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Un pilier de feu...

Par Shaarila le 5/5/2002 à 18:33:46 (#1403104)

Récit précédent ici

Des rumeurs des destructions dans les autres villes du royaume leur parvenaient mais Lighthaven semblait épargnée. A ce moment là résonna sur les vents une voix métallique, sifflante et discordante, jubilante de cruauté...

- Qu'entend-je ? Allez y mes oisillon, préparer ma venue, brulez, détruisez, tuez, je finirai... Il semble bien qu'il n'y aura plus personne quand j'arriverai... Quand je pense que vous voudriez m'affronter moi alors que vous etes incapables de vaincre un simple serviteur... Il n'y a vraiment aucun défi en ce monde pour moi !

Le sol gronda à nouveau et criant et hurlant les réfugiés s'aplatirent au sol, serrés les uns contre les autres en groupes compacts comme si cela pouvait leur offrir la moindre protection si l'un des serviteurs du Dragon Ancien venait soudainement à apparaitre... A nouveau la voix, horrible, taraudant les tempes à en crier de douleur...

- Je vois combien il est inutile d'avoir sacrifier votre pitoyable humanité pour un sursaut de puissance, elle est bien inutile en face d'un seul de mes serviteurs. Je constate qu'il n'y a personne pour lutter contre mes plus terribles serviteurs, je n'aurai donc plus à me soucier de votre destruction le jour venu.
Je vais lui enseigner ce qu'il devra faire en premier.. détruire le centre du ''pouvoir'' illusoire que les humains croient détenir. Venez donc, mortels, défendre la cité de Silversky, ou la voir pour une dernière fois. Vous m'avez insulté, cela se paie toujours dans le sang et la mort ! Vois, mon serviteur, regarde cette cité, vas et détruit... A force de briller, vos pierres se briseront, voila tout... et les insultes seront lavées, car nul n'a le droit de me manquer de respect...

Des trois îles des voix s'élevèrent, implorant la pitié, le pardon, demandant quelle réparation apaiserait le Dragon. Etendue sur le sol, regardant les voutes perdue dans la pénombre au dessus d'elle, le souffle coupé par une terreur abjecte, Shaarila demanda pardon aussi, d'une offense dont elle ne savait ni la réalité ni la nature, juste qu'elle ne voulait pas mourir, qu'elle ne voulait plus entendre cette voix ignoble...

- C'est tout ce qui m'interesse voyons, ce monde sera ruine fumante de toute façon, alors, aujourd'hui ou plus tard... c'est pour un sursit que vous combattez. Je ne suis pas cruel, c'est une définition parfaitement humaine.. votre trépas est simplement dans l'ordre des choses... abandonnez vos pierre de destinée et rendez vous à votre destin.
Vous ne comprennez pas mortels, votre jugement est accompli, la sentence est choisie et je suis votre "BOUREAU" !! Mais le temps n'est rien, le Maitre est patient... aujourd'hui ce n'est que faire ravaler vaines paroles et insultes à mon égard... tant que vous aurez cette fierté au coeur, mon serviteur continuera son oeuvre.

Au milieu des cris de défi et insultes désespérées les excuses demandées s'élevèrent, mais pas assez pour satisfaire la vanité draconique de Caern-Sidhe apparemment... rumeurs assourdissantes d'une attaque du Château Royal de Silversky... et d'autres voix plus familières à la jeune fille, presque noyées dans la clameur. Hébétée Shaarila se releva et regagna les escaliers en trébuchant sans que personne ne songe à la retenir, dans le temple au dessus tous étaient pareillement prostrés, paralysés de terreur et d'impuissance. Au dehors les rues étaient vides en cette fin d'après-midi de jour de marché...
- Papa... Maman...
Mais les voix familières s'étaient tues presque aussitôt, dans un grand hurlement d'agonie.
Ma Shaari il ment le jugement n'est pas passé car sinon tout espoir serait déjà perdu. Dans sa fourberie et sa haine il fait ce qu'il peut pour fausser la balance mais il ment. Apprends à combattre ses rejetons et à aider ceux qui t'entourent à refuser ses mensonges, ce sera la plus douce des vengeances. Et si tu veux savoir ce qui est advenu de ta mère va voir Kalastor....

Sa mère. Oui son autre mère, celle qui l'avait laissée chez des inconnus quand elle avait neuf ou dix ans et qui n'était presque jamais revenue, dont elle ne connaissait même pas le nom... envers qui elle ne ressentait qu'indifférence maintenant bien qu'à l'époque elle avait refusé pendant des mois de parler à qui que ce soit et pleuré pour qu'on la lui ramène.
Pendant qu'elle y repensait ses pas l'avaient amenée en haut de la colline la plus proche, le cimetière. Quelques colonnes de fumée noire parsemaient l'horizon et celle-là, elle le savait, avait été le hameau dans lequel elle avait passé les sept dernières années de sa vie. Sur le vents s'égrenait la litanie des villages de toutes tailles dévastés par le reveil des dragons... Dix-Chênes... pas de survivants... Ombreleau... pas de survivants... Pont-des-saules... deux familles réfugiées dans les cavernes s'étendant derrière leurs maisons....

Un craquement étrange la fit se retourner, pour se voir acculée contre la grille par une demi-douzaine de squelettes ambulants. Elle avait laissé tomber son couteau quelque part, sans doute dans les caves du temple, et n'avait plus rien pour se défendre. Les esquivant elle courut vers la ville au prix de profondes lacérations par les serres osseuses du plus proche.

Kalastor...
Elle n'avait pas la moindre idée de qui était cet individu mais ceux à qui elle demanda où le trouver prenait des airs attristés, désapprobateurs... ou désagréablement entendus comme le dernier qui finit enfin par lui indiquer la grande maison apparemment presque à l'abandon près de la fontaine.

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