Pleurs aux vents...

Par Eflandre de Corazon le 22/4/2002 à 22:20:45 (#1329879)

Un jeune homme est assis face à la mer, au milieu des ombres. Il regarde cette eau danser avec le vent, rire avec la lune, chanter avec les étoiles. Il est assis, et pense… simplement… il pense… Il pense à ceux qu’il aime, leur sourire, leur visage, leur voix. Il se les remémore, mais il est seul.

Il est assis, là, la fraîcheur se lisant sur ses traits, mais il ne la sent pas. Il est en ses souvenirs, et d’une voix douce, légèrement portée par le vent, son marmonnement devient audible…

Ô toi, esprit de la nuit… pourquoi pleures tu ? Tu as perdu ton fils, ta vie, tu ne sais où aller, tu ne sais comment rester, tu ne sais même si tu veux continuer… J’entend tes larmes, elles me sont portées par le vent. J’entend tes plaintes, elles me sont contées par le temps, mais tu restes, à sourire pour ceux qui ne te voient pas, pleurant pour que l’on ne te reconnaisse pas.
Ô toi esprit de la nuit… toi qui est si fort, toi qui connais si bien la mort, tu n’as de peur, de douleur, alors pourquoi pleures tu ? Tous te croient fort, car tu as vécu, mais au fond de toi, réellement le crois tu ?
Ô toi esprit de la nuit… tu contes à chacun tes douleurs, mais l’ont ne sait pourquoi tu pleures, tu le dis à chacun, mais ne le fais comprendre à aucun, aurais tu peur de ton destin ?
Ô toi esprit de la nuit… toi qui me borde depuis tout petit, toi qui sèches mes larmes et qui s’enfuis, tu te sens seul cette nuit, tu te sens seul dans ta vie. Mais ô toi esprit de la nuit, tu n’es pas seul, loin de là, c’est juste que tes pensées sont loin de toi. Nous ne savons pourquoi tu ris, nous ne savons que pleurer est ton désir. Tout ce que tu montres, ce n’est qu’illusion, tu le sais, mais tu veux donner cette vision.
Ô toi esprit de la nuit, toi qui s’éteint et sombre dans l’oublie, toi qui a pourtant beaucoup d’amis, pourquoi te sens tu seul ? pourquoi désires tu rester seul ? pourquoi refuser de vraiment aimer, de sourire sans arrière pensée ?
Ô toi esprit de la nuit… c’est pour cela que nous sommes amis, car l’un comme l’autre nous savons ce qui nous a rendu ainsi, l’un comme l’autre, nous sommes pareil…

Ô toi esprit de la nuit… enfant bien grand, adulte bien jeune… toi qui pleure de ta vie, tu ne veux être aimé, et pourtant tu aimes. Tu aimes la vie, tes amis… tu aimes tout esprit de la nuit… mais comme moi, tu ne t’aimes pas.

Recroquevillé sur lui même, au milieu des ombres, le jeune homme semble dormir, les perles de la tristesse effleurant ses joues…

Par Gix le 22/4/2002 à 22:52:58 (#1330100)

percoit un murmure .. comme un echo d'une plainte lointaine portée par le vent ....

En écoute chaque paroles .. s'emplit du chagrin qu'elles transportent ..
Ce poeme.. cet appel .. ce pleur de l'ame ne lui rappele que trop sa propre vie ..

Ferme les yeux et laisse perler une larme sur sa joue ..

Reste là un instant avant de chercher l'origine de ces sons ..
Son regard se perd dans le vide

Par Cassie de Saul le 23/4/2002 à 10:10:17 (#1331397)

Cassie marchait parmis les ombres, où les formes s'insinuaient dans le plus grand des mystères
Elle entendit un murmure en écho, avec l'étrange impression de connaitre cette voix...
Couvert du manteau des ombres elle découvrit Gix, les yeux perdus dans le vide... Elle le salua en silence puis s'avança vers la mer, cherchant l'origine des murmures qui maintenant s'étaient éteints.

Sans peine elle recconu Eflandre qui semblait dormir... Elle sorti de son sac une cape, et d'un geste maternel elle l'entoura de cette cape, traînant volontairement ses mains autour de lui, effleurant son visage...