Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrĂ´le

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Eden, Joyau d'Angélus.

Par Samsagace le 15/5/2002 Ă  13:54:57 (#1466494)

Anduluin s’était égaré dans la forêt de Raven’s Dust. Toute la journée il avait cherché ce vieux chêne dont tout le monde lui parlait. Ce chêne au pied duquel son père écrivait et contait. Mais ç’avait été en vain.
La nuit était déjà fort avancée désormais. Anduluin commençait à trébucher sous le coup de la fatigue. Il fallait qu’il trouve un endroit sûr où passer la nuit car avec tous ces mages rôdeurs et ces arbres démoniaques qui rôdaient il ne dormirait pas longtemps… vivant.
La nuit était épaisse, très épaisse. Une de ces nuits sans lune où l’on évite de sortir sans une torche à la main… Sa dernière torche… Ca faisait longtemps qu’elle s’était consumée…
A tâtons, Anduluin trouva enfin un endroit qui lui semblait convenable pour passer la nuit. Il monta dans les branches d’un arbre et s’assoupit.

Un doux rayon de soleil le réveilla. Il s’étira et se malaxa le dos qui avait été meurtri par cette nuit passée au sommet de cet arbre. Il tapota son chapeau de Madrigan, qu’Ethan lui avait offert, pour lui redonner sa forme initial.
Il descendit aisément de l’arbre et regarda autour de lui. Il se trouvait en haut d’une colline, une petite clairière l’entourait et à quelques mètres seulement la forêt reprenait ses droits.
Il se retourna pour remercier l’arbre qui lui avait offert le gîte. Il tiqua. Il recula de quelques pas, n’en croyant pas ses yeux. Le vieux chêne se dressait devant lui dans toute sa splendeur. Nul doute n’était permis, ce ne pouvait qu’être cet arbre majestueux qui avait abrité son père pendant les longues nuits où il couchait ses mémoires sur le papier. Anduluin s’agenouilla, leva les yeux au ciel. Un court instant il se demanda si, après tout, ce n’avait pas été que le fruit du hasard. Mais il se souvint de ce que sa mère lui disait : « le hasard, c’est la volonté des dieux ». Il remercia pêle-mêle Sélène et les Esprits de la Nature rapidement avant de se coller à l’arbre qu’il tenta naïvement d’embrasser. Il regarda le tronc du chêne et dit :
« - Il m’a dit que ses contes te manqueraient. »
Il sorti un livre de son sac. L’image de la femme qui le lui avait donné envahit un bref instant son esprit avant de s’évanouir comme elle était apparue.
« - Voilà son livre… »
Un souffle imperceptible sembla agiter les feuilles du vieux chĂŞne.
Anduluin s’assit au pied du chêne, déposa son arc et ouvrit le livre au hasard. Il n’entama pas la lecture, il sentait que quelque chose manquait. Le chêne semblait être de son avis, les feuilles avaient cessées de frémir soudainement. Un éclair sembla illuminer son regard, il plongea sa main dans sa besace, sortit une pipe et du tabac d’Angélus. Quelques instants plus tard une volute de fumée s’élevait par intermittence vers le feuillage du chêne dont les branches se remirent à frémir… Sûrement le courant d’air chaud…
Anduluin se ressaisit de l’épais livre qui, jadis, avait appartenu à son père. Il l’ouvrit au hasard, vers la fin.
Anduluin commença alors à lire à haute voix :

Par Samsagace le 15/5/2002 Ă  13:55:35 (#1466498)

Angélus

Je me souviendrai longtemps du jour où Amaranthe m’avait envoyée en mission en Angélus… Elle avait dû se douter de mes origines… Toujours est-il qu’elle m’avait jugé apte.
Je me souviendrai également toujours de ses mots : « Va mon frère et ne reviens que lorsque tu auras trouvé ce vieil ermite ».
Je ne vais pas vous conter ici ma mission, je vais simplement vous décrire Angélus, sa beauté, sa majesté et sa puissance. L’on pourra objecter que j’occulte toutes ses mauvaises facettes, que je ne parlerai pas du monopole exercé par le Roi Tempérance sur les pierres de destinées, que je ne parlerai pas de l’évidente arrogance dont font preuve les habitants de cette splendide contrée… Mais que voulez-vous, devant tant de splendeur seul le charme peut agir, le dégoût n’a pas sa place.

Je me souviens des clapotis de l’eau contre la coque du navire marchand qui a accepté de m’emmener de Windhowl jusqu’à Angélus… Jusqu’à Eden la capitale aux milles feux.
Eden… Le brouillard était épais. Je ne voyais pas la terre que j’étais si impatient de fouler mais je voyais déjà un faisceau de lumière tournoyant, pénétrant le brouillard des lieues à la ronde. Je me souviens du capitaine qui m’avait dit d’un ton teinté de respect : « Vous avez l’honneur de voir ce que voit tout marin qui se respecte en arrivant en Angélus… Ouvrez grand les yeux ».

Et en effet, le brouillard s’était ouvert, ou plutôt de celui-ci avait surgit, le phare d’Eden, majestueux. Il s’élevait à perte de vue et semblait soutenir la voûte des cieux. J’avoue que, la surprise passée, j’avais alors eu une pensée émue pour le Dr Magus… Nous qui le prenions pour fou, ce devait être le plus grand des Sages.
Peu après le phare, que le ressac semblait caresser, la terre tant attendue s’était étendue sous mes yeux. Angélus, mais surtout Eden… Je pouvais voir le Castel Royal, je pouvais voir ces dômes étincelants, ces clochers et minarets vertigineux…
Quelques manœuvres plus tard, nous avions déjà accosté. Toutes les bâtisses que mes yeux pouvaient apercevoir était, fait inhabituel, construites en dur. D’immenses demeures se dressaient de temps à autre, des demeures qui devaient compter au moins trois étages ! La ville n’avait rien de comparable avec Silversky qui paraissait bien terne devant tant de splendeur. Silversky…si plate, Eden, elle, était hérissée de ces tours d’apparat qui n’avaient plus rien de défensives, de ces bâtisses immenses… Et de ce flots tumultueux et indomptable de bâtiments s’élevait eu centre, la Palais du Roy Tempérance. Un immense dôme entouré de minarets et le tout ceint d’une muraille haute comme trois fois celles qui entourent Windhowl.

Je me souviens encore très bien comment j’étais descendu du navire. Personne pour m’accueillir, personne pour me lancer le moindre regard. Les badauds continuaient de vaquer à leurs occupations, les hommes de quais courraient à droite, à gauche. Le port grouillait d’activité, telle une fourmilière à laquelle un promeneur aigri aurait donné un violent coup de chausse.

Mais par-dessus tout, ce que vous entendez lorsque vous débarquez à Eden, c’est le tumulte… Le tumulte provenant du Marché aux Oiseaux, le plus fourni d’Althéa. Décidé à contempler le légendaire marché, je m’étais aventuré dans les ruelles pavées (toutes !), au fur et à mesure que je m’approchai du centre, la foule se faisait plus dense mais également plus colorée. D’étranges hommes aux teints sombre, jaunâtre ou encore, vous me croirez si vous le voulez, ocre ! Et leurs montures ! Des animaux à une, voir deux,bosses, des pachydermes ne pouvant arpenter que les allées les plus larges de la capitale, des destriers fiers au port de tête majestueux…
Et lorsque que vous progressez, milles senteurs vous enivrent. Vous franchissez le marché des épices, non sans mal, pour parvenir au légendaire Marché aux Oiseaux… Les oiseaux sont tous plus étranges les uns que les autres, ils semblent venir des quatre coins du monde, des cages éparses jonchent le sol, les marchands vous exhortent de vous arrêter…
Face à ce tumulte, la seule possibilité est la fuite…
Vous prenez la première ruelle sur votre gauche et là, contre toute attente, vous débouchez sur une place… vide !
Personne, seule une fontaine ose troubler le silence pesant sur la place, même le brouhaha du Marché semble ne pas vous atteindre. Et au fond de cette place si étrange, un temple. Un temple coupée en deux, noir et rouge, devant lequel se tiennent deux colosses, les yeux baissés vers l’entrée. Une femme splendide et un homme aux muscles saillants. Le temple n’est pas si grand contrairement à ce que pourrait laisser penser la démesure emportant toute cette ville, et les colosses, immenses accentuent cette impression.

Un habitant ouvre alors timidement sa fenêtre et vous dit : « Soit humble, étranger, et garde la tête basse dès que tu foules les dalles de cette place »
Et alors vous comprenez que les deux colosses sont Sélène et Bréhan, vous comprenez que le noir symbolise la Sombre Dame et que le rouge symbolise le sang que peut faire verser Brehan. Vous comprenez que vous n’êtes rien, que ces deux êtres divins sont tout. Vous comprenez que vous n’avez pas le droit de pénétrer en ce temple, que seuls quelques élus y ont accès. Vous comprenez que pour traverser cette place, vous ne devez pas courir mais vous ne devez pas flâner, vous comprenez que vous devez marcher vite et la tête baissée.

Alors vous préférez faire demi-tour, vous traversez le plus rapidement possible le Marché aux Oiseaux et vous vous enfoncez dans les ruelles qui déjà s’assombrissent à cause de ces demeures, trop hautes, qui cachent les doux rayons du soleil couchant. Vous marchez de plus en plus vite vers le centre de la ville et vous vous heurtez aux murailles du Palais Royal. Vous apercevez la large porte cochère qui pourrait faire rentrer les deux colosses que vous venez de contempler. Les gardes postés devant sont fiers, hautains, mais avant tout, ce qui transparaît de leurs postures c’est qu’ils sont heureux de défendre les portes menant au palais de leur Roy. Avec le soleil qui se couche, c’est tous les courtisans, les marchands fraîchement anoblis qui prennent la route du retour et que ces portes immenses semblent vomir.

Vous levez les yeux au ciel et vous voyez la lune resplendir. La ville, comme par magie, s’illumine, les temples brûlent milles bougies, les lumières fixes des bâtisses contrastent avec quelque feux follets parcourant les ruelles. Ce sont les crieurs de nuits qui arpentent déjà la ville en hurlant en une langue étrange : « il est 21 heures et tout va bien ! ».

Vous vous guidez alors vers la taverne la plus proche et vous cherchez une chambre vide. Et lorsque vous l’avez trouvé, vous vous endormez, l’esprit débordant de magie et de souvenirs impérissables.


Anduluin cessa là sa lecture. Il ferma les yeux et tenta de se remémorer la capitale de son pays natal. Il ne l’avait vu qu’une fois.
Il se remémora son arrivée à Lighthaven et se demanda un court instant ce qu’il venait faire dans cette ville crasseuse et misérable. Puis il leva les yeux et ne vit que le feuillage du chêne qui avait cessé de frémir. Et alors il se souvint. Il était là pour découvrir qui était Samsagace, son père. Il baissa les yeux sur le livre.
« Et pour te compléter » chuchota-t-il.

Par Cristale le 15/5/2002 Ă  14:01:30 (#1466551)

:lit: :merci:

Par Ethan Elros le 15/5/2002 Ă  14:21:24 (#1466659)

:lit:


On aime et on s'en lasse pas :)

Par Cristale le 15/5/2002 Ă  15:13:30 (#1467016)

*siflotte*

Non je ne remonte pas le post :)

Par Eskarina Ra le 15/5/2002 Ă  15:24:31 (#1467088)

*trop fan* Encore !

Par Fitz Anor le 15/5/2002 Ă  15:29:30 (#1467119)

J'adore la manière dont c'est conté :) :lit:

Par Adon Auglamyr le 15/5/2002 Ă  15:41:48 (#1467220)

:lit: :lit: :lit: :lit: :lit:

Par Seleno Love le 15/5/2002 Ă  15:55:09 (#1467302)

J'espère que tu finira par le retrouver.. il me manque ce vieux bougre..

Par AĂ«randis le 15/5/2002 Ă  21:57:53 (#1469546)

Le temps passe, mais les récits de maître Sam gardent toujours leur inénarrable saveur. C'est toujours un plaisir que d'entendre une description comptée avec tant de talent.

Puissiez vous avoir hériter du talent de votre père messire Anduluin, si jamais vous vous mettez à écrire à votre tour, sachez que, si vous le souhaitez, je pourrais rimer vos textes comme votre père m'avait laisser l'honneur de le faire avec les siens.

Par Samsagace le 16/5/2002 Ă  11:54:23 (#1472107)

J'essaierai messire Aerandis, j'essaierai...

Anduluin Sagace

Par Keelala le 16/5/2002 Ă  13:15:15 (#1472551)

:lit: :amour:

Par Neohken le 16/5/2002 Ă  19:34:22 (#1474802)

*trouve un nouveau vélin signé de la main de Samsagace*

*le lit attentivement avec un plaisir non dissimulé*

*le replace en haut de la pile, rassasié*

*murmure* En effet, on ne s'en lasse pas ...

Par Ayame Elros le 17/5/2002 Ă  4:39:09 (#1476987)

Ayame n'avait cessez de quitter des yeux le jeune arrivé d'Angélus quelques jours auparavant.
Celui dont tout le village en parler commele digne fils de Maître Samsagace.
La lune avait entendue ses prières elle en etait sur,et l'arrivée d'Anduluin le prouver.
Elle l'observer jouant de l'ombre avec délice.
Beaucoup se presser autour de lui pour recontrer le fils du grand conteur jadis si connut et encor dans les mémoires de tous.
Se soir là,ou Anduluin décidat de partir à la recherche de chêne de Samsagace,elle le suivait encor du regard.
ayame se deplacer d'un pas et d'une souplesse presque félin ,cacher par la douceur noirceur de la nuit,seul un rayon de lune venant parfois éclairer son visage aurait pu la trahir.
Mais le jeune homme sembler lasse et épuisé.
Il s'écroulat au sol ,emplit de fatigue,un instant elle voulut s'approcher,hésitant presque.
Mais elle restat dans la pénombre,il levat les yeux vers l'arbre de son père.
Il s'y assit et entammat la lecture du vieux livres.
Ayame avait eu se livre entre ses mains,le gardant avec respect et admiration mais jamais elle n'avait oser le lire,comme ci il ne lui etait pas destiné et que la découverte des mots du conteur ne lui revenait pas.
Elle plissat les yeux pour mieux perçevoir dans l'obscurité,elle pouvait observer Anduluin seulement grace àla lumière de la torche.
Puis elle ecoutat,le chêne parler , à sa façon.
Les feuilles laissaient s'Ă©chappaient les doux murmures dans un long soupir lorsque la brise venaient les embrasser.
anduluin ne les entendait pas,plonger dans la lecture de son livre,il ne relevait pas la tĂŞte lorsque l'arbre semblait s'adresser a lui.
Ayame soupirat,voilà pourquoi jamais elle n'avait ecrit ses légendes sur du papier.
Lorsqu'il eu finit sa lecture,elle s'approchat silencieuse.
Il levat les yeux un instant vers elle,Ayame s'assit Ă  ses cotes sans mot dire.
Puis elle plongeat son regard dans le sien et lui prit le livres des mains.


Coucher les mots sur du papier ,c'est leur enlever toute liberté.
La liberté d'ecouter les murmures du vent.

Anduluin semblait ne pas comprendre.
Puis elle levat les yeux et contemplat les cieux.
Alors il entendu,la douce brise rencontrant les feuilles du grand chĂŞne.
L'arbre parler,l'arbre conter....
Il avait jadis entendu les paroles du conteur et il les répéter a son fils,venue chercher qui est son père.
Ayame détournat le regard vers le jeune homme,qui semblait intrigué et charmé par se qu'il venait d'entendre.


Tu apprendras qui etait ton père,en ecoutant les murmures du vent comme le faisait Jadis Samsagace.

Puis elle disparut de nouveau a ses yeux,si subitement,qu'on aurait dit que c'etait simplement une illusion

Par Samsagace le 17/5/2002 Ă  11:43:51 (#1478199)

Anduluin était encore sous le charme de cette femme. Quelle sagesse, quelle gentillesse... Et quelle beauté! Il se remémora les paroles de son défunt père... Et alors il se souvint.

"Ayame."

Le jeune homme sembla se perdre dans ses pensées. Il alluma sa pipe une nouvelle fois et s'allongea au pied du chêne. Et il tenta d'écouter les murmures du vent.

Par Dahna Lyhrel le 17/5/2002 Ă  13:23:48 (#1478772)

Trés joli ton texte Sam :)

Par Anakin Spades le 17/5/2002 Ă  16:31:12 (#1479765)

*sourire* un doux murmure que cette histoire

Par AĂ«randis le 17/5/2002 Ă  17:53:15 (#1480213)

Les mots ne sont rendus vivant que par la vibrante émotion de celui qui les déclament. C'est pour cela que les mots sur le papier ont si peu de saveur.

Mais tant que vivront les ménestrels, nous continuerons à conter et à chanter les majestueux écrits de nos prédescesseurs, ainsi que ceux de notre cru. Ainsi, même ceux qui ne savent point lire, auront accès à la majesté du savoir des anciens.

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine