Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Le fil d'une vie, d'une mort (V)

Par Faruun le 4/7/2002 à 12:04:13 (#1755667)

Le fil d’une vie, d’une mort (IV)
Le fil d’une vie d’une mort (III)
Le fil d’une vie, d’une mort (II)
Le fil d’une vie, d’une mort


Ses frères et sœurs de foi l’avaient vu arriver, fatigué, blessé mais déterminé. Il leur avait juste demandé la permission de se réfugier sous Sa protection, pendant ces journées où il serait plus vulnérable que jamais, préférant comme à son habitude ne pas les impliquer davantage dans une affaire qui ne les concernait guère. A la surprise de le voir leur demander une quelconque aide, lui qui était d’ordinaire bien solitaire, s’ajoutait celle de le voir porter de cruelles blessures. Rapidement, Yolinne s’était porté au devant, l’invitant à entrer pour qu’il puisse se reposer et qu’elle jette un œil à ses blessures. La prêtresse, qui lui avait déjà montré ses talents d’herboriste par le passé, avait alors appliqué quelques onguents, avant de refaire ses bandages. Silencieuse, concentrée, elle s’était appliquée à prodiguer les soins tout en respectant le fait que Faruùn ne veuille en dire davantage sur ses affaires, ce pour quoi il lui en était reconnaissant. S’ils en étaient qui pouvaient le comprendre, c’étaient bien Ses enfants, qui connaissaient la valeur de la discrétion.

Le temple était plongé dans un semblant de nuit perpétuelle, à la fois reposante et protectrice. L’assassin y goûtait un repos rare, et les soins prodigués lui avaient fait le plus grand bien. Même s’il conservait encore une certaine raideur dans les prochains jours, il se remettait rapidement. A la nuit tombée, il entreprit de quitter le refuge de Son sanctuaire pour aller trouver Lance Silversmith.

L’île d’Arakas était calme, baignée par la douce clarté de la lune. Malgré cela, l’assassin prenait un soin tout particulier à rester aux aguets, n’hésitant pas à prendre des détours pour éviter toute rencontre, et dissimuler son passage. Il devait traverser une bonne partie de l’île pour rejoindre la forge, et il devait se hâter s’il voulait pouvoir regagner le refuge avant que le jour ne se lève. Remerciant Yolinne de lui avoir refait ses bandages, il marchait à grandes foulées à travers les plaines d’Arakas. Quelques heures plus tard, il évitait plusieurs patrouilles gobelines avant de se parvenir en vue de la forge, visiblement toujours en activité à en croire la fumée qui s’échappait des cheminées. Quelques hommes surveillaient le périmètre, sans doutes des membres du clergé de Brehan qui protégeaient le lieu des gobelins trop téméraires. Jugeant qu’il ne pourrait sans doute pas approcher discrètement, Faruùn réajusta sa capuche sur son visage, avant de s’avancer vers les hommes qui montaient la garde.

-Halte, que venez vous faire en ce lieu ?

Deux hommes s’étaient portés à sa rencontre, visiblement méfiant au vu de l’heure tardive et de l’apparence de celui qui approchait. Portant une cape sombre, la capuche rabattue, des bottes souples noires et un arc, l’intrus ne leur inspirait guère confiance. Il pouvait s’agir d’un chasseur, mais quelle raison aurait-il de venir les trouver à cette heure de la nuit ?

-Paix, messires. Je viens trouver Lance Silversmith, pour lui proposer une commande particulière…
-Une commande ? Il est bien tard pourtant, et…
-L’objet de ma venue est assez urgent. Je ne cherche nulle querelle et désire simplement m’entretenir avec lui.

Il avait mis l’accent sur l’urgence, et son ton ne souffrait guère de réplique, ce qui surprit les deux guerriers bréhanites. Haussant les épaules, ils échangèrent un regard avant de l’inviter à les suivre pour le mener devant le forgeron. Restant à l’extérieur de la forge, au cas où, sans doute, ils le laissèrent entrer.

Malgré l’heure déjà avancée de la nuit, Lance Silversmith s’affairait au-dessus de la forge, son bras musculeux maniant avec énergie le marteau. Entendant la porte s’ouvrir, il jeta un œil, avant de laisser reposer le métal sur lequel il travaillait, et de plonger ses instruments dans le bac d’eau voisin. Epongeant la sueur de son front, il vint saluer son visiteur, retirant les épais gants qu’il portait pour travailler la forge. Ceci fait, il se campa sur ses jambes, les bras croisés sur son tablier de cuir pour écouter la demande de son mystérieux visiteur.

La commande était un peu particulière, une variation de ce qu’offrait généralement le forgeron. Ce n’était pas pour lui déplaire, à vrai dire, même si ce n’était pas sa spécialité. Le caractère novateur de la demande suscitait un intérêt particulier, ce qu’avait escompté l’assassin. Toutefois, fidèle à son vœu de réaliser autant d’œuvres pour la lumière que pour les ténèbres, le forgeron parut réfléchir à ce qu’il pourrait faire pour contrebalancer ce que lui demandait Faruùn, et il se proposa de réaliser le pendant maléfique de l’œuvre, si l’assassin était disposé à les payer également. Sortant de sa sacoche les parchemins d’enchantement nécessaires qu’il avait obtenu auprès des mages de Windhowl, et le minerai nécessaire au forgeron pour son travail, Faruùn posa enfin une lourde bourse sur l’établi. Il reviendrait un soir prochain chercher sa commande.

Sortant sous le regard des gardes bréhanites, il se remit en route vers le temple de sa déesse. Le jour ne tarderait plus…

Par Darksoul Zenox le 4/7/2002 à 16:05:11 (#1757014)

:lit:

Voila un récit comme j'aime les lire!

Et vivement la suite!

Par Alanis Lyn le 5/7/2002 à 1:11:15 (#1759973)

La suite, la suite... *curieuse*

Par Feu Subtil le 5/7/2002 à 4:23:50 (#1760590)

:lit:

Par Boreale le 5/7/2002 à 9:56:01 (#1761050)

Elle avait à nouveau perdu sa trace. Comme si un voile d’ombre était tombé sur lui, le masquant à tous les regards, fussent-ils magiques. Elle avait même essayé d’agir sur les esprits sans repos qui semblaient suivre l’assassin, mais rien n’y avait fait. A plusieurs reprises elle avait cru le sentir sur l’île d’Arakas, mais à chaque fois, il était parvenu à disparaître. Il devait disposer d’une protection importante ou d’un lieu de refuge qu’elle ne pouvait soupçonner. Au fur et à mesure de leurs confrontation, elle se rendait compte que l’assassin qu’elle avait d’abord pris pour une simple épine qu’on enlève et qu’on jette, se révélait en fait être un personnage bien plus dangereux, méthodique et implacable. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait eu l’occasion de combattre, et pareil assassin pourrait se révéler un outil précieux, une fois mort.

Esquissant un sourire presque carnassier, Boreale s’envola pour surveiller les terres d’Arakas…

Par Faruun le 5/7/2002 à 11:17:02 (#1761428)

Soupesant chacune des douze flèches qu’il allait emporter dans son carquois, l’assassin esquissa un sourire. Douze seraient largement suffisantes, du moins l’espérait-il. Plus risqueraient de l’encombrer, ce qui pouvait se révéler fatal contre une adversaire qui pourrait sans doute lui porter un coup mortel à la moindre inattention. D’un geste de la main, il s’assura que ses deux poignards étaient toujours à sa ceinture. Ils ne la quittaient guère, de toutes façons, lorsqu’ils n’étaient pas dans ses mains. Le contact des manches, familier, était rassurant. Jamais ces poignards ne lui avaient fait défaut. Enfilant ses longs gants, il revêtit enfin son manteau noir au-dessus de l’armure légère qui lui servait de protection minimale lors de ses assassinats. Elle ne lui serait sans doute pas d’un grand secours ce soir, il lui restait à espérer que l’onguent de protection qu’il avait acquis à prix d’or ferait son office. Consciencieusement, il avait appliqué le produit sur son corps. La protection magique devait lui permettre de résister même aux froids les plus intenses, et ne s’estomperait qu’avec la venue du jour lui avait-on assuré. Enfin, il prit les deux fioles d’eau bénite que lui avait confié Theoran Feizdir, le prêtre d’Artherk. Ce soir, la séraphe avait été aperçue sur Arakas, et il espérait qu’elle ne verrait pas le jour se lever. Adressant une dernière prière à la dame de la nuit, Faruùn quitta le temple. Il était prêt.

Plus tendu que jamais, il progressa à travers la nuit, guettant les moindres détails susceptibles de se révéler dangereux. La présence de la séraphe d’Ogrimar sur l’île indiquait sans doute qu’elle le cherchait. Il pouvait espérer l’attirer dans un lieu qui lui serait plus favorable. La proximité d’eau risquait de donner des occasions à la sorcière, aussi il élimina rapidement tous ces lieux susceptibles d’avantager celle ci. Finalement, il avait opté pour les bois brumeux, à proximité des plaines de cendres, pour tendre son embuscade. Il ne lui restait plus qu’à attirer Boreale.

La traque commença.

Par Boreale le 5/7/2002 à 11:39:41 (#1761538)

Haute dans le ciel d’Arakas, la femme aux ailes sombres guettait cette présence qu’elle savait se terrer quelque part. Quand enfin, elle sentit cette vie, celle d’un assassin teinté de mille morts. Il se dirigeait vers l’ouest de l’île, une région boisée qui côtoyait les plaines de cendres, vaste étendue que de gigantesques flammes avaient rendue stérile. Il n’y avait, à sa connaissance, rien de bien intéressant dans cette région, et il était étrange de le voir s’y diriger. A moins qu’il ne tente quelque traîtrise, en bon assassin. Une embuscade dans les bois serait certainement une idée efficace, bien qu’assez évidente. Qu’importe après tout, il ne pouvait la vaincre avec ses armes. Il arrachait la vie.

Descendant rapidement, Boreale entreprit de se rendre vers les bois brumeux. Peut-être même pourrait-elle les atteindre avant lui, et déjouer ainsi le piège qu’il ne manquerait pas de lui tendre…

Par Faruun le 5/7/2002 à 14:01:17 (#1762233)

Trop tard !

Ce qui n’avait été qu’une vague ombre à l’horizon descendait bien vite à présent, il n’avait pas de mal à deviner qu’il s’agissait de Boreale. Tout en surveillant les deux ailes qui se dessinaient maintenant dans la relative clarté de la nuit, l’assassin considérait les options qui s’offraient à lui. Il ne pourrait rejoindre les bois brumeux avant de se faire rejoindre, surtout s’il devait garder un œil sur ce que pouvait faire la sorcière. Il n’était pas question non plus de se battre en rase campagne où il n’avait, malgré tous ses préparatifs, aucune chance de l’emporter sur son adversaire. Il n’avait pas envisagé qu’il se ferait repérer aussi vite, et surtout aussi facilement. Elle devait avoir un moyen magique de le surveiller, ou du moins de le repérer lorsqu’il quittait l’enceinte sacrée du temple. Le seul abri, précaire qu’il pouvait trouver se situait un peu plus loin, dans un petit bois à mi-chemin de Windhowl et des bois brumeux. Courant à présent, il tenta de rejoindre le maigre abri que pourraient lui offrir les arbres, quand la première bourrasque de neige le déséquilibra.

Projeté par les particules de glace, l’assassin accompagna le mouvement pour rouler sur le sol et se relever d’un geste souple. Sans perdre plus de temps, il franchit les quelques mètres qui le séparaient des arbres avant de s’enfoncer dans l’obscurité rassurante de ceux-ci. Boreale n’avait pas perdu de temps, en déchaînant une première attaque, pensant sans doute le ralentir. Ce n’est qu’une fois à couvert que l’assassin se surprit à constater que la glace n’avait pas même laissé une impression de froid sur lui. Mieux, la bourrasque l’avait déséquilibré, mais la glace projetée n’avait laissé nulle trace sur lui. Il fallait sans doute y voir l’action de l’onguent de protection contre la glace dont il s’était muni. Sans se poser davantage de question, il porta la main dans sa besace, en extrayant quelques parchemins de sorts. Profitant du répit, il se mit à les lire rapidement, afin de se prémunir de quelques surprises que pourraient lui réserver la séraphe. Dans le même temps, celle ci venait de se poser à l’orée de la forêt, et scrutait du regard les profondeurs cachées par les ténèbres.

Ne pas rester sur place, se déplacer, constamment, pour ne pas lui laisser l’occasion de préparer une attaque. Des dernières confrontations, il en avait déduit qu’elle avait besoin d’un peu de temps pour retrouver sa trace dans les ténèbres. En se maintenant en mouvement, il espérait qu’elle n’obtiendrait qu’une idée vague de l’endroit où il se trouvait, suffisamment large pour qu’elle ne puisse lancer une attaque. Un geste de la main. Plusieurs pics de glace venaient de s’écraser sur l’arbre derrière lequel il se trouvait quelques instants plus tôt. Boreale avançait, sure d’elle, au milieu des arbres. Il lui avait suffi d’un geste anodin pour transformer l’humidité de l’air en glace, et de la projeter dans une direction, mais ce faisant, elle venait de confirmer la théorie de l’assassin. Sa proie était dans le noir, cherchant un assassin insaisissable. Dès lors, Faruùn avait repris l’avantage de l’initiative. Il n’allait pas le laisser lui échapper.

Il tournait tout autour d’elle à présent, guettant la moindre erreur, ce petit laps de temps durant lequel il pourrait armer une flèche. Mais c’est alors qu’elle le surprit à nouveau. Boreale avait bien compris que son adversaire se jouait d’elle. Caché par un manteau d’ombre, il se mouvait d’arbre en arbre, gardant un temps d’avance sur toutes les attaques qu’elle pourrait réaliser. Il lui suffisait alors d’attendre, de prendre position pour riposter à son tour. Mais elle ne l’entendait pas de cette oreille. Cette fois, au lieu de simplement jeter une attaque dans la direction où elle sentait son adversaire, elle provoqua une petite tempête de glace à l’endroit même où elle se trouvait, plongeant la zone avoisinante dans le froid et la tourmente. Il était impossible pour l’assassin de la distinguer à travers la neige qui volait ça et là, et encore plus qu’il puisse tenter quoi que ce soit. Malgré la surprise, Faruùn s’écarta rapidement de la zone, préférant ne pas prendre le risque de demeurer trop près, au cas où elle serait capable d’en étendre la portée. Là, il arma son arc, prêt à toute éventualité, quand un chant funeste s’éleva au milieu des bourrasques de neige…

Par Arken le 5/7/2002 à 20:14:41 (#1764279)

de mieux en mieux et pourtant s'etait deja tres bien au debut

Par Boreale le 6/7/2002 à 18:12:42 (#1768543)

Au milieu de la tourmente blanche, la sorcière entama la sombre mélopée destinée à redonner vie aux esprits qui suivaient l'assassin. La voix cristalline entrouvrit la tempête, brisant les barrières qui séparaient le monde des morts de celui des vivants. Avides de vengeance envers cette vie qui avait brisé la leur, les âmes défuntes se jetèrent dans l'ouverture, prenant peu à peu consistance, matérialisant ces formes ténébreuses tout autour de Faruùn.

Mais l'assassin n'en avait cure. Concentré, il avait bandé son arc vers le coeur de la tempête de glace guettant la moindre ouverture, le moindre signe. Il savait qu'il n'aurait que peu d'occasion, et lorsque la sorcière eut commencé son incantation, et que les bourrasques de neige commencèrent à s'affaiblir, il saisit sa chance. La flèche d'argent siffla dans les airs, volant droit vers sa cible. Elle fit l'effet d'une étoile déchirant la distance qui les séparait, emportant avec elle tous les espoirs d'un homme. Si l'assassin avait alors prêté attention à ses alentours, il aurait senti les ténèbres qui l'entouraient se rapprocher, comme autant d'instincts meurtriers, que la mort avait nourri. Mais son regard, ce don que lui avait offert la dame de la nuit, restait suspendu à ce trait mortel, alors qu'il s'enfonca dans le flanc de la séraphe. Projetée en arrière sous l'impact, Boreale redécouvrit ce que pouvait signifier la douleur. L'assassin esquissait un sourire en voyant la nécromante regarder la flèche incrédule, lorsqu'un esprit passa à l'attaque, sortant une main, une griffe des ténèbres pour lacérer son flanc. Dans un sursaut, faisant taire la douleur et le froid, cette sensation de vie arrachée, l'assassin roula sur le sol espérant éviter d'autres assauts. Avec stupeur, il vit alors ces ombres qui prenaient vie.

Médusée, Boreale regardait la flèche cherchant à comprendre ce qui pouvait lui causer tant de mal. Ce n'était certes pas la blessure, et le peu de sang qui en sortait qui pouvait en être l'origine. Tentant de saisir la flèche, elle recula la main sous l'effet d'une magie qu'elle ne reconnut que trop bien. Et elle comprit. Faruùn connaissait bien les blessures, le peu de réaction de son adversaire à la douleur, la pâleur de la peau et le peu de sang qui s'écoulait ne pouvaient qu'éveiller ses soupçons. A courte distance il avait vu la flèche s'enfoncer dans la chair, lui révélant le secret qu'il ne voulait accepter. Le corps, ce corps n'était pas celui d'un être vivant. C'était ce qui expliquait sa grande résistance, et cette douleur qui n'existait plus. Contre une telle adversaire, il avait employé les seules armes qu'il savait efficaces. Les flèches d'argent avaient été travaillées par Lance Silversmith, bénies et enchantées selon le même principe que le forgeron employait pour forger une cotte de maille bénie. Pour n'importe quel être vivant, l'enchantement n'aurait sans doute eu aucun effet, mais sur ce corps qu'une magie noire animait, il devenait une arme redoutable. Reprenant son équilibre, la femme aux ailes sombres pesta d'avoir sous estimé son adversaire qui avait si rapidement découvert une de ses faiblesses. Alors qu'elle le cherchait du regard, constatant qu'une fois de plus il avait disparu dans les ténèbres, elle eut un léger sourire de contentement en observant les esprits se déplacer dans la nuit pour retrouver leur proie...

Les choses ne prenaient pas la tournure qu'il avait espérée. Si la flèche avait eu l'effet escompté, il n'avait pas prévu qu'il devrait tenir tête à des esprits que la sorcière avait invoqué, tout en surveillant celle-ci. Il avait pensé la blesser suffisamment, l'empêchant de s'enfuir lorsqu'il pourrait enfin la brûler au milieu des bois. Mais il s'avérait qu'il ne pourrait mettre son plan à exécution tout en fuyant les esprits. Alors qu'une nouvelle griffe de ténèbre se matérialisait à coté de lui, Faruùn encocha la flèche par réflexe avant de tirer. Le reflet argenté sembla un instant absorbé par la noirceur avant qu'un cri glaçant ne s'échappe. Etait-ce la voix d'une ancienne victime? L'assassin n'en gardait aucun souvenir. Aucun état d'âme. Seul importait que l'esprit se soit dissipé, sous l'action de l'enchantement de la flèche sans aucun doute. Un regard lui indiqua que la sorcière se tenait toujours à l'endroit où elle avait été touchée. Sans perdre plus de temps, il prépara une nouvelle flèche, alors qu'il se rapprochait de nouveau. Il n'avait pas le choix finalement, et il savait quelle carte il pouvait encore jouer. Derrière lui, le cortège funèbre se rapprochait.

Par Dhu Troy le 6/7/2002 à 19:06:27 (#1768775)

Wow. je sais pas comment j'ai fait mais j'ai réussi à tout lire et franchement bravo. C'est passionant. :merci:

ps : Allezzzz Faruun :D

Par Leylia le 7/7/2002 à 1:34:19 (#1770079)

:lit: Superbe Rp bravo :merci:

Par Alanis Lyn le 7/7/2002 à 6:53:33 (#1770535)

*captivee*

Par Faruun le 7/7/2002 à 19:15:48 (#1772519)

Armer un tir en courant n’était pas à la portée de n’importe quel archer, mais Faruùn aimait déjouer les évidences. Blessé, au milieu d’une forêt où la lumière de la lune ne parvenait plus, il décocha sa flèche en pleine course. Boreale avait vu l’assassin se rapprocher à grand pas, ombre furtive qui courait d’ombre en ombre. Encore sous le choc de la première flèche, elle tentait de reprendre ses forces lorsque qu’elle vit l’éclair argenté qui filait droit sur elle. D’un geste, elle leva son bâton, faisant couler à travers lui les flux magiques qui viendraient renforcer ses barrières de protection. Avec un crépitement aveuglant, la flèche vint se briser sur les boucliers qu’elle avait dressés. Mais autre chose attira son attention, et ce n’est qu’alors qu’elle comprit que ce n’était pas de sa flèche que l’assassin attendait un résultat. La fiole s’écrasa sur sa robe, se brisant sous l’impact. L’homme, se rapprochant, avait suivi le mouvement de la flèche pour lancer celle ci juste après avoir tiré. Concentrée sur la flèche, elle n’avait pas vu venir le projectile, faisant exactement ce qu’avait escompté l’assassin…

Par endroit, le liquide contenu dans la fiole était parvenu au contact de sa peau, l’irritant comme une brûlure. La fumée blanche qui se dégageait ne lui laissait guère de doute sur le liquide, gorgé de cette lumière ennemie. De l’eau bénite. Son adversaire avait bien préparé son coup. Reculant alors que l’eau bénite attaquait jusqu’à sa robe enchantée par les magies obscures, elle rassembla les énergies magiques avant de les lâcher dans une salve dirigée vers son assaillant. Ouvrant les portes élémentaires autour de sa cible, la sorcière plongea la zone dans le froid le plus intense, changeant la moindre eau suspendue dans les airs en glace, créant une véritable prison glacée qui, l’espérait-elle, suffirait à réduire au silence l’assassin. Il n’avait pas eu le temps de réagir, le froid étant descendu d’un seul coup, avant que les premiers cristaux de glace n’apparaissent. Il était déjà en train de tenir la séraphe en joue, une nouvelle flèche armant son arc, Espérant une fois de plus que l’onguent suffirait à le protéger, il relâcha la corde, faisant fuser le trait à travers les cristaux qui se formaient. Boreale ne vit même pas le coup venir. Frappée en pleine poitrine, elle fut projetée au sol, alors que la glace finissait de se former autour de l’assassin.

Scintillant d’une lumière bleutée, la protection magique faisait son office, protégeant non seulement Faruùn du froid intense, mais aussi de la glace qui ne semblait trouver de prise sur lui. Par endroit pourtant, la glace commençait à le mordre, dévoilant les limites de l’onguent qu’il avait appliqué. Lâchant son arc devenu inutilisable à cause du froid qui était venu à bout même du bois enchanté, Faruùn s’extirpa de la glace pour découvrir la situation. Plus loin, la séraphe était étendue, la flèche d’argent brillant comme un soleil sur la poitrine entachée de sang. Comme de la première blessures, des volutes de fumée noire s’échappaient maintenant, étrange alchimie qui aux yeux du profane assassin signifiait, plus que le sang, les dégâts que causaient les flèches à la mort-vivante. Il allait se diriger vers elle quand dans un réflexe, il se jeta au sol pour esquiver l’attaque d’un esprit. Sans réfléchir, il se retourna alors pour asperger les ombres de la deuxième fiole d’eau bénite qu’il avait emmenée. Alors que l’eau frappait les ténèbres, des cris déchirants se firent entendre, comme une longue plainte insoutenable. Privés de la magie noire qui leur donnait corps, les esprits retournèrent aux ténèbres qui étaient les leur, ne laissant plus qu’un silence troublant entourer l’assassin. Il n’y avait pas de temps à perdre.

Epuisé, il s’approcha de la femme étendue. Sortant un de ses deux poignards, Faruùn savait parfaitement ce qu’il lui restait à faire. D’un geste ferme, il planta le premier poignard dans le poignet de Boreale, espérant bloquer ainsi son bras. Il n’avait pu convaincre Theoran ou un autre prêtre d’Artherk de bénir ces armes, qui avaient déjà ôté la vie à nombre d’innocents, mais il n’escomptait pas blesser davantage la séraphe, juste la retenir le temps nécessaire. Alors qu’il prenait son deuxième poignard, un soubresaut agita le corps de la femme, et avec une rapidité étonnante, la main encore libre de celle ci le saisit à la gorge.

-Maudit assassin… Crois tu pouvoir te jouer ainsi des forces qui te dépassent ? Ta vie sera mienne, et ton énergie nourrira mon corps.

La voix de la nécromante était glaciale, mortelle. Envolé était ce masque d’indifférence qu’elle arborait d’ordinaire. Alors même que la main se fermait sur sa gorge, Faruùn sentit ses forces l’abandonner. Sorcellerie ! Sa vie abandonnait son corps. Il la sentait aspirée par la main, par ces doigts qui se plongeaient dans sa chair pour en extirper la chaleur. Dans un dernier sursaut de lucidité, il plongea le poignard qu’il tenait dans le bras de Boreale, frappant une fois, puis deux. Rien n’y faisait. La lame était impuissante à faire lâcher prise. Enfin, empoignant fermement le bras qui le retenait d’une main, et son poignard de l’autre, il trancha la main qui le retenait. Basculant d’un coup en arrière, la gorge libérée, il tenta de retrouver son équilibre au plus vite alors que Boreale lui jetait un regard chargé de haine. Psalmodiant des paroles, elle préparait une nouvelle attaque, et il pouvait sentir se concentrer autour de lui des énergies qui n’auguraient rien de bon.

-Va rejoindre cette mort que tu n’aurais du quitter.

Sans hésiter, il plongea cette fois la dague dans gorge de la femme zombie, écrasant sa tête contre le sol, et faisant taire les dernières incantations. Vidé, épuisé, il se releva alors, sous l’œil torve de Boreale qui le fixait dans une position plus qu’inconfortable. Impuissante, elle le regarda asperger les alentours d’huile, avant d’y mettre le feu. Bientôt, les flammes s’élevèrent tout autour d’elle. Ne lui laissant aucun échappatoire, la figure sombre de l’assassin restait penchée au-dessus d’elle, annonciatrice de la mort. Il ne disait mot. Les paroles n’auraient eu aucun sens entre eux deux. La mort était à la fois ce qui les liait et les séparait. Une différence qui ne tenait qu’à un fil… Boreale avait toujours prétendu ne pas craindre la mort. Alors que celle-ci se profilait devant elle, elle demeurait elle-même.

Les flammes attaquaient maintenant le corps de Boreale, Faruùn s’était éloigné pour contempler le spectacle, la fournaise qui allait emporter son ennemie. Blessé, vidé, hagard, l’assassin attendit sans être là de voir la fumée noire s’échapper du corps de la nécromante pour se permettre un soupir de soulagement. Seule cette dernière pensée lui permettait de tenir encore. Ainsi la magie des ténèbres quittait ce corps… Ainsi s’achevait une vie, une mort.

Par Feu Subtil le 8/7/2002 à 5:10:42 (#1774715)

ingénuosité et malice lui ont permis de triompher sur la non-vie.

Sélène doit être fiere de son assassin et doit surement faire un jolie pied de nez a sa soeur Syl après ce combat ou chacun a jouer toutes ses cartes :)


-Sub *qui va aller dire bonjour a Boreale au royaume des morts* til :)

:merci:

Par Alanis Lyn le 8/7/2002 à 7:16:13 (#1774851)

(Ouaaaaiiiiis BRAVO FARUUN !!!
Faruun, Faruun, Faruun !!! *scande* )

Par Aina HarLeaQuin le 8/7/2002 à 8:23:46 (#1774954)

Tout simplement superbe... Du début à la fin. Voilà une mort digne de ce nom et un parfait assassin... *en apprécierait presque les sélénites*

Par Boreale le 8/7/2002 à 8:48:41 (#1775003)

La mort. Elle ne la craignait pas. La véritable Boreale était morte, il y a déjà longtemps, jeune femme sauvée par une malédiction ancestrale. Où commençait le Miroir des âmes, où finissait celle qui habitait ce corps à l’origine ? Elle ne le savait pas, plus, elle ne l’avait jamais su. Allait-elle finalement goûter au repos ? Des années durant, elle avait servi la déesse de la magie dans le plus grand secret. L’accueillerait-elle, à présent, parmi les siens ? Etait-ce donc la fin d’une vie bien trop longue ? Alors que les flammes ravageait ce corps meurtri et exsangue, que les dernières traces de la magie qui la retenait en ce monde la quittaient, nul ne fut témoin de ce dernier soupir. La nécromante retournait à la mort.

Au cœur des montagnes, dans les vallées maudites, une longue plainte s’était élevée, triste, funèbre. Ce sont les eaux sombres d’un lac qui pleurait, au milieu d’une sarabande d’esprits. Quand enfin celle qui fut Boreale s’éteignit, le chant mourut avec elle, laissant ce sourd silence retomber sur le Miroir. La gardienne n’était plus… Un autre viendra…

Superbe

Par IceDeaL Sylla le 8/7/2002 à 10:16:02 (#1775229)

Vraiment tres bien ecrit, le bg est super bien exploité et cela pour le plus grand bonheur des lecteurs
*Attend avec impatience le prochain*

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine