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Par Shaan le 7/1/2002 à 0:09:37 (#676288)

Départ...

Le vent souffle fort ce soir, annonçant sans doute une tempête a venir. Je suis assise sur la plage, mon regard errant sur las vagues qui s’affronte, pour finir par déferler sur la grève. Se sont les seuls bruits qui hantent le lieu en cette nuit, il y fait trop froid pour que les amants viennent s’y perdre, et l’endroit est bien loin des villes et trop découvert pour abriter quelques comploteurs ou autres malfaiteurs.

Cela fait maintenant quelque temps que je suis « revenue » d’entre les morts… du moins ce qu’ils croient être les morts. Je repasse dans mon esprit les derniers événements, la réticence de certains a me reconnaître comme celle que je fus, la joie d’autre en me revoyant… les nouvelles rencontres… une parmi d’autre en particulier.

Un regard en arrière me fait me rendre compte a quel point ces derniers jours furent remplis de dangers, de joies, de peines… et aussi combien ils ont ébranlé ma confiance. Ce que je prenais pour acquis en est venu a m’échapper, ce que je pensais hors de ma portée m’est apparu soudainement. Face a ces doutes, a ces nouvelles considérations, mon instinct me crie que ces incertitudes peuvent les mettre en danger, elles. De par une logique qui m’est propre, j’acquiert bientôt la certitude que j’ai a quérir de nouvelles réponses, de nouvelles forces si je veux les protéger…

Alors que je reprends conscience du monde extérieur, je ne sens plus le souffle du vent, et le bruit de l’océan n’est plus qu’un murmure alors que l’astre du jour enflamme le ciel a l’horizon. Ainsi mes réflexions auront durer tout un jour sans vraiment aboutir, laissant avec indifférence le soleil tracer sa course dans le ciel. Je l’observe donc s’abîmer dans l’océan et faire place a la lune… la lune… je la contemple un instant et y devine le visage de la dame de la nuit, bienveillante.

L’image d’un lieu… un endroit lié a mon passé, me frappe comme une révélation soudaine… réminiscence de mon esprit ou indication de la dame, cet image me souffle que si je dois trouver des réponses, cet endroit ressurgi de me passer me les donnera sûrement.

Ma décision est rapidement prise, le voyage ne durera que quelques jours. Subitement j’ai hâte de partir, je songe un instant a les prévenir toutes deux… non… peut-être serai-je déjà revenue lorsqu’elle se rendront compte de mon absence. Je me lève sous le regard des étoiles et du ciel garnis d’étoiles.

D’un pas alerte je me dirige vers Lighthaven et le palefrenier a qui je l’avais confié lors de mon arrivée. Les années ont passé depuis lors… le doute m’étreint… ma monture n’avait rien d’ordinaire, mais rien ne dit que l’homme l’ait gardée avec lui. Le voyage risque de durer passablement plus longtemps sans autre moyen de transport que mes pieds… je songe un instant a un portail… mais ma venue là-bas doit être aussi discrète que possible… bientôt la maison du palefrenier est en vue, j’aperçois une faible lumière a une des fenêtres, étonnée de le voir encore debout a cette heure.

J’approche de la porte et frappe trois petits coups… le raclement d’une chaise, le bruit d’une arme qu’on tire de son râtelier, quelques pas lourds destinés a faire savoir qu’on approche, la porte qui s’entrouvre, laissant filer un peu de la chiche lumière éclairant la pièce. Je pousse intérieurement un soupir de soulagement en reconnaissant l’homme. Les années ont fait leur travail, ajouté quelques rides, blanchis ses cheveux, mais c’est bien lui. Lui par contre a toute autre réaction en me voyant… presque identique a ce que j’étais la première fois que je l’ai vu… ses yeux expriment un vif étonnement, sa bouche reste pendante, comme s’il était devenu soudainement muet. Son teint devient aussi pâle que celui d’un cadavre, me faisant craindre qu’il n’ait abandonner ma monture a son sort.

Je le regarde, et me décide a parler avant qu’il ne s’évanouisse de stupeur.


« Bonsoir… je vois avec plaisir que tu ne m’as pas oublié… j’ose espérer pour toi que ce que je t’ai confié est encore a ta garde. »

« Oui, oui, il est toujours là, ne vous en faites pas…je…je n’ai pas osé y toucher »

Je me rends compte a présent que si mon souvenir est resté si vivace dans son esprit, c’est surtout a cause de ce que je suis venue chercher. Sa peur m’amuse d’une sombre joie, je m’en délecte presque… mais le temps presse…

« Alors conduis moi a lui, je dois partir au plus vite »

« A…a cette heure dame ? il est tard, j’allais justement me coucher »

« Oui, a cette heure, désires-tu me faire attendre inutilement ? Tu as été bien payé pourtant… »

Mon ton est sans réplique… je crains un instant que l’homme ne meurt de frayeur, quand la porte se referme brusquement, ses pas précipités résonnants derrières lui. Cette fois, il ne lui faut que quelques instants pour revenir avec une lourde clé, et me conduire aux écuries dont il ouvre prestement la porte. Ces dernières sont plongées dans l’obscurité, et seul un lugubre hennissement se fait entendre du fin fond de la grande salle. Je ne peux empêcher un petit rire de franchir mes lèvres en voyant le palefrenier trembler de tous ses membres en même temps que je m’avance d’un pas tranquille dans la pièce. J’arrive bientôt devant une stalle occupée par un étalon a la robe noire. Je flatte son museau d’où se déverse de la fumée, elle aussi teintée de sombre… je fixe son regard où se tapissent des prunelles d’un rouge flamboyant. Je l’enfourche, sachant par avance que nombres d’yeux ne verront en lui qu’une monture certes intimidante, mais ne possédant rien de bien particulier. Je m’adresse pourtant a lui comme a une personne que je respecte.

« Allons-y, nox, nous avons beaucoup de chemin a parcourir… »

Je rabats le capuchon de ma cape sur mon visage, silhouette maintenant tout de noir vêtu. Je jette un regard au palefrenier, sachant qu’il n’a qu’une envie, celle de rejoindre sa couche et de s’y terrer pour le reste de la nuit. Je jette quelques pièces a ses pieds, paiement plus que dix fois suffisants pour ses services. Je m’adresse ensuite a ma monture d’un ton presque neutre, cachant difficilement la joie que j’ai de le retrouver après tant d’années.

« Nous retournons a Nekara mon joli…allons… »

Je m’enfonce alors dans les ténèbres… de plus en plus impatiente d’arriver jusqu'à ma destination.

Par Elistrae le 7/1/2002 à 0:41:52 (#676440)

La nuit est noire et les rêves troubles ... par cette nuit ils se transforment en cauchemars qui sifflent a mes oreilles comme autant de diables sortant des fournaises infinies du Styx ...


Un galop ...je l'entend , il s'eloigne et ammenne avec lui une partie de mon âme , de mon coeur vers le jugement de mes péchés ...

Son cavalier est une ombre et son visage est la mort ...

Sursaut ...

Je me reveille ... aucune goutte de sueur ne perle sur mon corps nu dans les draps de soie blanches ... je me lève alors et regarde par la fenetre de ma maison ...

Les étoiles semblent scintiller d'anormale facon ... pour finalement former un message subtil de part leur position ... un message divin ...

Je pense a Elle ... et sourit ... les cauchemars redeviennent rêves quand elle en fait partie de cette facon la ...

Je sait qu'elle n'est pas en danger ou tout du moins j'evite cette pensée ... parfois il faut revenir dans le passé pour nourrir le futur...

Et Sélène sait que les reminiscences sont l'essence de nos futurs ...

"Oh oui ..."

Je me repose sur mon lit alors que dans ma tête un sentiment symbiotique de retrouvaille et de plaisir se fait sentir ...

Mon coeur galope alors vers les Celestes Nuées...

Par neilae le 7/1/2002 à 1:14:10 (#676582)

Je me reveille a la faveur de la lune... Je sourit en pensant a la traque qui m'attend... Enfin un peu d'action je commençais a me rouiller, chasser cette Sylienne me fera le plus grand bien. Je me leve et me dirige vers la riviere, mon fidele Corbeau sur l'épaule...
Je me devetis et plonge mon etre dans l'eau fraiche de la nuit... Je m'y attarde quelque temps malgré l'eau glaciale... Mon corps n'as pas la notion de temperature, cela ne me gene pas... Soudain MoZ Croasse depuis le rocher où il s'est perché... J'abandonne mon bain en hate et saisie mon Cimetère... Je me tapis nue en haut d'un arbre et observe... J'écoute le silence et essaie de percé l'obscurité... J'apperçois une silhouette au loin... une cavaliere sur une sombre monture... Elle s'approche et s'apprette a prendre le pont traversant la riviere... Je n'ais pas le temps de m'équipé.. Je saute rapidement a terre et saisie ma cape avant de repartir dans les arbres... Je la met en unique vetement... et m'approche de la cavaliere par la vois des airs... Je saute sur la barriere du pont où la voyageuse viens de s'engager, je m'accroupi cherchant une stabilité acru... elle est face a moi... Je sent alors un frisson me traversé en decouvrant le visage a demi voilé par le capuchon de sa cape... l'étonnement m'envahi


Shaan...

Par Shaan le 7/1/2002 à 1:29:06 (#676639)

Le voyage ne fait a peine que commencer. je devise comme si de rien n'était avec Nox, oubliant ainsi les quelques personnes que je laisse pour quelques jours. Cela mêlé a l'anticipation de mon arrivée dans cette ville but de mon voyage font que je ne m'aperçois de la présence de Neilae qu'au dernier moment.

Je la regarde un instant, et ses manières d'être me rappellent encore une fois ma destination. Je n'arrête pas ma monture, ne lui laissant que quelques mots en guise d'explication. Je me rends alors compte de sa nudité, et l'observe l'espace d'un instant, avant de m'en retourner a mon voyage et a sa progression.


"Je ne serai absente que quelques jours... en attendant, apprends a te montrer un peu plus prudente... bian qu'apparemment tu fasses peu cas de es conseils"

[HRP : *se demande s'il doit continuer ou s'il ennuie tout le monde*]

Par Rose d'Eleas le 7/1/2002 à 1:35:33 (#676658)

Je l ai quitte il y a deja deux jours...deux longues journees...Deja je ressens l envie de la voir,mais helas,voila ce que j apprend,elle part...retrouver une partie d elle meme...Alors je respecterais son choix,elle le sait,d autant que je sens qu elle agit pour...nous...
Je repense aux derniers evenements,qui se sont enchaines si vite,a Elistrae,a Selene,a la nuit...Mais aucune vision n est plus douce que la sienne...

Reviens vite,et surtout prends garde a toi...

Mon esprit l accompagne dans sa chevauche aussi longtemps que possible,puis trouve refuge dans des reves,souvenirs de ces instants de paix partagee,comme voles au monde.

Par neilae le 7/1/2002 à 1:38:01 (#676663)

Je ne sais si je dois en savoir plus ou non... Non, j'ais d'autre chose a faire de plus important que de me soucier de cette femme... pourtant... J'ais l'impression qu'elle est ma guide parmis les Ombres... Dans ce monde nouveau que je découvre peu a peu alors que j'en fais partit depuis bien longtemps... Selene... Que me veut-elle ? Je rejoint mes vetements et mon armure abandonnée sur le coté de la riviere... Je me véti en pensant a shaan... "apprends a te montrer un peu plus prudente... bien qu'apparemment tu fasses peu cas de mes conseils" Où veut-elle me mener ? et pourquoi s'interresse t-elle a moi de cette maniere... Ces questions sans réponse m'envahisse... Je reprend ma traque en essayant de les oubliés... Je sais que cela viendra...

Par Cyran le 7/1/2002 à 16:43:20 (#679579)

:lit: ;)

Par Oddeye le 7/1/2002 à 18:12:09 (#680177)

:lit:
hrp : c'est bien continue

Par Rose d'Eleas le 8/1/2002 à 15:44:34 (#684645)

:lit: :blabla: :confus:
Heu....Tu nous fait mijoter un peu avant la suite?

Par Oddeye le 8/1/2002 à 19:27:51 (#685713)

Provient du message de Shaan dans le post de luna & frivolle
c'est vrai ça, c'est pas gentil de faire attendre les gens

:rolleyes:
moi non j'ai rein dit
*fait semblant de s'écarté tout en gardant un oeuil sur le post au cas où*

Arrivée

Par Shaan le 9/1/2002 à 2:08:47 (#687588)

Le voyage se déroula tel un songe tranquille, sans rencontrer aucun trouble qui ne vaille la peine que j’y prête réellement attention plus de quelques instants. Aux plaines d’une blancheur immaculées succédèrent les forêts dont les arbres, parés de givres, laissaient la lumière s’égayer en tout sens. Ces même forêts firent bientôt places aux montagnes glaciales, parcourues par les vents du nord qui répandaient allégrement et leur froid, et leurs hurlements. Le retrouvant comme si jamais je ne l’avais réellement quitté, Nox allait bon train, gagnant comme moi en impatience alors que nous approchions de notre première destination.

Quelques jours passèrent avant que l’air ne se fasse moins mordant, que la neige disparaisse et que Nox ne se mette a piaffer d’impatience. La roche nues se chargeait seules a présent de transmettre l’écho des sabots de Nox. Je ressentis un sentiment mêlé de joie et de peur lorsqu’au détour d’un chemin s’offrit a ma vue ce lieu ou je passai tant de temps… nous étions arriver.

A mesure que ma monture dévalait la pente qui menait a la cité, ayant presque oublié de m’en demander la permission tacite tant il lui tardait de rejoindre ses murs, je contemplais cette ville perdue au fond d’une vallée rocailleuse. Elle était telle que dans mon souvenir, bordée d’un côté par les montagnes, de l’autre par des terres sauvages, son accès le plus faciles se faisant sans doute par le golfe qui la bordait. Défendue par de lourds remparts d’un noir d’Onyx, l’effrayante beauté de la sombre cité attirait plus d’un voyageur curieux, pour ne jamais le voir repartir.

Nekara, ou la cité des ombres, comme certains aimaient a pompeusement l’appelé, offrait un spectacle aussi inquiétant que peu commun. Au centre de la ville, d’un aspect circulaire, se tenait un imposant palais, demeure du seigneur de la ville. Selon mes souvenirs, les alentours du palais étaient divisés en quartiers regroupant certaines qualités communes… ainsi le quartier des guildes se trouvait au nord et était opposé en direction a celui des marchands, proches de ce dernier se trouvaient les quartiers des plaisirs, qui lui faisait face aux quartiers des temples. Chacun avait fini par nommé ces quartiers selon sa propre langue, et le bruit court que les hurlements de ceux qui auraient oser prétendre que la ville avait été partagée telle une tarte se font toujours entendre du fin fond du palais. Connaissant la ville et ses habitants, que ce fait se révèle être vrai ne m’aurait pas étonné.

A mesure que je m’approchais, sentant l’air s’alourdir de menaces voilées a chaque pas de Nox, ce que j’avais a savoir se faisait a nouveau jour dans mon esprit. Bien que la ville n’aie pas de systèmes de castes, les plus mal lotis se trouvaient relégués au fin fond des faubourgs, alors que les puissants se partageaient les abords du palais. Ainsi, un nouveau visiteur parcourant une des rues principale pourrait se voir passé de la crasse la plus noire, aux décorations les plus étincelantes qu’il ai jamais vu… si du moins il survivait jusque là. Au cours du temps, des lois tacites s’étaient instaurées, et ceux qui habitaient la ville avait appris a s’y conformer… ou n’étaient plus. Personne ne pouvait se vanter de savoir qui gouvernait réellement Nekara, certains prétendait que le Pasha, c’était le titre qui lui était le plus couramment donné, gouvernait de son propre chef… d’autre encore soufflaient qu’il recevait d’habiles conseils de la part du maître de la main noire et de quelques autres guildes moins importantes… ou encore était-il courant de surprendre la rumeur selon laquelle le puissant nécromant dont la tour se trouvait non loin en aurait fait sa marionnette… toujours était-il que les affaires marchaient, et c’était bien là tout ce qui importait…

Je n’étais maintenant qu’a quelques dizaines de pas des lourdes portes de la ville, et les nombreux détails dont je n’avais souvenirs n’étaient maintenant plus cachés a mes yeux. Les remparts étaient remplis de milliers de pointes acérées, autant d’endroits ou le seigneur des lieux aimaient exhibé le corps de ceux qui l’avaient défiés, rappelant a chacun comment fonctionnait les lieux. Je sentais l’air se garnir peu a peu de magie noire ,de sombres protections qui ne demandaient qu’a s’activer d’un mot de pouvoir, laissant l’âme de l’imprudent lambeaux. Je pouvais deviner derrière chaque meurtrière le regard aiguiser d’un archer près a tirer, alors que les orcs, perchés du haut des remparts et engoncer dans leur lourdes armures, essayaient tant bien que mal de percer mes intentions, se tenant prêt a faire vibrer l’air de leur hache a la moindre alerte. Je pus même apercevoir, planant au-dessus de la ville, une gigantesque forme rouge, volant avec une aisance et une grâce inquiétante entre les hautes tours du palais.

J’étais maintenant devant les grandes portes de la ville, et je pouvais deviner derrière elle le tumulte de la ville, qui jamais ne cessait, que la nuit ou le jour recouvre le monde. A mon approche, les deux sentinelles me fixèrent d’un regard inquisiteur, aussi je cru bon ôter ce qui voilait mes traits. Il s’agissait de deux hommes-lézards, race qui se vantaient d’avoir une parenté avec les dragons, mais dont l’intelligence faisait douter de cette dernière assertions. Les écailles qui recouvrait tout leur corps étaient néanmoins plus dures que bien des métaux, et un coup de leur griffe laissait peu de chances de voir le prochain lever de soleil…

Les paroles peu amènes et grivoises d’une des créatures, prononcées dans une langue qui lui est propre, me font revenir au présent et sortir de mes pensées qui se sont égarées sur ces derniers jours, ces derniers instants…oui… me voilà devant les portes de Nekara. Je les regarde durement alors qu’elles s’esclaffent de concerts en d’atroces bruits gutturaux. A nouveau mes paroles sont sèches, se veulent sans réplique, mais c’est pourtant avec un regard de défi qu’ils m’ouvrent les portes et me souhaitent faussement un bon séjour. Leur attitude me rappellent que je ne suis plus en Althéa, q’il n’est pas aussi facile ici d’impressionner le premier venu, et que j’aurai a présent besoin de toute ma vigilance si je veux que le séjour se déroule en effet sans ennuis. A peine ai-je franchi les portes que le tumulte de la ville m’envahit…

Par Velvet le 9/1/2002 à 10:41:04 (#688181)

:lit:

Par Rose d'Eleas le 9/1/2002 à 14:51:27 (#689356)

et le bruit court que les hurlements de ceux qui auraient oser prétendre que la ville avait été partagée telle une tarte se font toujours entendre du fin fond du palais

C est une mise en garde? :D

RP on:

Elle est deja parti depuis quelques jours...Mon esprit effleure le sien regulierement,ressentant son impatience,et les remous de ses souvenirs.
Bientot,je sens en elle un changement,son esprit est sur la defensive,sans pourtant qu un danger soit imminent...J en dedui qu elle atteind son but...Nekara...Cité des Ombres....
Je me surprend a esperer que la vie Altheenne n aura pas nui a ses reflexes.
Ne pouvant guere plus que lui signaler ma presence,je me fend d un effort de concentration pour lui faire parvenir les vibrations de mon amour...

Visite

Par Shaan le 12/1/2002 à 13:11:58 (#704167)

Je sens un esprit effleurer le mien a peine suis-je entré, aussi je lui ouvre le mien, qu’il puisse également profiter du séjour. Je pénètre donc dans la cité, sous le regard goguenard des deux hommes lézards gardant la porte. Si dehors il faisait quelque peu frisquet et austère, ici il fait une chaleur étouffante, et chaque pas semble rapprocher le visiteur de l’enfer. La première chose qui frappe mes sens alors que j’aborde la banlieue du quartier des plaisir, c’est l’odeur…nauséabonde, visqueuse, presque palpable tellement elle est omniprésente… ce mélange de restes de plaisir, d’alcool et de parfums bon marché, de sang, de nourriture rendue comme avariée, de quoi retourner le plus solide des estomacs brehanites.

Viennent ensuite les cris, les bruits de vomissements, le cri suraigu des femmes qui se veulent aguicheuses, les bruits des lames sifflants, des rots immondes qui ne peuvent provenir que de porcs sans noms… je prends ensuite le temps d’observer cette humanité qui n’en mérite plus le nom… là des hommes jouant, buvant, se battant et s’égorgeant pour quelques piécettes… ailleurs des femmes dont le temps a effacé les charmes, des gobelines ou autre créatures peu ragoûtantes offrent leur charme a ceux qui n’ont pas le sous pour se payer mieux. A chaque coin de rue je peux apercevoir un trafic sans nom, un individu en trucidant un autre… et je quitte rapidement les lieux, craignant trop me rappeler que moi aussi, j’y ai séjourné un court instant de ma vie…

Peu à peu, la perversité devient plus subtil, l’atmosphère moins poisseuses a mesure que je me rapproche du centre de la ville. Les auberges en deviennent acceptable, et les tripots commencent a s’appeler maisons de jeu. Les fragrances changent… pour enfin laisser place, au bout du chemin, aux senteurs les plus douces, aux parfums les plus rares, aux drogues les plus subtiles, aux parfums les plus aphrodisiaques… les femmes les plus expertes travaillent ici dans les atours et les décors les plus luxueux et tapageurs qu’on puisse trouver a des lieues a la ronde. Tout paraît ici merveilleux, et pourtant, le vice y est sans doute plus poussé qu’ailleurs, ici il n’est limité en rien par l’argent. Ceux qui rentrent dans ce quartier en ressortent toujours les bourses vides, dit-on… mes souvenirs s’égarent un instant alors que je choisis l’auberge dans laquelle je séjournerai cette nuit avant de finir mon voyage. Le prix est élevé, mais je sais qu’il en vaut la peine, et je ne resterai qu’une nuit…

Prise d’une mélancolie subite, je déambule dans la ville, admirant les demeures des guildes occupant le quartier du même nom… même les faubourgs de ce quartier sont relativement sûrs, les bâtiments sont simplement plus décrépits, les guildes de moindre importance, mais elles tiennent a leur tranquillité, malgré tout. J’assiste a l’un ou l’autre règlement de compte voilé par les ombres…simple…efficace…personne n’ira se plaindre des morts baignant dans leur sang… dans quelques heures il n’y aura plus trace d’eux. Je surprends une jeune fille a la beauté toute exotique rentrant dans une grande demeure décorée d’or de d’argent… sans doute une fille qu’un chef de guilde aura payée grassement… mon regard erre un instant sur une grand demeure entourée de plantes et autres atours végétaux, et je me vois encore en sortant, heureuse d’avoir été rachetée et d’avoir échappée a ce quartier que j’ai quitté en visiteuse voici quelques heures…

Mes pas me mènent ensuite aux abords du quartier des temples… et si Althéa est sous l’égide d’Artherk, les dieux sombres règnent en maître a Nekara. Chaque architecture, se voulant chacune d’une beauté encore plus effrayante que la précédente, est une ode tour a tour a la mort, a la souffrance, aux plaisirs interdits, et a bien d’autre choses encore. Sporadiquement, j’entends un cri s’échapper d’une bâtisse ou une autre, alors que l’odeur d’encens embrume doucement mon esprit. Le temple d’Ogrimar est sans doute celui dont les murs noirs garnis de fresque apocalyptiques et de gargouilles aux faciès hideux inspirent la plus grande peur… et l’imprudent qui y entre sans prêter foi au sombre seigneur se rendra vite compte que cette peur n’est rien comparé aux innombrables supplices qui lui ont été réservés. Les lentes et sourdes mélopée, mêlée aux senteurs se dégageant des temples, finissent par avoir raison de mon esprit, et j’erre un temps, hagarde, dans ce quartier ou la beauté rivalise avec la craint qu’elle inspire.

Il est tard lorsque je reprends mes esprits… mais il me reste une visite a faire avant d’aller me reposer, la visite d’un vieil ami. Je me dirige donc d’un pas alerte vers le quartier des marchands, subitement consciente de chaque bruit qui m’entoure, chaque odeur qui m’atteint… la nuit est tombée… et même si les ombres sont mon domaine, nombreux sont ceux qui y gravitent aisément ici. Je passe rapidement la place où l’on vend les esclaves, dépasse les boutiques vendant articles de nécromancie, drogues et autres choses dont tout bon citoyen se serait offusqué en Althéa. Je remarques a peine le doppelganger prenant l’apparence du marchand qu’il vient d’égorger… je lui souhaite seulement de sa voir tenir son rôle, ou il incarnera bientôt la mort elle-même.

Les lieux deviennent plus sombres, les sons plus feutrés, les ruelles plus étriquées… je m’approche d’une enseigne qui ne pend plus que par une chaîne, annonçant la devanture d’un herboriste. J’entrouvre la porte dans un souffle, pénètre a l’intérieur de l’office ou brille une faible lumière, le marchand travaillant a ses préparations, ses lunettes sur son nez, son nez dans ses herbes… Je me découvre le visage pendant que la porte se referme en un petit claquement, indiquant au marchand qu’il est temps de se retourner. Un instant je crains que son cœur ne le lâche, tellement il pâlît a ma vue. Il se met a bégayer de terreur, bafouillant des mots incompréhensibles alors que je vois avec amusement son entrejambe devenir tout a coups moins sèche. Je me réjouis de ce spectacle et m’y abandonne un moment… l’instant d’après je sais que ce fus une erreur, mais je n’ai que le temps de sentir le souffle du vent, la présence presque invisible, le coup sur la nuque, la nuit qui m’envahit…

Par Cyn le 12/1/2002 à 22:28:37 (#707404)

Cela faisait des jours que l’ombre suivait Shaan. Un œil averti aurait pu voir en cette sombre silhouette celle d’un jeune homme élancé ; ses yeux semblaient encore plus noirs, comme aspirant la lumière. Mais nul ne pouvait le voir lorsqu’il ne le souhaitait pas. Ainsi, il avait voyagé, courant sans jamais montré de fatigue.

Il n’aurait su dire pourquoi il l’avait accompagné dans son voyage. Quelque chose en cette femme l’attirait, comme une chandelle attire le papillon au cœur de la nuit la plus noire. Les sentiments forts qu’il avait senti sa mère éprouver envers Shaan n’avaient fait qu’attiser plus sa curiosité. La forme sous laquelle il voyageait lui était maintenant devenue si naturelle…

Les jours écoulés avaient été une succession d’émerveillement ; il avait tant à découvrir, à apprendre. La découverte de la cité avait été le point d’orgue du voyage. Jamais, il n’avait rien vu de tel… gigantesque, la ville sombre s’étendait devant lui… une merveille pour le regard… et un défi pour l’esprit humain devant un tel labyrinthe…

S’engouffrant entre les portes à la suite de Shaan, la silhouette se sentit pénétrer dans un monde inconnu. Des créatures jusque alors inconnues déambulaient devant lui dans un brouhaha indescriptible… Rapidement, il perdit des yeux son guide involontaire ; et pourtant, comme unis par un fil d’Ariane, il s’en allait à sa suite.

Parti pour assouvir ses questions, il voyait le nombre de celles-ci s’accroître inlassablement. La panique finit par le saisir lorsqu’il se rendit compte que certains passants le fixaient avec un air évaluateur. Inquiet, il se précipita en direction de Shaan… Soudain la foule disparut, il se retrouva seul face à une porte basse… Seul car le lien avait disparu.

Et pour la première fois, il connut le goût de sa propre peur…

Retrouvailles...

Par Shaan le 15/1/2002 à 16:06:39 (#721539)

…Ténèbres…Doucement mon esprit refait surface, le bruit de quelques rats, ainsi que les râles de suppliciés accompagnent mon réveil. L’endroit est sec, non loin de moi je peux sentir une source de chaleur, provenant sans doute d’un brasero ou d’une soufflerie. A nouveau l’odeur de sueur se mêle a celle du sang, de la douleur et de la peur, faisant de l’atmosphère une ambiance malsaine…j’entrouvre les yeux, qui me dévoilent une lumière tamisée, des silhouettes penchées sur ce qui était sans doute autrefois humain, ou du moins pensant. Deux hommes et une femme discutent non loin de moi… enfin, je sais très bien que pour deux d’entre eux, il ne s’agit que d’apparences… me voilà de retour dans ces sombres cachots.

Ils se rendent compte que je suis réveillée. Comprenant qu’il n’est plus besoin de simuler mon inconscience, je tente de me libérer…de parler… des chaînes… un sort de silence… me voilà réduite a néant… du moins le croient-ils pour m’avoir laissée équipée comme ils m’ont trouvée. Je sonde les lieux, a la recherche d’alliés potentiels pour me sortir de ce mauvais pas… quelques ombres… quelques esprits… certains me sont favorables, dominé qu’ils sont par l’envie sourde de se venger… mais ils sont trop peu… je me décide donc a attendre, seule solution qui me semble valable a cet instant.

Une des figures s’approche de moi, claudicante, n’ayant plus que l’ombre d’une forme humaine. Sans doute celui qui a l’air le moins humain des trois… et pourtant celui qui l’est le plus. Seul son regard m’a permis de le reconnaître, empli de cette même haine, de cette même rancœur accumulée au fil des ans. Il m’effleure la joue d’un moignon informe qui lui sert de main, l’odeur du pus m’emplit les narines. Ma grimace de dégoût le fait rire, d’un rire déformé, avili, qu’on dirait tout droit sorti des enfers. Son rictus, montrant une bouche sans dents, les lèvres a moitié mangées par les cicatrices, me montre a quel point il apprécie ce changement de situation… la victime est devenue la proie… mais quoiqu’il puisse me faire, je sais que je ne regretterai pas lui avoir infligé ces tourments. Ne pouvant plus retenir sa jubilation…il approche ses lèvres en même que son haleine fétide de mon visage, murmurant d’une voix qui se veux douce, sensuelle, lancinante… et qui n’inspire pourtant que dégoût.


« Ainsi te voilà de retour ma belle Shaan… dommage que ta fille ne soit pas là… comment s’appelle-t-elle déjà, Nuance, c’est cela ? »

La simple évocation de ce prénom me rappelle ce qui me lie a cet homme et a son état… le rire de ses deux comparses fait remonter une haine vieille de nombres d’années, et pour la première fois, j’affronte le regard de cet homme au service duquel j’ai été autrement qu’avec du dégoût dans le regard. Sans doute ont-ils annulé le sort de silence pour avoir le plaisir de m’entendre crier… car les paroles que je veux alors lui servir se font entendre de tous dans les sombres souterrains.

« C’est cela… Narek, je pensais pourtant que tu avais payé assez cher le fait de t’y être trop intéressé pour te souvenir de son nom… mon cher maître

Au fait… le mage qui t’as regreffé tes yeux n’a pas trop regardé a la symétrie, tu es au courant j’espère ? »

La remarque était facile, et son ton acerbe ne lui a pas échappé, la coup a retentit presque immédiatement, suivi de son cri de rage.

« Garce ! Tu perdras bientôt ce ton vindicatif, quand ton joli visage ne sera plus qu’un ensemble de cicatrices… »

Son ton ne laisse rien présager de bon… pas plus que l’air qu’adoptent ses acolytes. Peut-être n’aurais pas dû le provoquer, se faisant j’ai sans doute avancer l’heure de mon supplice, et perdu un délai supplémentaire pour élaborer un moyen de fuir. Je les vois se préparer pour commencer leur ouvrage, sous les ordres de cet être informes… lui se contentera sans doute de regarder, préférant observer la souffrance des gens que de la causer directement… semblable a ce qu’il était lorsque je faisais partie de sa guilde…

Je n’ai pas le temps de m’attarder sur ces pensées que son souffle rauque accompagné d’une puanteur sans nom vient a nouveau me caresser la joue… ils sont prêts… je me résous a subir leur traitement… s’enfuir maintenant serait trop risqué… j’attends donc le premier coup, la première supplice, quand un gobelin arrive précipitamment et souffle quelques mots a Narek, qui adopte presque aussitôt une mine renfrognée. Le gobelin ayant finit de débiter son couplet, il se tourne vers nous et dicte ses directives a ses compagnons d’une voix aussi impatiente que rageuse.


« Attendez moi avant de vous occuper d’elle, je ne serai pas long… »

A peine a-t-il dis ces mots et se dirige vers la sortie de la salle qu’une ombre surgi devant lui, le frappant rageusement au visage avant de le laisser s’écrouler, hurlant de douleur, sur le sol. Il ne faut ensuite qu’un instant a cette ombre pour venir près de moi et effleurer mes chaînes. Surprise par cet allié aussi inespéré que bienvenu, il me faut un instant avant de me rendre compte que mes chaînes se transforment en ténèbres épais, fondant comme s’il s’agissait simplement de neige face au soleil.

La pagaille règne bientôt dans la pièce alors que je regarde évolué l’ombre avec aisance… semant douleur et mort partout où elle passe… gangrenant ceux qui s’opposent a elle de ténèbres, les frappants de tentacules noires qui broient leur os aussi facilement que s’ils étaient faits de cristal… sa silhouette m’est familière, je me demande un instant si cette ombre n’est pas… non… cette idée me paraît aussitôt absurde. Les cris des bourreaux ont remplacés ceux des suppliciés, et bientôt ceux qui n’ont pas su fuir gisent lamentablement a terre. L’ombre se retire après cette démonstration de puissance. Même si la discerner m’est impossible, je perçois maintenant sa présence… étrange que je n’arrive pas a mieux la cerner, cette ombre m’échappe, ce qui est assez rare pour m’étonner… j’essaye encore un instant de la sonder, peine perdue, il me semble seulement discerner un peu de curiosité, de l’impatience, mais rien d’hostile envers moi.

Craignant que cette impatience ne se mue en colère, je me dirige vers la sortie, mais avant d’en prendre le chemin, je me penche sur le corps gémissant, déformée… et viens lui murmurer a l’oreille, d’une voix douce, pleines de promesses faites il y a des années.


« Te rappelles-tu ce que je t’avais dis ? que ton âme finirait en enfer ?… hé bien, j’ai mieux pour toi… je vais l’envoyer rejoindre les ténèbres, je suis certaines que les ombres que tu as contraintes pendant tant de temps seront ravies de t’y accueillir…

Je te souhaite donc bon voyage, avec la bénédiction de la vierge noire. »

Je pose mes lèvres sur ce que je crois être son front, murmurant une prière. Quelques secondes se passent avant qu’il ne commence a hurler de terreur et que lentement son corps se recouvre de ténèbres… peu a peu ces dernières l’engloutissent, pour ne bientôt plus laissé qu’une masse sombre sur le sol, seul signe de l’existence de Narek… du moins dans ce plan.

Je me relève, bien décidée a quitter la ville pour rejoindre ma destination finale. Mais cette fois, nulle contretemps ne se dressera devant moi. Je passe ma main sur mon front, murmurant des paroles oubliées, qu’on murmure être plus anciennes encore que les ents… laissant bientôt apparaître un croissant de lune argenté, signe sans distinction sur Althéa… mais qui ici évoque mon rang et le respect qui l’accompagne.

Récupérer Nox et régler l’aubergiste ne sont que formalités, et bientôt je me dirige vers la sortie de la ville… cette fois les gardes ne me lancent ni paroles grivoises, ni sourire moqueur… la peur se le dispute au respect sur leur visage alors qu’il aperçoive le symbole ceignant mon front. Je me remets en route, il me tarde maintenant plus que jamais d’arriver a destination… Nuance… l’ombre salvatrice me suit toujours, je peux la sentir en lui portant toute mon attention… je décide de la laisser me suivre si elle le désire, sachant très bien que je ne pourrais faire autrement.

Par Oddeye le 15/1/2002 à 19:03:11 (#722423)

:lit:
Je réitère mes félicitation a shaan
good work!!!
une seul question comment en peut être la vierge noire et la mère d'une fille en même temps :confus:
Euh non répond pas c'est une question trop terre à terre, cela ne ferait que tombé le niveau de ce text.

encor une fois bravo :merci:

Par Cyran le 15/1/2002 à 19:05:30 (#722435)

La Vierge Noire, c'est un des petits noms de Sélène...

Par Oddeye le 15/1/2002 à 19:10:15 (#722463)

merci *reli* Ah! oui cela prend un autre sens quand en le sait *se sent un peu ridicule*

Par Cyn le 16/1/2002 à 22:31:16 (#729062)

La rue était déserte. Seul, totalement seul pour la première fois. Toujours, Cyn avait senti le lien l’unissant à sa mère ; quand il était parti, il en avait découvert un autre en Shaan. A présent seul le néant répondait à ses vaines tentatives de renouer un contact : l’une était trop loin, l’autre avait disparu. La panique, telle l’eau s’engouffrant dans la faille d’une digue, menaçait de le submerger. De longues minutes s’écoulèrent sans qu’il puisse réagir ou prendre quelque décision. Concluant que son seul espoir était de retrouver son guide, il se résolut à franchir la porte.

Sans bruit, il s’approcha de l’huis sombre et verni et y posa sa main. Lentement, elle s’enfonça, dessinant sur le bois des ondes, tel un caillou troublant la surface d’une eau calme. Avançant toujours un peu plus, la sombre silhouette passait au travers de la porte de la petit boutique. Cyn marqua un temps d’arrêt avant d’y plonger le visage, appréhendant comme à chaque fois de rester figé à jamais dans l’obscurité totale. Le temps semblait infini lorsqu’il traversait ainsi la matière, alors si semblable au néant.

Il ne put retenir un silencieux soupir de soulagement en découvrant l’intérieur de l’herboristerie. L’obscurité ambiante n’était troublée que par la lumière vacillante d’une chandelle posée sur le comptoir. Le tenancier faisait face à la porte, relevant fréquemment le nez hors de son livre dans une attente nerveuse. Mais même dans la clarté du soleil à son zénith, il n’aurait pu voir l’ombre qui se tenait devant lui. Un fugitif instant, comme un parfum volatile, Cyn perçut la trace de Shaan. La colère aveugla la noire silhouette. Se matérialisant au centre de la pièce, Cyn saisit la marchand à la gorge puis le souleva du sol. Il demanda d’une voix puissante et grave :

- « Où est-elle ? »

Le larynx écrasé par la pression incessante de la main, l’homme ventripotent ne put qu’émettre un gargouillis incompréhensible. Mais Cyn n’en avait cure ; le regard plongé dans les yeux effrayés et ridiculement exorbités, il fouillait les pensées de sa victime. Et il trouva. Et ce qu’il trouva ne fit qu’accroître sa colère. Grondant tel un loup, il lança négligeamment le commerçant vers le mur. Si ce fut un homme qui heurta la pierre, ce n’était plus qu’un pantin désarticulé qui toucha le sol.

Furieux, Cyn brisa tout ce que l’endroit comptait comme mobilier avant de s’enfoncer dans l’étroit escalier en colimaçon qui plongeait dans les entrailles de la ville depuis l’arrière-boutique. Peu à peu, l’humidité se mit à suinter de chaque interstice entre les pierres, indiquant que les degrés menaient bien plus profondément qu’à un simple cellier. La spirale débouchait sur un réseau de galleries… non pas des égoûts… ni même des catacombes… mais bien une ville sous la ville, s’étendant sur des kilomètres de tunnels entre-mêlés constituant un dédale plus infernal qu’à la surface – pour autant qu’un tel fait soit possible. Une nouvelle société était née ici, pour ceux qui étaient trop difformes pour vivre au plein jour ou pour ceux de la surface dont l’avidité de pouvoir n’avait d’égal que la folie des risques qu’ils prenaient chaque jour ; car les ténèbres qui régnaient en ces lieux n’étaient pas celles de la Nuit mais bien celle des abysses.

Invisible pour le commun des mortels, Cyn courrait à travers ce labyrinthe, se fiant à ce qu’il avait perçu dans l’esprit de l’infortuné herboriste. Le silence pesant n’était troublé que par quelques cris intempestifs… cris d’effroi… cris de douleur. Inlassablement, l’ombre poursuivait sa course effrénée, tournant ci et là, parcourant des tunnels tous semblables. Il trouva pourtant ce qu’il cherchait : une petite porte de fer rouillé, suffisamment basse pour obliger tout homme adulte à se baisser pour la franchir. Nul doute qu’un être trop pressé ou ne sachant que chercher serait passé outre. Cette fois, Cyn passa au travers sans marquer la moindre hésitation.

Deux hommes aux visages couturés étaient de faction de l’autre côté. Leurs armes portaient l’éclat conféré par un usage fréquent et une attention de tous les instants. Mais jamais ils ne virent leur assassin. Une rumeur circule même toujours sur la lueur de surprise contenue dans les yeux morts de leurs têtes arrachées.

Les couloirs étaient ici épargnés par l’humidité et éclairés par des torchères disposées à intervalles réguliers. Les pas de Cyn le menèrent à travers de multiples salles, toutes abritaient leur lot de prisonniers, enchaînés aux murs par des mailles d’un acier rougi par le sang. Ils présentaient autant de variété que la populace à la surface ; pourtant, ils avaient tous un air similaire avec leurs plaies purulentes et leurs difformités causées par des tortures sophistiquées. Beaucoup dormaient d’un sommeil comateux, échappant ainsi à une douleur qui ne reviendrait que trop vite. D’autres gémissaient faiblement, réclamant la clémence d’une mort rapide. Une poignée fixait Cyn sur son passage, leurs regards vides n’avaient même plus la volonté de quérir quelque assistance. Pas une seule fois l’ombre ne s’arrêta. Elle avait retrouvé le lien avec Shaan et en ressentait à la fois soulagement et détresse.

Empruntant une nouvelle porte dérobée, Cyn arriva enfin à destination. Shaan gisait à l’autre bout de la salle, entravée par de lourdes chaînes. Aussitôt une folie meurtrière le prit ; surgissant du néant, il écrasa son poing sur le visage hideux de l’homme le plus proche. Sans s’attarder sur le destin de sa victime, il se rendit près de la captive dont il brisa les entraves. Il entama alors sa danse mortelle. Comme ils étaient si fragiles… Ils avaient été nombreux à se ruer sur lui… mais il pouvait lire dans leurs yeux combien ils le regrettaient. Laissant libre cours à sa fureur et à son imagination, Cyn avait créé des tentacules surgissant de son corps obscur. Seul le bruit des os broyés de ses adversaires semblait pouvoir lui conférer un semblant de plaisir. Lorsqu’il n’y eut plus un être debout hormis Shaan, sa colère s’évanouït aussi soudainement qu’elle n’était venue. Pour la première fois il se tourna vers elle, lui laissant le loisir de le détailler. Il attendit qu’elle se décide à quitter le lieu du carnage pour qu’elle se mette à l’abri. Mais il savait que plus rien ne lui arriverait, divers espions étaient déjà partis présenter leurs rapports aux divers pouvoirs secrets de la ville ; quelqu’ils soient, ils n’oseraient plus s’en prendre à elle. Peu à peu, il laissa sa forme s’estomper, le cœur plus léger d’être à nouveau guidé.

[*a eu la flemme de changer de compte pour corriger sa faute d'orthographe*]

Fin d'un voyage

Par Shaan le 17/1/2002 à 20:01:16 (#733505)

A mesure que nous approchons, je sens Nox trépigner a nouveau d’impatience, sentiment qui n’est que le pâle reflet du mien alors que nous apercevons, après quelques heures de voyage, l’orée d’une forêt, objet de notre voyage. Encore une fois, le trajet s’était passé sans incidents notoires, chance, protection de la vierge ou de cette ombre qui m’était inconnue, la raison importait peu. Je décide d’attendre avant de m’enfoncer dans cette forêt chère a mon cœur, jetant là où nous nous sommes arrêtés les bases d’un campement sommaire. Les quelques provisions qui restent font disparaître notre faim a l’aide d’un maigre repas fait de viande séchée et de pain.

Mon impatience est trop grande pour que je remarque combien les alentours son paisibles, délivrés qu’ils sont de la perfidie des hommes et de la haine que nombre d’entre eux cachent en leur cœur. Si Nekara possède cette agitation et cette odeur de danger et d’insécurité qu’aspirent a connaître toute âme un tant soit peu noircie par les ténèbres et les turpitudes de la vie, ces lieux sont baignés quand a eux de la quiétude et de la paix que recherche tout cœur en quête d’un tant soit peu de repos. La nature y est ici intact, son équilibre laissé immaculé. Tout aussi paraît entrer dans un ordre immatérielles, dans des textes de loi aussi invisibles qu’immortels. Le rapace fondant sur une musaraigne menant sa portée et laissant les bébé orphelin alors qu’il emporte sa proie dans les airs ne paraît ni déplace, ni cruel…

Bien qu’elle n’aie durée en réalité qu’une heure ou deux, l’attente du crépuscule me paraît interminable, comme si les secondes devenaient des heures, les minutes les jours et chaque heure un mois entier. Enfin l’astre du jour va s’abîmer dans les montagnes, le ciel se couvre peu a peu de sombre alors que les étoiles en viennent piqueter la voûte une a une. Je débarrasse la nature de cette souillure qu’est mon semblant de camp, elle est ici trop belle et paisible pour que je l’y laisse, affront qu’il est aux esprits qui gardent cette dernière. Je reprend ensuite mon chemin, mon allure paisible contrastant avec les émotions qui nous agitent moi et ma monture. Et sous l’œil impassible de cette observatrice éternelle qu’est la lune, je rejoins ces sombres bois.

Si j’avais été assez indifférente a mon environnement ces dernières heures, il n’en fut rien lors de mon entrée sous les frondaisons de ces bois noirs. Noirs, car ici les feuilles des arbres ne sont pas de ce vert habituel que chacun leur connaît au printemps, ni de ces multiples couleurs dont le quidam les voit se parer l’automne venue. Elles sont, pareil au tronc, d’un noir nuit semblant scintillé de l’éclat de la lune. Je ne peux réprimer l’impression d’avoir plongé dans un océan de silence alors que Nox s’avançe sous le couvert des arbres. La lumière qui règne en ces lieux est pareil a celle blafarde de la lune, a la différence près qu’elle semble teintée de sombre, faisant naître des lueurs noirs, paradoxe qui ici ne semble pourtant pas choquer.

Je devine a la périphérie de mon regard des ombres passant dans les fourrés, me guettant moi et ma monture, veillant sur nous et sur notre chemin. N’étant que ténèbres, elles ne font aucun bruit, gardiennes aussi silencieuses que mortelles de cet endroit dédié a la nuit et a sa déesse. A mesure que la nuit devient plus sombre et que nous nous enfonçons dans la forêt, cette dernière commence a s’agiter. Bientôt, j’entends le chant des oiseaux résonner a mes oreilles comme une mélodie n’appelant qu’a être entendue de façon religieuse. Milles bruits surgissent maintenant de partout, pareils a une symphonie céleste qui fait s’envoler tous les soucis.

Ici un daim boit paisiblement l’eau d’un lac sur lequel se reflète l’éclat de l’astre lunaire. Insouciant, il repart tranquillement après m’avoir fixé du regard et jugée comme faisant partie intégrante de cet endroit. A peine a-t-il fait quelques mètres qu’une forme sombre jaillit gracieusement des fourrés, s’abattant sur lui. La défense du cervidé est sommaire, conscient qu’il est de la supériorité de son adversaire. Le sang jaillit en une arabesque parfaite réverbérant l’éclat de la sombre lumière présente partout. Les griffes du loup décrivent une courbe parfaite avant d’entailler la chair, y laissant des plaies sans défauts. Tout n’est qu’harmonie dans cette mise a mort que j’observe d’un regard admiré.

Le prédateur se repaît un instant de la viande légitimement gagnée, arrachant avec respect cette chair de ses crocs acérés. Il lève ensuite son regard vers moi, fait une nouvelle fois claqué sa mâchoire, puis s’approche, me proposant par là de partager son repas. J’accepte l’offrande, ne voulant pas l’offenser, sachant que j’ai là autant un ami qu’un allié. La scène aurait sans doute pu se passer ailleurs, ne fusse le pelage bleu nuit du loup et de sa proie, leur regard fait de nuit, le sang coulant formant une marre au reflets sombres sous l’animal mis a mort. Tout ici n’est que nuit, tous ici ont des liens avec la dame de la nuit et protège cet endroit qui est leur demeure.

Comme il est bon de se retrouver ici, au milieu de cette nuit éternelle… oui, j’aimerais que le monde soit pareil a cet forêt, qu’il soit donné a la dame en offrande, afin que cette dernière le façonne a l’image de ce lieu. Je continue ma route, songeant que toute personne qui aurait voulu me suivre n’aurait pas trouvé en ces lieux que paix et harmonie, mais bien souffrance et agonie éternelle… je songe a l’instant a l’ombre qui m’a peut-être suivi comme l’a fait ma propre ombre, et je me dis qu’elle a sans doute du partir s’ébattre, heureuse d’être dans un monde où elle peut exprimer toute son essence sans rien craindre.

Nox marche maintenant au pas, profitant comme moi de chaque moment supplémentaire passé en ce lieu. Mais a chaque pas nous nous enfonçons un peu plus dans le forêt, pour bientôt rejoindre le cœur de celle-ci. Enfin, nous arrivons a l’orée d’une clairière, clairière au milieu de laquelle nous pouvons deviner les contours d’un temple qui ne fait qu’embellir le décor dans lequel nous évoluons.

A peine avons nous fait un pas qu’un sifflement se fait entendre a mes oreilles, et qu’une flèche a l’empennage noir vient se planter dans le sol a un mètre devant nous. Quelques instants après avoir toucher le sol, elle s’évapore en lambeaux de ténèbres, laissant le poison noir posé sur la pointe se diluer dans le sol, a défaut de ma chair. En fait de poison, celui-là aurait aussi bien toucher ombre que lumière, mort que vivant… les tuant aussi sûrement que le soleil se couche le soir pour laisser place a la nuit.

Je descends de cheval, ne semblent nullement affectée par cette attaque soudaine. Alors que je caresse en un geste rassurant la robe noire de Nox, je sens une main amicale se poser sur mon épaule, simple constat de ma présence. La voix qui se fait écho a ce geste n’en est pas moins douce et amicale.


« Avant de partir, tu m’aurais repérée bien avant que je ne puisse bandé mon arc… il faudra remédier a cela… Shaan. »

Inutile de lui mentir en prétendant que je faisais mine de ne pas l’avoir repérée, d’ailleurs ce ne serait que jeu innocent, je n’ai pas le besoin de lui mentir. Elle ne m’en laisse d’ailleurs pas le temps, enchaînant immédiatement sur d’autres paroles.

« Nuance t’attends, mère nous avaient prévenues de ton arrivée, d’ailleurs elle t’attends également, avec moins d’impatience cependant. La robe que tu as laissé en revenant est là aussi, tu quitteras bientôt ces frusques qui te servent de vêtements. Allons, viens, ma sœur… »

Je me rends compte de ma tenue, sans doute hors de prix, et pourtant bien dérisoire a côté de ce qu’elle vient d’évoquer. Je la regarde alors qu’elle passe devant moi. Sa silhouette est fine et couverte d’un robe faite de ténèbres qui lui paraît comme une seconde peau. Son visage porte quelques cicatrices, et pourtant la finesse de ses traits n’échapperaient a aucun œil. Ses cheveux sont ramenés en une tresse d’un noir corbeau qui scintille légèrement ainsi que le reste de sa tenue, marque qu’elle est bien une des habitantes du temple. Son front est ceint d’un symbole pareil au mien. Plus que ses traits ou sa silhouette, c’est son charisme, l’aura qui l’entoure, don de la déesse, qui la font attirante telle la flamme pour le papillon. Nous avançons de quelques pas, nous approchant du temple, la bride de Nox dans ma main. Sans prévenir, elle se retourne, ne fait qu’effleurer ses lèvres des miennes, puis me sourit, d’un sourire chaleureux me souhaitant la bienvenue chez moi…

« Je voulais être la première a te saluer a ton retour… »

Elle me regarde alors de la tête au pieds, d’un regard qui n’a rien d’évaluateur, mais qui a tout de l’affection.

« …Et je voulais aussi te dire, même si tu as perdu tes réflexes, tu restes aussi belle. »

Je regarde cette femme qui, il y a des années, nous a menées moi et ma fille en ce lieu qui deviendrait notre demeure. Elle a gardé les traits de sa jeunesse, car c’est la le don fait par la dame, tant qu’elle resterait en ces lieux, le temps n’aurait prise sur elle… A nouveau nous nous avançons vers le temple, et bientôt nous pouvons apercevoir, sur les premièes marches de ce dernier, une silhouette se dessiner…

Par Oddeye le 25/1/2002 à 10:42:44 (#781385)

*remonte le post*
je me demande si l'histoire est fini :doute: car le nom du dernier post est "fin du voyage" mais la fin me semble étrange
*veut une suite*
au faite je suis pas un voleur je suis un :ange:

Oddeye, remonteur de post oublié

Par Alanis Delyn le 28/1/2002 à 4:00:07 (#805387)

*songeuse devant son verre vide, oublieuse des bruits et de l'agitation de l'auberge, la jeune fille repense aux evenements qui l'ont ammenés en cette réalité... Et a cette rencontre avec cette femme vetue de noir qui lui a dit servir comme elle la Deesse de la Nuit...*

Shaan... tel est son nom, a-t-elle dit...
Bien mysterieuse pretresse en verité... J'espere pouvoir en apprendre plus sur elle...

*se leve, determinée, sort de la taverne et se fond dans la nuit*

Par Cyran le 28/1/2002 à 14:39:15 (#807459)

Provient du message de Oddeye
*remonte le post*
je me demande si l'histoire est fini :doute: car le nom du dernier post est "fin du voyage" mais la fin me semble étrange
*veut une suite*
au faite je suis pas un voleur je suis un :ange:

Oddeye, remonteur de post oublié


Mea culpa, c'est moi qui dois poursuivre avec la vision de Cyn, mais j'ai été un peu pris ces derniers temps... promis, j'écris bientôt la suite, comme ça Shaan sera relancée :p

Par Shaan le 28/1/2002 à 15:34:17 (#807836)

*était en exameeeeeeen... puis s'est dit que vu l'intérêt provoqué, avait le temps avant d'écrire une éventuelle suite ;)*

Par Rose d'Eleas le 28/1/2002 à 16:31:37 (#808326)

TTTT...a vos plumes vous deux...
*essayera de s en mêler...si c est possible :p *

Par Oddeye le 28/1/2002 à 18:40:21 (#809348)

Provient du message de Shaan
*était en exameeeeeeen... puis s'est dit que vu l'intérêt provoqué, avait le temps avant d'écrire une éventuelle suite ;)*


ok... tu l'aura voulu a chaque fois tout aura le droit a mes félicitation

:lit: :amour: :merci:

ca te vas comme félicitation quotitienne :D

Par Shaan le 28/1/2002 à 19:03:14 (#809515)

hmmm, un petit peu plus d'obséquiosité n'aurait pas fait de mal...mais bon, j'irai jusqu'a dire que mon maigre talent s'en trouve flatté ;)

Par Erin le 28/1/2002 à 19:08:28 (#809553)

Provient du message de Shaan
*était en exameeeeeeen... puis s'est dit que vu l'intérêt provoqué, avait le temps avant d'écrire une éventuelle suite ;)*


Se permet de penser que tous ceux qui sont intéressés par cette histoire ne le disent pas forcément, et qu'ils hésitent à intervenir dans une histoire, alors que leur .. insertion n'est pas facile... qu'ils peuvent penser que des réponses hrp dans une histoire peuvent polluer une histoire, et qu'enfin ils ne pensent pas pouvoir supporter la comparaison avec les auteurs, en matière d'écriture :merci: :rolleyes:

Pense beaucoup, tiens, va aller prendre un cachet d'aspirine :D

Par Oddeye le 28/1/2002 à 19:43:40 (#809833)

Provient du message de Shaan
hmmm, un petit peu plus d'obséquiosité n'aurait pas fait de mal...mais bon, j'irai jusqu'a dire que mon maigre talent s'en trouve flatté ;)


euh... je prend sa comme une insulte, si toi tu sais pas écrire je vais pu ossé relire mon histoire personnelle pour oddeye et je vais arrété d'écrire je te dit ou trouvé mon histoire perso mais c'est un secret il faut pas le répété *a un peu honte*, comme ca tu pourra voir que tu a vraiment du tallent.

Si tu ose dire encore une fois que tu a pas de talent, je t'explose in game *pense sa vas pas etre facile* :ange:

Par Maxx le 29/1/2002 à 0:25:01 (#811496)

Si tu ose dire encore une fois que tu a pas de talent, je t'explose in game *pense sa vas pas etre facile*


Mdrrrrr Oddeye vi accroche toi ca va pas etre facile :D

Sinon Shaan Bravo tu as du talent :)

Se permet de penser que tous ceux qui sont intéressés par cette histoire ne le disent pas forcément, et qu'ils hésitent à intervenir dans une histoire, alors que leur .. insertion n'est pas facile... qu'ils peuvent penser que des réponses hrp dans une histoire peuvent polluer une histoire


Je suis en parfait accord avec toi Erin, quand une histoire est merveilleusement bien conté, il est dur pour nous de rediger un post par crainte il est vrai de le polluer

Encore bravo j'espere en lire d'autre :)

Par Oddeye le 29/1/2002 à 15:57:28 (#812679)

:lit: :amour: :merci:

[commence ses encouragement quotidien]

Par Oddeye le 30/1/2002 à 21:41:15 (#821760)

:lit: :amour: :merci:

[continue ses encouragement quotidien]

Par Oddeye le 31/1/2002 à 19:34:42 (#826933)

:lit: :amour: :merci:

[encore et toujours *pense qu'il saoul tous le monde*]

Par Cyran le 31/1/2002 à 19:42:25 (#827011)

Cyn continua de suivre son guide, découvrant sans cesse de nouveaux paysages. La plupart du temps, il restait à ses côtés, marchant nonchalamment ou courant sans fatigue apparente. Parfois il se figeait ; autant émerveillé par la quiétude des ces lieux immaculés qu’il l’avait été par l’agitation surréaliste de la ville. Le jeune esprit s’étonnait qu’un même monde puisse être aussi différent.

Peu à peu, ils se rapprochaient d’une forêt majestueuse. Shaan établit un petit campement de fortune non loin de l’orée du bois. Paisible, elle attendit que l’astre solaire disparaisse. Durant ce temps, Cyn ne put détacher son regard des arbres car d’eux émanait une étrange impression. Enfin, le soleil s’en étant allé, ils se remirent en route, toutes traces de leur passage effacées.

Cyn eut le souffle coupé par la majesté de ces arbres d’obsidienne s’élançant à la conquête des cieux obscurs. Le silence présent était aussi total que celui d’Outremonde sans pourtant en être oppressant. Au contraire il semblait faire partie intégrante des lieux. Les futaies, baignant dans la douce lumière argentée, étaient les piliers de ce vaste sanctuaire dont la voûte n’était autre que les étoiles.

Cyn soupira d’aise ; ici il ne se sentait pas étranger. Relachant sa vigilance, il se laissa apparaître, s’abandonnant à la magie ambiante.

La forêt ne tarda pas à s’éveiller. Les oiseaux entamèrent leurs chants, tel un cantique célébrant la beauté de la Nuit. Proies et prédateurs étaient ici unis dans le même équilibre immuable. Ainsi ce loup surgi de nulle part, fondant sur le cerf en l’espace d’un instant, ce tueur parfait mit à mort sa cible.

A l’étonnement de l’ombre, Shaan se vit offrir de partager le repas du noble animal. Plusieurs fois, le regard de ce dernier croisa celui de Cyn, semblant le jauger. Quand il fut repu, le jugement se mua en invitation. S’élançant à travers bois, il convia l’ombre dans une course folle. Cyn eut un instant d’hésitation, craignant pour Shaan, mais un dernier regard le convaincut qu’elle ne risquait ; dès lors il ne se fit plus prier et partit à sa poursuite. Tantôt l’un pourchassait l’autre, tantôt l’inverse, mais toujours ils se déplaçaient avec une rapidité et une souplesse surnaturelle. Alors qu’ils débouchaient dans une petite clairière, le loup sauta sur son adversaire, le faisant rouler à terre. Cyn éclata de rire… un rire d’enfant.

Il songea alors à sa mère si loin… Comme elle aimerait un tel endroit ; un instant, il songea à essayer de toucher son esprit. Mais il se retint, elle se souciait déjà tellement de ses pouvoirs, même si elle avait toujours cherché à le lui cacher. Allongé près de lui, le loup aurait pu être en train de sonder son esprit qu’il n’en aurait pas été étonné outre mesure… mais il s’en moquait, il avait un ami à présent.

Le claquement d’un arc… Shaan !

Quelle folie de l’avoir laissée seule ainsi. Se déplaçant aussi vite qu’il le pouvait, toujours accompagné du loup, il partit rejoindre celle qu’il s’était jurer de protéger. C’est à peine s’il vit la flèche plantée dans le sol tant il était omnubilé par les dangers qui auraient pu assaillir Shaan. Pourtant, s’il avait pris le temps de se retourner, il aurait pu voir ce qui sans nul doute est un sourire de loup.

Lorsque enfin il retrouva son guide, elle était accompagnée d’une autre silhouette féminine ; toutes deux regardaient vers un temple…


[*pas trop satisfait du résultat, devra retravailler le texte, mais ainsi l'histoire continue*]

Par Maxx le 31/1/2002 à 19:52:50 (#827103)

:lit: :D :merci: :merci:

Joli Cyran encore :)

Jugement...

Par Shaan le 1/2/2002 à 21:13:11 (#834296)

Seluna… mon regard dérive un instant vers cette femme qui m’accompagne et a qui je dois tant. Que serais-je devenue sans elle, sinon une des dépouilles ornant les ruelles de Nekara, proie facile pour ces charognards que sont ces marchands qui revendent a prix d’or des organes acquis a si bas prix. Je lui dois plus que la vie, je lui dois ma résurrection… et plus encore.

Nous marchons lentement, nul besoin de fuir quelconque invisible ennemi en ces lieux. Un simple frémissement, trop doux pour l’appeler bruit, nous indique que mon compagnon de voyage nous a rejoint, son amusement sans doute terminé. Il observe, ombre parmi les ombres, comme s’il avait de tout temps appartenu a cet endroit. Avant même que sa main n’ait atteint la corde de son arc, autant dire moins que le temps d’un dernier souffle, Seluna comprend que les intentions du visiteur sont aussi innocentes que son âme est ténébreuse.

Aussi nous le laissons aller librement, sans pour autant le défaire de toute part d’attention. La silhouette est maintenant moins floue, et je la devine, observant, attendant patiemment sur les marches du temple que le temps nous amène auprès d’elle. Chacun de mes pas me semble être de plus en plus laborieux, a tel point que chacun semble durer une décade, et plus encore… si le monde était le reflet des battements de mon cœur et de l’état de mes sentiments, il ne serait que volcan en éruption, sourds grondements s’amplifiant pour se transformer en fracas apocalyptique. Les mers et les océans ne seraient que marmites bouillantes, débordantes, ne laissant que ruine après le passage de leurs furieux raz-de-marée.

Et voici, alors que je me présente devant elle, que la fin du monde arrive, que mon âme connaît milles délicieux tourments alors que mon cœur éclate d’une joie sans fin. Elle se tient maintenant devant moi, aussi droite et digne que l’implique sa charge. Mais pourtant ses doigts s’entremêlent, se nouent et se dénouent, ne voulant tenir en place, tout comme les miens. Son regard me renvoie mes propres larmes retenues a grand peine. La pensée fugitive que mes lèvres tremblent sans doute autant que les siennes me traverse.

Nuance… Mère… ces deux mots rapidement échangés semblent se perdre dans l’éthérée alors que nous sommes déjà dans les bras l’une de l’autre, nos larmes coulant sans retenues alors que nous jouissons d’une étreinte dont le dernier souvenir nous semble bien trop lointain. Je ne sais combien de temps nous restons enlacées l’une a l’autre, baignées par la nuit et le silence. Ce temps me semble pourtant trop court, toujours trop court alors que la main de Seluna, restée en arrière, se pose a nouveau sur mon épaule.


« Nous sommes attendues »

Avec regret je laisse mon enfant retrouvée quitter mon giron, et ensemble nous gravissons les marches du temple. Se faisant, je prends le temps de détailler Nuance… sans doute a-t-elle quitté ces lieux pour quelques raisons, car elle a grandi. A mes yeux elle est a la fois la petite fille que j’ai laissé et la somptueuse jeune femme que je retrouve. Son regard bleu acier me rappelle celui, déterminé, de son père, alors que sa longue chevelure d’un noir corbeau est pareille a la mienne. Le croissant de lune se dessinant sur son front contraste avec sa peau d’albâtre au grain fin. Son visage est grave et pourtant si avenant, garni d’un nez et de lèvres aussi fins que l’est son corps vêtu d’une robe faite d’ombres gracieuses.

Absorbée par ses traits, je ne me suis rendue compte que toutes les marches avaient été gravies et que nous étions maintenant a l’intérieur du temple. C’est avec émerveillement que je retrouve ces gigantesques arcades, soutenues par de non moins impressionnants piliers. Les nombreuses voûtes semblent vouloir rejoindre le ciel en leur clé, a peine perceptible tant elles se trouvent loin du regard. Ce qui semblait n’être a l’extérieur qu’un lieu de culte bien modeste se transforme en un édifice semblant avoir été bâti par d’antiques géants. Les murs sont décorés de fresques somptueuses, évoquant aussi bien l’amour que la douleur, la trahison que la confiance. Elles dépeignent avec une précision cruelle ou un plaisir savant chaque instant de la vie, chaque émotion qui peut en émerger. Leur perfection est telle qu’elles semblent prendre vie a l’instant ou le regard se pose sur elles. Les allées immenses, bordées de statues aux courbes sans défauts, sont illuminées par des flammes d’un noir ardent qui projètent leurs ténèbres avec harmonie.

L’endroit est si grand et si majestueux que chacun pourrait lui prêter la forme qu’il veut, le façonnant a l’image que son esprit en a… et peut-être est-ce le cas. Prêtresses et habitants de la forêt côtoient ici les ombres, sans qu’aucun ne s’offusque de la présence des autres. Les chants liturgiques, odes discrètes a la nuit et a sa dame, emplissent le lieu de leur divine symphonie. La puissance de la dame s’exprime ici dans tout ce qu’elle peut avoir de magnifique, a tel point que ça en devient terrifiant.

Alors que Seluna m’accompagne vers une salle où ont été conservés mes biens, là où je pourrai me revêtir de ce manteau d’ombre et quitter mes vêtements sans valeur, je vois Nuance sourire a ce compagnon qui fut le mien durant ce voyage. Elle se dirige vers lui alors que je les quitte un moment, me préparant a la rencontre qui va venir…

Lorsque je les retrouve, une assemblée s’est formée, n’attendant plus que ma présence. Devant un noir autel, dont la simplicité fait toute la magnificence, se tient une figure voilée par les ombres. Je lève mon regard vers celle qui fut ma mère, qui fut la mère de toutes ici… Majestueuse, immortelle, irréelle, ce sont les premières choses qui viennent a l’esprit en contemplant cette dame bénie de la vierge noire. Je retrouve cette impression de sagesse, ce sentiment que rien ni personne ne peut l’atteindre, cette envie de lui rendre hommage, de l’aimer, de presque la vénérer.

Je me place face a elle, m’approche lentement, baisse légèrement la tête et les yeux en signe du respect qu’elle est en droit d’attendre. Anxieuse un instant que mes actes passés aient attiré sa désapprobation, je ne ressens que félicité et soulagement lorsque sa main se pose sur le mon visage, me reconnaissant par ce geste comme une enfant de la dame… Je me recule ensuite de quelques pas alors qu’elle découvre lentement son visage. Je retrouve ce visage fin, portant sur lui les rides qui témoignent du temps passé et de la sagesse accumulée. Son regard d’un violet glacial me transperce plus brutalement encore qu’une lance alors qu’il se pose sur moi. Ses cheveux d’une blancheur immaculée, antithèse parfaite de sa peau d’ébène, ne suffisent pas a cacher les pointes mutines qui terminent ses oreilles. Ses origines restent le seul secret qui hantent l’esprit des habitants des lieux. Certaines murmurent qu’il s’agit d’une apparence magique, d’autre qu’il s’agit d’une antique elfe sauvée par la dame… mon avis est que la vierge noire a fait d’elle sa voie et sa représentation sur terre… peu importe pour moi que ce fut il y a un siècle ou il y a trois millénaires, elle est pour moi le reflet vivant de la dame de la nuit.

Soudainement ou lentement, car le temps perd encore plus de sa signification en sa présence, ses lèvres, aussi noires que sa peau, se mettent en mouvement. Sa voix et sa parole se font entendre partout, résonnant dans chaque esprit comme des écrits inocntestables.


« Racontes-nous, ma fille… »

Et je me mets a parler… je leur raconte ma vie et tout ce qui a constitué cette dernière durant mon absence. Mes joies comme mes peines deviennent leurs a mesure que le récit avance. Quand mon histoire prend fin, je cherche dans son regard un assentiment, et je devine qu’elle en connaissait chaque partie avant même que je les conte, et que seules mes sœurs ont appris de mes paroles, point ma mère. A nouveau elle reprend la parole. J’aurais voulu lui dire le pourquoi de ma présence ici, mais la suite me montre que ce n’est pas utile.

« Ainsi tu désires a nouveau affronter son jugement, renouveler ta foi et trouver les réponses a certaines de tes questions… es-tu consciente de ce que tu risques ? »

« Oui, mère, je le suis » fut ma seule réponse.

« Alors tu seras jugée digne… ou pas… »

D’un geste, elle invoque ces ténèbres qui doucement s’insinuent en moi, sans animosité ou amour particulier. Je plonge lentement vers cet état et ce lieu où se déroulera le jugement de ma dame, et d’où je ne pourrait ressortir que grandie, si du moins j’en ressors. Juste avant que je perde tout contact avec cette réalité, je perçois Mère poser une question a mon étrange compagnon.

« Et toi, as-tu aussi le désir de connaître cette dame qui est la tienne ? »

Qu’il accepte ou non, nos chemins se séparent ici, ma rencontre ne sera pas la sienne… et les ténèbres m’engloutissent…

… Je me réveille dans une chambre du temple, Nuance veillant sur moi, tranquillement. Aucun besoin d’échanger des paroles, elle sait ce que j’ai subi et me laisse a mon repos, aussi nous rattrapons le temps que nous avons perdu en une simple présence mutuelle.

Les adieux sont rapides, je sais que je les reverrai et je ne veux m’attarder sur ce départ. A nouveau accompagnée de Nox, je repart avec un dernier regard pour Nuance. Sans doute aurais-je pu rester quelques jours… mais quelqu’un m’attend, et son absence m’est a chaque instant plus pénibles. Il ne nous faut que quelques jours pour atteindre a nouveau Arakas et qu’a nouveau j’arpente ces rues, a sa recherche…

Par Oddeye le 1/2/2002 à 23:53:25 (#835616)

:lit: :amour: :merci:

Par Rose d'Eleas le 3/2/2002 à 6:01:41 (#846217)

Une nuit...seule...Non...je ne suis plus jamais seule...
Je sais son esprit bouillonant de milles sentiment liés a mille souvenirs,et m octroie le plaisir de les partager...
Et je sens la cette demande ténue...Je dois la laisser seule..Sa Dame...oui...je m efface donc,n ayant pour seul choix que d accepter...
Mais passé cela...alors elle reviendra.Grandie,entiere.
Je la sens deja,a mes cotes,partageant a nouveau ce qui nous lie...


Bientôt...

Par Maxx le 3/2/2002 à 13:44:59 (#849032)

:lit: :merci: :merci:

clap clap clap vraiment super :D

fin... ou début?

Par Shaan le 9/2/2002 à 19:13:53 (#894506)

D'un geste délié, la pluma qui prolonge ma main trace ce point marquant la fin du récit. La douce lueur d'une chandelle éclaire d'une lumière tamisée cette pièce qui a vu passer en ma compagnie ces dernières heures dont je n'ai ressenti le poids. Ma vie s'étale devant moi en lettres fines tracées dans une encre d'un bleu délicat. J'enroule le parchemin, y apose un sceau pour le maintenir clos, incantant ensuite quelques formules pour m'assurer que seule moi et quelques autres pourront lire.

A peine ai-je déposé le parchemin sur le bureau que je sens une main se poser sur mon épaule... je la prends dans la mienne et y dépose un baiser. Je prends le temps d'observer cete demeure que j'ai l'audace de maintenant penser autant mienne que sienne, avant de me lever pour la rejoindre, et cela quelquesoit le lieu où elle désire m'emmener... je rangerai ce parchemin plus tard... ainsi me voilà de retour... et ce retour prend tout son sens quand je croise son regard et ses pensées.

Par Oddeye le 9/2/2002 à 23:30:34 (#896187)

:lit:
Shaan trés beau récit, aussi bien par le fond que par la forme
*admiratif*
:amour: :merci:
*ne trouve pas c'est mots*
alors juste .... Bravo

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