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La lettre du destin.

Par Evelys le 17/2/2002 à 16:23:17 (#956609)

Une missive traînait sur le plancher de sa chambre. Comment cette lettre était elle arrivée là ? La jeune femme la déplia soigneusement tout en fronçant les sourcils. Elle ne reconnaissait pas l’écriture et la lettre curieusement n’était pas signée. Pourtant elle était porteuse de bonnes nouvelles : on venait de retrouver sa sœur, et apparemment elle était en lieu sur. Evelys se sentait soulagée en lisant ces quelques lignes, elle imaginait le bonheur que s’allait être de la retrouver après toutes ses années. Dans la lettre était fixé un lieu de rencontre, elle se décida de s’y rendre malgré le doute qui la tenaillait.
Elle préféra ne prévenir personne… si la lettre n’était que supercherie se serait trop douloureux pour sa mère et de son beau-père…elle ne préférait pas y penser et rangea la lettre dans le sac qui ne la quittait pas.
Puis le jour arriva…jour qui allait bouleverser son existence…

Un rendez-vous, juste un coup et vengeance accomplie, une potion ingurgitée, et une bataille acharnée, entre deux âmes, un face à face, le bien le mal.
Une confrontation peut-être sans issue, l'une des deux fonce et prends le dessus, l'autre au final s'emprisonne seule, dans une cage de cristal.


Je ne sens plus mon corps…Mes bras, je ne les vois pas… je…si... une forme à travers cette paroi jaune…Mais que se passes t il ?
je…Cette grande flamme qui m'a emportée en son sein, me faisant toucher terre et perdre connaissance…Qu'on…non… !

Je me suis sentie partir, partir loin, …loin de tout…
Mais je me suis battue…contre quoi ? Pourtant je suis là…
Puis happée par cette prison jaune, que s'est-il…qu'on… ?

Comment vais-je faire pour en sortir, que vas t'il se passer, je…je suis juste capable de penser, je ne peux plus bouger, même pas besoin de respirer, je ne peux parler…

Je vois encore mon corps, étendu là par terre mais je ne peux même pas le réintégrer mais que m'arrive t'il, je m'endors…

Par Jon Abishaï le 17/2/2002 à 18:07:43 (#957355)

Inquiet... oui il l'était et ne pouvait pas s'enlever cela de l'esprit.
Il finissait son sac hativement rempli. Ou qu'elle soit, il pouvait la pister. Cela pouvait prendre du temps. Cela pouvait être dangereux à cause des Khuméras, mais le danger n'avait aucune importance.

Il sentait incidemment qu'il n'avait pas le choix. Goldmoon se débrouillerait sans lui. Cyloane se débrouillerait sans lui. Il n'était même plus sur de pouvoir empêcher les Khuméras de réussir leur projet. Quand bien même. Le monde n'avait aucun intérêt sans elle.

Il laissa une missive écrite à la va vite sur la table. A qui la trouverai. Peu de mots pour décrire ce qu'il allait faire :

"A celui qui trouvera cette missive, je le prie de bien vouloir dire à dame Cyloane d'Hirs et à mon père Ombre Blanche que je suis parti à la recherche d'Evelys."

Aucune honte. Des gens comptaient sur lui. Aucune importance. Rien ne comptait plus qu'elle. Rien.

Il sortit de la maison des Blanche et parti dans la direction qu'elle avait suivi. Il la trouverait, le Revatam le lui permettrait. Il devait faire vite.

Par Nephtys Demon le 17/2/2002 à 18:40:59 (#957621)

*Une petite voix juste dans le vent *

Je suis vengée..... *puis un rire dément*

Par Corwin d Ambre le 17/2/2002 à 20:07:13 (#958307)

*apprend le départ de son amie*
*ne sait pas où elle est partie ni ce qui lui arrive*
*Abishai est parti à sa recherche*
Si quelqu'un peu la retrouver, c'est bien lui...

Par Alokha le 18/2/2002 à 18:27:26 (#966770)

De l'endroit où se tenait Alokha, elle appercevait le corps d'Evelys, un demi-sourir au coin des levres. Le vent lui apportait le rire de sa mère. A son tour elle se mit à rire, tout en serrant son épée à deux mains.

Une rencontre...

Par Nephtys Demon le 19/2/2002 à 13:40:40 (#974449)

Terminant les préparatifs qui finissaient d'assujettir le corps de son nouveau pantin, elle contempla un instant son joyau. Une âme et un corps. Ses possessions. Un rire frénétique s'empara d'elle. Un nouveau jeu en perspective. Attrayant, amusant et O combien cruel. Un but ? Une idée rebutante en tant que telle. Inutile d'avoir un but lorsqu'il s'agit de satisfaire ses désirs les plus noirs. Mais elle sortit immédiatement de ses pensées alors qu'une présence indicible s'approchait de sa retraite. Elle pouvait le sentir malgré sa discrétion car ce n'est pas tant cet homme qui approchait qu'elle voyait, mais l'âme, la force démoniaque qui était en lui, cette assurance et cette puissance inquiétante qui était la sienne. Trop tard pour tenter quoi que ce soit, il était déjà là.

"- Tiens tiens. J'aurai du m'en douter", dit le nouveau venu.

Dans l'ombre, sa silhouette grande et imposante, d'autant plus marqué par l'envergure de ses ailes noires, l'observait.
Elle répliqua :

"- Toi ?! Comment et pourquoi es-tu ici ?
- Tu ne faisais pas état de tant de familiarité la première fois que nous nous sommes rencontrés, démone", rétorqua l'homme. "Quant à savoir comment je t'ai trouvé, cela est et doit rester un secret. Toute information ayant un prix, je préfère te présenter l'évantail de ce que je sais, car tu n'auras de toute façon pas assez pour tout acheter."

Il ponctua sa phrase d'un ricanement sinistre.

"- Encore faudrait-il que ça m'intéresse, mortel", lança-t-elle sans se laisser démonter.
"- Mortel ?! Qui est mortel ici ? Le corps fragile de cette femme l'est. Et toi aussi par ailleurs car ne crois pas un seul instant qu'un démon puisse échapper à la mort. Quant à moi, c'est désormais bien différent. T'intéresse-t-il de savoir pourquoi ?
- Non ! Dis-moi plutôt ce que tu me veux !"

Il sortit de l'ombre montrant son beau visage, son corps robuste et vigoureux, sa prestance et son air altier. Il était très séduisant, mais tout en gardant en cet instant un air inquiétant, mystérieux, étrangement repoussant. La peur peut-être, quoi qu'elle fut persuadée de ne l'avoir jamais ressenti.L'attirance peut-être, du à son charisme, sa présence. Ne se tenant plus qu'à quelque pas d'elle, alors que le corps de l'humaine se tenait immobile non loin de lui sur sa droite, il toisa celle qu'il appelait démone du regard, un regard empreint de force, coloré de braises ardentes.

"- Je suis venu te prévenir", annonça-t-il. "Un homme approche à la recherche de sa belle.
- Vraiment ?... Et comment saurait-il où me trouver ?", questionna-t-elle.
"- Tu oublies ce qu'il est et quel est son pouvoir. Moi je connais son pouvoir car je le possède aussi. Il a déjà failli te tenir en échec alors que tu tentais d'utiliser de semblables pantins", disait-il tout en désignant l'humaine. "Il est puissant et il peut te vaincre. Je pense même que furieux comme il serait de voir ainsi sa bien aimée, il te tuerai sans hésiter.
- Me tuer ?!", s'exclama-t-elle en partant d'un grand rire. "Voila une idée bien cocasse.
- Cocasse mais pas irréalisable... Constates !", ajouta simplement l'homme alors qu'il s'auréole de lumière.

Etonné plus qu'effrayée, la démone recula de quelques pas, mais se rendit compte qu'elle ne marchait plus sur un sol bien ferme mais dans une sorte de mélasse, une boue infâme qui emprisonnait déjà ses jambes alors qu'elle s'y enfonçait. Incapable de reculer ou d'avancer davantage sans tomber elle fouilla les environs du regard à la recherche d'un moyen de s'en sortir, mais alors qu'elle tentait d'extraire ses pieds de la boue elle constata que ses jambes étaient prises jusqu'au genou dans le sol redevenu solide. Le séraphe aux ailes noires, toujours auréolé de lumière tendit sa main ouverte devant lui et un rubis se matérialisa dans sa paume, puis la lumière s'estompa. Prise d'un doute, la démone contempla sa main vide, celle-là même qui tenait le rubis.

"- Les contrôles-tu avec ceci ?", demanda-t-il en montrant la pierre précieuse.

Le séraphe se retourna et se dirigea vers l'humaine. La démone, furibonde, prit un autre rubis dans sa sacoche, mais se rendit compte de l'impossibilité d'exercer son sortilège sans l'apport de la potion. S'efforçant de se calmer, elle attendit et regarda la suite des évènements. L'homme dégaina son sabre et le plaça dans les mains de l'humaine qui s'en saisit maladroitement. Immédiatement, la démone tendit son esprit vers le rubis pour contrôler son pantin et lui faire embrocher le séraphe, mais ce dernier s'auréola à nouveau de lumière et regarda avec intensité dans la pierre. L'humaine désincarnée commença à se diriger, tel un zombi, vers la démone, en brandissant le cimeterre. La prisonnière lutta de toutes ses force pour imposer son sortilège parvenant à figer sa créature dans son geste. A moins que le séraphe n'ait voulu ceci. Ce dernier se contenta de dire :

"- Il a le pouvoir de faire ceci, et tes pitoyables efforts pour le contrer aurait été vains."

La démone ne dit rien, furieuse, enragée, elle donnerait tout pour pouvoir lui arracher les yeux. Dans la scène toujours figée l'homme au regard de braise ajouta :

"- Ceci étant, ce n'ai pas l'intention de m'en prendre ainsi à des frères de sang. Tu ignores vertement que je suis des vôtres et tu négliges un peu ton allégeance au Très Haut.
- Au Très Haut ?!
- Peu importe. Je te fais la proposition suivante. Je t'aide à emprisonner notre adversaire commun dans cet autre rubis. Son âme tout du moins. Et en échange je garde son corps. C'est tout.
- Dis-toi que je n'ai qu'une envie, c'est de t'arracher les yeux et de les servir en sauce avec ton coeur encore palpitant. Libères moi et on discutera !
- Mais tu es libre", dit doucement le séraphin cessant de se concentrer sur la pierre, mais toujours entouré d'une fine aura lumineuse.

La démone se trouvait sur le sol, et non plus enfoncé dedans, alors même qu'elle jetait un oeil pour s'en assurer.

"- Je ne réitère pas ma proposition, tu en connais les termes", repris l'homme. "Ta réponse ?"

S'éloignant instinctivement de l'humaine armée du cimeterre, elle darda un regard létal en direction de l'homme.

"- Que feras-tu du corps ? Je pourrais en avoir besoin.
- Ceci ne te concerne pas. Ce sera le paiement du service que je te rendrais. Si tu veux en savoir plus, tu devras disposer d'autre chose à monnayer.
- Je ne te fais pas confiance !
- Et moi de même à ton égard", rétorqua-t-il en souriant.
"- On ne me ridiculise pas de la sorte sans avoir à le payer chèrement !
- Nous réglerons ce genre de compte plus tard. Il approche et même prévenue de son arrivée tu ne le vaincras pas sans moi. Décides-toi, sinon ton projet tombe à l'eau, car je détiens l'âme et le corps d'Evelys."

Serrant les dents, elle évalua ses chances et renonça à user de la force.

"- Soit ! J'accepte ton aide.
- Et de me donner son corps ?", insista l'autre.
"- Oui !", cracha-t-elle.

Le séraphe se rapprocha de l'humaine devenu pantin et lui arracha le cimeterre des mains avant que son aura lumineuse disparaisse.

"- Tiens !", ajouta-t-il en lançant le rubis vers la démone qui l'attrapa d'un geste vif. "Et maintenant prépares-toi ! Il vient..."

Par Jon Abishaï le 19/2/2002 à 18:38:08 (#976954)

Voilà quelques jours qu'il pistait, grâce au pouvoir du Revatam, sa bien aimée Evelys. Il ignorait beaucoup de chose de ce qu'il s'était produit et ne se risquait pas profondément dans le monde des rêves pour en apprendre davantage. Ce monde onirique, ce flux était devenu trop dangereux et sans doute les Khuméras étaient proches maintenant de parvenir à leurs fins. Sa recherche, devenue plus vitale que cette invasion qui pouvait signifier la fin de tout, lui avait fait oublier quant à ce seul problème. Les images du passé imprimées dans l'environnement qu'il traversait lui permettait de savoir où Evelys s'était rendu et c'est tout ce qui comptait.

Il ne pensait pas avoir quitté Goldmoon pour autant. Mais peu lui importait la distance. Il était maintenant dans un lieu inconnu, du moins il n'avait pas eu le temps de se demander où il pouvait bien être. Cela n'aurait pris sans doute que quelques minutes, mais il n'avait pris aucun repos depuis des jours, se contentant d'insufler à son corps, grâce à ses pouvoirs, l'énergie qui lui manquait. Mais si sa fatigue physique pouvait être artificiellement masquée, sa fatigue intellectuelle n'en était pas moindre. Au bord de l'épuisement mental, il avait besoin de repos, mais il estimait qu'il ne pourrait en prendre que lorsqu'il l'aurait retrouvé.

Enfin il touchait au but. Là, une construction. C'est là qu'elle s'était rendue. Il se mit à courir et pénétra les lieux. Inhabité sans doute depuis des années, l'endroit était glaucque, humide, poisseux. Des nuisances qui ne l'effrayaient pas. Il arriva dans une salle où il sentit une présence humaine. Un faible éclairage venu de l'extérieur lui parvenait, permettant d'identifier la silhouette, debout, immobile, respirant régulièrement. Assez inhabituel. Mais il ne put s'empécher de s'exclamer :

"- Mon amour !"

Aucun mouvement. La méfiance commençait à s'insinuer en lui. Il était trop fatigué pour être pleinement capable de se défendre en cas de danger. Sa seule arme était de faire confiance à son instinct, quand bien même les risques de marier celui-ci à son pouvoir pouvaient être grands. Il s'approcha doucement. Il remarqua au pied de sa compagne, une fiole posée à même le sol. Celle-ci semblait contenir un liquide, mais l'obscurité l'empêchait de voir de quoi il pouvait s'agir. Trop opaque pour être de l'eau, jugea-t-il. Faisant un effort de volonté, il se tint prêt à utiliser son pouvoir et une légère aura de lumière l'entoura tout en diffusant un peu de luminosité pour capter l'ensemble des détails du décors.

Il sonda son environnement à travers le Revatam. Mais à sa grande surprise, il n'obtint aucune information nouvelle par rapport à sa perception visuelle. Il eut tout d'abord l'impression d'être trop faible pour y parvenir, puis se rendit compte qu'un pouvoir comparable au sien le bloquait. Troublé et trop peu lucide pour en déduire quoi que ce soit, il se contenta d'une démarche prudente jusqu'à parvenir à côté d'Evelys. Elle était debout et tremblait de tous ses membres, comme tétanisée. Un mouvement le surpris dans le fond de la pièce. Il y dirigea immédiatement son regard.

"- Nephtys !", s'exclama-t-il en reconnaissant la démone.

Celle-ci ne dit mot. Elle s'avança un peu et le toisa du regard. Elle portait un rubis dans chaque main.

"- C'est toi la fautive !!", aboya Jon Abishaï. "Tu vas regretté de t'en être pris à Evelys, démone !
- Ah c'est toi ?", répondit Nephtys sur un ton désinvolte. "J'ai cru que celui qui l'avait mise dans cet état était revenu.
- Menteuse ! Tu ne crois tout de même pas que je vais marcher !", rétorqua Jon, de plus en plus furieux.
"- Bah. Que tu me crois ou non cela ne change rien. Je voulais la sortir de son état avec cette potion quand j'ai entendu du bruit", dit-elle en désignant la fiole au pied d'Evelys.
Le jeune Maître du Revatam plissa les yeux d'un air méfiant. Il jeta un coup d'oeil rapide à la fiole avant de se concentrer à nouveau sur Nephtys qui avançait.
"- Stop ! N'avance plus ou je te foudroie !", s'exclama l'homme.
La démone s'arréta et se contenta de sourire.
"- J'ai du mal à croire que tu aies eu envie de la sortir de son état. Ce pourrait tout aussi bien être du poison.
- Tu n'es pas obligé de me croire, mortel."

Jon réfléchissait, mais il ne parvenait pas à se concentrer efficacement. Les pensées de Nephtys lui était occulté, celle d'Evelys aussi. Il avait l'impression de ne rien pouvoir faire et se posait des tas de questions. Mais il ne parvenait pas à trouver les réponses. Etait-ce son état de fatigue ? Il avait l'impression que quelque chose ou quelqu'un tentait d'influencer son raisonnement. Il n'arrivait pas à déduire la moindre hypothèse et avait peur de prendre de très mauvaises décisions.

"- En effet. Et je ne te crois pas. Quelles raisons aurais-tu de vouloir la sortir de cet état ? Et qui me dis que ce n'est pas toi qui l'y a mise ?
- Je n'ai aucune raison valable de te répondre jeune sot. Mais si tu n'administres pas rapidement cet antidote à ta compagne, celle-ci va mourrir."

Comme pour appuyer ses dires, des gémissements étouffés jaillissaient de la gorge d'Evelys tandis qu'elle semblait seccouée de spasmes.

"- Eve !", cria Jon, impuissant à enrayer le processus et miné par l'inquiétude.
"- Dépêches toi donc, idiot ! Si tu ne lui donnes pas de suite elle va mourrir sous tes yeux. Vite ! L'antidote !
- Démone ! Tu me mens !", dit le jeune homme dont la voix commençait à porter des signes de stress.
"- Bon sang, mais goutes-le avant si tu veux, mais fais lui boire vite !", conjura Nephtys d'un ton péremptoire.

Totalement inconscient des risques, et même s'il n'était qu'à demi-convaincu, Jon adopta l'idée. Il voyait Evelys se tordre de douleur, gémir, tout en restant debout, elle semblait remplie de souffrance. Se saisissant de la fiole, le jeune homme ingurgita rapidement 2 gorgées du liquide et attendit quelques instants, utilisant son pouvoir du Revatam, pour savoir quel effet cela faisait sur lui. Mais avant même qu'il ne comprenne l'effet nuisible de la potion il entendit un bref "merci" émaner de Nephtys puis l'entendit psalmodier des incantations étranges. Il tenta de déployer son pouvoir pour annuler l'effet de la potion ou se soustraire à l'influence magique, mais quelque chose le bloquait. La panique s'empara de lui, quand il sentit son âme se détacher lentement de son corps. Cette sensation ne lui était pas étrangère, car son existence même comportait nombre d'expérience de ce genre. Ce qui l'effraya le plus ce fut l'assaut dont il fut victime. Effrayant, douloureux, violent, une volonté écrasante d'aspirer sa vie, de l'enfermer à jamais. Il résista.

Le Revatam ne lui était plus d'aucune utilité, Nephtys tentait par son sortilège et sa volonté d'enfermer sa nature de Khuméra dans le rubis qu'elle tendait devant elle. Il tenait bon, le sortilège était prévu pour l'âme d'un humain, non celle d'un demi-Khuméra, il resitait. Mais alors que son corps lui offrait encore un peu de perception physique, il comprit qu'il échouerait. Il s'entendit crier :

"- Hoesh !!!"

Une silhouette connue sortit de l'ombre et posa ses mains sur les épaules de Nephtys, liant ainsi sa volonté à la sienne. Son Revatam contrée, ses sens abusés, tout prenait un sens. Nephtys n'avait pas ce pouvoir, mais Hoesh Lorkos...

Ces pensées dérivèrent un cours instant dans son esprit assaillit avant que la force conjointe des 2 démons ne le contraigne à perdre connaissance. Il ne sut si son corps s'effondrait physiquement tout autant qu'il se sentit tomber et pour la seconde fois de son existence, il s'enfonça dans le néant de la non-vie.

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