Une chasse...

Par Harfang Maugrin le 30/6/2002 à 21:52:01 (#1736042)

L'homme avançait doucement dans la forêt, ne laissant aucune trace, ne dérangeant aucun branchage, pas plus que ses compagnons. Ainsi l'accompagnaient deux prédateurs : un loup dont le pelage gris indiquait un âge avancé et dont la musculature saillante trahissait la grande force et une chouette au plumage d'un blanc immaculé et aux serres tranchantes. Tous trois s'arrêtèrent au bord d'un étang à l'eau claire. Le loup s'assit d'un air impatient.

« Ne t'en fais pas... il viendra, il sait que l'heure est venue. »

L'animal détourna la tête d'un air dubitatif et se résigna à l'attente. Nul bruit ne troublait la quiétude forestière, comme si la nature retenait son souffle, toute à l'expectative d'un événement important.

Majestueux, le cerf s'avança sur la berge opposée, ses bois resplendissants ceignant son front comme la couronne du plus sage des souverains. Le brame de l'ancien seigneur des bois salua les trois étrangers. Il savait son temps révolu, la présence de ces trois chasseurs le lui confirmait ; sa propre engeance lui avait succédé, c'était à elle que la pérennité des lieux incombait. Et maintenant, il se tenait immobile et fièrement dressé devant son destin.

L'homme se saisit de son épieu et le porta devant lui en un geste rituel.

« Nous te saluons, roi sylvestre. Sache que le rituel qui vient sera livré avec le même honneur que celui qui caractérisa ton règne, nulle haine entre nous seigneur... »

Tout en prononçant ses mots, les yeux gris de l'homme prirent la même teinte jaune que les prédateurs l'accompagnant. Le cerf s'ébroua avant de se tourner vers les arbres. Il se retourna pour fixer les trois étrangers et hocha la tête imperceptiblement. Il s'élança en un puissant bond, le premier de sa dernière course. Aussitôt la poursuite commença.

La proie se faufilait au milieu des vastes futaies plusieurs fois centenaires, son allure énergique et agile, qui aurait suffi à distancer un quelconque chasseur, ne semblait pas affecter ses poursuivants. Au contraire leur étau se faisait plus présent à chaque instant, enserrant le cerf et l'entraînant vers sa fin. Les mâchoires du loup claquèrent à plusieurs reprises, manquant de peu les jarrets du cervidé dont les bonds le portaient hors de ce danger immédiat. La chasse perdura ainsi... nul ne prenant l'avantage, nul ne montrant le moindre signe de fatigue.

Ils finirent ainsi par pénétrer dans la partie la plus ancienne de la forêt ; les arbres massifs les dominaient de leur splendeur. Le loup surgit et menaça de ses crocs la gorge du cerf qui se cabra précipitamment. Poussant un hululement strident, la chouette brandit ses serres en direction de ses yeux, l'obligeant à se détourner à nouveau. L'homme se tenait là, impassible, presque semblable à ces feuillus majestueux qui les entouraient. Son bras ne trembla pas alors que la pointe durcie au feu de son épieu se fraya un chemin entre deux côtes, pour percer le coeur de ce roi forestier... La bête s'écroula sans un bruit, dans un silence respectueux : l'ancien seigneur était tombé après avoir mené vaillamment son dernier combat.

Sans un mot, l'homme se mit à l'ouvrage, dégainant un long coutelas en os. D'un geste ample, il trancha la tête et la plaça sur le côté. Il dépeça ensuite méthodiquement le corps, distribuant leur part aux prédateurs l'accompagnant. Il reporta ensuite son attention sur le trophée : les nombreuses ramifications des bois témoignaient de la longueur de son règne. Le chasseur déposa respectueusement la tête sur un rocher et, pierre par pierre, il dressa un petit cairn en l'honneur de ce souverain déchu. A peine ce travail fini, des ronces sortirent du sol et scellèrent à jamais ce monument. Un lierre au feuillage éclatant vint ensuite masquer les épines retorses. Les esprits firent ensuite jaillir une petite source, qui s'écoula en un mince filet d'eau, se perdant en minuscules méandres à travers les énormes racines.

« Repose en paix, vaillant seigneur, ton esprit veille à jamais sur ces terres désormais. »

Le loup poussa alors un long hurlement, auquel se joignit le cri de l'homme. Lorsque le silence revint, le canidé jeta un regard moqueur à son compagnon bipède... qui éclata d'un rire si joyeux qu'il n'était que contraste par rapport à ce visage dur...

« Allons... éloignons nous à présent, nombreux sont ceux qui doivent venir saluer une dernière fois notre ami... »

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Par Nienna Fayree le 30/6/2002 à 22:04:25 (#1736121)

La jeune femme dormait paisiblement,adossée a son arbre favori
Elle fut reveillée l'espace de quelques secondes,un bruit sourd avait eveillé ses sens...cette impression de tranquilité la rassura tout de suite...elle retomba dans un sommeil qu'elle pensa ne jamais avoir quitté


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Par Manak Örneinn le 30/6/2002 à 22:12:50 (#1736174)

Manak est perche sur un arbres a quelques metres du chasseurs et de ses predateurs de compagnis. Un haut de coeur l'envahit a la vue de l'animal decoupe... Le jeune homme a toujours defendu ardemment la nature et ses esprits, mais il sait tres bien qu'il ne doit pas broncher devant un homme ne chassant que pour se nourrir. Cette regle l'a toujours gravement agace, mais tel est le contrat entre protecteur de la Nature et les "autres". Il se mit alors a ronchonner dans sa capuche...

GRRRRRRRRR, ces satanes carnivores!!!!! Un jour, ce seront eux, les repas!