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Une banale histoire

Par Don Grifter le 29/3/2002 à 19:02:31 (#1196607)


C'était un dur après midi d'été. L'air était très chaud, ce qui expliquait le nombre élevé de gens en train de se désaltérer à la taverne de LightHaven. Le propriétaire en était d'ailleurs très content. Il avait repris l'affaire de Halam et finalement était assez fier de son choix. Autour des tables, les gens parlaient de divers sujets, comme le colyséeum déserté depuis si longtemps qu'il tombe en ruine, ou encore les dernières rumeurs sur le tout jeune baron de la ville, ou bien même la nomination d'une bonne femme au grade de capitaine de la garde...
Dans le coin de la taverne était attablé un vieil homme. Une cape usée était posée pliée sur la table. L'homme portait un vieil habit de mage noir dans lequel s'engouffrait de longs cheveux blancs. On aurait put croire à un vieux magicien si seulement une paire de gantelets n'avait pas été posée sur la table, des gantelets au métal cabossé, mais à la surface pourtant encore si brillante. Et ce vieil homme ne faisait rien d'autre que de regarder son pichet, comme s'il attendait quelqu'un ou quelque chose.
Intrigués, de jeunes aventuriers l'abordèrent afin de lui poser quelques questions. Ce genre de vieux loups avait toujours des histoires à raconter, de passionnantes aventures datant de l'ancien temps. Et eux en étaient très friands.
Mais le vieux était réticent, pas très loquace...Mais il finit par prononcer autre chose que son grommellement incompréhensible...


J'ai bien une histoire pour vous, gamins... Mais ne vous attendez pas à des faits héroïques, loin de là. Ce n'est que l'histoire d'un homme banal qui un jour parti à l'aventure sur les terres de Goldmoon.

Le message était clair. Déjà quelques uns retournaient à leurs tables en secouant la tête. Néanmoins, un petit nombre restait, leur verre à la main, décidés à entendre le récit. Cela n'avait pas l'air de plaire pour autant au vieil homme. Après avoir grommelé une bonne minute, il soupira et finit par commencer son histoire.

Notre histoire débute il y a... heu... longtemps. Dans une petite ferme au nord de LightHaven vivait un couple de braves gens. Ils vivaient de leurs récoltes et des quelques têtes de bétail qu'ils possédaient. Ca les nourrissait et le troc avec la ville voisine leur fournissait le reste. Quant aux gobelins qui pullulaient dans la région, la palissade de bois et les pièges à loup les gardaient à distance. Et s'ils arrivaient à entrer, c'était le chien ou la hache affûtée qui s'en chargeaient.
Bref, un beau jour naquit leur premier enfant, leur fils. C'était la fête, bien entendu, et de la famille s'était déplacée de loin pour voir le bambin. Une bonne journée en fin de compte, comme les nombreuses années qui suivirent...
Pardon ? C'est tout ? Sacrebleu, que voulez-vous de plus ? Que les créatures de Arakas choisissent ce jour pour piller la ferme ? Qu'une vieille sorcière vienne vociférer une obscure prophétie au-dessus de son berceau ? Vous fréquentez trop les conteurs de rues, les enfants... La vie peut être fort calme sur ces terres, vous savez ? Et pourquoi souhaitez-vous déjà un tel malheur à ce pauvre bougre, que vous a-t-il fait ? Si vous commencez ainsi, je...

Protestations confuses et excuses maladroites jaillirent aussitôt du maigre public. Le vieux but une gorgée de son laitage et continua son récit, à regret semblait-il...

(...)

Par Don Grifter le 29/3/2002 à 19:28:34 (#1196730)

Le seul événement vraiment marquant de sa petite enfance a dû se produire quatre ans plus tard. La naissance du second enfant de la famille, une fille cette fois ci... Une petite chose braillarde qui gesticulait dans tous les sens. A la vue de ce qui devait être sa soeur, le petit gars s'étonna...

Mais elle est toute petite ? demanda-t-il à sa mère.

Oui mon chéri, c'est parce qu'elle est toute jeune...

Et elle est toute rouge...

C'est parce qu'elle n'arrête pas de pleurer, ça...

Et je comprends rien à ce qu'elle dit...

Elle ne sait pas encore parler, c'est normal aussi...

Heu... T'es sure que t'as pas récupéré un bébé gobelin, maman ?

Sa mère éclata de rire, puis embrassa gentiment son petit.

Mais tu étais pareil quand tu étais petit, mon canard.

Même pas vrai ! Je sais parler et chuis plus grand !

Oui mais avant...

Je m'en souviens pas, alors c'est même pas vrai !

Voilà un passage qui n'est pas pour mettre en valeur ce petit gars... L'intérêt de cette anecdote ? Demandez à vos père ou grand-père... Si sur leur chemin ils ont osé siffler la soeurette, ils ont certainement une belle cicatrice à vous montrer... Sauf que dans leur version, ca sera une armée de skraugs ou la liche en personne qui leur aura infligé une pareille blessure... Mais là, c'est une autre histoire...

Donc le petit gars vivait une existence sans histoire dans sa ferme. Ses journées se résumaient à nourrir la volaille, planter ou cueillir, jouer avec sa soeur ou aider aux tâches ménagères. Mais les meilleurs moments étaient lorsque son père l'autorisait à l'accompagner à LightHaven lorsqu'il partait y faire du troc.
Le spectacle des gobelins ou divers orcs se faire découper en tranches sur le chemin de la lourde hache de son père était déjà amusant en soit, mais le plus intéressant était une fois arrivé en ville, voir ces gens aux coutumes étranges. Il y avait des hommes en robes, des femmes avec des ailes de poulets, d'autres avec une parure de corbeaux. Certains étaient couverts de pied en cap d'une carapace de ferraille, d'autres étaient attifés comme des mendiants. Des gens présentaient fièrement leurs bâtons finement ouvragés, d'autres s'échangeaient de répugnantes touffes de poils...Il y avait encore ces gens qui réclamaient un peu d'or et qui finissaient toujours par partir en courant lorsque son père faisait tournoyer sa hache au-dessus de leur crâne.
A chaque fois, son père allait chez Rolph et Fali pour son commerce. Et le gamin se postait systématiquement à la porte pour pouvoir observer l'extérieur, c'est à dire l'entrée du temple voisin. L'endroit était le plus fréquenté, et il trouvait toujours étonnant que tant de monde en sorte, alors que finalement peu de gens y entrent...
C'est lors d'un de ces voyages qu'il fit une rencontre assez particulière. Un jour, en sortant du magasin, une gamine percuta de plein fouet le jeune garçon. La petite fille blonde se releva, lâcha un
"'scuse moi" rapide et prit ses jambes à son cou. Presque aussitôt, un garde de la ville sorti du temple en criant. Le derrière de son armure était encore fumant.

Où est-elle ? hurlait-il à qui voulait l'entendre. Où est cette maudite petite peste ?

Mais la gamine avait déjà disparue...Le garçon se releva à son tour en frottant son arrière train douloureux.

Ca va, fiston ? demanda son brave père.

Oui oui... Pffff, que c'est bête une fille... Jamais je ne me marierais, moi. Chuis pas idiot !

Hé hé, on en reparlera plus tard, mon grand. Quand tu commenceras à courir après les jupons, par exemple...

Ouai, ben en tout cas, ca sera pas avec celle là... Elle est plus bête que toutes les autres !

Et oui... *soupir* Qu'est ce qu'on peut dire comme bêtise quand on est jeune...Hum... Vous semblez toujours être sur votre faim, vous autres... Bon... Je vais peut-être passer à un autre événement, un peu plus important dans la vie du gamin, celui là...

(...)

Par Adon Lys le 29/3/2002 à 19:35:03 (#1196754)

*gromelle*

Par Shift_Atreide le 29/3/2002 à 19:43:43 (#1196794)

C'est beau mais tu as tendance a oublier que c est un univers heroic fantaisie et que l es parzents n etaient ps ausi gentil

Par Illyana le 31/3/2002 à 4:54:57 (#1202395)

J'ai attendu un moment avant d'avoir ton histoire ici Don donc elle ne coulera pas :)

Par Dame Belladona le 31/3/2002 à 13:58:50 (#1203144)

*éclate de rire*
Ainsi donc, ce gamin été bousculé par ... une peste ?





PS pour Shift : les parents gentils nous changent agréablement des parents tortionnaires de la majorité des BG. En plus, je ne vois pas pourquoi des parents gentils seraient une contradiction !

Par Aërandis le 31/3/2002 à 14:07:10 (#1203165)

Moi j'adore ce p'tit gars là. Voila au moins une histoire originale qui n'est pas pour nous déplaire. Continuez donc votre histoire messire, nous voulons entendre la suite.

En même temps, le viel elfe commande une choppe de bière et un autre pichet pour le conteur

Par Don Grifter le 2/4/2002 à 15:55:24 (#1212961)

Dans la famille, on croit en Brehan. Ca vient peut-être des origines guerrières du père, ou du travail de garde qu'avaient les parents de la mère. C'est d'ailleurs pour ca qu'ils se sont rencontrés, ces deux là. Mais bon, là n'est pas notre histoire... Pour en revenir à la brute épaisse, même la petite semblait prédisposée à son culte si on observait ses manières. A l'époque, la brebis galeuse était le frère du chef de famille, Adduran. Il lui avait pris l'idée saugrenue d'étudier et avait rejoint le groupe de ce que le père appelait ironiquement les fillettes, les hommes en robes.
Aux dernières nouvelles, le sylien s'était rendu sur l'île maudite de StoneHeim. Comprenez donc la surprise de la famille lorsque l'homme arriva un beau jour à la ferme. Mais le plus surprenant était son état : il avait perdu du poids, avait trop de cheveux blancs pour son âge, et avait du mal à se déplacer. Il était évident que le voyageur était au bout de son pèlerinage. Les discordes passées s'évanouirent et Adduran fut accueillit avec amour.
L'homme resta à la ferme quelques mois. Il avait certes repris des couleurs et une poignée de kilos, mais les symptômes de quelques obscures maladies avaient aussi fait leurs apparitions. La santé de l'homme n'allait finalement point vers l'amélioration. Il passait donc ses journées sur une chaise devant la maison, ou dans la chambre qui lui avait été préparée. Lorsqu'il se sentait moins fatigué qu'à l'habitude, il racontait volontiers ses voyages à ses deux neveux. Si la fille se délectait des combats, le garçon s'intéressait à tout. Et tous ces récits avaient don de le faire rêver.
Mais ses histoires étaient d'autant plus captivantes qu'elles se faisaient de plus en plus rares. La maladie progressait, trop vite pour que les druides voisins puissent y faire quelque chose. Et l'homme sombrait de plus en plus souvent dans la fièvre et l'inconscience. Sa mère avait beau le rassurer avec de pieux mensonges, le petit savait bien qu'il arrivait quelque chose de terrible à son oncle favori.
Il observait à l'écart les druides rendre visite au malade, il se sentait impuissant devant l'expression bouleversée de son père pourtant jusqu'alors si vaillant, il retenait ses pleurs face à cet oncle qui dans les pires moments s'efforçait toujours de lui sourire.
La petite devait être trop jeune pour comprendre, car elle ne semblait pas être affectée. Ou alors avait-elle sa propre manière de se protéger du chagrin. Mais ce n'était pas le cas du jeune garçon. Il se devait de faire quelque chose pour Adduran, il le lui devait.
Ainsi un soir, il se décida à agir...


(...)

Ben...

Par Don Grifter le 2/4/2002 à 16:06:13 (#1213023)

Provient du message de Shift_Atreide :
...tu as tendance a oublier que c est un univers heroic fantaisie et que l es parzents n etaient ps ausi gentil

Tout depend de l'etat d'esprit....

Mais pour citer certaines de mes references :
Lodoss : le père de Parn était gentil avec lui...
Seigneur des Anneaux : Bilbon était un bon oncle pour Frodon...

Il n'y a que dans la haute royauté qu'on peut trouver du tyranique, mais on peut expliqué cela par les charges qui pèsent sur les parents et vont peser sur les enfants, leur forger le caractère, en quelque sorte :)

Voila ma vision des choses :p

Par Don Grifter le 2/4/2002 à 17:46:09 (#1213627)

Il attendit la nuit noire pour passer à l'action, une paire d'heures après que les parents se soient couchés. Il sortit doucement de son lit, tira sa petite sacoche de sous le lit et se dirigea vers la fenêtre. A ce moment, une tête aux cheveux hirsutes émergea du lit voisin.

Tu vas z'où ?

Chut ! Je vais chercher de l'aide pour tonton...

Ze veux venir !

Non, ca peut être dangereux ! Je vais jusqu'à la ville.

Zustement, ze te protèzerais.

Heu... Non. Je préfère plutôt te confier tonton. Il aura peut-être besoin de toi...


La petite soeur marqua un moment d'hésitation, puis finit par répondre.

D'accord...

Soulagé, le jeune garçon ouvrit la fenêtre et se glissa silencieusement dehors. Une petite silhouette en robe pale apparut, referma doucement la fenêtre derrière lui et lui fit au revoir de la main avant de disparaître à nouveau dans l'ombre de la pièce. Certain que sa soeur ne la suivrait pas, il partit en direction de l'entrée du domaine familial. Il était bien décidé à rejoindre seul la ville. En effet, de ses voyages avec son père il avait acquis la connaissance de la route à prendre ainsi que l'assurance que le temple était le remède idéal pour son oncle. Il y avait déjà vu maintes fois des gens s'y faire soigner, ou encore prier leurs dieux. Un miracle de leur part ne serait vraiment pas de trop pour sauver cet homme souffrant...
De par sa petite taille, il réussit à se faufiler en dehors de la ferme. Il avait été obligé pour cela de décrocher une portion de la barrière. Ca créait une brèche dans la protection de la demeure, mais le gamin comptait en parler à son père dès son retour.

Hum... Cessez vos sourires en coin, les jeunes, vous vous trompez. Aucun gobelin ne découvrit le passage cette nuit là. Désolé de vous décevoir, mais le drame de cette histoire ne se situe pas à ce niveau... Bon, où en étais je... Ah oui !

Donc le gamin partait sur la route, en pleine nuit, avec pour seul bagage une sacoche qui contenait une gourde d'eau, une pomme et toute sa fortune, c'est à dire en tout et pour tout deux pièces d'or. Consciencieusement, il suivait le sentier déjà emprunté cent fois avec son père. Mais la nuit, les paysages changent, et des bruits inaudibles le jour prennent des proportions inquiétantes à cette heure, surtout pour un bout de chou qui n'a pas encore dix ans. Des formes faisaient trembler des buissons, des yeux lumineux observaient la progression de leur proie. L'assurance dont il s'était paré en quittant la ferme fondait comme neige au soleil. Le petit regardait souvent par-dessus son épaule, se cachait de temps en temps derrière un arbre pour vérifier que rien ni personne ne le suivait. Mais toutes ces mesures de sécurité le plongeait malgré lui dans justement l'insécurité. Bientôt, le paysage, même dans l'obscurité, ne lui disait plus rien. Le chemin avait un tracé de plus en plus étranger. Tant et si bien qu'il dut bien vite se rendre à l'évidence : il s'était perdu. Où il avait fait l'erreur, il n'en savait rien. Où il était, il l'ignorait également, son petit monde se limitant à la ferme, la ville et la route qui reliait les deux. La forêt devenait de plus en plus bruyante, encore et toujours plus inquiétante. Il lui fallait retrouver son chemin, mais il sentait qu'il était hors de question de rebrousser chemin. Depuis le début, il sentait que quelque chose le suivait et il n'avait pas l'intention d'aller à la rencontre de cette entité. Il leva la tête en espérant voir les étoiles, comme ces marins dans les contes que lui avait racontés son cher oncle. Il finit par apercevoir une portion du ciel étoilé, mais cela lui parlait autant que le langage elfique pour un jardinier humain : c'était beau, ca recelait sûrement un secret, mais l'information était hors d'atteinte.
Avec horreur, le gamin se rendit compte que trouver quatre étoiles l'avait encore plus perdu. Il se mit à trembler, bien qu'il ne fasse pas spécialement froid. Il s'imaginait déjà être dévoré par des loups ou une toute autre bête sauvage. Les larmes lui montaient aux yeux. Il renifla deux ou trois fois puis s'effondra au pied d'un arbre. En tapant contre le sol, sa sacoche émit un petit tintement, ses deux pièces s'étaient entrechoquées. Il les avait prises pour s'en servir comme offrande au temple, pour faire plaisir aux dieux et leur montrer ainsi sa bonne volonté. Mais dans l'immédiat, il n'était même pas certain d'arriver un jour au temple de la ville. Il pourrait demander un peu d'aide aux dieux maintenant, mais il s'y refusait. Il pensait que les dieux ne lui répondraient pas s'il les sollicitait sans cesse, surtout pour une chose aussi ridicule que de réparer sa bêtise. Il ne voulait pas gâcher ce qu'il voyait comme la seule chance de sauver son cher oncle, cet homme alité et affaibli, qui si souvent lui avait conté des histoires d'hommes héroïques qui affrontaient sans sourciller des créatures terrifiantes et des morts vivants.
Son envie de pleurer disparut alors, comme par enchantement. Penser à son oncle lui avait redonné courage. Les bruits qui l'entouraient n'étaient plus aussi inquiétant qu'il y a peu. Il se redressa et respira à fond. Il était prêt à repartir et cette fois, il trouvera la ville.
Il allait se mettre en chemin lorsqu'il s'arrêta en plein élan. Quelque chose était bizarre... Il inspira à nouveau à fond. C'était bien ce qu'il lui semblait, il flottait une douce odeur de viande grillée dans les environs. La chance était enfin revenue ! Soit c'était la ville qui était proche, soit il s'agissait d'un campement, où alors il pourrait demander son chemin. Heureux et plus motivé que jamais, il suivit la trace de l'odeur de grillades vers ce qu'il imaginait déjà être ses sauveurs.

Oui petite, tu fais bien de sourire. Tu as compris où je voulais en venir, pas vrai ? Hé hé ! Attend une minute que j'aille me chercher un autre verre et je continue l'histoire pour toi et tes camarades... Tu veux aller me chercher un autre verre, mon gars ? Tu me crois trop vieux pour me déplacer ou quoi ? Grmbl... Bon, si t'insiste, vas-y. On va t'attendre pour la suite. Sauf si vous en avez marre, bien sûr... Je continue ? Pfff, si vous insistez... Mais seulement quand j'aurais mon pichet de lait.


(...)

Par Aërandis le 2/4/2002 à 17:53:25 (#1213695)

le viel elfe reviens avec le pichet de lait

Par Don Grifter le 4/4/2002 à 16:03:20 (#1225053)

Bon... Donc le gamin se dirigeait à toutes jambes vers un campement où il fleurait bon la viande grillée. D'ailleurs, il ne tarda pas à apercevoir la lumière du feu. Et s'il ne faisait pas tant de bruits à courir dans les feuilles mortes, il aurait également entendu les rires des fêtards, un rire assez... particulier.
Mais il s'en rendit compte bien assez tôt.
Il vit tout d'abord l'antilope empalée au-dessus d'un ardent foyer. Mais il aperçut également ceux qui en tournaient la broche. Un petit détachement de gobelins était là, dansant et riant autour de leur prochain festin. Peut-être venaient-ils des montagnes noires où règne Jarko... Mais ce n'était pas ce que se demandait le gamin à ce moment. Sa course à travers bois l'avait épuisé, mais ce fut la déception qui lui asséna le plus grand coup. Et il resta quelques secondes là, bêtement immobile, n'en croyant pas ses yeux... Les braves bûcherons de ses pensées avaient cédé leur place à un attroupement de créatures répugnantes. Et cela, il n'arrivait simplement pas à y croire.
Fort heureusement pour lui, les gobelins eurent à peu près la même réaction. Ils s'étaient agités comme des forcenés pour attraper cet animal et maintenant qu'ils le faisaient cuire, un gibier tout aussi succulent venait se jeter dans leurs bras, et en poussant des cris de joies qui plus est... Enfin... On ne peut pas véritablement savoir ce que pensaient ces créatures à cet instant, mais le fait qu'ils affichaient une mine stupéfaite et qu'ils ne sautaient pas sur le gamin pourrait en donner une vague idée.
Le gamin fut le premier à réagir. En prenant ses jambes à son cou, bien évidemment. Et cela eut pour effet de réveiller les gobelins qui voyaient là leur providentiel dessert prendre la poudre d'escampette. Tout l'attroupement se jeta donc à corps perdu dans une course effrénée dans les sombres bois.
Et pour le malheur du gamin, la poursuite ne fut pas longue...
Le petit n'était pas le seul à avoir remarqué la bonne odeur de viande. Un orc qui passait par-là fut également attiré sur les bons conseils de son estomac. Et c'est ce colosse verdâtre que le petit percuta la tête la première alors qu'il courait dans l'obscurité. Surpris et intrigué, la créature attrapa le gamin par la jambe. Etourdi par le choc, ce dernier ne s'était pas vraiment rendu compte de ce qui lui arrivait. Mais quand l'orc se mit à le secouer en grognant, il revint vite à lui et ne trouva rien de mieux à faire que de brailler de terreur.
On n'y croirait pas mais ce fut une grande idée. De cette manière, les gobelins retrouvèrent la trace de leur précieux amuse-gueule et ils s'y précipitèrent. Ils virent bien sûr d'un très mauvais oeil le fait que l'orc veuille les devancer sur l'affaire. Ils sautèrent donc tous ensembles sur l'intrus et tentèrent de l'éliminer. L'immense créature fut surprise par toute cette soudaine agitation. Elle tenta d'écarter ces gêneurs d'une main, mais ils étaient décidément trop nombreux. Il lança donc sa proie au loin avec l'idée de la récupérer une fois ces choses rouges écrabouillées.
Le combat fut alors terrible entre les deux factions. Mais ça, le gamin ne resta pas pour le voir. Il avait une belle bosse sur le crâne, le genou écorché et un bras endolori, mais il était conscient, conscient qu'il lui fallait profiter de la situation pour fuir ces monstres. Clopin-clopant, il partit donc entre les arbres, sans réfléchir une seconde au sujet de la direction.
Combien de temps dura sa course, nul ne le sait. Mais il arriva vite sur une plage, face à la mer. Faisant confiance au peu de sens de l'orientation dont il était doté, il se mit à longer le rivage vers ce qu'il souhaitait être l'est. Ce fut lorsque le soleil commençait à montrer le bout de son nez qu'il arriva à un pont qui lui semblait familier. Il le traversa, contourna un pic rocheux et remarqua avec soulagement qu'il était arrivé à sa destination, LightHaven.

Vous avez l'air soulagée, mademoiselle. Pourtant il n'y a aucune raison. La vie peut être belle comme elle peut être cruelle. Une victoire peut cacher plus cuisante défaite... Laissez-moi donc finir avant de vous réjouir.


(...)

Par Aërandis le 4/4/2002 à 18:21:02 (#1225898)

*attends impatiemment la suite de l'histoire*

mais non je suis pas en train de remonter le post.

Par Carpe Dyhan le 4/4/2002 à 18:51:33 (#1226109)

Moi aussi il m'impatiente de connaitre la suite.

Par Khera Agaroth le 4/4/2002 à 18:55:15 (#1226126)

*attend sagement la suite*

Par Don Grifter le 9/4/2002 à 16:34:18 (#1255115)

Sans perdre de temps, le gamin traversa la place de la fontaine et remonta la rue jusqu'au temple. Les gens regardaient avec étonnement cet enfant dehors à une heure aussi matinale, et surtout dans un tel état. Mais cela importait peu pour le garçon.
Arrivé dans la grande salle, il avança doucement vers l'autel et s'agenouilla devant. Il attrapa sa besace et y chercha ses précieuses pièces. Et là, un frisson lui parcouru l'échine. Le sac était désespérément vide. Non seulement la gourde et la pomme s'étaient envolés, mais le pire était que les pièces aussi avaient disparues. Il se revit suspendu à l'envers par un terrible orc. Et il imaginait sans peine les pièces tomber au sol à cet instant...
Les larmes remontaient. Il se sentait désespéré. Il regarda machinalement autour de lui. Le temple était calme, paisible. Il n'y avait qu'un seul prêtre, et ce dernier s'occupait d'un aventurier dont la tunique de cuir avait été déchiquetée par une obscure créature. La quiétude qui régnait ici finit par le calmer.
Finalement, il en vint à se demander si les pièces étaient vraiment nécessaires. Certes cela aurait contribué à amadouer les dieux. Mais s'il réussissait à leur montrer que sa cause était bonne, que son oncle méritait d'être sauvé, peut-être l'écouteraient-ils ?
Il se mit donc en position et se mit à prier. Il marmonnait des requêtes, des supplications, il expliquait combien son oncle était gentil et combien sa souffrance était grande et injuste. Il ne connaissait pas vraiment les noms de toutes les divinités, mais il s'efforçait d'être poli et respectueux, de dire Monsieur ou Madame.
En bref, il y mettait tout son coeur et toute la bonne volonté dont pourrait faire preuve un enfant de dix ans.

Il resta si longtemps prostré, à marmonner si bas qu'on ne pouvait comprendre ce qu'il disait, qu'il finit par attirer l'attention des prêtres du temple. Surtout que sa chemise déchirée et son pantalon taché de boues laissaient penser à un petit vagabond.
Ce fut Kilhiam qui se décida à aborder l'enfant. Le gamin était furieux d'être dérangé durant sa précieuse prière, mais il se calma bien vite lorsqu'il considéra qu'elle était la représentante d'un des dieux. Il se laissa donc faire et répondait docilement à ses questions. La femme fut stupéfaite d'entendre la vérité, surtout dite par l'enfant comme si la chose était tout à fait normale. Elle envoya un jeune aventurier à la ferme familiale pour les prévenir. Quant au gamin, il prit poliment congé et retourna face à l'autel consacré à Artherk.
Le jeune homme ne tarda pas à revenir. En fait, il avait rencontré le paternel à l'entrée de la ville. Le solide gaillard était là, épuisé d'avoir trop couru, sa hache solidement harnachée dans le dos. A la vue de son fils accroupi au milieu du temple, l'expression de son visage changeait sans trop longtemps se fixer, passant tour à tour de la colère au soulagement en passant par l'inquiétude. Il allait se rendre près de son fils lorsque Kilhiam l'arrêta et lui expliqua les faits. Là, le père fut ému et tenta de bredouiller quelques mots. Cette voix grave caractéristique tira le fiston de sa prière. Il se releva, réprima une grimace à cause d'une crampe et se précipita vers son père.


Papa, papa ! criait-il avec entrain. J'ai prié pour tonton ! Il va aller mieux, maintenant !

Le fermier laissa échapper une larme sous le regard intrigué de son fils. Et il compris vite que quelque chose était arrivé. Il pensa immédiatement à sa soeur. Dans son esprit, cette petite effrontée lui avait désobéit et était sortie peu de temps après lui. C'était peut-être même elle, cette présence qui le suivait dans la nuit. Le gamin s'affola, pressa son père de question, s'agita dans tous les sens, prêt à courir jusqu'à la ferme pour vérifier cela. Mais son père le rassura : la petite n'avait rien, mis à part le fait de s'être faite gronder pour avoir couvert son escapade. Il ajouta que la mère n'avait rien non plus, et qu'elle n'allait d'ailleurs pas tarder à arriver. Le fils restait alors dans l'interrogative, vu que pour lui, tout le monde était sauf.

Oui... Pour lui, l'oncle avait été sauvé par ses prières. Imaginez donc sa réaction lorsqu'il vit sa mère arriver sur le chariot, tiré par cette vieille bourrique de mulet, lorsqu'il aperçut avec étonnement que quelque chose était derrière, couvert d'un drap blanc, lorsque profitant d'un moment d'inattention il souleva un coin de ce drap...
Lorsqu'il vit en dessous le corps sans vie de celui pour qui il s'était battu...

Hurlements, cris, pleurs... Des gardes sont arrivés de toutes parts, les gens se sont réveillés en sursaut. Le Baron lui-même s'est précipité devant le temple, le heaume mal assuré et le ceinturon attaché à la va-vite. Et le petit qui levait le poing vers le temple, criant et hurlant après ceux qu'il jugeait responsables, ceux qui dans son esprit n'avaient pas tenu leurs engagements.


Méchants dieux, méchants ! criait-il entre autres...

On a longtemps parlé de l'affaire dans les tavernes, à cette époque...La magie due être utilisée pour calmer le petit, au grand dam de son père. Pendant des mois après cela, le gamin refusa de retourner à la ville. Et le jour où il s'y rendit à nouveau, la première chose qu'il fit a été de se rendre au cimetière, sur la tombe de cet oncle abandonné par les dieux... Mais pendant plusieurs décennies, il refusera de parler de cette tragique nuit, même aux personnes qu'il aimait le plus au monde...

Voilà pour la petite histoire... Pardon ? Qu'est-il devenu après ? Vous êtes bien curieux... N'en avez vous pas assez de m'entendre parler d'autres gens ? Hum, bon... Il fait encore bien jour dehors, je pense avoir encore le temps de vous conter deux ou trois petites choses sur ce gars là...


(...)

Par Don Grifter le 9/4/2002 à 16:56:10 (#1255300)

Après ce drame, bien sûr, sa foi envers les divinités ne fut plus du tout la même. Elle est même devenue inexistante. Au début, les dieux étaient pris pour responsable de la mort de Adduran. Mais en grandissant, le garçon se rendit bien compte que l'accusation avait du ridicule. L'homme était mort bien avant qu'il arrive au temple pour y prier. Il s'ensuivit une période de culpabilité, où il s'en voulait de s'être perdu, où il devint lui-même responsable du décès.
Mais en grandissant, l'esprit se forge et on devient plus raisonnable. Mais cette expérience avait changé quelque chose en lui. Jamais il ne croirait en ces dieux, cela vous rend trop dépendant. Vous espérez d'eux et vous ne faites plus rien par vous-même. Ce temps qu'il a utilisé à croire en eux, il a été prélevé sur le temps qu'il aurait put passer auprès du mourant, et ainsi peut-être lui rendre le départ plus doux. Quand il était dans la forêt au milieu des orcs et gobelins, aucun dieu n'est venu à son secours, et pourtant il s'en était sorti.
Ainsi, au fur et à mesure que les années passaient, il se construisait cet état d'esprit : croire en les possibilités de la personne et ne pas espérer d'aides d'en haut, car rien ne viendra. Il ne méprisait pas pour autant les croyants, car il sait que certaines personnes ont besoin de croire que quelque chose les protège au-dessus d'eux. Il souriait d'ailleurs toujours aux " Gloire à Brehan " poussés par son père après avoir repoussé un des petits groupes de monstres qui s'attaquaient à la palissade.

Bref, il ne croyait en aucun dieu, mais là n'était pas la seule chose qui avait résulté de cette mésaventure... En effet, le souvenir des histoires de l'oncle étaient toujours présent dans l'esprit du jeune homme. Et avec les années, l'envie de vérifier ces dires se faisait de plus en plus sentir. Il voulait élargir son horizon, voir ce qu'il y avait au-delà de la forêt, derrière les montagnes, ou carrément par delà les mers.

Ces idées, il les garda pour lui jusqu'à avoir dépassé la majorité. Il mettait régulièrement quelques pièces de coté, argent qu'il réservait pour l'achat d'un équipement digne de ce nom. En attendant, sa soeur et lui continuaient à servir à la ferme, à apprendre à se battre grâce au père, et à lire et écrire grâce à la mère. Le gars était moyen dans les deux domaines, mais la petite soeur démontra vite qu'il ne serait pas sain de la traiter de faible femme.

Et le jour du départ finit par arriver. Sa famille savait qu'il voulait partir et respectait ce choix. Même sans lui, ils pouvaient très bien s'occuper de la ferme. Son père n'était pas trop d'accord avec les idées du garçon, mais il était fier que son petit parte à l'aventure. Ca lui forgera le caractère, comme il lui plaisait de répéter. Donc ce jour là, les adieux furent touchant et le jeune homme partit sur la route lors d'une belle journée de printemps, une somptueuse tunique de cuir sur le dos et une épée étincelante à son coté. Il était d'ailleurs très agréable de voyager en cette saison, et la joie d'enfin partir à l'aventure le rendait presque euphorique. Et il ne put s'empêcher de chantonner sur son chemin.

Mais la joie fut de courte durée...

Au détour d'un sentier, le jeune homme fut victime d'une embuscade. Tout un escadron de gobelins lui tomba sur le dos. Alertés par son chant joyeux, ils s'étaient cachés et n'attendaient plus que sa venue. Sûr de lui, le gars sortit la lame de son fourreau et était prêt à en découdre.
Mais cette fois, la situation était différente... Cette fois, il était seul contre eux, il n'avait ni son père, ni sa soeur pour l'épauler, il n'avait plus la palissade de bois pour le protéger... Il n'était plus un petit gamin qui semblait inoffensif. Cette fois, les gobelins voyaient un homme robuste et seul, et ils attaquèrent de toutes leurs forces.
Deux ou trois gobelins furent terrassés, mais ca n'alla pas plus loin. Beaucoup reçurent des égratignures ou de légères taillades. Mais assurément, ce sont eux qui prirent le dessus... L'humain fut immobilisé, désarmé et lacéré de plusieurs coups plus ou moins violents. Lorsqu'il s'effondra à terre, les sales créatures s'empressèrent de le dépouiller.
Quand le groupe de gobelins se retira, ils ne laissèrent derrière eux qu'un cadavre dénudé poussé sur le bas coté du chemin...


(...)

Par Dame Belladona le 9/4/2002 à 20:43:03 (#1256802)

:lit:

Par Don Grifter le 16/4/2002 à 17:17:21 (#1295489)

Vous êtes encore là ? Le héros de mon histoire est mort, pourtant... Vous n'osez pas y croire, n'est ce pas ? Hé hé ! Et bien avouons le, vous avez raison.

La route était assez fréquentée, et c'était le beau milieu de la journée. Les gobelins ne voulaient pas être surpris après leur forfait, et cela joua en la faveur du pauvre bougre... Ils l'avaient salement amoché, certes, mais pas au point de le tuer.
Des voyageurs le trouvèrent à temps et ils s'empressèrent de l'amener au temple de LightHaven. Là bas, on ne le reconnut pas. De nombreuses années s'étaient écoulées depuis qu'un gamin avait fait scandale devant la bâtisse, et le jeune homme n'avait jamais eu de raison d'y remettre les pieds entre temps. Les prêtres sauvèrent sa carcasse, le tirant d'affaire de justesse.
Il resta inconscient quelques jours et demeura au lit encore plusieurs jours après son réveil. Ce fut assez longtemps pour que son amour-propre en souffre. Jamais il n'oserait retourner à la ferme après cette histoire, son honneur en souffrirait bien trop. C'est pourquoi il ne donna pas de suite sa véritable identité aux gens qui veillaient alors à sa santé. Quand il eut la force de marcher, ils lui firent donation d'un simple habit de toile, d'un petit couteau et d'un équipement succinct. Epuisé par ses blessures, il remarqua bien vite que ses talents au combat étaient bien plus médiocres qu'ils ne l'étaient auparavant. De plus, il constata avec horreur que la faune en dehors de sa chère ferme était plus qu'étrange, comme ces rats qui traînaient sous le temple et qui, sans aucun doute, ne devaient pas hésiter à se nourrir de chats...

Ainsi, il tenta de se refaire à LightHaven, se sentant encore trop faible pour sortir de la ville. Petit à petit, il revint à la même forme physique qu'avant et poussa même vers l'amélioration. De par son éducation chez des brehanites, il avait tendance à se servir principalement de ses muscles. Mais le souvenir de son oncle était encore bien présent, et il s'intéressa vite à l'art de la magie, tentant d'en apprendre suffisamment pour améliorer son quotidien. De temps et autre, il envoyait également des missives à sa famille tout en prenant garde de ne pas trop les alarmer.

Sa nouvelle vie lui plaisait assez, et son futur lui semblait de moins en moins sombre...


(...)

Par Don Grifter le 16/4/2002 à 17:51:56 (#1295755)

Le vieil homme s'arrêta de parler et regarda par la fenêtre. Dehors, le soleil commençait à se coucher, colorant la ville d'une belle lumière orangée.

Hum... Il est temps que je retourne chez moi, il va bientôt être l'heure...

Son public émit plusieurs protestations. Le vieux se rendit alors compte avec horreur que le nombre de curieux avait considérablement augmenté depuis le début de son histoire.

Que voulez vous savoir de plus ? S'il y a une suite à cette histoire ? Bien entendu qu'il y en a une... L'homme ne s'est pas arrêté de vivre pour autant. Au contraire, ca n'a véritablement été là que le début de son existence... La suite... Elle fut pleine de surprises, de joies, de peines... Des situations tragiques et d'heureux événements... C'est en fin de compte le lot de chacun sur Althéa. Mais finalement, il ne s'en est pas trop mal tiré, dans l'ensemble...

Sur ces mots, il se leva de table avec une vigueur surprenante pour son âge. En bougeant de manière si brutale, deux plumes s'échappèrent d'un des plis de sa robe et voletèrent jusque sur la table. En remarquant cela, il marmonna quelques mots.

Grmbl... Elle vieillit et laisse tomber ces trucs partout. Vraiment...

Un léger sourire aux lèvres, il ramassa délicatement les deux plumes et les rangea précieusement dans une de ses poches. Quelques personnes laissèrent échapper des questions auxquelles l'homme réagit aussitôt.

Comment ? D'où ca vient, vous dites ? Et qu'est ce que ca faisait là ? Hum... Je vous en pose des questions, moi ? Ma vie privée ne regarde personne...

Il passa une main dans un pli de la cape et en retira une dague qu'il glissa à sa ceinture. Il prit ensuite l'étoffe et la déploya sur ses épaules. Après un geste d'adieu à cet étrange attroupement, il se dirigea vers le tavernier pour qui il jeta quelques pièces d'or sur le comptoir.

A cette heure, la leçon doit être achevée, dit-il au propriétaire. Je ferais mieux de me hâter de rentrer. J'espère seulement que je ne retrouverais pas la maison en proie aux flammes...

A ces mots, le tavernier ne put s'empêcher de rire. Le vieil homme grogna et haussa des épaules. Tout en passant ses gantelets, il râla :

Pffff... Cette gamine ressemble de plus en plus à sa grand-mère, et c'est loin d'être un cadeau...

Le vieillard se dirigea vers la porte. Après avoir rabattu la capuche sur sa tête, il sortit et pressa le pas vers la sortie de la cité. Plusieurs auras de lumières l'éclairèrent avant qu'il ne disparaisse dans l'obscurité naissante.


FIN.

Par Aërandis le 16/4/2002 à 18:12:45 (#1295868)

C'était peu être une banale histoire, mais elle était superbe en tout cas.

:lit: :lit: :lit:

Par Dame Belladona le 17/4/2002 à 10:52:57 (#1298757)

Très belle histoire Don ...
Tu devrais écrire plus souvent ;)

Par Illyana le 17/4/2002 à 11:01:28 (#1298790)

Tres belle histoire Mamour :)

J'aime beaucoup ta facon de raconter :)

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