Chronique d'une vie oubliée - 2

Par Ezechiel GR le 22/2/2002 à 18:32:35 (#1000529)

Voici la suite de l'histoire que je dédie a Oudou....

J'apprecierais beaucoup que vous me donniez vos critiques franches, afin que je puisse m'améliorer....


Merci :)

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3ème lune de la saison des chaleurs, quatrieme année apres ma liberation.

Cela fait trois ans désormais que j'ai quitté la demeure où j'étais enfermé.
J’ai décidé de consigner dans ce livre tous les evenements qui sont arrivés depuis lors.

Mon retour a la "surface" fut rude. Après quatre siecles de retrait du monde, j'ai du tout redécouvrir. La lumière du soleil, qui ne m'arrivait que filtrée par des vitraux opaques, m'a aveuglée au début... J'ai du rester trois jours dans une grotte, ne m'avancant que progressivement vers l'extérieur, sans quoi j'aurais fini mes jours avec les yeux brulés.J'ai ensuite pu m'affairer a la construction d'un abri durable, dans lequel je pourrais attendre que l'Enfant me retrouve. Je me suis tout d'abord construit une simple cabane de bois. Elle fut bien dérisoire face a la furie des éléments. Une tempete là mit a terre, ce qui m'obligea à m'abriter en urgence dans la grotte où j'avais passé mes premiers jours. J'eu alors l'idée de m'adapter a la nature, non de la dominer. J'avais apercu une colline, petite et haute a la fois, fait d'une terre meuble, facile a creuser et dont les flancs étaient couverts de végétation, assurant sa solidité et sa durabilité face à l'érosion. Grâce a mes talents magiques, je pus charmer des orcs égarés, et je les employai immédiatement a la tâche. Après une semaine passée a creuser et a consolider les parois, je pût enfin m'installer dans ma nouvelle demeure. Je donnai alors aux orcs l'ordre de marcher vers l'est, le plus loin possible. Je savais que mon emprise sur eux n'avait d'effet qu'à une certaine distance, et je ne les revis jamais. Durant les travaux, un évenement me bouleversa. En coupant un jeune arbre pour établir un plancher, je me coupai. C'était la premiere fois depuis 4 siècles que je voyais mon sang couler, ayant été rendu immortel et invincible le temps de ma punition. Je ressentais également les douleurs physiques, et cela me réconforta d'à nouveau sentir mon corps. J'assure ma subsistance par la chasse, m'etant confectionné un arc. Etant peu doué les premiers mois, j'acquis une certaine dexterité pour le manier, et pour en fabriquer de meilleurs. A ce jour je ne souffre plus jamais de la faim, faisant des réserves de fruit et de viande a la saison chaude et vivant de ces memes réserves, préalablement sechées, les jours de grand froid. Un cours d'eau passant a proximité de ma colline, je dispose d'une réserve d'eau potable intarissable. Ma colline me permet d'avoir une temperature toujours agréable. Je peux donc m'estimer heureux.
Les connaissances qui me furent accordées le temps de ma punition s'estompent de jour en jour. Je ne garde comme souvenir des ces nombreuses décennies que les problèmes que j'ai aidé a résoudre, que les réponses que j'ai donné aux question que l'on me posait.
J'ai reçu des nouvelles des terres du sud par des voyageurs que j'ai hebergé dans ma taniere. Le Mal a assis son pouvoir sur le pays entier, sauf cette région de foret profonde, qui parait inutile a sa prise du pouvoir. J'ai également appris que l'entité que j'avais liberé s'était averée etre une liche, monstre mort-vivant doué de pouvoirs magiques dépassant l'entendement. Elle a rapidement rallié a sa cause l'Ordre des Robes Noires, et les populations d'ogres des montagnes, créatures hautes comme deux hommes, d'une force titanesques. Les Robes Blanches tentent de résister, mais sont moins nombreux chaque année, ils ne seraient déja plus qu'une dizaine, alors que leur Ordre comptait des milliers de membres auparavant. Les Robes Rouges se seraient réfugiés dans les cavernes de l'Est, estimant que cette guerre n'était pas la leur.
J'attends toujours la venue de l'Enfant qui m'a liberé autrefois, afin de lui prodiguer mon enseignement. Il aura bientôt un âge suffisant, je pense qu'il viendra dans l'année. Ma robe, que je lui ai laissé le jour où il m'a rencontré, l'aidera inconsciemment a me trouver.
J'attends....
Et j'attendrai le temps qu'il faudra...

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Ezechiel, écrivain aux heures tardives de la nuit et posteur dans l'apres-midi :)