Fragments du passé

Par Caithness le 3/1/2002 à 8:13:48 (#654315)

Les rayons du soleil s'affaiblissaient afin de laisser place à la douce obscurité de la nuit. Une femme vêtue d'une robe de soie bleutée et de pièces d'armures se tenait à la droite d'une jeune fille parée d'une robe d'entraînement pourpre et de pièces d'armure d'écaille une lame recourbée et tranchante dans les mains. Au loin se dessinait la silhouette d'une mage s'approchant à pas rapide des deux personnes.

-Éléonore Maria Astarize Feanturi ish Galliano... Il n'est pas le temps de la laisser se reposer ? Ne l'as-tu pas assez fait entraîner aujourd'hui..?
-On n'a jamais assez d'entraînement Raïnellia...et puis ca l'habituera à la vision nocturne.
-Je n'ai jamais été d'accord avec ce genre d'entraînement et tu le sais.
-As-tu eu le moindre choix face à notre lignée ? Non ? Et bien tais-toi, et laisse-nous en faire une digne représentante de notre famille.

La jeune fille secouait sa tête en regardant tour à tour sa tante et sa mère qui s'obstinaient. Une silhouette s'approcha, tenant un cheval par les rênes.

-Tiens voilà le palefrenier. Caithness, montes sur le cheval et tiens ton arme en garde comme je te l'ai appris.
-Ma tante, je commence à fatiguer lourdement. Je crois qu'il vaudrait mieux arrêter l'entraînement pour aujourd'hui. Je dois me lever tôt pour une ceuillette demain et...
-Foutaises! Tu sais suffisamment bien te servir de la magie! Les armes te seront plus utiles crois-moi!
-Si tu veux devenir bête comme ta tante, Caithness, c'est à toi de choisir...

La marquise s'approcha de sa belle-soeur, l'empoignant à la gorge et la soulevant de terre. Le regard furieux, elle ne laissait aucun doute sur une rage berserk. Un cri canin s'échappa de la bouche de la femme suspendue qui perdait tranquillement ses traits humains pour laisser place à une louve se débattant dans l'air.
Éléonore, laissa tomber l'animal, sa main n'ayant plus de poigne sur la gorge et mit la main sur la garde de son épée.
Le palefrenier s'approcha et placa une main sur son bras. La lame de la berserker se plaqua sur la gorge du pauvre homme.

-Vous osez poser vos pattes sur moi?
-Mais madame...
-Cela peut vous coûter cher!
-Éléonore lâches-le!
-Il suffit!!!!

Un henissement se fit entendre et l'animal se cambra. Un sifflement fendit l'air et la tête du pauvre palefrenier gisait sur le sol, dégoulinante de sang, puis la lame souillée se placa entre la berserker et la louve.

-Ne vous en déplaise ma tante la marquise et ma chère mère, je suivrai la voie que je désire. Je suis lasse de mon entraînement, je ne désire qu'une chose, me coucher et me lever tôt pour cette fichue ceuillette! Je vous laisse à vos querelles sans queue ni tête, et pensez aux conséquences de celles-ci.

À chaque parole empreinte d'un fort accent elfique, ses crocs se découvraient dans un rictus semi-sage, semi-menacant. Une rage venait de passer, son esprit calmé après une effusion de sang elle donna un coup de rênes, serra les étriers et partit vers les écurie pour déseller sa monture.

********

Elle se réveilla en sursaut dans son lit, toujours en sueur comme à chaque fois que des scènes du passé ressurgissaient. Une quinte de toux la secoua, et elle massa lentement sa gorge sachant bien ce que c'était.

*En espérant que la fièvre ne me vienne pas...*

Par Rand le 3/1/2002 à 9:28:57 (#654414)

:lit: :)

Par Angel Wyvern le 3/1/2002 à 13:56:40 (#655511)

:lit: :)

Par John Wyvern le 3/1/2002 à 14:12:49 (#655598)

adore :lit:

Par Maverick Dark le 3/1/2002 à 16:44:36 (#656353)

:lit:

Par Kyriane Feals le 3/1/2002 à 16:48:51 (#656368)

:lit:
J'aime beaucoup.

Par Vicky Feals le 3/1/2002 à 16:57:19 (#656396)

http://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gifhttp://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gifhttp://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gifhttp://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gifune suite?http://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gifhttp://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gifhttp://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gifhttp://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gif

Par Caithness le 4/1/2002 à 21:02:41 (#662447)

Le regard fixé au plafond, étendue sur son lit, les bras repliés sur elle-même, ses mains frôlant sa gorge.
Elle aurait pû sembler en méditation si ce n'était des éclairs furieux au fond de ses yeux.
La pluie battait régulièrement la fenêtre, un silence lourd pesait sur la pièce, jusqu'à ce qu'un grattement se fasse entendre à la porte.

-Ma chérie, ouvres-moi. Déverouilles cette porte et sors de là...
-Je n'arrive pas à le croire. Pourquoi a-t-elle fait ca ?
-Sors de là Caithness...
-Non mère je n'en sortirai pas. Je ne veux pas le voir!
-C'est la volonté de ta marraine, et indirectement celle de ton père...
-Je ne suis pas une marchandise!
-Ton avenir sera assuré...
-Ma pierre de vie explosée oui.
-Ne dis donc pas de sottises, elles sont indestructibles...
-Comment crois-tu que la servante est morte?
-Ne me dis pas que...
-Oui, j'ai retrouvé comment faire le poison qui s'infiltre dans la pierre et la fait éclater.
-Ce qui explique l'état lamentable du corps... Je n'ai plus rien à t'apprendre ma fille...
-C'est ce qui va m'arriver ou lui arriver...
-Laisses au moins Elementia te parler...tu changeras bien d'idée.
-Non, non et non! Je ne veux pas!

Elle lanca un couteau contre la porte qui taquota dans un bruit sournois. Elle savait que sa mère détestait cela. Et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de faire exprès. Après tout, elle encourageait sa tante à ce mariage organisé. À peine âgée de douze ans, on tentait de lui imposer un jeune homme, fils d'un seigneur d'un domaine voisin. Son père rageait et tentait de forcer sa porte. Juste sous la poignée était appuyé le dossier d'une chaise la bloquant. Elle se releva prestement, les pans d'une robe d'entraînement tournoyant autour de ses jambes. Elle se dirigea vers sa commode et ouvrit un tiroir. Elle revêtit l'armure de cuir elfique qui s'y trouvait, lacant les poignets solidement. Elle attacha ensuite les jambières souples et légères. Des couteaux s'étalaient dans le fond du tiroir, elle les prit les placant à des endoits stratégiques: à l'intérieur des mollets, à l'intérieur des poignets, dans le corset, à la ceinture. La jeune sorcière prit sa besace puis l'attacha à sa ceinture solidement. Elle en vérifia rapidement le contenu. Potions, Elixirs de mana, Pierres de mana, anneaux, charcuterie séchée... Elle mit les pieds dans ses bottes et se drappa d'une cape. Elle enfila ses gants et attrappa une corde munie d'un grapin qu'elle laissait dans ce tiroir.

Se dirigeant vers la fenêtre, elle leva le coude et frappa le côté pour la faire pivoter. Elle se hissa sur le rebord extérieur, puis accrocha le grappin. Bien en place, elle plaqua ses pieds sur l'édifice tenant fermement la corde. Un léger regard vers le sol, elle avait trois étages à descendre. Le premies ne lui posa aucun problème. Pour le deuxième elle devait passer devant une fenêtre. Elle tenta de se balancer pour éviter de se montrer, mais au moment où elle se donna l'élan, une tête sortit de la fenêtre, couverte de bijoux et de métaux. Surprise, elle lâcha prise et tomba sur un bosquet.

Combien de temps sa chute dura, elle n'aurait pu le dire. Mais quelques instants après sa chute, une vieille mage à la chevelure argentée accourait.

-Folle! Tu aurais pû te rompre le cou!
-Je ne me plierai pas aux désirs de la Marquise, rappelles-toi ca Elementia. Elle ne décidera plus de ma destinée...je l'ai en main.

Elementia regarda le poing que Caithness lui montrait. Une fine chaîne en dépassait, elle lui ouvrit les doigts et regarda le pendentif aux initiales de la jeune fille. Au revers les éternelles armoiries familiales le ornaient, mais une athamée et une dague de combat s'entrecroisaient.

-Elle a toujours dit que les armes me seront plus utiles, je ne le crois pas....La magie et les armes sont indissociables pour moi.
-Allez relèves-toi...
-Je ne peux pas, mon dos...
-Qu'a ton dos ?
-Je ne le sens plus...relèves-moi et aide-moi à marcher...

La vieille mage souleva sa protégée et glissa un bras autour de sa taille. Prenant appui sur elle, la femme et la jeune fille se dirigèrent vers la porte. Mais Caithness stoppa net.

-Que se passe-t-il ? Pourquoi t'arrêtes-tu?
-Chutt...Écoutes Elementia...

Des rumeurs s'échappaient de la fenêtre, des fois des cris en fusaient.

-Éléonore, je te l'avais dit que c'était une mauvaise idée.
-Irzacar, mon frère, je te le jure qu'elle l'épousera cet homme! J'aurai beau y laisser la vie, elle l'épousera.
-Elle est plus têtue que toi, elle se fiche de ton titre, elle n'en veut pas. Laisse la.
-Elle l'aura! Elle règnera tu m'entends!?
-Ce n'est pas parceque notre fils n'a rien pour te satisfaire que tu dois te rabattre sur ma fille.
-Ne me parle pas de cet abruti! Il n'a pas su relever le test de Syth, elle l'a fait sans y être destinée.
-Il n'y a qu'elle qui décidera de sa vie...
-Tu peux bien parler, avec tes manigances obscures et tes dettes, tu dois maintenant ta fille à un groupe d'Ogrimariens...Si Lugh et Titania pouvaient en venir à te faire comprendre sombre idiot...
-Tout est calculé, et l'an prochain il n'auront ni Raïnellia, ni Caithness, ni moi.


----------------------------

Elle sauta en bas du lit, verdâtre. Des hauts le coeur la soulevait.

-Pourquoi avais-je oublié cela ? Quel était déjà le nom de l'homme ?

Elle se glissa dans le lit et s'enfouit la tête dans l'oreiller sanglotante.