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C'est l'histoire d'un vieux druide, complètement bouché...

Par Ryberald (Deix) le 31/1/2002 à 22:52:59 (#828504)

Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, voici les sources des épisodes précédents, avec une assez bonne mise en page (Moui bon... on fait mieux si on a plus de temps ;)) :

Episode 1 : C'est la fête à Ardagh !
Episode 2 : Une entrée bien gardée...
Entracte : La véritable histoire de l'apparition des Lurikeens


Ci-dessous, les mêmes épisodes, mais sans qu'il y ait besoin de cliquer (au cas où les sources ne seraient plus accessibles)...
(Attention, certains passages sont longs à lire... ;))


Bonne lecture, et bon jeu à tous
:lit: :cool:

Par Ryberald (Deix) le 31/1/2002 à 22:56:45 (#828528)

C'est la fête à Ardagh !

Le jour se lève sur Ardagh...
La lumière dorée illumine lentement la cime des hauts arbres et le sommet des collines avoisinantes.
De la petite ville s'élève doucement un rumeur, provenant des préparatifs de la fête de l'équinoxe de printemps. Des tables sont dressées, des fumets prometteurs sortent des cuisines où s'affairent les femmes, les hommes discutent autour d'une bonne bouteille, de jeunes couples devisent gaiement, et les petits courent partout.

Et dans un coin...


Andrealmus Finecouppe est assis sur une grosse pierre, en bordure du chemin.
Parce qu'il est vieux, ridé, qu'il a une grande barbe blanche (pleine de miettes), et vu ses cinquante balais (un âge très respectable pour un Celte de l'époque), tout le monde dans Ardagh l'appelle "Papy Finecouppe". Il est vêtu d'une vieille robe de druide toute rapiécée et délavée, et regarde mélancoliquement passer la débauche juvénile.


Papy Finecouppe : Hah... C'te fougueuse jeunesse... Ch'aimerais avoir encore autant d'énergie, moi... Et si au moins ils pouvaient l'utiliser de manière plus constructive, ils... Hé ! N'AGUICHEZ PAS CE SPRAGGON ! Il va encore venir me piquer mon casse-dalle, sinon !
Un gosse, de loin : Va dormir, le vieux !
Papy Finecouppe : Et insolent, avec ça ?! TU VEUX VOIR MA CANNE DE PRÈS, P'TIT GARS ?
Un homme, assis à une table proche, s'adressant à son voisin : Eh bé, l'Papy, l'est un peu sourd parc'qu'il est vieux, mais l'est quand même bien perspicace, hein ?
Son voisin de table : Bah, c't'un vieux druide, y doit sentir ces choses-là... si on s'adresse à lui d'manière désagréable ou non... Hein Papy ? Z'êtes encore bien perspicace pour votre âge, hein ? /em sourit le plus amicalement possible
Papy Finecouppe, l'air sombre : Hein ? Kestum'veux, p'tit gars ? Fiche-moi la paix, vu ?
Le premier homme : "Il sent ces choses-là", tu disais ? Il doit avoir un rhume, alors...
Son voisin : Bah, ça va, il est de mauvaise humeur, c'est tout...


Le jour continue de se lever sur Ardagh...

08h00 : Papy Finecouppe dort, assis sur sa pierre au bord du chemin, la tête penchée sur son épaule...

Papy Finecouppe : ReZZzzzzzzz... ReZZzzzzzzzz... (déformation professionnelle)
09h00 : Papy Finecouppe dort, assis sur sa pierre.
10h00 : Papy Finecouppe dort, assis sur sa pierre. Un Spraggon passe...
11h00 : Papy Finecouppe dort, assis sur sa pierre.
12h00 : Papy Finecouppe dort, assis sur sa pierre.
Ah tiens ? Finalement, non...

Papy Finecouppe, dévalisant le buffet : Si ce foutu Spraggon n'était pas encore passé pour me piquer mon sandwich... Chuis sûr que c'est lui, encore...
Une bonne fessée pour certains garnements et un bâton brisé sur la nuque d'un Spraggon (en train de se lécher les babines) plus tard...

La fête bat son plein.

La musique arrive tout juste à couvrir les rumeurs sourdes venant des plaines toutes proches : loups qu'on égorge, monstres divers qu'on taille en pièces et autres fantaisies du même genre...
Au menu : ripailles, danses du folklore, Boissons diverses (plus ou moins folkloriques également, et plus ou moins bien distillées), et concours de chants (On a réussi à faire comprendre au Papy que non, il ne pourrait pas participer, sa voix était tellement extraordinaire qu'il était hors-concours ; par chance, il s'est résigné, et le Maître d'étables n'aura pas à aller chercher ses chevaux par monts et par vaux pendant 3 jours, comme la dernière fois. Et ça se dit respectueux de la nature...)

Plus tard, vexé de n'avoir pu participer au concours, et se mettant à pousser la chansonnette assis sur sa pierre "pour garder l'éclat de sa voix intact et cristallin" (faut dire à sa décharge qu'il a bu plus que de raison, et que sa surdité l'empêche de bien entendre ce qu'il chante, lui évitant ainsi au mieux un bon mal de crâne, au pire la dégénérescence mentale), Papy Finecouppe reçoit la visite surprise de trois guerriers furieux, représentatifs d'un groupe beaucoup plus nombreux, venus se plaindre de la cristallinité de l'éclat de sa voix, laquelle a chassé tous les monstres à 10 lieues de distance, tout en augmentant considérablement leur agressivité. Du peu qu'il entend, Papy Finecouppe comprend, d'une part que ni les guerriers ni les monstres n'ont l'oreille musicale, et d'autre part que l'éclat de sa voix peut être considérablement terni par un serrement de gorge adroitement provoqué ; il utilise donc le peu de raison que les vapeurs du vin n'ont pas obscurci pour décider de se taire.
Quant au Maître d'étables, il noie son chagrin dans l'alcool...


Rires, danses, cotillons, pintes de bière... La fête durera trois jours, mais les participants sont encore loin d'être fatigués (sauf un certain Papy sur sa pierre, regardant la lumière décroître lentement).
Quelques éclats de voix, cependant, du côté des danseurs. Un Firbolg ayant la mauvaise habitude de marcher sur les pieds de sa partenaire de danse (et vu le poids du bonhomme) est gentiment mais fermement prié d'aller s'exercer ailleurs. Confus de sa maladresse, il s'éloigne, mais un moment de distraction le fait shooter dans un Lurikeen. Celui-ci, après être redescendu de l'arbre tout proche, demande réparation. En parfaits gentlemen, ils décident de régler l'affaire par une discussion judicieusement argumentée.
Le chef de la ville, prévenu de cette discussion, doit alors faire intervenir ses gardes les plus costauds pour interrompre la bagarre, et séparer le Firbolg, le Lurikeen, ainsi que tous ceux qui avaient pris parti pour l'un ou pour l'autre, tandis que d'autres gardes tentent de disperser la foule amassée autour du spectacle, en train de prendre les paris.


Pendant ce temps, un voyageur arrive à l'entrée sud de la ville. Dans la lumière du soleil couchant, Papy Finecouppe (qui entre-temps s'est lancé un sort de "désaoulage + anti-gueule de bois", sort hautement lucratif s'il en est, surtout en période de fêtes) le reconnaît : c'est son ami de longue date, Ryberald Tabhor, à peine plus jeune que lui, et présentement chargé de trois épées sur son dos ainsi que de babioles diverses. Ryberald, le voyant assis sur sa grosse pierre à l'écart de la fête, s'approche en souriant, et s'assoit à ses côtés.


Papy Finecouppe : Heureuse rencontre, mon cher vieux Ryb, comment va la santé ?
Ryberald : Bonsoir Andrealmus ! Hein ? Ah... On fait aller... J'ai chassé récemment dans l'Estuaire de Shannon, alors forcément, ça maintient en forme !
Papy Finecouppe : ...Ah ? Bon, j'espère que tu guériras vite... Et sinon, jusqu'où vas-tu comme ça, harnaché comme une bête de somme ? Jusqu'à Tir Na nOg ?
Ryberald : ...Huh ? Non, j'vais un peu plus loin, à Tir Na nOg. J'ai des épées à réparer, d'autres bricoles à fignoler, et je m'y rend pour me racheter un marteau, vu que j'ai cassé mon mien y'a quelques temps. Mais j'dois faire le trajet à pattes, vu que l'enclos des chevaux de Howth a été ravagé par une meute de monstres en furie, qui détruisaient tout sur leur passage en se tenant les oreilles. J'me d'mande bien pourquoi y réagissaient comme ça, d'ailleurs, jamais vu ça avant. J'ai un peu aidé à leur annihilation, mais les cavales se sont fait la malle. J'espère que ch'rai en ville avant la nuit... Y'a des chevaux ici ?
Papy Finecouppe : Aaaah bon, je croyais que t'allais à Tir Na nOg ; tant mieux, car sinon tu aurais dû faire le voyage de nuit, vu que cet imbécile de Maître d'étables a encore laissé s'échapper ses chevaux. Comme s'il ne se doutait pas qu'on pourrait en avoir besoin à n'importe quel moment !
(Remarquez au passage l'innocence du Papy...)
Ryberald : ...Ah, impeccable, j'vais de ce pas m'acheter un canasson. C'est que ch'aime pas trop me balader dans les bois la nuit tombée, moi. Ces derniers temps, la nuit, y s'y passe des choses pas très naturelles... Pas comme ici. Hé, y'a d'l'animation là-bas ! J'vais bien faire une ch'tite pose pour m'envoyer quelques gobelets avant de m'carapater. Y z'ont sorti une bonne cuvée pour l'occasion, Fifine ?
Papy Finecouppe : Ch't'ai DÉJÀ dis de pas m'appeler "Fifine", j'aime po. Sinon, oui ils s'amusent bien, t'as qu'à voir. Ils s'amusent même trop bien, vu que leurs mômes m'ont fait une sale blague ce matin, à tel point que j'en ai cassé mon bâton.
Ryberald, donnant une tape amicale à l'épaule du Papy : Bon allez, j'vais y voir. Papy, porte-toi bien, et à la revoyure !
Papy Finecouppe, tout en se relevant pour se rasseoir sur sa pierre : Que les bons vents te guident, et puisse ta main être aussi légère au maniement de l'épée qu'elle l'est quand tu bois de la bière !

Papy Finecouppe regarde s'éloigner son vieil ami, tout en se demandant : Mais qu'est-ce qu'il a voulu dire par "Marche bien dans la sciure" ?


La nuit tombe sur Ardagh, mais les lumières de la petite ville sont loin de s'éteindre...

Par Ryberald (Deix) le 31/1/2002 à 23:04:23 (#828598)

Une entrée bien gardée...

Il ne fait pas très chaud le matin, en cette saison.
Bon, le printemps est certes une saison magnifique en Hibernia, les oiseaux chantent, les petites fleurs poussent, et même la faune locale adoucit sa violence habituelle...
Mais quand même. Le matin de bonne heure, on se gèle. Même avec une armure d'écailles doublée de fourrure...
Le jour se lève, prenant sa lente revanche sur la nuit. La revanche est un plat qui se mange lentement, en mastiquant bien. La nuit, elle, s'en contrefiche, son tour viendra ce soir...
La lueur du matin franchit les immenses espaces des plaines, enjambe le cours du fleuve en le faisant scintiller, rase le sommet des collines et des arbres, et illumine complaisamment les hautes tours des Portes de...

Tir Na nOg !

La grande et belle cité de Tir Na nOg. Fourmillant de centaines d'habitants, vacant à leurs affaires entre les charmantes petites demeures et les prestigieux palais qui constituent la masse féerique de la ville... Cette forteresse dite imprenable, emmurée dans la rocaille d'une grande montagne... La cité maîtresse du royaume d'Hibernia.
Ses deux entrées principales sont bien gardées, par des guerriers surentraînés, dont l'acuité des sens n'égale que le courage et la force, et qui prennent leur boulot au sérieux, à tel point qu'ils redoutent l'arrivée de la relève. Des gardes constamment en état de veille, donc, et qui s'entraînent régulièrement pour préserver leur puissance de frappe.
Des gardes redoutables...


Un garde de la Porte de l'Est, à sa voisine : Hoh ! HO !! Réveille-toi !
L'autre sentinelle, adossée au montant de la Porte : Zzzzzzz...Rmmm...Hein ?
Le garde : Tu te réveilles, je te dis, quelqu'un s'amène !
La sentinelle : Z'est po vraii... Faut toujours qu'y ait du monde qui veuille entrer... Peuvent pas attendre le jour pour ça ?...
Le garde : Le jour se lève, mon amie, faut trimer...
La sentinelle : Ouais, ben faudrait tous les faire entrer d'un coup, et murer les Portes ! Comme ça, on aurait la paix, on pourrait partir à la pêche, ou autre...
Le garde : Arrête tes déraisons matinales, on a de la visite...

En effet, un Celte d'âge mûr (mais suffisamment mûr pour bientôt tomber de l'arbre), équipé d'une bonne armure, d'une cape jaune et d'un nombre d'épées supérieur à la normale, s'approche dans leur direction. Il semble harassé, et marmonne dans sa barbe des choses peu agréables au sujet de vendeur de chevaux, de voyage de nuit, et de gueule de bois.

La sentinelle, /point : Hé, vous là-b...
Le garde, /bang : HALTE ! Qui viens céans ?
Ryberald : Hmmm ? Ah ! Salut, c'est moi, Ryb Tabhor, j'viens pour mes affaires, et chuis pressé...
La sentinelle : Ah ? Et quelles sont vos aff...
Le garde : POUR QUELLES RAISONS venez vous en notre belle cité ?
Ryberald : ...Mes affaires ? Mon travail, chuis forgeron, et j'ai des commandes à exécuter...
La sentinelle : Dans ce cas, bienvenue à Tir Na n...
Le garde : ET QUI me dit que vos intentions sont aussi honnêtes que vous le prétendez ?
Ryberald : ...Bon. Mon gars, vous voyez c't'épée ?
Le garde : Pas de menaces ! Et je ne suis pas votre g...
Ryberald : Cette lame a-t'elle l'air de venir d'un aut' pays ?
Le garde : Non, il me semble, mais ceci ne prouve r...
Ryberald : P't'être qu'en en essayant le plat sur vot' casque, façon massue, j'pourrais vérifier si j'l'ai faite de bonne qualité, heh ?
La sentinelle : Ne vous emballez pas, Messire. Mon collègue est juste un peu heu... disons... suspicieux. Vous pouvez passer.
Le garde : Comment ça, on peut le laisser passer ?
Ryberald : ...Comment ça, mon bouclier est cassé ?
La sentinelle : ...
Le garde, chuchotant à sa voisine : (Il m'agresse, et tu le laisse passer ??)
Ryberald, examinant son bouclier : Maiiis non, l'est très bien mon bouclard, keském'dit elle ?
La sentinelle, chuchotant au premier : (Tu te sens capable de l'affronter ? Si tu nous déclenches une bagarre avec tous ceux qui veulent entrer, on ne tiendra jamais jusqu'à la prochaine relève...)
Le garde : (Euh... Boff, de toute façon on ne tiendra jamais éveillé jusqu'à la prochaine relève, alors...)
La sentinelle, s'adossant au montant de la Porte : (Alleeez, on va pas y passer la journée... Laisse-le passer !)
Le garde, à Ryberald : ...Bon. Vous pouvez passer. Allez, circulez !
Ryberald : Tant mieux. J'aime pas qu'on m'cherche des noises quand chuis fatigué, moi.

Le garde, à sa voisine : N'empêche, ce gars, pour moi, il avait un air catholique, donc ça pouvait être un espion venu d'Albion, tu vois ? Hein ? Hein ? ... ??
La sentinelle : Rrrrrrrr... Zzzzzzzz...


Après quelques heures de repos, suivies de l'achat d'un nouveau marteau et de quelques heures de travail de réparation, elles-même suivies de quelques heures de collation...
Ryberald n'ayant presque plus d'argent en poche, et parce que sa grandeur d'âme l'incite à se mettre au service de la communauté (mais bon, c'est quand même pour la thune, hein)... Ryberald donc, décide d'aller voir son Maître d'Artisanat, pour que celui-ci lui propose une tâche peu difficile et suffisamment lucrative...


Ryberald : Aaah... Bonne journée, gente dame ! /bow
Hendrika : (Ooh non pitié, pas encore lui...) Bonjour messire... Vous vous inclinez devant moi, maintenant ? *sourire forcé*
Ryberald : Hein ? Oh, non, j'avais perdu une ch'tite piécette d'argent dans l'herbe... Je viens de la retrouver, voilà. Z'auriez pas un p'tit boulot pour moi, par hasard ? Du genre, pas difficile et bien payé ?
Hendrika : A vrai dire, j'ai bien un travail à vous proposer, mais je crains fort qu'il ne vous plaise... Si vous le désirez, vous pouvez revenir un peu plus tard, quand j'aurai une tâche plus à votre conven...
Ryberald : Dites-moi donc c'que c'est comme boulot, on verra après si ça m'plait, hein ?
Hendrika : Bon... Si vous le voulez, soit. Messire Nolan a besoin d'une épée bâtarde en Ferrite.
Ryberald : ...Hein ?
Hendrika, criant presque : J'AI DIT, NOLAN A BESOIN D'UNE ÉPÉE BÂTARDE EN FERRITE ! VOUS LE TROUVEREZ...
Ryberald : Oh, ça va, j'avais entendu qu'il avait b'soin d'une épée de bâtard... et j'sais où l'trouver. Pas b'soin de crier...
Hendrika : Bon, alors au travail, et laissez-moi, j'ai à faire...
Ryberald : Eh, attendez ! C'est l'Ferrite qui m'pause problème...
Hendrika : Quoi encore ?
Ryberald : Ben... c'est qu'ça coûte chérot, et j'ai plus un rond...
Hendrika : Et alors, que voulez-vous que cela me fasse ? Vous préférez peut-être que je refile l'affaire à un autre plouc plus magnanime que vous ?
Ryberald : ...Hein ? Une autre tâche qui pourrait me rapporter des sous ? Ooh ben j'dis pas non !
Hendrika : *Soupir...*


Hendrika, lasse de la présence obstinée de Ryberald, décide, bien malgré elle et sa réputation, de lui confier un travail plus accessible à sa bourse, quoique totalement inventé sur l'heure. Elle aurait toujours le temps (avant qu'il ne finisse de forger l'arme) d'expliquer à l'un des gardes de la Porte de l'Est pourquoi il devrait acheter à Ryberald une dague de cuivre à vil prix (en l'occurrence, pour ne plus le voir pendant un minimum de temps). En attendant, elle doit accueillir une nouvelle recrue, et lui expliquer toutes les subtilités du maniement d'un marteau. Par exemple, comment se taper sur moins de trois doigts en même temps...

Pendant ce temps, six forgerons utilisent leur marteau sur six épées, boucliers, pipes, dagues et autres divers objets, et le tout sur la seule et même enclume municipale (et encore, on n'est pas en heure de pointe, là) :


Un artisan : Poussez-vous de là, c'est ma place !
Un autre : AAAÏEUH !! Qui m'a tapé sur le pouce ?!
Un troisième, bourré : Pardon, c'est moi... *hips*
Le deuxième : Dès qu'elle est finie, j'vous en fait goûter, tiens !
Ryberald : Mais poussez-vous, bon sang d'bois !
Un cinquième forgeron : Tous égoïstes, personne pour penser à moi !
Un sixième : Y m'ont fait rater mon épée large ! Y m'ont fait rater mon épée large !
Le deuxième, suçant son pouce : Et alors, tu vas pleurer ? Gamin, va !
Le troisième : ...Ben moi, j'ai du mal... *hips* à finir les deux miennes...
Le cinquième : Euh... D'abord, y'en a qu'une, et ensuite c'est une...
Le premier : Laisse, tu vas le vexer...
Ryberald : Et voilà, fini ! *grand sourire*
Le cinquième : Heureux pour vous... Maintenant, du large !
(Ryberald s'éclipse en vitesse, l'appât du gain lui donnant presque des ailes...)
Le premier forgeron : Bon, où on en était... Ah oui. Poussez-vous de là, c'est ma place !!
Le troisième : Je... je sens que j'vais vomir...
Le deuxième : Pas sur l'enclume !!
Un nouvel artisan, approchant en douce : Tiens tieeens... Je me laisserais bien tenter par l'élaboration d'une arme de bonne facture...
Tous les autres forgerons, en chœur : Oh noooooooooon ! Pas un autre !!


A peine plus tard, Porte Est de Tir Na nOg :

Ryberald : Rebonjour, je cherche le soldat Arkan Noyde...
La sentinelle : Encore vous ?! Mais qu'est-ce que vous... Enfin bon. Il est juste là. /point
Ryberald : Merci bien, damoiselle ! ...Mais, il dort ?
La sentinelle : Euh... ben oui, c'est mon tour de veille, alors...
Ryberald : Ah ? Bon... mais il faut que j'le réveille, pour qu'il m'achète mon canif, là.
La sentinelle : Je ne suis pas sûre qu'il va apprécier...
Le garde : Rrrrrrrr... Zzzzzzzzz...
Ryberald : Hé, mon gars ? HÉ OH !!
Le garde : Rrrrrr... Mmmm... Gnhein ?
Ryberald : Rebonjour mon gars, parait que vous avez besoin d'une dague en cuivre ?
Le garde : Hmm... Quoi encore... Mais... Encore vous !!
Ryberald : Ben oui, c'est moi... Alors, vous m' l'achetez, ma dague, ou pas ?
Le garde : ...Mais que voulez-vous que je fasse d'une dague ??
Ryberald : Gaahh, chais pas, c'est Hendrika qui m'a dit que vous aviez besoin d'une...
Le garde, d'un air soupçonneux : Mouais bon... Admettons, peut-être qu'une nouvelle directive que j'ignorerais... Et combien dois-je vous acheter ce joujou ?
Ryberald : ...Hein ? Comment ça, vous voulez m'inviter chez vous ?
Le garde : ... ? J'ai dit, c'est COMBIEN ??
Ryberald : Aaah, la cheftaine m'a dit que vous m'paieriez dix pièces d'or pour ce faire.
Le garde, hurlant : COMBIEN ???
Ryberald : J'ai dit DIX pièces d'or ! Oh, z'êtes sourd ? *sourire*


Ailleurs, en ville :

Hendrika : ...Et l'une des règles les plus importantes de notre Art est qu'il faut toujours battre le fer avant qu'il n'atteigne la température ambiante, donc pendant qu'il est chaud.
Un apprenti : Hmm hmm... *écrit sur un parchemin*
Hendrika : De même, une autre de ces règles est qu'on ne doit en aucun cas discuter le prix des matières premières auprès de nos fournisseurs habituels, ni même leur augmentation éventuelle. Vous devez savoir que... *silence*
L'apprenti : Quoi donc ? ...Que vous arrive t'il ?
Hendrika : Oh, rien, cette histoire de prix de matières premières m'interpelle... il me semble que j'avais chose importante a faire... Bah, cela me reviendra bien assez tôt. Continuons...


Pendant ce temps, à Ardagh, au moment précis où Arkan colla une baffe dans le sourire naïf de Ryberald...
La fête est finie. Les tables renversées, les saletés jonchant le sol, le silence régnant sur les rues désertées par la population, tout porterait à croire qu'une tornade serait passé par là...
Une tornade bien portée sur la bière, d'ailleurs. En tout cas, une catastrophe naturelle quelconque aurait bien du mal à faire autant de dégâts dans les vignobles que les autochtones en ont fait à leurs réserves de boissons fermentée. Mais la récolte desdits vignobles est excellente chaque année, alors forcément, c'est une bonne raison.
Toute la ville est déserte...
Toute ? Non !
Car un petit groupe d'irréductibles tente encore de lutter contre l'envahissante conséquence de la fête, grâce à un vieux druide qui prépare une mystérieuse potion dans une marmite sombre...


Le chef de la ville : Alors Papy, elle vient cette potion anti-gueule de bois ?
Papy Finecouppe : Oh ça va, y'a pas l'feu, alors faut que j'l'allume pour que ça chauffe...
Le Maître d'étables : Ai maaaaaaaal... mal au caaaaaasque...
Le chef de la ville : Ca va petiot, tiens le coup, on va te le réparer ton casque... Oh, ça vient ?
Papy Finecouppe : ...Comment ça, tester la potion sur un chien ? Z'avez pas confiance ?
Le chef de la ville, n'osant pas crier : ... ? Mais si, Papy... Et pourquoi vous n'utilisez plus sur nous votre sort machin-truc, là, qui fait aussi anti-casque ?
Papy Finecouppe, ayant sorti son cornet : Hein ?... Ah, vous parlez de... Non, c'est pas possible, chuis pas assez concentré.
Le chef de la ville : Ahh, bon... Mais vous pouvez méditer pour cela ?
Papy Finecouppe : ...Et vous n'avez plus assez de sous.
Le chef de la ville : Moui... D'accord. Mais pourquoi, dans ce cas, nous préparer cette potion gratuitement ?
Papy Finecouppe : Ben... D'abord parc'qu'elle a un sale goût... et ensuite par ce que je l'ai inventée y'a cinq jours, pour l'occasion. Z'allez m'en dire des nouvelles ! /laugh
Le Maître d'étables : Veux pas mouriiiiiiiiiir...
Le chef de la ville : Bien. Euh... avant, on peut pas tester sur un chien de passage, finalement ?


C'est à ce moment-là que deux évènements arrivent quasi-simultanément, bien qu'ils ne soient liés d'aucune façon : à la Porte Est de Tir Na nOg, Ryberald assène un coup de bouclier bien placé sur le casque d'Arkan, lui enfonçant en dessous des oreilles, tandis que l'autre sentinelle tente de le maîtriser, accrochée à ses épées pendues dans son dos.
Et à l'entrée sud d'Ardagh, un voyageur s'avance, à pied.
C'est un grand Elfe, en armure de mailles mordorées et cape de voyage.
Il s'arrête à côté de la grosse pierre où l'on peut lire "Ardagh" en grosses runes communes à moitié effacées, et sort un lourd parchemin de son havresac.
Ce parchemin n'est autre que le guide touristique bien connu des contrées d'Hibernia : le "Guidde du Voyasgeur Averty".
Comment ça, vous ne le connaissez pas, vous ?
Allons, vous n'avez jamais trouvé, au cours de vos propres pérégrinations dans ce magnifique royaume, des petits parchemins pliés en quatre sur les tables des plus fameuses auberges de Tir Na nOg, ou affichés sur les placards municipaux des plus grandes villes ? Des petits parchemins, à l'écriture ronde et scribouillarde en langue commune, qui disent :

"Le Guidde du Voyasgeur Averty, avec luy toujhours la chance vous souryt !
En vente chez tous les broccantheurs de la resgyon (bhoussole & sachet de petits caylloux blancs vendus separesment)"

Non ? Cela ne vous dit rien ? Dans ce cas, vous devriez sortir plus souvent, vous intéresser aux affaires de ce monde...
Enfin bref. L'Elfe déroule son parchemin avec les mots "Guidde du Voyasgeur Averty" titrés en lettres d'or (ou d'un alliage qui y ressemble), cherche un passage, le trouve enfin, et le relit :

"Ardagh : ses plaisnes sylvestres, ses habytations pytorresques, ses aimasbles habytants.
Au nhord-ouest de cette vislle, vous pourrez trouver un magnyfique arbre creux, ousvert de jhour cosmme de nuit.
Dans la forest du nhord, des marraudheurs vous fhournirons en posmmes.
Phour la chasse : Spraggons, Caylloux Ambhulants, Jeusnes Vers & moults Grhenouylles sur les collynes avoisynantes.
En vislle, tavesrne, estable, marchands d'arsmes & de vestements, guerysseur, maistres d'apprentyssage.
Pryncipaux jhours festyfs : esquinoxe de printhemps & d'autosmne, solstyce d'esté, bain ahnuel du Maistre d'estable, meschouy surpryse.
Prenez Guarde ! En pesriode festyve, certtains chants rytuels ont le pousvoir d'esloigner à ghrande dystance toutes créastures non avertyes. Estables fhermées lors des festyvités."

Dycton local : "A la feste du jhour, tout le mhonde desvient sourd."

L'Elfe hoche doucement la tête, la relève en remballant le Guidde dans l'un de ses sacs, avise le petit groupe autour de la marmite, et s'en approche.
Au même moment, à la Porte Est de Tir Na nOg, Ryberald s'enfuit devant une demi-douzaine de gardes appelés à la rescousse, non contents qu'un de leurs collègues ait été inutilement harcelé et réveill...dérangé dans son travail. D'ailleurs, le plus enragé de tous est certainement celui qui remportait tous les gains à la précédente partie de poker, interrompue par une certaine sentinelle au moment où il allait jouer sur table son carré de Roys...


Finalement, avec une petite course le matin, on se gèle moins...

Par Sakagnol le 2/2/2002 à 14:32:44 (#838914)

Eheheheh...
Y a du Cohen le Barbare, là dedans ;)
Tu as bien gagné ta place sur le site de Kronem...

Par Elric le 2/2/2002 à 17:21:34 (#840443)

Coheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen :mdr:

Par Ryberald (Deix) le 2/2/2002 à 22:37:46 (#843353)

Cohen le Barbare ? Qui est-ce donc ? ...et quel site ? Voudrais bien voir, moi :)

(Toutes mes excuses, je ne peux plus consulter ces forums autant que je le voudrais...)


[EDIT, 3 ans après] Tsss... Dire que j'me souv'nais même plus de Cohen, me d'mande c'que j'avais bû ce soir-là ;)

Par Faramir le 2/2/2002 à 23:53:17 (#844168)

hi hi hi un nouveau panda mckeen

bravo :)

il manque plus ke un comique de service pour midgard

( je prefere comme meme panda :pp )

Par Daedig le 7/2/2002 à 14:13:50 (#879244)

/em voit passer Ryb en courant

/em voit passer la demi-douzaine de gardes derrière

Daedig surpris !! Jamais avoir vu courrir gardes à Tir Na Nog comme ca. Ca être jour de solde, ou ca être heure de la soupe ?

Héhé, papi Ryb être bien conservé pour son age, lui courrir encore vite :).

Hep Ti-Lynx, toi pas suivre Ryb, lui pas avoir besoin lechouilles maintenant .... Grrrr sac à puces jamais ecouter Daedig.

/em se lance à la poursuite du groupe :D.

Cohen

Par Typhon Krazilec le 8/2/2002 à 13:19:55 (#885997)

Pour decouvrir Cohen Le barbare, lis "Les annales du disque monde" de Terry Pratchett.
Néanmoins, fais trés attention, ces ouvrages sont tellement hilarants qu'il est deja arrivé que des lecteurs meurent etouffés par leurs propres rires...

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