Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Compilation...

Par Ethesya le 16/2/2002 à 13:21:01 (#946099)

Alors que, la nuit tombée, la pluie tombant à flots, au feu d'une chandelle, Ethesya pensive à ce qui lui manque, prend une feuille jaunâtre et se met à écrire.

La vitre en pleurs.

Elle a vu là, ce que le monde refoule.
Leurs jeux, leurs mots, ce qui a cessé...
Elle ne croit plus, en leurs larmes,
Cela va-t-il un jour changer?

Echange rapide d'accords,
Tumulte et agitation des corps..

La pluie tombe sur cette vitre,
Le reflet de leur poésie s'égare.
Dans les cieux, grondent les nuages,
Et ses yeux en feu..

Se souvient-elle de cette première fois?
Une soirée d'hiver où l'étincelle c'est étouffée..
Elle ne croit plus, en leurs sourires,
Cela va-t-il perdurer?

Echange courtois de politesses,
Où se retrouvent parfois féline Justesse..

La pluie tombe sur cette vitre,
Le reflet de leur poésie s'égare.
Là haut, où la fureur secoue les éthers,
Et son regard brillant..

Elle chiffonne alors le papier, trouvant cela ridicule. Son regard se pose sur les autres textes compilés là, depuis le debut de son séjour. Lettres, récits, divagations et confidences... Elle tend le bras et prends quelques pages manuscrites, relit en souriant...

Lettre à une Chère amie

Il n'est de jours, Chère amie, où je ne trouve réconfort, en votre compagnie.
Il n'est de moment de quiétude, sans votre sollicitude, douce étrangère, lointaine déesse sévère.
Il n'est de minute, chère confidente, où je regrette les soupirs, loin je suis d'être mécontente.
Ô Dame, à vous, je m'en remets. Je déclame mes souffrances et mes joies, mais réponse jamais ne m'est donnée. Fine oreille êtes-vous, mais guère éloquente. Loyale ou impudente? Narguez-moi encore et encore. Je finirai par découvrir son trésor.
Il n'est d'instant, dépourvu de votre présence. Je le sais, incroyable ressemblance. Je sombre, vous me sauvez. Je souris, vous me noyez. Perfection de l'absolu, je me retrouve folle et nue.

Chère amie, en moi tapie, près de moi plantée, partout ancrée, que serais-je sans vos petits soins; une démente, une moins que rien. Or le néant je suis, quand je crie à tous vents. Oui, Ils l'avaient dit, je n'ai pas écouté, incorruptible enfant.
Chère amie, mon propre reflet vous ravit. Et votre transparence me ternit.

Il n'est de jour, sans pareille, vous restez là. Affamée Corneille, guettant tous mes pas. Vous insuflez à la grisaille, que ce Vent me mitraille. Que je pâtisse et revienne, en vos bras m'éprenne.

Seule... Je suis seule...

Ethesya éleva son regard un moment vers la fenêtre au battant mal fixé. Elle ne regardait rien, le vide du dehors suffisant à combler ses vides...


http://www.ifrance.com/mirea/images/ethesya.jpg

Par Soupir S le 16/2/2002 à 13:25:30 (#946141)

( :lit: :) :) :) *n'a pas vraiment de réaction RP à faire :(* )

Par Ifrit le 16/2/2002 à 13:26:04 (#946148)

( :lit: :amour: bisoux a toi :) )

Par Tristesse le 16/2/2002 à 16:18:48 (#947597)

:) J'adore vraiment ton *toussote* style d'écriture ;)

Un autre jour

Par Ethesya le 17/2/2002 à 15:03:11 (#956003)

L'enfant naîtra bientôt... Cette idée persecutait de son silence l'endroit. Elle savait l'aboutissement proche. Sélène l'aiderait-elle? Ethesya se décida à rédiger plusieurs lettres. Son ami messager, fidèle oiseau, Horizon, était arrivé à l'aube.


Lettre à Lyss


Lyss, amie, amante. Seule femme qui suscite en moi tant de merveilleuses choses... Un jour tu pardonneras mes fautes, un jour je me pardonnerai à moi-même.
Ces semaines, loin de toi, n'ont fait que confirmer le manque qui tu combles de tes sourires. T'imaginer là me suffit à me rendre courage. Je ne désèspère plus, pas.
Lyss... Oserai-je à nouveau tourmenter ton corps de mes murmures? Oserai-je t'enlever à tes occupations contaignantes? Oui. Je veux reprendre ce qui est mien : Toi.
Et j'aimerai que tu sois là, pour la naissance, toi et rien que toi. Te dire où je suis, est-ce nécessaire? Non, tu le sais. Je t'attends depuis que le monde est jour et nuit, depuis que tu as éveillé en moi ces désirs infimes.
Rejoins-moi, que je te dise à nouveau, encore et encore, combien je veux nos corps mêlés à ce décor. Tu me manques...
Le papier est légèrement froissé par endroits.
Chaque seconde je guette, chaque bruissement j'espère... Oui.. rejoins-moi...


Le message fut roulé et confié à Horizon, qui battit le ciel de ses ailes deployées. Alors elle se remit à écrire encore...Mais aucun sujet ne lui venait à l'esprit. Elle saisit les pages mêlées là, en extirpa deux au hasard. Elle se mit à lire...


L'étoile.

Une tache, compagne de la Lune,
Se distingue en ce ciel outragé.
Elle brille, comme autre aucune,
Faisant signe qu'il est temps de rêver.
Son éclat scintille,
Narguant le néant.
Elle est maîtresse et fille,
De cet Univers grand.

Une tache, escorte des nuages,
Démontre de sa petitesse,
Qu'on peut faire franche prouesse
D'un vide: Un lumineux orage.
Sa lumière taquine,
Et se meurt au matin.
Elle est enfant coquine,
Filante clarté du divin.

Inachevé sans doute... un blanc orne le bas de la feuille.

Ethesya sourit. Elle projette de tout brûler à son départ d'ici, pour que les gens ne lisent... ses pitreries. Elle parcourt l'autre texte..



Folie ambiante

Ci règne la folie. Moi et Moi, personne d'autre, cela est une personne de trop. Je me tuerai, pour vivre et vice versa. Le silence même ne parvient à percer le concert fourbe de mon esprit. Mon reflet est-ce vraiment moi? Ou n'est-ce que le reflet que la vitre exaspérée de me voir, donne? Et ce ventre? Est-ce le mien? Je ne reconnais rien, ils ont dit qu'un enfant viendrait. L'ai-je dit? Ci règne l'illusoire. Moi et mes certitudes, cela est une chose de trop. Si je suis sure d'une chose, c'est ne plus être là, que l'ombre de moi-même qui se reflète vicieusement.
Le vent crispe ses ongles, en ces bruits aigus, à en donner la chair de poule, sur les carreaux s'offrant aux saisons. Je ne suis pas là. Je suis ailleurs. Je ne me reconnais plus.. Je rêve surement. Où sont ces autres? Ma seule compagne, la démence qui me gagne. En suis-je consciente? Peut-être, qui peut savoir! Personne. Je suis seule.. Seule.. moi et moi... confinées ici.. se livrant le combat de la raison...


Elle cessa sa lecture... pas l'envie en ce moment de lire ça... puis alla s'allonger sur le lit. Le sommeil la gagna vite.

http://www.ifrance.com/mirea/images/ethesya.jpg

Par M-V Anovel le 18/2/2002 à 19:00:09 (#967107)

J'aime tout en ce post ; et je l'ai même lu en entier...
Mais j'aime pas le titre du sujet, sauf votre respect, 'dame Ethesya :).

Par ! Lyss Melonys ! le 20/2/2002 à 9:56:59 (#982176)

La nouvelle de cette naissance l'avait transpercé d'effroi. Trahison, elle qu'elle aimait, souillée par un homme. Elle faillit en mourir. Mais sauvée de la mort par celle qui l'avait blessée elle lui pardonna.

Et lorsqu'elle trouva cette lettre, elle la chiffonna, dans son poing serré de rage. Une nouvelle fois elle sentait qu'elle avait passé les bornes. Le passé, cette histoire malheureuse avec Muriella revint en sa memoire. Ainsi, de part sa jalousie et sa possessivité elle ne pouvait rendre femme heureuse.

Pourtant si il n'en etait qu'une ce serait Ethesya. Elle l'aimait, cela elle le savait, mais elle se sentait un boulet pour elle... Et d'ailleurs elle etait partie, pour lui laisser un peu d'air, la delester de sa surveillance et ses doutes etouffants.

Le choc fut brutal et la douleur monta de sa main et lui prit tout le bras lorsque son poing s'abbatit sur le mur. Douleur intense mais delectable quelque part, elle le meritait.

Mon ange,
Si fautes il y eut, elle ne furent que de ma part. Et de pardon il ne peut y avoir, simplement d'eternels regrets.
Ton absence, cruelle punition, me plonge dans l'amertume. Tu es la seule lumiere qui puisse me sortir de cette obscurité.
Je cours te rejoindre, rien ne me retiens ici, tu es tout ce qui compte pour moi, pas meme mes anciennes passion, ni l'or ni mes tresors ne t'egalent.
Je te veux, je te desire... et je serais la a tes cotes quoi qu'il arrive. Ou es tu, oui je le sais... Ou que tu sois n'est que le paradis.

Puisse Selene nous proteger
Lyss

L'oiseau reparti chargé de message, et elle murmura quant a elle maintes paroles d'amour. Que les vents te porte mes murmures comme ils portent ces oiseux, pensa t-elle, et, vetue d'un simple habit de toile et armée d'un baton de bois, elle se mit en marche.

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine