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Silence, on tourne...

Par Yodavid le 1/5/2002 à 21:13:32 (#1380936)

Merci à la Miss M. (pas Mite que j'apprécie beaucoup néanmoins) pour l'inspiration-expiration-inspiration-expiration...
Parfois c'est dur d'accoucher de certains mots, même si le résultat n'est pas brillant pour autant.
On peut toujours ouvrir grand les fenêtres pour que le soleil entre à flots, des fois que...

Le dodu dindon, une enseigne chaleureuse, un lieu de convivialité.
Pourtant rien ne l'annonce.
C'est une bâtisse perdue dans la campagne, qu'un gentil couple habite.
Un soir brumeux, un voyageur y trouva le couvert, la couverture, et de quoi faire taire l'hématome, sur sa tête, que lui avait fait l'angle du bâtiment.
Il garda de ce lieu l'image du mari rondelet singeant sa femme enceinte.
Pieds en canard, mains sur les hanches, ventre bombé.
Dodu dindon.
Son récit tomba dans l'oreille de tas de sourds mais aussi dans celles de nombre de bien entendants.
Et de fil en aiguille (il existe de ce récit une très jolie version brodée), la chaumière devint auberge.
C'est là que je vous propose de vous rendre séance tenante.
La porte en est légère et le sol de terre meuble.
Le soleil s'engouffre par de nombreuses fenêtres sur la façade et les flancs.
Le mur du fond donne sur la cuisine.
Un escalier y prend naissance qui donne sur une balustrade, sur les chambres, trois en tout et pour tout.
Pourtant la salle à manger est pleine.
On n'y vient pas seulement pour dormir.
Tendons l'oreille, ouvrons grands les yeux.

La table la plus proche de l'entrée, massive et sombre, occupe à elle seule un bon tiers de la surface de la pièce.
A un bout, au pied de l'escalier, un être aidé et un autre ailé, deux beaux gosses en somme (tous les goûts sont dans la nature sucrée) oscillent tout en parlant, sûrement du fait du vent s'engouffrant par les fenêtres ouvertes.
Approchons-nous plus près.
Le nombre de chopines à vent posées devant eux deux ne laisse aucune place au doute.
C'est bien le vent !

" - Moi j'étais prisonnier dans la plus haute pièce de la plus haute tour de chez moi. Deux étages ! Alors pour m'enfuir, il me fallait des ailes, pas le choix !"

Il lisse ses ailes lentement avec cet oeil pathétique qui semble hésiter entre se noyer dans le fond de son verre et aller dormir derrière sa paupière lourde (le problème de la plaques).

"Et c'est pour ça que t'as rené?" lui lance, mais mollement, son interlocuteur.
L'autre acquiesce.
Aucun des deux ne tiendrait encore debout sans le courant d'air tourbillonnant qui fait le tour de la pièce avec l'air de chercher à laper les fonds de verres.
Bref, laissons-là ces deux-là.

Attention de ne pas écraser cette petite chatte qui passe entre nos jambes et dépose son bébé devant nous.
L'air de dire "c'est moi qui l'ai fait".
Ceux qui trouvent ça mignon peuvent câliner, ils nous rattraperont plus tard.
Regardons maintenant le reste de la grande table.
Qu'a-t-on là?

Une troupe de théâtre à l'évidence.
Ni double-mentons, ni ventres ronds, l'assiette chichement remplie.
Ceux-là ne sont pas encore bien connus ou alors ils marchent beaucoup entre les représentations.
Ou bien ils font dans le théâtre d'action.
Imaginez donc ce que vous voulez.
En gens d'art, ils vous en seront reconnaissants.
Une demi douzaine de sales timbanques qui viennent juste d'arriver.
La sueur et le foin, voilà ce que sentent ceux-là.
Et comme la salle n'est pas grande et le vent bien curieux et bavard, tous les autres clients le sentent aussi.
Quatre hommes, deux femmes.
Quatre frères qui côte à côte font un escalier très présentable à qui on pourrait juste reprocher une première marche un peu haute.
En revanche, les deux femmes sont totalement dissemblables.
Là où la plus âgée présente le teint hâlé de qui a chipé à d'autres leur part de soleil, la plus jeune a cette pâleur des trop penchés sur leurs grimoires.
Tous partagent les mêmes cheveux courts (pénurie de scalps oblige), à cette différence que ceux des hommes sont frisotants.
Ce qui rajoute à leur air bonhomme.
Ce que raconte tout ce pas beau monde (n'est pas Brad Pitre qui veut)?
Eh bien à dire vrai...
Je ne comprends pas un strict mot de leur dialecte.
Et comme on n'est pas dans un conte, le don des langues n'est pas fourni.
Il faudra repasser.

Voilà que nous avons fait le tour de l'assistance.
Excepté les propriétaires du lieu.
Un couple rondouillard et leur fils attardé.
Attardé à la maison parentale s'entend.
Quoi que...
Ceux-là sont assis sur des barriques rangées contre le mur de gauche.
De ce côté-ci pas de tables, pas de fenêtres ouvertes.
La mère regagne pesamment sa cuisine après un baiser à son mari bas perché.
La chatte saute sur une barrique libre et attenante, nous prêtant son oreille (il faudra la lui rendre).
Plus loin, le chaton d...
Ah non, l'un de vous n'a pas pu résister à le prendre dans ses bras pour le dorloter.
Bien bien bien.
Mais n'allez pas vous attacher hein?
Ce n'est qu'une histoire, il faudra rendre les accessoires en sortant.
Où en étions-nous?
Ah oui...
De quoi parlent-ils donc?
(fondue enchaînée... je vous expliquerai...)

" - Alors fils, qu'est-ce qui te turlupine? Encore cette histoire de loup-garou?
- Non non, c'est plus important que ça.
- Je t'écoute. Il n'y a ici que nous deux, des ivrognes et ces voyageurs qui ne parlent pas notre langue.
- ...
- Et cet innocent félin bien sûr. Alors n'hésite plus.
- Bon. Tu te rappelles cette compagnie de bretteurs la semaine dernière?
- Moui. Gentils. Tous.
- Il y avait un couple.
- Ils ont cherché à te recruter?
- Non, pas exactement. En fait...
- Eh bien?
- Tu sais papa, il en est passé des troupes de théâtre par ici. Et je n'ai jamais su jouer un rôle sur scène.
- C'est ça ton secret? Ils ont voulu te faire faire des pitreries? Ils n'avaient pourtant pas l'air de gens de théâtre.
- Non non papa, écoute-moi. Ce que je veux te dire, c'est que je n'ai jamais été un bon acteur à chaque fois que l'occasion s'est présentée. Mauvaise victime, mauvais méchant, piètre hâbleur... Bref, j'ai été bien surpris de me rattraper si bien sitôt le rideau baissé, tu sais papa.
- Que veux-tu dire? Tu répètes en secret? Non parce que si c'e...
- Ce n'est pas ça non plus, non.
- Tu vas me rendre chèvre avec tes histoires. Ta mère et moi nous aimons assez pour que je n'ai pas à déplorer de cornes pour l'instant alors, par pitié, va droit à la barrique !"

Il a haussé un peu le ton mais sa mine bon enfant a eu tôt fait de rassurer la seule qui ait eu le réflexe de s'inquiéter.
La chatte se détend donc.
Nous pouvons reprendre.

" - Cette femme, celle du couple... Nous avons... Enfin..."

A ce stade, le visage du jeune homme devient rouge cramoipicarlate.

" - L'amour ne pardonne pas tout. L'amour devrait taxer bien plus que ça les masques.
- Tu parles comme un iagonite. Sous et théâtre. Ce que tu appelles l'amour... au mieux, des appétits ! Au pis, des habitudes ! Dans tous les cas une mise en scène ! De l'imposture de la séduction jusqu'aux mensonges de la rupture, en passant par les regrets inexprimés et les remords inavouables, rien que des rôles de composition ! De la trouille, des combines, des recettes, la voilà la belle amour ! Cette sale cuisine pour oublier ce qu'on est ! Et remettre la table tous les jours ! (merci Daniel Pennac et son Monsieur Malaussène au théâtre) Regarde les autres-là, les acteurs...
- Ils n'en ont pas l'air.
- Personne n'en a l'air fiston.
- Tu dis ça mais toi et maman...
- Ta mère et moi, c'est spécial. On était dans le même tonneau pour la course du village où nous étions enfants. On a eu de la chance dans notre malheur.
- Oui, je sais. Si vous n'aviez pas quitté la piste, vous vous seriez épargné cette croisière d'une semaine apr le torrent.
- C'est ça. Bon...
- ...
- Fils, tu as fauté. Mais tu as aimé.
- J'aime.
- Tu crois?
- Elle m'a appris la vie, elle a voulu m'aider, peut-être pimenter la sienne. Je crois qu'on s'est aimés.
- Terminé?
- J'aurais voulu qu'elle m'aime toujours. Mais j'étais trop petit, trop peu de rêves, de volonté.
- Houla, petiot, si c'est une profession de foi des aubergistes que tu veux, tu ne pouvais pas mieux tomber. Qu'est-ce qu'ils ont de plus ces combattants, ces voyageurs? Crois-tu que s'ils bougent tout le temps, c'est par volonté ou parce qu'ils se cherchent un but? Et nous les rêves viennent à nous. Regarde ces gens..."
De la main il balaie la salle.
" - Ils nous disent leurs vies, leurs appétits. On leur raconte les gens qui sont passés avant.
- Je ne voulais pas me tromper papa, pas pour ça. Je ne veux pas me dire que c'était pour tromper ma solitude, pour faire partie de leur monde, pour ne pas finir ici..."

La honte vient habiller son visage de pourpre.
Celui de son paternel hésite entre la colère et la tendresse.
On peut deviner la pièce qui s'élève dans le crâne dodu, hésitant entre pile et face.

" - Soit, pas joli joli ça. Tu aurais préféré une histoire sans histoire?
- Joli... Comment peut-on espérer plaire alors qu'on ne se supporte pas dans la glace?
- Oh fils, comme tu y vas. Tu es ma progarniture alors vas-y doucement. Et puis la vie est pleine de petites morts dont on se relève, comme le volatile pisseux là... J'ai oublié le nom... Le "fait-la-nique" ou une carabistouille dans le genre.
- Tu te trompes papa. Même le plus grand guerrier sera finalement battu par le temps. Même les séraphins.
- Ben alors pourquoi tu ne profites pas de la vie?
- Tu n'aurais pas aimé que cette femme ce soit maman enfin, mets-toi à sa place à lui !
- Quoi? Ecoute bien mon petit Oedipe..."

Il éclate de rire.
Son fils le regarde eberlué.

" - Ca m'a tout l'air du crime parfait mon bonhomme.
- Hein?
- Le cadavre de l'amour au plus profond de vous, introuvable. Ou bien pas de cadavre du tout."

Allez, ce n'est pas réglementaire mais hop, un petit passage par l'esprit tourmenté du jeune homme.
Qu'y voit-on au milieu des bourrasques?
Ce serpent qui ondule...
Un doute, ouiiiiiii.
Bravo, vous pourrez garder le chat !
Une question même.
En ce moment, il se demande si son père est capable de boire à travers une barrique, absolument !
Ahem, prenons garde aux effluves tout de même.
Revenons à la discussion.

" - Quand au mobile, elle est partie à cheval. Comme elle était venue non?
- Papa, je...
- Non, ne me remercie pas fiston, c'était un plaisir de te rendre service"

Et le père de s'éloigner rejoindre sa femme, pour se souvenir de leur chance.
Quand à la progarniture, elle reste là.
Elle n'a pas pu parler de la honte attachée à la faute, des doutes, des sentiments qui demeurent, des rêves de pureté, des peurs aussi.
Peur du silence...
Le silence est d'horreur, alimente les peurs.
Pas cette distance... "Le silence et dors !"
Pourtant il fallait bien.
Il aurait fait quoi contre une épée.
Le poids de la faute aurait-il alourdi encore plus son bras?
Aurait-il su tricher encore?
Aurait-il osé une de fois de plus seulement?
Et pourtant la vie continue.
Passent toujours ces plus jeunes aventuriers, bardes, leurs rêves pas entamés, ces plus doués aussi, ou bien parfois les mêmes.
Ils vous montrent en passant, que vous avez gâché votre temps.
Il faut passer son tour.
D'ailleurs...

Un ange passe.
Le temps semble s'arrêter.
Le séraphin semble ne jamais devoir retomber (l'effet John Woo, qui depuis quelques années déjà vient contredire avec arrogance la loi de la gravité -faut bien rire-).
Plus un bruit.
Mais comme tout corps soumis à la pesanteur, fut-il ailé, il finit par s'écraser.
Et là non seulement les choses semblent reprendre leur cours.
Mais en plus, tout se déroule comme si elles cherchaient à rattraper leur retard.
De ceux qui ont projeté son corps à travers la balustrade, un saute directement à sa suite, les deux autres se précipitent dans l'escalier.
Faisons-nous tout petits.
Ce chaton-là?
...
Tout va très vite.
C'est le beau gosse qui tombe en premier, un second sourire pourpre en travers de la gorge.
Le séraphin qui oscillait toujours est rapidement et brutalement repoussé en arrière par le même assaillant qui vient d'occire son interlocuteur.
Il n'a pas eu le temps de prononcer le moindre mot qu'il se retrouve fiché au sol par une épée en pleine poitrine, comme un papillon dans une vitrine.
Maintenant il voudrait bien parler.
Et tout ce qu'il peut faire, c'est faire éclater de jolies bulles à la surface de ses deux bouches.
Trop tard...
Une seule cuite et c'est grillé.
Une petite faiblesse et c'est le moment précis que choisit le taquin destin pour vous charger à mort.
Il reste deux assaillants.
Celui qui a suivi le corps de l'ange qui a déchu, celui-là fonce directement sur la troupe près de la porte.
Même les masques d'horreur protègent mal des dagues.
Les coeurs brisés s'amoncèlent après les révélations du fils de la maison.
Lequel s'affaise doucement contre la barrique où il était assis juste à l'instant.
Un grand I rouge en marque désormais le flanc.
Finalement d'autres ont pris des décisions pour lui, pour son avenir.
Pas un mot.
Le silence de l'assassin.
Mettons tout de même au crédit de ces trois silhouettes leur rapidité d'exécution.
Elle nous évite les regards exorbités des tout juste morts, l'agonie sans nom de celui que fixe son meurtrier, la torture.
Non, là, tout est net, précis, sans bavure ou à peine.
Dans la cuisine, les jambons suspendus au plafond n'ont guère été plus utiles contre les armes, les vraies.
Et puis les tenanciers n'avaient pas la tête à se défendre.
Ils ont une tête à sourire, embrochés tous les deux sur la même épée.
Réunis comme à leur première rencontre.
Corps à corps qui aurait pu être torride si on était entré avant leur finisseur dans la cuisine.
Là c'est juste poisseux et sanglant.
Allez, une minute de silence et on tourne la page.
Ce n'est sûrement pas plus mal. Il y a des histoires bien plus belles.


Mouais, pas joli-joli tout ça.
Chuis mûr pour être anim là?
J'ai mis du sang dans mon vin (grenadine mais chut), je ne fais plus que dans la fée.
Manque les orgies certes.
Mais bon, il faut y aller progressivement.
La prochaine vie, ça devrait suffire.

" - Et t'aimais pas la fin?
- Ben non.
- Et c'est pour ça que t'a rené?
- Ben oui."


Merci pour la patience (la pas science non plus, vive la féérie et la mmhmmmhhmmmhm).

Par Nebulas Darek le 1/5/2002 à 21:22:09 (#1380964)

Merci beaucoup.

Par Darhtagnan-MdS le 1/5/2002 à 23:46:18 (#1381918)

*applaudit*

*suit des yeux le david qui s'en va tranquillement vers la sortie*

Heyyyho ! Ou qu'tu crois pouvoir t'en aller, comme ca ?!
Si on te laisse filer, tu vas encore revenir dans une dizaine d'années ... pas question !

*le place dans une barrique de création artistique (un vrai ptit paradis: de la bière, un bon fauteuil, du papier et des crayons. Y a même une petite fenêtre. On est pas des monstres, non plus.)*

Vaaaalà.

*attend devant l'entrée l'arrivée des premiers feuillets*


Darhtagnan, mécène.

Par Landri MdS le 1/5/2002 à 23:48:21 (#1381939)

Comment dire..Wow..

Ljd qui a du mal a ressortir de l'histoire, je peux garder un ou deux accessoirs dites?

[héhé je suis d'accord avec darht]

Par Phylis le 2/5/2002 à 18:33:48 (#1385677)

:)

Par Kaïtal Ylis le 2/5/2002 à 20:43:36 (#1386546)

Et dire que simplement à cause de la longueur du texte, certains vont louper ça ...

Prodigieux est le David. :)

Splotch, qui était énervé avant de lire cette histoire.

A priori sans aucun lien...

Par Yodavid le 2/5/2002 à 20:55:59 (#1386640)

La lune indique la mi-nuit à son oeil averti.
A vrai dire, il n'a même pas besoin de regarder.
Il a une telle conscience du temps, comme si ses veines en étaient pleines.
Là haut le disque pâle joue avec son organisme comme avec les marées.
Il s'amuse à y dessiner le cadran d'une heureloge, avec un peu d'avance sur son temps
Il se déplace sur la pointe des pieds, comme si un marteau géant devait s'abattre sur lui au moindre bruit et le clouer là.
Il y tient à sa liberté.
Ils sont nombreux à vouloir la lui ôter.
Né faste, il n'a jamais manqué de rien, surtout pas d'idées machiavéliques pour accroître encore sa fortune.
C'est pourquoi il est ici ce soir, dans ce château, dans ce couloir.
En route vers la salle au trésor.
La serrure est une formalité.
Il se fait brume, il a connu une fée.
Et il la voit.
Elle est là, elle dort.
C'est pourtant bien pour le coffre qu'il est là.
Mais en la voyant, dans sa tenue noire, étendue sur la caisse de bois comme une princesse de conte, il sait qu'il ne l'ouvrira même pas, ce coffre.
Une erreur de jeunesse pour elle, le piège du gaz soporifique (fée moulue numéro 5).
Une erreur de vieillesse pour lui, le piège de l'amour.
Il y était presque pourtant, être assez bon pour esquiver ça aussi.
Même contre le passage du temps il avait trouvé un remède pourtant.
Il secoue la tête.
La fille est là, offerte.
Il lui suffit de sortir sa dague.
C'est ce qu'il fait.
Personne ne l'attrapera jamais.
Il se penche.
Le poids de sa décision, pas celui des années.

La plage au petit matin.
La brise soulève avec des précautions d'amant les cheveux follets du jeune homme, les poils de ses bras et de son torse dénudés.
Le sang sur ses mains ne se voit pas.
A ses côtés, un coffre qui ne dit rien.
Il remonte son pantalon et se jette à l'eau, avec la mesure de celui qui continue de lire en barbotant.
Sauf que ses mains sont vides.
Il les frotte consciencieusement, longuement, mais ne paraît jamais satisfait.
Alors il recommence.
Jusqu'à ce qu'une troupe de gosses fasse mine de trop s'intéresser à son coffre et ne le force à revenir vers la plage.
Ils n'ont pas peur les mioches, l'insouciante marmaille.
Ils posent même des questions.
Et il répond.
C'est un trésor pour le peuple corail...

Le bateau a fini par arriver.
Le coffre s'est trouvé une petite place parmi le produit de la pêche.
C'est une sorte d'échange.
Il finit par passer par-dessus bord sitôt hors de vue des côtes fréquentées.


Le papa de tout un tas d'épaves, de fourbes, de sanglants, de perfides, de menteurs, à savoir Faran Mandelunatique, Bout de mou ("et rien dans le chou"), Aïeaïeaïe Mag Dalen (mauvaise l'haleine, rien que de normal pour une pochtronne de fée), Mémé Porkie (on ne vit pas dans la maison près du parc à cochons sans séquelles), le Père Vert (dernier du culte -même Shim Booooo a plus d'adeptes- et ce n'est pas un mal)... Que du vilain monde en somme !

Par Thoral Mazul le 2/5/2002 à 21:07:05 (#1386716)

Très sympa à lire, bravo :)

Par contre,

le Père Vert (dernier du culte -même Shim Booooo a plus d'adeptes- et ce n'est pas un mal)


...ça balance grave. :rolleyes:


Ljd Thoral.

Par Landri MdS le 2/5/2002 à 21:08:20 (#1386728)

J'ai encore besoin de donner mon avis? ou tout le monde a compris que plus ca va plus j'adore?

LES GARS LISEZ! LES GARS LISEZ! (ceci n'est pas un slogan pour une certaine substance)

Par Darhtagnan-MdS le 2/5/2002 à 21:38:09 (#1386960)

*aux anges*

*dépose un plateau rempli de Pots de miel et de Cookies au malt*

Il ira loin, ce David....

Par Yodavid le 2/5/2002 à 23:02:08 (#1387713)

Merci merci mais si je ne viens pas plus souvent, c'est que vous demandez toujours plus pour vos éloges, vos smileys, vos pouces dressés.
J'ai même du vendre mes crampons de serial tacleur.
Et en plus, ça voudrait garder les accessoires?
Non mais ho !
C'est gentil quand même de m'éviter de couler.
Dans la vie aussi, je nage bien mal.
Une bouée-grenouille, une bouée-cochon, deux bouées-barriques (bourriques?)... c'est l'arche de Moué mordious ! (houlahonte)

Le chaos a ses hérauts, Brehan ses chantelames, les villes leurs bardes.
Honnis soient les mots.
Les Chiens de Guerre n'ont pas besoin de ça.
J'ai dit "les chiens de guerre"?
Je voulais dire la Légion Phenix.
Non, en fait, les noms qui en jettent non plus n'ont pas d'importance.
Un vrai méchant n'a pas besoin de ça.
Enfin méchant...
On est méchants mais on tue pas.
On vole pas non plus.
Pas de viol, de menace.
On n'est méchants qu'entre nous, sinon c'est trop dangereux.
Il n'y a qu'à voir ce qui est arrivé aux plus pires.

On ne les avait jamais vus jusque là.
Pas de nom, pas de marque.
Vous allez dire que ce n'est peut-être pas eux.
Que c'est pour se faire oublier, une supercherie.
Vous savez, on ne les conaissait déjà pas avant.
Alors question oubli et discrétion...
Je disais donc que c'était les plus pires.
Leur secret, briser les pierres de destinée.
Ce sont les lieutenants renégats du temps, enfuis pour cause de mauvais traitements.
Et rien que des hommes pourtant.
L'un et l'autre sans coeur, enfin un avec le strict minimum.
Il faut bien être en mesure de comprendre la majorité de la race humaine tout de même.
On les a retrouvés ce matin, tous les deux.

Sur la plage.
Comme si une gigantesque sablier s'était vidé sur eux d'un coup.
Dans la mort, ils ne ressemblaient plus à rien.
Ou tout du moins si, ils ressemblaient à des gens ordinaires.
Le jeune homme au duvet naissant dans ses simples habits.
Et le gomme, la gomme (pour quelqu'un qui efface les vies, ça va bien non? Mmh? Anachronisme? Vous avez vu la parenthèse? Bon alors hein !), je ne sais pas comment on dit.
Traits humains et gobelins mêlés.

Comment on sait tout ça nous?
A cause de Fifi en fait.
Quand il était petit, il est tombé dans la maremite d'entrailles, dans l'arrière-boutique de son papa pêcheur et poissonnier.
Et depuis il a des visions quand il voit des cadavres.
Une espèce d'haruspissiculteur miniature si vous voulez.
Oui, il est tout petit en plus Fif *paf*
Ho hé, t'as qu'à raconter toi si t'es pas content !
Sinon *paf*
Oui bon.
Donc, avec Fifi, on se promenait sur la plage pour terroriser quelques crabes.
C'est là qu'on les a vus.
Une masse écarlate, ne ressemblant plus à rien.
Puis les crabes se sont éparpillés.
Ca devait être tout frais, les corps étaient à peine entamés.
Comme je vous ai décrit.
D'ordinaire, le Fifi a ses visions qu'au bout d'un long rituel.
Des jours de préparation, la pépèration comme mon père il dit, pour commencer.
Repérage d'un coin ombragé le long d'une rivière pas trop bruyante.
Puis il faut appâter les jours qui précèdent la séance, s'équiper, faire invoquer des vers de terre, etc...
Vient enfin l'après-midi de pêche.
Ensuite les soeurs et les mères préparent Le poisson et on se fait un gueuleton.
Et bon, comme Fifi aime pas le poisson, il finit par le rendre, pas à la rivière mais il le rend.
Il a toujours le temps d'atteindre la bassine où le poiscaille a été vidé, sa maman a pris le coup.
C'est généralement le moment que choisissent ses visions pour lui offrir un extra hors-boisson.
Je ne vous cache pas que, bien souvent, ça ne rime à rien.
D'ailleurs, je vous l'ai déjà dit, on n'aime pas la poésie nous autres.
Les bardes on leur éparpille leurs mandolines, on leur perce leurs tambours, on remplace les cordes de leurs harpes par du fil de lin et on leur fait boire des cochonneries qui pourrissent la voix.
Méchants je vous dis !
...

De quoi je parlais au fait?
Ah ouais, les visions de Fifi et la plage.
Donc on a vu les crabes.
Puis on s'est évanouis.
On a repris connaissance.
Les crustacés ont de nouveau déguerpis.
On s'est de nouveau évanouis.
Ca a duré un certain temps.
Finalement on a rebroussé chemin.
Ce n'est que ce matin que Fifi m'a parlé de la vision qu'il a eu alors.
Il a fallu que j'attende qu'il sorte de sa barrique (sans fenêtre ! Et... sans bière !)
D'ailleurs...
Je vais le relayer.
Continue, toi, Fifi, je peux pas moi.
...

*Fifi regarde son copain Nini sauter tête la première dans une barrique trop petite*
...

Je... je ne veux pas me rappeler. Nooooooooooon.

*il détale et ne tarde pas à disparaître au coin de la rue*


Il est pas mal ce bouquin de trucs scénaristiques pour combler une fuite d'inspiration.
La ruse Tine surtout, du nom de son auteur.
Mort d'avoir été perçé à jour par un lecteur, qui voulait prouver que ce n'était que du vent.
Qui sait où il a atterri, virevoltant et se dégonflant en même temps, rapidement hors de vue, selon les témoins.
Suite si pas de fuite, mais plus ce mois-ci pour cause de fête du travail.
Portez-vous bien les uns les autres... car le haut du panier de crabes...

Le bordelaid, qui doit être super doué en cryptage vu que toutes ses bêtises n'ont jamais reçu la réponse attendue (vous n'imaginiez tout de même pas que tout cela, depuis des mois et des mois, pouvait avoir un sens? Rassurez-moi...)

P(ro). S(himboo). : aucun à priori sur Goubgouberevil et ses noirs suivants (faut pas passer par les cheminées pas ramonées pour chiper les fûts de bière allégée, cela dit) msieur ljd Thoral

Par Merry le 2/5/2002 à 23:34:44 (#1387904)

C'est toujours aussi féerique.
Bravo :)

Par Enthymion le 2/5/2002 à 23:43:36 (#1387959)

*rêveur* :)

Par Una Mag Mell le 3/5/2002 à 7:13:11 (#1388750)

Encore !
*Insatiable*

Par Thoral Mazul le 3/5/2002 à 12:02:40 (#1390000)

Provient du message de Yodavid :
P(ro). S(himboo). : aucun à priori sur Goubgouberevil et ses noirs suivants (faut pas passer par les cheminées pas ramonées pour chiper les fûts de bière allégée, cela dit) msieur ljd Thoral


hihi.


Mr. LjD Thoral
Comment ça c'est pas sérieux? Tss..

Par Leyanne le 3/5/2002 à 20:42:59 (#1393187)

Un grand bravo

Puissions nous pouvoir en profiter plus souvent c'est excellent

ljd ley

Par Nephtys Demon le 4/5/2002 à 11:27:35 (#1396297)

*tellement fiere d'avoir donné de l'inspiration a Mr D avec un ange brûlé sans prétention... :)*

Par contre je vous en veux...De vous lire donne envie d'écrire...
Ca ne sera jamais aussi beau et envoûtant que vous...Ca c'est sur mais avec un peu de chance, ca inspirera ;)

Miss M. ou la faute à moi si Mr D. à écrit des choses po drôles.

Par Nephtys Demon le 5/5/2002 à 0:26:02 (#1399265)

Voilà ce que ça donne...Pfff mon premier texte personel que je montre ici...

*tremble comme une feuille*
C'est glauque et un peu gore par moment...mais sur les 3, c'est pas moi qu ai choisi celui là...


Il fait sombre, la nuit est pleine et cette jeune femme cours dans la forêt. A ses trousses un loup garou, une lourde bête aux crocs acérés, babines retroussées et bave perlant sur ces dernières en mal de viande fraîche.
Les branches lui lacèrent le visage dans sa fuite, de petites traînées rougeâtre se dessinent sur ses joues, comme la punition de sa vie, flagellation méritée.

Elodie de prénom…
Sans histoire apparente, juste un passé inconnu, une étrangère qui débarque en ce pays avec ses démons, sans ange, juste des anciens problèmes qu’elle traîne sans parvenir à les lâcher dans un coin d’une des nombreuses villes écumées en espérant qu’ils l’oublient…
Et pourtant ils la suivent, poursuivent toutes ses chimères du mal qui n’en veulent qu’a sa peau et à ce qui l’entoure. Chaque ville traversée est une ville qui termine à feu et à sang, les familles égorgées, piétinées, massacrées par on ne sait quoi, tout un groupe en furie, harpies, diablotins, lutins…
Le dernier village se nommait Erech’ian, elle était arrivée en courant à la taverne, refermant la porte derrière elle sur une salle devenue silencieuse, tout regards tournés vers son visage horrifié, ses vêtements en charpies attirants tout les yeux, le sang coulant lentement de ses nombreuses blessures, elle s’écroule.
Tous se jetèrent sur la voyageuse pour la relever.
Deux hommes la tenaient par les bras et la traînait jusqu'à une chaise lorsque la porte volai en éclat laissant apparaître dans l’encadrement trop étroit une ombre colossale qui pulvérisai la charpente de la porte pour entrer dans un grand fracas, suivi d’une harpie, ces horreurs ailées, mi femme, mi oiseau, les cheveux courts, poussant des cris perçants à en déchirer les tympans, un lutin muni d’une petite dague pénétrai dans la salle ses petits yeux rouges balayant la salle d’un air mauvais . On pouvait entendre aux cris rauques et autres grognements stipulant qu’il demeurait des êtres semblables derrière les trois visibles…
Les deux hommes agrippèrent la jeune femme et la tirèrent aussi vite qu’ils purent jusqu'à la cave…L’un des deux n’arriva pas jusqu'à cette dernière. Le premier regardait devant lui en hurlant de se dépêcher, qu’il fallait à tout prix se rendre à la cave et ne se retourna que lorsqu’il sentit une pression supplémentaire…
Le corps de son ami, déchiqueté par les griffes d’une femme-oiseau, tombé crispé sur le corps de la jeune femme, le visage loqueteux , les chaires à nues, les yeux presque sortis de leurs globes, révulsés, la gorge lacérée sur laquelle la bête avait encore prise dégoulinant…
L’homme fut prit d’un haut le cœur et balaya la salle du regard en une fraction de seconde…
Fraction de seconde qui lui resta gravée en mémoire, seconde de l’horreur.
Deux ivrognes qui se trouvaient salle se trouvaient là, baignant dans la mare de sang collective. Le premier avait les jambes tailladées, le lutin sûrement , puis une dague restée plantée en plein cœur, les mains paralysées dessus, la surprise demeurait inscrite sur ses traits bouffis par l’alcool. Son comparse n’en menait pas moins large le visage littéralement écartelé par l’ombre aux yeux vermeils passant un bras par sa bouche grand ouverte et en retirant une masse noire cherchant indubitablement à s’échapper…Le corps tomba sans vie au sol, sans âme, cette dernière se trouvant entre les mains de l’ombre qui l’avala et la plaça dans la masse grouillante et plaignante des autres morts…
La tenante de la taverne n’avait pas échappé à son sort et c’est ainsi que son corps martyrisé était ballotté entre l’oiseau et le petit être maléfique qui se battaient pour savoir qui la tuerait… Ils furent vite fixés quand dans un bruit infâme d’os broyés, des hurlements de douleurs et des chairs déchirées, son corps en tint pas le choc du tiraillement et se fendit comme une assiette en porcelaine en deux parties au niveau du nombril faisant le bonheur des deux diables qui possédaient alors chacun la leur…

Notre humain réprima un haut le cœur et un évanouissement pour traîner, fiévreux , Elodie jusqu'à la cave tandis qu’ils étaient tous occupés à contempler, achever, dévorer leur trophées. Dans un bruit de bois grinçant et grognements de génies du mal se rendant compte qu’il restait des survivants, et surtout celle qu’ils poursuivaient sans relâche…
Le premier à arriver au dessus de la trappe fut le Loup Garou fixant la scène depuis le début. IL se mit à gratter de ses longues griffes affûtées le bois trop mince pour lui résister longtemps, le paysan paniquait et tirait la jeune femme encore inconsciente vers le petit passage qui les mènerait à l’extérieur. Une griffe traverse le bois, puis une deuxième… Une patte s’introduit dans la cave et la deuxième vient terminer d’arracher la plaque…L’homme met quelques claques à la jeune femme qui s’éveille doucement, puis en sursaut entendant les grognements. Vite remise sur pieds, ils traversent le couloir en quelques secondes qui leurs semblent une éternité. Poussant la porte, l’homme est projeté à l’extérieur par la poussée du loup qui lui arrache la main d’un puissant coup de crocs.
La jeune Elodie en à profité pour prendre ses jambes à son cou et partir à travers la forêt.
Le loup garou voit son ombre s’éloigner et se jette à sa suite tandis que les autres monstres achèvent le pauvre homme à moitié trépassé….

La jeune femme, teint laiteux, en sueur de sa course éreintante se prends malencontreusement les pieds dans d’anodines racines…
S’écrasant tête la première dans la terre meuble, elle aurait voulu être noctambule….
Le goût de terre insinué en bouche, elle se relève à l’arrache avant de sentir la douleur d’une griffe plantée dans son mollet.
Un hurlement se fait entendre alors qu’elle tire sur sa jambe amplifiant son mal, juste pour se dégager du loup garou maintenant excité par la vue et l’odeur du sang.
Clopinant aussi vite que possible mais pas aussi rapidement que la bête, vite rattrapée et happée par son destin et mangée par…la bête surtout…

Vala...

Par DeNosgoth-CD le 5/5/2002 à 0:31:51 (#1399311)

Ben tu vois quand je te dis que tes textes sont supebes, ben j'avais pas encore eu le plaisir de lire celui la.... et il confirme ce que je pensais ! :)

Par Yodavid le 5/5/2002 à 15:43:39 (#1401999)

Comment ça féérique Merry?
Non mais... Féérique... Humpf...
Z'allez voir !
Et la tite peste qui me dit "disons que quand il faut parler des choses moins jolies, vous restez a l ecart".
Okay, alors on va arracher les ailes des fées, exposer viscères et tripes, faire couler le sang, rugir les combattants, mentir, violer, torturer, rabaisser.
Féérique...
Si Splotch peut être vilain au point de voler des baisers à une sélénite, allant même jusqu'à ********* ********** ** ***** ********, je dois pouvoir faire accomplir aux personnages de mes histoires des choses bien pires.
Et sans cryptage, sans censure.
Lumière !
Non, obscurité !

Il lui caresse les épaules.
Elle frissonne car ses cheveux sont encore gorgés de pluie.
C'est au ciel et aux nuages qu'elle a toujours confiés cette tâche de purification.
Il lui caresse les épaules le vent frais d'après l'orage.

Non loin de la plage, un attroupement s'est formé.
Comme les crabes précédemment, les humains se sont assemblés pour regarder le corps de ces deux gars du pays que la vie a quitté.
Comme les crabes, rouges de l'effort du travail aux champs ou de l'abus de bière.
Comme eux encore avides, et si pressés de se remplir, de ragots, de vilénie.

" - Le monstre les a prestidigérés tous les deux. On n'a eu le temps de rien voir.
- Incroyable, si près des habitations.
- Oui, c'est si vilisé ici que c'en est inquiétant. "

Chez le marchand d'armes, la jeune femme est entrée.
" - Le couteau vous a donné satisfaction madame?
- Oui, je vous ai aussi ramené ceux-ci. On ne coupe pas les fils des vies sans prendre de précautions."
Il les reconnaît ces armes, elles portent sa marque.
Elle les lui pose entre les mains.
Alors il voit à quoi elles ont servi.
Il balbutie.
Il ne pouvait pas savoir.

"Tic tac, tic tac, jamais ne dort
Et c'est comme ça, toujours veillant
Tic tac, tic tac, qu'il repousse la mort
Aux aguets, malveillant, surveillant"

Ne jamais faire confiance, toujours tout prévoir, surtout le pire.
Ce n'est pas une vie, disent certains.
Effectivement.
On ne tue pas ce qui est déjà mort, de toute façon.
Il se réveille en sursaut.
Il vient de rêver qu'on le menaçait d'un coeur.
Une jeune femme.
Et que...
Il a rêvé...

Et comme aucune instance supérieure bienveillante, aucune fin déjà programmée, n'est à l'oeuvre, tous les méchants ne sont pas systématiquement punis à la fin.
Et c'est ainsi que joyeusement dans une cabane isolée d'une forêt guère si lointaine, une troupe de brigands s'adonne joyeusement à d'horribles sévices sur une femme et sa fille tandis que, cloué au mur, le mari ne peut que fermer les yeux.
C'est-il pas beau la vie tout de même?
Regardez le grain de peau de cette mère, comme un parchemin encore vierge.
Et pourtant voyez comme ces hommes-là ne se gênent pas pour s'en servir de brouillon.
L'erreur est humaine.
Les erreurs font partie de la vie.
Il se trouvera bien quelqu'un pour dire ça à la petite si elle s'en sort.
Petite...
Tassée toute sa vie, comme si elle portait le poids du monde sur ces épaules, ou un bien lourd secret.
"Comme elle est mignonne"...


"Les histoires n'arrivent qu'à ceux qui sont capables de les raconter. De même, les expériences ne se présentent qu'à ceux qui peuvent les vivre." (Paul Auster, La chambre dérobée)

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Le boulotteur de fées, qui ne dira pas s'il a voté contre le borgne parce qu'il porte le même surnom que le méchant de 1001 pattes, pour Chichi par gourmandise et goût pour l'Espagne ou bien s'il a finalement choisi comme urne la sienne, suite à une malheureuse tentative de retourné acrobatique à rollers...

Par Nephtys Demon le 5/5/2002 à 18:31:33 (#1403088)

Bein...Je vous dirais que y'a du progres...Je ne pense pas que vous soyez fais pour ca... Vous etes plutôt fais pour faire rêver que cauchemarder...Et vous y parvenez très bien, le temps d'une histoire et quelques lignes... Même avec un texte pseudo mechant ( oui oui, je vous condamne à écrire de jolies choses, parceque vous avez une trop gentille plume) vous arrivez à y mettre un grain d'un petit quelque chose qui fait qu'on reste dans le brouillard du mauvais côté de l'histoire et qu'on reste dans le côté positif je dirais...

Bref, vous écrivez toujours de belles choses :)

Une petite peste qui poste plus ses histoires après celles de monsieur de chou.

Par Nebulas Darek le 5/5/2002 à 19:41:35 (#1403519)

Provient du message de Nephtys Demon :
Voilà ce que ça donne...Pfff mon premier texte personel que je montre ici...

*tremble comme une feuille*
C'est glauque et un peu gore par moment...mais sur les 3, c'est pas moi qu ai choisi celui là...


Et qui donc qui a choisit ? :p
Content que tu es viré cette sale morale pas belle qu'il y avait à l'origine ;)


Nebu, the ultimate judge far from mister G.

Par Yodavid le 5/5/2002 à 20:15:17 (#1403724)

Ah non, c'est pas superbe là, c'est dégoûtant.
Les loups-garous, les vrais, ce sont de grosses peluches qui bavent, certes, mais parce qu'on les chatouille trop et...
Mmh?
Oui msieur Hurlalalalune, vous voulez rajouter quelque chose?
*paf*
*splotch*
...
*se met dans une armure de plaques, même s'il ne peut pas bouger avec*
Quand à la morale de cette histoire, "le destin finit toujours pas nous rattraper et nous bouffer…", j'aurais plutôt dit "on finit toujours pas rattraper le festin" à condition d'être assez gourmand, non?
Pourquoi vous me regardez comme ça msieur Hurlalalalune?
*scène coupée pour violence excessive*

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