Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrĂ´le

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Destins croisés de Rohan et Ystel

Par Rohan De Malevoy le 10/6/2002 Ă  16:44:49 (#1628564)

Il se retourne, pour regarder en direction de la plaine. Les feux de la petite ville semblent lutter vaillament contre la pénombre qui s'installe. Il distingue presque les habitants, du moins ceux qui ne sont pas déjà rentrés dans leur maison pour le souper. La bourgade d'Alheim s'est deployée sur une grande partie de la plaine. Autrefois simple hameau , la ville etait devenue un carrefour des peuples, un lieu d'échange et de commerce vital pour la région. Le chateau trone majestuellement au centre de la ville , ses hautes tours touchant presque les cieux, ses murs d'enceinte larges comme un demi-homme. Rohan s'y trouvait ce matin encore, il avait accomplit sa mission et avait donc décidé de rentrer. Il avait apprecié Alheim, et s'était lié d'amitié avec le Prince qui regnait sur la région. Il avait assisté à nombre de tournois, de fetes ou de banquets. Durant tous ces mois il avait gouté les mets les plus fins, bu les plus savoureuses liqueurs et vu les filles les plus jolies. Malgré tout, il n'avait jamais oublié pourquoi il était venu, et venait tout juste d'obtenir ce qu'il escomptait.
Le Prince allait jurer fidelité au Roy et ainsi un nouveau domaine viendrait se joindre à la grande union qui était en marche. Bientot la moitié du Pays servirait le meme souverain, et lorsque le Roy serait assez soutenu, nul doute qu'il déciderait de renverser ce démon qui avait envahit une grande partie du Royaume.

Un de ses soldats s'approche de lui mais Rohan a terminé sa contemplation.
<>

Jugeant une fois de plus les conseils de Tarkis avisés, Rohan décide d'établir le campement. Il fait monter les tentes et choisit avec soin ceux qui monteront la garde. La nuit est tout à fait sombre lorsque le Chevalier rentre dans sa tente pour se coucher. La journée à cheval a été harassante pour lui aussi et il se réjouit de pouvoir enfin rejoindre sa couche. Il ote son heaume a l'embleme des Chevaliers du Roy, casque en or finement ciselé et enrichit de deux ailes dorées qui lui donnent cet aspect si original et surtout permet à tous de connaitre son rang.

<>

Une naine aux traits tirés et aux mains abimées entre et s'approche du Chevalier. A se demande, elle défait sa lourde armure couverte de poussiere. Rohan, en simple culotte de toile renvoie la naine se coucher et s'assoit sur son lit, bien peu confortable comparé à celui qu'il occupait au Chateau d'Alheim. Il enfouit sa tete dans ses mains et inspire profondement. Il n'a pas le temps de souffler qu'un cri retentit.
Un des soldats vient de crier pour donner l'alerte. Rohan se leve précipitamment et court dehors afin de voir d'ou provient le danger. Froncant les sourcils, malgré la nuit noire que seules les torcheres du camp éclaire, il distingue des chevaux lancés à vive allure, montés par des hommes munis de courtes epées.

Encore des brigands.

Il court aupres d'un soldat et lui prend son épée. Toujours vetu de son simple pantalon de nuit, il observe les combats de ses hommes contre un petit nombre de pillards. Devant lui deux brigands viennent de trucider un garde. Les deux hommes, voyant Rohan sans ses habits pensent tenir une proie à leur portée. Ils poussent des cris et se ruent sur lui. Gardant son calme, il dévie l'épée d'un des pillards et porte un coup en plein coeur au deuxieme qui 's'écroule. Il se retourne et engage le duel. Il fait virevolter son arme avec habileté, et tres rapidement se débarasse de son adversaire. Observant la situation, il constate que les brigands sont en fuite. Il lache l'épée ensanglantée qui tombe au sol. Apres avoir donné les ordres aux soldats, il retourne dans la tente, pensant enfin pouvoir se reposer.

Il s'enfonce assez rapidement dans le sommeil. Au bout d'une heure, son esprit se met à rever. Il se voit une nouvelle fois combattre mais resent une sensation etrange. Pour une fois il a peur, mais pas pour lui. Pourtant il a déjà perdu des amis à la bataille mais jamais il n'a eu peur pour eux. Dans son reve il se voit hurler de douleur et de peine alors qu'aucun assaillant ne le blesse. Pourquoi est il si triste, si desemparé ?
Rohan se réveille en sursaut, se souvenant assez précisement de ce songe. Il a encore en mémoire le sifflement des fleches, le cliquetis des épées, l'odeur du sang. Est ce un signe, un présage, ou un simple reve sans importance ? Pour la premiere fois depuis des années, le Chevalier Rohan ne dormira pas et bien qu'y ayant pensé des heures durant, au petit jour il n'aura toujours pas compris ce reve.

En marche vers son destin

Par Ystel le 10/6/2002 Ă  18:17:06 (#1629190)

Voilà des mois qu'Ystel errait dans le royaume, chaque jour passant lui apportant son lot de fortunes et d'infortunes. Quelque temps avant Ystel avait pu gagner assez pour acheter enfin une épée qui ne s'ébréchait pas au moindre coup porté, et même si son armure faite de bric et de broc ne payait pas de mine, Ystel préférait avoir une bonne arme qu'une armure flamboyante.

De toutes façons, les belles armures vues ici ou là n'étaient accessibles qu'aux nantis, aux nobles de ces contrées, or, Ystel a vu le jour dans une famille des plus démunies.

Ystel voyant la nuit tomber, décida de s'asseoir entre deux branches d'arbre pour se mettre hors de portée des bandes de brigands courant le monde comme lui, mais animés de viles intentions.

Ce qui l'avait conduit sur les routes refit surface comme bien des nuits depuis son départ. La misère du village, les hordes d'affamés jetés sur les routes fuyant les combats terribles entre son Suzerain et le Roy, les brigands achevant le travail commencé par les soldats de passage, la mort ravageant des familles entières. Le feu soit disant purificateur balayant tout sur son passage...

La dernière image de ses parents qui avaient réussi à maintenir leur maison en état, et la famille au presque complet en proie aux flammes purificatrices. Le visage impassible du Grand Prêtre vérifiant que tout soit fait comme il l'avait demandé. Ses yeux regardant et scrutant partout à la recherche de la dernière âme à purifier.

http://membres.lycos.fr/chasseursdereves/images/galerie/pfred_prophet.jpg

Tes yeux, Grand PrĂŞtre, je m'en souviendrais toujours... Et cette fois tu sauras oĂą et qui regarder! *dit Ystel Ă  voix basse*

http://membres.lycos.fr/chasseursdereves/images/galerie/peye.jpg

Toute la nuit durant Ystel regarda son monde partir en fumée, ses parents disparaître, ses amis balayés de cette terre. Au petit matin, à l'heure où les âmes s'éveillent, les purificateurs avaient terminé leur tâche, et alors que le Grand Prêtre partait purifier d'autres lieux, les Chevaliers du Roy arrivèrent.

S'engagea alors une terrible bataille entre les Purificateurs et les Chevaliers, chacun hurla les chants de victoire ou de Foi pour se soutenir. Des heures durant, les Purificateurs résistèrent, bien que leur nombre allait en diminuant, quand un Chevalier monté sur un cheval tellement grand qu'il semblait avec son cavalier boucher tout horizon...

Là où l'instant d'avant on n'entendait que des cris, des chocs des armes et des armures, le silence se fit. Le Chevalier fit tourner son épée de lumière au dessus de sa tête et tous les hommes galvanisés, se ruèrent alors sur les Purificateurs, et leur firent voir la mort... Enfin....

Tous repartirent aussi vite qu'ils étaient venus pour continuer inlassablement leur tâche. Deux jours Ystel est resté face à l'horreur, deux nuits aussi sans même avoir le réconfort d'une lune pour rassurer.

A l'aube du troisième jour, Ystel se risqua hors de sa cachette, ramassa une des armures qui était encore en bon état et cherchant une arme facile en main la brandit vers le soleil naissant en prononçant ces paroles : je serais guerrier, et je rejoindrais les rangs de ceux qui m'ont vengé par le sang versé ici, je déferais le Grand Prêtre!

Ystel prit par terre un morceau de tissu sur lequel était l'emblème des Chevaliers et décida de partir à leur rencontre pour se faire engager. Depuis, Ystel n'avait fait que suivre leur route sans jamais la croiser, mais sa technique au combat s'était améliorée avec le fil du temps pour faire face à tous ceux qui désiraient s'emparer de ses maigres richesses.

http://membres.lycos.fr/chatonamoureux/avatar_rohan_ystel.jpg

Le jour où il avait pu acquérir son épée il avait entendu parler d'un grand rassemblement à Alheim et avait décidé de faire route là-bas. Il était tout proche quand cette nuit est tombée.

Par Rohan De Malevoy le 10/6/2002 Ă  20:57:11 (#1630170)

Réajustant sa cape , glissant son épée dans son fourreau, il se dirige vers son lieutenant. Au garde à vous, Tarkis attend les ordres.

<>

Il s'installe sur son fidèle destrier, puis d'un geste du bras ordonne l'avancée des soldats. Le bruit lourd des sabots se fait entendre alors
que les chevaux se mettent en marche. La poussière et le vacarme avançant de pair avec la troupe, Rohan s'abandonne à cette torpeur qui saisit les voyageurs. Fatigué par sa courte nuit, laissant son cheval le diriger, son esprit vagabonde à la recherche d'un peu de repos.
Plusieurs fois il s'assoupit, maisà chaque fois un cri ou un éclat de rire le réveille brusquement. Agacé , et toujours aussi épuisé, il commande à ses soldats d'accelerer le pas. Il a hate de rejoindre la cité de Vandis au plus vite. Une fois rendu, la route vers la capitale Regulus ne sera plus aussi dangereuse et il pourra se passer de cette bruyante et lente escorte.

<>

Apres avoir choisit quatre cavaliers, il suit son éclaireur. Arrivés à une croisée des chemins, il aperçoit des chariots en feu, et des hommes mal vetus et pietrement armés aux prises avec des orcs tous plus hideux et crasseux les uns que les autres. Les monstres excités par tout ce sang ne se rendent pas compte que les cavaliers approchent. Lorsque Rohan et ses hommes surviennent, les marchands sont déjà tués. Le Chevalier sort son épée et lance l'attaque. Alors qu'il combat fierement un des orcs les plus grands, il entend un cri qui provient d'un bosquet, tout pres de l'action. Il ne peut s'agir que d'un cri humain, et Rohan délaisse temporairement ses hommes pour se rendre pres du bosquet. Effectivement, un guerrier lutte contre deux orcs assez robustes. L'homme est en difficulté, et vient de trébucher. Un des deux monstres a armé son bras pour porter le coup mortel. Réagissant d'instinct, Rohan porte la main à sa cheville, saisit le couteau qui y est attaché, et le lance. L'effet est immédiat., l'orc tombe à terre, tué sur le coup. Son congenere, surpris, se tourne vers Rohan, et le guerrier en profite pour lui transpercer le ventre d'un coup d'épée.

<>

Le guerrier semble à peine ecouter Rohan. L'armure dorée du Chevalier l'impressionne peut etre. Impossible de savoir ce que ce survivant regarde, son casque lui protegeant totalement le visage. Rohan lui propose son bras pour le remettre debout mais l'homme semble hésiter puis enfin accepte la main tendue.

<>

Mais pourquoi ai-je l'impression de le connaitre ?
Peut etre devrais-je l'accepter dans nos rangs...apres tout un guerrier de plus n'est jamais mauvais.


<>

Rohan hela un cheval isolé et en donna la bride au guerrier. Celui ci monta l'équidé avec aisance ce qui rassura Rohan.
Tout en revenant vers Tarkis, il ne cessait de repenser à ce guerrier si étrange. Il ne savait pourquoi mais il etait troublé, meme inquiet par sa présence.

Par Elfangor Syx le 10/6/2002 Ă  21:54:02 (#1630531)

Magnifiqueeeee :eek: !!!! la suite la suite la suite !! :)

Par Switch le mechant pk le 11/6/2002 Ă  0:17:33 (#1631383)

lol

Par Darth Flo le 11/6/2002 Ă  8:29:36 (#1632651)

Houlaaa cool un peu de lecture :ange: :rolleyes:

*Se plonge dans le texte* :lit: :lit:

~~Dame-Flo Alias Darth Flo~~ :ange:

Par Aragorn Crystal le 11/6/2002 Ă  18:07:10 (#1636289)

Je veut une signautre !!!! Elles sont trops belle !!!!

*replonge dans la lecture ............:lit: :lit: *

La vie de soldat.

Par Ystel le 12/6/2002 Ă  18:25:14 (#1643097)

Pendant la rencontre avec Rohan je serrais contre moi l’étendard portant l’emblème de l’aigle, j’étais alors persuadé que ce vexille était celui du Chevalier aperçu dans ma jeunesse et après lequel je courrais depuis de si longs mois. Aussi, je fus surpris d’entendre les hommes de la troupe en parler en se référant au Roy.

J’avais alors demandé s’il était le Roy, et sous les quolibets disparaître dans la nuit pour cacher ma honte et mon ignorance. Les jours passèrent et j’apprenais à mieux manier l’épée, mon maître d’armes après avoir inspecté la lame avait déclaré que je pouvais bien la garder puisque je l’avais payée, mais qu’il me faudrait apprendre à m’en servir et mieux que cela.

Il était bougon mais pas mauvais homme, toutefois un soir je surpris une conversation entre lui et Tarkis dans laquelle les deux hommes cherchaient à comprendre pourquoi leur Maître m’avait si rapidement (trop à leur goût) engagé. Il avait convenu de me faire surveiller discrètement par un des hommes qui partageait souvent sa pitance avec la mienne.

Un matin, après quelques jours passés avec les autres, on me demanda d’aller voir l’armurier. Ce fut un grand moment quand celui-ci me tendit l’armure commune à toute l’armée. Je me retirais dans un coin et en revenant, l’armurier eut un haut le cœur. Il faut dire que je suis fin et de petite taille n’ayant pas fini encore ma croissance à en croire mes compagnons… Je flottais dedans et celle-ci me donnait une dégaine encore pire qu’avec mon armure faite de pièces prises ici ou là…

Tarkis passant par là lui glissa quelques mots à l’oreille, l’armurier bien qu’il eût ouvert des yeux ronds, acquiesça à la requête de Tarkis. Celui-ci me demanda alors de venir avec lui. Vois-tu jeune garçon, nous avons reçu des armes nouvelles venu de l’Orient, et nous cherchons des hommes petits et agiles. Tu me parais convenir à ces armes et ton calme semble être ton point fort.

Nous arrivâmes devant l’entrepôt et après avoir discuter avec le tenancier il me tendit alors une arme étrange. Vue de loin elle ressemblait à une courbe retenue par une ficelle. Voilà cela s’appelle un arc. Il me tendit un carquois avec des plumes qui dépassaient. Vas et entraîne toi… Il partit alors me laissant les bras ballants et l’esprit confus.

Pendant des jours, je tentais d’apprivoiser cette arme étrange, j’en avais mal aux doigts et si je ne portais pas mon armure, mes bras se trouvaient couverts de bleus et avec l’armure je n’arrivais pas à lever d’un mouvement ample pour tirer mon trait. Un soir, je discutais avec l’apprenti du forgeron des armures et lui fit part de mes difficultés, et nous voilà quelques minutes après à la forge avec son patron figure bien connue de tous et surtout craint pour ses terribles colères et sa face rouge comme son foyer !

Celui-ci me toisa et de sa voix formidable me demanda de lui montrer les points qu’il faudrait modifier. Ses yeux virèrent au noir flamboyant, sa face rouge devint écarlate, et un rugissement né dans sa gorge me fit reculer de plusieurs pas de peur de ramasser son marteau sur la tête. Il nous traita de tous les noms possibles et nous dit de nous retirer pour ne pas à avoir à subir sa colère…

Je repris donc les entraînements, tout en continuant à manier ma belle épée en même temps que les autres. Parfois, de loin en loin je voyais Rohan qui faisait le tour du campement ne disant rien, parfois jetant un mot à un des hommes, mais jamais je n’arrivais à l’approcher pour le remercier de ses bienfaits. Quel homme quand même il est ce Rohan.. si puissant, si calme…

L’esprit perturbé, je me rendis dans la forêt proche pour réfléchir à tout cela……..

http://membres.lycos.fr/chatonamoureux/jwarren_09.jpg

Par Adon Auglamyr le 12/6/2002 Ă  18:49:11 (#1643220)

:lit:

Retour au Chateau.

Par Rohan De Malevoy le 13/6/2002 Ă  2:13:11 (#1645597)

Une fois arrivé dans la citadelle de Vandis, Rohan avait délaissé sa troupe pour ne garder avec lui qu'une vingtaine d'hommes. Ils chevauchaient depuis plusieurs jours lorsqu'ils firent halte dans un hameau au nom imprononçable mais néanmoins accueillant. Une fois le soleil couché, Rohan reçut la visite étrange d'une jeune fille engoncée dans une armure de cuir et portant l'épée. Elle venait lui demander de l'engager dans son armée. Il lui répondit que d'abord ce n'était pas son armée, mais celle du Roy. Et qu'ensuite les petites filles ne pouvaient pas faire partit de la Garde. La demoiselle s'offusqua en arguant qu'elle n'était plus une enfant et savait se battre.
Et Rohan eut beau lui expliquer, argumenter, rien n'y fit. Elle n'en démordait pas. Lassé par ce cirque, il appela un de ses hommes afin de renvoyer l'insolente chez elle.

Une gamine dans la Garde, j'aurais tout entendu. Oh mon Roy, dans quelle triste Ă©poque nous vivons pour que les femmes aient envie de laisser leur maisons pour manier la lame et verser le sang.

Il s'endormit, en se promettant de raconter cette comédie au souverain.
A l'aube, Rohan et ses hommes reprirent avec joie leur route. Ils comptaient arriver au Chateau de Regulus avant la tombée de la nuit. D'habitude le Chevalier préférait se placer au devant de la troupe, pour mieux anticiper une éventuelle attaque. Mais en ce jour, il décida de chevaucher parmi ses fidèles soldats. Avançant tous en file indienne, Rohan descendit progressivement vers la queue de la troupe, parlant avec chacun de ses hommes. Tous semblaient ravis de revoir la Capitale car bon nombre d'entre eux en etaient originaires. De plus cela signifiait la fin de la mission et par conséquent la paie.

Il arriva bientôt au dernier des cavaliers. Celui ci avait gardé son casque, malgré la chaleur, et il ne le reconnut donc pas de suite.

<< Bonjour Garde. Vous allez bien ?

Apres un temps d'hésitation, le cavalier répondit.

- Oui Messire.

Rohan fut étonné, d'habitude les gardes, une fois la conversation lancée, ne cessaient de parler pour espérer se faire bien voir du Chevalier. Celui ci restait comme muet. Au bout de plusieurs minutes de silence, le cavalier prit la parole:

- Chevalier, je n'ai pas eu l'occasion de vous remercier. Pour m'avoir engagé.
- Ah.... fort bien, repondit-il ne se souvenant nullement de l'avoir engagé personnellement. Il avait des difficultés à se souvenir de ses soldats, d'autant plus que la plupart se promenaient toujours le casque enfoncé sur la tete.

- Je vous remercie encore de m'avoir sauvé...et de m'avoir fait confiance.

Rohan tourna la tête vers l'homme et fronça les sourcils. Soudain il se rappela le pauvre guerrier qu'il avait sauvé des griffes des orcs, il y a de cela quelques jours. Et immédiatement, l’inquiétude le gagna.

- Quel est donc votre nom, Garde ?
- Je m'appelle Ystel.
- Et quel est donc cet objet accroché a votre cheval ?
- C'est un arc Messire.
- Un arc ? Ma foi il est bien Ă©trange.
- Oui, mais il est très efficace lorsqu'on sait bien le manier. Tenez, vous voyez cet arbre ?

Ystel pointait du doigt un arbre qui devait se trouver à 300 pas. Il brandit sa curieuse arme et lança son projectile qui explosa une des branches.

- C'est tout à fait extraordinaire ! Quelle puissance ! Et quelle précision. C'est une arme en effet très intéressante, et vous semblez la maitriser totalement.
- Je vous remercie Messire, mais un bon entrainement suffit pour devenir le plus adroit des archers.

http://membres.lycos.fr/chatonamoureux/castle_guards.jpg
Ils continuèrent à converser durant la journée, et Rohan ne se rendit pas compte du temps qui etait passé lorsqu'ils arrivèrent aux portes de Regulus. La cité immense était protégée par une épaisse et haute muraille. Des tours de guet disséminés tout autour de la cité assuraient la sécurité de la ville.
La petite troupe s'avança en direction du pont levis. Une petite guérite abritait des soldats qui saluèrent le Chevalier. Immédiatement, ils firent signe d'abaisser le pont levis et Rohan et ses hommes entrèrent dans la ville. Dans l'enceinte de la capitale, le Chevalier fit une halte pour remercier ses hommes.

<>

Rohan accompagné de Tarkis et de deux Gardes se rendit au Château. Il avait l'intention de remettre dès ce soir le parchemin à son souverain. Étant bien connu, il n'eut aucune peine à pénétrer dans le Palais bien gardé.



La vie de château.

Par Ystel le 13/6/2002 Ă  17:21:02 (#1649379)

Je n’en revenais pas, Rohan m’avait parlé et demandé mon nom et, qui plus est, m’a pris dans sa garde rapprochée… Et voilà que maintenant, je me trouve dans l’enceinte même du château. Les yeux écarquillés et heureusement cachés par son heaume, je regardais partout, admiratif des hautes murailles. J’en éprouvais même la solidité en frappant avec une de mes mains sur la pierre.
http://membres.lycos.fr/chatonamoureux/ys_06.jpg

Le deuxième garde qui avait ôté son heaume me regardait goguenard. « Alors, l’ami, tu n’as jamais vu de telles splendeurs n’est-ce pas ? On voit que tu sors de ta campagne pour ne pas savoir qu’il faut aller et venir ici sans arme, ni heaume. Ôte donc ton harnachement, nous allons suivre seigneur Rohan à la cour ! »

Gêné, je ne voulais guère montrer mon visage car d’aucuns s’étaient moqué de sa finesse des traits comme de la finesse de mes muscles. Après avoir longtemps hésité, je l’enlevais donc, mais posais sur ma tête un couvre chef en cuir qui pouvait si le désir s’en faisait sentir, cacher une partie de mon visage.

Je suivais la petite troupe Rohan devant, mon comparse et moi à quelques pars derrière. J’avais gardé une fine dague sur moi, car depuis la mort de mes parents je ne pouvais me défaire de ce qui pourrait me permettre de sauver ma vie ou celle de Rohan…

Mon compagnon grognait après Rohan car il aurait bien voulu lui aussi se désaltérer des boissons qu’on ne pouvait trouver qu’ici, et il y avait également une femme dont il souhaitait aller vérifier les charmes, il m’en parlait à voix basse, mais en donnant des détails… précis sur les charmes de la demoiselle… Percevant mon embarras, il se mit alors à se gausser et à employé un langage de plus en plus fleuri pour parler des femmes.

D’une ruade dans le dos me faisant perdre le souffle pendant de longues minutes, il me promis de me conduire dans la ville afin de me faire découvrir des beautés somptueuses dressées pour le plaisir des hommes et ce, dès que Rohan nous libérerait. De plus en plus ennuyé, j’essayais de lui faire comprendre que je n’étais pas intéressé par cela, enfin pas pour le moment pour ne pas le fâcher.

Rohan se retournant vers nous, fronça les sourcils et mon comparse se tut enfin. Nous arrivions de toutes façons dans l’enceinte même du château dans la partie réservée au Roy et à sa cour. J’étais une fois de plus émerveillé par tant de splendeur, de rectitude et de solidité. Mes yeux courraient partout pour saisir la beauté de cet édifice.
http://membres.lycos.fr/chatonamoureux/ys_04.jpg

Rohan nous indiqua qu’il fallait avant tout se purifier en allant faire nos prières dans la chapelle, et nous mena alors dans l’enceinte des religieux. Là nous dûmes poser nos armes et ôter nos heaumes afin de se présenter face à Dieu. Je n’eus pas le temps de dire que je ne priais aucun dieu que déjà la grande prêtresse nous invita à nous agenouiller et à prier. Je fis comme les autres, je baissais la tête et me mit à marmonner en rythme des mots incompréhensibles.

La grande prêtresse était impressionnante et ses yeux de feu me faisaient réellement peur, je me demandais comment on pouvait prier sous un tel regard. Néanmoins, je faisia de mon mieux pour cacher mon ignorance en matière religieuse.
http://membres.lycos.fr/chatonamoureux/dragonessa.jpg

Plus tard, Rohan, nous amena dans la chambre qu’il occupait lors de ses passages dans le château et nous demanda de mettre en place une garde à sa porte afin qu’il puisse nous envoyer ici ou là pendant que l’autre se reposerait ou resterait à ses côtés. Je fus désigné comme étant celui qui resterait avec lui compte tenu de ma méconnaissance des lieux.

Pendant des heures, je le vis couvrir des parchemins d’une écriture fine et élégante, faire des plans également et dresser des campagnes, je découvrais petit à petit son art de la guerre et de la stratégie. Je ne réalisais pas que je m’étais trop rapproché de lui pour pouvoir contempler ce qu’il faisait. A un moment, il leva la tête et parut surpris de me voir si près.

« Ystel, même si être curieux peut être un atout, ici, il faut en toutes circonstances garder ses distances, surtout avec les nobles, sous peine d’en mourir. Mais que regardes-tu donc ?
Gardant longuement le silence, je ne savais que répondre aussi, je me reculais à quelques pas de lui et me mis au garde à vous.
« Pardonnez-moi Seigneur Rohan, je ne recommencerais plus. Mais je n’avais jamais vu encore un homme écrire et faire des plans comme vous, n’est-ce pas là de la magie que de sortir les pensées de sa tête pour les coucher sur un vélin ? »

Rohan à ses mots éclata d’un rire bas « Et bien voilà un drôle de bonhomme rempli de croyance du peuple. Il y a longtemps que je n’avais pas sourit de la sorte… Mais dis-moi pourquoi tu parles aussi peu et d’où viens-tu ? »

« Je parle peu parce que j’ai peu de choses à dire, et surtout parce que j’ai beaucoup à apprendre. En plus, je n’ai pas fini ma croissance, et j’ai une voix fluette et des membres aussi trop fins alors, je me fais oublier pour ne pas à subir des moqueries. Mais, je vous promets Seigneur en s’agenouillant que je serais un de vos plus fidèles guerriers. »

Rohan réfléchit quelques minutes puis se tournant vers moi : « Ystel, j’ai vu ton arme et la puissance penses-tu pouvoir constituer un groupe de gens comme toi afin de pouvoir tirer de loin et surtout précisément sur une cible ? »

« Seigneur, parmi vos hommes peut être pas, mais en cherchant bien sans doute. Mais pour cela il faudrait demander à l’armurier de nous faire des adaptations d’armures, et voir avec les marchands si on ne pourrait pas avoir des arcs plus petits… Et il nous faudrait aussi… »

Rohan m’interrompit d’un geste « Il suffit, cherche les hommes puis nous verrons après quand tu les aura un peu entraîner. Il ne faut déranger le forgeron que lorsque nous serons certain que le Roy accepte ses armes dans son armée et pour des actions bien précises. Donne ces rouleaux à ton compagnon afin qu’il le porte au Chambellan avant l’audience au Roy. »

Audience au Roy

Par Rohan De Malevoy le 14/6/2002 Ă  19:51:27 (#1656568)

Rohan battait la mesure avec un doigt en tapotant sur son bureau en bois. L'air songeur, il faisait des mouvements de la bouche comme s'il se parlait à lui même. Le grincement de la porte l'interrompit dans ses rêveries et un large sourire apparut sur son visage lorsqu'il se retourna. Dans l'embrasure de l'entrée se tenait un homme de forte constitution, barbu et à l'age surement bien avancé. Contrairement à la plupart des gens de la Cour, il ne portait qu'une modeste robe de coton de couleur grise et discrète. Manifestement, il dépareillait avec tous ces nobles soucieux de bien paraître devant les autres. Il s'avança vers le Chevalier et lui serra vigoureusement les mains.

<>

On frappa Ă  la porte et un garde entra :

<>

Rohan suivi de son ami suivirent le garde qui les conduisit dans une immense salle. Des tableaux racontant les actes glorieux des sujets du Roy étaient accrochés tout autour de la pièce. Plusieurs lustres de cristal embellissaient l'espace, tandis qu'un tapis rouge menait de l'entrée jusqu'au trône. Entouré par plusieurs conseillers, le Chambellan invita Rohan à s'approcher.

<>

Une sonnette retentit lorsqu'un garde cria:
<>

Le souverain fit son apparition et se rendit sur son trĂ´ne. Un homme grand et mince vint se placer juste Ă  se droite. Le conseiller lui murmura Ă  l'oreille et le Roy prit la parole.

<>

Apres avoir salué son Roy, Rohan déclara:

<>

Le Conseiller parut outré et répliqua:

<>

Voyant que le Roy ne réagissait pas, Rohan, agacé, lui demanda son avis. Le souverain regarda Dansalar mais ne dit mot.

<>

Rohan fit volte face et sortit de la salle du trône. Son ami avait peut être raison, le Roy paraissait complètement sous l'emprise de ce maudit conseiller. Furieux, il retourna dans son bureau, se jurant de s'occuper de Dansalar plus tard.
Ystel etait assis et se leva d'un bond. Voyant la mine énervée de son capitaine, il demanda si tout allait bien.

<>

Une fois Ystel partit, Rohan s'assit Ă  son bureau et observa le ciel Ă  travers la fenĂŞtre qui lui faisait face.

Comment est ce possible que cet homme dirige le Roy sans que personne ne fasse rien ? Et quelles sont ses intentions ? Si jamais il menait le Royaume au Chaos, ou à la défaite ....Il faut à tout prix que je le mette hors d'état de nuire. Ou que je parvienne à libérer le Roy de son emprise.
......
Pourvu que Ystel me ramène une bonne nouvelle. Une solution. Il est étrange mais il à l'air intelligent. Je crois que je peux compter sur lui. Oui je crois que je peux lui faire confiance.

Des découvertes et l'horreur....

Par Ystel le 17/6/2002 Ă  22:04:44 (#1674525)

Un fois sorti du bureau de Rohan, Ystel avait beau se gratter la tête pour trouver une solution, il ne savait qui voir ou contacter pour avoir des renseignements. Son comparse ayant obtenu pendant ce temps la soirée de libre pour eux deux, les voilà partis dans une taverne bien connue des soudards...

Là se trouvait une faune bien représentative des grandes villes, des coupes-jarrets cotoyant des nouveaux enrichis, des sombres mines avec des yeux dans lesquels on découvrait que plus rien ne leur restait à perdre, des mines réjouies de ceux qui avaient tout à gagner, des femmes aux moeurs légères et vêtements aussi courts qu'il pouvait être admis, des femmes d'une beauté à couper le souffle dont on pouvait se demander ce qu'elles venaient faire ici..... et une femme isolée.

Son camarade partant voir si sa belle était par là l'avait abandonné aussi, Ystel voyant que la jeune femme avait l'air aussi perdue que lui en ce lieu, il s'approcha...

"Dama, me permettriez-vous de m'installer à vos côtés, je cherche le calme et non à vous toubler..."

La jeune femme levant la tête de son brouet l'invita d'un geste de la tête à s'asseoir et continua à dîner. Ystel resta un long moment à tourner et retourner le problème soulevé par Rohan, sans plus trouver de solution qu'en arrivant.

"M'Sieur? Vous avez l'air bien ennuyé, pourtant ici, tous les plaisirs des hommes sont réunis... Que faites-vous en ces lieux? Dites-moi vous avez du voir de belles batailles et de fameux chevaliers dans l'armée du Roy? Vous saviez que mon rêve serait d'en faire partie? Mais ce Rohan avec son arogance m'a refusée!"

Entendant le nom de Rohan, Ystel ferma les poings de rage et tapa sur la table : "Tais-toi langue de vipère, tu ne connais pas le Chevalier Rohan, ne le juge pas comme cela! Mais dis-moi, tu es d'ici ou d'une autre ville ou continent?"

"Je ne suis pas d'ici... mais à force de chercher à rentrer dans cette armée, j'ai fini par m'installer ici et par proposer mes services... disons discrétement.." *elle lui dit cela avec un sourire enigmatique.

"Hmm? Quel genre de service? Par exemple, trouver des renseignements sur quelqu'un? Connaître ses habitudes? Savoir qui il voit et ce qu'il fait? Pourrais-tu faire cela et combien demanderais-tu?"

La jeune femme, les yeux brillants de malice, ne répondit pas de suite. Ystel se demanda alors s'il avait bien fait de lui parler comme cela, après tout si le Chevalier Rohan l'avait chassée, c'est qu'il avait du savoir des choses sur elle; aussi, d'un geste rapide il se leva et commença à sortir.

"Yep, toi! Reviens me voir, nous n'avons pas fini de parler tous les deux..." Ystel se retourna vers elle, et lui dit d'une voix douce "Laissez, Dama, je suis jeune mais j'ai compris que vos services étaient d'une nature... guère différente que ceux proposés ici* Il fit un geste ample pour désigner les femmes sur els genoux des soudards.

Il sorti et une fois dehors, il respira à grandes inspirations comme pour se laver les poumons des souillures dans soudain, une lame sous sa gorge lui fit stopper ses respirations "Manant, tout soldat que tu sois, tu m'as insultée et tu vas me donner ton sang, pour paiement!" La jeune femme 'lavait suivi sans qu'il ne la vit et avait mis sa dague juste à l'endroit où battait ta jugulaire.

Ystel fit semblant de ployer les genoux sous la peur et la reversa en lançant une de ses jambes derrière les siennes. "Finalement, cela m'a servi d'être petit et chétif depuis l'enfance, et d'avoir appris à me défaire d'ennemis plus gros ou surprenants que moi. Venez Dama, effectivement, nous n'avons pas fini de parler..."

Quelques heures plus tard, dans le creux d'une muraille, Ystel avait exposé sa requête et avait monneyé avec elle de la prendre dans ses archers si elle réussissait car nul doute que Rohan ne saurait refuser de la prendre si elle agissait avec malice. Ils avaient convenus tous deux de se retrouver le lendemain dans la buanderie pour changer leurs affaires et se déguiser en lavandière. Ystel avait rechigné pendant une heure à l'idée de se vétir comme une femme, mais elle avait réussi à le persuader qu'avec sa petite taille et ses memebrs fins il pourrait passer pour une fille.

Le lendemain, Ystel et la jeune femme arpentaient les couloirs du Palais, guidés par une amie de la jeune fille. Une fois devant les appartements de Dansalar, l'atmosphère légère se faisait lourde, les torches avaient semble-t-il du mal à brûler et à produire de l'éclat, des gémissements en forme de murmure vous glaçaient la peau.

La jeune fille avancait d'un pas allègre toutefois, sans montrer en tout cas qu'elle pouvait ressentir cette pesanteur. Les voilà dans la chambre de Dansalar, et elles découvrirent un enfant attaché contre une porte, les membres écartelés, le visage tuméfié et du sang partout. Les gémissements venaient de lui pourtant il ne parassait plus avoir l'ombre de vie en lui.

Ystel sortit sa petite dague et voulu couper les liens, quand la jeune femme l'arrêta d'un geste vif. "Non, Ystel, nous ne pouvons toucher à rien. C'est trop tard pour lui de toutes façons..." Sur le bureau rangé il y avait moultes écrits divers, Ystel en déchiffra péniblement quelques passages pendant que la jeune femme guettait. Il était fait mention d'un possibilité de dégarnir une partie de l'armée en l'envoyant dans le nord, sur un plateau où seuls les corbeaux allaient encore... D'une femme qui arrivait bientôt pour épouser le Roy conformément aux instructions données... De poisons divers pour amooindrir les courtisants qui oseraient se trouvaient sur la route du pouvoir... De maléfices qui allaient s'abattre sur le royaume afin que Dansalar puisse se poser en ultime recours...

La jeune femme passa son visage décomposé à la porte et chuchotta à Ystel de se cacher s'il pouvait, Dansalar arrivait avec le bourreau...

Ystel se mit dans l'âtre de la cheminée, dans l'angle mort et essaya de retenir sa respiration. Dansalar arriva alors, et avec lui une puanteur abominable provenant sans doute du bourreau qui avait encore sur lui les stigmates d'un interrogatoire sanglant.

"Bien, Grunnthaaar, nous allons nous faire un dessert. Tu as vu la lavandière qui passait en courant lorsque nous somems arrivés? Vas la chercher et ramène là moi encore en vie et fraîche..."

Le bourreau partit à la recherche de la jeune fille, et quelques minutes après il l'a ramené par les cheveux. Il lui manquait deja une partie de ses cheveux tant il avait tiré fort.

"Alors, douce lavandière? Que faisais-tu ici à rôder? Tu ne connais pas mes instructions? On ne peut venir que si j'en fais la demande.... Tu vois cet enfant, il a appris la leçon, il ne recommencera plus..." Il partit d'un rire à glâcer le sang... Ystel, ne pouvait pas le voir de là où il se trouvait, mais cette voix... oui cette voix.. il s'en souviendrait si jamais il faisait du mal à la jeune femme!

"Assieds toi jeune curieuse, ce soir je suis de bonne humeur, et si tu sais me distraire, peut être que je te laisserais approcher de nouveau." Le bourreau sur un signe de son maitre posa près d'elle un tabouret et lui fit signe de s'asseoir. La jeune femme le fit puis le bourreau appuyant de toutes ses forces sur ses épaules l'obliga a rester pendant que des épines accérées lui rentraient dans les fesses. Elle poussa un cri terrible.

Dansalar lui demanda alors de bouger comme si elle Ă©tait sur un homme, et de mimer les gestes de l'amour si elle voulait la vie sauve. Pleurant et sanglotant, elle fit une parodie. Le bourreau continuait Ă  appuyer d'une main sur ses Ă©paules et et l'autre l'obligeait Ă  tourner sur le tabouret de torture.

Le temps paru long à Ystel et les larmes coulaient le long de ses yeux, il lui fallait résister à son envie de sortir et de tenter de le tuer, mais avec sa petite dague, cela paraissait ridicule. Dasanlar guidant le bourreau vers d'autres tortures qu'il n'est peut être pas utile de décrire ici... amena la jeune femme à ramper devant lui.

"Tu vois ce bâton devant toi? Si tu le prends dans ta bouche, tout s'arrêtera à condition que tu sâches t'y prendre..." Ystel vit alors un bâton couvert d'épines gigentesques qui disparurent alors que Dansalar l'approchait du visage de la jeune femme. Celle-ci, l'esprit mis en déroute devant ce qu'elle avait subit le prit en bouche.

Ystel dut se mordre pour ne pas hurler en voyant les Ă©pines sortir de la gorge de la jeune femme pendant qu'une flamme jaillissait consumant son corps... Dansalar s'approchant d'elle, lui dit : "Qui croyais-tu tromper? Pensais-tu que j'allais te laisser la vie sauve pour avoir fouiller mes affaires?" Se redressant, il montra alors son visage et Ystel se mordant de plus belle pour ne pas crier vit face Ă  lui le Gand PrĂŞtre des Purificateurs!

Des heures passèrent avant qu'il ne put partir de là, à moitié brûlé par les flammes du feu et le coeur aux bord des lèvres pour avoir vu tant d'horreurs. Une fois dehors, il se jeta dans la rivière comme pour se laver et vomit pendant de longs moments.

La nuit venue, il se rhabilla en homme et prit le chemin du château pour parler à Rohan. Lui dirait-il que Dansalar et le Grand Prêtre sont une seul et même homme, ou garderait il cela pour lui afin de le tuer.... Chemin faisant, son esprit luttait entre l'honneur et la vengeance.......

DĂ©couvertes et plaisirs de la Cour...

Par Rohan De Malevoy le 18/6/2002 Ă  18:12:43 (#1679399)

Rohan ayant donné ses ordres, revint dans ses appartements, il se mit à faire les cent pas pour faire descendre la tension provoquée par son entretien avec le Roy. La nervosité et l'énervement ne sont pas bons conseillers lorsqu'on doit agir.

Quelques minutes après, un vieil ami qu'il n'avait pas vu depuis des années arriva et ils discutèrent des derniers évènements et surtout il faut bien l'avouer de ce fameux Dasanlar. Son ami l'informa que le soir même devait se tenir un bal de cour auquel tous ceux en vue devaient se présenter car on y était assuré de trouver des jolies filles bien tournées en quête de maris riches, et de pouvoir obtenir quelques gratifications de Dansalar.

Rohan bien que peu intéressé par ces plaisirs là, demanda à son ami de venir avec lui afin d'entendre parler la Cour. Il demanda à sa naine de préparer ses habits de Cour et de lustrer son épée d'apparat. "Une épée d'apparat pour une mascarade" se dit-il....

Une fois arrivés, Rohan du admettre que son vieil ami ne s'était pas trompé, sur le nombre de jeunes beautés présentes, sur les chairs un peu trop offertes à tout oeil sachant saisir l'occasion, et sur la futilité des propos de ces jeunes filles. Il passa parmi toute cette foule essayant de saisir ici ou là les sujets en vogue.

L'heure de la danse étant venu, il fit un repli stratégique, en effet, il n'avait jamais été doué pour ces pratiques là et fuyait dès qu'il était possible les regards des jeunes femmes désirant lui offrir leur bras pour la danse. Il aperçu une très jeune fille, d'une beauté froide, isolée et assise dans un coin et dirigea ses pas vers elle.

"Me permettez vous de rester à vos côtés? Il n'est guère prudent de rester dans l'ombre, on ne sait ce qu'il pourrait arriver" Il dit ceci à la jeune femme avec un sourire qui se voulait avenant.
La jeune femme sans lever la tête vers lui fit un geste pour désigner une chaise non loin.
"Me permettez vous de me présenter?"
La jeune femme le regarda d'un regard froid et lui dit d'une voix rauque "Je sais qui vous ĂŞtes, Rohan de Malevoy... Chevalier du Roy et bientĂ´t ennemi de Dansalar donc du Roy..."
Rohan interloqué ne sut quoi lui dire et se demandait comment cette jeune fille pouvait savoir cela. Au bout de quelques minutes d'un silence tout relatif au milieu des cris et explosions de joies des danseurs, il lui demanda "Mais qui êtes vous? Je ne crois pas vous avoir jamais vue encore ici..."
"Je suis celle qui est venue pour épouser ton Roy, et je sais lire les yeux d'un homme. Et ce que je te dis ou te dirais, tu l'oublieras car sinon, tu vas mourrir... Vois-tu ce royaume nous intéresse à plusieurs titres, de par sa situation géographique d'une part, et parce que ton Roy nous a meurtri et qu'il doit être puni. Toi qui es homme de guerre tu comprends cela n'est-ce pas?"
Rohan fasciné par la jeune femme et sa voix troublante ne pouvait qu'acquiescer, sa main qui était posée sur son arme reposait sur ses genoux désormais.
Elle posa sa main sur sa jambe et il se mit à trembler à ce contact. "Vois-tu, Rohan, si tu sais rester là où nous t'envoyons, il ne t'arrivera rien et peut être que plus tard je pourrais m'occuper de toi..." Elle passait sa langue sur ses lèvres pour les faire briller et Rohan de plus en plus fasciné la regardait faire, le trouble montant en lui sans qu'il ne puisse rien faire ou penser à autre chose qu'à ces lèvres parfaites et cette langue... Un soupir échappa de sa bouche et il se pencha plus avant vers elle.
"Vous n'êtes qu'une étape, un tremplin, une base arrière, pour la conquête des autres royaumes. Bientôt mes soeurs iront épouser les Roys voisins, et nous ne formeront plus qu'une grande famille, réunie sous l'étendard de Dansalar, Gloire à son Nom!"

En entendant le nom de Dansalar, sa rage le reprit et d'un sursaut, il réalisa ce qui se produisait. Les cris de la Cour étaient devenus plus discrets et on entendait ici ou là des râles étranges, des couples s'étaient formés et les corps bougeaient dans une parodie d'amour. Il se frotta les yeux car il lui semblait alors que toutes les femmes présentes ressemblaient à cette inconnue...

Se retournant vers elle, il ne vit qu'un siège vide, le sien tourné vers l'angle du mur. Il passa sa main sur son visage comme pour effacer un mauvais rêve, et en rouvrant les yeux, la bacchanale continuait mais avec des femmes qui paraissaient ordinnaires.

"Il se passe ici des choses trop étranges... Ai-je rêvé? Est-ce une apparition, un cauchemar? Il y a quelque chose qui ne va pas en ce monde...." se dit-il en lui même.

D'un pas lourd, et l'esprit tourmenté il regagna ses appartements espérant qu'Ystel serait porteur de quelques nouvelles et qu'ils pourraient agir enfin...

Quelques instants d'abandon.

Par Ystel le 18/6/2002 Ă  19:27:01 (#1679843)

Ystel était devant la porte des appartements de Rohan, mais comme aucun garde ne se trouvait devant il en conclut que Rohan devait être sorti. Il l'attendit donc dans la pénombre en ruminant ses pensées. Qu'allait-il lui dire? Que pouvait faire Rohan de son désir de vengeance? Pouvait-il tout lui dire, vraiment tout?

Les pensées agitées, le souvenir de la mort de ses proches, le pauvre enfant écartelé, et enfin cette jeune fille qui voulait tant aider le Roy pour se mettre à son service, tout cela finissait par le rendre fou. Ystel n'en pouvait plus d'attendre sans rien faire, le retour à priori improbable cette nuit de Rohan.

Il décida de faire le tour du château pour trouver sous la lune et son voile d'étoiles le réconfort, ou pour se changer les idées tout simplement. Une fois dehors, il laissa ses pas le guider, la nuit avait posé son manteau sur les habitations, et mis à part quelques rares lumières ici ou là dans l'enceinte, il n'y avait pas âme qui vive.

Il arriva dans un jardin gardé par une simple grille entrouverte. Là milles senteurs de la nature lui apportèrent enfin une trève dans ses pensées tourmentées, il leva le nez de ses chausses et redressa son corps. Il s'arrêta pour savourer cet instant de calme après ce qu'il avait vécu, et il entendit comme un chant venir du fond du jardin. En s'approchant, il s'apercut qu'une s'agissait d'une fontaine posée ur une bute et qui bruissait sous forme de chant en faisant retomber son eau sur une roche creusée à cette poussée.

Sans réfléchir, il se dévétit entièrement, chose qu'il n'avait plus faite depuis... la mort de ses parents, et se mit sous la chute de l'eau, jambes écartées, bras ouverts comme pour s'offrir en entier au lavage de cette eau pure. Il passa sa main le long de son corps qu'il devait cacher à tous, un sourire malicieux vint naître sur ses lèvres. L'eau glissait dans ses cheveux et défit sa natte, une cascade de cheveux vint rejoindre l'eau et le drappa.

Ystel s'assit sur la roche sous la chute d'eau et tendit ses mains vers la voute étoilée. Après plusieurs minutes il attrapa une petite pierre et entreprit de la passer sur sa peau dont les reflets avaient la couleur de la lune, un chant issu de son enfance jaillit de ses lèvres. Le chant des lavandières au travail, le chant des femmes quand elles sont entre elles...

Ystel fit rouler la pierre sur son corps et sur ses formes, laissant le chant le bercer et l'eau le caresser. Ses mains rejoignirent le centre de son être et firent alors leur oeuvre d'appaisement comme chacun sait le faire dans le secret des alcôves. Après tout, il n'y avait personne pour le voir, et pour découvrir son secret, non absolument personne, et puis il s'en moquait, Ystel était à l'écoute du plaisir de son corps....

Ystel resta longtemps sous cette chute d'eau, ses cris couverts par le chant de celle-ci, son abandon caché par le rideau des goutelettes et par la nuit. Ystel, se releva, le corps et l'esprit enfin en repos, et laissa glisser une dernière fois l'eau sur ses reins, puis sorti pour se rhabiller, lentement, comme à regret, en prenant son temps.

"Il est temps de rentrer, la solitude de cet instant est passée, il nous faut agir..."

Pourtant, dans l'ombre, quelqu'un l'a vu faire, quelqu'un dont les pas l'avaient conduit jusqu'ici, quelqu'un qui a assisté à ce plaisir tout solitaire, quelqu'un qui n'aurait pas du voir... Quelqu'un qui repartira le trouble dans l'âme sans avoir su voir le secret dont Ystel est dépositaire...

Par Un Coeur Heureux le 18/6/2002 Ă  21:41:31 (#1680690)

Magnifique, vivement la suite! :lit: :lit: :lit:

;)

Une nuit tourmentée.

Par Rohan De Malevoy le 19/6/2002 Ă  4:12:07 (#1682205)

Les yeux encore grands ouverts, Rohan se laissa lentement tomber au sol. Son ventre se tortillait comme si des vers grouillaient à l’intérieur de lui et son coeur cognait contre sa poitrine, tel le marteau du forgeron frappant son enclume. Il se cacha derrière un arbuste et essaya de regarder à travers l'obscurité de la nuit. Ses pas ne l'avaient pas guidé ici par hasard. Cette sorcière aux charmes si envoûtants devait encore assombrir son esprit et perturber sa raison. Mais à quel incroyable spectacle il avait eu l'honneur d'assister !
L'espace d'un instant l'image de la jeune femme frottant ses mains contre sa peau se reforma dans sa tête. Il avait ressentit son désir, son plaisir, et avait pu admiré son corps si agréablement modelé, ses courbes fines mises en valeur par les rayons de la lune. Ses long cheveux mouillés lui avaient donnés une sensualité qui avait mis Rohan mal à l'aise. Haletant, il vit une ombre quitter le jardin et une torche éclaira un instant son visage. Il fit un bond en arrière en poussant un cri qu'il tenta bien vite d’étouffer derrière ses mains. Toujours accroupit, il quitte sa cachette pour fuir dans les ruelles sombres de la cité. Mais après avoir parcouru quelques mètres, il voulut en avoir le coeur net. Si tout ceci n'etait que sortilège, il corrigerait les plaisantins d'un coup d'épée. Il fit demi tour et retourna donc près du jardin et au croisement de deux ruelles trouva la personne qu'il cherchait.

"Chevalier ? Que faites vous ici ?
- Ystel....c'est bien toi ?"
Rohan essayait de garder son calme et sa lucidité.
"Oui, Chevalier,c'est bien moi votre dévoué Ystel.
- Que fais tu ici en pleine nuit ?
- Je ne parvenais point Ă  trouver le sommeil, alors j'ai choisis de me promener Ă  la faveur de la nuit.
- Tu n'as vu personne par ici ?
- Non personne, répondit Ystel dont la voix trahissait une inquiétude."

Rohan observa attentivement le Garde. Non c'etait totalement impossible. La sorcière du bal lui avait jeté un sort et il avait rêvé d'elle. Rohan était bien évidemment un homme, il ne pouvait en être autrement. C'était un bon garde, habile, courageux, pas une de ses jouvencelles en quête d'un prince riche. La petite corpulence de Ystel influençait visiblement l'esprit de Rohan, et ceci ajouté à sa rencontre au bal, tout concourrait à lui faire penser des absurdités.

"Bien Ystel. Rentre au Palais, nous avons une rude journée demain."

Ystel s’exécuta, obéissant aux ordres de son capitaine. Le Garde prit le chemin du Château tandis que Rohan restait sans bouger. Ses yeux furent comme attirés par le dos d'Ystel et son regard se perdit un instant sur ses fesses.

"Oh mon Dieu ! Je suis en train de perdre la raison !
Mais que m'arrive t il ?!"

Rohan appuya ses mains sur sa tête et ferma ses paupières. Il ne se souvenait pas précisément ce qu'il avait cru voir. Avait il aperçu un homme ou une femme ? Il avait pu être trompé par la fausse clarté de la lune, ou peut être devenait il vraiment fou. De multiples pensées s’entrechoquèrent dans son esprit, malgré ses efforts il ne parvenait pas à chasser ces images. Il s'effondra au beau milieu d'une ruelle pavée de pierres. Le choc contre le sol le fit basculer dans le monde des rêves. Épuisé émotionnellement, l'imagination prit le pas sur sa raison. Il se vit aux cotés de la femme qu'il avait cru voir. Ils étaient aussi nus que des nouveaux nés. Tout était calme, simple et paraissait évident; il porta sa main vers elle et sa paume entra au contact de son buste. Il ne distingua pas son visage lorsqu'elle se tourna vers lui, mais il ressentit tout le bonheur qui émanait de son corps. Il se rapprocha doucement d'elle jusqu'a sentir son doux parfum, enivrant et excitant. Le plus calmement du monde, il se serra contre elle et se laissa emporter dans un tourbillon de bien être charnel.

Rohan fut réveillé par des gouttes de pluies qui frappèrent son visage. La pluie s'accentua lorsqu'il se remit debout. Il adressa une prière au Ciel de l’avait laissé en vie cette nuit dans une rue habituellement mal famée, repaire des coupes jarrets et autres brigands. Il ne lui restait que quelques bribes de souvenirs de cette nuit. Mais il était desormais confiant, peu importe ce qui s'était produit cette soirée, l'important était Dansalar. Il devait concentrer ses pensées sur lui afin de trouver un moyen de s'occuper de lui. Rohan esperait qu'Ystel avait aboutit à des conclusions interessantes dans son enquete sur Dansalar.

Epuisé, sale et trempé, sa seule envie lorsqu'il arriva au Chateau fut d'oter ses vetements et de s'assoupir dans l'eau chaude du baquet dans lequel il se lavait. C'est ainsi qu'en se prélassant, il s'endormit.

*s'immisce*

Par Vaeris le 19/6/2002 Ă  16:34:26 (#1684438)

Vaëris avait vu la scène de la cascade étant donné qu’elle dormait juste à côté, cachée dans une faille de la roche. Depuis son arrivée dans l’enceinte du château, elle avait du faire face à bien des pièges offerts à l’innocence, et depuis, elle était devenue rouée. Elle avait assez vite saisi qu’elle pouvait, grâce à son physique étonnant, vivre non seulement de ses charmes, mais en jouer si le besoin s’en faisait sentir, et plus particulièrement les hivers…

Parmi ses fidèles clients elle avait des membres de la noblesse, et des courtisans qui venaient la quérir pour des fêtes débridées comme il y en avait parfois. Vaëris n’avait pas conscience de mal faire, et cela lui procurait pour quelques jours, de quoi se nourrir et de quoi acheter des vêtements qui lui permettaient de circuler dans l’enceinte sans être prise… pour ce qu’elle était…

Elle avait toujours suivi ses plaisirs, ne se refusant rien ni personne et de voir ce tout jeune homme se baigner comme cela en pleine nuit, face à la lumière de la Lune avait éveillé en elle un désir bien précis. Elle décida donc de le suivre de loin dans le but de découvrir où il allait afin de lui faire une visite à l’improviste. Elle dut cependant reculer quand elle remarqua l’approche d’un homme imposant qui se mit à parler au jeune homme.

Quant elle les vit rentrer dans le château lui-même, elle eut un sourire car elle pouvait retrouver Ystel sans souci ayant ses propres entrées et connaissant alors son nom. En attendant la promesse d’une soirée de délice, elle était là, le désir dans sa gorge et le désordre dans ses sens. Secouant ses longs cheveux de feu, elle repartit dans sa cachette bien décidée à anticiper le futur.

Dans son abri elle ôta, fiévreusement, sa tunique légère tout en s’attardant sur les liens devant. Une main délicate frôla sa poitrine, mettant en mouvement ses sens éveillés par ses visions précédentes, sa tunique s’efface le long de son corps lui prodiguant une caresse tendre et se dépose à ses pieds. Les lèvres entrouvertes, gonflées sous la montée du désir, laissent filer un léger soupir. Elle s’appuie contre la paroi rocheuse et entreprend de calmer ses soupirs par des gestes adroits.

D’une main experte elle contrôle la venue de son plaisir, et, de l’autre, elle exacerbe ses seins menus mais gonflant peu à peu sous la caresse et dressés dans l’attente du final. Par moment, elle s’arrête pour prolonger l’issue finale, haletante et attentive en même temps puis reprend pour hâter de nouveau. Le rouge et le feu montent en elle, de sa gorge montent des râles peu équivoques sur ce qu’elle ressent. Une dernière pression et la vague de plaisir la submerge pendant qu’elle crie le nom d’Ystel dans la nuit…

Quelques temps après, une fois remise de son désordre et lavée sous la cascade, encore émue, elle se dirigea d’un pas sûr vers le château endormi.

Par Ystel le 19/6/2002 Ă  18:37:10 (#1684775)

Ystel avait laissé Rohan regagner ses appartements, et était passé prendre quelques victuailles et boissons en cuisine car il n'avait pas eu le temps de manger de la journée avec tout ce qui c'était passé. Revenant vers chez Rohan, il croisa sur sa route une très jeune fille, qui sembla illuminer le couloir par le sourire qu'elle lui adressa. Les bras chargés, il voulut céder la place afin qu'elle puisse passer, mais celle-ci, toujours souriante, lui attrapa le pichet des mains et lui demanda où il comptait aller.

Embarassé par cette jeune fille, Ystel rougit, et bredouilla "chez Rohan de Malevoy, celui que je sers." Elle prit les devants et s'avança résolument vers chez Rohan, elle ouvrit la porte sans frapper comme chez elle et sans laisser le temps à Ystel de la freiner dans son élan. Puis toujours armée de son sourire éblouissant elle fit face à lui : "Ton Chevalier s'est endormi... après tout ce qu'il a vu, moi je n'aurais pas dormi à sa place..."

Ystel interloqué et rougissant regardait la bouche béante la petite chipie et grogna : "De quoi parles-tu, vipère? Poses ca sur la table et repart vacquer à tes occupations et laisses-moi avec Rohan!"

La jeune fille fit ce qu'il lui avait demandé tout en gardant son sourire, et passant à côté de Rohan, lui caressa le torse au passage en regardant Ystel dans les yeux "Il est beau n'est-ce pas? Il te fait envie......?" Ystel leva la main sur elle et la frappa avec toute la force qu'il possédait "Pars vite ou je ne sais ce que je suis capable de te faire..." Celle-ci sans se départir de ce sourire s'en alla et en se retournant lui dit "A bientôt Ystel.... à très bientôt..."

Quand elle fut partie, Ystel tremblait et se demandait s'il ne devrait pas la supprimer pour son insolence, et se questionnait sur le sens de ses propos... Qu'avait pu voir Rohan? Puis le calme du château fit son oeuvre et il veilla près de Rohan, rajoutant des buches dans l'âtre afin qu'il ne prenne pas froid, et le regarda... Oui, Rohan était assurément un bel homme, même sans son armure... Troublé, il essayait de penser à autre chose, mais il revoyait la scène avec Dansalar, puis replongeait dans son passé et rien n'arrivait à chasser ce trouble.

Soudain, il décida de réveiller Rohan afin de pouvoir lui parler de tout ce qu'il avait vu et appris, et de lui raconter son passé aussi à quelques détails près. Il tendit sa main vers le bras de Rohan et se pencha vers lui pour lui parler, mais il resta quelques minutes le geste suspendu et admiratif devant Rohan...

Soudain, Rohan se réveilla et le regarda. Il vit le geste d'Ystel, fronça les sourcils, mais ne dit rien sauf "As-tu des nouvelles pour moi, Ystel?"

Le soleil se levait quand Ystel eut fini de tout raconter à Rohan. Il se décida à sortir de son bain et demanda un linge à Ystel.

Dansalar.

Par Rohan De Malevoy le 19/6/2002 Ă  22:08:23 (#1685776)

"Bien. Ystel nous allons devoir prendre des risques. Réuni mes hommes , qu'ils soient prêts à quitter la cité dès ce soir. Nous allons tenter toi et moi de mettre un terme aux agissements de Dansalar. En cas d'échec, nous fuirons dans les montagnes."
Apres un temps d'attente, il reprit.
"Ce soir nous allons nous rendre dans son bureau. Et nous le tuerons."
Rohan surprit une lueur de peur dans les yeux d'Ystel, bien vite remplacée par son calme et sa volonté habituelle. Rohan s’arrêta un instant sur les yeux d'Ystel, d'un gris clair et pur. Il plongea son regard dans le sien, comme pour sonder son âme. Il vit Ystel rougir et s'écarter pour dissimuler sa gène.

Afin de tuer le temps en attendant le soir, Rohan et Ystel passèrent la journée à visiter la capitale. Le Chevalier montrait les merveilles de la ville à son garde qui s'émerveillait de tout. Il s'amusait de la naïveté et de la joie de son brave soldat. Le jour passa rapidement sans que ni l'un ni l'autre ne se décida à discuter de ce qu'ils entendaient entreprendre le soir venu. Mais lorsque la nuit étendit son voile d'obscurité sur la ville, Rohan emmena son acolyte dans une petite maison délabrée aux abords du Palais. Tarkis , fidèle lieutenant, les attendait et se mit au garde à vous à l'instant ou il reconnut son capitaine. Il tendit sa main et Rohan s'empressa de la serrer. Ce n'était plus des soldats, mais des amis unis dans une même vision du Royaume. Un même idéal de paix et de justice qui les reliait les uns aux autres. Rohan donna les ultimes ordres et recommandations et chacun se mit en mouvement.

Se rendre dans le bureau de Dansalar n'était pas le plus délicat. Rohan connaissait parfaitement le Château et les gardes le laissait circuler partout. Personne ne surveillait la porte menant au bureau du Conseiller , aussi les deux hommes s’empressèrent d'entrer, l'arme à la main, le coeur battant et la peur au ventre. Mais ils étaient seuls dans cette vaste pièce. Rohan se cacha derrière le bureau, tandis que Ystel se faufila sous le lit, l'arc à portée de main. Pendant plusieurs minutes, seul le bruit de leurs respirations troublait le calme et le silence du lieu. Puis, des pas résonnèrent à l’extérieur, la poignée de la porte grinça puis quelqu'un entra. Rohan saisit l'occasion et bondit pour surprendre le nouveau venu. Il vit la mine sombre de Dansalar arborer un large sourire. Déjà le Chevalier s'élançait et s’apprêtait à frapper son ennemi. Dansalar fit un geste de la main et une onde de choc se propagea dans la pièce, propulsant Rohan et Ystel ,qui sortait de dessous le lit , contre le mur. Le coup fut brutal et la tête de Rohan s'ouvrit en une plaie , répandant du sang sur le mur.

"Rohan...voyons je t'avais prévenu. Je connais les moindres de tes pensées. Tu aurais pu devenir mon allié, mais à la place tu as choisis de mourir. C'est bien dommage mais tu ne me laisses pas le choix. Enfin tu seras certainement ravie de finir ta vie ici avec ton ... ami."

Il se mit à rire fort, très fort. Il mit ses mains à hauteur de visage et incanta une formule; une boule de feu apparut entre ses doigts.
Ystel, moins touché que son chevalier, saisit une de ses flèches et la jeta vers Dansalar. Mais comme par magie le projectile n'atteignit pas son but, il fut comme arrêté par un bouclier magique. Le Grand Prêtre se mit à rire encore plus fort et éleva ses mains au dessus de sa tête, prêt à lancer sur Rohan sa boule de feu. Désespéré, Ystel tendit ses bras et se rua sur le magicien. Au moment ou il lâchait son arme de mort, Ystel réussit à le pousser suffisamment pour que Dansalar rate Rohan. La boule de feu s'écrasa contre le mur non loin du Chevalier mais l'action d’Ystel lui sauva la vie. L'explosion ouvrit une brèche dans le mur et blessa Rohan qui perdit connaissance. Voyant que la situation devenait catastrophique, Ystel s'approcha du Chevalier, le souleva tant bien que mal et le poussa par la brèche avant de le suivre dehors. Une chance que le bureau de ce monstre se trouvait près du mur extérieur au Château. Rohan tomba d'une hauteur de plusieurs mètres mais heureusement ne fut pas tué sur le coup. Ystel le prit sur son dos, et se hâta de rejoindre Tarkis au point de ralliement.

Une heure plus tard, les cavaliers de Rohan galopaient hors de la cité. Aussitôt qu'ils furent à bonne distance, ils firent une halte pour considérer les blessures de leur chef.

Par Tarkis le 21/6/2002 Ă  3:28:33 (#1688008)

Tarkis faisait le tour du campement, s'arretant deci delà pour donner un encouragement ou un ordre. Il était le vrai chef du groupe, celui qui organisait, préparait, commandait. Bien sur il agissait toujours sous les ordres de Rohan, et il était en quelque sorte son bras armé. Rohan la pensée créatrice, l'intelligence de la bataille, le stratege hors pair et le commandant habile. Cela faisait maintenant plusieurs années que Tarkis sétait engagé dans l'armée du Roy, et il avait servi sous les ordres du pere de Rohan. Et lorsque son fils avait pris la releve, Tarkis ne lui avait pas immédiatement assuré sa fidelité. Il avait testé le jeune homme, mesuré ses actes, jugé ses décisions. Petit à petit il s'était rendu compte des intentions de Rohan. Aussi honnete et sincere que son pere, mais plus brillant également. Au fil du temps, les deux hommes s'étaient mieux connus, étaient devenus complices puis amis. Tarkis le considérait presque comme son fils et sa rencontre avec ce jeune Ystel le troubla fortement. Le Chevalier l'avait ramassé au bord d'un chemin et enrolé dans sa garde rapprochée tres rapidement. Trop rapidement pour que cela ne cache quelque mystere obscur. Une des nombreuses qualités du sage lieutenant lui avait été apprise lors des batailles....l'observation. Il s'en était servit pour surveiller Ystel tout d'abord. Et ensuite pour examiner la relation entre lui et son capitaine. Il avait remarqué l'amitié qui naissait entre eux, une relation curieuse sous plusieurs aspects. D'aussi loin qu'il se souvenait, Rohan n'avait jamais accordé autant d'interet pour un soldat. Et jamais il n'avait été ébloui par un simple garde.
Alors qu'elle fut sa surprise lorsqu'au cours des discussions avec Rohan, celui ci ne cessait pas ses eloges sur Ystel. Sans rien laisser paraitre, Tarkis avait laissé parlé son capitaine et avait appris avec etonnement tous les contacts qui existaient entre les deux hommes.
Pourtant, Ystel n'avait rien de si extraordinaire. ce nétait pas un guerrier puissant, ni tres endurant et encore moi un orateur. Certes il maniait correctement son arc, mais de là à en faire un Dieu....bref..ce n'était pas normal. Autre curiosité, en y repensant, Tarkis n'avait jamais réellement bien vu le visage ou le corps de Ystel. Il ne se lavait jamais aux cotés des autres soldats. Il les évitait meme.
Le lieutenant avait meme pensé un jour qu'Ystel était un magicien qui aurait envouté Rohan, un espion au service de l'ennemi. Mais si tel était le cas, quel était son but ?

"Diable...nous sommes bien mal engagés !"
Tout en remuant un bout de bois sur la roche seche du sol, il réflechissait à la situation.

"Rohan est entre les mains des pretres...le Royaume est menacé par un magicien....et nous sommes probablement traqués par les soldats du Roy !"
Autour du feu, les soldats baissaient la tete, tous soucieux de la tournure des evenements.

Tarkis cracha dans les flammes du feu de camp et s'adressa Ă  l'un des soldats.
"Toi là bas, court questionner les pretres sur la santé du Chevalier !"
Le soldat se leva prestement et courrut vers la tente Ă  l'interieur de laquelle Rohan agonisait.

Un guetteur fit halte devant le Lieutenant qui leva les yeux vers lui.
"Lieutenant, les soldats du Roy ont stoppés leur poursuite. Ils ont rebroussés chemins et sont rentrés vers Regulus."
Tarkis ouvrit des yeux ronds de surprise et fit repeter le soldat. Non il ne s'était pas trompé, Dansalar devait penser Rohan mort et avait du jugé inutile de nous traquer...pour l'instant. Il fallait en profiter pour faire route vers les montagnes et tenter de rallier le plus possible de combattants. Mais tout ceci necessitait la volonté d'un chef et Tarkis ne se sentait pas l'ame d'un conquérant. Il fallait à tout prix que Rohan s'en sorte.

Justement le jeune soldat ramenait de ses nouvelles. Le coeur de Tarkis se serra lorsque le soldat , d'un ton Ă  la fois triste et grave lui dit:
"Aucune amélioration."
Le lieutenant acquiesca et baissa la tete.

*s'adressant Ă  Vaeris*

Par Lady Guenievre le 10/1/2003 Ă  7:40:02 (#2986660)

Quelle histoire vertigineuse, sordide autant que merveilleuse...
Époustouflante mais qui laisse perplexe...
Les dernières pages semblent avoir été arrachées, ou sont-elles!?! Le savez vous ma douce amie?
Vous y étiez j'ai cru comprendre, pouvez vous me contez ce qui c'est passé par la suite?
Et dites moi surtout, Ystel est il homme ou femme?
Je me sent bien confuse tout Ă  coup...

Par Aleeyah le 12/1/2003 Ă  1:24:13 (#3000531)

:lit: *lit* :lit:
Vraiment superbe!!!
Mais, ou est la suite?

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine