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Morlanth et pisse de troll

Par Felomes le 24/3/2002 à 17:00:42 (#1167136)

- Felomes ! Haha Felomes, vieux salaud !

Felomes, prostré, lève un oeil vers le riche marchand venu le saluer, le fondement vissé à la chaise, les mains posées mollement de chaque côté de sa chope de "pisse", un léger filet d'une bave gélatineuse accroché à la comissure des lèvres. Il est bourré, et bien bourré.

Le colossal marchand prend une chaise à une table voisine, la saisissant d'un doigt, sans se soucier de la demoiselle qui s'apprêtait à s'y asseoir. La glissant sous lui, le voilà faisant maintenant face à l'ancien lieutenant. Il renifle, posant ses coudes sur la table, et soupire légerement en constatant l'état de son interlocuteur. Après un court silence, il reprend la parole, parlant moins fort.

- Dire qu'on s'est échinés à fouiller l'armurerie royale. Vous vous souvenez que vous aviez peur qu'ils aient découvert la véritable nature de l'arme ?

Felomes ne répond pas. Le colosse esquisse un sourire de fierté.

- Et bien nous n'aurons pas à infiltrer la salle des Coffres, finalement. Ce jour là, elle a été récuperée par un garde. Oui ! Un simple garde royal. Que dis-je... UNE garde royale.

Felomes bouge un peu les lèvres, tentant de récupérer ses esprits et assez de force pour pouvoir parler. A défaut d'y réussir, il émet un son glaireux pour encourager le marchand à cracher le nom d'une personne qu'il déteste déjà.

- Eve Ghalt !

Le marchand arque un sourcil victorieux et passe un doigt sur sa fine moustache. Un grondement sourd se fait entendre dans la poitrine de Felomes, qui finit par articuler un nom aux allures de borborygme.

- Morlanth..

Le marchand acquiesce d'un geste de tête énergique et se redresse. Felomes semble expirer. Ses mains, commencant à trembler, se referment dans un craquement d'os et cognent durement la table. Dans la chope de "pisse de troll", une bulle épaisse émerge à la surface, libérant sous la mousse froide un filet jaunâtre aux allures de pus.

- Carsomyr..

Le marchand paraît cette fois plus gêné. Gigotant sur sa chaise comme si son dos le faisait souffrir, il balbutie.

- Et bien hmm.. elle, je ne sais pas.. c'est à dire que personne ne semble en avoir entendu parler.. seul un petit gars m'a raconté une histoire comme quoi.. enfin.. je ne suis sûr de rien, tu sais..

Felomes pointe subitement un index en direction du visage de son "ami". Celui ci se renfrogne.

- Vous, je veux dire vous.. enfin voilà.. vous savez, c'est pas simple.. on m'a parlé des haruspiciens, qui l'auraient récuperée, mais j'ai pas d'piste fiable.. je vous jure que je fais ce que je peux !

Felomes ferme les yeux, essayant de contrôler le contenu insalubre de son estomac, qui est pris d'une envie soudaine de liberté. Il porte les mains à son visage et reste immobile sans plus écouter quiconque. Après un temps d'inquiétude, le marchand se lève, se promettant de venir toucher ses honoraires un jour où l'ancien garde y sera mieux disposé. Il sort de la taverne, rejoignant un petits groupe de malandrins qui se mettent à le suivre comme chiens fidèles à travers les ruelles de Silversky.

Morlanth

Par Eve Ghalt le 24/3/2002 à 21:25:01 (#1169218)

La lune commence à éclairer les ruelles de Windhowl.
Une brise se lève, quelques éclats de rire s'échappent de la taverne bondée, la fraicheur de la nuit commence à se faire sentir.

Un frisson parcourt le corps de Eve, comme si une main glaciale venait de se poser sur son épaule.
Elle marque un temps d'arrêt, regarde derrière elle: personne...
Elle essaye d'écouter les bruits alentours, mais le vacarme de la taverne devient soudain trop fort.

Eve reprend alors sa marche, pressée de rentrer chez elle.
Le pas rapide, la main sur la garde de son cimeterre, prête à le sortir de son fourreau.

Les lumières étaient deja éclairées... elle savait son frère Eol présent. Elle se précipite dans le bureau de son frère, le salue et se dirige vers sa chambre, tellement elle est écroulée de fatigue.

Elle aperçoit la porte de l'armurerie entrebaillée, fait peu commun.
En effet, la rareté et la valeur sentimentale des armes entreposées amenaient Eve à verrouiller cette pièce.

Elle pousse la porte, cherche péniblement une lampe à pétrole dans l'obscurité. Enfin, elle en trouve une, l'allume et commence à inspecter de fond en comble la salle.
Toutes les armes de valeur étaient la, parfaitement alignées.

Puis, après avoir de nouveau vérifié, elle se dirige vers la porte quand soudain elle voit que l'un des meubles a été déplacé récemment. Des marques sur le sol, un pied cassé démontrent l'empressement des intrus.
Elle se rappelle alors qu'elle avait caché derrière ce meuble, un vieux sac de graines, dans lequel se trouvait Morlanth, la hallebarde qu'elle avait confisqué à Felomes lors de son arrestation.
Cette arme semblait avoir une histoire propre... Elle était la propriété de Felomes, mais celui ci semblait en dependre egalement. Cette hallebarde semblait meme avoir une âme, une volonté à elle.

Pour toutes ses raisons, elle avait entrepris de cacher Morlanth, afin d'éviter qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains.

Le doute et la peur s'emparent alors d'elle.
Que va-t-il se passer si quelqu'un apprend qu'elle a perdu cette arme?
Que va-t-il se passer si ce Felomes qu'elle n'apprécie guère demande à récupérer son arme?

Par ailleurs, qui était au courant qu'elle était en sa possession?
Très peu de personnes étaient au courant, le Colonel et elle même en fait... ni Eol, son propre frère, ni Felomes ne savaient qui avait gardé Morlanth.

Elle se demande alors comment procéder.
Cacher ce vol... ou bien chercher à démasquer les coupables...

Elle décide d'en informer Eol, qui sceptique au début, comprend rapidement l'importance de Morlanth...
Il suggère alors un coup de Felomes, pour déstabiliser Eve, connaissant les sentiments de l'individu envers sa soeur.
Il pense également aux brigands qui semblent s'être installés aux abords de la ville, dans les montagnes au nord.

Toutes ces questions, tous ces doutes... Eve ne sait plus à qui se fier...

La nuit fut longue, pleine d'interrogations, d' hypothèses et de suppositions. Au petit matin, le coq du voisin chanta. Le soleil allait se lever, Eve et Eol n'avaient pas fermé l'oeil de la nuit. Des cernes commençaient à marquer leur visage.

La rosée s'était déposée sur les carreaux de la cuisine, l'air frais s'engouffrait la pièce par l'entrebaillement de la fenêtre.
Quelques rayons commencèrent à innonder la pièce...

Eve décide alors de se préparer et quitte la maison pour rejoindre la caserne de la Garde Royale.
Eol, qui profite de l'air frais, s'étire longuement, faisant craquer les articulations de ses épaules. Il regarde dans la direction du soleil et se laisse bercer par la douceur de ses rayons.

Soudain, le vieil artisan, voisin des Ghalt sort de chez lui et salue le Capitaine de la Garde de WindHowl.

- Dites moi, votre soeur rentre bien tard le soir.
- Hum, que dites vous?
- Je pense que son travail doit être dur... tenez, je me rappelle, il y a deux nuits de cela, alors que je terminais cette sculpture pour un client
, dit il en montrant fièrement une forme rappelant vaguement un cheval se cabrant, j'ai vu votre soeur... Oh, la Lune était bien haute déja...

Eol se rappelait parfaitement de cette nuit, Eve avait prétexté une grande fatigue et s'était couchée tres tôt.

- Dites m'en plus...
L'artisan surpris répond:
- Rien de spécial, elle semblait rentrer d'une ronde... je l'ai salué mais elle ne m'a pas vu...
D'ailleurs, je m'en rappelle bien, elle avait un vieux sac entre les mains... vous savez, ceux que l'on utilise dans les moulins... Je me demandais bien ce qu'une dame comme elle pouvait en faire
, l'artisan se met alors à rire.
Eol, lui, ne rit pas.

Par Felomes le 25/3/2002 à 0:19:38 (#1170535)

Jamais Felomes n'avait encore ressenti de manière aussi forte et aliénante le besoin de revoir Morlanth, sa hallebarde.. sa compagne de guerre, son amante des batailles, sa sombre maîtresse. Depuis que le marchand lui avait redonné cet espoir, un besoin vicéral renaissait du plus profond de ses entrailles, comme un mal insidieux lui interdisant d'attarder ses pensées sur quelque autre dessein.

- Par les couilles d'Artherk ! Silence !!

Plus il était sobre, et plus il devenait fou. Seule la pisse de troll atténuait cette obsession douloureuse qui le dévorait. Et de la pisse de troll, il en avait cette fois ci ingurgité à vomir tous les trois mètres sur toute la surface d'Arakas.

- Cette catin de garde habite Winhowl ! Je dois aller à Windhowl.. elle est à Windhowl.. Morlanth est à Windhowl, et je vais... et je vais..

Les yeux de Felomes s'arretent sur un panneau... les druides au nord... les orques à l'est.. Windhowl.. où est Winhowl ?!

- Où EST Windhowl !!!!

Une jeune personne s'est arretée devant Felomes, tombé à genoux.

- Je vous reconnais, vous. Vous êtes Felomes..

Felomes grince des dents et regarde le sol autour de lui en se tenant l'estomac.

- Vous cherchez quelque chose ?

- Oui !

Le vieux lève brusquement la tête vers l'individu, et s'oblige à en fixer le front pour éviter de croiser son regard..

L'individu a un mouvement de recul.

- ..vous allez bien ?

- Je cherche.. Morl.. Windh..

La dernière syllabe meurt dans sa gorge, tandis qu'il baisse à nouveau la tête. On lui répond d'une voix peu assurée, lui indiquant la route. Pivotant sur lui-même, Felomes se lève, puis s'en va clopinant, sans prononcer un mot. Et c'est bel et bien trois mètres plus loin qu'il dégurgite sa pisse, s'écroulant, inconscient, dans son vomi.

Par touanou le 25/3/2002 à 18:23:16 (#1174966)

Fier chasseur Brehanite, Sire Touanou piste une antilope à travers les bois d'Arakas depuis maintenant deux heures.

Hmm, par les cornes du Colonel, que je confie ma bourse aux mains d'un Iagonite si ce maudit animal n'a pas passé ce chemin depuis la dernière pluie. (mais non, l'antilope, pas le colonel, bande d'idiots).
Si je marche contre le vent, l'animal ne pourra ni me sentir ni m'entendre, et je pourrai l'acculer dans cette petite combe.
Sire Touanou reprend porte sa gourde à sa bouche en pensant à la cuisse d'antilope grillée qui l'attend avant de reprendre sa route.
Après une lieue et quelques pauses pour veiller à ne point se déshydrater plus que de raison, absorbé par le fil de ses pensées, Sire Touanou bute dans une masse inerte, puis baisse les yeux.


Tiens, un Felomes... Tsss, voila à quoi ça mène de trop pratiquer la nécromancie...

Après deux copieuses rasades de, heu, jus de fruit, Sire Touanou, fier chasseur Brehanite, reprend sa route à travers les fourrés, ne sachant plus trop ce qu'il était venu y chasser, mais persuadé qu'en tout cas elle va s'en prendre plein les molaires, la satanée bestiole, parce que tout de même, Force et Honneur, non mais.

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