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Escale Ă  Bucc's: pirates wanted!

Par Casper le 12/4/2002 Ă  1:49:29 (#1272036)

La mine soucieuse, le capitaine Red se renversa sur son trône de Kapatec Anawak, dans le carré du Morning Star. D'un revers de manche, il essuya les éclaboussures de sang frais qui maculaient ses bottes. Le corps de sa dernière victime flottait encore dans l'eau rougie, à quelques encablures, promesse de festin pour les requins dont les ailerons pointaient déjà entre les vagues.

Mais le capitaine songeait Ă  tout autre chose.

- J'ai un bon équipage, grogna-t-il. Mais nos prises s'accumulent. Me voilà déjà à la tête d'une flotte de quatre navires. En sortant trois bateaux à la fois, avec un barreur et un timonier sur chaque pont, il ne reste plus personne pour se tenir paré à l'abordage...

Il grimaça.

- Les enfants, nous ne sommes pas assez nombreux! Il va falloir Ă©cumer les ports pour enrĂ´ler des moussaillons!
- Clair, lâcha Nathanael North, le fidèle second, toujours laconique.
- De quoi vous causez?, s'enquit, essoufflée, Red-Haired Mary, qui arrivait tout juste de la cale, où elle s'était sifflé un tonnelet de bière ambrée en douce.
- *$@#~%§!µ¤&, vitupéra Buck Rogers, histoire de dire quelque chose.
- *Snif snif?*, fit Ulysse Clipper en flairant l'haleine de Mary, la narine soupçonneuse.

Le capitaine fronça les sourcils.

- TOUT LE MONDE SUR LE PONT!, hurla-t-il. Nous appareillons immédiatement pour Buccaneer's Den! Je veux que ce bateau file 15 noeuds dans les 30 secondes!

Trois minutes 47 secondes plus tard, ce qui était déjà une performance vu les dispositions éthylisées d'une partie de l'équipage, le vent gonflait les voiles du Morning Star. Au soir, la baie de Buccaneer's Den était en vue. Aussitôt l'ancre jetée, les Frères de la Côte mirent pied à quai et s'engouffrèrent dans le premier de la longue série de bars qu'ils allaient visiter cette nuit-là.

Par Captain Red le 14/5/2002 Ă  1:49:26 (#1458177)

La première des gargotes qu’ils allaient visiter ne payait pas de mine. "Taverne du Pirate" lançait au dessus de l’entrée la vieille plaque de bois, délavée par le temps, que chaque coup de vent faisait grincer d’un son sinistre. Les fenêtres, minuscules ouvertures, étaient bardées de lourds vantaux, rabattus.
Le groupe s’arrêta devant l’édifice visiblement centenaire d’où une clameur qui se voulait joyeuse s’échappait, mêlée d’une odeur de vieille cuisine qui vous prend à la gorge.
Un bruit sourd suivi d’un éclat de rire général retentit alors que ce qui pourrait passer pour une chanson débutait.
- Au moins on sait où on va, lança le Capitaine.
- Pas sûr, rétorqua North, toujours aussi laconique.
Buck se frottait déjà les mains alors que Mary regardait les alentours d’un air peu rassuré. Ulysse considérait la porte de bois noirci d’un air perplexe.
Après un bref coup d’œil vers l’équipe, le Capitaine poussa l’huis qui grinça sur ses gonds.

Le vacarme qui régnait à l’intérieur cessa alors que la lumière pénétrait dans l’unique salle qui ne devait pas en avoir vu depuis belle lurette. Tous les regards convergèrent vers le groupe qui se tenait à l’entrée, noires silhouettes dans le soleil de cette après-midi de printemps. La poussière, remuée par un souffle de brise, luisait dans les rais de lumière.
Le long silence qui s’ensuivit, troublé par quelque reniflement émanant d’un coin sombre de la pièce, sembla durer une éternité.
Le grincement de la porte qui se refermait résonna lugubrement et il fallut un instant pour que les yeux s’habituent à la quasi obscurité de la bâtisse, et les narines à l’odeur de sueur rance mêlée à celles de bière bon marché et de la poix des torches qui éclairaient faiblement.
Seul bougeait un individu chancelant, qui tentait de se relever de derrière une table, en se frottant le crâne. Voyant cela, un des personnages assis non loin saisit un cruchon de bière vide et le lui fracassa sur la tête en braillant:
- Couché, le barde!
Et le pauvre ménestrel disparut d’où il était venu dans un éclat de rire général qui sembla redonner vie à la pièce. Tous reprirent leur conversation et plus personne ne prêta attention aux nouveaux venus. Une légère mélodie populaire égayait ce brouhaha.

Le groupe prit place à une table désertée où traînaient encore quelques gobelets vides. Le tavernier apporta des pichets de bière tiède, salua brièvement et tourna les talons aussitôt. Ulysse se rua sur sa pinte et la vida d’un trait, imité par Mary, rassurée de voir quelque chose de familier dans un endroit aussi douteux. Le Quartier-maître gardait la tête baissée sur son gobelet et jetait parfois un regard vers Buck, qui tâtait nerveusement son sabre tout en dévisageant quelques individus assis plus loin. Le Capitaine détaillait les trophées puants et grimaçants d’orc, de troll, de dragon des marais et d’ours qui pendaient aux murs, au milieu de cordages, nœuds marins, filets et autres accessoires de pêche.
Alors que son regard se posait sur la compagnie bruyante, une voix lança:
- Holà les drôles! On peut savoir c’qui vous amène dans not’… palace? lança un vieux mage patibulaire, qui prit un air fanfaron pour l’occasion.
Les autres ricanèrent à cette tirade.
- Je vois, fit le Capitaine, que ton humour est toujours aussi vif, Langue de Serpent.
- Ah parce qu’on s’connaît, freluquet?
- Tu n’as jamais eu plus de mémoire qu’un bol de soupe, vieux croquant.
- Voyez-vous cela! Et Ă  qui ai-je lÂ’honneur, par toutes les cornes de bouc?
- L’inactivité ne te réussit guère on dirait, pas plus qu’à ta bande de vauriens.
- Red! Vieux chien d’mer! T’es donc pas encore crevé? J’en ai entendu d'belles sur toi; paraîtrait qu’t’as r’pris du service…
- Exact, dÂ’ailleurs je cherche des braves pour se joindre Ă  nous, et sillonner les mers comme Ă  la belle Ă©poque.
- Pah! La Marine n’a jamais été ma tasse de thé. Nous, d’puis, on est d’venus des mercenaires, et on gagne bien not’vie loin d’ta poissonnerie d’pendards. J’suis heureux d’plus d’voir naviguer, et par tous les diables j’m’y remettrai pas! J’ai payé ma dette. A présent, j’suis libre!
- Payé ta dette? Sale déserteur, tu nourrirais les corbeaux depuis longtemps si l’Amirauté n’avait pas été dissoute.
- Le Roi était une poule mouillée, et sa fuite, prévisible! Maintenant, on fait c’qu’on veut, comme on veut. Les gardes ne viennent jamais ici et ils ont raison hehe. Quant à toi, retournes d’où tu viens, nous on veut pas d’baleiniers dans not’ville!
- Je ne recrute pas au nom du Roi. On est des pirates mille tonnerres, et nous aussi on est libres!
- Libres dÂ’aller vous faire pendre ailleurs! Kal VasÂ…
Vif comme l’éclair, le Capitaine dégaina son coutelas et le pointa sous la gorge du mage qui, surpris, interrompit son sortilège.
- Vieil idiot! La subtilité n’a jamais été ton fort, et tes sorts tout juste bons à maudire les chèvres. A présent tu vas ouvrir toutes grandes tes écoutilles.
-GrrrrrÂ… quÂ’est-ce que tu veux!
La sueur perlait sur la lame acérée du coutelas, plaquée contre le cou du vieux mage ravalant sa salive; il avait peur.
- Toi et ta bande de va-t-en-guerre vous allez déguerpir de cette île illico, et irez dire au reste de vos imbéciles de buveurs d’eau de vaisselle que les Frères de la Côte prennent possession de la place et qu’ils n’y veulent plus voir vos sales mines de chercheurs de racines! Que nous attaquerons tout bateau qui s’approchera de près ou de loin de notre nouveau bastion, que tous les marins sont en danger de prendre la mer car à partir de ce jour, quartiers ne seront plus accordés aux malchanceux qui croiseront nos navires. Est-ce que tu m’as bien compris?!
- Oui, salopard.
- AhhhÂ… Langue de Serpent! Je sens que tu es prĂŞt Ă  faire de grandes choses pour moi en ce moment pas vrai?
- Errhh ouiÂ…
- Et que dès que j’aurai le dos tourné, tu vas essayer d’en profiter pas vrai?
- GrrrrrÂ…
-Prenez leurs réactifs, fit le Capitaine à son équipage. Une fois ceux-ci collectés et mis dans un sac, il poursuivit:
-Allez-vous-en! Tous! Ou vous pourrez rapporter la caboche évidée de votre chef aux gardes qui vous pendront en récompense!

Ils sortirent les uns après les autres en marmonnant alors que le coutelas étincelant raclait toujours la gorge de Langue de Serpent. Une fois tous dehors, le Capitaine rengaina sa lame, et le mage se leva, honteux, puis se dirigea vers la porte. Une fois devant, il se retourna.
- Tu paieras cher c’que tu viens d’faire, poissonnier. Souviens-toi toujours d’ça!
- Tu es en train de louper ta sortie, Serpent. Comme tu es bien miséreux sans tes herbages…
Le Capitaine soupesait le sac de réactifs et regardait Langue de Serpent d’un air entendu. Le mage sorti sans mot dire et s’éloigna vers la Porte de Lune en maugréant.

- Bien. On aura au moins fait un tri de la faune locale, dit le Capitaine.
- Mouais, fit North, comme Ă  son habitude.
- C’est du sang de cloporte qui leur coule dans les veines à ces vauriens. Nous n’aurions rien pu en tirer de toute façon. Et j’avais un vieux compte à régler avec Serpent... Bon, allons voir ailleurs si nous pouvons trouver des gens valables susceptibles de se joindre à nous. Il y a encore bien des tavernes à visiter.
Puis, il lança le sac de réactifs au Quartier-maître qui le rattrapa d’une main.
- Donne ça à Gambier veux-tu?
Ils sortirent et, une fois au port, le Capitaine déroula sa carte. Au loin, on pouvait distinguer une frêle silhouette chancelante s’éclipser de la taverne.
- Alors, quelle sera la prochaine escale?

Par Buck Roger le 14/5/2002 Ă  9:23:38 (#1458941)

Rhaaaa mon capitaine vous aller me faire venir les larmes...
c'est si joliment conté tout ça... pour un peu on s'y croirait encore...

mais pardon, je vous interromps... votre histoire n'est pas fini cap'tain ? n'est-ce pas qu'elle n'est pas finie ?
Ho là !! la drôlesse qui s'en prend à ma mont... hmm enfin... comprenez moi capitaine cette pauvre bête m'a été donnée par son maître alors que j'avais encore du rhum qui coulait par une mauvaise plaie faite par une porte ma foi fort gaillarde... je m'en serai bien débarrassé... je l'ai d'ailleurs fait à maintes et maintes reprises mais la pauvre carne revenait sans cesse vers moi trainant sa carcasse de gauche à droite, son oeil humide me fouillant le cerveau à la recherche d'un bon sentiment...
depuis je me la traîne... à distance bien sûr... dites vous que... c'est comme un chien cap'tain... pour sûr quand mélanie vous marche sur les pieds vous regrettez le batard que ce pourrait être mais bon...
un instant, juste le temps de faire son histoire à la coquine qui me malmène ma mélanie et je vous rends mes oreilles...

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