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L'attaque des Khuméras... (long)

Par Jon AbishaĂŻ le 11/12/2001 Ă  14:47:29 (#529755)

(merci Ă  Cyloane pour son aide Ă  l'Ă©laboration de cette nouvelle)

Après avoir laisser sa compagne retrouver amis et famille, ainsi qu'un peu de tranquillité, ce qu'il estime ne pas nuire à la continuité d'une relation amoureuse soutenue et fidèle, Jon erra quelques temps sur Arakas. Il retourna à la maison des Blanche à Windhowl où il médita quelques temps sur les évènements passés et à venir. Un frisson lui parcouru l'échine quand il repensa à ce phénomène. Ce qu'il considère comme une anomalie dans le monde des rêves. Une confluence, un siphon, il ne savait trop quel nom lui donner. Mais sa seule certitude était que les Khuméras y étaient pour quelque chose. S'il portait le moindre crédit à ce que lui avait dit le Khuméra draconique de son dernier rêve, il devait chercher 2 femmes. 2 parmi les 4 qu'il estimait être lié à cette affaire. Des noms issus de ses rêves, de ses visions de l'avenir, si ténues était ces visions tant la proximité de l'inquiétant phénomène était grande. Il devait contacter Cyloane au plus tôt. Il savait où la trouver.

Il se prépara mentalement. Il était plutôt détendu physiquement. Mais il avait besoin de toute son énergie. Il se rendit dans la chambre à coucher et malgré ce plein après-midi ensoleillé de ces derniers jours d'automne, il s'allongea sur le lit et ferma aussitôt les yeux. Habitué à cette pratique depuis des années, il s'endormit aussitôt. Physiquement, plus rien ne bougeait, sa conscience dérivait sur d'autres niveaux de l'existence. Il se matérialisa dans son rêve favori. Mais il effaça la personne qui y apparu aussitôt. Une personne qui se manifestait dans ce rêve à chaque fois qu'il s'y rendait, et qui apparaîtrait peut-être à jamais, un Revatam d'Evelys, la femme de sa vie, dans ses rêves pour toujours. Mais cette fois, il devait la protéger, il se contenta de modifier légèrement son Revatam. Il imagina toute forme d'ancre possible pour s'attacher à cette réalité onirique car là où il se rendait, il ne pourrait pas le faire, il ne pourrait compter que sur lui.

Amaré solidement à ce songe, Jon dépassa son propre degré de conscience onirique pour s'ouvrir au flux. Il fut violemment attiré, aspiré dans une sorte de tunnel aux couleurs changeantes. Le flot des rêves était devenu un torrent, un monstrueux courrant qui se précipitait vers le phénomène, une sorte de fin inéluctable des rêves. Fort heureusement, ses amarres tinrent bon. Résistant à la curiosité de se rendre plus avant, il chercha dans ce maelström coloré, un indice, une marque, l'assurance de la présence d'une personne qu'il connaissait. Il resta en observation un temps indéterminé. Ici le temps n'avait pas d'importance quoique la force de ce courrant, la puissance de ce flot lui laissa à penser au contraire que le temps lui était compté. Rien n'y fit. Cyloane était introuvable. Peut-être n'avait-elle pu résister à ce courant, peut-être avait-elle déjà été emportée. Il eut peur soudain de se retrouver seul face à ce phénomène.

Il eut une idée. Il modifia sa perception pour chercher autre chose, quelque chose de plus subtil. Il sourit. Il venait de découvrir ce qui l'intéressait. Lâchant un peu de mou sur ses amarres onirique, il se dirigea, pratiquement à contre courant vers le point qu'il cherchait. Au fur et à mesure qu'il avançait la pression diminuait peu à peu. Il allait vers le passé. L'avenir était devenu un aimant pour tous ces songes, pour le flux onirique en entier. Il se rapprocha d'un point de couleur spécifique et ce dernier sembla grandir. Cela ressemblait à une bulle, une bulle opaque dans laquelle il croyait distinguer une silhouette. Alors qu'il tentait d'y pénétrer, cette bulle le repoussa violemment, manquant de détruire ses amarres. Jon se reprit au plus vite alors que le flux l'emportait à nouveau vers le futur. Il lutta et revint à proximité de la bulle. Il avait délibérément bouché ses oreilles depuis le début de son voyage onirique, mais il entendait les son d'un chant ténu en permanence. Il cria :

"- Cellegaric !! Laisses-moi entrer !"

La silhouette à l'intérieur de la bulle sembla remuer un peu et une partie de la bulle devint claire et transparente comme une fenêtre circulaire que l'on ouvre à l'instar d'un diaphragme. A l'intérieur, un jeune homme. Il ressemblait à s'y méprendre à Cyloane, mais une version masculine et plus jeune que la femme d'Enthymion. Impassible, un regard froid se posa sur Abishaï.

"- Non", répondit laconiquement le dénommé Cellégaric.

Jon l'entendait parfaitement. Si les lèvres remuaient, ce n'était pas par ses oreilles qu'il l'avait perçu. Il tenta de s'exprimer comme lui, oubliant la parole au profit de la pensée consciente :

"- Tu dois nous aider Cellégaric, tu ne peux laisser ceci ce produire !"

Jon illustra ses paroles en montrant le phénomène.

"- Cela s'est déjà produit quelque part dans le futur", répondit simplement Cellégaric.

"- Cela peut être empêché !", renchérit Jon, véhément.

"- Cela ne menace pas l'Equilibre. Je n'ai pas de raison d'intervenir.
- Mais enfin !", s'énerva Abishaï, "tu te fiches vraiment de tout ! Ca pourrait détruire Althéa !
- Tu ne sais pas de quoi il en retourne, tu n'en sais rien Cauldriane", dit Cellégaric toujours impassible.

"- Alors dis-moi seulement qui va provoquer cela ? Je me débrouillerai pour le reste !"

Cellégaric fit obliquer son regard vers l'inéluctabilité du phénomène avant de regarder Abishaï à nouveau :

"- Ton intervention ne changera rien. Cela ne fera qu'empirer les choses. Va au delà du vortex onirique et contemple si tu désires tant savoir. Mais tu ne pourras revenir de ce côté.
- Tu y es allé ?", demanda Jon plutôt surpris.
"- Oui
- Qu'as-tu vu ? Dis-le moi ?! Et... comment es-tu revenu ?"

Cellégaric le regarda sans aucune expression. Il ne répondit pas. La fenêtre claire de la bulle se teinta de nouveau et, redevenue opaque, Jon put apercevoir la silhouette reprendre sa position d'origine. Il pesta à haute voix :

"- Quelle tête de mule ! Je comprends pourquoi père et mère le déteste !"

Mais perdu dans son agacement, sa concentration avait un peu failli. Il se rendit compte que quelque chose était en train de rompre ses amarres. Il se retourna brusquement alors que la bulle de Cellegaric, fixée dans le flux, s'éloignait de lui. Il vit une étrange créature juchée sur ce qu'il restait de filin. Celle-ci devait bien faire 10 mètres de long, possédait un corps annelé, d'innombrables pattes accrochées sur les câbles oniriques et une tête doté de mandibule coupante comme le rasoir. Des yeux globuleux à facettes le toisaient tandis que les mandibules s'activaient à cisailler ce qui le retenait à son rêve.

Jon n'eut pas le temps d'agir que le myriapode terminait son travail. Il se concentra pour se maintenir dans le courant et retrouver son point de départ alors que les attaches sectionnées disparaissaient comme si elle n'avait jamais existé. Le mille-pattes géant se dota presque instantanément d'ailes diaphanes qui produisirent une sorte de vrombissement et qui permit au vers de se diriger vers Abishaï, l'air menaçant. Jon avait de moins en moins de contrôle sur le flux onirique, le combat s'annonçait comme risqué, voire mortel.

Des pinces articulées poussèrent juste sous les mandibules et en quelques secondes fondirent vers le corps du jeune homme prêtes à l'attraper et à le découper. Ce temps suffit à Jon pour déployer toute sa force et se retrouver instantanément dans son rêve de départ. Totalement épuisé par son effort, il mit un genou à terre et soupira. Mais il entendit des claquements secs au-dessus de lui. Inquiet il leva les yeux vers le ciel et y vit une déchirure à travers laquelle il pouvait apercevoir le torrent de couleur. Tailladant sans ménagement cette déchirure, le vers annelé se frayait un passage.

"- Ho non !", ne put s'empêcher de dire le jeune maître du Revatam.

Mais là où il était, tant que le rêve n'était pas trop altéré, il était le plus fort. Il rassembla tout ce qu'il put comme énérgie onirique et modifia très rapidement son Revatam. Il provoqua une aspiration soudaine contraignant le ver à s'introduire totalement dans son rêve, puis il referma très rapidement la brêche.

"- Bien !", dit-il satisfait. "Dis-moi chimère, quel est ton nom ?!"

Le mille-pattes géant se tortilla pour se remettre sur ses pattes. Ses pinces et ses mandibules claquaient dans l'air de manière menaçante. Lorsqu'il se fut stabilisé sur le sol, il dirigea son regard à facette vers Jon et une bouche se fendit entre ses deux globes oculaires pour parler :

"- Les Khuméras sont forgés des pensées et des rêves d'autrui. Certains ont rêvé ta mort. Je suis ta mort. Passé, présent ou avenir, peu importe, je suis la matérialisation de leurs envies. Les Khuméras m'ont désigné pour te tuer. Les Khuméras rêvent aussi de ta mort. Leur rêves à eux sont la réalité. Je vais faire de ta mort, une réalité et un rêve, après quoi tu ne seras plus.
- Charmant programme", répondit Jon d'un ton désinvolte. "Je ne pensais pas que les Khuméras irait jusque là. Je suppose que tous les maîtres du Revatam et même les pratiquants mineurs vont être visés n'est-ce pas ?... Ce sont vos ennemis ?
- Ils nous rejoindront ou ils mourront. Les Khuméras régneront.
- Vous êtes pathétiques. Le bien et le mal existent aussi chez vous. Les Khuméras ne sont pas unis dans ce but, seuls les plus mauvais tiennent ce discours.
- Fourbe et White Shadow nous ont montré la voie. La réalité des choses à changé. Les Khuméras qui ont suivi la voie de Fourbe sont devenus les maîtres. Fourbe a décrété ta mort. Fourbe a contribué à me créer. Il est le messie.
- Quoi ?!"

Jon était totalement éberlué d'entendre ça. Ombre Fourbe avait réalisé ce que les Khuméras considéraient comme impossible, devenir les maître du réel et du rêve. Ombre Fourbe, le messie des Khuméras. La révélation était de taille. Beaucoup de certitudes détruites en cet instant, Jon connaissaient maintenant l'ampleur du problème et la peur l'étreignait.

"- NOOOOOOOOOON !!", hurla-t-il à la face du myriapode géant qui s'approchait en ondulant.

Il évita de justesse un coup de pince mortel qui découpa le tronc d'un arbre voisin comme s'il s'agissait d'une feuille. Cette chimère était très puissante, même dans son propre Revatam. Ainsi était la volonté de ses ennemis qui le considéraient comme dangereux. Il ne doutait pas que s'il avait pu se mirer dans les yeux globuleux, il y aurait aperçu des visages connus, et sur chacun il aurait pu mettre un nom. Sous une impulsion de son esprit les arbres devinrent des alliés qui empêtrèrent le ver géant. Certains ne tinrent pas et furent déracinés et projetés dans les airs. Mais la force et la volonté des arbres grandit avec les intentions de Jon à en finir. Bientôt le mille patte fut totalement immobilisé.

C'est alors que la tête du ver explosa en libérant une silhouette familière au jeune homme. Le reste du ver s'affaissa comme mort et se mit lentement à fondre en une boue répugnante. En face de Jon, la silhouette se posa sur le sol. C'était lui. Un double parfaitement identique à quelques détails troublant prêt. Il se souvenait de l'inquisition, l'interrogatoire qu'il avait fait subir à Laneï. Un Aleax, son Aleax. S'il savait que ce n'était pas la réalité, il comprenait la signification de cette apparence. Sa plus grande peur, le jugement de Syl, était son plus grand ennemi. Mais il avait la foi. Il le savait et il oublia ses doutes pour affronter ce nouvel ennemi. Ce dernier se rua sur lui alors qu'il se rendait compte que la boue nauséabonde l'encerclait lui et son double tout en prenant une apparence de magma brûlant et rougeoyant. L'adversaire était de taille, et Jon avait l'impression de ne plus rien contrôler. L'Aleax l'attrapa à la gorge en le renversant et tenta de lui broyer la gorge. A bout de souffle, Jon attrapa les poignets de son adversaire pour lui faire lâcher prise. Autour de lui, il sentait la chaleur du magma qui se rapprochait et se resserrait. Hoquetant, il se força à se calmer pour reprendre le contrôle, mais il était trop épuisé. Il se rappela les mots de Cyloane, il avait plus de force que n'importe qui, mais trop peu de subtilité dans son usage. Foin de subtilité, ce danger, même onirique, lui serait mortel. Il rassembla une fois de plus son énergie tout en se débattant dans l'étreinte mortelle.

Mais quelque part au fond de sa conscience il comprit l'étendu de la difficulté. Il avait réellement l'impression d'étouffer, quelqu'un l'étranglait vraiment dans la réalité. Utilisant tout ce qui lui restait de pouvoir sur le Revatam, il se força à repousser tout ce qui l'entourait, le magma, l'Aleax, tout. Toute sa volonté se focalisa sur ce seul rejet, tandis qu'il prenait appui dans le rêve pour se projeter dans la réalité. L'Aleax qui lui comprimait la trachée le retenait aussi dans le rêve, il le repoussa de toutes ses forces. Comme un vitrail qui se brise, le rêve disparu et il revint à la conscience. Allongé dans son lit, son corps ayant réagit par réflexe tenait dans ses mains les poignets de l'homme qui l'étouffait. Mais le choc onirique avait amoindri la prise de ce dernier et d'un geste brusque, Jon repoussa l'assassin d'un violent coup de pied.

Il se tint le cou un moment, prenant de grande inspiration pour respirer et s'éloignant dans la direction opposée à son adversaire, tombant du lit, rampant, voulant à tout prix lui échapper. Il ouvrit les yeux tentant aussi de le voir. Mais il faisait trop sombre. La nuit était tombée et une ombre furtive se dessina un instant, au moment ou elle franchit la fenêtre ouverte de la chambre, sur le fond étoilé du ciel. Le calme retomba. A bout de souffle, Jon resta là, prostré, un bon moment, à méditer sur ce qu'il venait de vivre, la peur lui tenaillant le ventre plus que jamais.

(aime pas ça mais...)

Par Jon AbishaĂŻ le 12/12/2001 Ă  10:28:11 (#535234)

(remonte parce que c'est important ;)
Le marionnetiste d'Abi)

Un rêve prémonitoire

Par Evelys le 12/12/2001 Ă  10:51:10 (#535319)

Evelys avait regardé partir à regret son compagnon, mais ils avaient tous deux des choses importantes à faire. Pour sa part sa priorité était d’aller affronter le courroux de son père puis d’aller saluer sa mère et voir les progrès de sa petite sœur.

Elle se dirigea d’un pas lent vers le Temple de Syl, elle croisa quelques visages connus dans les dédales de couloirs de ce lieu consacré à la déesse de la magie, et ils la saluèrent avec joie.
Avant de se diriger vers la chambre de son père, elle fit une halte dans la sienne.
Sa petite clé joua dans la serrure et une odeur de renfermé l’enveloppa quand elle pénétra dans la pièce.
Elle ouvrit la fenêtre et les rayons de soleil pénétrèrent dans la pièce, remplissant la chambre d’une douce clarté.
Elle s’assit sur le rebord de son lit en soupirant. Cela ne faisait que quelques heures qu’elle avait quitté Jon Abishai mais cela lui semblait déjà une éternité.
Elle bascula en arrière sa tête reposant sur le confortable oreiller et elle se laissa aller à rêver à l’amour de sa vie.
Le visage de Jon lui apparut instantanément. Ah qu’elle aimait se réfugier dans ses rêves quand il était loin d’elle! Elle se voyait près de lui, main dans la main…Soudain tout bascula…Elle vit Jon allongé sur un lit. Penché sur lui elle distinguait un homme de dos…elle ne comprenait pas trop ce qui se passait mais une angoisse l’étreignit. Elle poussa un cri et se redressa sur le lit, en sueur. Quelque chose n’allait pas, elle le savait. Elle se leva d’un bond… Elle devait partir à sa recherche, l’inquiétude était trop grande pour attendre ici.
Elle lÂ’avait vu dans une chambre, cette chambre elle la connaissait bien, cÂ’Ă©tait celle de la maison des Blanches.

Elle sortit de la chambre comme une furie bousculant les gens quÂ’elle croisait dans les couloirs.
Elle avait peur et espérait que ce ne fut pas trop tard, elle le savait. Elle n’aurait pas du le laisser partir seul… Jamais plus elle ne le laisserait seul.

Après avoir lu un parchemin magique, elle se retrouva aux portes de la ville de Windhowl. Soulevant légèrement sa robe qui l’entravée dans sa progression elle courut à toute jambe en direction de la maison des Blanches. Tout était sombre à l’intérieur…Mais des sons étouffés lui parvenaient de l’intérieur de la maison…des bruits de lutte…elle blêmit.
D’un coup sec elle fit tourner la poignet de la porte d’entrée.
Elle vit Jon à terre se massant le cou et une ombre se glisser hors de la pièce par la fenêtre.
Elle traversa la pièce en deux enjambées et scruta l’extérieur. Elle ne vit qu’une ombre s’enfuir à toute jambe a travers les herbes hautes.
Elle ferma la fenĂŞtre dÂ’une main tremblante et sÂ’agenouilla vers Jon.
D’une voix qui ne cachait ni sa peur ni son inquiétude elle lui demanda :

"- Mais…que s’est il passé ?"
Devant le silence de Jon elle réitéra sa question. D’une voix précipité il répondit :
"-Je..J’ai …été attaqué…on a voulu m’étrangler…je ne sais pas qui c’est…"
Evelys blêmit, dans la mesure où il était possible d’être plus pale de ce qu’elle n’était déjà.
"- Mais.qui peut vouloir te faire du mal ? Hoesh..Hoesh avait promis de nousÂ…de teÂ…laisser tranquille."
"-Je..je ne sais pas. Balbutia ce dernier. Je n’ai plus d’ennemi…ou aucun qui s’est déclaré comme tel en tout cas. Non, Hoesh…tiendra parole. "
Puis il s’arrêta et se mit à réfléchir se demandant s’il devait avouer à sa compagne ses démêlés avec les Khuméra sur le plan onirique. Mais celle-ci le regardait avec trop d’inquiétudes et d’insistance pour qu’il pense que garder cela sous silence la rassurerai. Si jamais il devait disparaître sans qu’il n’ait plus jamais la possibilité de lui parler, autant qu’elle sache pourquoi. Ces pensées provoquaient sur son âme et son cœur des douleurs innommables.
"-En fait… ça n’a rien à voir avec le monde réel à la base"
"-Le monde réel ? "S’étonna Evelys.
"-Oui. Cela a commencé avant que nous quittions ma mère. Je me suis trouvé confronté à un Khuméra dans le monde onirique. Il m’a fait des révélations sur…"
"-Sur quoi ?"
"-Sur… un événement futur. Un événement que je voudrai éviter. Et parce que je désire l’empêcher… les Khuméras sont devenus mes ennemis. Ils ont décrété ma mort. Ils la souhaitent."
Evelys resta interdite devant cette révélation. Elle ne savait pas encore tout à fait ni comment ni pourquoi elle était liée à ce pouvoir du Revatam et n’en comprenait pas les implications. Elle se demandait même comment un rêve pouvait tuer. Mais pour Jon cela ne faisait aucun doute et elle prit peur.
"-MaisÂ… "parvint-elle Ă  balbutier.
"-Aujourd’hui, j’en ai affronté un autre, poursuivit Jon. Je cherchais Cyloane que je ne trouvais pas. J’ai trouvé son frère jumeau, Cellégaric, mais ce dernier ne m’a rien dit d’intéressant. Et puis un Khuméra m’a attaqué. Je l’ai amené dans un rêve ou je pouvais lutter contre lui, mais il s’est révélé extrêmement puissant. Mais alors qu’il cherchait à m’étrangler dans le rêve, j’ai compris que j’étais aussi victime d’une agression physique. Je suis parvenu à sortir du rêve en le brisant… La suite tu la connais aussi bien que moi. Tu viens d’arriver."

Evelys ne savait pas quoi dire. Elle se sentait impuissante devant la menace que lui décrivait son amour. Mais si elle ne pouvait lutter contre un rêve, du moins tant qu’elle ne comprendrait pas de quoi il en retournait, elle pouvait en revanche protéger Abishaï physiquement. Elle prit un air résolu avant de lui poser une question :
"-Tu ne peux pas te défendre physiquement lorsque tu voyage dans les rêves n’est-ce pas ?"
" - Heu… oui… c’est à peu prêt ça."
"- Alors tu ne voyageras dans les rêves que quand je serai à tes côtés à partir de maintenant !"

Jon ne sut que dire face à cette détermination. Mais il l’acceptait et tendit les bras pour enlacer Evelys. Ils s’embrassèrent sans plus un mot. Une pensée fugace traversa l’esprit de Jon. Comment Evelys avait-elle su qu’il était en danger ? Mais cette pensée disparut aussi vite qu’elle était venue, s’oubliant dans ses bras, se réchauffant le corps, le cœur et l’âme à son contact.

Ailleurs, dans la nuit, une ombre, un homme, errait dans la ville. Eloigné de sa victime, son désir et sa volonté étaient focalisés sur un seul objectif : tuer Jon Abishaï.

La riposte

Par Jon AbishaĂŻ le 13/12/2001 Ă  16:44:29 (#543686)

Cela faisait quelques jours déjà que Jon avait été agressé. Rarement seul depuis, Evelys l'accompagnait presque partout ou il allait et vice versa. Si cela les satisfaisait de rester ensemble, ils n'en étaient pas moins inquiets. A vrai dire, Jon craignait même de ne pas être la seule cible de cet assassin. Il s'inquiétait pour Evelys, et si la principale raison de cette protection rapprochée le concernait, il en tirait avantage pour veiller lui aussi sur sa compagne.

Cette angoisse quasi-permanente s'atténuait, lors de moment de relâchement, où, épuisés par cet état constant de surveillance et de prudence, ils se relâchaient tout deux, ajoutant au réconfort de leurs étreintes, la tendresse, la douceur, et l'expression de leur amour indéfectible, se perdant en baisers et ébats passionnels comme passionnés que la décence contraint à éluder dans ce récit.

Mais une de ces soirées de bonheur infini partagé, Jon, poussé par l'urgence, désireux de remplir ses obligations faces aux évènements futurs dont il avait la connaissance, demanda à Evelys de veiller sur lui. Il devait à nouveau tenter une incursion sur le flux onirique. Devenu dangereux, même pour lui, cette seule décision lui avait demandé beaucoup d'effort. Il s'était plus ou moins persuadé que les Khuméras ne tenteraient rien contre lui, si lui-même ne tentait rien contre eux. La tentative d'assassinat, tant physique qu'onirique, dont il avait fait l'objet n'était pour lui qu'une démonstration de cette machination. Il était le rouage grippé, l'anomalie qui pouvait éviter le pire. Comme Cyloane demeurait introuvable dans le flux onirique tout autant que sur Althéa, il ne restait plus que lui pour agir. En tout cas, même s'il avait détecté bon nombre de personne pouvant l'assister, il ne désirait pas risquer leurs vies avant d'avoir fait lui-même tout son possible.

Après ces jours de réflexion, il avait rassemblé ses forces et vaincu sa crainte. Il savait qu'il pénétrerait désormais sur un territoire qui n'est plus le sien. Les Khuméras contrôlaient tout. Il devait donc s'attendre à voir fondre sur lui des forces incommensurables. Il savait que sa force seule ne suffirait pas. Il s'y était préparé psychologiquement. Cette finesse et cette subtilité que prodiguait Cyloane, il devait en être également capable. Il n'avait pas le choix. Désormais, les Khuméras étaient, chacun, presque aussi fort que lui et le nombre eut tôt fait de l'écraser. Il devait changer de tactique et il avait un plan.

"- Tu es sur de toi ?", lui demanda Evelys d'une voix ou l'inquiétude s'enchevêtrait dans la peur.
"- Oui... cela doit réussir et je dois le faire. Je n'ai plus que cette solution", lui répondit Jon d'une façon qui ne la rassurait pas.
"- J'ai peur...
- Je sais mon amour. Mais ne craint rien.. je ne risquerai pas ma vie. Et toi ne risques pas la tienne si je suis attaqué. L'un de nous doit rester quoi qu'il arrive. Après moi, toi seule pourra agir.
- Mais tu sais que je n'y connais rien", implora Evelys.
"- J'ai confiance en Cyloane. Elle ne nous a pas abandonnés. Elle a du avoir un problème. Je dois agir conformément à ce que nous avions prévu. Si je disparais, tu dois la retrouver."

Evelys baissa la tête. Ils se trouvaient tous deux au cercle de Windhowl, un lieu ou les forces du Revatam étaient concentrées, établies là par un rite ancien et découvert par dame Cylle d'Hirs, la mère de Cyloane, quelques années auparavant. Jon était adossé à l'une des pierres levées, Evelys à ses côtés. Ils s'embrassèrent. Les derniers rayons du soleil disparaissaient à l'horizon. Alors que leurs lèvres se séparaient, Jon, se calant pour ne pas tomber pendant son sommeil, invoqua les forces du Revatam. S'auréolant de lumière, son corps plongea dans le sommeil tandis que les pierres du cercle devinrent subitement très noire tout en s'entourant d'un halo de lumière très doux. Des symboles apparurent, brillant, lumineux même, sur chacune des pierres et le monde à l'extérieur du cercle s'atténua et disparu dans une obscurité profonde. L'intérieur du cercle était devenu le monde et rien d'autre ne semblait exister. Une angoisse incontrôlable d'empara du cœur d'Evelys. Saisie d'un frisson, elle rabattit sur elle sa cape et machinalement, pensant que Jon devait lui aussi avoir froid, elle le recouvrit de son manteau. Puis elle attendit, aux aguets.

Le jeune maître du Revatam dépassait les degrés de la conscience pour s'enfoncer dans les rêves. Mais cette fois, au lieu de prendre appui sur un rêve personnel, il s'inséra directement dans le flux onirique. Le fatidique tunnel de couleur se forma autour de lui et il fut pris dans un violent courant. Aspiré, il se laissa faire. Et chaque seconde passée faisait monter en lui une inquiétude croissante. Serait-il capable de remonter le vortex. Il ne parvenait pas à répondre à cette question. Mais ce qu'il craignait le plus ne tarda pas à se manifester non loin derrière lui. Un myriapode géant, doté d'ailes diaphanes vibrantes, de mandibules monstrueuses, et de pinces mortelles, s'approchait de lui, le suivant dans le courant, tentant même de le gagner de vitesse.

Jon résistait jusqu'alors au courant, mais pour échapper à ce monstre, il n'avait pas le choix. Se concentrant légèrement, il se dota d'ailes. De grandes ailes aux plumes dorées qui lui permirent d'accélérer sa course dans ce ciel fou. Dans ce flot incessant, un chant résonnait, éternel, immuable : Khuméra... Khuméra...

Le jeune homme se retournait régulièrement, s'il en parvenait pas à distancer la chimère, cette dernière ne gagnait pas de terrain. Cette situation lui convenait. Ce qui lui convenait moins était l'augmentation constante de la force attractive de ce flux. Ce qui l'entourait n'était d'une interprétation mentale d'une réalité débridée, mais au fur et à mesure qu'il avançait, il avait l'impression d'apercevoir, dans les taches de couleur, des scènes fugitives, des morceaux de décors, des visages... il pensait même entendre des sons. Intuitivement, il savait que ce n'était pas des rêves, il savait qu'il s'agissait de la réalité. Une réalité future, certes, mais une réalité néanmoins. Il approchait. Viendrait bientôt le moment ou il faudrait s'arrêter. Le courant était devenu terrible. Il perdit volontairement de la vitesse, se laissant rattraper un peu par l'assassin chimérique. Il décupla ses sens pour tenter de trouver ce qu'il cherchait.

Le ver ondulait. Ses pinces claquaient. Son ombre menaçante s'approchait dangereusement de Jon, lequel restait concentré et attentif à tout ce qui l'entourait. Tout à coup, Jon vit ce qu'il cherchait et utilisant toute sa puissance il tenta à la fois de s'écarter de la route de la chimère et de stopper sa course dans le flux. Il s'en fallu d'un cheveux qu'il ne soit purement et simplement coupé en deux par l'une des pinces, mais le monstrueux myriapode le manqua et fut incapable de stopper sa progression dans le vortex qui l'entraîna plus loin que la vue ou les sens de Jon ne pouvait porter dans ce monde onirique. S'aidant de ses ailes et de sa volonté, il entreprit de remonter le flux, mais il fut intrigué par ce qui se passait tout autour de lui.

Tout ce qu'il avait vu de manière fugitive jusqu'alors semblait arriver dans la zone ou il se trouvait et s'y établir, comme si les pensées, la réalité même devait y prendre place. Juste avant le point qu'il avait dépassé le courant était démentiel. Il avait du mal à atteindre de point, comme si, comme un torrent, le flux onirique tout entier se jetait, à l'instar d'une cascade, dans cet espace étrange qu'il avait atteint. Il ne se laissa toutefois pas distraire davantage et il mobilisa sa volonté pour atteindre le point très précis qui marquait le basculement du flux. Il se rapprocha et vit enfin ce qu'il cherchait depuis des mois. Là, sous ses yeux se déroulait une scène. Il y reconnaissait la plupart des participants. Mais à l'approche de cette scène qui se découpait dans cet espace coloré comme une fenêtre vers un autre monde, il avait une étrange sensation.

"- Un instant Cauldriane !", hurla une voix derrière lui.
Jon, tout à sa lutte contre le courant, jeta un oeil dans cette direction et y vit la monstrueuse chimère qui remontait le courant.
"- J'ai compris, maudite chimère ! Je sais et je peux l'éviter maintenant !
- Non !", hurla le ver tandis que sa tête aux yeux à facette globuleux faisait disparaître ses mandibules dans une bouche énorme qui se garnissait de tentacules, telle l'orifice bucale d'une pieuvre.

Jon maîtrisait sa peur. La puissance du Khuméra remontant le courant plus facilement que lui l'inquiétait, mais là ou il était, cette chose ne pouvait pas le frapper et il devait profiter de cet avantage. Cessant de remonter le courant, il se stabilisa pour lui faire face et se concentra.

"- Tu espères tant de cet avenir, je vais t'y envoyer. Nous nous retrouverons à ce moment et sur mon terrain, à moins que je ne change cet avenir et que tu cesses tout simplement d'y exister", annonça calmement Jon.

Le monstre ne disait mot et se rapprochait dangereusement d'Abishaï. Ses tentacules s'étendirent vers l'avant tentant d'agripper le jeune homme, mais à l'instant même du contact, la chose hurla de douleur et se rétracta, les tentacules ayant commencé à fondre comme s'ils avaient touché de l'acide. La dissolution ne semblait pas s'arrêter là et le monstre continuait à hurler alors même que sa tête commençait également à fondre, tout d'abord couverte de cloque puis se dissolvant comme se dissout la chair sous l'effet de la combustion. Puisant dans l'univers qui l'entourait, Jon repéra un objet dont il pouvait se servir. L'extrayant de ce qui lui semblait être un rêve, il le projeta vers le monstre qui ne progressait plus mais qui s'était stabilisé. Un énorme rocher enflammé heurta la créature et l'emporta dans le flux. Cette fois, la chimère ne put résister à l'attraction qui s'en suivi et disparu du flux onirique. Jon frissonna à l'idée de la rencontrer dans la réalité. Mais à moins de changer l'avenir, il savait que cette rencontre serait désormais inévitable. Mais il avait le temps de s'y préparer.

Il reprit sa progression et regarda à nouveau la scène fatidique, celle qui changerait la vie de tous les habitants d'Althéa. Celle qui bouleverserait l'univers complet. Il identifia clairement les participants et entreprit ensuite la tâche la plus difficile. Il lui fallait remonter le flux onirique, depuis cet instant ou il était le plus fort pour retourner à son point de départ. S'il n'y parvenait pas, il savait qu'il devrait au moins essayer de revenir quelques instants avant cet évènement qu'il voulait évité.

Ce fut là la plus dure épreuve de son existence, car il s'opposait à des forces quasiment irrésistibles, des forces universelles et plus anciennes que tout ce qui existait. Il ne sut combien de temps ni combien de distance tant ces notions n'avaient aucun sens en ces lieux, mais il voyait son objectif. Le cercle de Windhowl lui était visible et il y puisait autant qu'il pouvait la force de revenir. Sa volonté se focalisa sur cette tâche. A un moment, les résultats obtenus importaient moins que l'effort fourni. Devenu une pure expression d'intention, une force concentrée dans un seul but, il se fichait de gagner du terrain. Ce qui importait était de ne pas lâcher prise. Seconde après seconde, siècle après siècle, il obtint le résultat de ses efforts et parvint à son but. Reprenant le plus rapidement possible connaissance, abandonnant le monde onirique devenu fou, il soupira dans son propre corps et ouvrit le yeux pour voir s'éteindre l'intérieur du cercle et le monde s'éclairer de la lumière d'un soleil au zénith.

Une femme pleurait, blottie contre lui. Elle semblait à bout de force. Lorsqu'il bougea sa main pour prendre son épaule elle sursauta et releva la tête. Elle le regarda dans les yeux d'une expression de peur, de joie, de tristesse et d'angoisse mêlées. Elle ne dit aucun mot et saisie Jon par le cou et l'embrassa de toutes ses forces. Le jeune homme voulut lui rendre son étreinte, mais constata son propre état de faiblesse. Il en était incapable. Il ne parvint qu'à balbutier :

"- Com.. Combien de temps ?..."
La jeune femme Ă©clata en sanglot et resta Ă  le tenir dans ses bras sans mot dire.
Ils restèrent ainsi plusieurs minutes avant qu'Evelys ne déclare :
"- 4 jours... tu es resté 4 jours, endormi..."
Jon soupira un bref instant.
"- Je... je t'ai cru mort, comme avant...", ajouta-t-elle avant d'Ă©clater Ă  nouveau en sanglot.
Il ne savait pas quoi dire... et encore moins quoi faire sinon l'aimer pour combler sa tristesse et la sienne propre de lui avoir fait du mal par sa seule absence. Utilisant ce qui lui restait de volonté, il déclencha l'effet d'un sort lui octroyant la force de la terre, la force qui lui manquait. Constatant qu'il n'avait pas perdu toutes ses facultés, il entreprit de se lever et de porter Evelys qui l'étreignait encore.
"- Rentrons", dit-il simplement alors qu'il emportait son amour et quittait le cercle.

Par McYavel le 13/12/2001 Ă  17:05:23 (#543845)

que c'est beau *sig*

Par Elunil le 13/12/2001 Ă  17:50:12 (#544170)

rien de plus a ajouter...
Ah si : Bravo et *attends la suite avec impatience* :cool:

Un repos bien mérité.

Par Evelys le 13/12/2001 Ă  22:59:59 (#546475)

La portant dans ses bras avec l’infinie douceur qui le caractérisait depuis sa rencontre avec Evelys, il pris la direction de la maison des Blanches. Heureusement pour lui la maison n’était qu’à quelques centaines de mètres du cercle de Windhowl.
Il sentait le corps d’Evelys parcouru de frissons, et il repensa à ce que la jeune femme lui avait dit : Quatre jours…quatre longues journées, elle l’avait veillée, sans dormir ni manger…il comprenait l’état de faiblesse de la femme qu’il aimait plus que tout et en oublié presque la sienne.
Il avait les idées trop confuses et était trop inquiet pour adresser une prière précise à sa déesse mais il savait qu’il devrait un jour la remercier, pour avoir mis une femme si merveilleuse sur sa route. A cette pensée il serra Evelys un peu plus fort contre lui.
Il arriva devant la porte de chez Ombre Blanche, tout en essayant de déranger le moins possible Evelys il chercha la petite clé, et réussit après quelques minutes à ouvrir la porte en bois.
Il se dirigea directement vers la chambre à coucher où il y déposa la jeune femme.
Puis lentement il se mit à allumer un feu dans la cheminée, puis chercha dans les placards quelques nourritures pour atténuer la faim qui le tenailler. Il trouva quelques biscuits secs puis s’assit près d’Evelys.

Tandis que Jon la regardait, elle remua la tête en gémissant puis murmura quelque chose. Ces propos étaient incompréhensibles, et pourtant, il avait la curieuse impression qu’il aurait du les comprendre. Il posa sa main sur son front, puis sur ses joues, et sentit qu’elle avait de la fièvre.
Il remit du bois dans le feu et mit de l’eau à chauffer. Dès que celle-ci commença à frémir, il ajouta de l’écorce de saule dans le récipient.
Posant la tête de sa compagne sur ses genoux, il lui fit boire un peu d’infusion. Malgré le goût amer de la préparation, elle l’a bu jusqu’à la dernière goûte.

Les émotions intenses qu’Evelys avait éprouvées depuis ces quatre derniers jours et le manque de sommeil eurent raison de sa résistance : elle s’endormit.
Jon la veilla toute la nuit malgré son épuisement, elle avait été là pour lui pendant le Révatam, et il lui rendait la pareille sans la moindre hésitation.
Il ne se lassait pas dÂ’Ă©tudier son visage, et il laissa courir ses doigts le long de sa joue et de son menton.
Il se calla contre elle resserrant son étreinte et somnola. A chacun des mouvements d’Evelys il se réveillait inquiet puis se rendormait voyant que ce n’étaient que des mouvements dans le sommeil de la jeune femme.
Un peu avant l’aube, la fièvre commença à baisser. Elle ouvrit les yeux, la lumière dans la pièce n’etait pas encore intense, elle leva le visage vers Jon et vit qu’il s’était assoupit d’un sommeil bien mérité elle le savait. Elle resta contre lui songeuse, ignorant son estomac qui criait famine. Ce n’est que tard dans la matinée que Jon ouvrit les yeux a son tour. Il regarda Evelys les yeux brillant d’amour. Comme il aimait cette femme…il poussa un léger soupir puis se pencha vers elle appuyé sur un coude. Il posa ses lèvres sur les siennes puis releva la tête : Evelys souriait et elle avait fermé les yeux. Quand elle les rouvrit, il se pencha à nouveau vers elle pour l’embrasser appuyant plus fort ses lèvres contre les siennes. Puis il la serra fortement comme s’il avait peur de la perdre. Evelys frissonna sous cette étreinte passionnée. Il murmura :
"-Mon amour…j’ai envie de rester ici quelques jours…loin de toute l’agitation de la ville…loin des khuméras…quelques jours pour profiter de toi…de ta présence…et tu as besoin de repos autant que moi…"
Evelys lui sourit et se leva lentement, elle se dirigea vers la fenêtre, ferma les volets. La pièce sombra dans la pénombre, Jon en profita pour allumer une bougie. Puis la jeune femme se dirigea vers la porte d’entrée, elle la ferma à clé et déclara :
"-Voilà mon amour…maintenant on sera tranquille, interdiction de répondre aux gens qui frappent à la porte."
Et elle se mit Ă  rire tout en courant jusquÂ’Ă  la chambre Ă  coucher.

Quelques jours de repos, cÂ’Ă©tait vraiment ce dont ils avaient besoin pour se remettre de toutes ces Ă©motions et pour en affronter de nouvelles. Car ils le savaientÂ…tout ne faisait que commencer !

....

Par Bonald le 15/12/2001 Ă  17:19:39 (#557787)

*rentre de voyage*
*part Ă  la quĂŞte d'informations*
*lit le parchemin*

*se souvient avoir vu Abishai utiliser le Revatam*
*prend peur en pensant que des Khumeras puissent l'utiliser Ă  mauvais escient*

Mais quel est donc cet evenement que tu veux eviter Abishai?

*retourne dans sa maison songeur*
*s'allonge sur son lit*
*se demande comment il pourrait maitriser ses reves*
*finit par s'endormir épuisé*

*prends des notes d'après les anciens récits*

Par Nysalor CS le 17/12/2001 Ă  12:16:44 (#571954)

Donc, il y aurait trois flux.
Celui de la réalité, de l'esprit, et du rève.
L'image d'une pyramide représente bien la perte de nos perceptions, avec pour base la réalité.
Les Khumeras ont la base de leur pyramide dans le flux du rève.
Il me faudrait en rencontrer un ... c'est bien la première fois que je regrette de ne jamais faire de cauchemard ...
Hum ...
*pense aux troubles qu'il resens en ce moment*
Il faut que je rencontre les Maîtres du Révatam, il se passe quelque chose, j'en suis sûr ...
*songeur*

*fait le tour de ses paperasses*

Par Scribe Ouyar le 21/12/2001 Ă  15:01:03 (#594174)

Les Khuméras ?... ca existe ça ?... ou alors c'est de la fantaisie... bon... faudrait en parler !
*met sur le sommet de la pîle*

Par Kallista le 21/12/2001 Ă  15:30:21 (#594301)

En fait, il existe un peu plus de 3 "flux"...
Il y a celui de la réalité, de l'astral (ou esprit, lieu ou erent les ames désincarnées), de l'ether (et oui l'endroit ou a ete emmenée Enisyl, l'Elue de Syl... louée soit elle, endroit peuplé de créatures aussi etranges que dangereuses ou bienveillantes) et du rêve.

Il existerait un cinquieme flux dans lequel serait conservé toutes les connaissances et souvenirs de ce qui est, à été et sera... Les voyageurs astraux seraient capable de l'atteindre si ce n'est que l'entrée est gardé par les gardiens du temps qui ne laisseraient passer que les dieux.
Ce lieu, representant le monde réel de toutes les epoques a la fois , serait très dangereux pour les simples mortels que nous sommes, incapable de faire face a plus d'un flux temporel a la fois(le paysage serait composé, par exemple, d'une maison a sa construction, finalisée et en ruine... et par dessus d'une autre maison cronstruite plus tard dans l'avenir... et en dessous, de la maison qui existait dans un lointain passé).

Un des dons que m'a fait Syl est celui de voir perpetuellement dans les ethers et l'espace astral. Mais mon etat actuel, faisant que mon esprit et mon âme sont enfermées dans mon enveloppe charnelle, m'empêche de pouvoir acceder plainement a ces deux flux. En effet, pour pouvoir s'y deplacer, il faut y aller en tant que entité décharnée (soit l'esprit, soit l'âme).

voila connaissance que j'ai sur 5 des flux de notre univers... mais peut etre y en a t il d'autres...?!

Par McYavel le 21/12/2001 Ă  15:41:49 (#594352)

hum d'après ce que j'ai lu, il n'existerait pas qu'un flux temporel mais bien une infinité de ce kallista appel le cinquième flux. en effet selon la théorie il y aurait une infinité de présent, de passé et de futur s'entremelant les uns les autres pour former la trame temporel.

On peut en avoir une apercu avec les differents Ă©clats du mirroir.
mais il faut considéré que c'est qu'une toute petite part

Par Faeva le 11/1/2002 Ă  7:21:25 (#697397)

*fouille dans ses notes*

Cellegaric... Cellegaric... Cellegaric...
Où est-ce que j'ai déjà entendu se nom... Ah ! Voilà ! C'est ici...


*remonte tout un paquet de feuille sur le haut d'une pille*

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