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Epilogue d'une vie divisée. (7ème volet)

Par Yolinne MIP le 11/6/2002 à 21:01:46 (#1637214)

Index
Un souvenir inattendu
Le Cauchemar continue
La Demeure de l'horreur
Et les années passèrent ...
La Punition
Là où Réalité et Souvenirs s'effilochent



Au fond d'un tiroir poussiéreux, sous une masse de parchemins de toutes sortes, quelques pages étaient stockées, sûrement pour un long moment, peut-être pour toujours. Quelques feuillets écrits à la va vite, une série de notes parlant d'un rêve, de souvenirs, d'une vie. Elle n'avait su résister à mettre ses ressentiments sur le papier après ce réveil, à l'heure où les sueurs matinales avaient été présentes sur ses traits. Quand elle les avait finis, elle les avait relus, retrouvant grâce aux mots les images de ce passé si proche, de ces événements plus distincts, ceux qu'elle n'avait oubliés, ceux qu'elle avait vécu parmi ses pairs et amis, ici à cette même époque. Si quelqu'un d'autre qu'elle avait jeté un regard sur les notes, il n'y aurait probablement rien compris, ne voyant que des gribouillis informes plaqués avec précipitation. Mais les images substitaient telle une comédie burlesque dans son esprit, à jamais présentes, jamais effacées, trop vivaces. Une longue rétrospective qui s'avançait habillée de douceur et de ténèbres et s'insinuait dans sa mémoire, au plus profond...

Tout s'était passé si vite en fin de compte...Après son "éveil" et le constat de sa perte de mémoire, la jeune fille avait déambulé à travers la ville. Sur cette même place où elle avait aperçu son reflet, une étrange surface miroitait dans des tons de bleu éclatants. Sans doute attisée par la curiosité, elle avait avancé lentement vers l'objet qui était un peu plus haut qu'elle, et avec appréhension elle y avait passé la main. Sa paume avait disparue, happée par la surface, comme le bord de l'eau dans laquelle on avait jeté un galet. Elle ressortit la main et la regarda avec curiosité. Puis dans un élan de curiosité, elle ferma les yeux et passa à travers cette "porte". Les ténèbres étaient d'encre au-delà de la porte. Elle buta dans une forme grouillante et un couinement strident se propagea dans l'obscurité. Aussitôt une longue mélopée de plaintes jallit de divers endroits, des cris lugubres, certains déments, d'autres larmoyants. Elle recula avec vivacité, surprise et buta dans un mur épais. Une main s'empara de son bras tout à coup. Elle se retourna vivement et recula de dégoût. La main crasseuse cherchait à travers les barreaux de la cellule, c'était .. une prison. Elle chercha d'un regard hagard la sortie, paniquée. Elle courut dans le dédale de la maison des prisonniers, sans écouter leurs hélements, et se retrouva dans un endroit quelque peu isolé, où les bruits s'étouffaient grâce à la pierre épaisse. Elle reprit son souffle avec calme, et quelque mots passèrent ses lèvres. Une douce lueur l'enveloppa alors et elle put regarder plus attentivement le lieu mansardé. Quelques cellules étaient vides, cependant, l'une d'elle attira son attention. Une chose était assise dans un coin, sans un bruit. Un homme pourvu d'ailes immaculées, le regard fixé au sol, en perdition. Il n'avait guère l'allure d'un meurtrier, et pourtant qui savait ce qu'il avait commis pour en arriver là.. Une traînée de plumes blanches jonchaient le sol, faisant de l'homme une image qu'elle perçut comme émanant d'un ange déchu, le visage strié de lassitude et le poids des années. Cet homme... qui allait devenir ce père qu'elle n'avait jamais eu... Qui allait lui offrir un nom, une famille, un but..

C'était ses premiers pas en ce monde. Hostile aux abords, sans attaches au début. Sans souvenirs... Son frère adoptif l'avait conduit près de ceux qui priaient la Déesse de la Nuit. A cette même époque.. elle avait rencontré Gabriel. Gabriel Thylin, si doux, si compréhensif, si gentil... si pur. Son premier émoi, sans doute le plus étincelant. Mais un autre événement était survenu. Une ombre menaçante qui allait changer sa vie. Etchalion... En cette ère troublante, alors qu'elle ne s'en doutait même pas, la créature avait réveillé en elle cette personnalité qu'elle n'avait jamais connu. Cette entité créée au bon vouloir d'Evangile. Cette hideuse bête qui ne cherchait que pouvoir et domination, et qui avait trouvé en cette opportunité une occasion de se libérer et de reprendre force. Cette ..chose qui avait souillé sa pureté. Tout au long de cette période d'épreuves, elle avait souffert, mais elle avait également fait souffrir ceux qu'elle affectionnait, surtout Gabriel.. En recherche de réponse, poursuivie par le démon, elle avait accouru voir la personne qui semblait détenir les secrets de la Destinée.

Cette rencontre avait laissé bien évidemment un souvenir indélibile, puisqu'elle avait tout abandonné à ce moment-là. Elle avait notamment perdu l'amour qu'elle portait à Gabriel, écoeurée par ce qu'il était devenu après la "Marque de la Bête". Mais une chose balançait le pessimisme de la situation, elle avait assimilé désormais cette partie faite de toute pièces et qui créait en elle un paradoxe écrasant. Elle s'était alors sentie plus soulagée, sachant qu'elle ne pouvait plus malmener quiconque à cause de cette seconde personnalité, et qu'ainsi elle pouvait repousser les avances d'Etchalion. Une autre affaire survint alors : la possession de son ami SentencE au sein même des haruspiciens, qui détenaient l'âme de celui-ci dans une pierre. Elle avait alors mené l'enquête avec finesse auprès des pontes de l'époque. Comment aurait elle pu imaginer la naissance d'une idylle avec l'un d'eux ? Une profonde différence les séparaient et pourtant son coeur avait vibré. Elle avait alors uni son coeur à celui de Maverick, sans remords, cruelle surprise pour beaucoup. Gabriel lui en avait tellement voulu à ce moment-là.. Mais ce fût quelques temps après que l'histoire se compliqua pour elle, retraçant un passé révolu, faisant renaître de leurs cendres des démons disparus... et Evangile.

Par Dodgee MIP le 11/6/2002 à 21:10:05 (#1637280)

Et la boucle est bouclée... Manque juste les derniers morceaux la, on me fera pas croire que j'ai grossi :p

Par Angel Wyvern/Darken le 11/6/2002 à 21:14:17 (#1637307)

:lit: tres jolie Yolinne. :)

Rencontre avec son passé et meurtre inavoué.

Par Yolinne MIP le 11/6/2002 à 21:16:38 (#1637330)

la sute un peu plus tard, j'aime faire mariner ceux qui lisent et le suspenssssss :p :p :p

Yo*sadique*yo

Par Carna Rogue le 11/6/2002 à 21:22:42 (#1637363)

:lit: Le suspens, c'est bien, mais pas trop longtemps ;)...alors vite, sinon on te séquestre et on t'oblige a écrire ;)

Rencontre avec son passé.

Par Yolinne MIP le 11/6/2002 à 23:50:34 (#1638390)

La fuite... Elle avait fui, poussée par de sombres pensées, et des appels qu'elle ne comprenaient pas. Une voix féminine hantait son esprit, sans lui laisser de répit. Une voix qu'elle semblait connaître, et dont pourtant ne lui rappelaient rien. Alors elle avait quitté son mari par un brusque matin d'automne, un m&atin nappé de brumes dans lesquelles elle s'était enfoncée, lui laissant une pauvre lettre désolée. Tandis qu'elle s'éloignait de la ville, elle entendit un sombre hurlement, mais il ne fallait pas qu'elle se retourne, il fallait qu'elle sache. Les larmes aux yeux, le coeur noué de remords et de douleur, elle porta ses pas vers cette voix qui l'appelait sans cesse et la troublait.

Ce fut un long voyage, la route fut parsemée d'embûches plus psychologiques que physiques. La voix résonnait de plus en plus dans sa tête, elle en souffrait terriblement, portant chaque nuit ses mains à ses tempes et hurlant de douleur. Mais bien plus que cette blessure moralement infligée, bien plus que la fatigu qui l'étreignait, au-delà de la peine qu'elle ressentait, c'était surtout les question qui mutilaient peu à peu sa conscience, l'ensevelissant sous des requêtes de plus en plus insistantes. Qu'est ce qui l'attendait au bout de ce chemin interminable ? Vers quelle direction se dirigeait elle ? Et surtout qui prêtait un plaisir malin à la détruire intérieurement ? Toutes ses questions ne trouvaient de réponses. Elle se retrouvait une fois de plus dans l'impasse et souhaitait que ce cauchemar se terline au plus vite. Au fur et à mesure de sa marche, le paysage changeait peu à peu. Les collines verdoyantes se fanaient, l'herbe s'asséchait, la rocaille poussait çà et là un peu partout et le ciel se couvraient de liurd nuages sombres, prémices d'une tempête que l'atmosphère dardée d'humidité annonçait. L'aridité fut bien reine du panorama, suivie de la désolation. Des cernes conséquentes s'étaient peu à peu dessinées sur le visage de la jeune femme, et sa pâleur gageait de sa fatigue. Elle marchait fébrilement, incapable d'interrompre sa route, envoûtée par cette voix mystérieuse qui l'entraînait. Elle n'avait plus la force de penser, ni même de réagir. De nombreuses bêtes curieuses la suivaient, attendant son échéance, mais elle continuait, le coeur empli de hargne. Durant les cours moment où son esprit se détachait et où elle prenait une once de repos, une silhouette venait lui rendre visite. Une femme, svelte, à la peau blanche, les cheveux fins et neigeux. Mais elle avait difficulté à articuler en sa mémoire ce nom qui restait accroché à ses lèvres sans se détacher. Le mystère restait complet, mais les relents du passé se faisaient sentir, imperturbables. Floues, informes, des images se succédaient en son esprit, fouillant avec rage dans sa mémoire eclipsée. Mais le ramonage n'était pas encore assez profond et les questions demeuraient. Puis elle reprenait sa longue marche, inlassablement..

Après deux mois de cette vie qu'elle pouvait qualifier d'épouvantable, elle arriva à l'orée d'un bois défraîchi. Ses yeux allèrent en toutes directions, tentant de remarquer un quelconque indice. Pour sûr, elle ne se rappelait pas un tel endroit, mais ses jambes allaient, semblant connaître le chemin tortueux à travers la petite forêt. L'odeur de mousse moisie et les branches dévastée remplissaient le lieu, contrastant avec le parfum des douces prairies qui avaient cotoyé sa route aux premiers pas. Elle rôda une semaine en ce bois, s'érafflant à maints endroits, déchirant sa robe lardée des effets du temps et des intempéries. Elle déballa ses dernières maigres provisions. Si le voyage ne touchait pas à sa fin, elle courait vers sa perte. Celà serait tellement bête d'abandonner si près du but.. Elle pressentait que non loin d'ici se trouvait la réponse à toutes ses questions, que la vérité était palpable. Au terme de cette semaine qui lui parut une année, elle arriva en vue d'une batîsse à moitié en ruines. La voix résonnait maintenant dans sa tête comme un chant mortuaire entonné par une chorale entière, abrutissant ses sens. Ses yeux se levèrent sur l'imposante tour quis e dressait, fidèle au passé, dans une ancienne splendeur diaprue à jamais. Le lierre courait sur les murs ébréchés, la nature semblait avoir repris ses droits sur ce lieu. Mais en baissant le regard vers la porte entrouverte qui ballotait au gré du vent; elle sentait là une invitation évidente. Elle s'avança de pas incertains, troublée de ce lieu qui semblait revenir d'une autre vie. Elle passa la tête doucement dans l'entrebaillement de la porte et dévisagea l'intérieur d'un oeil inquisiteur. Les murs étaient lézardés à moults endroits, les tapisseries étaient déchirées et à moitié calcinées, sûrement datant d'une époque lointaine ; les meubles étaient renversés et une odeur forte de moisissure planait dans la demeure. Elle pénétra le hall avec méfiance. Tout dans cette scène macabre et dégoutante de vieillesse la surprenait. Il semblait, oui celà était sûr à présent, que celà ne lui était certes pas inconnu, loin de là. Elle grimpa à l'étage, pressée par l'assurance, le long du grand escalier au rouge fané, aux tissus lacérés et le plancher vermoulu. Les craquements sinistres de sa progression rajoutaient une pointe de mystique au cadre peu rassurant. Le visage de la jeune femme se décomposa peu à peu, tandis que ses lèvres se mettaient à trembler lentement. il restait trois marches, quand elle s'arrêta net. Un flash éblouissant traversa sa tête. Elle revit une enfant n'étant plus que sang et os mutilés, puis une cave sombre où les clameurs désespérées déchiraient son for intérieur. Elle revit cette salle de supplices sans comprendre. Puis tout s'arrêta, d'un coup. Médusée, surtout abasourdie par ce flot d'images qu'elle ne pouvait coordonner, elle ne put l'espace d'un instant continuer sa marche, ni même réfléchir. Un tremblement caractérisant sa craite la plus profonde s'empara de son être. des sueurs froides se succédaient aux brusques montées de chaleur incandescentes et incompréhensibles. Elle se sentait fébrile, maladive. L'odeur devint presqu'insupportale et les nausées venaient maintenant aggrémenter son état et sa fièvre. Mais se resaisissant un moment elle trouva le coirage de reprendre sa marche vers son Destin qu'elle savait étroitement lié à son passé maintenant. Une marche, puis une autre, elle se rapprochait inéxorablement de La Vérité. Une porte à demi fracassée s'ouvrit devant ses yeux exhorbités. Un souffle d'air glacé s'engouffra dans le couloir, chantant la mort et la désolation. Qu'allait elle découvrir en ce lieu malsain ...?

Armée de son piètre courage qui s'effritait peu à peu, elle traversa les derniers mètres la séparant de la pièce convoitée, et poussa la porte branlante. De fines toiles d'araignées lui barraient le passage, elle les brisa de la main. Cette dernière barrière franchie elle visualisa la pièce : Les étagèrent éventrées parsemaient çà et là les cadavres moisis d'une quantité de livres.La pousière s'était accumulée partout en une couche épaisse.Un bureau au bois terni et dévoré par l'humidité et les vers était affaissé dans un coin. Des fioles jonchaient le sol, éclatées, vidées de leur substances depuis bien longtemps, les bris de verre répandus un peu partout. Les rideaux s'envolaient par vagues, accrochés aux tringles noircies par le temps, poussé par un vent mugissant. Et, au centre même de la pièce se dressait une statue. Elle s'attarda plus longuement sur celle-ci, la détaillant longuement. Elle représentait l'effigie d'une femme, sans expression réelle. Quelques lambeaux de tissu pendaient avec paresse accrochés à la pierre. Elle ne semblait pas avoir subi les méfaits du temps, intacte. La pierre était noire, brillante, comme de l'onyx. La jeune femme s'approcha à pas lents et caressa la surface lisse de la statue, les yeux dans le vide. Puis elle se tourna vers la fenêtre, alertée par un cliquetis permanent. Le bois crissait désagréablement, aussi se dirigea t'elle vers elle, la refermant doucement. Alors qu'elle refermait le loquet avec soin, un léger bruit se fit entendre. Elle se raidit et ne bougea pas, le coeur battant. Le son d'un gravat tombent au sol lui succéda, pusi un deuxième. Un craquement féla le silence avec fracas. Puis une légère explosion. Yolinne sursauta, mais n'osa reporter son regard vers l'arrière. Un bruit mat, un souffle rauque. Ses yeux dérivèrent fnalement lentement par dessus son épaule. Un corps gisait au sol, dénudé, à la place de la statue. La poussière s'était écartée d'un coup et les bribes de pierre sombre se ruinaient en cendre fine. De longs cheveux argentés cachaient le visage de la femme qui était apparue. Son corps laiteux semblase tendre quelques secondes. Dans un souffle, Yolinne murmura un nom, alarmée :

- Ev..Evangile...

Par Gabriel Thylin MSF le 12/6/2002 à 11:33:38 (#1640576)

:lit: :amour: J'adore :) et non c'est pas parceque mon nom est cité 5 fois...enfin pas que pour ca :D

Meurtre de l'âme.

Par Yolinne MIP le 15/6/2002 à 5:07:40 (#1658593)

Le silence s'accrut lorsque les deux femmes se firent face. Le chambranle de la fenêtre ployait sous le vent menaçant. Le sifflement de celui-ci se renforça, pénétrant avec force la petite pièce. La poussière se soulevait en longs volutes autour de la blanche créature, livide. Ses longs cheveux éparses, raidis sur ses épaules nues, les yeux d'un blanc glaçant également, on aurait pu croire en une de ses rares apparitions fantômatique, en omettant le côté effrayant pour le remplacer par une sensualité poussée à son comble, des formes on ne peut plus parfaites sur un corps pulpeux et immaculé. Un long sourire langoureux s'étira sur les lèvres du "spectre éblouissant". Ce sourire aurait pu fondre n'importe quel coeur d'homme, mais il glaçait celui de Yolinne. Même si ses souvenirs étaient éllipsés, elle savait en jaugeant Evangile que celle-ci représentait la mal incarné, la tentation la plus extrême, exquis démon de tortures, savoureuse créature du mal dénué de stupidité. Quoi de plus effrayant qu'un tel monstre d'intelligence et de machiavélisme ? Elles ne disaient toutes deux plus un mot, le froid s'installant dans la pièce devenue lugubre et sordide, voletant autour d'elles comme une brume opaque et pesante. La tension était omniprésente pour la jeune fille, en opposé au calme déstabilisant de la femme vampire.

Après quelques minutes de profond silence, Evangile avança en ondulant ses longues jambes nues, très lentemnt, comme si ele glissait à présent sur le sol, telle ue ombre oppressante, un piège qui tombait droit sur Yolinne. Ses mains effleurèrent le visage livide de la néphilim, épousant ses contours avec grâce. Puis Evangile la regarda de pieds en cape, le sourire élargi.

- Tu as bien changé depuis tout ce temps. Que sont ces appendices au plumage si sombre ? As tu atteint ton stade de chrysalide ? Ou n'est ce que le plaisir de me revoir qui t'a fait pousser ces ailes ?

Elle éclata d'une rire résonnant, sardonique, faisant sursauter la jeune femme. Elle en fit le tour lentement, passant ses mains comme des voiles sur le corps de celle qu'elle tenait sous sa vision tentatrice. Puis accrochant ses mains suavement à son cou elle huma longuement l'odeur de la peau de sa proie, avec délectation. Sa langue vint râper la peau du coup, provoquant une quantité de frissons désagréables sur la jeune femme paralysée par l'effroi. La vampire lui mordilla le cou, faisant perler une goutte fine de sang. Une douleur furtive, puis un engourdissement étrange. Son ancienne maîtresse la "goûtait" avec délices. Puis un grondement se fit entendre.

- Tiens donc ... Quelqu'un d'autre aurait goûté de ton fluide ? un autre de mon espèce ? Il a changé de saveur... Ou peut-être est ce la peur qui rajoute cette note d'acidité ?

Yolinne ne répondait toujorus pas, sclérosée par la surprise et la peur, tremblante de nervosité. Arborant une petite moue, Evangile se plaça devant elle, le regard dur et froid.

- Et bien ? Réponds donc ! qu'attends tu ? Que je vienne dérouler ta langue ? Celà ne te fais donc pas plaisir de me revoir après tout ce temps ? Pourtant je t'avais promis mon retour... en buvant cette fiole qui transférait une partie de mes pouvoirs dans cette statue... Je te l'avais prédit. Alors pourquoi cette marque de surprise sur ton visage ? Aurais tu donc oublié ?!

Sa vois tonnait à présent, assourdissante, perçante. Yolinne ferma les yeux avec force, essuyant les mots d'un ton cruel sans mot dire. Un claquement sec retentit, elle sentit son cou dévier d'un coup et sa joue lui brûler. La main de la vampire venait de marquer son visage d'une tache rougeoyante, avec une violence inouïe. Les picotements assimilables a une brûlure intense amenèrent les larmes à ses yeux. Pourtant elle ne broncha pas. Avec un souffle d'exaspération, Evangile lui tourna le dos. Elle se dirigea promptement vers un débris de rideaux lacéré par le temps, et s'en habilla comme d'une toge roulée, le corps à demi révélé par les fentes grotesques en lambeaux du tissu sombre. Et même dans ces oripeaux aux airs de haillons, elle restait sublime, telle une madone inentachée. Puis elle sortit avec prestance de la pièce sans même jeter un regard à celle qui était plantée là, statufiée, prenant la place de l'effigie brisée. Elle était venue pour savoir..pour comprendre.. et maintenant, elle réalisait avec horreur ce qui se passait. Toute une vie d'esclave, toute une vie de forçat et de prison qui revenait au galop reprendre sa vie, son âme. Elle voulait combattre, restaurer sa vie, mais que pouvait elle contre ce monstre qu'elle savait plus puissant qu'elle ? Pour l'instant elle ne pouvait rien faire, elle n'avait aucune idée de comment terasser cette vermine... Il fallait jouer le jeu... Et peut-être .. y laisser la vie...

Yolinne descendit l'ecalier doucement, le coeur battant. Elle entendait les pas résonner avec force dans les pièces du bas, la voix vociférante de la créature, si douce quelques instants auparavant et maintenant plein de rage. Respirant un grand coup, encore tremblantes elle se dirigea vers les échos. Abbaissant la tête quand survint Evangile, résignée, elle s'immobilisa. La vampire s'arrêta de même jaugeant la jeune femme. Lui parler.. prendre de l'assurance..ne pas faillir... Yolinne se martelait les mots dans l'esprit, imprégnant sa tête de ce qu'elle devait dire, sans une hésitation. Prenant son courage à deux mains, elle souffla d'une voix moyennement assurée.

- Je vous suis dévouée, mon âme vous appartient, vous a toujours appartenue, au-delà des siècles..au-delà du temps..au-delà de..la souffrance.. Je suis..venue vous libérer de ce joug et vous retrouver enfin.. Pour que..vous puissiez de nouveau briller de mille feux et irradier ce monde de votre ..présence..

Le silence s'établit un court instant, le temps d'un soupir, mais d'une éternité pour Yolinne. Elle serrait avidemment les doigts convulsés, crispée au plus haut point. Une sueur froide d'abbattit sur elle, les yeux fixés au sol, attendant la sentence. Une main glaçé releva sa tête, et un visage adoucit lui sourit avec grâce et distinction.

- Tu n'as pas perdu ta faculté de comprendre vite dis moi... Tu sais qui de nous deux est celle qui domine l'autre. Soit, je t'accorde le droit de me servir comme autrefois, tu étais un bon élément, et tu sais par-dessus tout ce qui incombe de me trahir, alors j'espère qu'aucune idée de cet acabit ne traversera ta pauvre cervelle.

Puis caressant sa joue du revers de la main, écartant les mêches rebelles, elle lui prit le menton de façon imposante, et lui effleura les lèvres des siennes en u baiser moiteux et délicieux, vorace sur la fin. L'envie de dégoût l'envahit, mais elle s'était jurer de tenir.. Pour elle, son mari, ses fils, ses Frères.. Elle se crispa légèrement mais se poussa à trahir sa raison et accepter la caresse. La vengeance se ferait d'autant plus intense..si elle y arrivait un jour.... Si elle ne succombait pas au pouvoir d'Evangile non plus.. au pire... mourir. L'être retira ses lèvres glaçantes doucement, un sourire narquois y étant naquis.

- Tu as changé..mais tes lèvres ont la même douceur d'autrefois. Qu'en est il de ton corps ? et de ta tendresse envers moi ?

D'un geste sec, elle déchira ses vêtement, mettant à nu le corps de la néphilim, frissonnant sous l'air marbrant sa peau blanche. Les mains pâle s'enroulèrent sur son corps, suivant les formes avec douceur. A la fois enivrée p&ar cette caresse somptueuse et le dégoût éloquent, Yolinne ne bougeait pas, frigorifiée et tétanisée par la terreur. Mais sa volonté lui soufflait à chaque instant de résister au mieux, et elle ferma les yeux repensant à ceux qu'elle aimait, leur adressant une fervente prière. Puis la sensation du toucher s'éloigna, et un rire éclata. Quand Yolinne rouvrit les yeux, Evangile s'était éloignée, la délaissant parmi les friches de sa robe en lambeaux. Elle la ramassa le coeur lourd et s'en habilla du mieux qu'elle pu. Elle se vengerait oui, elle se vengerait...

Le dernier sursaut d'épouvante et d'espoir.

Par Yolinne MIP le 15/6/2002 à 6:25:30 (#1658662)

Quelques jours passèrent. Le dégoût montait chaque jour un peu plus, quand les doigts gelé d'Evangile parcourait son corps comme un dû, quand elle se faisait traiter telle une vulgaire servante, quand son sang partait à travers la gorge de celle qui assouvissait ses plaisirs de sang et de volupté. Chaque nuit était un supplice, et chaque jour, tandis que la vampire s'enfermait pour se reposer à l'abri des rayons dardant, elle fouillait conscienceusment la bibliothèque à la recherche de la solution qui lui permettrait d'anéantir une fois pour toutes le monstre. Combien de livres elle écuma, combien d'heures elle passa ainsi harassée de fatigue, écroulée de chagrin en repensant à sa moitié laissée loin là-bas... Nul ne saurait le dire. Ses larmes jonchaient les livres moisis, ses mains feuilletaient les pages défraîchies, parfois tombant en poussière, fébrilement, agitées par l'énergie du désespoir. Et pourtant un faible espoir subsistait. Evangile était une magicienne hors-pair, mais peut-être avait elle ce défaut que tous les sorciers ammassaient tel le pouvoir comme un monceau de gemmes qui attiraient la convoitise... jusqu'à la formule provoquant leur propre mort. En ceci résidait le seul et faible lien qui pouvait la sauver. Mais il fallait faire vite, la vampire reprenait des forces chaque jour, s'abreuvant de sang, regagnant ses pouvoirs, et chaque jour retardait maladivement l'échéance de leur départ. Evangile en parlait, les yeux brillants. Elle voulait voir ce que le monde était devenu, quelles seraient les nouvelles proies, quelle puissance elle allait pouvoir s'accaparer après tant de siècles d'absence. Il fallait faire vite...

A bout de force, les joues strillées de fatigue et de tristesse, le teint pâli par les succions nocturnes et les membres affaiblis, les pages des livres tournoyaient, elle était dans un état proche de la transe alors que ses yeux rougis parcouraient avidemment les lignes de savoir vieillies. De nombreux ouvrages traitaient du vampirisme, et Yolinne avait fini, par expérience à accumuler d'autres choses sur ces êtres de la nuit. Elle dénicha à l'aube du 12 ème jour un grimoire aux pages collées par une glu verdâtre. Ecartant les feuillet avec précision et patience, son regard s'abreuva de la lecture cabalistique. C'était un livre de rituels anciens, à base de magie noire, à base de ce fluide vital dont se rassasiait Evangile. Un long soupir de soulagement passa les lèvres presqu'exsangues de la sélénite. Le plan...pouvait à présent se construire...

Deux jours plus tard, elle décida, malgré les risques de mettre son plan à éxécution. Elle se faufila à l"extérieur du manoir durant le jour et s'affaira à trouver l'objet de sa délivrance. Par bonheur, alors qu'elle se rapprochait de la forêt, elle entendit un martèlement lointain. A pas de loup, calfeutrée dans la nature environnante, elle aperçut un homme. De carrure moyenne, trapu, il cognait l'écorce d'un arbre avec force. C'était un bûcheron, venu se perdre dans ce bois dense, la nature aux alentours assez pauvre en matière de bois. L'endroit était assez éloigné de la demeure, mais c'était la seule solution. A pas feutrés elle arriva dans son dos, murmura quelques mots de pouvoir. Aussitôt des racines s'élevèrent du sol et virent entraver les mouvements de l'homme qui poussa un cri rauque de surprise. Yolinne en profita pour planter un couteau qu'elle avait derobé dans l'antique cuisine et lui enfonça droit dans le coeur, relevant la lame vers le haut, dechirant les tissus musculaires. Le souffle court, elle vit la masse s'efondrer peu à peu, poussant un râle d'agonie. Elle ferma les yeux, au bord de la folie, jurant au mourrant qu'elle n'avait pas eu le choix, déversant de nombreuses larmes sur son corps. Les deniers sacrements donnés en mémoire de ce pauvre innocent, le coeur lourd de reproches, elle traîna la dépouille jusqu'à la demeure, usant de cordes et de branchages pour lui faciliter la tâche. Elle leva les yeux vers le ciel : C'était déjà le début de l'après midi. Il ne lui restait plus baucoup de temps... Elle lava le corps en entier, lui remis ses vêtements. Puis elle concocta une poudre brunâtre avec ces connaissances d'alchimie et les quelques ingrédients qu'elle avait amenés avec elle. Puis elle fabriqua une autre poudre, noirâtre en broyant quelques artifices de magie noire, qu'elle avait retrouvé presqu'intacts dans une des pièces de la maison, les yeux rivés sur plusieurs livres, dont celui qui serait probablement celui de la délivrance... Le soleil commençait à se coucher quand elle regarda le travail qu'elle avait accompli. Une dernière prière..tout devait marcher...sinon elle courrait à sa perte, et droit vers le gouffre béant de la mort.

Le crépuscule tombait lourdement, les dernières lueurs du jour disparaissaient, embrasées par un ciel rougeoyant et un soleil mourrant. Puis les ténèbres s'emparèrent peu à peu des alentours, plongeant la demeure dans l'obscurité. Un léger courant d'air se propageait dans la demeure, glacé, chantant un hymne aux ténèbres sombre, sifflant avec persistance dans tous les recoins. La faible lueur d'une bougie qui tremblotait dans la pénombre en haut du grand escalier. La Dame des lieux se dressait, marchant avec grâce, lenteur, dans un tissu déchiré et traînant, moulant son corps. Elle glissait...le regard fier, un sourire en coin sur ses lèvres, le soruire de son réveil macabre et assoiffé. La lueur éclairait très peu, seuls les traits détendus de son visage était plus ou moins discernables. Elle descendit l'escalier, gardant la prestance d'une reine, et l'apparance d'une banshee. Yolinne avait entendu les bruits discrets du réveil d'Evangile et se tenait droite, au pied des majestueuses et croûlantes marches, la tête baissée avec soumission. Quand Evangile ariva à sa hauteur, la jeune femme murmura d'une voix atone et résignée.

- Afin de vous combler, j'ai pris l'initiative aujourd'hui.. de chasser..Une offrande en votre honneur...J'espère que vous l'apprécierez...

Puis elle étendit la main que celle du vampire se pose dessus, afin de la conduire. Elles arrivèrent dans une chambre peu éclairée, le sol était enveloppé de pénombre. Quelques bougies placées en hauteur formait un halo indistincts, faiblard et vacillant. Toutefois on distinguait au centre de la pièce une chaise, où un corps semblait assoupi. Les yeux d'Evangile s'aggrandirent de gourmandise. Elle s'avança vers la forme, avec une pointe d'empressement. Sa main passa sur la joue de l'homme, si chaude, si palpitante encore. Les joues rougies et boursoufflees de l'homme semblaient gorgé de ce sang si doux, si sirupeux. Yolinne restait en arrière, silencieuse. Avec un petit cri d'excitation, Evangile se otourna vers elle, le sourire éblouissant, puis retourna son regard, envoûtée par le cou offert de la victime. Yolinne avança alors, une athamée brillante dans la main. Souriant timidement à sa "maîtresse", elle prit docuement la tête de l'homme et fit une incision légère dans le cou de celui-ci. Un fin filet du précieux liquide vital s'en écoula, paresseusement, qu'elle recueillit en une coupe. Une fois cette dernière pleine, elle la tendit a Evangile avec assurance. Puis s'abaissant elle se retira dans les ombres, laissant la créature à sa dégustation. La coupe s'approcha lentement des lèvres ; la langue d'Evangile caressa le métal froid, avant de poser ses pulpeuses lèvres sur le rebord du récipient. Une gorgée s'écoula dans la gorge de la buveuse de vie, les traits de plus en plus appaisés. elle dégagea la coupe lentement, les yeux clos par le plaisir de sentir le fluide coulant dans sa trachée. Ce goût..si doux..si délectable, bien qu'un peu amer mais si..raffraichissant..Ce liquide qui brpulait ses lèvres encore chaudes, qui aggripait le long de sa gorge...qui brûlait..intensément.. Elle ouvrit les yeux d'un coup, et lâcha la coupe qui s'écrasa au sol dans un fracas et porta la main à sa gorge semblant suffoquer. Elle cracha quelques traînée de la substance visqueuse, tout en s'étouffant. Un coup de vent brusque, un froid mordant. Une lame avait surgit des ombres et avait tranché net la gorge mise à nue de la créature. Elle ressentit une vive douleur, et écrasa ses mains sur la plaie béante. Les yeux fous elle se retourna, mais Yolinne avait déjà reculé vivement. Elle vociféra une étrange parole, prête à incanter contre l'impudente, mais aà peine une de ses gouttes de sang eut atteint le sol qu'une formidable colonne de lumière verdâtre sortit du sol, paralysant les mouvements de la sorcière. Autour d'elle brillait une pentacle de lumière assourdissante, rougeâtre, fumant au fur et à mesure que le sol buvait le sang. Elle fixa Yolinne avec haine, mais la douleur surpassait la colère. Elel baissa les yeux et vit son propre sang se répndre au sol, s'échappant en fumée dès qu'il avait touché le pentacle. Un vent violent se mit a mugir; plus elle se vidait, plus son visage se déformait ; plus ses forces étaient décuplée, avec frénésie. Un long hurlement s'ensuivit, et ses bras se levèrent vers le haut. Une puissance inimaginable se dégégeait, une fureur incroyable. Le corps de l'homme se désagrégea littéralement sous la violence de l'impact. Le vampire gagnait en puissance, sa soif se décuplant et menant ainsi ses force au paroxysme. Yolinne se tenait dans l'encadrure de la porte, le corps tremblant convulsivement. La vue d'Evangile déformée par la haine et la Soif, lui déchirait le coeur, relique de cette personnalité vouée à servir la femme vampire. Elle se tint la tête, les mains crispées aux tempes, et fut projetée violemment en arrière. Abasourdie par le chos, elle se releva pantelante, titubante. Elle elva les yeux et vit vec horreur une spirale noire et glacée entourer Evangile, les cheveux blancs volant , déchaînés par les vents puissants, le cri déchirant l'espace. Poussée par la folie, la vengeance et le désespoir, Yolinne étendit els bras devant elle, et cria une incantation de flammes. La traits partit de ses paumes et vint se propager dans la pièce telle une fournaise. Puis voyant la dernière image du montre léché par les flammes, et se précipitant dans un dernier élan de folie meurtrière vers elle, elle tourna le talons et s'enfuit à coeur perdu, refermant les portes avec précipitation derrière elle, lançant par instants de nouvelles flammes afin de brûler l'édifice. A perdre haleine, elle courut vers la grande porte, sortit au dehors, claquant cette dernière. La maison s'alluma comme une torche en une fumée nauséabonde et noire. Yolinne trébucha et s'étala de tout son long. Sa tête percuta une lourde pierre, et ... ce fut le noir complet.

Douleur aïgue, sensation de brûlure.. Etait elle morte ? ayant accompagné Evangile dans le brasier ? Ses paupières vacillèrent quelques instants puis s'ouvrir avec peine. Elle était allongée dans l'herbe fraïche, et la lumière du jour étincelait, brûlant ses yeux endoloris. Elle se releva péniblement, les yeux clignotants. Deeière elle, une fumée encore épaisse sortait d'une masse en ruine, dévastée par les reliques d'un incendie gigantesque. La peau de son visage était brûlée à maints endroits, sa robe était entaillée et ses jambes avaient du mal à se mouvoir, couvertes de brûlures diverses et de plaies. Elle essuya son front douloureusement. Du sang séché vint maculer sa paume, elle avait si mal ... Elle reposa de nouveau la tête contre l'herbe et s'endormit, à bout de fatigue...

Par Dodgee MIP le 15/6/2002 à 7:52:57 (#1658743)

Oh m'amzelle que vous avez de belles dents!

Par Ashraam Darken le 15/6/2002 à 11:36:26 (#1659345)

:lit:

:)

Par Alanis Lyn le 15/6/2002 à 11:53:52 (#1659422)

Un plaisir a lire...

Par Gabriel Thylin MSF le 15/6/2002 à 15:28:14 (#1660653)

:lit: :amour: J'adore toujours autant meme si la mon nom n'est meme pas cité :D

Explications.

Par Yolinne MIP le 15/6/2002 à 21:37:27 (#1662814)

Elle se réveilla plus tard, dans un lit sobre, les blessures pansées, une robe de coton sur le corps, blanche. Les mots de tête étaient encore présent, et son esprit était encore embrumé. Elle se redressa en position assise et regarda autour d'elle. C'était une petite maison sans présomptions, mais inconnue. Etait-ce un rêve ? une hallucination ? Avait elle finalement succombé à ses blessures ? Une petite porte sur le côté s'ouvrit et un dame dune corpulence moyenne entra, une bassine à la main. Quand elle vit la jeune femme éveillée, un grand sourire jovial vint orner son visage. Elle s'avança toute contente, et s'assit sur le bord du lit sous les yeux étonnée de la convalescente.

- Ben alors ma ptite dame ! j'suis bin contente de vous voir réveillés dites donc ! Vous nous avez fait peur hein ! Un peu plus et j'pense que la mort était tout près ! Heureusement que mon gars il vous a trouvée hein ! Vous êtes encore toute palôtte, tenez vous prendrez bin un peu d'soupe pour vous revigorer !

Encore étourdie de sommeil et de fatigue, Yolinne la regarda de ses yeux vaseux et articula péniblement.

- Que..s'est il passé au juste ? je ne me souviens pas très bien.. je suis .. confuse..

La bonne dame s'arrêta quelques instants et lui pris la main.

- J'vais vous raconter c'que je sais ma ptite dame. Mon gars il cherchait un de ses amis dans la forêt qui avait disparu. Il a juste retrouvé sa hache avec une ptite mare de sang, il a pensé que les loups étaient v'nus manger le pauvre gars, quand il a vu un feu pas loin. Sachant qu'un incendie s'est dangereux pour la forêt il s'est précipité pour voir, et il vous a trouvée allongée par terre, toute blessée. Il a pas rélechi plus il vous a emmenée à la maison que j'vous soigne, trimballée sur son dos. Le feu avait bien mordu vos jambes, on a eu peur pour vous.

Une brusque peur s'ensuivit dans l'esprit de Yolinne. Alarmée elle demanda avec précipitation :

- Et vous ..il n'y avait rien d'autre ? personne d'autre ? l'endroit était il désert ?

- Ah ben ça, non y'avait personne d'autre. C'était une vraie fournaise vous savez, même vous vous étiez près des flammes ! Encore heureux qu'il soit passéé par là mon gars. Mais j'pense pas qu'il ait vu autre chose.

Yolinne se releva paniquée. Il fallait qu'elle sache si ses efforts n'avaient pas été vains, elle se releva avec peine, tentant de sortir de sa couche.

Je ..je dois aller vérifier, vite..

La paysanne l'empoigna doucement par le bras et la rallongea d'une force sûre.

- Allons allons ma ptite dame, ca fait bien deux semaines que vous dormez là. Et pis vous etes encore un peu pâlichonne, j'crois bin que vous devez vous reposer encore. Allez mangez donc de la soupe et restez alitée, ca vaudra mieux.

Yolinne se laissa faire, encore faible. Elle se soumis aux ordres de la maîtresse de maison et ingurgita un bouillon clair, puis laissa de nouveau sa tête reposer sur l'oreiller. Elle ferma les yeux doucement, se remémorant ce qui s'étai passé. Elle espérait que son plan avait marché, elle avait appliqué soigneusement ce qu'il fallait faire.. Tout d'abord elle avait diffusé dans le corps du mort la poudre mélangée à de l'argile et de l'eau pour laisser une apparente fraîcheur au corps, comme on le faisait aux funérailles, laissant au mort une impression de vie, réchauffant le sang qu'il ne caille pas. Elle avait lu dans un des nombreux écrits que faire boire à un vampire le sang d'un mort était pour eux comme un poison. Evangile avait plongé dans le piège. Ensuite, dans la pièce elle avait tracé avec attention la figure de sorcellerie. Ce rituel permettait de paralyser la victime, au moment où son sang se mêlait aux autres ingrédients. La vue du sang s'échappant sans pouvoir rien y faire était la pire chose pour ces créatures, et au moment où cette réserve précieuse s'écoulait, le vampire entrait dans une phase de frénésie, dévastant tout sur son passage, dûe à une soif exacerbée. Il avait fallu alors brûler la créature avant qu'elle ne puisse se libérer du sort, celui-ci étant amplifié tout de même sans cesse au fur et à mesure que le sang l'alimentait. Mais Evangile avait bien survécu une fois à cette "seconde mort", en était il de même cette fois-ci ? Elle l'espérait ardemment..la fin de ce cauchemar... Mais elle ne pouvait vérifier que ce plan eût marché...

Elle resta encore une semaine dans ce petit havre de paix et de repos. PUis elle revint sur les lieux du drame. La demeure était réduite en cendre, dans un état encore plus triste et déplorable. Les flammes avait lêché les murs, noircissant tout d'une couche de carbone épais. Rien ne subistait, tout n'était que cendre et désolation. Il était impossible de vérifier si les corps étaient encore là, il fallait juste prier pour que cette mascarade eût marché. Toutefois, même si ses blessures avaient cicatrisé avec le temps, la plaie béante que ressentait son coeur perdura longtemps... Ces souvenirs indélibiles, imprimés au plus profond de sa mémoire, mais qu'elle sut avec le teps ménager pour ne pas sombrer dans la folie. Aujourd'hui elle avait vécu tant à ce niveau que la peur l'avait quitté, pour avoir trop empli son âme. Peut-être était ce l'origine de sa témérité à toute épreuve qu'elle avait opposé aux haruspiciens et aux ogrimariens. Peut-être... Peut-être était-ce aussi parce qu'elle avait trop vécu que sa vie lui paraissait si morne à présent. Qui sait .. ? Elle du moins l'ignorait. Ce n'était plus que les pages tournées du grand livre de sa vie, qu'elle tenait secret, que personne ne savait, ni même pouvait deviner.. Peut-être resterait-ce toujours ainsi... Qu'elle seule saurait ce qu'il était advenu... Peut-être...

post-it :p

Par Yolinne MIP le 15/6/2002 à 23:19:28 (#1663367)

et voila pif paf pouf Suite et End of the story, 6 mois d'attente, quelques bonnes heures d'ecriture (notam de longues nuit a grogner) et finalement j'arrete de vous ennuyer avec ce BG, le reste de la vie de Yolinne s'etant passe en jeu, je vous ai offert ce qui se passait en coulisses =) . Merci a ceux qui m'ont soutenue dans cette epreuve et m'ont poussee a reflechir a faire les suites reclamees :p, merci a ceux qui ont brave certains passages je le sais tres longs (peut etre ennuyeux :p) et heureuse si ce recit vous a plu =).



Yo*this is the end....beautiful friend the end..*yo

Par Feu Subtil le 17/6/2002 à 6:46:07 (#1670298)

:lit:

un personnage complexe et très sensible dont les rencontres se sont toujours passées avec un réel plaisir.



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