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La geste des SIGL, drame romantique en 5 actes

Par Jeck Delvar SIGL le 30/4/2002 à 0:00:33 (#1372659)

*Bon je ne sais pas si ça va intéresser quelqu'un vu que c'est très centré sur les membres de mon clan et pour eux taillé sur mesure, cela dit c'est un très long texte qui m'a demandé pas mal de temps et j'aimerais autant que le maximum de personnes en profite, pas la peine de lire si ça ne vous accroche pas ce que je comprendrais, je publie ici en même temps que sur le forum de mon clan et en même temps que sur ce dernier, au fur et à mesure que je recopie le texte à partir de mon brouillon. Il s'agit donc d'une pièce de théâtre assez longue, en 5 actes de 4 à 6 scènes chacun, je vais essayer de publier une scène par jour et j'en ai déjà 8 d'écrites. N'hésitez pas à laisser tout commentaire (surtout si vous trouvez un vers boiteux ce que je ne tolèrerais pas dans ma pièce) et voilà, de plus les noms cités, qu'il s'agisse de personnes de mon clan ou de personnages non joueurs de t4c, sont cités pour les rôles qu'ils occupent dans ma pièce, leurs éventuelles prises de positions et déclarations ne les engage bien sûr nullement. Je suis de plus désolé mais les haruspiciens tiennent le rôle de "méchants" dans la pièce, les gardes et les nobles ne sont pas brillants non plus, enfin pas tous, là encore je ne vise personne et même pas la situation de Baazul, ce n'est que pure invention de ma part (surtout que je ne connais pas de nobles et peu de GR, par contre je mets les choses au point parce que j'ai pas envie d'avoir tout le monde sur le dos). Si vous avez encore le courage après cette longue et plate digression de lire la préface de la pièce et après la première scène vous êtes vraiment très fort...*



*****************La geste des SIGL*****************



Préface/Introduction/Pré-critpum du dramaturge/de l'auteur/de ce vieil em*******


En effet il me paraît nécessaire d'introduire la pièce que je me propose de publier ici petit à petit. Vous serez peu nombreux à lire cette préface mais au moins elle me permettra de répondre à d'éventuelles questions tout en vous faisant remarquer que vous n'aviez qu'à lire la préface susdite comme l'eut fait tout lecteur attentionné et ou véritable amateur de littérature (entre rester modeste et ne pas avoir peur des mots le choix est vite fait).
En premier lieu qu'est-ce que c'est ou plutôt qu'est-ce que sera ce truc? Eh bien il s'agira d'une pièce de théâtre, intitulée la "Geste des SIGL" à moins que ne soit trouvé un meilleur titre d'ici la fin de la publication, pièce qui suivra plus ou moins le modèle du drame romantique, à savoir une pièce en vers, même en alexandrins, je précise tout de suite qu'ils n'obéiront pas à toutes les règles, notamment euphonie de la césure et alternance des rimes car de toutes façons personne n'y fera attention, mais néanmoins ils feront tous douze pieds, c'est bien le moins pour un alexandrin, et de plus une pièce relativement longue (un peu moins de 2000 vers), avec une intrigue peut-être pas complexe mais néanmoins présente, des héros qui doutent et s'interrogent sur leurs actes, leurs motivations, même du véritable romantisme amoureux, enfin faut pas exagérer mais quand même...
Le seul intérêt du premier paragraphe était de servir de base à celui-ci puisqu' évidemment ce choix peut sembler étrange et peut-être vais-je éprouver le besoin de me justifier. D'abord pourquoi cette étrange idée d'écrire un truc sur la Quatrième Prophétie? c'est très simple premier motif : m'occuper pendant la deuxième semaine des vacances de Pâques (et ça a marché, deuxième motif, rendre un petit hommage à ce jeu qui ne le mérite pas mais auquel je suis assez idiot pour jouer, ainsi qu'à mon merveilleux clan, et enfin troisième motif, faire l'intéressant (j'adore ça). Ensuite pourquoi une pièce? Parce que c'est plus facile et plus court que le roman, plus simple à structurer notamment. pourquoi des vers? Eh bien je vais encore paraître modeste mais c'est en fait beaucoup plus facile, ça permet de compter plus facilement les longueurs, de répartir, d'intervertir etc..., et surtout quand on n'a pas de talent et qu'on ne sait qu'évoquer des trucs d'une extrême platitude, ça se verra beaucoup moins dans un alexandrin qu'en prose (et c'est ça la vraie raison). Ensuite pourquoi un drame romantique? Eh bien le cadre était nécessairement médiéval, dans un pays imaginaire, donc plusieurs modèles pouvaient correspondre : Corneille (et notamment le Cid), Hugo (Ruy Blas) et Beaumarchais (dans une moindre mesure Le barbier de Séville). Le premier était trop rigide, imposait du sérieux et une certaine gravité, le dernier était trop comique et ne correspondait pas à l'ambiance que je voulais donner dans ma pièce, de plus j'aime beaucoup Hugo, j'ai déjà parodié et étudié nombre de ses oeuvres, j'en ai lu encore plus, c'est le bicentenaire de sa naissance et j'étudie Ruy Blas en français alors faisons d'une pierre trois coups, paf : drame romantique. De plus par la suite, peut-être en partie parce que plus ou moins volontairement j'imitais Hugo, je me suis rendu compte qu'en fait la situation de Goldmoon était proche de celle de l'Espagne dans Ruy Blas (qui l'eut cru) : monarchie déclinante et contestée, le pouvoir croissant du peuple, le complot, les mystères, l'épique mêlé de ridicule, bref ça collait alors je n'ai pas hésité à céder à la tentation, j'ai carrément plagié des passages de Ruy Blas, fait de subtiles allusions etc, vous verrez bien.
Je rajouterai certainement des trucs à cette préface mais pour l'instant ça suffira, bonne lecture.




Personnages :

-Gandalf, chef des SIGL:

-Jeck Delvar
-Fal Synaa
-Ghosty Synaa
-Fili Sanctus
-Arthemis Feh
-Robin Sherwood
-Kriegan
-Sir Kreytonn
-Triny
-Corsaldor
-Draco II
-Aquarius
-Slider

-Theodore XIII
-Brigands
-Ombres
-Zangdar
-Lycaos
-Nobles
-Gardes royaux



--------------------------------------------------------------------------------
Acte I


L'acte se passe dans la taverne des SIGL, grande pièce en bois chaleureuse, emplie de trophées et d'objets divers, avec notamment au mur des epees, une penderie au fond, bouteilles et tonneaux trainent de-ci de-là, une grande table trône au milieu de la pièce.

Scène 1 : Gandalf, Ghosty

Ghosty arrivant côté jardin en ouvrant brusquement la porte, on voit qu'il a couru et a un ait hagard :

Gandalf! gandalf! Ô sage, ô marabout
Viens, où restes-tu donc? Oh viens, je suis à bout!
c'est terrible ce qui se prépare à cette heure,
C'est un crime, un complot, une guerre, une horreur,
Oh Gandalf réponds donc, où es-tu quand je crie?
L'heure est grave sais-tu...

Gandalf arrive par une porte au fond de la salle, une pipe au bec, vêtu d'un riche manteau qui s'apparente à une robe de chambre :

Calme, je suis ici.
quel est donc ton problème, et pourquoi tu t'agites,
Pourquoi donc viens-tu me troubler dans mon gîte?
Pourquoi cries-tu ainsi, que d'agitation,
Pourquoi viens-tu troubler ma méditation?

Ghosty avec plus de calme :

Le temps presse, ô gandalf, un méfait se prépare.
J'ai été le témoin, juste avant mon départ
Du palais du bon roi d'une conversation
Révélant de certains le sombres intentions.

Gandalf :

Parle donc, je t'écoute. et tâche d'être clair.

Ghosty :

Sois en sûr, ô Gandalf, je ne veux que te plaire.
je sortais du palais où j'étais venu prendre
D'un ami des nouvelles et des babioles vendre.
Mais mon oreille fut par des chuchottements
derrière une tenture attirée promptement.
Je ne reconnus point les voix que j'entendis
Parler de noirs desseins, et de meurtre. Pardi!
J'ai entendu souhaiter au nom de l'Haruspice
la mort même du roi! vois-tu sous quels auspices
Est placé leur projet? Hélas, imprudemment,
Je ne pus réprimer un fort éternuement
Révélant ma présence aux comploteurs susdits,
Et peu de temps après la chasse s'ensuivit
Et gardes et brigands me poursuivaient, pourquoi,
Je ne sais mais j'ai pu revenir sous ce toit.

Gandalf :

Tout cela est fort beau, mais que veux-tu y faire?
Le roi a ses problèmes, et moi j'ai mes affaires.
Pour ma part j'apprécie le roi modérément,
je ne veux pas sa mort mais si, en un moment
Le destin basculait, et si le peuple enfin
Se révoltait, donnant au royaume une fin,
Je me réjouirais de la liberté neuve
Et m'attristerais du sort de l'éplorée veuve.
Quant à toi si tu es poursuivi par la bande,
Que les gardes te cherchent avec la gent brigande,
Il nous faut te cacher des serviteurs zélés
Des hommes dont tu fus témoin indésiré.

Ghosty :

Mais Gandalf ce n'est pas ce que tu crois, hélas,
C'est un tout autre crime et bien plus il menace.
Ces gens ne suivent pas le mot "révolution".

Gandalf :
Mais alors lequel dis-moi?

Ghosty:
Purification.

Un court silence, passe. Le visage de Gandalf se rembrunit, il tire plus fort sur sa pipe, se lève, va chercher une bouteille et deux verres, sert et boit le sien d'un seul trait

Gandalf :

C'est donc ça, voilà donc l'origine des morts
Que chaque jour ici l'on voit et l'on déplore,
Les Haruspiciens se sont organisés,
Et ils ont comploté le roi de renverser.
Les bandits! Criminels! Les canailles, les fous,
Et de plus je les vois bien installés partout
Jusque dans la garde du roi qui les protège,
Vrai, nous devons agir, ou être sacrilèges.
mais dis-moi tout ghosty, dis, que sais-tu encor?

Ghosty :

Hélas rien, grand Mogol, je ne sais que le sort
Promis à toute vie si nous n'agissons pas,
Je suis seul au courant, je suis sûr de cela.

Gandalf :

Tu as raison, il nous faut sans tarder agir.
Mais j'ai besoin de temps pour au plan réfléchir.
Pendant ce temps-là cours, alerte tous les autres :
Fal, Jeck, Kriegan, triny, va, fais-toi mon apôtre!
Réunion du clan Sigl, dans une heure ici-même!

Ghosty :

Ta volonté sera accomplie, Grand Sachem.

Ghosty part en courant et Gandalf reste seul

Par Kray le 30/4/2002 à 0:39:58 (#1372852)

:lit:

:)http://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gif

Par Zunder Kaorahn GR le 30/4/2002 à 0:41:35 (#1372860)

:lit:

Bravo, y a pas a dire t'es courageux si tu tiens vraiment les 5 actes :)

Par Pimous Esthal :) le 30/4/2002 à 0:45:15 (#1372885)

:lit: :chut: :lit:
*chapeau bas !*

Par Muabdib Serra le 30/4/2002 à 9:32:47 (#1373300)

:lit: :merci:

Chapeau, personellement j'attends la suite avec impatience

Par Ilania Faeria le 30/4/2002 à 11:19:03 (#1373742)

Hm...
Ceci me semble interressant, faites neanmoins bien attention a la suite, il y'a des choses que l'on insinue pas, meme sous couvert d'une piece de theatre sans raport aucun avec la realité...

Par Ghosty Synaa le 30/4/2002 à 16:52:23 (#1375717)

:lit: :lit:

*applaudit*

Bravo a toi cher Vizir j'attends la suite...

Par Jeck Delvar SIGL le 30/4/2002 à 17:41:53 (#1376050)

Merci de votre soutien.
Le texte de la deuxième scène est prêt mais je n'aurai pas le temps de le recopier aujourd'hui, pour la peine j'en mets deux demain, si je commence à prendre du retard j'en ai pour six mois après... c'est plus une question de temps que de courage.
Juste pour vous donner envie de lire, la scène trois est pas mal je trouve, la cinquième très bien dans le genre mélo, j'ai peur par contre que le deuxième acte ne plaise pas trop aux nobles même si ce n'est pas ceux du jeu que je vise, enfin vous verrez bien.

Ghosty pour l'instant t'as le beau rôle et de belles tirades mais profites-en bien parce qu'après la moitié du deuxième acte eheh...

Par Ghosty Synaa le 30/4/2002 à 18:20:04 (#1376313)

heyyyyyyyyyyy

moi je suis gentil fait attention a toi :D

tu peux donner plus de précision ? :)

Par Jeck Delvar SIGL le 30/4/2002 à 19:33:13 (#1376746)

C'est compromettre un peu l'intérêt de l'histoire mais tu te comportes bien, c'est juste que pour que tous les membres du clan puissent apparaître et avoir un rôle à jouer eh bien ce qui sont là au début ne sont plus là au milieu c'est tout, je me suis appliqué la même règle ainsi qu'à Gandalf, par contre on fera un "coming-back" formidable je te rassure !

Par Slider le 30/4/2002 à 19:56:47 (#1376894)

Bravo
c est super cool(meme si je n est pas encore tous lu)

Par Jeck Delvar SIGL le 1/5/2002 à 0:04:54 (#1378501)

Ah tu me fais penser que si Gandalf oublie pas de t'inscrire il faut que je te case dans la pièce là... une jolie tirade héroïque à la fin allez c'est cadeau!

Par Slider le 1/5/2002 à 8:46:17 (#1379370)

Merci c est sympa

Par Jeck Delvar SIGL le 1/5/2002 à 13:56:17 (#1380307)

Scène 2 : Gandalf

Gandalf marche à travers la pièce, se parlant à lui-même :

Qu'il ne t'arrive rien, ô vaillant compagnon!
Il n'est guère prudent qu'il parte ainsi, mais bon,
Le temps presse et je n'ai, hélas, pas d'autre choix.

S'arrête devant la table, pensif

Epreuve inattendue! Devoir sauver le roi
Et dans la balance du destin devoir mettre
Mes amis et mon clan! Pourquoi suis-je leur maître?
Décision douloureuse et je ne sais que faire,
Sommes-nous bien de taille à repousser l'enfer?

Se sert un nouveau verre de vin et le contemple

Nous sommes peu nombreux et bien faibles pourtant,
Triny, Kriegan, Kreytonn, Corsaldor sont autant
De pions que je devrai sacrifier pour ma cause,
Même Jeck mon bras droit n'effrierait pas grand chose,
Et je les fais courir à leur perte, insensé,
Misère, que de moi vont-ils pouvoir penser?

Boit le verre d'un trait

Et dois-je accorder foi même aux mots de Ghosty,
A-t-il bien entendu tout comme il me l'a dit,
Le complot des Harus est-il si menaçant,
Sommes nous bien les seuls, en versant notre sang,
A pouvoir arrêter un projet si grandiose?
Je sais où mon devoir réside mais je n'ose
Peser le sort du monde en face de la vie
De mon clan, de mes proches, et de tous mes amis.
Quand il y a longtemps ils me prirent pour chef,
Et à la vérité notre nombre était bref,
Nous n'étions au plus que quatre ou cinq en tout,
Jeunes et faibles mais tête haute et debout.

Son regard se porte longtemps sur sa vieille robe blanche accrochée au fond de la pièce

Notre nombre croissant et croissant la puissance
Et nos titres prenant gloire et magnificence,
Jusqu'à ceux d'entre nous qui se garnirent d'ailes,
Peut-être avons-nous bien perdu des temps plus frêles
Notre ardeur au combat, la spontanéité
Qui jadis était nôtre et faisait nos fiertés.
Oui relevons-nous donc, et si jadis nous fûmes
Corrompus par notre or, j'en conçois amertume
Et il est temps enfin de nous dépoussiérer
Comme aux nobles héros qu'on veut être il siérait.

Visiblement allumé, parle avec enthousiasme

Je vois bien maintenant à l'amère lumière
Des souvenirs anciens et de nos peurs premières
Où se situe pour moi et mon clan le devoir.
Je m'étonnes d'avoir touché sans concevoir
Et le sens de l'honneur, et notre humanité,
Qui tous deux commandaient à mon coeur de lutter.
Espérons qu'à leur tour ils ressentent cela,
Et qu'à ma décision rebelles ils ne soient pas.
Qu'ils arrivent au plus tôt, il me tarde de dire
Ce que j'ai sur le coeur, d'enfin pouvoir agir!
Je suis leur chef quand même, ils me doivent respect!
Qu'ils m'obéissent ou bien à leur départ soient prêts.
Que font-ils en cette heure et où trainent-ils tous?
Arthemis quelque part où sa chance le pousse,
Jeck vend son inventaire ou aux monstres dérobe,
Robin est occupé à déchirer sa robe,
Fal doit dormir avec Triny à son chevet,
Kreytonn court par les rues, Kriegan de fer se vêt,
Ô tous ils sont bien loin! Par leurs occupations
Ils torturent mon coeur Qui se meurt d'inaction.

Jette un coup d'oeil dans un miroir

Mais enlevons déjà tout cet accoutrement
Plus propre à faire effet qu'à se battre ardemment
Et revêtons de suite un heaume et une armure,
Cette épée n'est pas à sa vraie place à ce mur!

Décroche du mur un fourreau et une épée, s'en ceint

Prenons ces bottes en fer plutôt que ces pantoufles

Il va vers un paravent au fond de la pièce et revient revêtu d'une armure complète rutilante, un bouclier à ses armes, le heaume à la main

Enfin me voilà prêt à affronter maroufles,
Brigands, gardes, harus, selon leur bon plaisir
Et d'étendre leurs corps j'aurai tout le loisir.
Ah j'entends quelques voix, des pas lourds sur le sol,
Ils traînent et bavardent! Mais qu'ils courent et volent!
C'est une chose ça d'être chef et de voir
Ses hommes traînasser, ne vivant que pour boire.

Acte I scène 3

Par Jeck Delvar SIGL le 1/5/2002 à 21:35:35 (#1381052)

Scène 3 : Gandalf, tous les autres SIGL


Gandalf tourné vers la porte voit entrer en chantant et braillant Jeck, Fal, Ghosty, Triny, Corsaldor, Robin, Arthemis, Kriegan, Kreytonn, Draco, Aquarius, Slider. L'un d'eux porte un gros morceau de viande, un autre un panier bien rempli et plusieurs des bouteilles de vin

Gandalf réjoui :

Ah vous voilà, amis! Allons dressez la table!
Ayons un fort repas, buvons le vin aimable
Car après nous attend une tâche plus rude.

Slider montrant un tonneau qu'il porte :

Merci à toi Gandalf! Vois ce bon vin du Sud!

En hâte tous dressent la table, dans la cheminée au fond on met à cuire la viande, de temps en temps un des personnages y va prendre un morceau et revient avec, tous s'asseyent finalement autour de la table et font passer le vin et le vin en attendant la viande

Jeck en aparté à Fal son voisin :

Passe-moi donc du vin, ce pain a un goût aigre.

Gandalf se lève un verre à la main :

Bon appétits, amis, ô guerriers intègres!

Tous en levant leurs verres :

Bon appétit gandalf, louée soit ta boisson!

Gandalf :

Vous savez bien, amis, que votre est ma maison
Et que quand chaque jour du repas sonne l'heure
Vous êtes ici conviés à apaiser vos pleurs
Dans la vapeur du vin. C'est là votre intérêt
De vous remplir le ventre et de dormir après.
Mais beaucoup sont absents et notre nombre tombe,
Sont-ils donc occupés à vider quelque tombe,
Ou vont-ils, ces absents, nous rejoindre sur l'heure
Car l'union de ce clan seule fait sa grandeur.

Kriegan avalant une bouchée prend la parole :

Tous s'en vont, nous avons, depuis qu'on est vingt-quatre
Perdu, et des meilleurs, à force de nous battre.
A Stonecrest Kreegan aux appels reste sourd,
Verena et tani ne sont dans aucun bourg,
Aux portes de Goa s'arrêtent six d'entre eux,
Conrad cherche sa tête, et Galahad le pieux
Cherche une coupe sur Arakas, à l'orient.
Mais qu'as-tu ô Gandalf? Je te vois souriant?

Gandalf réprimant un sourire ironique :

J'avais craint que ce clan ne soit plus qu'un fantôme.
Mais voilà l'occasion de sauver le royaume
Et d'enfin ramener nos égarées brebis
Et de nous faire en plus bien des nouveaux amis.
Si nous savons comment tromper les précipices
Qui nous attendent et si le sort nous est propice,
La victoire nous guette et jusqu'au dernier bois
Nous administrerons l'île aux côtés du roi.

Kreytonn agité :

Gandalf es-tu donc fou, veux-tu nous faire pendre,
Veux-tu par un complot tout le royaume prendre?

Gandalf :

Au contraire, ô ami, je suis plus indulgent
Pour ce roi qui dissipe et pouvoir, et argent.
Je veux sauver ce roi, en taisant ma colère,
D'un complot de brigands, et les mettre aux galères.
Ils osent ces Harus, messieurs songez-y,
Fomenter la révolte, à ce qu'a dit Ghosty,
Soulever le peuple qui sous les taxes ploie
Pour ensuite mieux le briser sous leur loi.
Du peuple misérable, et qu'ils exploitent encor
Ils veulent soutirer l'âme, l'esprit, puis l'or,
Purifier tout Goldmoon, voilà vos futurs maîtres!
J'aurais honte pour nous, nous traiterais de reîtres
Si nous n'essyions pas d'empêcher la moisson
Des âmes au lieu de nous livrer à la boisson.

Draco :

Mais après tout gandalf, c'est le souçi du prince
Que de veiller lui-même au sort de sa province.

Ghosty :

Mais le roi ne sait rien! Son conseil, éperdu
Ne sait pas l'avertir et le roi est perdu
Et le royaume avec, mordu par les couleuvres
Si nous n'osons pas nous opposer à leur oeuvre.

Corsaldor :

Gandalf, dis-nous plutôt, tu sais ma loyauté
Quel plan est le tien, où je suis demandé.

Gandalf :

J'allais vous exposer mon projet en détail,
Où doit être chacun, car l'enjeu est de taille.
Nous ne savons que peu du complot, j'en déduis
Que nous devons d'abord découvrir icelui
Bien plus avant, aussi, il vous faut tous vous rendre
A Haruspicia. Des langues vont se vendre
Si le complot est bien des Haruspiciens,
Des indinces majeurs vous découvrirez bien.
Fal, mon chef de la Gard, à toi d'être le guide
De la troupe et que soit ton pas sûr et rapide.

Fal se levant :

C'est un honneur Gandalf, mon épée t'appartient
Mais je vais avec toi car où tu vas, je viens.

Triny regarde tendrement Fal qui se rassoit :

J'ai peur pour mon époux mais le sais invincible,
Mais Gandalf de tes pas, dis-nous, quelle est la cible?

Gandalf, sourire malicieux :

Il est de mon devoir de prévenir le roi,
De lui ouvrir les yeux et d'obtenir sa voix
Afin d'avoir l'appui de la royale garde.
Le risque est grand. Enfin, sachez que si je tarde
Vous devrez agir seul pour déjouer le complot
Afin de me sauver des prisons du château.

Corsaldor :

Gandalf tu ne peux pas nous quitter sans escorte
Et je te suivrai moi, ou que la mort m'emporte!

Gandalf :

J'y ai songé vois-tu, et me suis arrêté,
A quatre d'entre vous pour me suivre et m'aider.
Jeck! Celui-ci s'étrangle avec sa chope Tu viens avec moi, toi que l'on sait poète,
Ta langue peut fléchir le roi s'il nous arrête.
Ghosty, suis-moi aussi, tu fus le seul témoin.
Dire l'affaire au roi est ta charge et ton soin.
Corsaldor, Arthemis! Vous serez de la suite.
Vous guetterez, discrets, conversations et fuites.
Triny, hélas, partir avec Fal tu ne peux,
Tu serais un fardeau inutile pour eux.
Triny s'apprête à protester mais Gandalf la coupe
Une tâche t'attend. Tout près de Silversky,
Devant l'entrée au nord, juste sous les murailles,
Tu te dois d'apporter armes et potions
Car là, si imprévu, nous nous retrouverions
Et là-bas son rapport viendra nous faire Fal.
Va, et sans protester, ta mission est cruciale.
Vous savez maintenant votre devoir chacun,
Allez donc et qu'Artherk protège nos desseins!

Tous enthousiastes :

Hourra! Hourra Gandalf! Louée soit ta sagesse!

Robin moins enthousiaste :

Pourvu que son plan ne dévoile sa faiblesse.

Gandalf :

Allez et maintenant, sortez par cette porte,
Toi aussi, Jeck, allez, je rejoins mon escorte.

Tous sortent, Gandalf a bien vu que Robin, qui fait le tour de la table en vidant scrupuleusement les verres avant de les empiler voulait lui parler seul à seul.

Par Muabdib Serra le 2/5/2002 à 8:07:29 (#1382235)

:lit:

Par Ghosty Synaa le 2/5/2002 à 16:49:14 (#1384843)

:lit: :lit:

la suite !!!! c'est super !!!!!

mais....

Fal, mon chef de la Garde, à toi d'être le guide


et moi tu m'as oublié :confus:

Par Jeck Delvar SIGL le 2/5/2002 à 18:46:10 (#1385780)

Mais toi c'est encore beaucoup mieux tu as l'honneur de nous accompagner moi et Gandalf. Mon chef de la garde n'est pas à prendre au sens exclusif voyoons, mais je pouvais pas mettre "l'un de mes chefs de la garde" ça urait fait zarbe, non?

Par Ghosty Synaa le 2/5/2002 à 18:54:43 (#1385840)

oui c vrai :)

et puis j'ai pas a me plaindre de mon role il est très bien :)

Acte I scène 4

Par Jeck Delvar SIGL le 2/5/2002 à 21:52:13 (#1387088)

Scène 4 : Gandalf, Robin

Gandalf referme la porte et retourne s'asseoir, Robin vide un dernier verre et les deux hommes se regardent. Silence pesant de quelques secondes...

Gandalf :

Eh bien, parle Robin, si telle est ton envie.
J'ai bien vu ton désir que tous ils soient sortis
Afin de me parler seul à seul, d'homme à homme.
Qu'est-ce qui te tracasse ou qu'est-ce qui t'assomme?
Parle à l'aise, vois-tu quelque faille en mon plan,
Vois-tu une menace, un danger pour le clan?

Robin avec un sourire étrange :

Oui Gandalf, ton plan, certes, est réfléchi et sage,
Il est juste et logique, il est à ton image
Mais tu oublies je crois un modeste élément
Qui, s'il n'est que mineur, est quand même important.
Les Harus, ô Gandalf, s'appuient sur quelque bande
Quelque part sur Rd, quelque part dans la lande
Ou bien dans la forêt, oh oui, certainement
Ils ont une armée prête et qui, diligemment,
Qur ordre attaquera la ville et ses murailles
Pour aider les Harus si leur complot déraille.

Gandalf :

J'y avais bien pensé, mais que veux-tu pourtant
Je ne puis attaquer un trop fort campement.
Par la force on ne peut triompher des puissances,
Nos armes ne seront que ruses et sentences.

Robin :

Tu as raison gandalf et ton avis est mien
Mais mes allures de brigand tu connais bien
Et il se pourrait fort que je sois plus utile,
Plutôt qu'en infiltrant d'Haruspicia la ville
En voyant les brigands et en jouant les espions.
Gandalf sache bien te servir de tes pions,
Sois sage en envoyant l'archer Robin Sherwood
En mission dans les bois glacés de Ravenwood.

Gandalf :

Puisque tu le proposes, eh bien, j'y consens
Mais cependant Robin, sois discret et prudent
Car, d'alliés dépourvu, là-bas tu seras seul,
Méfie toi des brigands, ils sont rusés et veules.
Tu n'es là-bas que pour sentir, voir, écouter,
Ne vas pas les combattre et sache t'écarter
Au moment opportun de leur malfaisante ombre,
Piégé tu serais écrasé sous le nombre
Et perdu à jamais pour ta cause et ton clan,
Aussi, vas. Mais prends garde à respecter le plan:
Ta mission terminée, vas retrouver Triny
Sous les murs de SS, où je vous l'ai prescrit
Car la tâche d'un chef est d'autant plus facile
Que ses hommes sont tous à ses ordres dociles.

Robin :

Sois en sûr, ô Gandalf, la ruse est mon domaine,
Mon manteau me recouvre et Sélène me mène.
Bien malin qui pourrait, sous mon déguisement,
Voir en moi ton espion et, non juste un brigand.
Vois mon arc! Mon air sombre, à mon chapeau la plume,
Vois mes habits discrets, tant de choses qu'assument
Seuls les elfes des bois, les voleurs des forêts.
Ah! Tranquillise-toi, à agir je suis prêt,
Et même, je suis sûr, plus que vous d'en apprendre
Sur le complot Haru, sur les rêts qu'ils vont tendre,
Les gens m'acclameront en sauveur, en héros,
Je serai annoncé au roi par un héraut!

Robin emporté dans ses rêves marche d'un pas rapide vers la porte. Gandalf qui le contemplait étonné veut le retenir mais Robin est déjà sorti.

Gandalf resté seul :

Hélas! Je le vois bien que tu en es capable,
Mais un pressentiment, en moi inexorable,
Me dit que tu t'en vas vers de graves dangers
Et que tes discours ne pourront te protéger.

Gandalf secoue la tête d'un air las, range sa pipe dans sa poche, prend un bâton de marche dans un coin et sort rejoindre Jeck et les autres, la scène reste vide.

Acte I scène 5

Par Jeck Delvar SIGL le 3/5/2002 à 21:55:24 (#1393668)

Scène 5 : Triny, Fal

On aperçoit au fond, par une fenêtre, Fal et Triny face à face, enlacés tendrement

Fal doucement :

Triny, ma bien-aimée, qu'il m'est dur de partir
Vers un destin peu sûr, vers un sombre avenir,
te sachant loin de moi, en plus risquant ta vie
En restant sous les murs de la ville endormie,
A la merci des loups, des bêtes et des ombres,
Des brigands et des rats, bref, d'ennemis sans nombre,
A cause de Gandalf qui pour quelque raison
Veut t'écarter de nous, te met en garnison.

Triny prend visiblement mal ces paroles et s'écarte un peu de Fal :

Eh bien, sôt, crois-tu que tu m'es indispensable
Et que de ma survie je te suis redevable?
Que je serai vaincue par quelques animaux,
Par des rats ou des loups, pourquoi pas par des mots?
Impuissante face à un bandit, ô menace,
J'appellerais mon Fal qui, le cruel rapace,
A moi, faible femme, volerait un baiser,
Ah, crois-tu donc ainsi de moi bien disposer?
Tu me veux sotte et faible, et toujours sous ton aile,
Comme un tout jeune enfant encore à la mamelle,
Et tu voudrais m'aimer comme l'on aime un chien!
Oh oui, je te déteste, et voilà pour toi, tiens!

Elle lui donne une gifle, le regarde, se met à pleurer et se précipite à l'intérieur. Fal la suit, l'enlace et la berce tendrement

Fal très doucement :

Tu sais bien, ma Triny, ce que je voulais dire,
Tu me fais encor ma maladresse maudire!
Je sais que tu es forte, intelligente et brave,
Que tes sorts sont puissants, et que, sous ton air grave
Se cachent la fureur, la détermination
Qui en font reculer plus d'un, à l'occasion.
Mais si j'ai dit cela, c'est preuve que je t'aime!
Comprends, je suis inquiet quand je vois tes mains blêmes,
Je sais que tu es forte, et que tu ne crains rien
Mais quelque chose en moi, mon coeur, cherche le tien.
Et ce n'est jamais sans mortelle inquiétude
Qu'il craint pour toi les sorts les plus fous, les plus rudes
Et je voudrais sans cesse être là, près de toi,
Te protéger du mal, de la mort, et des rois.

Triny redresse la tête, sèche une larme :

Et nous, que crois-tu que nous ressentons, les femmes?
Lorsque nous attendons, des jours, la mort dans l'âme
Le retour des guerriers, le retour des maris.
Ils viennent d'où crois-tu notre joie et nos cris?
Si de ne vous revoir nous ressentons la crainte
Ce n'est pas de n'être plus servies ni étreintes,
mais car nous vous aimons, tout hommes que vous êtes!
Parce que loin de nous vous êtes fiers, mais bêtes,
Au point que, loin de nous, sans cesse vous pensez
Seulement à vous battre et à vous dépecer.
Si les hommes restaient auprès de leurs épouses,
Au lieu d'aller se battre au moins neuf mois sur douze,
Le monde irait bien mieux, et plus belle la vie!
Hélas, vous êtes sours, et si plein de folie,
Qu'on ne peut vous tenir et qu'il faut bien laisser
De temps en temps son homme aller être blessé.
Ô la cruelle angoisse, ô l'attente terrible,
Pour nous faire souffrir, êtes-vous insensibles?
Ô vous êtes bien sôts et si faibles sans nous
Qu'on a un peu pitié de vous, ô nos époux.
Si au moins nous pouvions veiller sur vous, vous suivre,
Vous seriez plus nombreux, vous les hommes, à survivre!
Follement convaincus d'être bien au-dessus,
Vous courez à la mort, nous, nous courons les rues,
Espérant recevoir un peu de vos nouvelles
Et puis enfin, un jour, on coud votre linceul.

Fal attendri :

Triny...

Triny :

Va, Fal Synaa, va, je sais ton désir.
Tu veux être avec eux, tu le veux à mourir.
Eh bien, va où tu veux, je ne te retiens pas.
Moi, où Gandalf le veut, j'irai porter mes pas.

Elle fait mine de se détourner puis se précipite sur Fal surpris qu'elle embrasse passionnément

Si tu savais! Je t'aime, à quel point, tu ne sais!
C'est pour ça que je te laisse aller, à regrets,
Adieu ô mon aimé, adieu, mon gros lourdaud,
Tâche de revenir à moi en un morceau!

Un long regard de fal qui veut dire "merci", il sort d'un pas majestueux sous le regard de Triny, celle-ci s'asseoit et pousse un long soupir, une mortelle angoisse se peint sur son visage, le rideau tombe sur cette vue poignante

Par Ghosty Synaa le 3/5/2002 à 22:51:29 (#1394035)

Se leve et applaudit très fort...

Bravo, Bravo !!!!!

s'essuie ses larmes et se rassoit...

C'est si beau...

Par Robin Sherwood le 4/5/2002 à 21:29:56 (#1398232)

:lit: :lit:
[Eh bien c'est un beau debut, j aime cette piece surtout parce que je suis dedans... :p]
Cela dit le role ambigu que toi , grand vizir, m'as confié, ne me convient qu'a moitié...
Je tiens a dire que tous les faits presents dans cette piece sont entierement imaginaires, et je peux remarquer que nous respectons les idees haruspiciennes..
Ceci dit, l'ennemi me semble assez mal choisi, pour un acte qui vise a donner un nouvel elan au clan, et le promouvoir au niveau d'autres comme les BD; ainsi qu a le rendre celebre, ce qui, somme toute est une intention noble...
Nonobstant le fait que les haruspiciens sont soi-disant mechants, leur rp est souvent mal connu ou relegue au rang de pk deguise..
Il me semble essentiel de saisir avant tout la nature meme du Juge, seulement ensuite nous pourrons les releguer, les combattre, ou bien le cas contraire les admirer...
Qu'est-ce que l'Haruspice...
Une creature qui extermina les elfes et les nains, pretes a faire la meme chose aux humains, malgre leur orgueil et leur pouvoir, laissant une terre en friche en possession aux autres races pourvues d'une certaine forme d'intelligence telles que les skraugs et les orques...
seuelement quelle est la mission de l'haruspice, quel est son but precis?
Est ce que, poussee par une certaine folie meurtriere et sanguinaire, decide t elle soudainement de detruire toute une civilisation? Un comportement tel semble incoherent...
Je pense tout au fond de mon coeur que le Juge comme certains l'appelent, est une creature, qui par des menaces, les "Propheties", veutinstaurer un etat de paix entre les hommes, conduisant ineluctablement a la purete et au bien etre...
Les hommes sont encore loin d'un tel resultat..
Regardez tous ceux ci, les uns tuant, les un volant, repondant aux instincts de leur bestialite la plus primaire, et assouvissant leur desir effrene de propriete ainsi que leur sentiment de superiorite...
L'image donnee par les Haruspiciens du Juge est assez negative, ce qui peut nuire au message donne par cette creature somme toute divine...
Je pense donc que cette piece doit disserter ironiquement sur les prejuges qui pesent sur les Haruspiciens... et non pas les diaboliser... Il faut saisir le message intrinseque, qui est un message de comprehension et de respect que ce soit d un cote ou bien de l autre...
Eh bien voila... Ma missive arrive a sa fin... Il ne me reste plus qu a esperer que ces idees ne tomberont pas dans l'oubli...
Sur ce au revoir mes amis...

Acte II scène 1

Par Jeck Delvar SIGL le 4/5/2002 à 23:09:30 (#1398848)

Acte II

Le chateau du roi, salle du conseil. Au centre une longue table où siègent tous les conseillers, le roi au centre de la scène. Riches décorations, tapisseries dans les tons rouges et or, des gardes immobiles au fond et sur les côtés, le conseil est déjà commencé au début de l'acte, tous parlent entre eux en même temps en attendant l'arrivée du roi, si bien qu'on ne comprend rien de leurs paroles. Arrivent Ghosty, Gandalf et Jeck côté cour, par un couloir, ils se heurtent à un garde qui les empêche de passer.

Scène 1 : Gandalf, Ghosty, Jeck, Gardes royaux, Conseillers

Premier garde barrant le passage à Gandalf :

Halte! Où donc allez-vous? Le roi tient son conseil.

Ghosty :

Mais nous sommes pressés... peut-être si l'on paye...

Garde :

Vous pouvez seulement assister aux débats,
Car, afin d'éviter tout heurt et tout combat,
Gardes et nobles sont tolérés et eux seuls
Peuvent entrer ou bien sortir comme ils le veulent.

Jeck :

Fi du garde, Gandalf, allons dilligemment
Avertir notre roi, vas-y, c'est le moment!

Gandalf :

Non, attendons un peu, tu pourrais tout gâcher.
Assistons au conseil, je suis prêt à payer.

Il tend quelques pièces d'or au garde qui les laisse assister au conseil, ils restent sur le pas de la porte

Il serait bon de voir, avant enfin d'agir,
Quel pouvoir a le roi, et comment va l'empire.

Le roi rentre, le conseil se lève, léger brouhaha quand ils se rasseyent puis :

Le roi Théodore XIII :

Le conseil est ouvert, commençons donc messieurs.

Lycaos à droite du roi, dignement :

Bien des choses, ô roi, se passent sous nos yeux.
Les affaires courantes, et surtout les finances
Demandent votre avis et puis après, je pense,
Il serait bon que nous voyions plus en détail
La défense de la cité de Silversky.

Zangdar à gauche du roi, mielleux, coupe Lycaos :

Ne l'écoutez point, sire, appliquez votre esprit
A des tâches plus nobles, à de plus hauts soucis.
Les affaires courantes? Ah, laissez, j'en prends soin,
Quant à la défense, eh, elle n'a nul besoin
Que vous la patronniez, c'est au chef de la garde
Ici présent d'avoir l'oeil sur vos hallebardes.
Quant aux finances enfin...

Premier noble l'interrompant :

Sire c'est scandaleux,
L'impôt que je touchais sur l'accès aux lieux
Publics on m'enleva, au profit de cet homme
Il désigne du doigt le deuxième noble

Deuxième noble se récuse indigné ;

Beau jeu de vous plaindre lorsque l'on sait les sommes
Que vous percevez sur les champs et les moulins,
Et les greniers à blé, lorsque ceux-ci sont pleins;
Alors que moi je n'ai que le droit de péage!

Troisième noble hargneux :

Vous oubliez pourtant votre obscur héritage,
Vous êtes, à n'en douter, bien plus riche que moi
Qui n'ai qu'un maigre impôt sur les gens sous ma loi.

Quatrième noble :

Roi! Mes recettes baissent, il me faut Arakas
Et toucher un impôt sur tout ce qui y passe!

Cinquième noble :

Cet impôt est à moi, et gare à qui y touche!

Le Roi se lève emporté :

Un peu de dignité! Que de hargne à vos bouches,
Êtes-vous donc tous là pour votre seul profit
Que du peuple le sort vous faites ainsi fi?

Lycaos :

C'est bien dit, ô mon roi, chassez donc ces manants!

Zangdar :

De la noblesse, enfin, messeigneurs maintenant!

Tous les nobles s'arrêtent interdits. Court silence. Ils reprennent plus bas puis parlent de plus en plus fort

Et pourtant il me faut l'impôt sur le commerce.

Troisième noble :

Ah non, au grand jamais! C'est à moi qu'on le verse.

Premier noble :

Cède-le, je te donne en échange mon droit
Sur les bêtes chassées sur les terres du roi.

Troisième noble :

Ah non! C'est inégal, ou donne-moi en plus
L'impôt sur les fontaines.

Premier noble :

Eh bien marché conclu.

Cinquième noble :

Comment marché conclu? Mais enfin c'est à moi
Que tu avais promis de concéder ce droit
Contre les taxes sur le pain à Lighthaven!

Premier noble :

Je ne te le prends plus, c'est période de jeûne.
Mais, si tu m'accordais sur les équipements
Militaires les taxes énormes que tu prends,
Je te cèderai un bataillon de la garde.

Cinquième noble :

Ton bataillon, ami, vois-tu, tu te le gardes!
Tu ne les nourris pas tes soldats, et leur paye
Souffre d'un lourd retard, à nulle autre pareil.
Leurs épées sont brisées et tu oses me vendre
Tes gens qui contre un loup ne sauraient se défendre.
Ah, fi donc, ô seigneur, je remettrais ma vie
A l'escorte du roi plutôt qu'à ces bandits!

Eclat de rire des nobles, s'ensuit tout un bruissement de conversations inaudibles. Zangdar a un sourire malicieux, le roi paraît las et abattu. Lycaos peine à contenir sa rage, frappe du poing sur la table et sort sans mot dire.

Zangdar à l'oreille du roi :

Ô roi, ton conseiller Lycaos est étrange
Et malhonnête enfin, je crains qu'il ne se venge
De votre jugement sur ses trop nombreux biens.
Voyez comme pour lui votre pouvoir n'est rien
Puisque lui se permet de quitter cette salle
D'un air tout de menace, et de morgue et de râle.
Il ne peut supporter de voir se partager
Entre nobles les biens que lui se réservait.
Et mon avsi, ô roi, est qu'il se montre indigne
D'être assis à ce rang et porter votre insigne,
Que la justice veut qu'enfin on le renvoie
S'il ne peut se tenir en présence du roi.

Le Roi gêné, réfléchit puis décidé :

Il me semble, seigneurs, qu'il serait indiqué
De lever la séance afin d'aller chercher
Le seigneur Lycaos et d'écouter sa plainte,
Simple malentendu, n'ayez aucune crainte.
Vous me voyez navré ainsi de mettre fin
Aux débats alors que ceux-ci battaient leur plein.
Mais nous pourrons reprendre, au plus, dans vingt minutes,
Le temps pour que le mur du malentendu chute.

Tous se lèvent avec déférence et sortent avec le roi côté jardin, seuls deux nobles qui n'ont pas pris part à la conversation restent à table, Jeck, Gandalf et Ghosty sont toujours là


Robin je réfléchis à ton intéressante question qui pourrait motiver mes choix pour la suite de l'histoire, néanmoins je ne vise pas là les Harus en entier mais simplement le "méchant" se trouve être un haru qui utilise les autres pour parvenir à ses fins, je te réponds plus en détail demain

Par Ghosty Synaa le 5/5/2002 à 14:09:51 (#1401453)

:lit: :lit:

(svp montrez un peu plus d'interet, Jeck a passé beaucoup de temps dessus et je pense que ca mérite d'etre lu)

Par Robin Sherwood le 5/5/2002 à 15:32:14 (#1401922)

Les vraies oeuvres ne sont jamais reconnues a leur juste valeur...
Qu est ce que le travail de l auteur pour les lecteurs habituels de ce forum...
Quand je vois des messages sans grand interet, ou bien des poemes somme toute passables (pas d exemple, je n'ai pas la pretention d'affirmer etre un poete, mais que ceux qui ecrivent ces soi disants poesies louees de tous pourraient se donner un peu plus de mal, la plupart etant soi denues de tout interet soit dans un style qui ferait sourire les plus mauvais...) qui recoivent des dizaines de reponses car leur auteur est un personnage soi-disant celebre, important (d accord il a beaucoup d'amis qui repondent, il a une certaine popularite, mais ce n'est pas une raison pour laisse dans l'ombre des messages qui en valent vraiment la peine).
Je suis donc parfaitement d'accord avec Ghosty...
Voila c'est juste un coup de guele (!) que j avais a passer, maintenant que c est fait je vais pouvoir faire autre chose de ma journee
Sur ce au revoir bonnes gens..
[edite pour fautes de frappe :p]

Par Jeck Delvar SIGL le 5/5/2002 à 17:18:56 (#1402626)

Merci à vous on voit les copains :)
Je suis pas entierement d'accord avec toi Robin mais y a beaucoup de vrai quand même, mais après tout on fait bien la même chose, y a beaucoup de grandes oeuvres oubliées sur ce forum (comme cette histoire sur la chute des elfes parues il y a pas mal de temps et qui a dû rester deux jours), et c'est la mienne que tu remontes :)
De toute façon j'écris pour moi et ceux que ça intéresse, plus il y aura de monde pour le lire et plus je serai satisfait mais ce n'est pas mon but premier

Sinon quant au rôle des Haruspiciens dans la pièce...
D'abord je respecte tout à fait le Rp Haruspicien dans le jeu, je distingue simplement les véritables Rpistes des types que ça amuse de tuer quelqu'un et qui demandent à leur victime de se laisser purifier avant. Je regrette aussi que justement le Rp Haruspicien soit aussi développé et le Rp "bon" d'Artherk beaucoup moins, ou alors c'est qu'on en parle moins peut-être.
Dans la pièce, il me paraît normal que le rôle des "méchants" soit tenu par des Haruspiciens dans le sens où leur Rp est justement orienté du côté du mal, même si leurs intentions peuvent être bonnes, et donc ce n'est nullement les attaquer ou les discréditer que d'en faire les "méchants" de la pièce
De plus leur chef dans la pièce, Zangdar (d'accord le nom est pas de moi), sera à la fin confondu de telle sorte qu'on puisse penser que les Haruspiciens ont été manipulés par leur chef qui poursuivait des buts personnels et qu'ils n'ont pas voulu un complot de cette ampleur. De la sorte personne pourra se sentir visé, voilà.
J'envoie la scène 2 de l'acte 2 ce soir.
Comme toujours j'attends les réactions de tout le monde, surtout si elles sont justes et constructives comme celle de Robin mais même des :lit: , :) et autres :amour: sont les bienvenus.

Par Irkh le 5/5/2002 à 17:27:34 (#1402681)

Bravo!
Il a va te falloir du temps pour ecrire tout ça... Continue c est genial :)
:lit: :merci:

Par Jeck Delvar SIGL le 5/5/2002 à 21:04:00 (#1404005)

Oui merci je m'attele deja à la scene II...

Acte II scène 2

Par Jeck Delvar SIGL le 5/5/2002 à 23:08:28 (#1404788)

Scène 2 : Gandalf, Ghosty, Jeck, Les gardes, Nobles 6 et 7

Jeck très emporté :

Et chaque mois le roi se fait voler ainsi!
C'est à une curée que l'on assiste ici!
Et passe-moi cet os, je te laisserai l'aile,
Oui mais garde la peau, au croupion je m'attèle
Et laisse moi du sang, c'est trop peu d'une cuisse,
C'est trop peu d'un pilon pour que je me réjouisse!
Mais hélas le royaume est un cadavre humain,
Combien de pauvres gens, combien de pauvres mains
Vont souffrir encor plus de l'incurie des nobles?
Et combien vont devoir à des tâches ignobles
Occuper leurs journées pour payer leurs impôts,
Combien mourront de faim quand eux seront au chaud,
Combien...

Gandalf le coupant :

Jeck, mon vizir, préserve ta salive
Pour le roi tout à l'heure. Et s'il te plaît ne prive
Pas mes oreilles de la discussion complice
De ces compères-là, frères d'armes et de vice.

Ils se taisent pour écouter la conversation à voix haute des deux nobles qui ne craignent apparemment pas d'être entendus

Sixième noble :

Lycaos a commis une erreur aujourd'hui,
Mais cela montre bien que c'est son coeur qu'il suit,
Et qu'il se croit au temps du bon vieux Theopold
S'il vraiment il croit s'en tirer à si bon solde.
C'est le seul parmi nous à être noble et bon
Mais ce n'est maintenant plus qu'un vieux barbon.
Tous sont ses ennemis et Zangdar veut sa perte
Car lui seul il pouvait, s'il l'avait découverte,
Empêcher cette affaire et ruiner le complot.
J'en aurais bien envie, mais je suis vieux et sôt,
Je n'aurais pas la force, à mon êge, et tout seul,
De me dresser contre eux, pour finir au liceul.

Septième noble :

Je te comprends seigneur, et vois-tu, moi aussi,
D'arrêter ce complot je me sentais l'envie,
Mais que pourrais-je faire, hélas, contre les autres?
Ils ont bien des alliés qui surpassent les nôtres,
Qui pourrait arrêter une pareille union
De nobles débauchés, d'Harus et de démons?
Enfin comment oser dénoncer et combattre
Zangdar, le conseiller aux paroles doucâtres?
Ce traître fielleux a l'oreille du roi
Et pourrait d'un seul mot me mettre hors-la-loi.
Et comment il a su s'attirer la confiance
De ce roi indolent, sans force et sans défiance
Pour mieux régner lui-même et nous assujétir,
De quels titre spompeux il a su se vêtir!
Marquis de Stonecrest et baron d'Arakas,
Conseiller à la Cour, Chambellan, et j'en passe!
S'il était renversé, ce monarque si bête,
Par cet habile traître et pourtant malhonnête,
Peut-être le royaume irait-il un peu mieux
Car comment pourraient-être encor plus noirs les cieux?

Sixième noble :

Je ne sais, ô ami, nos temps sont si obscurs
Et cela fait déjà si longtemps que ça dure,
Que chaque nouveau coup asséné au pays
Nous fait dire qu'il ne pourrait guère aller pis.
Pourtant, pour le bateau sombrant le temps est long
Avant que du sommet il tombe jusqu'au fond.
Mais suis-moi, nous devons rejoindre les seigneurs
Ou nous serions suspects, pour notre grand malheur.

Ils sortent tous les deux, Jeck, Ghosty et Gandalf restent seuls, les gardes continuent de garder

Ghosty :
Voilà donc le complot! Ce sont les nobles eux-mêmes
Qui sapent le royaume et la déroute sèment.
S'ils ne sont tous coupables, ils sont tous les complices
Du crime abominable et qu'on joue en coulisses.
Ô qu'ils soient donc maudits par le peuple et les dieux!
Ils ne méritent plus de contempler les cieux!

Jeck :

Cette scène, ô Gandalf, devrait nous avertir
Qu'au plus vite à présent nous devrions partir.
En effet ils sont tous complices du complot,
Si jamais nous parlons, nous allons au cachot.
Le roi ne nous croira qu'à moitié sans doute,
Zangdar achèvera de nous mettre en déroute.
Toute action à présent à l'échec est vouée,
Retirons-nous, crois en ton vizir dévoué.

Gandalf :

Je le sais bien, Jeck, mais c'est notre devoir.
Et peut-être le roi voudra-t-il bien nous croire,
Il n'y a rien d'autre à faire et, y eut-il une chance
Contre cent de succès, je la prends en confiance.
Vaincus, nous aurons fait ce que nous aurons pu,
Si cela rate, alors, le royaume est perdu.

Le conseil et le roi rentrent dans la salle

Revoilà le conseil, nous entendons son pas,
je vais les affronter, seul, ne me suivez pas!

Gandalf, une fois que le conseil s'est assis, bouscule le garde et se précipite au devant du roi, bien sûr accompagné de Jeck et Ghosty, là ils sont arrêtés par les gardes qui les empoignent mais le roi leur fait signe de les lâcher, Ghosty range son épée et Gandalf s'apprête à parler

Par Ghosty Synaa le 6/5/2002 à 21:21:22 (#1410585)

:lit: :lit:

*ecoute gandalf*

Acte II scène 3

Par Jeck Delvar SIGL le 6/5/2002 à 21:43:22 (#1410718)

Scène 3 : Le conseil, le roi, les gardes, Jeck, Ghosty, Gandalf

Gandalf à genoux devant le roi :

Pardonne-nous, ô roi, notre audace intrusive!
Je ne projette aucune action subversive
Et vois, je me suis mis devant toi, à genoux.
Nous venons t'avertir, ô roi, écoute-nous.

Le Roi :

C'est pour se présenter une façon curieuse
Tu eus du mander à la garde consciencieuse
Une audience avec moi, tel est le protocole.

Gandalf emporté :

Il n'est déjà plus temps! Et qu'au diable s'envolent
Protocoles, mandats et papiers superflus!
Le temps presse, sire, et votre trône est perdu
Si nous perdons un jour, même une heure, un instant,
Un complot vous menace, vous et votre sang!
Terrible d'autant plus que, de tous les coupables,
Il n'y en a pas un qui ne soit à votre table!
Tous ces nobles sont là pour d'argent se gaver
Et piller votre état, roi, vous les dérangez
Et sans aucun remords, et sans aucun scrupule,
Ils s'allient aux Harus qui sur l'île pullulent
Pour mener à sa fin ce ténébreux complot,
Tout ça si vous ne le brisez sitôt éclos.

Silence de mort dans la salle puis les nobles se mettent à crier à tort et à travers, quelques voix dominent, seuls les nobles 6 et 7 demeurent silencieux

Premier noble :

Absurde, scandaleux!

Deuxième noble :

Criminelle imposture!

Troisième noble :

Diffamation abjecte!

Quatrième noble :

Et grotesque parjure!

Cinquième noble :

Sire, faites les pendre, ils insultent le roi!

Troisième noble :

Qu'on les jette au cachot, formelle est notre loi!

Zangdar levant les bras en signe d'apaisement :

Silence, conseillers! C'est une affaire grave!
Ces trois là sont des fous, ou bien ce sont des braves.
Continuez, je vous prie, un indice à produire
Peut-être vous avez pour étayer vos dires.

Ghosty :

Je fus moi-même ici l'horrifié témoin
D'une conversation, à l'heure où le jour point,
Vous mettant tous en cause, autour de cette table!
Sire! Ils sont tous complices, conseillers, et notables!
Le conseil d'aujourd'hui confirme pour ma part
Que l'âme du complot n'est autre que Zangdar.

Zangdar avec un sourire ambigü :

C'est m'accuser moi-même, ô grave accusation,
Mais pouvons-nous savoir tout de même vos noms,
Procureurs accusant, forçant le roi à croire
Sans autre preuve que ce que vous crûtes voir?

Ghosty :

Nous sommes tous les trois des membres du clan Sigl,
Une licorne blanche est notre brillant sigle.
Nous croyons en la foi, la justice et la paix,
Nous croyons que c'est pour l'amour que l'Homme est fait.

Montrant Gandalf

Gandalf est notre chef, sachem et grand mogol,
Il nous donne ses ordres et défend notre sol.

Montrant Jeck

Jeck est notre vizir, barde et historien
Et on ne peut compter sa justice pour rien.
Moi mon nom est Ghosty, paladin, éclaireur,
Et je suis, majesté, votre humble serviteur.

Le roi s'apprête à prendre la parole mais Zangdar le coupe aussitôt

Zangdar :
Roi, c'est le hors-la-loi que nous cherchions tantôt,
Il nous a échappé mais revient au château
Pour nous narguer encore, et nous jouer quelque tour,
Ne doutez point qu'il veuille attenter à vos jours!
Gardes!
Dix gardes s'approchent
Cet homme est le fuyard de ce matin,
Par la même occasion, allez, mettez la main
Sur ces compères-là, malfaisants comploteurs
Qui du meurtre du roi se voulaient les acteurs!

Après une courte lutte chacun est fermement maintenu par deux gardes, Jeck jusqu'ici silencieux crie avant qu'on l'emmène

Jeck :

Ô roi, n'écoutez pas Zangdar le pernicieux,
Sa voix fourbe et rusée tromperait même un dieu,
Renvoyez ces manants qui pillent le royaume
Et tuent le paysan sous sa maison de chaume.
Gouvernez par vous-même, aidé par vos sujets,
Eux connaissent bien du pays l'intérêt.
Ne restez pas passif, ne vous laissez pas faire
Par tous ces conseillers qui mènent en enfer!
Laissez-vous conseiller par la voix de la ville,
C'est là que la raison trouve un dernier asile.
Ecoutez Lycaos! Qu'il est votre attention!

Zangdar s'approchant de Jeck jusqu'à ce qu'ils se trouvent nez à nez, il tend un rouleau de papier :

Le seigneur Lycaos? Voici sa démission.
Il était faible et vieux, fatigué et débile,
Un peu malsain pour lui était l'air de la ville.
Il n'est rien maintenant de plus qu'un souvenir
De temps plus anciens, et non plus l'avenir.
Mais il reste un beau nom pour nos historiens,
Un beau sujet de thèse. A part cela, rien.
Et c'est moi, maintenant, le conseiller du roi,
Grâce à moi le pays enfin marchera droit,
Un âge glorieux s'offre à lui sous l'égide
Du groupe éclairé dont j'ai l'honneur d'être guide.
Goldmoon marche à la paix, au savoir, au bonheur,
A la prospérité, à la gloire, à l'honneur.
Les vauriens comme toi n'y auront plus leur place.
Fi des bardes, poëtes, artistes, faites place
A des hommes plus nobles! Allons, marche avec eux!

Il pousse Jeck qui vacille et est emporté par les gardes avec les autres

Jeck :

Ma parole Zangdar, vous êtes un fier gueux.

Se tournant vers Gandalf

Tu l'avais dit, gandalf. J'ai fait ce que j'ai pu
Mais j'échoue. Maintenant le royaume est perdu.

Ils sont emmenés hors de la pièce et Zangdar se retourne, terrible et menaçant, vers le conseil hébété. Le noble 6, comme par une impulsion subite, se lève presque aussitôt suivi par le noble 7, ils se dirigent vers Zangdar

Sixième noble :

Zangdar, j'ai réfléchi, et ce qui s'est passé
Montre que le royaume est perdu, dépecé.
Je ne puis plus rester dans ce conseil indigne
Qui, sans tête, obéit au moindre de tes signes.
Je démissionne.

Septième noble :

Et moi je ne fais plus partie
De ce conseil honteux d'où le droit est banni,
Qui punit l'innocent et glorifie le crime,
Où tu règnes à la place du roi, pantomime.

Zangdar :

Ainsi donc, messeigneurs, vous fuyez le navire?
Je vois très clairement ce qu'il faut en déduire.
Vous faites aussi partie de ce complot odieux
Et vous pensiez fuir vers de plus cléments cieux,
Sur vos terres couler de derniers jours paisibles,
A SS, à LH? Ô éléments nuisibles!
Gardes!

Ils se précipitent

Saisissez-vous de ces deux nouveaux traîtres.

Sixième noble :

Mais comment! L'impudent!

Septième noble :

Bandit, vous êtes maître.

Ils sont emportés par les gardes

Zangdar au conseil :

Messeigneurs et amis, au vu des circonstances,
Il me semble avisé d'achever la séance.
Majesté, en bridant ce complot, vous avez
Sauvé et le royaume et notre liberté.
Ce jour-ci restera dans toutes les mémoires,
Marqué et souligné dans les livres d'Histoire.
Levez-vous messeigneurs, laissons jusqu'à demain
La taxe et les impôts rester entre vos mains.

Rire des nobles, tous se lèvent et sortent, Zangdar fait un signe aux gardes qui sortent à leur tour, Zangdar reste seul avec le roi

Par nonov le 6/5/2002 à 22:50:08 (#1411164)

Bravo !
Encore !
bis !
Quelle maitrise, quelle aisance avec les mots !

Et ..et ...quelle preface/pre-criptum/prologue !!! Merveilleux !

Encore ! On en redemande !

Par Jeck Delvar SIGL le 6/5/2002 à 23:18:31 (#1411355)

Je suis d'accord, c'est la préface le mieux, après ça ralentit, ça perd de son souffle, comme quoi la prose c'est plus facile, qui l'eut cru? :)

Par nonov le 6/5/2002 à 23:51:06 (#1411581)

[edit]

Bon ..et puis ...bah !!!

T'es un mec pas drole mais je l'aime bien ton histoire ....

tsss ;)

Par Muabdib Serra le 7/5/2002 à 7:40:52 (#1412458)

*aime aussi*

Par Ghosty Synaa le 7/5/2002 à 16:32:48 (#1415445)

Le futur Victor Hugo du 21e siecle..... :p

Acte II scène 4

Par Jeck Delvar SIGL le 7/5/2002 à 17:33:36 (#1415816)

Scène 4 : Corsaldor, Arthemis, Zangdar, Le Roi

Zangdar :

Majesté aujourd'hui est votre jour de gloire,
Dans l'espace ténu d'un matin jusqu'au soir
Vous avez su défaire un complot ténébreux,
Démasquer les bandits, arrêter six d'entre eux,
Renvoyer sagement un conseiller gâteux,
Vous faire respecter des nobles tout honteux
D'avoir pu un moment douter de votre esprit,
Devant votre action la grâce les a pris.

Le Roi :

Crois-tu vraiment, Zangdar? Je me sens las et faible,
Je dois gérer des monts jusques aux grains de sable,
Je ne discerne plus le juste du trompeur,
Le digne de l'indigne et le mal de l'honneur.
Je me sens incertain, conseillé en tous sens
Mais personne jamais ne me dit ce qu'il pense.
Tout est hypocrisie et je suis, au milieu,
Captif d'un grand filet de mots vide, fielleux.
Tu crois donc, toi, Zangdar, que justice fut faite
Et que d'un projet sombre ils étaient à la tête?
C'est possible ma foi, je ne suis sûr de rien,
Que penseront de moi les futurs historiens?
Serai-je un roi pieux, juste, sage et honnête,
Un monarque éclairé, la couronne à la tête?
Ou bien un tyran noir, de ses frères l'assassin,
Qui jeune nourissait la noirceur en son sein
Et perdit son royaume en n'agissant jamais,
Toujours en négociant, en recherchant la paix...

Corsaldor et Arthemis arrivent par le couloir de gauche, s'arrêtent à l'entrée de la salle en la voyant occupée, ils regardent la scène

Zangdar :

Ne soyez pas, mon roi, avec vous aussi dur,
Plus que les hommes ici les réputations durent
Et vous serez toujours considéré ici,
Comme font maintenant les nobles et le pays,
Comme un roi de justice et de grande noblesse
Que la rumeur ignore et les traîtres ne blessent,
Comme un roi bon et fier, sauveur de nos contrées
Dont les exploits toujours nous seront racontés,
Comme un roi grand enfin, devant bien des épreuves
Qui de son haut courage a su faire la preuve.

Le Roi :

Peut-être bien Zangdar, cela m'irait fort bien.
Les succès de mon règne, hélas, ne sont pas miens,
C'est toujours Lycaos qui dicta ma conduite,
Qui toujours fut fidèle et marcha à ma suite.
Jamais de ses conseils un ne me fit défaut,
Il ne me trahit point ni ne me prit en faux,
Sa sagesse souvent a dû sauver mon trône
Et, plus que l'intérêt, c'est bien le droit qu'il prône.
Il fut auparavant conseiller de mon père
Et sut lui éviter des défaites amères,
Et son père avant lui conseilla mon aïeul,
Mais maintenant sans lui, le pays reste seul.
J'ai sans doute aujourd'hui agi à la légère
En renvoyant d'ici un conseiller si cher.
Qui sait si bientôt nous n'aurons pas besoin
De son intelligence habile à mettre au point
Les plans les plus complexes et les stratégies bonnes
Qui seules le pays sauvent quand l'éclair tonne?

Zangdar :

Nous sommes là, ô roi, tes conseillers et moi,
Nos esprits sont ouverts, sincère est notre foi,
Sans faillir nous voulons te garder, te servir,
Empêcher à tout prix le malin de sévir.
Nos esprits sont formés à la réflexion
Et nos hommes tout prêts à toutes les actions.
Croyez-moi majesté, vous n'auriez pu rêver
Des conseillers meilleurs ni tels hommes trouver.
C'est une occasion de changer le royaume,
De répandre le bien en tuant les fantômes
Des règnes plus anciens et des périodes sombres
Qui le royaume encor maintiennent dans l'ombre.
Sire, faites confiance à de purs dévouements,
C'est Zangdar qui dit vrai, et Lycaos qui ment.
Certes si celui-ci fut bien, par le passé,
L'habile conseiller, il est bien dépassé
Par les événements maintenant trop complexes
Pour qu'un homme les gère et aussi il se vexe
D'être enfin devenu, après bien des années,
Un souvenir lorsque des temps nouveaux sont nés.
Le conseil qui vous faut, majesté, c'est le nôtre
Les autres sont menteurs, non, n'en cherchez point d'autres.

Un domestique entre avec une carafe de vin et un verre pour le roi, un silence accompagne son apparition. Lorsqu'il disparaît le roi paraît pensif et détourne un moment la tête, Zangdar en profite pour verser quelques gouttes d'une mystérieuse fiole dans le vin, après quelques secondes le roi prend la parole

Le Roi :

Je te fais confiance, ô Zangdar, mon ami
Et j'écouterai bien tes précieux avis.
Tu es si sûr de toi, tu dois avoir raison,
Mais pourtant quelque chose enfoui en moi crie "non!".
Ah que d'incertitude et que d'amers soupçons.
Buvons plutôt du vin, lui je sais qu'il est bon.

Il boit un verre de vin versé par Zangdar

Je me sens maintenant quelque peu faible et las,
Je m'en vais rejoindre ma chambre de ce pas.

Zangdar acquiesce et fait un signe au domestique resté sur le pas de la porte, celui-ci va chercher quelques gardes et domestiques qui accompagnent le roi jusqu'à sa chambre. La scène est de nouveau vide, seuls restent Corsaldor et Arthemis

Par Jeck Delvar SIGL le 7/5/2002 à 17:37:14 (#1415839)

Pauvre 21eme siècle, quelle décadence littéraire, un retour au XIXeme mais en bien plus mauvais, ça s'annonce mal...:( :(
Enfin il lui reste encore 98 ans pour se ratrapper! :rasta:

*Ghosty ma tête je la grossis très bein tout seul, si en plus tu m'aides...:monstre: :monstre: :monstre: *

Par Robin Sherwood le 7/5/2002 à 22:19:57 (#1417872)

:lit: :lit:
Bon que dire de plus...sans que ca passe pour du remontage de post :D :D Eh bien... je soumettrais un commentaire consctructif et intelligent :p
Euh... *reflechit profondement* :eureka: le suspense est assez soutenu bien que je deplore le manque d'action (baston!!!) :p
Sinon l intrigue est bien menee, captivante, les personnages realistes, psychologiquement approfondis... :blabla: :blabla:
Voila a part ca, la piece est bien ecrite, hormis quelques erreurs d'alternance, et quelques incoherences...
Sur ce bien a vous mes amis...

Par Jeck Delvar SIGL le 8/5/2002 à 13:12:17 (#1421159)

Ca alors, quelqu'un qui sait ce que c'est que l'alternance des rimes masculines et féminines!! *espérait que personne ne remarquerait* Ca va me forcer à faire quelques corrections prochainement (mais je termine la pièce d'abord). Sinon pour les incohérences j'en vois effectivement une grosse dans la dernière scèe et je m'en suis rendu compte en l'écrivant c'est

Qui seules le pays sauvent quand l'éclair tonne?
:blabla: :blabla: mais comment tourner autrement? Qu'est-ce qui tonne? L'orage, le tonnerre ou le ciel. Le tonnerre tonne c'est idiot et redondant.
Le ciel tonne si on laisse ciel tout seul ça va pas non plus.:blabla: :blabla: Reste l'orage. Mais orage avec le e muet ça nous fait trois syllabes tandis que éclair n'en avait que deux, si je l'insère le vers sera forcément tourné d'une manière bizarre et peu naturelle, ou alors plate comme "Qui sauvent le pays quand un orage tonne", mais ce "un" mis là pour faire douze pieds enlève la valeur générale de la phrase et la ramène à un sens concret. Alors comment faire? :blabla: :blabla: *Va réfléchir un peu* :blabla:
Surtout si vous avez des commentaires critiques et intelligents comme Robin n'hésitez pas à les poster, mieux vaut un public critique qu'un public passif mais mieux vaut un public tout court que pas de public du tout...:blabla: :blabla:

Acte II scène 5

Par Robin Sherwood le 9/5/2002 à 18:29:24 (#1430238)

Scène 5 : Corsaldor, Arthemis

Corsaldor et Arthemis s'avancent dans la salle et regardent la pièce, Corsaldor inspecte le verre de vin resté vide sur la table

Corsaldor :

C'était bien du poison, Arthemis, j'en suis sûr,
Vois comme le rebord du verre en est impur
Et comment ce produit tissus attaque et ronge

Il verse une goutte du poison sur sa cape qui déteint et apparaît légèrement brûlée

Mais quelle pensée triste ou quel funeste songe
T'a fait me retenir de sauver notre roi
En attaquant Zangdar qui dans son désarroi
Nous aurait opposé bien faible résistance,
Aurait été vaincu, ou du moins je le pense.
Maintenant les jours du bon roi sont menacés
Et nos chefs et amis sont loin, cadenassés,
Derrière des murs et de fort lourdes portes,
Loin, dans des profondeurs, où plus la voix ne porte.

Arthemis :

Mais qu'aurions-nous pu faire? Et qu'aurions-nous pu dire?
De sauver notre roi nous avions le loisir
Mais c'eut été, ami, aux dépends de nos vies
Et sûrement encor de celles de nos amis.
En agissant trop tôt nous perdions notre cause
Serais-je un dieu pour que de leurs vies je dispose?
Crois-moi le meilleur choix était de ne rien faire
La précipitation notre cause dessert.
Mais maintenant l'heure est à l'action diligente,
Si l'on veut que Zangdar du crime se repente.
Va rejoindre Triny au-dehors du château,
Va "acheter bonheur chez ton marchand d'journaux"
*hem* Va, annonce lui tout, je vous rejoins tantôt.
Je vais rester ici espionner, surveiller,
Trouver de la prison les portes verrouillées
Derrière lesquelles nos amis se morfondent
Au milieu de la paille et des bêtes immondes.

Corsaldor :

Je désapprouve fort ta façon de mener
Notre action en ce lieu où se tient enchaîné
Gandalf notre Sachem avec d'autres amis,
A l'heure où fortement sont menacées leurs vies.
Nous devrions forcer la garde et les donjons,
Renverser la porte et attaquer la prison,
Délivrer nos amis et tous unis ensuite
Tous ces vils comploteurs tuer ou mettre en fuite.

Arthemis :

Corsaldor tu es jeune et encor plein d'ardeur
Mai tu apprendras qu'il faut attendre son heure
Et ne jamais agir dans le feu de l'action,
Qu'il faut privilégier sagesse et réfection.
Maintenant hâte-toi, va prévenir Triny,
De ta rapidité dépend notre survie.

Corsaldor sort vite et Arthemis reste seul

Arthemis à lui-même :

Il faut toujours au chef se montrer sûr de lui,
C'est pour ça qu'Arthemis m'obéit et me suit.
Et pourtant il se peut qu'il ait fait le bon choix
Et que nous aurions pu sauver nore roi
Et abattre Zangdar puis faire s'évader
Nos amis du cachot au lieu de regarder
Sans même rien tenter, le roi s'empoisonner.
J'ai peut-être eu grand tort, oui, je le reconnais
Pourtant ce choix était dicté par la sagesse
Mais il y a des fois où c'est grande faiblesse
D'écouter son esprit au lieu de son coeur,
Peut-être par ma faute un fou sera vainqueur.
Comment savoir hélas, terrible incertitude,
Je sens que le deston et le sort nous sont rudes.
En un jour seulement déjà avons perdu
Nos chefs et le moral, sommes-nous donc vaincus?
Ou alors Fal, Kriegan, font triompher leur groupe
Et nous pourrons sauver le reste de la troupe.
J'eus dû agir, je sens, en suivant mon coeur seul,
Zangdar m'aurait tué, j'eus connu le linceul
Mais l'esprit libéré de ce regret terrible
D'être resté passif devant l'action possible.
Je ne mérite pas de Gandalf la confiance,
Lui qui devait compter sur moi pour sa défense,
Ah c'est un jour amer pour moi et pour mon clan
Puisque Zangdar nous vainct, tout du moins pour l'instant.
Allons, poussons plus loin et tâchons par la ruse,
En exploitant ma chance avant qu'elle ne s'use,
De trouver où Jeck et les autres sont captifs,
Peut-être le destin me sera moins rétif.
Puissé-je rattraper l'erreur que j'ai commise,
Moi seul non pas l'honneur mais le pardon je vise.


Arthemis sort par la porte qui avait livré passage au roi et disparaît, le rideau tombe sur la scene restee vide

Par Ghosty Synaa le 9/5/2002 à 18:55:29 (#1430420)

*vient de lire la scene sur le forum des Sigl*

Encore une belle scene avec un Arthemis comme on aimerai le voir...

Mais Robin est ce toi qui a ecris la scene ? héhé

Bravo encore

Par Robin Sherwood le 9/5/2002 à 21:10:23 (#1431372)

Comment t'as deviné que j'avai légèrement participé à la composition de cette scène????????????????????????:confus: :) :confus: :confus: :confus::D

Acte III scène 1

Par Jeck Delvar SIGL le 10/5/2002 à 21:46:32 (#1438595)

Acte III

Une forêt sur Raven's Dust, très sombre, à la nuit tombée, décor très fouillé avec de temps en temps des bruits d'animaux nocturnes qui se font entendre, au centre de la scène Robin avec une torche avance prudemment


Scène 1 : Robin, Brigand 1

Robin tout en errant sur scène, comme cherchant son chemin :

Quelle obscure forêt, quelles sombres ramures,
Et quels bruits inquiétant dans ce lieu peu sûr.
Comment trouver ma foi quelqu'un en un tel lieu,
Et surtout caché loin de la clarté des cieux.
Comment trouver ici une grotte, un repaire
Où se retrouvent des Harus tous les compères,
Une armée de brigands, de voleurs et de gueux,
Dirigé par quelques Harus, mais ils sont peu.
Je pourrais aussi bien dans cette nuit si noire
Passer à côté d'eux sans un instant les voir,
Et pendant ce temps-là, Gandalf, Jeck et Ghosty
Ont convaincu le roi, passé de leur parti,
Et je suis là tout seul, perdu et inutile
Quand toute l'action se déroule à la ville...

Un brigand sort du fond d'arbres qui constitue le décor et s'avance vers Robin jusqu'à être juste derrière lui, celui-ci sent une présence et se retourne brusquement, l'autre le tient en joue avec sa dague

Le brigand :

Halte-là mon ami, que viens-tu faire là?
Es-tu des nôtres ou bien de la vie es-tu las?
Sais-tu bien que Zangdar, le conseiller du roi,
Nous donne cette terre où nous faisons la loi
Et que quiconque y vient, sa vie, son or, nous donne,
Si tu n'es un brigand, ta dernière heure sonne.

Robin précipitamment :

Ne fais pas d'ânerie, je suis des vôtres. Allons
Baisse donc cette dague et retiens la leçon :
Tu vois bien ma tenue, mon carquois et mes flèches,
Ma cape sombre et mon chapeau vert sur mes mèches,
Qui serais-je donc si je n'étais un brigand?
Allons range cela, ne versons pas le sang.

Le brigand :

Tu ne me convains pas. Si tu es bien des nôtres
Tu dois savoir comment prouver que tu n'es autre.
Tu sais ce que je dis, ou bien tu es espion,
Va dis ce que j'attends, plus de compromission.

Robin :

Honneur et ruse sont des brigands les valeurs.

Le brigand :

Tu connais bien le mot, tu es donc un voleur!
Ah pardonne-moi frère et ne sois pas fâché
Mais nous devons ainsi agir pour nous cacher.
Tu sais bien les ordres qu'ont reçu de Zangdar
Nos chefs avec mention "appliquer sans retard"?

Robin :

Bien sûr je les connais car c'est lui qui m'envoie.

Le brigand :

Ah tu es donc celui que l'on attend ma foi,
Le messager zélé qui vient donner les ordres
Pour attaquer la ville, y semer le désordre.

Robin :

Oui je suis celui-là. Celui que tu attends.

Le brigand :

Ah c'est fort bien, ma foi, c'est très bien, excellent,
Je n'ai plus à veiller, attendant ta venue
Car j'aurais bien dormi, crois-moi si j'avais pu.
Mais sans doute tu es fatigué et pressé
De transmettre un message à celui que tu sais?

Robin :

A celui que l'on sait, oui, seulement à lui-même,
Avant que le soleil mène le matin blême,
Je dois livrer ceci, c'est vraiment important!
Mais je me tais je ne devrais t'en dire tant.

Le brigand :

A ton honneur, ami, tu obéis aux ordres,
Par le dieu du bien tu as dû te faire mordre,
Pardi un grand brigand qui craint de regarder
L'important contenu de la lettre livrée,
Spectacle rare, ami, et curieux pour tout dire
Mais je m'arrête là si tel est ton désir.
Seulement notre chef n'est pas là maintenant,
Il est parti punir quelque traître ou manant.
Il sera de retour au mieux d'ici une heure,
Pas avant, de le voir tu n'auras le bonheur.
D'ici là c'est à moi ici de te guider,
Ton temps tu ne veux pas en vain dilapider
Et la priorité est pour toi je le pense
Après si long chemin de rassasier tes sens.
Que dirais-tu, ami, de vin, de quelques restes,
Qui dans ton estomac feront un peu de lest?
Viens avec moi, suis donc, j'ai moi-même grand fin,
Et les restes aujourd'hui, ce sont ceux d'un festin.

Le brigand part et Robin le suit mais soudain on entend un léger bruit de voix, à peine perceptible, le brigand s'arrête


Hola, quelqu'un approche et de soucis n'a guère
Puisqu'il marche tout gai et d'humeur fort légère,
Nous entendons d'ici leurs rires avinés.
Mais ils sont fort nombreux! Cinq, six, sept, une armée!
Cachons-nous donc ici, derrière ces fougères!

Ils plongent derrière les fougères, invisibles des spectateurs

Tu vas voir maintenant que le nombre nous sert!

Le brigand imite pousse un curieux hullulement

Notre cri de combat, brigands de la forêt,
D'ici peu tout un groupe à l'assaut sera prêt
Et nous prendrons d'assaut ces quelques voyageurs,
Nous prendrons leur argent, sans combat, en douceur...

Acte III scène 2

Par Jeck Delvar SIGL le 14/5/2002 à 0:10:49 (#1457832)

Scène 2 : La troupe menée par Fal, Robin, le premier brigand

Fal à la troupe qu'il mène :

Quels sombres bois, amis, restons groupés, prudence,
Les brigands pourraient bien être par là, je pense,
Avançons en silence et soyons aux aguets
Baissez un peu la voix, réprimez ces cris gais!
Fière troupe ma foi, bande de joyeux drilles
Qui songent au danger en poussant maintes trilles.
Une victoire aisée sur un faible ennemi
Vous met trop en confiance, oh oui, je crains le pis!

Kriegan gaiement :

Allons donc, Fal, mon chef, une grande victoire
Nous avons remportée! Un combat plein de gloire
Nous a faits maîtres de la ville Haruspicia
Alors soyons joyeux! Allons qu'est-ce qu'il y a
Pour obscurcir nos coeurs livrés tout à l'ivresse
Du triomphe guerrier, aisé, je le confesse.

Kreytonn :

Aisé ça, tu l'as dit! Tout juste avons-nous vu
Quelques skraugs répugnants, seulement un Haru,
Un groupe tout entier contre un servant du mal,
Si le combat est juste, il n'est guère loyal.
Qu'avons-nous fait, crois-tu, qu'avons-nous accompli?
Avons-nous défroissé du complot tous les plis?
Nous avons juste appris des lèvres du vaincu
Que siègeait ici la troupe des Harus
Que là se trouvait bien le centre du complot,
Que nous devions aller dans ces bois-ci plutôt.
Tout est à faire encor et point ne te pavane
Car du peuple entier nous observent les mânes.
L'échec est prohibé et le plaisir banni,
N'ayons pas de repos que tout ne soit fini.

Kriegan :

Ami, c'est sagement, que tu me mets en garde
Mais je crois plutôt que... Oh mon dieu! Regarde!

Une quinzaine de brigands sortent des fourrés et se précipitent sur la troupe. Avant même qu'ils n'aient le temps de sortir leurs armes ils sont saisis et ligotés, Robin aide les brigands et ne semble pas reconnaître ses amis

Fal se débattant :

Marauds! Brigands! Vauriens! Voleurs de grand chemin,
Lâches ignobles et vils, que je mette la main
Sur mon épée, alors, vous saurez qu'on m'appelle
De mon surnom "Le Dieu" non pour la bagatelle
Seulement. Lâchez-moi donc vous dis-je, et venez
Affronter d'homme à homme, en duel, nez à nez,
Un farouche ennemi, allons, pourquoi la crainte
Si ce n'est que votre puissance est aussi feinte.

Fal est maîtrisé par un brigand qui l'assome par derrière

Brigand 2 haut et triomphant :

Hourra, mes compagnons, la victoire est pour nous!
Voyez ces fiers guerriers, bien loquaces mais mous,
Sous leurs dehors somptueux et leur air supérieur
Il ne reste rien quand du combat sonne l'heure.
Nous nous partagerons demain tout le butin
En attendant buvons, préparons un festin.

Il se tourne vers Robin

Mais qui es-tu donc toi? Un voleur d'apparence,
Mais je n'avais jamais aperçu ta présence.
Que fais-tu donc ici, des nôtres es-tu bien
Ou faisais-tu partie de ce groupe de chiens?
Hola Rudolf, veilleur, connaîtrais-tu cet homme,
Que fait-il par ici, et comment il se nomme?

Brigand 1 :

Son nom, Lucas, il n'a pas daigné dévoiler
Mais j'en suis sûr, crois-moi, c'est bien le messager
Envoyé par Zangdar à ses troupes fidèles,
Il connaissait le code et avait des nouvelles.

Brigand 2 :

Fort bien Rudolf, fort bien. Bienvenue, compagnon!
Toi et nous maintenant un seul corps nous faisons,
Notre pain est le tien et ton sang est le nôtre,
Brigand, tu t'enrichis de la bourse des autres,
Nous couvrirons ton dos, tu couvres notre flanc,
En même temps que nous tu appliques les plans
De Zangdar notre chef pour du pays la gloire,
Obéis et tu peux encore avoir l'espoir
De prendre une partie du butin d'aujourd'hui.
Aide-nous à porter ces gens-là hors d'ici,
Les captifs ne seront que demain mis à mort
Si le chef, de retour, ne change pas leur sort.
Allons donc, tous en route, et faites avancer
Par la force s'il faut ces vaillants prisonniers!

Les brigands éclatent de rire et font avancer les prisonniers après les avoir baîllonnés, Robin s'occupe justement de Draco, ils se reconnaissent mutuellement mais le baîllon empêche Draco de parler. Robin paraît troublé mais fait comme s'il ne l'avait pas reconnu et continue son chemin, les brigands sortent par la droite de la scène

Par Jeck Delvar SIGL le 15/5/2002 à 0:14:25 (#1464408)

Scène 3 : Fal, Draco, Kriegan, Kreytonn, Slider, Fili, des brigands, Sire Charles

A la fin de la scene 2, l'obscurité envahit la salle, la scène change légèrement, elle représente maintenant une petite maison et quelques tentes dans une clairiere, un nouveau décor est simplement posé devant la forêt de la scène précédente. La troupe de Fal est assise, ligotée, le dos contre le mur de la maison, les mains attachées derrière le dos à une barre métallique fixée sur le mur

Fal morne :

Ah, nous sommes perdus! C'est la dernière nuit.
Je ne reviendrai pas, ne verrai plus Triny.
Capturés sans combat au cours d'une embuscade,
Nous voilà sans espoir, d'ici on ne s'évade.
Comment donc ai-je pu penser si sottement
Pouvoir espionner ce camp si aisément?
Ignorais-je donc tant des Harus la nature,
Qu'ils sont malins et forts, discipline et droiture?
Ah je vous ai menés, mes amis, à la mort.
Que Gandalf soit vainqueur serait un réconfort
Mais hélas les brigands sont fêtards et joyeux
Et de futurs vaincus n'auraient pas de tels yeux.
Je perds tout aujourd'hui. Mes amis, mon honneur,
L'avenir de mon clan, de mon âge la fleur,
Mais tout cela n'est rien, je perds plus que cela,
Mon aimée au teint frais et aux yeux de lilas
Jamais ne reverrai, pas même dans mes rêves...

Il retombe morne puis soudain s'enflamme

Elle était avec nous, peut-être je l'achève!
Les Harus la tueraient s'ils étaient victorieux
A cause de l'amour qu'elle me porte, ô dieux!
Prenez l'indigne coeur d'un amant égoïste
Qui pense que l'aimée pour lui seule existe,
Mais épargnez Triny, épargnez mon amour,
Pour moi je ne veux plus, non, jamais, voir le jour
Après avoir trahi de vous tous la confiance
Et vous avoir conduits jusqu'ici, sans méfiance.

Slider :

Ta peine, ô mon ami, nous transperce le coeur
Tellement profonde nous paraît ta douleur.
Ne te sens pas coupable, ô fal, c'est le destin
Qui se joue de nous tous, nous tient entre ses mains.
C'est lui qui conduira nos pas jusqu'en enfer,
Nous ne pouvons agir, il faut le laisser faire.
La faute nous revient si nous sommes captifs,
Insensés, nous étions à tes ordres rétifs
Et notre indiscipline a fait notre capture,
Le remords nous revient, de cela je suis sûr.

Fili :

Quant à Triny, ami, elle n'oubliera pas
Son époux adoré. Enfin, là où tu vas,
Elle ne peut te suivre et toi, tu dois partir,
Tous deux vous attendrez, confiants, un avenir
Que j'espère lointain, mais bien inévitable
Où vous vous reverrez, l'amour n'est pas du sable
Et résiste à la mort, aux félonies, au temps,
Quand tu la reverras, elle aimera autant.

Draco s'éveillant d'une lourde réflexion :

Eh bien moi, pour ma part, je périrai heureux.
J'ai trop vu de combats et de duels affreux,
Je suis las des souffrances et des maux faits par l'Homme,
J'avais vu un ami, un frère, je le nomme :
Robin Sherwood, archer, un juste comme moi,
Je le pensais du moins, encore il me déçoit.
Cet homme juste et bon, fidèle camarade,
A l'amitié pure comme un cristal de jade,
Aujourd'hui nous poignarde, aujourd'hui nous trahit.
Il était des brigands qui nous ont mis ici.

Fal choqué :

Quoi? Il serait un traître, un ennemi horrible,
Cet ami cher, loyal, nous serions sa cible?
Mais pourquoi ferait-il pareille chose enfin,
Fidèle ami hier, traître le lendemain?
Je n'y puis croire moi, es-tu sûr de la chose?

Draco :

Je l'ai vu de mes yeux. Mentir jamais je n'ose.

Fal :

Alors aussi je meurs soulagé de quitter
Une vie aux valeurs à jamais enterrées.
Amitié et justice, amour, oui, tout me quitte
Mon âme est bien partie, mon corps viendra ensuite.
Nous devons cependant avant que de mourir
Protéger notre chef de ce bien triste sire.
Il faut trouver moyen de dénoncer Robin,
Le faire rejeter par les brigands, afin
De sauver notre clan, quoi qu'à nous il en coute
De sacrifier l'ami au clan dans la déroute.
Et seulement alors nous pourrons, dans la paix,
Rejoindre le cercueil, alors, je serai prêt.

Douze brigands arrivent et détachent de la barre les six amis, toujours attachés, ils sont traînés par les bras hors de la scène, côté cour

Brigand crie vers les coulisses :

Sire Charles, c'est fait, une prison plus sûre
Attend ces voyageurs, finies leurs aventures!

L'homme appelé arrive auprès du brigand, la quarantaine, habillé comme un homme de cour, mais cependant un carquois et des gestes secs et précis seuls trahissent sa qualité d'archer

Vous pouvez pour la nuit vous établir ici,
La plus belle maison de ce camp, la voici!

Il montre la maison, qui ressemble plutôt à une cabane, salue et s'en va, "Sire Charles" entre dans la maison sans mot dire, d'un pas digne

Acte III scène 4

Par Jeck Delvar SIGL le 20/5/2002 à 23:09:20 (#1497265)

Scène 4 : Robin, Sire Charles, puis Rudolf

Robin s'approche de la cabane où est entré Sire Charles et frappe à la porte, on entend la voix de celui-ci à travers la porte

Sire Charles :

Hola! Qui donc va là? Qui frappe à ma fenêtre?
Devoile-moi ton nom, ô mystérieux être
Si tu ne veux goûter le fer de mon épée,
Aucun héros encor n'a su en triompher.

Il sort sur le pas de la porte et voit Robin

Robin :

Je suis un messager, ne craignez rien messire,
Zangdar notre chef m'a chargé de prévenir
Votre grandeur ainsi : l'assaut est imminent,
La garde du royaume est réduite à néant.
Demain, la nuit tombée, commencera l'attaque,
Silversky vous devrez assaillir, mettre à sac.

Sire Charles :

Si tu es vraiment le messager de Zangdar,
Tu te présentes à moi avec quelque retard.
Si tu es celui-là, alors quel est le signe,
Me montrant que tu es de ma confiance digne?

Robin sort une bague :

Le signe le voilà : cette bague incrustée
D'un rubis ma fonction vous a bien révélée.

Sire Charles :

C'est juste, messager, pardonne ma méfiance
Mais fol est comploteur qui peut faire confiance.

Robin :

J'ai des choses, seigneur, dont je dois t'avertir.

Sire Charles :

Dis-moi tout, messager, qu'as-tu donc à me dire?

Robin :

Zangdar est inquiet, il veut changer les plans,
Il ne peut triompher si l'assaut est trop lent.
Mais combien as-tu sous tes ordres de groupes?

Sire Charles :

Zangdar ne l'a pas dit? En tout j'ai quatre troupes,
Une ici dans les bois, une dans le désert,
Une dans le château que les dieux rasèrent,
Une enfin tout au nord, où nul ne s'aventure.
De toute mon armée je t'ai fait la peinture.

Robin :

Fort bien. Demain donc devront, des quatres armées,
Seules trois sur la ville à l'attaque marcher,
La dernière devra rester là, en défense,
Au cas où le destin repousserait nos lances
Nous y trouverions un utile repli,
Fol est le chef qui de l'échec ne se soucie.
Voici donc, monseigneur, les ordres de Zangdar,
Vous me voyez contrit de déranger si tard
Un aussi noble chef de repos désireux,
Aussi je vais enfin me retirer, monsieur.

Robin effectue un salut empressé et d'un mouvement preste et à peine perceptible vole un papier qui dépassait légèrement de la poche de Zangdar

Sire Charles :

Sois remercié, ma foi, pour ton valeureux zèle,
Veux-tu qu'un peu de vin notre amitié scelle?

Robin fait un signe de dénégation

Je comprends ta journée a été longue et dure,
Je connais les tourments qu'un messager endure.
Ah bien soit, que les dieux ce soir veillent sur toi,
Demain nous marcherons pour déposer le roi.

Robin salue de nouveau et dépose un parchemin dans la poche de Sire Charles, tout aussi discrètement, puis s'ne va, Sire Charles le regarde s'éloigner jusqu'à ce qu'il sorte de la scène

Sire Charles :

Bien curieux messager que ce menteur habile!
Un autre messager j'ai pu voir dans la ville
Et qui me tenait des propos bien différents,
Mentait-il? Il avait bien la bague pourtant,
Peut-être était-ce l'autre ou bien c'était lui,
Quel moyen de savoir? La question? Je ne puis,
Zangdar n'aimerait pas voir traiter de la sorte
Un messager spécial, venant de son escorte.
Bah, criantRudolf!

Rudolf arrive avec célérité

Rudolf déférent :

Monseigneur?

Sire Charles :

Attache donc tes pas
Au nouveau messager que l'on ne connaît pas,
Guette-le, suis-le bien, et que de tous ses gestes
Pas un seul ne t'échappe ou sur toi soit la peste!
As-tu compris mes ordres? Excellent. Qu'y a-t-il?
As-tu donc quelque chose à me dire d'utile?

Rudolf :

Monseigneur il convient que vous voyiez sur l'heure
Les quelques prisonniers pris par nos chapardeurs,
Ils semblent être en rapport, d'après ce que j'ai pu
Discerner des propos captés à leur insu,
Avec des ennemis qui soutiennent la ville,
A toutes nos questions ils restent indociles.
Nous projettions de les mettre à mort demain,
Mais peut-être faut-il que votre auguste main
Interroge elle-même, avant qu'on ne les tue,
Ces prisonniers avant que leur voix se soit tue.

Sire Charles :

Soit, amène les donc, je les veux maintenant.
Mais n'oublie pas non plus ta mission pour autant.

Rudolf salue et s'en va, Sire Charles rentre dans sa cabane, à peine est-il rentré que Robin sort d'un buisson et tombe nez à nez devant Rudolf

Par Muabdib Serra le 21/5/2002 à 8:52:44 (#1498575)

:lit:

Acte III scène 5

Par Jeck Delvar SIGL le 22/5/2002 à 20:09:50 (#1508482)

Scène 5 : Robin, Maria

Maria :

Que faisais-tu là, toi, ô messager suspect?
Serais-tu un espion, faisais-tu tes apprêts?

Robin :

Maria, se pourrait-il que tu ne reconnaisses
Ton ami, dévoué du temps de ta jeunesse?
Allons, reconnais-moi, souviens-toi quand, enfants,
Dejà nous délestions des bourses les passants,
Comme nous étions libres envers la loi des hommes
Et envers ce tyran que la justice on nomme!

Plus sombre

Jusqu'à ce jour terrible où les gardes royaux
Ont jeté par erreur mes parents au cachot.
Malgré mon témoignage, ils ont expié mon crime
Et alors j'entrevis le fond de mon abîme...
Ce jour-là quand j'ai vu mes parents suppliciés
Pour protéger leur fils par amour, et pitié,
Que les voyant j'hurlais que j'étais seul coupable
Sans que personne écoute... Ô douleur insondable!

Il s'arrête pensif puis reprend en s'exaltant de plus en plus

J'ai juré ce jour-là de servir la justice,
De ne plus user de mes talents pour le vice
Afin qu'ils ne se soient pas sacrifiés en vain!
Allons, fi du passé, pensons donc à demain!
A ton regard je vois que tu as souvenance
A présent de l'ami de ton adolescence...

Maria ravie :

Robin! C'était donc toi l'envoyé de Zangdar!
Ne me tiens pas rigueur de l'avoir vu si tard
Mais tu as bien changé depuis la fois dernière,
Tu te dressais furieux, vaillant, le regard fier,
Maintenant des rides se voient sur ton front sombre,
Tu sembles plus pensif, pris de soucis sans nombre...

Comme prise d'une idée soudaine, elle devient plus sérieuse et inquisitrice

Aurais-tu des remords d'avoir quitté ta voie?
Les Harus t'entouraient, te préchaient, souviens-toi.
Jamais tu ne voulus faire partie des nôtres,
Sans doute t'attendait un grand destin, tout autre,
Et là tu rejoignis de Gandalf les amis,
Eh bien? Regretterais-tu ce choix aujourd'hui?
Je te vois messager de Zangdar! L'Haruspice
Ici bas ne pourrait trouver meilleur complice,
Aurais-tu donc trahi tes anciens idéaux,
Tomberais-tu si bas, ayant été si haut?
Nous avais-tu quitté pour revenir parjure?
Ah, révèle moi tout, Robin, je t'en conjure!

Robin :

En toi j'ai confiance, je sais ton amitié,
Promets-moi le silence et prends-moi en pitié.
Je suis venu ici en espion, en traître
Afin de confondre sire Charles ton maître
Et plus encor Zangdar, l'âme de ce complot.

Maria peinée :

Songe, ami, je devrais te jeter au cachot!
Je ne puis pourtant pas ainsi ma foi trahir
Et je ne veux pas voir un ami me maudire.
Ne me dis plus un mot, et fuis donc, à présent,
Je ne dirai plus rien car plus rien je n'entends.

Robin :

Ecoute encor ceci, d'un ami les paroles.
Ne crois pas que Zangdar sorte de votre école.
Il est Haruspicien, soit, mais par intérêt,
Il lui fallait cela pour au trône être prêt.
Sitôt devenu roi, que fera-t-il, tu penses?
Des purifications? Non, dresser des potences!
Presque menaçant
Et la garde royale ira par la contrée
Les Haruspiciens trouver et massacrer!
Pourquoi donc voudrait-il de cet auguste trône
En même temps que la purification qu'il prône?
A quoi bon régner pour purifier ses sujets,
Régner sur un état déserté, ravagé?
Crois le bien! Une fois sur le trône, Zangdar
Commencera sans doute, et sans aucun retard,
A faire mettre au ban de toutes les cités
Les Haruspiciens qui l'ont intrônisé!

Maria :

Je ne puis plus entendre, hélas, cela me peine,
Tes paroles ou je te ferai passer la chaîne.
Allons, ne dis plus rien, et va-t-en loin d'ici
Nous nous reverrons en d'autres temps et pays.

Robin :

Mais jure moi au moi de faire ton possible
Pour sauver mes amis du supplice passibles,
Apaise sire Charles ou j'aurai fait leur mort!

Maria énergiquement :

Non pas un mot de plus! allons, va-t'en et sors!

Robin visiblement troublé s'éloigne et sort de la scène, Maria éclate en sanglots puis sèche ses larmes et sort de l'autre côté

Acte III scène 6

Par Jeck Delvar SIGL le 29/5/2002 à 22:37:10 (#1552128)

Scène 6 : Sire Charles, Maria, des brigands, les Sigl captifs, Robin

La scène est vide, arrivent sire Charles et Maria chacun par un côté

Sire Charles :

Eh bien Maria, j'attends tes prisonniers!
Arrivent-ils ou bien me fais-tu patienter?

Maria :

Ne craignez rien, messire, ils viennent à l'instant.

Arrivent, escortés par des gardes, les Sigl qui s'installent au sol à quelques mètres devant sire Charles. Des brigands arrivent au fur et à mesure pour assister à leur jugement.

Des les questionner il est maintenant temps.

Sire Charles :

Fort bien. Messieurs, sachez que je me nomme
Sire Charles et je suis, ici, un puissant homme.
J'ai sur vous droit de vie et de mort! A mon gré
Je peux vous mettre à mort ou bien vous gracier,
En effet je suis chef de toute cette bande
Qui vous a capturés, à vrai dire sans grande
Difficulté, c'est vrai. Vous voilà donc fixés.
Sachez qu'en ce moment vous vous trouvez jugés,
Mais d'abord veuillez donc dévoiler qui vous êtes.

Fal :

Je ne répondrai pas, fût-ce au prix de ma tête,
A un lâche brigand doublé d'un assassin
Qui mêle à son état le nom d'Haruspicien.

Sire Charles furieux :

Vous le prenez ainsi! Ne pouvez-vous comprendre
Que si vous résistez j'ai pouvoir de vous pendre!
Croyez-vous que parler ne soit pas le seul choix
Que nous vous laissons nous, mes camarades et moi?
Votre orgueil je saurai rabattre jusqu'à terre,
Croyez-moi, je peux vous montrer ce qu'est l'enfer,
J'en ai à la raison mené de plus rétifs!
Vous vous ne parlez pas? Et les autres captifs?

Il regarde tour à tour les autres, interrogateur
A Kriegan

Toi! Dis immédiatement ton nom, ou tu trépasses!

Kriegan haussant les épaules :

Ce que votre grandeur croit bon, qu'elle le fasse.

Sire Charles s'approche de lui menaçant et l'épée levée mais un bandit arrivé du fond de la salle se précipite vers lui et lui parle à l'oreille

Sire Charles se reprenant :

Ah, voici donc vas noms! Cacher vous servait peu,
Ainsi j'ai le plaisir d'avoir devant les yeux
Ces messieurs du clan Sigl, défenseurs du royaume,
Prisonniers de valeur. Voyons comme ils se nomment...
Fal, Kriegan, Corsaldor, Aquarius, Sir Kreytonn
Et Draco, c'est fort bien.
Se raillant
Maintenant je m'étonne
D'avoir pu triompher si aisément de vous,
Je les pensais meilleurs ceux que Gandalf le Fou
A chosis de garder dans son illustre troupe.
Bien maintenant, parlez! Ou je tue tout le groupe!

Pas un ne parle

A votre aise! Après tout, de vous je n'ai besoin.
J'appelle le bourreau et vous laisse à ses soins,
Je dois parler avec l'envoyé de Zangdar
Afin de, sachez-le, dévaster pas plus tard
Que demain la cité noble de Silversky!

Fal emporté :

Ce messager un traître!

Sire Charles :

Esclave, tu te railles!

Fal :

Le vrai nom de cet homme est robin! Notre clan
A compté dans ses rangs, un temps, ce sacripant,
Il nous a tous trahis pour avoir les honneurs
Que Zangdar réserve à qui a mené son heure.
Il nous trahit hier, il trahira demain,
Fais preuve de justice en le tuant de ta main!

Tous les regards se portent sur Robin qui se tenait juste derrière Fal

Robin :

Malheureux Synaa, j'allais te délivrer,
Juges-tu la couleur de l'âme à la livrée?

Sire Charles :

Arrêtez-moi ce traître et mettez-le à mort,
Déjà j'avais des doutes et méditais son sort...

Les gardes bondissent sur Robin qui, ayant sorti une épée, se défend désespérément. Les Sigl attaquent leurs gardes mais sont vite maîtrisés, Robin tue trois brigands et s'enfuit, poursuivi par une dizaine de brigands

Fal atterré :

Ô dieux qu'ai-je fait! Douter d'un compagnon...

Sire Charles :

Allons, il ne sert plus de donner la question.
Soldats! Emportez-les! Que demain on les tue.

Fal :

Mais qu'ai-je fait, hélas! Si au moins j'avais su,
Je vous aurais sauvés, mes compagnons fidèles
Mais un mauvais démon me poursuit, mon sort scelle,
Et entraîne avec moi ceux pour qui je mourrais.
Quelle vie regrettable et quel destinb m'effraient!
N'avais-je donc vécu que pour vous voir mourir,
Hélas, Robin parti, qui peut nous secourir?
Oh, plus l'attente est longue, et plus la mort est dure,
Plutôt être tué que souffrir ce que j'endure!

Ils sont emmenés par les gardes, le rideau tombe, fin du troisième acte

Par Jeck Delvar SIGL le 4/6/2002 à 23:46:15 (#1594034)

Acte IV

Dans une petite clairière où l'on voit une petite table près du sol, une tente, une sorte d'établi avec quelques armes et quelques outils, on aperçoit au fond les hauts murs de Silversky.

Scène 3 : Triny, puis Robin

[ita]Triny attend seule, assise devant un feu de bois qu'elle entretient pour tromper l'inquiétude qui la ronge[/ita]

Triny mélancolique :

Le soleil est déjà tout près de se coucher,
En-dessous du mont d'Or, là-bas, il va passer
Et Fal, mon bel amant, encore à l'aventure,
Ne pense plus à moi, en amour rien ne dure!
Jurant jadis encor de ne jamais partir,
De rester avec moi, jamais de n'obsurcir
Les jours de notre amour par une longue absence,
Et je l'ai cru hélas, ô maudite innocence
Comment as-tu pensé que parole il tiendrait?
C'est un homme après tout, il sera toujours près
A partir au loitain même en te laissant seule
Avec pour mission de coudre son liceul,
Enviable destin de vivre dans la peur
De la mort de l'aimé, survivre à sa douleur
Et marcher vers la tombe, alerte, impatiemment,
Ne vivant plus que pour le regret de l'amant.

Robin arrive essouflé, Triny qui l'a d'abord pris pour un brigand se lève et sort une dague mais le reconnaissant se précipite vers lui[/ita]
Joyeuse

Ô Robin te voilà! Le premier de ton groupe
Sans doute Fal te suit avec toute la troupe
Et je pourrai revoir aujourd'hui mon époux
Vivant! Béni soit Syl qui protège les fous!
C'est un miracle qu'il revienne encore en vie
Ce héros au bras lourd que tout Goldmoon envie!

Robin ne répond rien, l'air gêné, et Triny se rembrunit en voyant son air sombre

Ô dieux mais Robin, si noir est ton regard!
Ton visage est tendu et ton air est hagard,
Que s'est-il donc passé? Y a-t-il eu un problème?
Certains sont-ils blessés, le corps las, le front blêle?
Oh je les soignerai, cela n'est rien, dis-moi
Que Fal échappe encore à la mort cette fois...

Robin, ému, se décide à parler et prend une grande inspiration

Robin très sombre :

Aucun ne reviendra. Ils sont morts par ma faute,
Des brigands de ces bois ils sont encor les hôtes
Mais demain à l'aurore ils seront torturés,
Mutilés et moqués avant d'être tués.
J'aurais pu les sauver hélas trop de malchance
A mis fin à l'espoir d'épargner leur offense.
Ils seront morts demain, je suis leur assassin
Et, pourquoi le cacher, ils seont morts en vain.
Gandalf a échoué et avec lui sa cause
Maintenant les Harus du royaume disposent
Ce sont des jours bien noirs qu'il y a devant nous,
Mais l'Haruspice avant aura mis fin à tout.
L'espoir ne sert de rien, pleurer est inutile
Lutter n'est plus possible et rêver est stérile.
Au jeu des grands pouvoirs nous avons bien perdu
Et fêtenet leur victoire et brigands et Harus.
Fal, Kriegan et les autres seront bientôt sous terre
Et nous, nous les suivrons, de bien peu je l'espère.

Triny abattue mais tentant de cacher sa douleur :

Il est donc comme mort... Hélas je le savais
Et un destin mauvais pour lui je pressentais.
Qui étions nous donc pour mêler nos destins
A ceux d'un univers trop complexe et sans fin?
Faut-il donc s'étonner de cette issue tragique
Pour une équipée folle, autant qu'elle est épique?
Depuis longtemps déjà j'aurais dû faire deuil
De Fal qui de trop longs mois désertait mon seuil.
De ce que tu as fait j'ignore tout encore
Et n'en veux rien savoir, tu feras ton rapport
A Gandalf s'il respire, au diable s'il est mort,
Des pouvoirs bien plus haut vont guider notre sort
Maintenant. C'est le bien ou le mal qui vaincra,
Quel que soit le vainqueur, le trépas me prendra
Et ira me placer auprès de sa victime,
Amoureux dans la mort, ayant vaincu le crime.

Acte IV scène 2

Par Jeck Delvar SIGL le 12/6/2002 à 22:56:34 (#1644698)

Scène 2 : Les mêmes, puis Corsaldor et Arthemis

Robin :

Je ne sais, ô Triny, comment te consoler
Car il n'est plus rien que l'on puisse espérer.
Mais tes larmes enfin, tes regrets et tes pleurs
Ne ramèneront pas ton époux, j'en ai peur.
Allons, si tu le veux, jusqu'au camp des brigands
Tenter de les sauver, mourir en essayant,
J'y serais prêt moi-même, hélas, sur mon honneur
Je ne puis t'emmener avec moi sans horreur.
Belle et jeune Triny, ton destin n'est pas sombre
Et tu n'est pas soumise à nos terribles ombres,
A nos sorts désastreux, à Gandalf, Fal ou moi,
Ta vie est au bonheur comme son sceptre au roi.
De ma vie j'irai seul faire le sacrifice,
Mourir pour mes amis et contre l'Haruspice.

Robin s'apprête à partir quand arrivent en courant Corsaldor et Arthemis

Mais qui vois-je? Serait-ce, arrivant au galop
Corsaldor, Arthemis, à qui échut le lot
De protéger Gandalf avec Jeck et Ghosty!
De leur sainte mission s'en sont-ils sortis?

Corsaldor :

Hélas, Robin, hélas, nous n'avons rien pu faire
Sauver Gandalf c'était le sortir de l'enfer.
Qu'opposer à la garde, à leur lance acérée
Si ce n'est du courage et de la volonté?
Sauver Ghosty, c'est nous perdre en même temps qu'eux,
Déjà de nous enfuir nous fûmes trop heureux
Et c'est miraculeux que nous puissions rejoindre
Le reste des Sigl qui à l'horizon vont poindre
Car je pense, Robin, que tu es le premier
Du groupe de Fal qui va bientôt arriver?

Robin avec un sourire mélancolique :

Infortunés amis, vous ignorez bien sûr
Ce qui frappe le clan, la terrible blessure
Infligée par nos vils ennemis, les Harus
On fait en sorte que nos amis ne voient plus
La lumière du jour et je pense, à cette heure,
Qu'ils ont terriblement fixé notre malheur.
Sans chefs et sans héros, exsangue est notre clan
Rien ne s'oppose plus aux plus terribles plans
De Zangdar, l'assassin de Draco et de Fal,
Rien ne soutient plusle domaine royal.
L'aventure est finie, notre rêve emporté,
Un réveil douloureux pendant à nos chevets.

Arthemis très sombre :

Hélas, je pressentais une autre catastrophe
Rien ne m'étonne plus des événements sauf
Qu'encore en vie je sois et ce sans partager
De Gandalf le Fou la dure captivité.
Le sort nous est contraire et le destin hostile.
L'échec était couru mais il est difficile
De penser que l'on a perdu en même temps
Ses amis, sa fierté, son honneur et son clan
Même si dans mon coeur toujours je l'avais su.
Ah maudits soit la Garde et maudits les Harus!
Mais nous sommes en vie, hélas, j'en ai presque honte,
Et ma vie à présent pour plus rien je ne compte.
J'irai la sacrifier en un ultime effort
Pour tenter de sauver de la griffe des forts
Notre chef, ses vizirs et le royaume enfin,
Que couronne ma vie une sublime fin.

Corsaldor :

J'irai où tu iras, Arthemis, tes paroles
Semblaient sortir tout droit de ma poitrine folle
De douleur et chagrin, maintenant qu'au cachot
Croupissent nos amis et que Fal est là-haut.
A ta suite j'irai, dans un effort ultime
Tenter de réparer notre funeste crime
D'être arrivés trop tard pour avoir pu sauver
Gandalf que nous étions chargés de surveiller.
Mourons en essayant, plutôt que de survivre
Avec le noir regret de n'avoir osé suivre
L'exemple généreux de fidèles amis.
Vivre avec le regret c'est bien vivre à demi.

Robin :

Vous pensez comme moi, et je vous accompagne,
J'entends le nom d'Haru et la fureur me gagne,
Mourons pour mettre un terme aux projets de Zangdar
C'est encore plus beau qu'il est déjà trop tard.
Mais attendez, qu'entends-je? Oh! Un bruit de sabots!
C'est une compagnie qui arrive au galop.

Sur un signe de Robin tous se cachent dans des fourrés avant l'arrivée de la troupe, le campement reste désert

Par swotch Synaa le 12/6/2002 à 23:45:58 (#1645027)

:lit:

Acte IV scène 3

Par Jeck Delvar SIGL le 4/7/2002 à 21:20:56 (#1758566)

Scène 3 : Les mêmes, cachés, Sire Antonin, Sire Charles

Arrivant par la gauche de la scène, ils s'arrêtent devant le buisson derrière lequel sont cachés Robin, Corsaldor, Arthemis et Triny

Sire Antonin :

Ô Charles, quelle joie de marcher vers la ville
En sachant que nos gens y attendent, dociles,
Nos ordres seulement pour pénétrer enfin
Dans la ville des rois à renommée sans fin.
Sans tirer nos épées et sans livrer bataille,
Nous nous emparerons du château, des murailles,
Nous en ferons sous peu des Harus la cité,
Ce sans même un geste des gardes détestés.
Pourtant, tu sembles sombre, et malgré la victoire,
L'honneur qui t'est échu, la richesse, la gloire,
Tu es morne et muet sur ton fier azelin,
Je reste ton ami, vide ton coeur trop plein.

Sire Charles :

Il y a bien des raisons, crois-le, à ma tristesse,
Je suis plein d'inquiétude, et le remords me blesse
D'avoir vite ordonné à Maria de tuer
Ces serviteurs d'Artherk, braves aventuriers
Qu'hier nous capturions, mais par un coup de chance.
Car ils ne mééritaient pas leur sort, et je pense
Que leur exécution ne nous servait pas tant
Et que nous aurions pu les garder pour longtemps
Aux cachots de la ville avec les autres gardes.
Et puis leur chef enfin, je vois qu'il me regarde,
Me reprochant son meurtre et celui des siens,
Et quand de mon regard il n'espérait plus rien,
Ni pitié ni clémence il remit cette lettre
Entre mes mains à moi, son bourreau, fit promettre
Que je la confierai à un homme d'ici
Pour qu'il le donne enfin à sa femme, et aussi
C'est pourquoi je m'en veux d'avoir été si dur.

Sire Antonin :

Vous allez accéder à sa requête impure?
Ah, sa femme, allons donc, il s'agit sûrement
De plans pour tous nous perdre ou nous tuer, vraiment
Je ne vous savais pas si naïf, ô mon maître,
Si vous avez bien cru les paroles d'un prêtre.

Sire Charles :

Aurait-il confié ses plans à l'ennemi,
Trahissant son combat, avecques ses amis?
Allons, tu déraisonnes et n'as pas vu ses pleurs
Quand il parlait aux autres et leur confiait ses peurs
Quant à sa dulcinée qu'il aiamit tendrement,
Un homme en larmes n'est pas un homme qui ment.
Qu'importe, il a cru que j'étais homme d'honneur
Et je dois m'y tenir, fût-ce pour mon malheur.
J'ai déjà bien trop de raisons de m'inquiéter.

Sire Antonin :

Comment? Craindriez-vous pour la sécurité
Du complot de Zangdar et de notre conquête
Alors que des Harus tous les coeurs sont en fête?

Sire Charles :

Zangdar va réussir ce dont aucun Haru
N'avait jamais rêvé, ou n'avait pas voulu.
Tout le royaume à nous! D'accord, mais pour quoi faire?
Le très haut voudrait-il d'un royaume d'enfer
Où seraient purifiés hommes, femmes, enfants?
Reste-t-il un royaume où il n'y a d'habitants?
Nous ne pouvons savoir ce qu'il va advenir
Du royaume, et Zangdar est sûr de réussir
Mais donnera-t-il bien le pouvoir aux Harus,
Ne cèdera-t-il pas à l'appel de la rue
En montant sur le trône et succédant à l'homme
Qu'il a assassiné au nom de nos saints dogmes?
Et même s'il donnait aux harus le pouvoir,
Devons-nous l'accepter d'un homme aux mains si noires?

Un court silence, Sire Antonin semble réfléchir, on entend soudain une cloche sonner, au loin

Sire Antonin :

Il est l'heure, Maria a rempli son office,
Les prisonniers sont morts. Les dieux nous soient propices,
Nous devons à présent rejoindre nos armées
Afin de dignement dans Silversky entrer.
Séparons-nous ici, rendez-vous au palais.
Ne regrette rien, ce qui est fait est fait.

Sire Antonin sort rapidement côté cour

Sire Charles :

Tout ceci ne pourra que mal se terminer,
Où que nous avancions, le terrain est miné.
Les Harus pensent tous à la victoire et fêtent
Ce qui demain, peut-être, fera leur défaite.
Pauvres fous! Et pauvre de moi qui suis leur chef,
Je ne puis rien changer, le délai est trop bref.

Sire Charles sort côté cour, s'arrête peu avant de sortir

Pauvres gens tout de même, ils ne méritaient pas
Un si cruel destin... Allons, ne traînons pas!

Il sort

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