Eveil

Par Sythesh le 15/5/2002 à 19:56:11 (#1468823)

Son esprit en sommeil ressassait d'antiques souvenirs, vague mémoire d'évènements séculaires.
Beaucoup d'années avaient passé depuis son emprisonnement, pourtant le souvenir de cet instant restait vif.

- Sythesh, place toi au centre du pentacle, ordonna simplement Naeriel.

Le nephilim releva la tête, son regard sombre croisant celui de la sorcière, puis il se dirigea sans mot dire au centre d'une gravure profondément marquée sur une immense dalle de pierre.

Comme la magicienne aux ailes sombres lui avait demandé précédemment, il s'était dévêti de tous ses vêtements et équipements, sans poser la moindre question. Cela faisait bien longtemps qu'elle l'avait ensorcelé, faisant de lui un parfait serviteur.

Sythesh regardait autour de lui. Les ouvrages et étranges ustensiles d'alchimie étaient rangés , certains dans un sac de voyage ; il avait pu voir des gravures et écritures d'un royaume ou monde inconnu, Camelot ; tout indiquait qu'un départ était imminent.

- Je vais m'absenter quelques temps Lieutenant - elle l'appelait souvent ainsi, étant notamment son bras armé - peut-être bien pour une longue période ; en attendant je vais te laisser ici, ta seule âme maléfique éloignera bêtes et ces imbéciles de paladins de mon antre *ricanement* bref tu seras le gardien de ce lieu.

- Bien Naeriel, répondit Sythesh sans la moindre émotion.

La sorcière prit alors un diamant, pur et transparent, et entreprit un long rituel composé d'étranges incantations et jets de divers ingrédients à l'intérieur du pentacle.
Les forces se déchaînaient autour de Sythesh mais il restait calme, stoïque, puis son corps finit par s'embraser, laissant place à une silhouette noire.

- Okba ligana tirae tolsa ! finit par s'écrier Naeriel en tenant fermement de ses deux mains le diamant.

L'obscure forme éthérée fut alors comme aspirée à l'intérieur de la pierre précieuse et les forces magiques se calmèrent.

- Voilà qui est fait, dit Naerial d'un ton satisfait, repose toi bien, finit-elle en jetant la gemme devenue sombre dans un coffre.

Un dernier ricanement se fit entendre alors que le lourd couvercle se refermait.
Le noir, le silence, le temps devenu une réalité abstraite...

Pour la première fois, une présence se faisait sentir...


[hrp : suite demain]

Par Philis le 16/5/2002 à 13:03:45 (#1472491)

up en attendant la suite :lit: :) ;)

Par -Hagen Obscura- le 16/5/2002 à 20:49:05 (#1475276)

La Horde ...
Pestilente et Vénéneuse armée au service du chaos et de l'essence meme du mal ...
Un doux reve pour le prophète du Très-Haut ...
Il avait compris que la nature de l'homme était néfaste, s'épanouissant dans le péché et la mort ...
Oui, c'est cela ... L'exquise odeur du sang séché remontait à ses narines ...
Seches ... Ces terres l'étaient depuis trop longtemps ! Enivrante Envie des entrailles terrestre de s'abbreuver du sang de l'etre humain ... jusqu'à la dernière goute ... Purgeant enfin l'erreur d'etre vivant ... se délivrant ainsi dans une douce mort ...
Une armée Invincible s'abbatant sur Lunedor.
L'union fera la force ...
Les puissants survivent, les faibles meurrent ...
Des mots si doux et si vrai ...
Il fallait des alliés ...

Des Etres qui avait sombré dans le péché, ne connaissant plus la vertue...
Comme ce Cypress ... Oh oui ... Un potentiel Chaotique extraordinaire ... Il me tarde de le rencontrer pour nous allier ...
Sacha, Cette soeur Maudite, me caresse le dos d'un geste Incestueux ... Plantant ses ongles dans ma peau d'un geste vif, je lache un cri de plaisir insoutenable ... Ah tu es si vénéneuse et si perfide, c'est exquis ...
Je me sens si bien, allongé dans la souillure de ce bain couleur pourpre ...

Et ...
Il ne faut pas oublier cette pierre ...
Noirci par l'essence maléfique contenue dans le cristal, Je le sens !
Je la caresse en frisonnant ... La folie m'envahit ...
Cette sorcière de Naeriel qui pensait l'enfermer à jamais ... Petite Idiote ! Le mal est fait pour etre libéré !
Quelle Chance de retrouver cette pierre au fond de ton antre pourri, Sorcière !
Cet esprit est maléfique ... Je le sens en touchant cette pierre maudite ...
Exaltant !

La préparation du Rituel de Libération avance ...
C'est si énivrant ...

Massacre d'un village

Par Sythesh le 18/5/2002 à 16:50:41 (#1485488)

[HRP : je tiens à avertir que ce texte pourrait heurter les personnes sensibles...]

Il tentait de le sonder.
Qui était-il ? Savait-il qui il était ? Voulait-il réellement le libérer ?
Jusqu'ici Sythesh n'avait rien laissé transparaître, mais il percevait des bribes de pensées ou d'idées lorsque Hagen touchait sa prison de cristal.
Une Horde...

Sythesh répondit alors à l'appel du prophète d'Ogrimar et lui transmis un de ses inombrables souvenirs...


Le soleil était haut dans le ciel et la jeune femme se promenait dans les champs, caressant avec tendresse son ventre rond. Son visage était radieux, observant avec quelle énergie son jeune fils courrait après les papillons au milieu de ces épis dorés. Elle soupira de joie, pensant avec joie que la récolte allait être bonne et que son bébé grandirait sans manquer de rien.

- Aïe ! cria le garçonnet.

- La mère redressa automatiquement la tête, qu'elle tourna en direction du son. Qu'y a t il mon trés...

La dernière syllabe s'étrangla dans sa gorge.
Un homme se tenait devant elle. Il était assez grand, et la noirceur de son armure contrastait avec la lumière environnante. Cependant ce n'était pas lui qu'elle regardait, mais son enfant, dont le regard surpris semblait appeler à l'aide. Le guerrier le tenait d'une main de fer, le visage dissimulé par son heaume.
Des cheveaux avançaient, portant des combattants étrangers et des armes de tout type.

La paysanne esquissa un mouvement de recul, une expression de peur sur son visage.
L'homme en noir fit alors un signe de la main à l'un des cavaliers, ce dernier tenant la bride d'un cheval non sellé.
Un rictus nerveux de soulagement anima la mère lorsque le sombre guerrier lacha son emprise. Retrouvant un sourire nerveux, elle tendit la main vers son fils...
Le petit corps tomba au sol sous le violent coup de poing que lui assenna l'homme en armure.

- Noooooooooooooon !!!! hurla la jeune femme en courant vers son enfant.

Le guerrier sortit tranquillement une épée aussi noire que son armure de son fourreau, ne cessant de fixer la femme qui se dirigeait vers lui.
Celle-ci s'arrêta net, ses yeux avaient croisé les siens. Une sensation indescriptible la gagna, hérissant les poils de sa peau et la paralysant. Non... ce ne pouvait être le regard d'un être humain... vide de toute émotion et si ... glacial.
La jeune femme hoqueta et du sang sortit de sa bouche. Que s'était-il passé ? Son regard se baissa, contemplant la lame qui venait de transpercer son ventre. D'un geste sec et précis, l'homme fit remonter la lame jusqu'à la poitrine. Elle regarda une dernière fois, incrédule, cet homme ... non ... ce monstre, avant de s'éteindre.
L'instant d'après, il avait attaché son corps au cheval avec une corde, il empoigna rapidement l'enfant évanoui et le réveilla d'une gifle.

- Regarde ta mère, prononça-t-il d'une voix profonde.

Il tenait la tête de l'enfant dans sa main, bien en face du cadavre ouvert de sa mère.

- Que faisons-nous maintenant Sythesh ? demanda un des cavaliers visiblement impatient.

- Destruction, répondit simplement l'homme en noir.

Des sourires satisfaits se dessinèrent sur les visages alors que le garçonnet, en état de choc, continuait de fixer le corps de sa mère, les larmes coulant sur son visage.


La troupe avança doucement vers le village, le corps de la paysanne trainant à terre.
Arrivés à deux pas de la première clôture, Sythesh porta un coup d'épée sur le cheval trainant le corps, qui se mit aussitôt au galop. L'élan fit ressortir des organes du cadavre, qui s'étalèrent sur le sol dans une trainée de sang.
Une femme secouait des vêtements par la fenêtre de sa maisonnette, elle vomit lorsqu'elle aperçut ce corps trainant à vive allure des intestins sanglants sur plusieurs mètres. Hurlements, évanouissements, fuite ; Sythesh contemplait le spectacle sur son cheval. Ses hommes semblaient s'impatienter et il était le seul à rester calme, insensible à la folie qui se répandait aux alentours. Le petit garçon restait immobile, le regard vide et la bouche béate.
Des paysans sortaient de leur maison, armés de fourches, faux et autres outils ; certaines femmes aussi s'étaient joinds à eux, les autres s'étaient terrées dans leur maison.

- Visez les jambes, qu'ils restent en vie, ordonna Sythesh avant de s'avancer doucement vers un groupe d'une dizaine de paysans.

- Rendez nous l'enfant, et nous ne vous torturerons pas avant de mourir comme vous le méritez, monstre ! cria un villageois barbu à la stature imposante.

Sythesh ôta calmement son heaume, puis secoua la tête afin de laisser sa sombre chevelure reposer sur ses épaules. Contemplant cette expression de colère et de haine qui s'affichait sur tous ces visages, il esquissa un sourire puis sortit sa lame.
Attrapant les cheveux de l'enfant, il glissa le froid métal sur la gorge de celui-ci.

- Voici quel est mon pouvoir, murmura-t-il en tranchant la tête du garçonnet.

Faisant un tour sur lui-même avec son cheval, il lança la petite tête vers le groupe, qui roula jusqu'à l'homme qui l'avait interpelé. Le temps qu'il jette négligemment le corps de son cheval, le groupe de paysans chargeait dans un immense cri de rage.

Sythesh s'abaissa et une pluie de flèches vint freiner l'élan des assaillants. Pieds, mollets, jambes, parfois bas du ventre, presque toutes n'atteinrent que les parties inférieures.
Certains continuaient pourtant à se trainer vers Sythesh à l'aide de leurs bras.

- Allez chercher du fourrage, ordonna celui-ci.

Ce faisant, il prit une hache et entreprit de trancher les mains de ceux qui persistait à se mouvoir. Les cris ponctuaient les gémissements d'agonie et pleures provenant des maisons.

Sythesh, goûtant ces instants et tous les sens en éveil, aperçut au loin un petit groupe de paysans qui tentaient de prendre la fuite. Il siffla et fit signe à trois des hommes qui l'accompagnaient de s'en charger.

Pendant ce temps, le fourrage était arrivé et les cavaliers en disposaient partout sur les blessés.

- Il est temps d'achever notre oeuvre, brulez tout.

Un des hommes jeta une torche au centre du groupe de blessés, embrasant par la même occasion tout le fourrage que l'on avait placé sur eux.

Partout les guerriers excités se mirent à siffler, incendier les maisons, massacrer les gens qui en sortaient.

Les flammes dansaient dans les yeux noirs de Sythesh, il humait cette odeur de chair brûlée et écoutaient les hurlements de douleur des paysans. Son regard se porta vers le petit groupe de fuyards, un des cavaliers venait de lancer son cimeterre dans le dos d'un vieillard, le transperçant aisément. Un autre s'était jetté sur une femme et, d'après les cris que l'on avait pu entendre, l'avait violée avant de l'égorger - un jet de sang lui avait tâché le visage.

En peu de temps, un silence s'installa, seulement troublé par les respirations bruyantes des barbares et le crépitement des feux.

Tout était fini.

Par Nyomir le 18/5/2002 à 18:16:38 (#1485847)

:lit:
Somptueux! J'ai adoré...Merci!

Par Juza le Preux le 18/5/2002 à 21:15:18 (#1486692)

ehlp :)

Par -Hagen Obscura- le 18/5/2002 à 21:16:53 (#1486701)

Sa main serrait la pierre maudite ... Ses yeux était clos ... Un rictus cruel arboré sur ses levres ... Le prophete était en proie à une vive exaltation intérieur, ses entrailles vibraient à la douce vision destructive qu'il entrevoyait ...

Ses paupières se rouvrirent ... Injectés de sang ... L'iris avait pris une teinte pourpre ... Lentement sa main pourvue du prisme contenant l'essence maléfique se leva à hauteur de son oeil ...

Sythesh ...
Enchanté ...

Ils se mit à ricaner légèrement ...

Le rituel sera bientot pret ... J'ai hate.