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Le périple

Par Radzìc Bird le 13/6/2002 à 17:35:53 (#1649450)

Je savais dès le début que c'était une mauvaise idée. Je lui avait dit, répété, mais elle m'avait regardé avec ses grands yeux, et pris cet air auquel je ne peux rien refuser. Et maintenant... La catastrophe, la mort peut être...

Le vieil homme regarde stoïquement l'horizon, ses mains brunies aggripées au bastingage si fort qu'elles blanchissent. Il a le temps de penser une dernière fois à la manière dont tout a commencé avant de verdir à nouveau et de se pencher sur les flots qu'il imagine déchainés. Derrière lui un marin passe d'un air assuré et regarde le vieil homme d'un air interrogateur, se demandant comment on peut être malade par une mer si plate.
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Tout avait commencé à Potmos, la ville du Savoir. Morganne avait voulu visiter les lieux à tous prix, attirée par les bruits, les chants, les odeurs qui émergeaient en ce que Radzìc estimait être la plus terrible des cacophonies. Il l'avait accompagnée à contre coeur, pour la protéger des milliers de dangers que cet endroit maudit recelait. De toute manière Radzìc ne se sentait à l'aise que dans les grandes plaines, ou l'on voyait des milles à la ronde, avec le reste de la caravane derrière lui.
" Espèce d'ours bourru " lui avait reproché Morganne avant de le tirer par le bras. Ca, il se demandait bien dans ces moments de qui elle tenait sa sociabilité, son envie de contact. Mais la joie qui brillait alors dans ses yeux trouvait dans son vieux coeur un écho qui le faisait fondre. Comment lui refuser quoi que ce soit, à cette gamine qu'il adorait de toute son âme.

Aussi, même s'il avait échoué à la tenir loin de la corruption citadine, il se tenait à présent à ses cotés, l'air sombre et bien décidé à repousser toute tentative de la dite corruption pour s'approcher de sa fille à lui. Il jettait des regards noirs alentours, zyeutant d'un air particulièrement mauvais les garçons qui avaient le malheur de regarder Morganne. Plutôt pourrir sur place que laisser un de ces fats approcher sa fille.
Et si un de ces gamins tentait tout de même sa chance... Radzìc était peut être buriné par le vent, brulé par le soleil, mais il pourrait en remontrer à beaucoup. Et pour défendre sa fille, il ne jouerait pas franc jeu; il s'y connaissait en coups bas et trucs de rue. Bien malin qui lui en remontrerait la dessus...

Au fur et à mesure des rues, ils s'étaient rapprochés du port, et lorsqu'ils avaient débouché sur le premier quai, Radzìc avait juré intérieurement en voyant l'air fasciné de sa fille. Les ennuis s'amassaient au dessus de lui. En un bref instant, il vit son futur se dessiner avec une terrifiante clarté.
Morganne avait des flammes dans les yeux en regardant les hauts mats des voiliers élégants. Radzìc l'entraina rapidement vers une petite échoppe qui vendait de quoi se nourrir, et troublé demanda deux chopes de bière, lui qui refusait que sa fille boive de l'alcool...
Alors qu'il marchandait avec le vendeur pour se faire échanger la deuxième chope contre quelque chose de plus sain, il regardait sa fille qui avait un air réveur qui ne présageait rien de bon...

Par Morganne le 13/6/2002 Ă  17:43:12 (#1649479)

Un grand coup au cÂśurÂ… cÂ’Ă©tait comme celaÂ… comme un grand coup au cÂśurÂ…
Morganne regardait les merveilleux navires qui venaient d’apparaître devant eux, ne pouvant s’empêcher d’imaginer tous ces voyages qu’ils avaient du accomplir..
Elle remarqua à peine que son père l’entraînait par le bras tant elle était perdue dans ses pensées, dans ses rêves.
Comme ce devait être bon de sentir le vent du large gonfler ses poumons, comme les marins avaient fière allure, campés solidement sur le pont de leur navire..
Une envie de connaître ces sensations de mouvements sous ses pieds nus venait de naître en elle …
Perdue dans ces rêves de voyages lointains, de découverte de nouvelles terres, la jeune fille ne remarqua l’erreur de commande de son père qu’en l’entendant parlementer avec l’aubergiste.
Riant tendrement, elle lui lança un regard taquin en murmurant :
_J’aurai pu la boire cette bière …
L’aubergiste s’éloignait déjà en rapportant sa choppe afin de la changer pour un verre de lait.Morganne regarda son père qui maugréait légèrement et lui dit, les yeux brillants :
_Père… n’as-tu jamais pensé à traverser la mer ? Nous pourrions visiter d’autres villes, d’autres contrées.. Ce doit être formidable…
Se penchant vers lui dans un mouvement d’enthousiasme elle lui prit les mains et lui demanda d’une voix fervente, avec cet air de petite fille désirant une friandise auquel elle le savait sensible :
_Oh papa… Partons au loin … essayons de découvrir autre chose…

Par Radzìc Bird le 13/6/2002 à 17:45:06 (#1649491)

- Quelle lubie est-ce là, gamine? Tu as voulu venir à la ville, nous voici à la ville. Tu as voulu regarder le marché aux épices, nous avons vu le marché aux épices. Maintenant tu veux partir faire le tour du monde en bateau? Que vas tu me demander ensuite? Tu vas vouloir voir un dragon?
- Père... "

Radzìc détourna le regard. Quand elle disait ce mot avec les étoiles dans les yeux, il ne savait que faire. Il se sentait perdre du terrain, aussi il posa sa main sur la tête de sa fille et lui ébouriffa les cheveux. Habituellement cela avait pour effet de détourner son attention et ensuite elle faisait semblant de bouder, mais l'effet fut moins efficace aujourd'hui. Radzìc se maudit intérieurement d'avoir emmené Morganne près du port.

" De toute manière nous n'avons pas assez d'argent pour payer le passage sur un bateau, même si c'est une barque pour une virée en mer. " Radzìc pointa du pouce le sac qu'il portait sur son dos: " Tu sembles oublier que tu as été assez dépensière en épices pour la caravane. "

Peut être que l'obstacle de l'argent empècherait Morganne de penser plus loin à son plan délirant. Il prit une gorgée de sa bière et posa la chope sur la table. Avec un petit rire, Morganne s'en empara et en but une gorgée.

" Sacré nom, gamine! Ce n'est pas parce que tu commences à être agée que je me priverai de te fesser si tu recommences ce genre de bétises! " menaça Radzìc inutilement, reprenant la chope et la gardant près de lui.

Pourvu qu'elle abandonne cette idée insensée...

Par Morganne le 13/6/2002 Ă  17:49:34 (#1649517)

Essuyant la mousse restée au coin de sa lèvre d’un revers de manche, Morganne chercha des yeux le regard de son père et lui murmura d’un ton câlin :
_Papa… Tu disais toi-même que tu appréciais notre vie faite de voyages… tentons notre chance ! Ils accepteront peut-être de nous avoir à bord si nous les divertissons assez !
La jeune fille se leva et se mit Ă  danser au son dÂ’une musique imaginaire, fredonnant quelques mots..
Certains clients, voyant cela, applaudirent et lancèrent quelques piécettes dans sa direction.. L’aubergiste arrive en trombe et prend Morganne par le bras en grognant :
_Pas de ça ici … ce que mes clients vous donnent, ils le dépenseront pas en buvant ou mangeant ! Dehors !
Morganne passa une main sous son jupon et sortit une petite lame très effilée qu’elle présenta à l’homme.
_Ta bêtise est grande .. Nous aurions pu t’apporter plus de clients au contraire ! Lâche moi a présent !
L’homme fixa tour a tour la lame et le visage de Radzic et préféra lâcher la jeune fille, mais une lueur mauvaise restait dans ses prunelles,
_Sortez de mon Ă©tablissement maintenant ! Les mendiants nÂ’ont rien a faire ici !
Blessée que l’on puisse les traiter de mendiants, Morganne regarda le patron de l’auberge de haut en bas, l’œil dédaigneux, et lui lança les pièces qu’elle venait de recevoir au visage et se tourna vers son père…

Par Radzìc Bird le 13/6/2002 à 17:51:17 (#1649525)

Radzìc regarda avec fierté sa fille défier ce misérable aubergiste, ce pröli'sh pouilleux et inimaginatif. L'idée de sa fille n'était pas mauvaise, après tout. Parcourir le vaste monde, oui. Ce qui rebutait Radzìc, c'était l'idée de le faire en bateau, un moyen de transport pour lequel il n'éprouvait qu'un dégout quasi physique.
Il se tendit, échauffant ainsi ses muscles en prévision de ce qui allait se passer dans quelques instants, puis se leva pour aller rejoindre sa fille, prenant soin de laisser tomber sa vieille cape discrètement derrière sa chaise.

Morganne le regardait droit dans les yeux, et il retint un sourire en repensant à ce même regard, bien des années plus tôt. Elle avait tenté de monter un poney sans accompagnement, avait chu, et s'était mise à regarder le gros animal placide avec la même colère indignée dans les yeux, l'air de dire "Comment peux tu seulement me faire cela à moi?". Le poney était resté bien plus placide que l'aubergiste ne l'était en détaillant Radzìc. Celui ci ne fit pas le moindre geste vers lui, se contenta de poser la main sur l'épaule de sa fille et de la pousser vers la sortie.
" Allez, ça suffit ma fille; en ville il faut être civilisé.
- Mais père...
- Suffit. "

Il la fit sortir de l'échoppe, descendre la rue et tourner sur les quais avant de faire mine de se souvenir: " Oh, j'ai oublié ma cape là bas. Je reviens, ne bouge pas. " et de repartir à grandes enjambées vers l'échoppe.
Il arriva alors que l'aubergiste finissait de ramasser les dernières piécettes que Morganne lui avait envoyé au visage. Il gromellait tout bas et se penchait pour ramasser une pièce qui avait roulé sous une table. Soudain deux pieds chaussés de peaux retenues par des lanières de cuir apparurent près de son nez. Il releva la tête, pour voir le visage mortellement sérieux de Radzìc le fixer.
" Mendiants?
- Je... euh...
- Debout!! " hurla Radzìc. Le tenancier s'exécuta sous les regards rigolards de certains des hommes dans la taverne. Mais Radzìc ne prenait pas ces rires pour un soutien. S'il frappait cet homme, il aurait une bonne partie de l'assistance contre lui parce qu'il était étranger. L'autre serait avec lui... pour le plaisir de la bagarre... Le tenancier était debout devant lui. Bah, que diable... Il frappa.

Morganne regardait les bateaux, admirant leurs lignes élancées et épurées, se promenant le long du quai, lorsqu'elle vit son père. Un superbe cocard ornait son oeil gauche, et il semblait boiter un peu. Elle sourit d'un air excédé, et avança vers lui: " Alors, il faut être civilsé, c'est ça?
- Il ne voulait pas me rendre ma cape! " répondit son père en brandissant un morceau de tissu douteux.
- Mais bien sur. Et tu en es Ă  combien cette fois?
- Cinq! " répondit Radzìc fièrement, un de ses rares sourires qu'il réservait à sa fille apparaissant sur son visage.
- Tu es incorrigible... " soupira t'elle en lui faisant une bise sur la joue.
- Mais je lui ai laissé les pièces que tu lui avais jetées! " se défendit Radzìc

Il serra un peu plus fort la bourse qu'il avait prise sur un des cinq gars qu'il avait aligné dans sa poche. Pas de petits profits, et ça aiderait pour le futur...

Par Morganne le 13/6/2002 Ă  17:53:09 (#1649539)

Je regardais mon père d’un air attendris alors que son regard prenait des tons d’excuse comme un enfant pris en faute. Comme je l’aimais... lui qui était ma seule famille.. Me sentant un peu coupable de ce que je m’apprêtais à dire, je baissais les yeux en lui demandant :
_PapaÂ… Nous risquons les ennuis sÂ’il lui vient Ă  lÂ’esprit de se plaindre Ă  un garde Â…
Nous ferions mieux de nous Ă©loignerÂ…
Je vis son regard se durcir à l’évocation des hommes du roy. Je n’aimais pas me montrer lâche.. mais j’avais entendu dire que les bagarres n’étaient pas très appréciées en ville, N’ayant jamais connu que les plaines et la liberté, je craignais par-dessus tout le moindre cloisonnement, et ces soldats dont on disait qu’ils enfermaient les gens dans des geôles m’effrayaient terriblement. Je ne comprenais même pas comment on pouvait passer la nuit et dormir paisiblement coincé entre les quatre murs d’une chaumière, alors dans une prison …
Sortant un mouchoir de mon giron, j’essuyai délicatement un léger filet de sang qui perlait a son arcade.

Par Radzìc Bird le 13/6/2002 à 18:07:10 (#1649596)

Alors qu'ils marchaient tous deux le long du quai, Radzìc regarda sa fille en plissant les yeux.
" Tu sais, après tout... ce n'est pas une si mauvaise idée que ça de payer un voyage en distrayant. Nous pourrions même commencer dès ici.
- Oh papa! " répondit Morganne en se jetant à son cou. " Je savais que l'idée te tentait aussi!
- Disons que... Bah oui, l'idée me tente. Mais nous n'irons pas loin, d'accord? "

Sa fille ne répondit rien, occupée qu'elle était à réver déjà à leur prochaine destination. Baroudeur dans l'âme, Radzìc voulait concilier une destination suffisamment originale et suffisament proche. Un jour en mer, à la rigueur deux. Mais certainement pas de ces destinations lointaines dont il avait entendu parler: Angélus, Althea, Rubicande...
Il leva les yeux le long d'un mat, son regard atteignant le nid de pie, et il frémit.

Qu'est ce que je viens de promettre...?

Avant toutes choses, il allait falloir récupérer l'argent du voyage. Radzìc avait confiance dans les talents de sa fille pour cela. Elle dansait merveilleusement bien, et lui se débrouillait suffisament au crin-crin pour tirer des pièces de n'importe quelle foule.
Il avisa une place qui jouxtait le quai... l'endroit idéal...
" On va essayer ici, d'accord gamine?
- Oui! "

Radzìc déposa son sac à dos à terre, et fouilla dedans... Alors qu'il retirait un vieil étui tout cabossé, un mouchoir blanc glissa hors du sac, et s'ouvrit sur un médaillon argenté.
Aussitôt, Radzìc se rembrunit, et alors que Morganne tendait la main pour l'examiner, il s'en empara sans un mot, fit un noeud au mouchoir et le fourra brusquement dans le sac.
Morganne le regarda sans un mot, et lui fixa le violon un moment avant de se redresser.

Par Morganne le 13/6/2002 Ă  18:50:47 (#1649853)

Voyant le médaillon à terre, je retrouve en le voyant un lointain souvenir …j’avais un jour surpris mon père à regarder ce bijou avec un air si triste dans les yeux que j’avais demandé à savoir ce que la miniature à l’intérieur représentait … il s’était fâché si fort ce jour là…
Je me redresse doucement et le vois mettre le violon à sa gorge… Laissant mes pensées vagabonder, toujours pensant au bijou d’argent, j’écoutais le son de son violon et le laissait pénétrer en moi…
Comme chaque fois qu’il jouait, mon corps se mit à suivre de lui-même cet air mélancolique et grave qui s’égrainait lentement … Je jetais un regard vers lui et le vis, les yeux fermés et le visage énigmatique. Il était à son tours entré dans la musique … Je laissais alors l’air prendre possession de tout mon être, virevoltant lorsque le ton s’emportait et ralentissant au rythme de la musique …

Par Radzìc Bird le 17/6/2002 à 13:55:50 (#1672034)

Morganne commence à danser un Duj Sandale qui accélère progressivement. Radzìc sait par expérience que les étrangers préfèrent cette danse qui mèle le ton plaintif de son violon à la danse echevelée d'une belle jeune fille.
...
Et ce que les Ă©trangers aiment, ils le payent.

Alors que les spectateurs commencent à arriver, Radzìc repense à la première fois ou il a entendu cette musique envoutante. Son arrivée dans la caravane était toute récente, et il avait suivi ses oreilles jusqu'à voir la magnifique jeune fille qui dansait autour du feu... celle qu'il aimerait de tout son être...
On lui avait dit que jamais un pröli'sh ne réussirait à jouer cette musique qui contenait l'âme même des caravaniers... et il avait pris grand plaisir à les contredire, gagnant par la même occasion le coeur de sa belle...

Radzìc ferme soudain la voie à ses souvenirs. Ce qui est passé est passé, et le ruminer ne sert à rien. Il serre les machoires et attaque le mouvement le plus rapide du morceau, sa fille tournoyant de plus belle sous les yeux fascinés des passants qui se sont assemblés sur le quai.
Il ne leur reste plus qu'à être remarqués par un capitaine de bateau, ou alors à gagner suffisament pour un voyage en mer.

Mais un court. Radzìc veut bien faire plaisir à sa fille, mais pas au prix de tourments sans noms sur le pont d'un bateau...

Par Aaron Schezar le 17/6/2002 Ă  14:16:51 (#1672162)

Me dirigeant vers le bateau qui devait me ramener chez moi, je croise sur le port un etrange couple.
Certainement un pere et sa fille, l'un jouant une superbe musique au violon tandis que la jeune fille dansait a perdre haleine.
Des saltimbanques...
Malgré mes opinions quand a ce genre de personnes, Fasciné par le spectacle, je m'arrete un instant; Mais les epices et remedes que je rapporte a ma mere me pesent et je reprends la direction du navire qui doit me ramener chez moi

Par Morganne le 17/6/2002 Ă  14:19:28 (#1672185)

La musique m’entraîne et me chavire, les notes du violon s’infiltrent en moi par tous les pores de ma peau. Je lance un regard a mon père et lui sourit, heureuse de sentir comme toujours cette communion entre son art et le mien.
Les badaux s’approchent et j’entends quelques pièces tomber a terre sur ma droite. Je me dirige sans cesser de danser vers l’homme généreux et lui décoche mon plus joli sourire en virevoltant devant lui…
Je me baisse et ramasse les quelques pièces, puis m’éloigne à nouveau, me dirigeant cette fois vers un homme au teint halé qui semble être habitué aux voyages en mer..
Dénouant le foulard que je porte à la taille, je le passe autours de son cou puis le reprends en le faisant glisser lentement, le regard planté dans le sien.
Les notes du violon se font légèrement plus sèches, je me tourne alors vers mon père et me rapproche de lui sur mes derniers pas de danse..

Par Radzìc Bird le 17/6/2002 à 15:24:42 (#1672521)

Le poignet se fait plus crispé, le regard plus perçant.

Attention mon gars, attention... Touche à ma fille avec autre chose que les yeux, et je te promet un coup de violon entre les deux yeux, dussé-je en briser l'instrument.

Mais Morganne se détourne et revient vers lui, sans doute alertée par une intuition féminine.

Radzìc s'est toujours promis que sa fille n'épouserait pas un gueux, ni un crétin au front plat comme on en trouve tant. Au fond de son coeur, il espère qu'elle tombera sur beaucoup mieux qu'il se juge lui même, et c'est déjà placer la barre haut. Très haut.
Mais cela parait logique; sa fille est un bijou laissé par sa femme et qu'il se doit de protéger. A tous prix...

Un dernier coup d'archet, Morganne qui s'immobilise comme statufiée, ses yeux brillants démentant la rigidité dont elle fait preuve...

" Mesdames, messieurs, gente assemblée " toujours les flatter, leur donner l'impression qu'ils sont bien au dessus de nous...
" Ma fille " dit il en la montrant du bras, lui indiquant subtilement de saluer " et moi mĂŞme " continue t'il en s'inclinant Ă  son tour " n'avons pour autre but aujourd'hui que de vous divertir, et plaire Ă  vos yeux comme Ă  vos oreilles...
- Ta fille suffit à contenter nos yeux, mais tu n'es guère attirant " rétorque un marin plus courageux que les autres, s'attirant les rires gras de quelques camarades. Radzìc semble ne pas préter attention, mais il note le visage de ce jeune crétin dans un coin de sa mémoire. S'il a la chance de le croiser un jour, seul...

" Mais notre art nous guide toujours plus loin, et cette fois c'est l'appel des flots qui nous pousse. Aussi, pour financer cette aventure rocambolesque " Radzìc accompagne ce mot d'un air inquiétant et d'un sombre glissando sur les cordes de son violon " nous avons besoin de votre aide... Aussi nous en appellons à votre bon coeur! " conclut il en repartant de plus belle: cette fois c'est une variation sur un air marin qu'il a entendu il y a un moment. Morganne retrousse sa jupe jusqu'au genous et commence une sorte de gigue que sa finesse et sa vivacité transforment en danse sauvage complètement improvisée...

La foule grossit: cela se présente bien. Radzìc a étalé sa cape, et les pièces commencent à cliqueter sur le tissu.

Par Morganne le 17/6/2002 Ă  15:56:47 (#1672684)

Les jupons aux genoux, je me cambre en arrière et suis à nouveau la musique.
M’approchant en dansant de la foule qui nous entoure, je repense aux paroles de mon père.
Donne leur envie de danser avec toi.. Attire les .. ensorcelles les… Mais n’hésite jamais a les remettre en place
Mon sourire se faisait plus franc en repensant à cela… Pour sur, celui qui m’approcherait de trop près aurait du soucis a se faire.. ma dague ne me quittant jamais..
Avisant un groupe qui semblait attiré, je continuais de danser juste sous leurs yeux, puis, avec un charmant sourire, je pris l’or qu’ils me tendirent…
La joie devait se lire sur mon visage.. à ce rythme, nous pourrions embarquer dés le prochain départ..
Je remis doucement l’une des bretelles de mon corsage qui venait de glisser et repartit de plus belle, en mêlant cette fois ma voix a la musique de mon père.

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