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Sur les ailes d'un phénix, je vois mon futur.

Par Reis Tahlen le 5/1/2002 à 19:54:38 (#668383)

- Gwenaël! Ne t'approche pas de lui!, hurla une voix de femme.
- Mais il bouge maman..., rétorque una autre voix, plus jeune.

Des voix...L'accent de la baronnie de Lighthaven!

- Mais...tu as raison! Appelle vite ton père et ton oncle! Mons..Mada..heuuu...vous...vous êtes réveillé?

C'est la pleine forme, cocotte..Argh, difficile de parler...Ma gorge me brûle...Je ne sens même plus mes membres...Ah, ça va être dur de faire la cuisine! Ha-ha-ha, elle est bien bonne! Aouch!

- Gnrrah ah...aaaaagh!
- Il est vivant!, dit une nouvelle voix, grosse et grondante. Aldric, aide moi à le porter!
- Bon sang, ce type devrait être mort!, dit une quatrième voix, celle d'une jeune homme, alors qu'il se sentait transporté.

Et hop , je vole...Le plancton évolue au dinosaure, le dinausore à l'oiseau, l'oiseau à l'homme, et l'homme à l'oiseau! Ha-ha-ha

- Gaaah ah ah gnnnnn...
- Foutredieu! Il n'arrête pas de bouger!, se plaignit Aldric.
- Ca doit être la douleur, dit la voix de femme, cet homme est brûlé sur....

Pourquoi elle se tait? Et pourquoi j'ai mal aux yeux tout d'un coup?!

- Par Artherk! Thibault...tu as déjà vu....ça?!, gémit Aldric.
- Non, jamais, dit Thibault dans un grognement. Baisse cette fichue torche, mon dîner commence à danser dans mon estomac!

Qu'est ce qu'ils racontent ces blaireaux? Je ne comprends rien! Hey! HEY!!

- Gnaaaah! Aaah!
- Melinda, va chercher un prêtre, cet homme a besoin de soins urgent! , dit Thibault en commencant à arranger la pièce.
- Et moi, je fais quoi?, demanda Aldric.
- Toi, tu prends mon couteau., dit Thibault en joignant le geste à la parole. On ne sait pas qui il est, et on n'est jamais trop prudent!

Ils ne me reconaissent pas?! Comment celà se fait? Ma bobine est connue à Lighthaven. Qu'est ce qu'il se passe? Mais qu'est ce qu'il se passe?!

Par Klei le 5/1/2002 à 20:11:54 (#668475)

( *rabat-joie* on dit phéonix ou phoénix..me rappel plus ou mettre le O mais y'en a un! :) )

(suite)

Par Reis Tahlen le 5/1/2002 à 22:44:04 (#669530)

- Ahum...Vous voulez que je lui donne l'extrême onction?, demanda le prêtre, visiblement gêné.

Qu'est ce qu'il baratine le défroqué?!

- Il est vivant, affirma Thibault, même si son état est...
- ... critique, poursuivi Melinda.

Etat critique!!

- Agnaaaaaahh!!

Le prêtre eut un sursaut alors qu'il venait d'avoir la preuve qu'il était encore en état de marche. Il rassembla toute sa dignité, puis commenca à prier et à concentrer son pourvoir pour soigner les blessures qui lui couvraient tout le corps. Après quelques instants, il se redressa et soupira, alors qu'il se retournait vers les occupants de la maison.

- Voilà. Il ne mourra pas, mais je ne peux rien faire pour les défigurations. Est-ce un de vos proches?
- Non.

Défigurations? Je veux un miroir! Wow! Vous m'entendez?!

- Euugh...aaaaahh ...roir!
- Et...hum... on va devoir attendre combien de temps avant qu'il ne reparle?, demanda Thibault.
- Aucune idée, mais je vais le prendre avec au temple. Au moins, nous serons autour de ce pauvre bougre pour le soigner..., répondit le prêtre, touché par la souffrance de la personne allongé sur le lit.

Ils ne me comprennent pas...Ils ne me reconnaissent pas...Bon sang que je me sens faible...Dormir.

(suite)

Par Reis Tahlen le 6/1/2002 à 21:04:22 (#675284)

- Mmmhh!
- Ah vous êtes réveillé!

Moonrock se tenait non loin de son protégé, et se rapprocha alors que ce dernier commencait à s'agiter. Elle se pencha, regarda rapidement si les bandages tenaient, puis pris sur la petite armoire un onguent. Elle mis un peu de la substance pateuse sur un morceau de tissus qu'elle posa sur le front de l'homme allité. Elle lui fit un petit sourire, et lui demanda:

- Vous vous sentez mieux?
- Mmmh...Oui...Ca va...Ma gorge brûle quand je parle, répondit péniblement le blessé.
- C'est normal, répondit-elle avec tristesse et douceur, tout votre corps a été grièvement brûlé. Nous avons fait ce que nous avons pû, mais...

Mais quoi?

Elle se mordilla les lèvres, puis reprit.

- Que vous est-il arrivé?

Le blessé tenta de sourire, mais il se rendit compte que ses lèvres ne pouvaient pas bouger. Etrange.

- Je crois bien que le diable m'a soufflé comme bougie d'anniversaire, répondit-il.

Et en plus, c'est pas tout à fait faux...

- Vous n'avez pas perdu le sens de l'humour, à ce que je vois, dit-elle avec un sourire. Comment vous nommez-vous?
- Comment je m'apelle? Hé bien....

Vite!!

- ... Rish. Rish Tahlin.

T'aurais pû trouver mieux...

Moonrock sourcilla, et, froncant les sourcils, demanda, suspicieuse:

- Vous avez bien dit Tahlin?
- Oui, c'est mon nom, qu'y a-t-il?
- Rien, rien, répondit-elle alors qu'un sourire venait à nouveau éclairer son visage, j'avais crû un instant...Mais ce n'est pas grave! Nous allons nous occuper de vous, et vous serez sur pied dans peu de temps!
- J'espère, prêtresse, j'espère...Certaines affaires urgentes m'attendent, répondit l'homme avec un petit air mystérieux.
- Quel genre d'affaire? , demanda Moonrock, occupée à se laver les mains dans une bassine juste à côté du lit.
- Oh, de la politique.
- Vous travaillez au palais?
- Ahum, non, mais disons que je ne suis pas sans rapport avec le Roy.

Une petite voix invita Moonrock à ne pas poursuivre la conversation, et, souhaitant le bonsoir, elle se dirigea vers la porte.

- Prêtresse?
- Oui? , dit-elle en se retournant.
- Vous avez un très joli sourire, fit l'individu avec un ton bizarre, qui mit Moonrock un peu mal à l'aise.
- Heuu...Merci, messire Tahlin.

Et elle s'en alla.

Oh, oui quel beau sourire...

Parcourant la pièce du regard, il tomba rapidement sur un miroir à pied à côté d'une armoire. Se redressant péniblement, il sortit de son lit, et tituba jusqu'au miroir, s'aidant d'une canne qui était juste à côté du lit. Arrivé devant, il eut presque peur: une véritable momie, à peine vêtue, se réfléchissait sur la surface lisse.

Bon sang...C'est moi ça?!

Il aggripa les bandelettes qui couvraient son visage, et commenca à les retirer, d'abord précautionneusement, puis finalement il les arracha, et il vit.

Il vit ce que le souffle des cendres du volcan avaient fait de lui.

Il resta cois un moment, puis pouffa.

Puis ricana.

Puis éclata franchement de rire.

Le corps secoué par les rires, il attrapa le tabouret et le lanca par la fenêtre. Il s'étala au sol, puis se remit debout et se précipita par la nouvelle ouverture. Un couple de jeunes en train de flirter près des murs du temple virent d'abord un homme tomber, puis celui-ci releva la tête...La jeune fille hurla, tandis que le garçon dégaina son arme, et fonca sur lui, persuadé qu'il s'agissait d'un minion de Balork. Il leva son arme pour frapper, quand l'homme plaqua sa main sur le visage du jeune homme, et lanca le sort de lumière. Avec un cri, le garçon porta ses mains à ses yeux et s'effondra au sol, ses rétines littérallement aggressée par le sort lancé à bout portant. La jeune fille resta en position foetale, alors que la chose s'avancait vers elle, et lui sussura:

- Toi et ton crétin avez de la chance que mon agenda soit plein aujourd'hui. Mais je vous réserverai une journée pour vous trucicider, dès que j'en aurais le temps...HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAA!
- Qui....qui êtes vous?!, fit la fille entre deux pleurs.

L'homme baissa son regard, son visage mutilé à quelques centimètres de celui de la jeune fille, et dit:

- Reis. Reis Tahlen.

Puis il partit, laissant là la fille traumatisée qui se jetta sur le jeune homme toujours dans les affres de la douleur, et pleura sur lui.

(suite)

Par Reis Tahlen le 8/1/2002 à 12:55:20 (#683811)

Virgile était désespéré.
Depuis la disparition du Boss, rien n'allait plus dans le repaire; Mügler, un mercenaire musclé jusqu'au sourcils, avait décidé que ce serait lui le patron de la bande désormais. Virgile avait tenté de faire comprendre au barraqué crétinoïde que si Reis apprenait ça il risquait gros, mais Mügler s'est esclaffé en disant qu'il ne risquait pas grand chose d'un fantôme, et a fichu une claque monumentale à Virgile.

Maintenant, le gros bras avait ses supporters, mais il en restait certains qui, comme Virgile, étaient persuadés que Reis n'était pas mort. Alors, ils la fermaient, et menaient une enquête discrète pour savoir où était le Boss. Mais rien n'avait donné de résultat.

Il ne faut pas croire que Virgile et ses alliés aimaient Reis; c'étaient des bandits, des durs, et l'amitié n'a rien à voir avec le boulot. Mais ils avaient du respect pour ce type qui les avait tiré de leurs trous, et qui les menaient dans des missions folles et grandioses. Depuis la prise de pouvoir de Mügler, ils se contentaient de se livrer à du banditisme de bas étage. Comme Virgile regrettait le temps du Festival du Rire...

L'ancien bras droit de l'Haruspicien dément avait réussi à sauver les notes alchimiques de son patron. Mais Mügler a néanmoins détruit toutes les plantations, y compris la Fugacus Caedesis, la plante qui fait rire. 3 mois de recherches pour rien, sans compter les expériences secondaires de Reis, qui avaient toutes été balancé à la mer. Quand il a vu un des hommes piétinner la Fugacus, Virgile se demanda si il allait pouvoir supporter la vue de ce que Reis allait faire à ces types...si Reis revient, évidemment. Parce qu'au fur et à mesure que le temps passe, l'hyothèse de refaire le Festival du Rire devenait de plus en plus...

- Y a un intrus dehors!, hurla une voix depuis l'entrée de la grotte.

Celà tira Virgile de ses pensées. Il se leva et pris son arme, avant de se diriger vers le tunnel d'entrée.

- Crétin, pensa-t-il, si le gars ne nous avait pas repéré, tes beuglements vont vachement l'aider!

Arrivant près du garde, il le toisa et regarda dans la direction de la clairière. Rien.

- Et quoi?!, chuchota Virgile.
- Hé bien..., commenca le garde avant de se prendre une claque sur la poire, qui lui tapa le nez dans le sol.
- Parle moins fort, foutredieu!, siffla Virgile. Déjà que grâce à toi il a sûrement repéré l'entrée de la caverne, tu veux qu'en plus ils nous repère?

Le garde se frotta le nez et regarda Virgile avec un air de fouine.

- Mügler ne sera pas content quand il saura que tu m'as frappé.

Virgile sentit en lui l'envie de se jetter sur ce sale petit rat, et de l'étrangler jusqu'à ce qu'il devienne violet et que ses os craquent, mais il se retint. Pas maintenant. Mais c'est clair qu'il allait avoir des ennuis; la larve incompétente qui se tenait à ses côtés n'était autre que le petit frère de Mügler, aussi crétin mais moins musclé que le grand. Et Mügler, contrairement à Reis, privilégiait les ceux qu'il appréciait au détriment de ceux qui étaient compétents. Si Virgile était le seond, c'est uniquement parce qu'il sait être discret, et sait quand il faut parler et quand il faut la fermer. Maintenant, le second est un type qui sait juste jouer de la hache, et qui boit trop.

Un sifflement, puis un gargouilli...

Virgile eut juste le temps de se planquer derrière la parois pour voir le petit frère de Mügler s'effondrer, un couteau enfoncé dans la poitrine. Il trembla comme une feuille, l'air étonné de sa propre mort, puis ne bougea plus.

- Rapide, le salaud! , pensa Virgile.

Un bruit!

Rapide comme un serpent, Virgile sortit ses couteaux et frappa dans la direction du bruit en réflexe. Il ne rencontra que du vide, l'assaillant venait d'esquiver le coup, mais il remonta ses lames d'un coup en biais, qui fut bloqué par deux autres lames. Faisant un band en arrière, Virgile évita un coup vicieux d'un des couteaux de son adversaire, et se positionna en défense. Observant son assaillant, il vit que c'était un homme de haute taille, mince, portant une cape noire entourée autour de lui, et une capuche rabaissée sur son visage. Ses mains, seule partie visible de son corps, étaient couvertes de blessures et de brûlures.

- T'as sûrement dû en faire du chemin pour venir ici, Ogrimarien!, cracha Virgile.
- Grand Dieux, Virgile!, dit une voix moqueuse. Je suis donc devenu laid à ce point que tu me prennes pour un de ces décérébrés?!

Par Feoline le 8/1/2002 à 12:58:45 (#683826)

(:lit: :lit: :lit: :lit: tu sais bien ce que j'en penses hein ;))

Sinon Reis ... => PM!!

Par Ya le 8/1/2002 à 14:12:27 (#684166)

(:lit: :lit: :lit: , et paf)

(au fait, on écrit phoenix en anglais, phénix en français :p)

Par Kiranos Feg le 8/1/2002 à 14:44:42 (#684324)

(:lit: :lit: :lit: :lit: Waow, *adore les histoires de Reis* :lit: :lit: )

Par Fighter le 8/1/2002 à 17:05:59 (#685016)

- T'as sûrement dû en faire du chemin pour venir ici, Ogrimarien!, cracha Virgile.
- Grand Dieux, Virgile!, dit une voix moqueuse. Je suis donc devenu laid à ce point que tu me prennes pour un de ces décérébrés?!

décérébrés hein? :p

(suite et fin)

Par Reis Tahlen le 8/1/2002 à 19:47:22 (#685818)

Mügler déplacait son imposante masse d'un pas lourd, entouré d'une demi-douzaine d'individus à la mine patibulaire. Lorsqu'il arriva à l'entrée du tunnel, ses yeux, profondément enfoncés dans leurs orbites,lui donnant l'air d'un néanderthalien, se posèrent sur le corps allongé au sol, et son regard s'étrécit encore plus. Il regarda Virgile, debout à côté du cadavre de son petit frère, et il serra ses poings.

- Et tu prétends n'avoir rien vu?!, grogna Mügler.
- Rien du tout, boss, répondit Virgile. Klaus avait repéré quelqu'un à l'entrée du tunnel, et je l'ai trouvé allongé ici à mon arrivée, un couteau dans la poitrine.

Mais le colosse n'écoutait plus Virgile. Il était agenouillé à côté du corps de son jeune frère, et son regard était empli de colère et de tristesse. Sans relever la tête, il lanca:

- C'est que tu n'es pas arrivé assez vite, Virgile.
- J'ai fait aussi vite que j'ai pû, boss, rétorqua calmement l'interpelé.
- Je ne te crois pas...

Mügler se redressa lentement, et il fit signe à ses gars d'attraper Virgile, quand il vit ce dernier cacher son visage dans sa cape. L'information pénétra à grand peine dans le cerveau de Mügler, mais c'était déjà trop tard; un flash lumineux d'une proportion inouïe l'aveugla complètement, et il porta ses mains à ses yeux en poussant un barrissement sonore. Il pouvait entendre les gars hurler aussi, puis ils se turent.

- Qu'est ce qu'il se passe?, se demanda Mügler.

Il cligna lentement des yeux, et sa vue revint, petit à petit. Il vit tout d'abord une forme floue devant lui.

- Virgile!, aboya Mügler. Qu'est ce que c'était que ça, bougre d'âne?
- Ta ta ta... Je vois que tu es toujours aussi vulgaire et grossier, Mügler, lui répondit une voix qui n'était pas celle de Virgile, mais qu'il connaissait bien.
- R...Reis?!
- Soi-même!, chantonna Reis. En chair, en os et en sourire! Je vois que tu t'es bien occupé de mes affaires pendant mon absence, Mügler!
- Oh, c'est rien boss...

Il cligna une nouvelle fois des yeux, et observa Reis...Il avait changé non? Reis s'approcha, et là, Mügler vit que l'Haruspicien portait un masque en cuir, et...

- Diable! , s'exclama Mügler.
- Vil flatteur va! Ce n'est que moi, Reis. Mais la comparaison est agréable, je ne l'oublierai pas!, ricana l'Haruspicien.

Mügler se releva péniblement, et, maintenant, sa vue était revenue à la normale. Il ne pouvait détacher son regard du visage de Reis; ce dernier portait un masque en cuir, mais ce qu'il suggérait était effrayant: la forme d'un sourire avait été taillée pratiquement jusqu'à la tempe, et en dessous, on pouvait voir que les dents de Reis occupaient toute la surface. La peau qui devait recouvrir la machoire devait avoir disparue, ainsi que le nez, étant donné que le masque à cet endroit était totalement plat, et seuls deux trous attestaient qu'il devait y avoir un embryon d'organe nasal. Mais ce qui était effrayant, c'était le regard de Reis; ses yeux étaient devenu totalement blancs, à l'excpetion de deux imperceptibles points noirs au centre.

- Tu as remarqué?,demanda Reis.
- Quoi donc, boss?, demanda Mügler, prudent. Il savait que Reis était un fou dangereux, et peut-être qu'il allait mal prendre toute remarque concernant sa nouvelle....apparence.
- MA COIFFURE, gros tas de bêtises!, aboya Reis. Je suis passé chez le coiffeur pour changer de style, ça te plaît?, conclut Reis d'une voix doucereuse.
- Oui....boss, c'est...c'est extra!

Reis se pencha en arrière et partit d'un rire puissant. Il riait tellement qu'il se tenait le ventre, et que des larmes commencèrent à couler le long de son masque en cuir. Mügler se sentait de plus en plus mal à l'aise.

- Et il me dit oui! HAW HAW HAW HAW, Mügler, je t'adore!
- Ah ouais?
- Que oui, QUE OUI! Je te suis éternellement reconnaissant d'avoir pris mon intérim durant mon absence. Allez, dans mes bras!

Reis s'avanca, bras écartés, et Mügler, pour une des rares fois de sa vie, se mit à réfléchir à toute vitesse. Il connaissait l'animal, et ce simple geste de Reis pouvait le condamner à mort. Mais s'il s'écarte, Reis pourrait se vexer, et là aussi il serait mort! Il était encore tout perdu dans ses pensées que Reis le serra tout contre lui.

- Dans mes bras, mon gros!, dit joyeusement Reis.

Après une étreinte fougeuse, Mügler se déraidit. Après tout, peut-être que ce débile de Reis était sincère, et qu'il pourrait s'en tirer. Dès que le "boss" aura le dos tourné, il foutra le camp, après s'être occupé de Virgile, bien sûr.

Il vit soudain Reis tirer quelque chose de son doigt, et le donner à Virgile qui le prit précautionneusement.

- C'est quoi, ça, boss?, demanda Mügler, plus sûr de lui.
- Oh, ça? Montre lui, Virgile.

Virgile exhiba une bague surmontée d'une pointe. En dessous, un petit réservoir était camouflé en pierraille. L'arme favorite de Reis. Il regarda l'Haruspicien tout penaud, puis il vit ce dernier éclater de rire, et le taper sur l'épaule.

- HAW HAW HAW!! Tu devrais voir ta tête, Mügler! HAW HAW HAW! J't'ai bien eut, hein! T'as bien crû que je t'avais empoisonné?!

Mügler rit jaune, histoire de faire bonne figure.

- Hé hé hé...elle est bien bonne patron. J'l'ai bien crû, puis j'ai pensé...
- Tu as pensé?! Pardon, poursuit mon petit.

Mügler se raidit, puis continua. Il se jura de faire ravaler à ce crétin d'Haruspicien ses insultes.

- J'ai pensé que j'aurais senti quelque chose si vous m'aviez piqué.

Reis frappa dans ses mains pour applaudir la déduction de Mügler. Ce dernier était prêt à la première vacherie que lui ferait ce dégénéré.

- Fort bien, Mügler! Une banale pointe de métal te traversant la peau t'aurais fait réagir!

Mügler sourit, à nouveau pour faire bonne figure.

- A l'exception que ce n'était pas une banale pointe de métal, c'était une pointe enduite d'un anésthésique usé par les moustiques pour qu'on ne sente pas leurs piqûres, triompha Reis.

Le sourire disparû du visage du colosse, puis il s'emourpra et se précipita sur sa hache.

- Tu iras en enfer avec moi, espèce de malade!, beugla-t-il à l'intention de Reis.

Ce dernier faisait à peine attention à la colère de Mügler, et comptait sur ses doigts. L'hercule était à mi-chemin du Clown qu'il s'effondra, prit de convulsions. Reis s'approcha, suivi par un Virgile radieux, et il se pencha sur le visage crispé de Mügler.

- Désolé d'avoir employé cette ruse, mais ce poison n'agit que lentement. Et je ne voulais pas que tu me torde mon charmant petit cou avec tes grosses paluches; ce serait un comble si en plus j'aurais un torticoli! HAW HAW HAW HAW!

Mügler voulu cracher sa haine, mais il ne cracha que du sang. Ses yeux s'exhorbitèrent, et il regarda Reis avec incompréhension. Ce dernier se tapa sur le front, puis sortit des lorgnons et un petit papier, et prit un ton professoral.

- Alors, alors, alors...Cher monsieur, vous venez d'être empoisonné avec un venin récolté lors de mon voyage dans les îles, dont, malheureusement, les effets oulèvent rarement l'hilarité de la victime; vos organes internes vont doucement se liquéfier, et les spasmes qui vous animent vont propulser le liquide résultant par tout vos orifices. Une mort atroce, vraiment, je ne voudrais pas être à votre place! HAHAHAHAHAHAHAHAH!

Hurlant de rire, Reis balanca les lorgnons et le papier, et se dirigea avec Virgile vers les gars qui reprenaient connaissance. Ceux-ci étaient terrorisés, et, malgré la présence de Reis juste près d'eux, ils ne pouvaient détacher leur regard sur le corps de Mügler qui se vidait de façon ignoble. Reis prit le visage du premier entre ses doigts, et demanda:

- Es-tu avec moi?

Le gars acquiesca vivement sous les cris ignobles de Mügler,incapable de parler. Reis passa son bras autour des épaules du deuxième et, collant sa joue contre la sienne, demanda:

- Es-tu avec moi?

Il couina un oui, qui fit rire Reis. Il se leva, désigna les autres, et lanca:

- Vous, vous mourrez. Décision arbitraire et sans raison valable! HAW HAW HAW! Que je m'aime quand je suis injuste!

Il sortit son épée et, la levant, il mit la main sur le coeur, il leur dit, la voix empreinte de tristesse:

- Sachez, toutefois, que votre mort ne sera pas inutile....

Il réfléchit, puis reprit en rigolant:

- Tout compte fait, si, votre mort, TOUT LE MONDE S'EN COGNE!!



Quelques temps après, les deux gars ayant balancé les corps des quatre autres, Reis se tenait avec Virgile près d'une chose qui ressemblait vaguement à Mügler, un sac de peau avec des morceaux d'organes semi-fondus qui en sortaient. Reis le regarda avec un air triste.

- C'est dommage, c'était mon unique dose. J'aurais bien aimé le faire essayer à Ellen Faeryl...

Il se tourna vers Virgile, et proclama, joyeux.

- Bah, nous aurons d'autres occasions de faire mal à la garce! Je ne perds jamais mon sourire! HAHAHAHAHAHAHAHHAHA!
- Ca veut dire qu'on reprend le Festival du Rire, boss?, dit Virgile en souriant.
- MIEUX!! Oh mieux, mon bon Virgile, vient là que je t'explique...


FIN

Par Kiranos Feg le 8/1/2002 à 20:57:38 (#686252)

(Diantre! Qu'il est mechant le bougre! :D) ( :lit: :lit: :lit: :) )

Par parasite angel le 8/1/2002 à 21:19:38 (#686384)

excellent 0o)

Par Ilren le 8/1/2002 à 22:51:01 (#686914)

( Excellent à un petit détail près comme l'a déjà fait remarquer Fighter ... décérébrés hein ??!! grrrr :enerve: )

Par Sire Gandalf le 8/1/2002 à 23:02:03 (#686984)

Kikoo Reis, y'a des soirs comme ça, où on a envie de causer dans le poste. Je m'y suis mis également. Le premier arrivé attend l'autre. :D

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