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Ma vie par Moi

Par Ombre sombre le 10/3/2002 à 1:57:07 (#1091637)

Ernest le dompteur par Ernest le dompteur

Episode 1 ( quatrième opus de la série mais chronologiquement le premier ) : dans lequel ma tribu est attaquée par une horde de monstres du chaos.

Au commencement était la nuit, mais la nuit finissait. Frémissant car le vent s'imiscait par les déchirures de la vieille tente familiale, je m'agitais sur ma couche de paille et de bouse séchées. Mes rêves me revenaient par bribes, désagréables cauchemards. Je me retournai, mon bras se posa sur le dos dénudé de ma soeur, si froid. Je frottais machinalement sa peau pour la réchauffer, pour tromper mes angoisses, aussi, sans doute.

Au loin, une guivre-poison lança sa longue plainte. Mille cris barbares lui répondirent et quatre mille sabots commencèrent à dévaler les collines dans un bruit infernal. Ma soeur se blottit contre moi alors que ma tribu s'éveillait soudain, surprise et apeurée. Les Orcs! lança la voix d'un guetteur et tous les miens reprirent en echo ces mots remplis d'effroi : les Orcs ! les Orcs.

Désorganisés, les guerriers à moitiés nus saisirent qui une lance, qui une hache, qui un baton et se précipitèrent vers nos maigres remparts. La première bordée d'OgreLords fit voler en éclat notre défense, les troncs d'arbres brisés s'écrasant sur nos hommes. Les monstres n'étaient qu'une douzaine mais leur puissance n'offrait aucun espoir à mon peuple...et derrière eux les Mille Orcs riants, bavant et hurlant chargaient comme une tornade de purin.

Fuir, il fallait fuir à tout prix. Je me précipitai à l'opposé du plus fort des combats, courant plié en deux entre tentes et étals. Haletant, je bondis sur une botte de foin et commençai à escalader la palissade lorqu'une main griffue attrapa ma jambe droite et me jeta au sol. Une Bête était sur moi, son gourdin dans les airs, ses yeux rouges luisant, prêt à m'occire avec fracas.
Une main pressait violemment ma gorge, il serrait son arme, il allait me frapper. Ma vue commençait à se brouiller, mes muscles n'étaient qu'eau...j'allais mourir comme tous les miens sous les assauts de cette horde du chaos.

Ernest

Une voix m'appelait

Ernest

Qui allait me sauver ? Etait-ce le vaillant Stivi ou JanEdouar le meilleur bûcheron ?

Ernest

L'appel me fit sortir de ma torpeur, prestement, je me redressai et mordis aussi fort que je pouvais le bras qui m'agrippait.

Ernest ! La claque retentissante me fit émerger du brouillard. Mon père me tenait, ses yeux exhorbités témoignant de son courroux, la main levée prête à frapper encore. Puis elle se baissa pour frotter la morsure profonde que j'avais infligée.

Ernest, ton premier jour d'école commence mal ! Me dit mon père d'un air sévère. Tu m'avais promis d'être réveillé à l'aube prêt à prendre ton paquetage. Pour te punir tu ne déjeûneras pas. Allez, dépêche toi, je te donne 5 sabliers pour te laver et t'habiller. Je t'attendrai au bac qui nous emmenera a Skara Brae...Et j'espère que tu te comportera de manière moins barbare avec tes professeurs !

Penaud, je regardais mon père sortir de la tente en rampant. Pfff, fis je, puis je donnai une taloche à ma petite soeur qui gloussait.
Lui faisant les gros yeux tout en montrant mes crocs, je lui lançai : rigole bien, toi, un jour les Orcs te boufferont ! Puis je me glissai dehors avant de courir me jeter dans la rivière.

( vous saurez bientôt comment à l'école de magie je rencontrai Hermione et, hum, euh, erm...)

Par Captain Red le 10/3/2002 à 2:02:54 (#1091653)

:doute:
... tu fumes?

Par Ombre sombre le 10/3/2002 à 3:30:54 (#1091811)

:rasta: je vois pas trop pourquoi tu dis ça...mais bon, tu peux m'envoyer des sachets de parfum pour les armoires ou de produits de bains relaxants si tu veux...

Par Ombre sombre le 12/3/2002 à 3:00:31 (#1104297)

Entremet

Une fois installé dans le bac avec mon père, je regardais au loin la ville de Skara Brae, où je n'étais jamais allé. Trop de malfrats et de d'étrangers mal éduqués, disaient toujours les parents, sans pour autant se garder d'y aller.

Il n'y avait pas de passeur, mais une pancarte se balançant au dessus de la barque. Je réussis péniblement à décrypter les maladroites lettes blanches écrites dans cette langue commune qu'il nous fallait apprendre dès notre plus jeune âge, au détriment parfois de notre culture ancestrale : "Pour traverser, dire I wish to cross"

Je fus donc très surpris, lorsque mon père dit simplement "cross", de constater que le bac se mettait lentement en mouvement à mesure que la corde roulait en couinant sur les poulies.
Laissant trainer ma main dans l'eau beaucoup plus humide que celle de la mare attenante au pigeonnier de notre village, j'observais incessamment la longue côte qui s'étendait au loin. Les bâtisses les plus grandes se dessinaient déjà dans la brûme, comme des ombres plus sombres, et j'entendais des sonorités plutôt inhabituelles . Les buits de la ville. Les cloches. Des martellements métalliques répétés. Des appels d'animaux exotiques ramenées de terres qu'on disait perdues.
Mon père interrompit la rêverie que ces images visuelles et sonores avait fait naître en moi.
Tiens, mange, me dit-il en me tendant un panneton fourré au miel, aux noix et au fromage. Cela te donnera de l'énergie, je ne veux pas que mon fils arrive à son école les joues creuses, le ventre vide et les jambes traînantes.
Sans répondre, mais en le regardant droit dans les yeux l'air entendu, je saisis le pain et commençai à le croquer, tout en reprenant mon observation de la ville, qui apparaissait maintenant dans sa pléniture aux couleurs enrichies par les premiers rayons du soleil.

Le choc de la barge s'arrêtant bruquement contre le ponton me sortit de cette hypnose. Mon père ricana en me voyant sursauter.
Prestement, je saisis mon balluchon et me jetai hors de l'embarcation. Je me retournai vers mon père, laissai tomber mon sac sur les planches, pris une profonde inspiration de l'air si particulier de ce nouveau monde. La tête levée vers le ciel, les yeux fermés et les bras étendus, je criai :

C'est Skara brae, père, Skara Brae...je suis le Maître du Monde !!!

( prochainement, vous saurez comment je ramenai par inadvertance un inestimable diamant de ma traversée, mais, malheureusement, comment ma fiancée finit roide morte dans l'eau glacée )

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