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*lit*

Par Enthymion le 8/5/2002 à 0:49:44 (#1418972)

*est tombé sur un ouvrage et intéressant...hum.. lassant à la fin*

*le jette, et l'ouvrage reste ouvert à une page*

*ce qui y est écrit*

Par Un Noble Courtisan le 8/5/2002 à 0:54:18 (#1419000)

Hotan est grand. Hotan est fort. Hotan est vraiment bête.

J'ai pu constater une démonstration de ce talent inné dans les ruelles de Lighthaven, hier. Je dois avouer que l'unique raison de ma présence dans ces bas quartiers mal famés était justement ce spécimen. Brrr ! Qu'est ce que la curiosité peut vous pousser à aller dans ce fratras immonde...

Hier j'ai entendu qu'il faisait trois mètres de haut, avait quatre bras, six jambes, des crocs comme des ruminants et un neurone. Force est de constater que la vérité a été nettement exagérée par madame la courtisane hystérique de la princesse. Seul le dernier point s'avère vrai, et encore, je me permet d'en douter.

J'ai donc été le voir vers Lighthaven. L'homme n'a pas une taille extravagante. On dirait davantage une barrique sur pattes avec une casserole à cornes sur le dessus. Il fait environ six pieds de taille, en ferait presque quatre de largeur. C'est donc sa forme trapue au premier abord qui impressionne.

J'ai pu voir son visage plus tard, il est couturé de toute part de maintes et maintes cicatrices profonde, des touffes de barbe poussant là ou le fer ou le feu n'est pas passé. Deux points marrons en guide d'yeux, enfoncés dans les orbites. Une machoire prognathe qui rappelerait un peu l'orcus primitivus. Bref, vraiment pas un prototype de beauté. Du genre à se faire retourner dans sa tombe Madame Du Cheveuduturlututupanpan, Artherk ait son âme cette sainte !

Une lourde arme pend dans le dos de l'individu, ainsi qu'un bouclier rond, et une dague à sa ceinture. Il est vêtu d'un ensemble d'écailles fort malmené par les moults aventures qu'il dût mener. Brrrr ! Artherk me garde, la tenue de cet homme était vraiment détestable. Il porte aussi un de ses hideux casques noirs à cornes, qui ressemblent au masque de beauté que s'applique Monsieur Jesuibo. C'est donc peu dire que c'est vraiment laid et dépravé.

Le tout engage une ins-sup-por-ta-ble odeur de sueur, de bière et de graisse. Je dus plaquer mon mouchoir -Qu'Artherk chasse de ma tête de ces souvenirs d'odeur !!- tout contre le nez et la bouche, exactement comme quand madame ma mère commençait à se décomposer sur son lit de mort.

Je le vis entrer dans l'ignoble gargote, ce soir là, avec une démarche de brute épaisse -comme celles de ces soudards de bréhanite qui salirent le tapis de ma demeure, qu'Artherk les dessaoulent !-. J'y entrais donc, malgré toute la répugnance et l'aversion que j'ai pour ce genre de lieux de luxure. Le barbare -en était-ce un ?- avait le dos tourné à la porte, ses battoirs en guise de mains posées sur le comptoir. Je m'installai à une table bancale, sur une chaise sentant l'excrément. Le sol était jonché de paille crasseuse, de bout d'os, de flaques douteuses, et -qu'Artherk les extermine !- des rats ! mon coeur se mit à bâtir fort, mais le courage me commanda de rester là et d'observer.

Tout était calme. Deux ou trois manants avaient leur nez pustuleux plongé dans leur insipide soupe grumuleuse. Dans un coin, un guerrier tripotait une de ses prostituées de rue, qui se nomme à tort "courtisanes". Ah ! Si elles savaient que les vraies courtisanes avaient un art beaucoup plus consommé de l'amour et du poison que ces fades objets à la beauté révolue.

Qu'importe ! Le barbare, le nommé Hotan TêteDure, enleva son casque cornu et l'accrocha par un crochet à sa ceinture et frappa un grand coup sur le comptoir, poussant ce vulgaire cri commun à tant d'aventuriers -"à boire", quoique si mes souvenirs sont bons, c'était seulement "boire". La taverne trembla sur ses fondations quelques instants. L'aubergiste, un gros tas de graisse ressemblant au cuisinier du Château de sa Majesté, s'empressa d'apporter un petit tonnelet d'une quinzaine de pintes et une chope en bois noir. Ledit spécimen s'empara du tonneau, d'un geste fort brut, cassa le couvercle et plongea la chope dedans avec un grand sourire -il s'était en effet tourné vers la sortie, synonyme que l'expérience rappelait qu'il ne faut jamais tourner le dos à une porte, comme Monsieur Tumwadanledos, qu'Artherk le garde. Le liquide mousseux dégoulinait le long de son menton proéminent. A ce souvenir, j'en ai encore un haut-le-coeur !

Il continua, sans marquer de pause, un sourire béat sur sa face d'orc. Il émit un borborygme méchant, avec une inélégance notoire. Je fus le seul à sursauter, bien que je fus habitué à ce genre d'impolitesses. Visiblement, il était satisfait, enfin, une partie. Tournant la tête, il vit la prostituée dans les bras du guerrier. Nous faisons preuve d'un raffinement immense lorsqu'il s'agit de séduction, avec un code précis, nous avons changé l'amour brute en chose fort civile tout en restant agréable. Force est encore de constater que tous ne font pas preuve de la même retenue, même galanterie, et que les manières n'ont pas prise sur les manants, ces attardés juste bons à traire les pis de vache.

Ce que je vis me révolta profondément et à l'heure où j'écris ces lignes, j'en suis encore profondément choqué ! Le barbare se dirigea vers la femme et happa avec une de ses mains un bras frêle, qu'il tira vers lui. Ce qui eut pour effet de déplaire l'homme déjà en pleine exploration et interrompu par ce mal-appris -les deux ne valaient pas mieux l'un que l'autre. Le guerrier se leva et sortit un glaive, menaçant. Le nommé Hotan ne fit pas grand cas des menaces. Il prit la hache à double tranchants et dans le même geste, la propulsa sur le crâne de l'infortuné. La hache continua jusqu'à rebondir contre le sol de pierre recouvert de paille. L'infortuné guerrier, tranché en deux, dans une verticalité parfaite, s'affala, puis disparut dans un nuage de fumée. Loué soit Artherk et ses Pierres de Destinée ! Le barbare éclata d'un rire tonitruant, et s'empara sans ménagement de l'infortunée femme. C'est ce moment-là que je choisis de me lever et de crier, révulsé par tant d'horreur. Le nommé Hotan se retourna, et, terrifié, je ne bougeai plus. J'affrontai bravement son regard. Il se dirigea vers moi. Mais ma vaillance ne faiblit pas, c'est là l'avantage qu'a l'homme noble face au manant : il ne fuit jamais et affronte bravement. Je sentis mes chausses se mouiller de sueur, dû à l'atmosphère particulièrement âcre et prégnante. le barbare approcha son visage du mien, et nous nous regardâmes yeux dans les yeux.

D'un geste vif, il attrapa quelque chose qui se trouvait dans les replis de mon pourpoint d'hermine. Ce quelque chose, il l'écrasa dans un craquement fort peu délicate, puis, il rouvrit la main et me mit sous le nez, un rat, aux yeux exorbités, la langue gonflée, et sanguinolent de tous les trous. Je me sentis défaillir, mais n'écoutant que mon seul courage et ce que commandaient les circonstances, je pris la fuite sans tarder.

Je rentrai chez moi, frissonnant, en proie à une fièvre subite, l'esprit marqué par ce barbare dégoûtant au possible. Mon seul et unique réconfort, c'est que si la nuit je ferais des cauchemars, demain j'oublierai tout en mangeant une des délicieuses tourtes aux yeux de tarentules, dont seul la vicomtesse de Silversky a l'art de cuisiner.

euh...

Par LePinpin le 8/5/2002 à 1:49:54 (#1419318)

Il me vient une idée, cher enthymion, si vous venez à trouver d'autres ouvrages de courtisans décadents, euh, de nobles personnages de notre bô royaume, si vous pouviez me les laisser compulser, peut être y trouverais je des informations... qui m'interressent personnellement...


Merci

G.

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