirs immenses.
Un bruit, un gémissement peut-être, ou un cri de détresse.
Lartiste sapprocha lentement dune large porte en bois ancien et vint coller son oreille contre la paroi de celle-ci.
Le rire dun homme à présent
Et si par hasard... Il fallait sen assurer, il était venu pour ça après tout.
Dans un mouvement lent et régulier, la poignée en bronze sabaissa. Une légère pression de la main et la porte sentrouvrit.
Le décor de la pièce était bien évidemment à légal de celui de la demeure toute entière, tant par la finesse de ses meubles anciens que par la richesse des divers ornements placés pour le simple plaisir des yeux.
Lambiance qui y régnait avait tout de même un petit quelque chose de différent. Il faisait chaud, très chaud.
Au beau milieu dun épais lit à baldaquin se trouvait un couple de deux amants manifestement désireux de réchauffer latmosphère environnante. Cest dailleurs le souffle de vent frais émanant de louverture de la porte qui vint troubler les deux personnages en plein ébat amoureux.
- Qui vous a permit dentrer, homme de peine ?! senquit lhomme dune voix sévère en ramenant ses draps sur lui et sa compagne.
- Sûrement une personnalité qui vous dépasse, sire, à nen point douter..
- Et qui pourrait donc se vanter de me donner des ordres dans cette ville ! Hormis le Roy lui même et peut-être le Duc. vociféra-t-il en toisant lintrus dun regard noir, Vous allez le payer cher, domestique ! Savez-vous seulement qui je suis ?
- Je crois bien réaliser oui
dans un sourire malicieux.
Hm
Manifestement lillustre Chancelier Letiss, en personne.
Lentement, le néphilim progressait dans la pièce, son sourire ne quittant pas ses lèvres une seule seconde.
- Exactement ! Sortez dici avant que je ne vous contraigne à le faire moi même !
La femme se leva alors et prit rapidement la fuite, à demie-nue et sans même prendre la peine de ramasser ses affaires.
- Et cest tout à mon honneur, monseigneur. ignorant les paroles de Letiss qui fulminait de plus en plus.
Il se trouve que je vous cherchais justement
- Du balai !
- Vous avez payé cette pauvre ribaude avec les sous récoltés par les sélénites sire ? Je vois que vous prenez du bon temps
- Mais comment ??!!
- Cessez de croire que votre entourage est dupe voyons, enfin je ne parle bien évidemment pas des courtisans de Sa Majesté..
Mais peu importe, je ne suis pas venu ici pour vous démasquer aux yeux de la population qui de toute façon ne voit que ce quelle veut bien percevoir
Crimes gratuits pour remplir sa propre bourse, mensonges à légard du peuple pour dun côté vous innocenter et de lautre discréditer lOrdre des haruspiciens
Comment comptez-vous passer le Jugement sire ? dune voix aussi calme que sûre. Tant de vices et de bassesses.. Vos chances de survie sont bien maigres, vous en conviendrez
Dautant plus que vous avez réduit celles de certains de mes confrères à néant.
- Mais comment osez-vous ! Infâme haruspicien ! Cen est trop, jappelle la Garde !!
Fort malheureusement pour lui, le cri de détresse du Chancelier fut moins rapide que la dague du néphilim presque lancée à bout portant.
Un jet précis, aussi net que vif. La lame glacée se figea dans la carotide du séraphin presque sans un autre bruit que celui de la chair percée par lacier.
Lassassin neut pas le plaisir de voir le sang impur du Chancelier couler sur les draps de soie et de satin. Il lui fallait quitter les lieux le plus rapidement possible. Nuls doutes que la fille de joie sétait hâtée de prévenir la Garde.
Il ouvrit la haute fenêtre de la chambre et, alors quune bourrasque glacée lui fouettait le visage, il réalisa combien il serait ardu de senfuir de cette manière.
Il évaluait environ une bonne demi-douzaine de mètres le séparant du sol, et les bruits de pas quil pouvait entendre provenant du couloir ne lui laissait pas dautre choix.
Par Syris Lloth le 11/7/2002 à 20:34:31 (#1793152)
La paroi de la demeure ne laissait pas une bonne prise pour quiconque entreprenait de lescalader, aussi agile soit-il. Quelques mètres furent néanmoins parcourus avec grande peine avant quil ne lâche prise.
La chute fut silencieuse, beaucoup plus que latterrissage qui seffectua dans un choc brutal.
La douleur sempara de sa jambe droite mais il lui fallait se relever et avancer, coûte que coûte.
Quitter ce lieu au plus vite, telle était la seule pensée qui parcourait lesprit de Syris alors quil séloignait aussi rapidement que sa jambe douloureuse le lui permettait.
Il avait rempli son devoir, il avait rendu Sa sentence, peu importe à présent sil se faisait attraper.
Il lui fallait simplement gagner la sortie nord-ouest de la ville et senfoncer dans la forêt jouxtant celle-ci pour y incanter des soins et fuir sur Ravens Dust par le biais de sa magie.
Par chance, la seconde porte de Windhowl était presque déserte. Les gardes de faction étaient de toute façon mobilisés pour surveiller la fête et pour filtrer les passages de lautre entrée de la ville beaucoup plus empruntée.
Son accoutrement dacrobate et son épais maquillage lui permit de tromper le seul garde presque somnolant et il franchit lentement les hautes murailles.
Une silhouette progressait doucement et avec une certaine hésitation dans un champ de hautes herbes, en direction de lorée de la forêt.
Le voile sombre et protecteur de celle-ci vint alors recouvrir le néphilim blessé, pour un temps
Il incanta rapidement, puis disparut dans un éclat de lumière, laissant à ses côtés pour seul témoignage de sa venue une dague de jet similaire à celle de lassassinat.
Sur celle-ci, un il attentif pouvait discerner léclat brillant dun symbole argenté: une petite araignée gravée dans lacier.
Fin...
Par Ibuki Tribal le 11/7/2002 à 21:05:38 (#1793285)
Par Balkis Legend le 11/7/2002 à 23:18:54 (#1793889)
J'ai adoré.
Un pur plaisir de lecture :amour:
Par Aina HarLeaQuin le 11/7/2002 à 23:19:55 (#1793893)
Par Azaël Lloth le 12/7/2002 à 11:38:41 (#1795598)
Par Syndrael le 12/7/2002 à 15:43:16 (#1796830)
Reste en haut petit post
Par Lysanda le 12/7/2002 à 16:21:57 (#1796985)
un vrai regal !!
bravo :)
Par Khaelon Lloth le 12/7/2002 à 18:33:25 (#1797641)
:merci:
Le style est élégant et cruel, la précision remarquable et effroyable, une démarche qui inspire respect et crainte......Pas de doute, c'est bien du Syris!
Par Vermine Ark le 12/7/2002 à 23:30:34 (#1798795)
Par Syris Lloth le 14/7/2002 à 15:05:55 (#1803955)
Par Aina HarLeaQuin le 14/7/2002 à 22:36:37 (#1805606)
Par Khaelon Lloth le 15/7/2002 à 13:30:12 (#1807848)
UP!:D
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