Etrangère [PoèmeBG]

Par Gwladys le 19/12/2001 à 16:11:58 (#584987)

Nouvelle arrivante en ces terres
Je ne suis qu'une étrangère
Qui se terre dans la solitude
Dont on ne peut comprendre l'attitude

Je me sens si marginale
Suivie de mon histoire peu banale
Si je la contais cette histoire
Va-t-on peut-être me croire

Ou me qualifier de malsaine d'esprit
Et ne me montrer que mépris
Va-t-on comprendre ma compléxité
Et tout ce qui m'est arrivé

Je risque d'être incomprise
De cette peur je suis sous l'emprise
Je n'ose alors aux habitants m'exposer
Et telle que je suis me présenter

Puisque je change si vite de caractère
Me comprendre est une drôle d'affaire
Comment distinguer les trois âmes qui vivent en moi
Alors que moi-même je ne le peux pas

Je garde donc le silence
Observe ce monde pendant mon errance
Regarde les gens sans aller vers eux
M'accepteront-ils peu à peu?

Je ne suis qu'une étrangère pour l'instant muette
Qui s'improvise à l'occasion poète
En qui trois âmes survivent
Qui ne sait pas ce qui lui arrive

Par Myrrha le 19/12/2001 à 16:22:45 (#585063)

*sourit*
Soit la bienvenue guerrière aux trois âmes...
J'avoue que cela m'intrigue, trois âmes en un seul être...J'ai hâte de connaitre ton histoire... Si bien sûr, tu souhaites la raconter.


Myrrha

Par Gwladys le 19/12/2001 à 16:31:19 (#585135)

*Un sourire se dessine timidement sur son visage*

Mon histoire... Je l'ai écrite en arrivant...

*Sors de son sac un parchemin*
*Le déroule soigneusement à la vue de qui voudrait le lire*

Gwladys

Nous sommes dans un village lointain et inconnu, la lune reflète les larmes d'argent d'une femme à genoux, devant sa maison, à la main une missive que vient de lui apporter un sombre messager, à elle et d'autres veuves du village....
Vous l'aurez compris, elle vient d'apprendre la mort de son mari, qui a sombré dignement en servant son peuple...
La femme sanglotte sans oser crier son désespoir, pour ne pas reveiller ses deux filles qui dorment calmement dans la maison tandis que son troisième enfant est encore en son ventre...

Hélas... Les malheurs ne font que commencer...
Le jour où vint pour cette femme d'accoucher de cet enfant, le destin a voulu qu'elle meurre après avoir mis au monde... sa troisième fille...

Durant quelques mois, les trois filles furent élevées par une amie de leur mère, aussi leur nourrice, une vieille femme sans le sou, mais au grand coeur...

L'ainée des trois, un soir alors qu'elle ne trouvais pas le sommeil surpris une conversation entre leur nourrice et son avare créancier:
- Ma pauvre Dame... QUe voulez vous que cela me fasse que vous éleviez trois filles qui ne sont même pas les vôtres?
- Leurs parents sont morts! Ayez bon coeur, bien vite je vous rembourserai...
- Voyons... Maintes fois vous m'avez répété cette phrase sans jamais mettre la main à la bourse... puisqu'elle est toujours vide!

Le créancier garda un moment de silence, réflechissant et finit par dire:

- Quel âge ont les ainées? Bien une dixaine d'années... Elles feraient de parfaites ménagères, vendez-les à une riche famille... Quant à la dernière, on dit qu'âgée de quelques mois à peine, elle est frêle comme une brindille avec le peu que vous la nourrissez... Je doute qu'elle survive bien longtemps pauvre petite...

Horrifié par ces paroles, la petite reveilla sa soeur et lui murmura:
- Enveloppe notre jeune soeur, je prend quelques vivres, nous devons partir cette nuit!

En effet cette nuit là, l'ainée ne laissa qu'un mot à leur nourrice et elles partirent toutes trois, livrées à elles-mêmes...

C'est ainsi qu'elle devinrent au fil du temps, trois soeur bien différentes:

L'ainée, Gwendoline, incarnait la sagesse, c'est elle qui a été la mère des ses deux jeunes soeurs. Elle devint une prêtresse au grand coeur qui aimait écouter et aider autrui.

La seconde, Laellys, était une mage... jouisseuse de tous les plaisirs... jusqu'au vice.

La cadette, Dyssimya, était une guerrière orgueuilleuse qui n'a d'estime et de respect que pour ses soeurs, méprisant les autres.

Vint un jour où leur ambition fut trop forte... Elles voulurent affronter et vaincre un puissant démon dont on disait qu'il gardait un grand trésor, qui leur aurait été suffisant pour survire encore longtemps à leur déprends... Mais ce qu'elles ignoraient, c'est qu'il craignait guère la magie... Le combat fut rude et long, toutes trois perdirent peu à peu leurs forces, mais Dyssimya, la guerrière finit par tuer le monstre quand elle lui assèna un grand coup d'arme qui lui fut fatal...

Mais lorque Dyssimya se retourna vers ses soeurs, toutes deux était gisantes sur le sol, leur corps ayant perdu toute trace de vie, leurs visages palisants... Elle tomba à genoux près du corps de ses soeurs et se mit à réciter comme une prière:


Puissances suprêmes
Pourquoi ôté la vie des deux seules que j'aime
Rendez vie aux âmes de mes sœurs
Ce n'est point encore leur heure
Prennez en offrande tout de ma personne
Pour point que leur mort ne claironne!


C'est alors qu'une apparition vint éblouir Dyssimya, et sans la percevoir, elle pu entendre une douce voix féminine lui dire:

Dyssimya, ton voeu sera exaucé, puisque pour tes soeurs tu es prête à tout, fais don de ton corps pour que les âmes soient sauvent, si tu accepte, prend cette pierre... Loin d'ici vous serez transportées, pour vous un nouveau monde, une nouvelle chance...

Cet ange qui lui est apparu tendit en effet vers elle une étrange pierre aux reflets roses... Dyssimya n'avais pas totalement compris la proposition mais compris tout de même que c'était la chance de sauver ses soeurs...

Elle pris fermement, de manière décidée la pierre tendue vers elle... cette pierre de destinée...

Ainsi apparu sur Althéa, Le corps de la guerrière, dans lequel survivent les âmes si différentes l'une de l'autre des trois soeurs...

Gwendoline, Laellya et Dyssimya ne sont plus...

Lève toi... Gwladys

Si je vous semble lunatique... C'est que vous ne parlez pas tout à fait à la même personne à chaque fois que vous me rencontrez...

Par Myrrha le 19/12/2001 à 16:44:12 (#585163)

C'est une très belle histoire Gwladys...
Puissiez-vous toutes trouver le bonheur.


Myrrha

bonheur

Par Gwladys le 19/12/2001 à 18:41:52 (#585879)

Le bonheur il faudrait y croire
L'avoir vécu, l'avoir ressenti
Plus d'une fois le sort m'a laissé choir
Le bonheur m'a dans l'oubli

Je n'attend rien de particulier
Sur ce terres d'acceuil
Où j'ai été malgré moi abbandonnée
Terre de passage ou linceuil?

De tout coeur je vous remercie dame Myrrha
Qu'une main tendue peut ici bas se trouver
D'avoir fait vers moi ce pas
Qui me permet en l'avenir d'espèrer

Par Hesperides le 19/12/2001 à 18:55:33 (#585967)

Soyez la bienvenue Dame,

Sachez que vous trouverez auprès de beaucoup d'entre nous, aide et bienveillance.
Puisse Syl vous accorder sa bénédiction et vous guider de sa Sagesse.

Par Myrrha le 19/12/2001 à 19:03:45 (#586014)

Je suis réellement heureuse de pouvoir
Acceuillir trois âmes étrangères ce soir.

Sur cette terre envahit par le vice, la souffrance,
J'espère qu'elles auront une douce existence
Emplit de bonheur, de joie et d'amour éternel,
Et qu'elles trouveront le difficile chemin du ciel.
Même si tous les hommes, ici comme ailleurs,
Sont lâches, perfides, incontants et menteurs,
Je leur souhaite de vivre éloigné du malheur
Et ici, de connaître l'amour sincère d'un coeur.

Bonne chance à vous trois,
Sur ces terres trouvez la joie.



Myrrha

Par Gwladys le 19/12/2001 à 19:24:37 (#586140)

Comment pourrais-je différencier
Un intéressé et un bienfaiteur
L'âme pure la main sur le coeur
Ou le malveillant dissimulé

J'observe je n'ose pas avancer
Je reste invisible et muette
Que je vois âme qui vive je m'arrête
Je préfère restée dissimulée

Dames vous être bon intentionnées
Envers une pauvre étrangère
Ma confiance peu à peu se libère
Mais je ne fais preuve de naïveté

J'ai compris votre monde hostile
Bêtes et monstres sanguinaires
Peuplent ainsi vos terres
Aux côtés de tueurs habiles

Par l'amour je ne me laisserait piégée
Par le coeur on ne peut que souffrir
Après quelques illusions que l'amour a à nous offrir
Mon coeur, d'amour ou de haine j'essaye de le préserver

Par Myrrha le 19/12/2001 à 20:10:20 (#586406)

De la haine, souvent on peut se protèger,
Mais l'amour, aucun être ne peut l'éviter.
Croyez les tristes paroles prononcées
Par une femme dont le coeur est brisé.


Myrrha

Par Gwladys le 19/12/2001 à 20:28:52 (#586519)

Qui peut deviner l'avenir
Personne ne peut le prédire
Mais je vous crois, vous écoute
Aide avisée sur ma route

Tant que je n'y aurait goûté
L'amour je ne pourrais juger
Est-ce un plaisir éphémère
Ou bonheur qu'on ne peut taire

J'attend donc les surprises
De la vie, l'amour et son emprise...

Par Squall Loky le 19/12/2001 à 21:16:26 (#586883)

*sourit* Magnifique...

*déploie ses ailes*

Vous avez beaucoup de talent, chère dame...

J'espère vous rencontrer un jour sur les terres de notre Roy...

*sourit*

Par Mara de Myzar le 19/12/2001 à 21:50:45 (#587090)

Le silence est mon allié, mon confident. Pourtant votre prose m'a profondément touchée, et je ne sais si un jour je pourrai parler avec autant d'éloquence du drame familial qui m'a amené en ces terres. Mais je peux vous affirmer une chose, mon aide vous sera acquise (pour autant que vous la réclamiez, je ne saurai en effet m'imposer, préférant tout comme vous l'observation du monde dans l'ombre protectrice des fourrés.)
Dame Gwladis, je vous souhaite la bienvenue en ces terres.

Par Sapho Terra le 20/12/2001 à 8:13:42 (#588265)

:lit:


Trois âmes pour un coeur
Un corps pour trois soeurs
Puissiez vous vivre sans heurts
Et chasser peines et douleurs

Si vous cherchez des doux amis
J'espere que vous les trouverez ici
Pour vous faire aimer la paix, la vie
Et sur le passé, jeter un voile d'oubli



Je suis à votre disposition jeune damoiselle, pour quoi que ce soit

Par Muabdib Serra le 20/12/2001 à 9:40:39 (#588401)

Soyez la bienvenue en Althéa Gente Damoiselle

Puissiez vous trouver ici, un havre à vos malheurs

Je suis à votre disposition si vous avez besoin

Que Syl vous garde

Par Gwladys le 20/12/2001 à 20:40:28 (#591441)

Je ne veux oublier mon passé
Tout ce qui m'a dessiné
Je vis de mes souvenirs
Avant d'ouvrir les portes de l'avenir

Merci de tendre la main
Avec bienveillance et entrain
A la pauvre étrangère que je suis
Qui depuis peu parmis vous vis

Peu à peu se met à jour ma confiance
Moins de peur et de méfiance
Même mon coeur peut-être un jour
S'ouvrira à son tour

Par Myrrha le 21/12/2001 à 7:04:20 (#592971)

Je tenais à vous dire que tous vos poèmes sont magnifiques dame Gwladys...


Myrrha

Par Gwladys le 21/12/2001 à 19:49:29 (#595455)

Je suis touchée de votre remarque dame Myrrha
Sur mes humbles poèmes sans grande valeur
Poèmes néamoins qui viennent du coeur
Coeur qui dicte ses mots, qui dicte sa loi

J'ai bien peur de l'ouvrir
Je le garde à double tour
Mon coeur qui peut souffrir
Un de plus de jour en jour

Mais je le laisse parler sur le velin
Qu'il exprime ses cris et ses pleurs
Grâce à une simple plume sans écrin
Pour toutes les joies et tous les pleurs

Poèmes irréfléchis
Poèmes spontanés
Reflètent ma vie
En toute liberté

Sur ce je vous retourne le compliment
Après avoir lu vos poèmes charmants
Qui parlent de sentiments que j'ignore
Qui résonnent dans votre coeur d'or

Par Myrrha le 21/12/2001 à 19:58:17 (#595497)

Vous avez raison dame Gwladys de protèger votre coeur de la haine et de l'amour, qui tout deux, toujours entrainent la peine. Mais continuez d'exprimer vos sentiments car vous avez pour cela un réel talent.

Myrrha

Par Corwin d Ambre le 21/12/2001 à 20:32:10 (#595705)

Juste un petit mot volé
Doux et léger comme la brise d'été
Simplement pour vous demander
Si vous etes la Gwladys que je connais.

Corwin, d'un autre monde.

Par Gwladys le 22/12/2001 à 2:35:06 (#596985)

J'en suis désolée sire
Mais je dois vous dire
Que votre nom m'est inconnu
Jamais je ne l'ai auparavent vu

Encore désolée de vous décevoir
Si mon homonyme vous vouliez voir

Par Lisath Terra le 22/12/2001 à 4:51:58 (#597106)

:):lit::)

Par Alanis le 22/12/2001 à 7:20:00 (#597169)

Bienvenue...;)

*garde espoir que les vers et les récits de cette Dame continuent encore longtemps à nous toucher*

:lit: :)