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--- Notre Histoire ---

Par dydou dOrcanie le 6/12/2001 à 13:16:35 (#504675)

--- Histoires d'une vie. ---


Chapitre I :Le retour


*Korey, la jeune guerrière impétueuse, était allongée sur son lit, dans la taverne de Lighthaven, plongée dans un très profond sommeil. La veille, elle s'était réveillée, nue, aux abords de cette même ville, sans trop savoir comment elle s'y était retrouvée. Quelqu'un l'avait-il battu? Violé? ...Elle n'en avait pourtant pas eu l'impression... Mais quand elle s'était relevée, une douleur avait assailli tout son corps: une très très longue blessure parcourait son corps de l'épaule à la taille, sur son dos... et la plaie saignait. Il lui avait fallu beaucoup de temps et surtout sa rencontre inopinée avec son frère pour la faire se souvenir du calvaire dans lequel elle avait été plongée... et qui lui avait valu cette blessure...*
*Lors d'une de ses nombreuses pertes de conscience, son frère, Dydou d'Orcanie, l'avait amené et allongée dans un lit de la taverne.... mais ça, elle l'ignorait! Tout ce qu'elle savait, c'était que des images de son passé venaient l'attaquer en vagues de plus en plus fortes alors qu'elle était incapable de leur résister... des vagues plus noires que la nuit... plus vermeilles que le sang qui coule d'une plaie...*

*Rire froid et victorieux*

"Je t'attendais, Koreander...."

*Korey se retourne et voit l'homme en armure rouge, entouré de sa pénombre. Il tend une main ganté vers elle.*

"Viens à moi, Korey.... et libère ta haine..... ta haine....... TA HAINE!!! Mouahahahahaha"

*Korey hurla et son corps, suivant son esprit poussé hors du sommeil, se redressa brusquement dans son lit, puis retomba lourdement.*

*Sur son dos, sans raison apparente, sa plaie s'ouvrit largement, inondant le lit du sang de la guerrière.*

-----

Quatre longues années....*Soupire*
Quatre longues années sans nouvelles de toi,petite soeur.Sans savoir ou tu te trouvais...Tout mes messagers me sont revenus les mains vides,sans aucune nouvelle pour réchauffer mon coeur.J'ai fait affreter des dizaines de bateaux afin de fouiller de fond en comble chaqu'un de ces mondes.
Peine perdue....Rien...Tu ne semblait plus exister...Personne ne semblait avoir croisé ta route,personne n'avait reconnu ta chevelure rousse renvoyant les rayons du soleil comme autant de rayons d'opale....
Puis....Par miracle ,a moins que ce ne soit par Amour,tu es reapparue....A l'endroit ou je t'avais quitté il y a deja bien des lunes...
*Regarde tendremment Korey*
Que s'est'il passé reellement tout ce temps?Ce temps,qui pour toi ne te semble qu'une poignée de jours,ce temps qui n'as eu aucune emprise sur ta jeunesse.Tu n'as pas vieilli d'une heure petite soeur....

Et puis,cette blessure....
Cette blessure étrange dont je decouvre pour la première fois l'existence,cette plaie vivante au gré de tes souvenirs-Se refermant et s'ouvrant suivant tes humeurs et tes pensées-Quelle est'elle?....

Je te rassure,petite soeur,de mal,tu n'as point commis en ce monde...Tu t'es juste endormie...Ici...Il y a quatre ans....

Que s'est t'il vraiment passé?Je te promets sur ma vie de le découvrir...
Savoir qui et comment on a réussi a infiltrer ton Ame et tes reves me sera tache ardue,mais je ne trouverais le sommeil que le jour ou cette blessure se refermeras pour la derniere fois libérant enfin ton coeur et ton esprit.

*Imagine deja mille chatiments pour le coupable,les poings serrée*

*Regarde sa soeur,toujours endormie,lui sourit et murmure*;Dors,Ko,commence par te reposer,je veille a nouveau sur toi...

*Depose un baiser sur son front*
*Quitte la chambre en silence*

------

*Elle se réveilla à nouveau... dans le temple de Windholw cette fois, allongée sur un lit blanc... Son regard se voila de tristesse quand elle sentit un liquide chaud contre son dos, sachant très bien de quoi il s'agissait... mais il semblait y en avoir seulement un peu... un tout petit peu...*
*Elle tourna son regard distrait vers la fenêtre et repensa à sa journée... Elle avait vu Hastraxian... Comme il avait changé... et elle, non. Elle soupira, toujours allongée et immobile.*

"Au moins il a refait sa vie... et moi, je dois en faire de même..."

*Elle continua à penser à sa journée, toujours avec ce même air de tristesse: ses pensées dévièrent d'un passé récent à un passé plus lointain quand elle pensa au paysan de la taverne, à son rire gras quand il approcha de la prostitué, la tripotant et partant avec dans une chambre.... Ses pensées, tout comme à cet instant, s'écartèrent très loin du moment présent.*

*Un bateau marchand balotté par la houle.... des enfants pleurant, tapis dans l'ombre... une trappe s'ouvre... un marin gras et repoussant..... son regard posé sur elle.... elle ne a assez, n'en peut plus.... sa haine..... sa haine grandissante.... une arme tranchante de fortune... le sang coule.... elle monte, puis plonge à l'eau......*

*Un rossignol vient se poser sur le rebord de la fenêtre, la tirant de ses idées noires, puis s'envole. La guerrière reste longtemps allongée, le regard rivé sur la fenêtre, encore non remise de l'arrivée surprise de l'oiseau...*

-----

Drole de monde qui reprends un jour ce qu'il a donné l'autre.....
Mais quand il se met a rendre ce qu'il a pris....La....Ce n'est n'est plus que joies et bonheurs....
Et s'il savait ce qu'il viens de me rendre.....
*Se souviens*

Une petite fille trainant son épée sur le sol,déboussolée,sa chevelure rousse cachant la tristesse de son visage.Ses yeux verts ne réfléchissant que le vide...Et puis,j'ai croisé son regard.Je me suis approché en essayant de ne pas la faire fuir.

*Qui etais-tu petite fille....*
*J'allais apprendre ton histoire*

Je l'ai écoutée,j'ai tenté de la consoler,crois-meme y etre arrivé.
Au fil des jours,je l'ai vue se remettre a rire,a chanter,a aimer la vie de nouveau.
Puis je me suis décidé...J'ai adopté cette enfant qui faisais sourire mon coeur et vivre mon ame.

*Pense que c'est la plus belle chose de sa vie*

La vie était belle....Et puis....Tu es partie...Tu as disparue...

quatre années;quatre longues années....

Mais qu'importe ces années!Elles m'auront etées utiles pour comprendre....Pour me rendre compte...Pour savoir ce que....
*Lui sourit tendrement*
Ce que seuls...Toi et moi....

*Regarde la lune,haute dans le ciel,écoute les bruits de la nuit avancée*
*Se retourne et jette un oeil a son lit*
*La regarde dormir paisiblemment*

Aujourd'hui,tout a changé....

*Ferme sa fiole de sang gob,range sa plume de Seraphin et dépose cette lettre a la vue de tous*

*Rejoins sa soeur dans son lit apres s'etre déshabillé,la prends dans ses bras,lui dépose un baiser a ses levres et s'endors...Heureux*

-----

Du sang.....Encore du sang....
Rouge....Couleur subtile faite de vie et d'Amour...Du sang...Encore du sang....
*Regarde la blessure de sa soeur*
*Regarde les draps..Souillés...Jettés en boule au pied du lit*

Il auras suffit d'un instant...D'une fraction de seconde...Et cette blessure,cette déchirure s'est rappelée a nos souvenirs...

...Sang.....Rouge....Ton regard sombre,noir et livide....Sang....Rouge....Amour....


quatre années....Quatre longues années...

*tiens sa tete dans ses mains accoudé a la table,juste éclairé par la lueur d'une chandelle de suif*

Il faut que je trouve,Il faut que je saches...Comment ces quatre années ne peuvent etre en meme temps que quelques jours....Tu es ma soeur Korey.....Mais tu es plus que ça.Tu es...

Amour....Rouge....Sang....Colère....

*Se leve*
*Se rapproche du lit*
*Ecarte les cheveux de sa soeur de son visage*
*Depose un tendre baiser a ses levres*

Petite soeur...Petite fille...Ton sort se trouve entre mes mains et cela me fais peur......Peur de te perdre a nouveau.

Rouge.....Sang....Amour....Passion....

Tout se mélange dans ma tete,les mots se heurtent les uns aux autres.Mes sentiments s'affrontent et se déchirent....Et je sais que ce n'est que le début...Une seule chose me semble claire....Je t'Aime,petite soeur,je t'Aime Koreander.

*Se couche a ses cotés,fourbu d'avoir veillé, avec dans sa tete quelques mots;Rouge,Sang,Amour,Passion*


quatre années,quatre longues années... ...A retrouver et a effacer...

-----

*Se réveille en sursaut couvert de sueur*
*tourne la tete vers Korey*
*Passe sa main dans les cheveux de sa soeur*
Rouge....Amour....Sang....Haine....Passion.

*Se rendors péniblement sous les premiers rayons du soleil pénétrant et réchauffant déja la piece.

-----

*Elle se réveilla enfin.... Dehors, la lune était encore haute dans le ciel... et dedans, Dydou était encore à ses côtés... Son sommeil semblait troublé par quelques cauchemars, ses traits étaient crispés et il gémissait. La main de Korey, cette main qui avait donné tant de coups d'épée, se posa sur la joue de son frère pour qui elle avait un amour sans borne, la caressant doucement... Les traits de Dydou se détendirent et un sourire enfantin apparut sur son visage; ses lèvres laissèrent échapper un murmure, un souffle, un son.... "Korey...." Émue, elle se leva doucement pour ne pas le réveiller, s'enroula malhabilement dans la robe blanche de son frère et s'assit sur le rebord de la fenêtre.*
*Une nouvelle fois, son sang avait coulé sur le drap... Certes, dans une moins grande hémorragie, mais il avait coulé... Pourquoi déjà? .....Ah....oui... Elle se souvenait maintenant...*

*Elle se trouvait encore dans le cercle, dans une pièce très mal éclairée.... Des hommes, au delà du cercle, la regardaient en riant. Devant elle, un homme qu'on avait mis en robe noire et qui avait le regard effrayé d'une souris... Et à chaque battement de coeur, un mot...*

Haine.... Tuer...... Du sang.... Haine...

*L'homme en rouge apparut devant elle, derrière l'homme-souris: il avait cet horrible sourire victorieux qu'elle détestait tant. En pointant l'homme entre eux, il dit:*

"C'est un haruspicien lui aussi... Vas-tu le laisser vivre?"

*L'homme tremblant se retourna vers l'homme rouge.*

"...M...mais non! Je ne suis qu'un paysan et je..."

*Elle n'avait pas écouté un traitre mot de ce que lui avait dit l'homme en noir: déjà elle avait mis une main sur son épée, prête à l'attaquer.*

Haine... Haine.... tuer... tuer... TUER!!!!

*Poussant un hurlement de rage, elle chargea sa victime. Son épée trancha la chair de l'homme sans défense comme si elle tranchait du beurre et le sang coula à flot. L'homme la regarda un instant, mélange de terreur et de douleur, puis s'écroula sur le sol. Elle s'accroupit à ses côtés, plongeant une main dans son corps, la ressortant ensanglantée. Elle la regarda pendant quelques instants.*

Une rose.... une rose rouge..... rose de sang.... rose de haine... et comme je t'aime...

*Sa langue vint lécher un peu de ce sang qui s'offrait à elle avec l'air d'une haine appaisée...et presque affectueux. Elle n'entendit jamais les hurlements de victoire qui étaient poussés autour d'elle, elle ne vit jamais les hommes la regarder comme si elle était le nouvel espoir de leur perversité et de leur désir de conquête; son univers se résumait au goût métallique dans sa bouche, quelque chose qu'elle commençait à aimer....*

*Une main s'abattit sur son épaule, la sortant de son moment d'extase. Elle la regarda avec dureté, la suivant jusqu'au visage de l'homme, celui de l'homme rouge. Il était satisfait. Très satisfait.*

"Un nouvel haruspicien est mort sous tes coups, Korey... Tu venges très bien la mort de ta famille et tu leur fais honneur... Et maintenant... Viens à moi.. Viens joindre mes rangs et nous dératiserons le monde de cette peste..."

*Mais Korey n'aimait pas qu'on la réveille ainsi de sa dégustation: elle saisit brutalement la main de l'homme rouge, la retira de son épaule, se releva et lui brisa le poignet dans un craquement sonore. L'homme hurla, puis se mit à rire. Korey se retourna et partit vers ses quartiers. Une voix l'accompagna.*

"Tu n'es pas encore prête? Mais tu le seras bientôt, Koreander! Je te ferai céder et tu te battras à mes côtés! *long rire* Et tu tueras comme tu n'auras jamais tué avant!!!"

*Le rire la suivit jusque dans ses quartiers....*

*....et même dans la chambre de Dydou, alors qu'elle se réveillait de sa rêverie. Quelque chose descendit le long de son dos, quelque chose de chaud et liquide.... Y portant une main, l'amenant à la hauteur de son visage, elle voit.... du sang.... SON sang.... une rose de haine... Elle porta la main à sa bouche et lècha la larme rouge.... encore ce même goût métallique qu'elle avait adoré, vénéré à cette époque de noirceur....*

*Elle se retourna sur sur son tronc, comme pour regarder son dos... et vit du sang, à peine une goutte, sur la robe de Dydou. C'était comme si un vent de réalité avait déchiré son extase d'un coup.*

"J'ai.... fait couler du sang sur Dydou..."

*Une larme coula de ses yeux, roula sur sa joue et tomba sur sa poitrine. Un murmure, le sien...*

"Je ne peux pas faire ça à Dydou.... non... pas à lui..."

*Rapidement et, elle l'espère, silencieusement, elle quitta la chambre, puis la maison, simplement vêtue de la robe de Dydou qui était enroulée autour d'elle et se dirigea vers la petite rivière qui coulait dans le jardin. Ne sachant pas comment s'y prendre, elle mit la robe à l'eau et frotta la tache, très concentrée sur la robe.*

*Quelque chose d'inexplicable se produisit: la robe devint rose, puis rouge sang... Comment était-ce possible??? Elle arrêta de frotter et regardit avec attention: c'était comme si elle avait frotté la robe avec du sang et de l'eau. Elle regarda sa main et la vit ensanglantée. Elle sursauta violemment et se redressa, tirant un peu sur la robe qui tomba sur la berge.*

*Puis.... elle regarda la rivière. ...C'était.... c'était une rivière de sang... Elle avait sous les yeux une rivière de sang!!! Affolée, elle recula davantage, les yeux toujours rivés sur cet inexplicable manifestation.*

*Des corps apparurent à sa surface.... Des hommes... Des femmes... Des enfants... Des vieillards.... et tous avec leurs regards vides la fixant. Entrainés vers le lointain, ils se mirent à murmurer.*

"Pourquoi nous as-tu tué?"
"Tu m'as pris ma vie!"
"*ricanement* Il t'a dit que tu le rejoindrais, tu le feras bien un jour où l'autre..."
"*hurlement de rage* J'avais une vie et tu me l'as prise!"
"Tu nous le payeras... Tu nous le payeras!!!"

*Korey boucha ses oreilles avec ses mains, les yeux fermés, s'agitant la tête.*

"Non....NON!!! Laissez-moi!!!"
"Tu nous le payeras..... Paie!!!
"Partez!!!"
"Nous reviendrons te hanter, Koreander D'Orcanie..."
"Je ne veux pas....."
"Et tu crois vraiment que nous voulions être assassinés sous ton bras à cause de ta folie?"
"L..laissez-moi!"
"Nous allons te détruire comme tu nous a détruit!"
"Dydou! DYDOU!!!"

*Elle se laissa tomber à genoux sur le sol, les mains agrippés à ses oreilles, le visage noyé de larmes. Étourdie par les accusations, la scène maccabre sous ses yeux et ses protestations inutiles, elle se sentit chanceler, puis s'écroula sur le côté.*

*Le sang coulant de sa plaie et s'enfonçant dans le sol calma le besoin de vengeance des morts, maintenant rassasiés.*

------

*Reve...Mais est-ce le terme exact?*
*Petite fille en pleurs,l'Ame et l'Arme a la main.La haine dechirant son visage de traits avilissants,le noir ténébreux envahissant ses yeux de colere....Un homme en noir,future victime de son abbrutissement cérébral....*

*une voix plus forte que le brouhaha de la foule alléchée par l'odeur du sang viens de s'élever...Une voie maléfique,empreinte de rage,de colère et de cette meme haine qu'il venais de lire sur le visage de sa soeur*

"Qui etes vous pour troubler cette cérémonie?"

*Se retourne*
*Regarde l'Homme en rouge avec surprise et dégout*

"Comment etes vous arrivé jusqu'ici?"

*Vois la foule,de plus en plus compacte se resserer vers lui*
*cherche du regard un soutient aupres de la petite fille*
*Ne reçois pour réponse qu'un sourire machiavélique assorti d'un regard sombre*

*Sens la peur l'envahir*
*Sens la sueur dégouliner de ses tempes*

*ferme les yeux un instant et pense*...Quatre années,quatre longues années...

*Reprends ses esprits;ouvre a nouveau les yeux,pret a affronter le danger*

....Sang....Rouge....

Quelques gouttes de sang sur son lit le rappelle a la réalité.

Ko....Korey????

*Tourne la tete,vois le lit vide a ses cotés*

....Amour....Passion....

*Se leve d'un bond*
*Cherche a enfiler sa robe qu'il ne trouve point...*
*Vois l'armure de sa soeur a ses pieds ce qui le soulage un peu*
*Se vetit d'une autre tunique*
*Sort en bondissant hors de sa demeure et pars a sa recherche*

*Entends une voix,comme sortie d'outre-tombe,dans sa tete*

"Ne tentez plus rien....Cette Ame nous appartiens!Mouahahaha!"

Ko...Petite soeur...Mon Amour...
Ou.....ou es-tu?...

*Parcours la ville a sa recherche,angoissé en pensant a...*


Quatre années,quatre longues années....

Koreander....Je t'Aime....Petite soeur.

*Continue ses recherches*
*Encore et encore*
*Encore*
*Encore...*

-------

(Cete nouvelle édition de notre rp nous permets de refaire des petites corrections a droite et a gauche.Bonne lecture a ceux qui ont le courage de l'avaler.;))

Par dydou dOrcanie le 6/12/2001 à 13:23:45 (#504702)

Chapitre II : Quatre années.


Rouge....Comme ton regard qui se trouble,quand dans ton corps une lame assassine pénètre ton coeur d'un coup d'acier subtil.
Sang....Qui coule d'une blessure ouverte dans ton ame si fragile,dans le coté sombre de ton passé juvénil.

Amour....Est ton visage farouche posé sur mon épaule protectrice et ce baiser,fruit divin sorti de ta bouche,offert a mes levres attentistes.

Passion....Sont nos corps qui s'enlacent,quand dans cette ville plus rien ne passe et que la nuit jette sur notre tendresse son manteau noir pour mieux cacher nos faiblesses.

J'ai vu passer un Ange....
J'ai vu tuer un démon....
J'ai vu partir un Amour....
....J'ai retrouvé la passion.

Quatre années...Quatre trops longues années...

-----

*Elle avait marché très longtemps... Le regard fixe, elle avait erré sur Arakas, nue et sans le moindre contact avec la réalité. C'était comme si son esprit avec déserté son corps et que son corps, ne sachant plus où aller, avait marché devant lui, sans avoir conscience des obstacles qui pouvaient se dresser devant lui.*
*Oui... son esprit était ailleurs: il était enchaîné contre un mur, nu, l'homme rouge se tenant devant elle avec un autre de ses sourires victorieux.*

"Tu es de retour, Koreander, ça me fait chaud au coeur..." *rire cruel*

*Korey le regardait avec toute sa haine:

"Vous ne pourrez pas me retenir ici éternellement.... Un jour, je quitterai cet endroit... pour ne plus jamais revenir...
-Ah.... ça.... *il sourit toujours* Et est-ce que je peux savoir sur quoi tu comptes de fier pour d'échapper de mon emprise? *Elle répondit rapidement.*
-Mon frère ne me laissera pas repartir. Il viendra me chercher!
-Hmm... ton frère... *Il se pencha et ramassa quelque chose de blanc sur le sol... la robe de Dydou.* Tu parles probablement de cet homme fou qui a voulu m'empêcher de t'approcher, quand tu as bu le sang de ta victime..."

*Son coeur se met à battre rapidement à l'évocation de ce souvenir: sa victime la regardant, tombant sur le sol, et elle qui boit un peu de son sang... L'homme lança un rire froid.*

"Il ne peut pas venir te chercher ici... Je ne sais pas comment il a fait pour entrer, mais il ne pourra jamais te sortir d'ici.... Toi, Korey, ta place est ici, parmis nous..."

*Pour la première fois, elle remarqua les autres soldats la regardant toujours avec cet air.... étrange, un air de folie.*

"Si ce n'est pas de ton gré que tu cèdes, Korey, alors ce sera pas la force... et tu te souviens à quoi la force ressemble avec moi, ma belle..."

*Un tortionnaire en cuir et aux traits cruels apparut près d'elle, tenant un fouet dans sa main.... mais elle savait par expérience que ce fouet n'avait rien de normal.*

"Oui... je te ferai céder mille fois... et ton *rire cruel* frère n'y pourra rien! *se penchant très près d'elle* Il finira bien par oublier sa stupide soeur, tu ne crois pas? Il a une femme et il t'a dit qu'il l'aimait... Pourquoi s'embarrasserait-il d'une p'tite soeur qui disparait sans arrêt, dis-moi? Et *lui murmure contre l'oreille* crois-tu vraiment qu'il pourrait t'aimer comme tu voudrais qu'il t'aime? Je ne pense pas, Korey.... Il t'utilise... comme je vais t'utiliser!!! *rire puissant et cruel*

*Mais Korey en avait assez entendu comme ça: elle se débattit avec agressivité contre ses chaînes, ces chaînes qui, elle ignore comment, avaient lacéré ses poignets, les faisant saigner.*

"Monstre! Ridicule mâle en chaleur!!! Vous pouvez dire ou faire ce que vous voulez, Dydou m'aime et reviendra me chercher!!!
-Dire.... ou faire... *il se pencha à nouveau vers elle* Tu sais, Korey, mes soldats aiment jouer et j'aurais pu faire de toi leur jouet personnel... leur... catin... Je sais que ça pourrait te faire changer d'avis plus rapidement, que ça pourrait de faire concevoir la haine à nouveau... mais il y a le risque que tu deviennes une loque aussi par désespoir... et je n'ai pas besoin d'un cadavre dans mon armée: je laisse ça à l'ennemi."

*Il continua, son visage toujours aussi près du sien:*

"Tu pourrais céder immédiatement, si tu voulais. Tu n'as qu'à dire "oui" et je t'épargnes l'humiliation que je t'ai fait vivre avant.
-JAMAIS!!!
-Comme tu le veux, Koreander... *faisant signe au tortionnaire d'approcher* Rifas va très bien s'occuper de toi... mais *petit rire* je te conseille de céder le plus rapidement possible avant que... *pose une main sur le ventre musclé de Korey* les conséquences ne soient... irréversibles..."

*Il partit en riant, laissant derrière lui une Korey enchaînée, terrifiée, mais surtout très confuse, et un homme qu'il avait engagé pour briser des âmes.... comme celle de Korey.*

*Sur Arakas, son corps marchait toujours, dépouillé de son esprit, tenant dans sa main quelque chose de long et blanc...

------

*Voix métallique* "Tu n'y arriveras ps Dydou d'Orcanie...Tu n'y arriveras plus...Koreander nous appartient" La voix de l'Homme en rouge envahi subitement mes reves de douceurs.
Je me réveille,d'un bond,tel un diable sortant de sa boite.Je transpire...Mon coeur s'emballe...
Ko?...Petite soeur?...
*Tate le lit a coté de lui d'une main fébrile*
*Crie* KOREEYYYY!!
Le lit est vide...
La place est froide...
Il fait nuit noire,atmosphère pesante à souhait,telle une chape de plomb recouvrant de sa masse mon corps affaibli sous le poids de l'angoisse.

*Saisi le candélabre dans un sursaut de désespoir*
*Allume une par une les sept bougies de suif rouge ornant cette piéce d'orfèvrerie semblant venir d'un autre monde*

Je me redresse d'un bond et scrute la pièce du regard aidé par cette lumière naissant peu a peu.Rien...La pièce est vide...
Soudain un bruit de soufflement se fait entendre,semblant issu du néant.Je peux presque le voir,le toucher.Je regarde les sept parcelles de lumière,les sept morceaux de vie au bout de ma main s'agiter sous la menace.Une folle sarabande de flammes en danger s'anime,d'un coup,au bout du chandelier que j'hésite,subitement,a garder en main.La menace se présise et peu a peu la lumière s'obscurci...Je regarde abassourdi le résultat de ce phénomene...
Au faîte du candélabre,une chandelle sur deux restaient allumées.Quatre avaient cessé de couler...


Quatre années,quatre longues années.

La sueur se mets a perler de mon front.Pas que la peur me gagne devant ce sortilège mais soudain envahi de mille craintes.
Petite soeur...Mon Amour...
Je me précipite dans la piece de vie,pret a plonger mon visage dans la réserve d'eau afin de reprendre mes esprits quand,a sa surface, une image se formant me fit retenir mes gestes.D'abord trouble,lentement elle se fige et se cristalise à la surface de l'eau devenue lumineuse.
Koreander...Seule perdue dans la nuit...Errant une robe blanche souillée de sang à la main...

Ne seront nous donc jamais en paix?
Est-ce le prix à payer pour notre Amour?
Ai-je eu le tort de croire les choses plus simples depuis hier?...

*Se souviens la nuit précédente*

Les loups,pourtant si lointains de cette ville ou je repose mon corps meurtri des batailles livrées durant tout le jour;ont qunad-meme perçu le bruit du tonnerre.Je les imagine arpentant la clairière dans l'attente de ce visiteur incquisiteur qui grogne au dessus de leurs tetes.
...Ils n'aiment pas ça!...
Beaucoup d'humains ont,comme eux,la hantise de l'orage.Certains se réfugient au plus profond de leur demeure,se cachant dans le noir.


NOIR...Comme cet immonde gouffre abyssal ou s'enfonce douloureusement tes cauchemards de douleurs infernales

D'autres se terrent sous leurs draps,étoffe si superficielle incapable meme d'arreter les rayons du soleil.Certains mages,plus érudits,n'hésitent pas à utiliser leurs concotions-Savants mélanges d'herbes et de plantes luttant contre la peur et l'angoisse-histoire de se déconnecter face au danger relatif d'une nuit zebrée de coups de lumière intense.Je suppose que cette phobie est inscrite dans nos gênes et qu'il n'y a pas grand-chose à faire contre elle.Peut-etre juste, pour lutter ou tenter de le faire, se rappeller à l'esprit quelques nobles valeurs;Loyauté,Fidélité,Amitié,Amour...

AMOUR...Comme nos corps d'ivoire qui se touchent quand,sous nos pulsions,on se couche.

Pendant que les loups continuent de hurler de plus belle supportant de plus en plus mal la menace, je me surprends a sursauter à un craquement du ciel.
de par mon savoir,je sais pourtant bien que je n'ai rien a craindre.Je connais ce phénomène pour l'avoir longuement observé lors de mes sorties noctures pendant ces quatre longues années ou ma vie n'etait plus vraiment ma vie.

Quatre années,quatre longues années.

Ce doit etre une réminiscence de mon enfance,un souvenir enfui,une pierre de plus a mon passé oublié.J'entends les arbres se rebiffer à présent contre le vent violent qui, d'un coup, efface les hurlements lointains de la meute appeurée de ma tête laissant ce bruit de froissement végétal dominer.Le ciel semble vouloir se venger de cette journée moîte et torride qui viens de s'égrenner inlassablement,comme passera la suivante,entrainant avec elle nos souvenirs pour mieux les refouler dans un coin de notre âme.
Il fait lourd...
J'attends les premières gouttes avec une impatience démesurée.

"L'Alchimie De l'Ame"Je regarde encore le titre de ce livre,orné de lettres dorées sur une couverture craquelante de cuir rouge.

ROUGE...Comme ton sang déja par trop versé par cette blessure intemporelle inexpliquée.

Cela va faire trois nuits que je compulse cet ouvrage,trois nuits passées a déchiffrer chaque mot,à analyser-Perplexe devant l'ampleur de la tâche-chaque phrase.Trois nuits a me dire que-peut-etre-la réponse à mes questions m'est passée sous les yeux.Que sûrement mon doigt, suivant chaque ligne, à croisé la solution.
Je referme cet ouvrage intriguant en entendant les premières gouttes tomber avec une rare violence.Je me demande comment tu fais,Korey...
Comment ce fracas ne cessant de s'amplifier ne trouble point tes rêves.Je te regarde et te vois sourire,endormie profondément, semblant pour une fois loin de tes cauchemards obsédants.
Ma douce violence,péché d'adolescence...
A quoi penses-tu donc?Pour que cette nuit, pourtant si bruyante, pleurant et fracassant tout ce qui semble lui résister
encore ne force en aucun cas ton réveil.Je regarde encore et toujours ton corps nu, découvert sous l'emprise de la moiteur de cette nuit crachant haine et passion.

PASSION...Comme cette envie et ce besoin de t'emmener seule avec moi pour l'éternité.

Soudain, semblant crever le ciel et déchirerGoldmoon sous ses tremblements, la foudre vient de tomber,une dernière fois, dans un retentissant bruit métallique.La pluie arrête son hémmoragie acqueuse,le vent suspends son souffle,le temps semble se figer,la nature reprends sa vie et ses droits...Lentement...Comme si rien ne s'etait passé...

Il n'y a que l'Homme pour se souvenir.Il n'y a que lui pour garder chaque trace de son vécu,chaque seconde depuis le jour de sa naissance.Le plaisir de la vie,la douleur de ses actes,la compassion des siens,le goût du sang...

SANG...Comme un lien parental brusquemment déchiré qui te retiens sans cesse a ton passé.

Tes réponses sont là,petite soeur...
Quelque part...
Cachées dans un recoin sombre de ton esprit déboussolé.Enfuis, pour une raison que j'ignore, au plus profond de ton coeur...

Mais maintenant,je suis à tes cotés Koreander et...Je t'Aime...

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*Son corps marchait toujours, tel un zombie, sans chercher de destination particulière. Il était inconscient du ciel nuageux qui se formait au-dessus de sa tête, ni des branches basses ou les buissons qui lui lacéraient la peau. Des créatures le regardaient avancer en grognant, sans toutefois l'approcher. Ça n'avait aucune importance à ses yeux: l'esprit était absent.*
*Korey était toujours enchainée, le corps en sang. Le tortionnaire l'avait longuement frappé et torturé, mais n'avait jamais pu obtenir sa réddition. Elle gisait maintenant contre le mur, inconsciente, maintenue débout par les chaînes à ses poignets, sans plus.*

*Longtemps plus tard, une vieille femme approcha d'elle, lui redressa la tête et lui versa de l'eau douce dans sa bouche. Korey ouvrit lentement les yeux et la vit. Sa présence était si inattendu, si incongrue avec le reste de cet univers qu'elle crut qu'elle hallucinait. Mais la vieille femme détacha ses liens et la jeune fille se laissa tomber sur le sol par épuisement.*

"Mon enfant, dit la femme en posant une main parcheminée sur la joue de Korey, tu dois trouver ta voie... ton équilibre..."

*Sur ce, elle prit le vêtement blanc qui était resté près de Korey, l'humecta et lui caressa le front avec. Korey le reconnut: c'était la robe de Dydou, celle qu'elle avait taché de son sang avec honte. Elle le prit vivement et le porta à son nez, sentant la douce odeur de son frère, les yeux fermés, avec un sourire rassuré aux lèvres. La vieille femme la regarda avec compassion, puis posa une main sur son épaule.*

"Rappelle-toi l'ange et le démon de ton enfance, Korey. Trouve l'équilibre. TON équilibre. *Korey la regarde avec un air confus.*
-Équilibre?
-La balance de bon et de mauvais en toi.... C'est la raison pourquoi tu es dans ce monde, Korey: pour le découvrir.
-Madame... où suis-je?
-Dans un monde fictif et réel à la fois, en toi et hors toi. Un monde que j'ai créé à ta demande. *Korey sursaute.*
-À MA demande???
-Oui Korey.... et tu te souviendras bientôt... *Des bruits métalliques de gardes avançant au pas de course parvint à leurs oreilles. La vieille femme sembla paniquer un peu.* Tu dois courir maintenant et trouver ton équilibre.
-Mais madame, qu'adviendra-t-il de vous? Je ne peux pas vous laisser derrière!!! *La vieille femme lui sourit, un soupçon de malice brillant dans son regard.*
-Je suis peut-être très vieille et incapable de courir, mon enfant, mais quoiqu'ils veulent faire, ils ne pourront jamais me toucher et encore moins me blesser. ...Allez, mon enfant..... cours... L'équilibre d'abord, la guérison ensuite..."

*La vieille femme disparut en fumée, laissant Korey surprise.*

*Son corps errant arrêta de marcher, s'immobilisa.*

*Korey porta la robe de Dydou à ses lèvres, l'embrassa doucement.*

*Son corps, machinalement, porta la robe de Dydou à son visage et y posa un baiser.*

*Korey se leva, malgré sa douleur, et regarda sa seule issue de sortie, déterminée à réussir à trouver son équilibre, quoiqu'il soit.*

*Son corps tourna sur lui-même, regardant la direction d'où elle venait.*

*Korey se mit à courir vers sa liberté.*

*Son corps se mit à courir vers la seule chose qui la rattache à ce monde, sa seule lumière... Lighthaven... la maison.... Dydou....*

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*Elle était de retour.... et avec elle la robe de Dydou, un peu malmenée par la végétation pendant son errance, puis sa course.*
*Dydou était allongé dans son lit, endormi; mais elle n'avait jamais été capable de trouver le sommeil. Elle s'était donc assise de travers sur une chaise, les jambes pendant au dessus d'un de ses bras....les yeux rivés sur quelque chose posé sur la table, près d'elle.... un livre épais à la couverture rouge, un livre qui l'attirait et la terrifiait à la fois....*

L'Alchimie de l'Ame

*Elle revoit encore Dydou lui mettre le livre dans les mains en lui disant qu'elle y trouverait peut-être des réponses à ses questions... Pour sa part, elle ignorait ce qu'un livre pouvait lui apporter! Tout ce qu'elle avait appris, elle l'avait appris à la dure..... enfin.. elle se souvient, rougissant doucement, que ce n'était pas le cas de TOUT.... mais qu'elle n'avait jamais eu besoin de livre pour apprendre... alors.... qu'est-ce qu'un livre, des pages reliées entre deux couvertures de cuir, pouvait lui apprendre?*

"Tu dois trouver ton équilibre...., lui avait dit la vieille femme. Ce que tu as vécu, tu l'as choisi, tu l'as souhaité..."

*Que voulait-elle dire par là? Qu'elle avait mérité ce qui lui était arrivé? Une autre voix s'insinua dans son esprit:*

"Si tu veux savoir, tu devras lire, Korey... lire.... Lis... ta vie..."

*Une image forte traversa son esprit: elle, gamine, se débattant des bras qui la retenaient vers l'arrière. Ses bras étaient tendus vers un jeune garçon qu'on essaya également d'éloigner d'elle, malgré les efforts qu'il faisait pour résister. Ses yeux bleus-gris exprimaient la même détresse et ce même désir de se battre pour serrer sa jeune amie une dernière fois dans ses bras...*

"Korey... Korey!!!"
"Dydou!!!"

*Korey sursauta sur sa chaise, un coup de tonnerre retentissant au dessus de sa tête... "Dydou?" Est-ce que l'enfant qu'elle était avait bien prononcé ce nom? ...Mais co...qu....qu'est-ce que....?*

*Elle resta longtemps plongée dans cet état de confusion et n'en ressorti que pour commencer le premier chapitre de son livre....*

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Le calme semble etre revenu au sein de notre demeure,petite soeur;tes cauchemards s'estompent peu à peu.Est-ce dû à la passion de notre Amour?Au plaisir charnel de nos deux corps qui se fondent l'un a l'autre jusqu'à ne plus faire qu'un?
Je profite de cet instant de répit me doutant que ce moment ne sera pas éternel.
L'Ame me parait de plus en plus liée au Coeur.Le Corps a l'Esprit.L'amalgamme des deux devenant une arme redoutable et redoutée.Nous avons tous nos souvenirs en nous, mais sommes nous possesseurs de notre futur,de notre propre vie?
Pour cette nuit,je veux vider mon esprit.Je te regarde dormant pres de moi.Je rejoins donc tes bras qui, dans tes rêves j'en suis sur, m'attendent.
Et je savoure l'instant ou je me glisse,nu,entre tes bras...

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Par dydou dOrcanie le 6/12/2001 à 13:29:02 (#504723)

Chapitre III : Souvenirs mélangés.


Korey...
Mon Amour...
"J'ai l'impression de vivre un reve et j'éspère ne jamais me réveiller.Je vis sans arret avec l'odeur de ta peau imprégnée dans la mienne.L'image de ton être gravée au fond de mes rétines.Quand je me lève,je te fais l'Amour.Quand je me bats,tu me fais l'Amour.Et quand on se retdrouve enfin;c'est pour mieux s'épendre,se répendre et prolonger cet acte que l'on ne peux s'empêcher de commettre avec passion dévorante.Ton âme t'accorde une trêve et laisse vivre ton coeur....Profitons-en,çela ne sera pas éternel..."


Je regarde encore et toujours ce livre;

"L'Alchimie de l'Ame",qui traîne sans avoir été ouvert depuis quelques jours.Sa couverture me fascine,son contenu me trouble.Pourtant,je me refuse à l'ouvrir pour l'instant.Je veux vivre enfin un peu de ce bonheur qui nous reviens,que nous chercions depuis de longues années.

Quatre années,quatre longues années...

"Je repense a cette nuit au temple de LightHaven;à la cire de ce chandelier qui me brûlait les mains sans pour autant ateindre le degré de chaleur qui dévorait mon coeur, pendant que nos corps se rejoignaient dans un moment de jouissance extrême.Je pense à tes caresses,à ta tendresse,Je rêve encore à ces baisers,myriade d'étoiles amoureuses, à mes mains sur ton corps, aux tiennes sur le mien.Que je t'Aime,mon Amour."

"Te souviens-tu,petite soeur?"

"...Nous nous connûmes un jour en ce pays,toi et moi, et un jour nous y errâmes.Puis s'enchaînèrent les longs jours maintenant depuix longtemps passés,un jeune homme chatain et une petite fille rousse.Ces heures tissées-de-bleu crépusculaires durant les nuits assoupies d'été que nous passâmes ensemble.
Nous errâmes timidement,main dans la main,petites traces de pas sur le sable doré,et nous nous baignâmes sans pudeur aucune,nus,tandis que tout autour de nous les rossignols chantaient dans les arbres.L'air n'etait ni de nuit ni de de jour, un soir éternel de lumière crépusculaire, lorsque pour la première fois j'eûs envie de te crier mon Amour."
"J'aurais toujours ce remord de ne l'avoir dit, mon Amour.Je sais que l'on ne refait pas l'Histoire mais que se serait-il passé si..."


*Prends le livre séculaire d'un geste machinal*
*Sors de la maison sans bruit,ne voulant la réveiller*
*Traverse la ville éclairée par la pleine lune d'une nuit sans voiles*
*S'assied, songeur, sur le rebord de la fontaine*
*Sors le livre de son sac*
*Reprends sa lecture*

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*Pendant que Dydou lisait loin du corps assoupi de sa.... soeur? son amante? sa Korey... Koreander était emportée dans un autre monde... celui de ses rêves... et de ses souvenirs...*
*Elle sentit d'abord une brise lui caresser le visage, apportant à elle les subtils parfums de la forêt; puis ce fut une vision de Korey l'enfant à sept ans, Koreandra comme elle s'appelait jadis... Ses cheveux roux et droits étaient noués par une lanière de cuir et son corps à peine musclé était couvert par des vêtements masculins de paysan, une hachette pendue à sa ceinture. Elle marchait dans les bois, ses bras chargés de branches et de petites buches. Elle se souvenait encore de sa fatigue: elle avait travaillé toute la journée pour que sa mère ait du bois pour faire la cuisine.*

*Elle avait été élevée ainsi: chacun doit faire sa part, homme ou femme, et une femme peut faire ce qu'un homme a fait avant elle. Korey apprit très jeune à faire tout ce que son frère, Reynard, faisait: chasser, couper du bois... et même se battre aux armes. Leur père y veillait personnellement et Korey n'était pas sujette aux traitements de faveur à cause de son sexe, loin de là. ...C'était pour cette raison que les autres enfants l'évitaient comme la peste: elle n'était pas normale.*

*Koreandra marchait dans les bois, tenant toujours son fardeau quand un son la distraya de sa marche et la fit se prendre un pied dans une racine. Korey chuta, laissant tomber son fardeau. Quand elle écouta à nouveau le son, elle reconnut une mélodie (un peu maladroite) sur une flûte. Plutôt que de prendre son fardeau et de s'empresser de partir, elle suiva la mélodie jusqu'à son musicien.*

*En le voyant, j'ai su que ma vie changerait...*

*Contre un arbre, assis sur le sol, un petit garçon, un peu plus grand qu'elle, mais sensiblement le même âge, jouait: le soleil faisait briller ses cheveux châtains et ses yeux .... gris? bleus? elle ne le savait pas trop... exprimaient la tristesse dûe à la solitude. Elle ne comprenait pas pouquoi elle se sentait aussi émue en le regardant.... mais elle resta un long moment à le regarder. Le garçon prit finalement conscience de sa présence et leva finalement les yeux vers elle.*

"Bonjour mademoiselle... Je viens de déménager dans un petit village et je me suis perdue dans les bois... Est-ce que vous connaissez le chemin jusqu'à ma maison?"

*Je savais, tout au fond de moi, que ma vie changerait... grâce à toi......*

*Koreandra approcha du jeune garçon:*

"Si tu veux me suivre, je te montrerai.
-Vous feriez ça pour moi? Merci mademoiselle."

*Il lui sourit: son sourire avait quelque chose de charmeur, sans qu'elle comprenne pourquoi. Il s'inclina vers elle et ajouta:*

"Je m'appelle Dydou."

*La jeune enfant était gênée: quelqu'un lui parlait... mais quelqu'un lui faisait la révérence! "Qu'est-ce qui faut que je fasse?" Elle s'inclina, comme le jeune Dydou l'a fait, mais avec plus de maladresse.*

"Je suis Koreandra... mais ma famille m'appelle Korey..."

*Dydou rit aux éclats et Korey sentit la moutarde lui monter au nez.*

"Ce n'est pas comme ça que les dames font!"*, lui dit-il. Aussi, il prit sur lui de lui montrer comment une femme faisait, malgré la colère de Korey.... Mais les efforts de Dydou de faire la révérence comme une femme étaient si pitoyables que ce fut au tour de Korey de rire sans retenue. Ils rirent tous les deux ensembles pendant quelques minutes, se laissèrent aller sur le sol tellement ils n'en pouvaient plus. Ces quelques minutes les lièrent pour toujours, soudés comme les meilleurs amis du monde... et plus encore...*

*Tu avais réussi, en quelques regards et quelques rires ce que beaucoup de gens avaient échoué à faire avant toi... et peu de gens venaient me voir.. Je n'étais pas normale....*

*Korey regarda le soleil dans le ciel avec regret.*

"Je dois partir: mes parents m'avaient envoyé chercher du bois... Ils doivent être en train de m'attendre...
-Alors laisse-moi t'aider à en porter."

*Dydou partagea le poids du fardeau de Korey et lui permit même d'en rapporter plus à la maison; Korey guida Dydou dans les bois et le ramena au village. Koreandra était trop jeune pour comprendre l'expression qui passait sur le visage de ses parents quand ils les virent ensemble... mais Koreander était assez vieille pour le savoir: d'abord de la surprise.... puis de l'espoir...*

*Plus tard, nous avions croisé nos doigts ensemble et nous sommes promis de ne jamais nous quitter, de toujours être là l'un pour l'autre... mais où étais-tu et où était ta famille quand le village a été attaqué? M'en souviendrai-je un jour?

*Dans son sommeil, Korey murmure le nom de cet homme qui est tout pour lui pendant que les dernières vapeurs de son rêve s'estompent.*

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"Koreandra...Je l'avais ainsi nommée au moment,mû par des pulsions que je n'avais alors jusque là jamais éprouvées,de la prendre a nouveau comme on s'offrirait le plus merveilleux des cadeaux du ciel.

Korey...Koreander...Koreyandra...
Ce nom résonne maintenant en moi,aussi bruyament que mille langues d'acier battant sans cesse mille cloches coulées d'une fonte tintelante.
C'était ton nom,m'as tu dis, avant...
Mais quel est cet autre avant que j'ignore et que tu sembles connaitre.Mon passé n'est que brumes et obscurité totale.Juste des ténebres de l'esprit."

*Se souviens de son arrivée en ce monde*

Affaibli par un voyage éprouvant et innatendu,ma première vision de ce mondefut le temple de,ce que j'appris plus tard, être la ville de LightHaven.
Je me retrouvais nu, une douleur a la main, comme des picotements profonds,autant de piqures d'insectes indésirées...Une douleur atroce mais certes supportable car semblent s'estomper peu a peu.Juste le souvenir d'un geste vers un ovale, semblant me renvoyer mon image, Serti d'une lumière bleuâtre comme seuls les éclairs d'une nuit d'orage peuvens produire.
*Miroir magique.Miroir cassé*Porte des mondes.Couloir intemporel.*
Je m'empressais d'ouvrir mon sac, pauvre baluchon de cuir grossièrement cousu,seule chose que je semblais posseder.Je l'ouvrais avide de curiosité,sans savoir les mystères qu'il renfermait.
Autour de moi,le monde s'affairait et je me sentais horriblement géne de me trouver dans cette tenue.Je fûs soulagé de découvrir, roulé en boule, au fond de mon sac, une tenue de toîle que je m'empressais d'enfiler.
Continuant l'exploration de mon baluchon,je ne découvris rien d'extraordinaire;Quelques potions,deux-trois torches,une petite bourse cousue de cuir et....Tout au fond...Un instrument de musique...Une flûte semblant taillée a la hâte dans un roseau creux.

-Bonjour,Messire
-Euh?...Bonjour;bonjour...
-Qui êtes-vous?D'ou venez-vous?Comment êtes-vous arrivé dans cette ville?

Autant de questions auquelles je ne pouvais offrir de réponses.Autant d'interrogations que j'allais endurer au long de mes errances...

*Dydou....Arrivé en ce monde...Sans souvenirs...Une petite flûte au fond de son sac*
Cela seul résumait ce qu'il me restait de mon passé et de mon présent que j'allais, dès maintenant, devoir affronter.
Je sortîs du temple,j'entrepris d'explorer cette ville dans chaqu'un de ses recoins et dû me décider a recommencer ma vie en partant de rien...Ou de si peu...Une nouvelle vie...

"Koreandra...D'ou m'est venue cette forme de ton nom que je ne connaissait point?Ce nom si pur étant celui qui t'as été donné à ton arrivée sur terre."

"Je baîlle,mes paupières se font de plus en plus lourdes.Je te dévore des yeux, petite fille remplie de mystères.J'essaye de lutter,de garder les yeux ouverts mais en vain...Ceux-ci se ferment laissant un mélange de couleurs et de sons m'envahir."


Gris...Roux...Vert...Châtain...Bleu.
Tout cela sur quelques notes s'échappant malhabilement d'une flûte tenue par un petit garçon.

"Je m'endors enfin avec une dernière image;Une petite fille portant un fardeau de bois..."

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Enceinte....
La nouvelle a fait l'effet d'un sort de pierre lancé par le plus grand des pretres en mon coeur.
Tu es enceinte,mon Amour...
Tu portes la vie...
Ma vie,ta vie...Notre vie.
Personne ne peut etre plus heureux que moi en cet instant,Korey.
Tu m'offres la,le plus beau des cadeaux,le plus fin des joyaux.
Je t'Aime Koreandra...
Je t'Aime depuis si longtemps...
Sur ces terres et...Sur d'autres avant...
Je ne sais si mon sommeil sera réparateur mais je vais essayer mon coeur.
*Est tout fou et tremblant de joie*
Et toi...Tu dors...Tu y arrives...
*Se devetit et rejoins Korey sous les draps*
*L'embrasse doucement,délicatement,tendrement...*
*La serre contre lui et ferme les yeux*
Enceinte...

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Il pleut...
Je regarde pensif les rues désertes de LightHaven à travers les carreaux embués par ma respiration si proche de ces grossiers morceaux de verre cerclés de plomb.
En si peu de temps,ma vie a changée.Tout se mélange en moi en une immense tempête tourbillonante.
Machinalement,je trace de l'index deux lettres s'entrelacant l'une dans l'autre dans la buée deposée par mon souffle sur cette vitre.Deux lettres enlacées dans le temps...Un K et un D.
Je finissais de refermer le D sur lui-même quand une vision du passé me pénétra avec force.

"L'odeur apre de ces murs recouverts de souffre et de salpêtre lui monte a la gorge."
-Ou suis-je?
"Il a dix-sept ans,peut-etre dix-huit.Il serre dans une main une flûte taillée dans du roseau et coince sous son bras droit son livre de magie...Encore si peu rempli."
"Il erre au hasard dans les dédales de ces couloirs qui s'ouvrent a lui comme comme autant de routes sans lendemains.A sa gauche,le mur semble lisse sointant de partout comme s'il voulais vomir sa haine, quelques torches éparses lui donnant un semblant de lumière éclairant les portes alignées a l'infini sur le mur de droite.Des portes en chêne massif bardées de ferrures grossières mais assez solides pour empêcher toute intrusion.Soudain,une lueur se fît entrevoir.Une porte était ouverte; béante, laissant sortir de la geôle une pâle lueur envahissant ce couloir sans fin."
"Il risqua un regard a l'intérieur bien que paralysé par cet endroit qui lui glacait le sang.Cette pièce était carrée, sa profondeur de quelques pas pareille a sa longueur.Sur le mur du fond,accrochée a des châines, le corps en sang, une jeune dame-n'offrant a mon regard que sa chevelure rousse tombant de sa tête penchée en avant sous l'épuisement-gisait contre le mur,inconsciente... Une couleur rousse qui le fît frissoner...Une couleur qu'il n'avais revue depuis...Depuis trop longtemps déja.Il voulu s'avancer quand un bruit de pas se fît entendre.Un pas souple et décidé."
-Du bruit?Quelqu'un?que...Que faire?
"Il se mit a courir dans ce couloir sans fin,n'entendant plus que le bruit de sa course résonner sous la voûte de cet endroit dont il ignorais encore l'existence quelques instants plus tôt.Le coeur pret a rompre sous l'effort physique de cette course éperdue,il s'arrêta soudainement,se laissant glisser a terre, épuisé, avec pour seule vision cete demoiselle aux cheveux de feu."
"Il sorti sa dague et grava machinalement,comme pour conjurer le cauchemard, deux lettres sur le mur ruisselant, enlacées une dans l'autre...un K....Et un D...Il se surpris a penser tout haut,sa voix lui étant rendue par un écho caverneux."
-Ko...Koreandra?etait-ce toi?Mais?...Mais comment?Qui se joue de nous et du temps?On m'a arraché a toi,tu étais ma cadette et je te retrouve mon ainée.
"A cet instant,il fût sorti de ses pensées par ce même pas feutré semblant venir vers lui.Il n'eût pas le temps de se redresser ni d'esquisser le moindre geste et il la vit s'arreter devant lui.Une dame dont l'âge semblait se perdre dans la nuit des temps.Un être plus que centenaire avec comme seul signe de jeunesse un regard pétillant dans les yeux.Elle le regardais comme si sa présence ne lui causait la moindre surprise."
-Tu as perdu ceci,Dydou d'Orcanie,je crois que cela t'appartiens.
"Elle lui remit sa flûte dans la main qui, dans sa course folle, lui avait sûrement échappée."
-Me...Merci,Dame.
-Mais qui etes-vous pour connaitre mon nom?
"A cette question,elle rèpondit tout en portant l'index devant sa bouche;"
-Il est trop tôt encore pour toi,Dydou d'Orcanie,il ne sert a rien d'accomplir son destin avant qu'il ne soit fini d'être écrit.Saches que tu reviendras ici, en heure et en temps voulus.Mais maintenant...Pars...Quitte ce monde qui n'est pas encore le tien.
-Mais...Mais?*Balbutia t'il*Et...Korey?C'est bien elle que j'ai vue dans cete pièce,son corps saignant sous les supplices qu'elle a dû subir.

"La Dame le regarda de la tête aux pieds esquissant même une ébauche de sourire ce qui lui sembla déplacé."
-C'était bien elle en effet,mais ce monde est le sien pour le moment...Le jour viendra où tu trouveras enfin les réponses à toutes tes questions,Dydou.Le jour béni entre tous arrivera,ou ensemble, vous vous retrouverez.
"Elle ajouta si bas qu'il dû faire un effort pour entendre."
-On ne sépare pas impunément deux êtres qui s'aiment sans attirer leurs foudres.
-Mais maintenant,Messire d'Orcanie, il vous faut partir...
"Il fût interloqué par ce vouvoyement ainsi que par ce titre que la dame lui octroyait ainsi."
-Messire?Moi?Un simple mâge en quête de savoir?
"Elle s'éloigna sans relever ces dernières paroles.Elle était déja quasiment hors de vue quand il l'entendît ajouter;"
-Prends la porte,Dydou d'Orcanie.Prends ce miroir...Tu le reconnaitras.

"Dans sa tête tout se mit a tournoyer dans une folle sarabande de mots et de souvenirs.Il se releva a grand-peine et entendit un brouhaha au loin semblant se diriger vers lui en s'amplifiant.Des bruits de cuirasse,d'épées et de boucliers s'entrechoquant sous le pas d'une marche vive."
-Une issue...Il me faut une issue...
"Il n'avais plus le choix...Faire demi-tour,reprendre ce couloir jusqu'a cette pièce où...
Il repris sa course,encore plus rapide qu'a l'aller,la peur lui donnant des ailes.Arrivé devant la pièce,il se précipita d'instinct a l'intérieur,refermant la lourde porte sur lui dans un grincement de gonds mals entretenus.
Il se retourna vers Korey apres avoir été sur que la porte se trouvais bien close et...Elle avais disparu...Les chaines encore tachées de sang, de son sang, étaient vides et pendaient dans un leger oscillement.Mais ce qui le surpris le plus fût ce miroir au centre de la piece.Cet ovale semblant l'appeler.Sous la menace grandissante et sous les premiers coup d'épées portés maintenant sur la porte,il tendit le bras vers ce miroir au cerclage semblant maitriser la foudre."

-Bonjour,Messire.
-Bienvenu a Lightaven...

"Il se retrouva nu,dans un temple de ce qu'il appris plus tard etre la ville de LightHaven."

"Soudain,un bruit de pas et d'armures le fît sortir de sa rêverie.Il regarda par la fenêtre et ne vit que la pluie tomber si serrée sur une patrouille de Gardes surveillant la ville malgré le temps."
"il se retourna vers Korey endormie et murmura;"
-Qui sommes nous donc,Koreandra?Qui sommes-nous donc?

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*Le murmure de Dydou la réveilla: elle ouvrit les yeux et le regarda.*
-Mon amour? Que fais-tu là?

*Dydou se retourne vers la fenêtre, regardant la pluie tomber. Elle remarque que leurs initiales sont écrites sur la vitre embuée.*

-J'ai rêvé, Korey.... ou je me suis souvenu... Je ne sais plus trop...

*Korey sort du lit, le drap qui la recouvrait tombant sur le sol, et approche de Dydou, s'assoit collée sur lui, devant lui, entre ses jambes, son dos appuyé sur lui. Dydou passa ses bras autour d'elle, enfouissant son visage dans sa chevelure rousse et elle passa un bras sur celui de Dydou, les yeux fermés, se sentant bercée.*

*Mais Dydou avait la conscience lourde à cause de son rêve et le conta à sa bien-aimée. L'incrédulité l'envahit quand il lui parla de la vieille dame et de son propre corps enchainé au mur, torturé.*

-Dydou.... c'était moi.. J... J'avais fait ce rêve... le soir de ma disparition... quand je suis partie avec ta robe... la rivière... C... c'était le rêve que j'avais fait! Oh Dydou...

*Dydou la serre davantage contre lui, lui murmurant des mots qui la font frémir.... et le reste de la nuit ne fut plus aux inquiétudes.*

Par dydou dOrcanie le 6/12/2001 à 13:35:03 (#504751)

Chapitre IV :L'alchimie de l'Ame.


*Cette nuit, elle la passa à lire L'Alchimie de l'Ame... Elle tombe fortuitement sur un chapitre qui piqua sa curiosité...*
L'ame est divisée en deux parties et chacune d'elle est gouvernée par une entité. L'entité peut-être bien des choses: un souvenir, un objet, ou à la limite une personne. L'entité est quelque chose de très important pour l'individu, quelque chose de marquant. Une âme a deux entités, chacun ayant un très fort impact sur elle et chacun fortement liés à cette personne....


*Korey arrêta sa lecture, soudainement plongée dans ses souvenirs.*

Première image: un Dydou au pied d'un arbre, jouant de la flûte. Une sensation d'étouffement quand elle le voit, puis le temps s'arrête d'un seul coup.

Deuxième image: son village incendié par une armée en armure noire....

*Korey se met à respirer plus rapidement en sentant le bois des maisons qui brûlent, en entendant les cris étouffés des paysans qui supplient leurs agresseurs, les hennissements des cheveaux de guerre...*

*Elle voit encore son père se précipiter vers le cadavre de sa mère... puis celui de son fils... puis prenant son épée pour en attaquer les soldats de l'enfer..... son père qui s'écroule sur le sol, une main sur son coeur, sur la lame qui le lui transperce...*

*Elle voyait encore les soldats enchainer les enfants aux cheveaux, scandant et glorifiant le nom des dieux pour leur victoire... Mais elle n'entendit qu'un seul nom, sur tous ceux qui furent nommés, le premier de la liste: l'Haruspice.*

*Elle se voit se lever des broussailles et prendre la misérable épée qu'elle avait toujours sur elle pour attaquer... Attaquer un homme à cheval... un chef... LEUR chef... Elle le voit tourner le regard vers elle alors qu'elle charge, sa tête découverte.... Elle voit son visage... ses yeux..... c'est.... c'est....*

*Soudainement, horrifiée par sa découverte, elle hurle, réveillant Dydou d'un coup.

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*Dydou se réveilla en sursaut, entendant le hurlement de sa bien-aimée, la voyant tremblante, le regard fixe. Craignant une autre de ses fugues où son esprit va errer dans un autre monde, il prit Korey par les bras et la secoua.*
"Korey! KOREY!!!"

*Après quelques temps, Korey revint de son choc... Elle vit ces yeux bleu-gris qu'elle aimait tant, son visage doux maintenant déformé par l'inquiétude, ses cheveux châtains en bataille...*

"...D....ydou..."

*Il la serra dans ses bras en soupirant de soulagement, serrant cette créature vulnérable qui faisait changement de la fière guerrière ou de l'amante passionnée...*

"Oui, mon ange.... Je suis là maintenant...

*Elle pleura longtemps dans ses bras avant de lui raconter ce qu'elle avait vu, lors de la destruction de son village: pendant qu'elle racontait son histoire, elle voyait ce qui se passait dans son esprit..*

*Elle avait chargé vers l'homme à cheval et ce dernier avait tourné son visage vers elle. Sans comprendre pourquoi, elle avait ralenti sa charge pour vraiment le voir.... avec l'étrange sensation qu'il allait marquer sa vie à jamais.*

"Cet homme, dit Korey à Dydou, ...c'était l'homme en rouge." *Dydou tressaillit en entendant la désignation de cet homme, mais resta silencieux.* "Il n'avait pas son armure rouge... mais c'était lui, je le sais, j'en suis sure!"

*Elle avait repris sa charge, mais il était trop tard: un soldat l'avait déjà vu charger et le chef aussi. Elle porta un coup en direction du chef, qu'il dévia de son épée... puis reçut un coup sur la nuque, le côté non tranchant d'une épée, ce qui la fit tomber.*

*Elle se rappelait aussi l'ordre sec du chef, arrêtant ainsi le soldat qui allait lui porter le coup de grâce, puis du bruit qu'il fit en descendant de son cheval. Elle l'entendit s'approcher d'elle, s'agenouiller vers elle et se sentit se faire tirer par les cheveux.*

"Tu es courageuse, jeune fille... Courageuse, mais aveugle. Sans moi, tu aurais pu mourir à la minute même, mais je pense que les marchands viendront à bout de ta fougue..."

*Puis, il se pencha plus près de son oreille.*

"Quel dommage que tu sois si jeune... Tu mériterais que je t'acceptes dans mon armée, tu ferais un fier exemple... Survis et je reviendrai te chercher..."

*Il avait ensuite laissé tomber sa tête sur le sol et elle avait définitivement perdu conscience. Elle s'était ensuite réveillée sur le navire des marchands, avec les autres enfants, là où son cauchemar allait prendre une autre tournure...*

*Koreandra se remit à pleurer. Dydou, avec la douceur qui le caractérise, l'allongea avec douceur et la serra contre lui, lui caressant ses cheveux roux, ses épaules, son dos jusqu'à ce que la respiration de sa petite soeur devienne régulière, endormie...*

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"Dydou se réveilla de bonne humeur ce matin là.A coté de lui, Korey somnolait encore un sourire aux lèvres.Il eût du mal à quitter ces bras l'enlaçant tendrement tels une prison d'Amour dont on ne voudrait s'évader.Il souriat en plongeant son regard sur elle et pensa tout bas."
*Deux lunes,Koreandra, encore deux lunes et nous seront unis.*
"Et de s'empresser d'ajouter."
*Unis et bientot parents*
"Il leva doucement les draps d'une main leste et déposa un baiser sur le ventre de Korey.Ce ventre qui allait donner la vie, fruit de leur union passionnée.Il baillât et regardât distraitement par la fenêtre."
"Il faisait noir...La nuit recouvrant encore la ville de son manteau de ténèbres...Il referma les yeux,les paupières encore lourdes."
"Il entendit alors une voix résonner en lui..."

-Réveilles-toi mon bébé,il nous faut partir,c'est le moment.

"Il ouvrit les yeux et apperçu la vieille dame."

"Une vieille dame le tiens par la main.Ses pas sont rapides en direction de cette masure qui ne paye pas de mine.Il se sent comme tiré mais sans aucune intention de faire le mal.La main qui serre la sienne lui est même très douce.Cette maison est humble,cochons et poules se partagent le droit de courir autour de cette bâtisse,apparement demeure d'humbles paysans.
Un coq, a peine levé, déchire l'aube frémissante de son chant perçant.Le soleil timide se bat a l'horizon pour perçer cette brume déposée par la douceur de cette nuit estivale.Ses pas sont nombreux et rapides afin de pouvoir suivre cette dame qu'il semble aimer.C'est que l'on a de petites jambes a cet âge là;Il vient de fêter son troisième printemps et ne comprends pas trop pourquoi on l'a fait lever si tôt,au coeur de ses rêves."
"La vieille dame arriva devant la porte et y frappa sèchement...Par deux fois...D'une main sûre.L'enfant se frottait les yeux,fatigué, sous l'emprise de sa nuit de sommeil arrêtée trop tôt.Quand l'homme ouvrit la porte,l'envie de dormir revenait hanter ce petit bout d'homme aux yeux bleus mêlés de gris.Ne lui laissant dans sa tête que quelques phrases que sa mémoire se chargerait d'effaçer très vite."

-Bonsoir monsieur,dit la vieille dame.
-Comme prévu,je vous amène mon petit fils afin de le soustraire au joug de son père.Je vous confie donc Dydou...sa vie repose dorénavent entre vos mains.

"Le petit garçon s'était déja rapproché de l'âtre où soupirait un feu qui avait dû brûler toute la nuit et s'assoupit sur une peau de bête déposée devant la cheminée.Ses yeux se fermîrent et juste deux ou trois mots lui parvinrent encore aux oreilles."
...Frère...Soeur...Secret...Silence...flûte...Destin...haruspice...

"Soudain,le chant du coq se fît plus perçant lui déchirant l'esprit et le ramenant a la réalité de son propre présent."

-Bonjour,Dydou mon Amour.

"Il sentit la douce caresse de Korey sur ses lèvres et, sans ouvrir les yeux, lui rendit cette offrande."

-Bonjour,mon Amour.
-J'ai...J'ai fait un rêve...Enfin,je ne sais pas...J'ai...J'ai revu cette dame...

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*La lune, haute dans le ciel, éclairait une petite maison plongée dans le silence... Seule la lueur d'une chandelle faisait contraste avec la noirceur environnante et, derrière elle, une jeune femme rousse était assise, une plûme à la main, un parchemin vierge tout prêt...*
*Elle qui n'était pas du genre artiste, elle avait décidé de laisser son esprit vagabonder sur la feuille devant elle, la noircissant d'encre de traits et de lignes. Elle ne réfléchissait pas à ce qu'elle faisait: sa main le faisait pour elle.*

*Les lignes devinrent des dessins... des images qui se succédaient...*

*La première image: elle qui tournait la tête une dernière fois vers Lighthaven, un clair de lune guidant sa fuite, quittant un mariage qu'elle n'était pas certaine de désirer.*

*La deuxième image: une vieille femme avec un sourire chaleureux. En la regardant, elle pouvait entendre sa voix dans sa tête: "Mon enfant, que faites-vous dehors à cette heure?" "Je pars pour mieux me retrouver, madame..." "Voilà une bien grande contradiction, mon enfant... Suivez-moi et parlons un peu..."*

*La troisième image: la jeune femme et son chargement, la vieille femme et son bâton de marche. Elle les entendait discuter... "Je crois que je voudrais changer de vie..." "Changer?" "Oui... on a tellement voulu me changer.... me rendre... comment dire... me faire oublier ma vengeance..." "Vous portez ce poids sur votre coeur, mon enfant?" "Oui... et quoiqu'on en dise, je suis incapable de vivre sans..." "Ce n'est pas facile, vous avez raison..." "...et en même temps... je voudrais savoir à quoi ma vie aurait ressemblé si je n'avais pas rencontré Dydou...." "..Dydou?" "Mon frère adoptif.... C'est lui qui m'a ouvert l'esprit à autre chose que la vengeance." "Hmm..."*

*La quatrième image, la vieille femme pose sa main sur le bras de Korey, arrêtant la marche. "Vous voudriez savoir ce que vous avez manqué en ne suivant pas la voie de la vengeance?" "...je sais que c'est difficile à comprendre... mais... oui." "En êtes-vous certaine, mon enfant?" "Je... on m'a tellement dit que ce n'était pas pour moi.. que c'était mal... et pourtant, je n'ai jamais pu me faire une idée sur la question moi-même... Ça me donne une impression d'inachevé.... ou d'avoir plié trop facilement."*

*Cinquième image: la vieille femme devant Korey, touchant le front de la jeune fille du bout de l'index; Korey semble plongée dans un profond sommeil, tenant toujours debout. "Que ton voeu se réalise, mon enfant.... Vois par toi-même..."*

*Sixième image: Korey est allongée, endormie, des lames pointées contre sa gorge.*

*Septième image: Korey captive, une forteresse... un homme en armurel'attend à l'entrée, un sourire froid et victorieux aux lèvres...*

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"Ses rêves le conduisirent sur tout les chemins cette nuit là.Ses doigts jouant machinalement dans son sommeil avec cete alliance tant espérée.Enlacé à Korey,son visage se mît d'abord à sourire en repensant à la cérémonie de la veille ."
" Si nous sommes rassemblés en ce jour, C'est pour célébrer un mariage un peu différent. Une union tant attendue et inexorable. Certains diront que c'est la vie, D'autres penseront que c'est un aboutissement. Mais eux sont convaincus que cela etait écrit. Nous sommes ici pour unir Koreandra et Dydou. Pour unir ce que d'autres ont tenté de désunir par le passé.Ces deux êtres dont les souvenirs se mélangent, Ces deux coeurs jouets du destin. Qui n'ont pour l'instant qu'une seule certitude, Celle d'être faits l'un pour l'autre. Dydou et Korey m'ont demandé de terminer par cette phrase; Une phrase qui semble résonner en eux comme autant de questions sans réponses. On ne sépare pas impunément deux êtres qui s'aiment sans attirer leur foudre."

"Son visage se fît encore plus serein quand il apperçut la vieille dame"

-Je te l'avais prédit chair de ma chair,tout arrivera quand cela devra arriver.

"Il regarda la vieille dame lui sourire et plongea son regard dans ces yeux qui lui semblaient si familiers"

-Une partie de ton destin s'est accomplie, Dydou d'Orcanie, mais ton chemin-votre chemin maintenant-est encore long.Il te reste beaucoup de choses à savoir,beaucoup de choses que tu auras peine a croire.Koreandra a besoin de toi Dydou.Et tu as besoin d'elle.Vous possédez chaqu'un les réponses aux questions de l'autre.

"Elle sourit une dernière fois en se penchant sur Dydou et Korey comme pour les embrasser.Elle se contenta de déposer son index sur le front de Dydou puis son image s'estompa peu à peu pour disparaitre enfin."

"Après son départ,Dydou se mit a s'agiter sous les draps,ses traits devenant grimaçants;empreint de terreur et d'angoisse."

"Il se réveilla soudainement en sueur et hurlant"

-Koreandra!!!!! Noooon!!! Pas toi!!!!

"Il devait avoir seize ans,pas beaucoup plus.Cela devait faire un tour de saisons qu'il n'avait revu Koreandra.Un peu plus d'un an qu'on les avait séparés.Mais son coeur n'arrivait pas a guérir cete blessure.Cette fuite,cet arrachement a celle qu'il aimait.Et là...
Il avait peur face a la vision qui venait de le lever contre son gré au beau milieu de la nuit."

"Une vision apocalyptique.Il voyait son ancien village, le village de Korey, ravagé par les flammes.Les paysans courrant,appeurés, sous les coups d'épées meurtriers d'une horde de sombres cavaliers.Tout n'est plus que haine, sang, kaos et destruction.Des cadavres humains et animaux enchevêtrés par dizaines, des flaques de sang pourpres les reliant a la terre qu'ils avaient fait rire et chanter de leurs mains des années durant.Puis...Des corps connus pour lui..."

-Non! Korey!!! Pas toi!Pas vous!

"Il serra rageusement les poings,les vagues d'images sanglantes continuant de l'agresser sans repit.Ces corps sans vie,celui de Reynard, de sa mère bientôt suivi par celui de son père bravant les soldats une misérable épée a la main.La famille de celle qu'il aimait tant,anéantie en quelques coups tranchants.
Il voyait les enfants enchaînés aux chevaux racler le sol dans de longs cris d'angoisse, couverts par le crépitement des maisons en feu, sous la marche trop rapide des montures.Et puis...Elle...Korey...Il la vit attaquer celui qui semblait être le chef montant un cheval d'un noir qui n'avait de pareil que la couleur de sa propre robe.Il la vit tomber sous un coup d'épée,vit aussi cet homme metre pied a terre et se pencher vers elle,oserla toucher même et lui dire quelques mots.
Ensuite tout s'estompa dans le néant de son âme ne lui laissant qu'une seule image.Le regard de cet homme.Cet homme qu'il voyait pour la première fois.Mais surtout,ce qui le fît se glacer d'effroi,ce fût son regard.Ces yeus si semblables a ceux de la vieille dame...Mais surtou...aux siens.Ces yeux à la couleur subtile;mêlant le bleu du ciel et le gris de l'acier."

"Sa décicion fut prise rapidement.A l'aurore,il s'en irait, laissant sa famille derrière lui.Il partirait à la recherche de celle qu'il aimait tant."

-Je viens,Koreandra,j'arrive,Atends-moi...

"Dydou se réveilla finalement pour de bon,bloti contre Korey,sanglotant avec la peur au ventre.La peur de savoir."

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*Koreandra se réveilla en sursaut, tirée de son rêve par les hurlements de Dydou; aussitôt, elle se pencha au-dessus de lui et l'immobilisa par les épaules en l'appelant.*
"Dydou!!! Dydou!!! Dydou, réveille-toi!!!"

*Il finit par ouvrir les yeux et la regarder avec confusion, la regardant peut-être comme s'il rêvait toujours?*

"Dydou...
-.....Ko... tu es là..."

*Il la serra passionnément dans ses bras, comme pour s'assurer de sa présence; elle l'embrassa doucement, pour le rassurer, pour lui montrer que tout va bien...*

-----

"Son père le regarda fixement dans les yeux laissant echapper une larme."

-Si tel est ton destin,Dydou, qu'il s'accomplisse enfin.
-Mais il est une chose que je dois te dire avant que tu ne quitte cette demeure.
"Les yeux de son père s'emplirent soudainement de larmes sans que Dydou n'en sache la raison.Il n'allait pas tarder a comprendre la douleur qui venait de s'emparrer du coeur de cet être qui l'avait élevé depuis tant d'années."

-Ta...Ta mère et moi-même ne sommes pas tes vrais parents,mon enfant.Tu...Tu nous a été confié sous serment de ne jamais te révéler ce secret.

"L'homme prit une chaise et s'installa a table, écroulé par l'émotion et par l'impression de trahir sa parole donnée.Ses mots sortîrent du fond de sa gorge péniblement.Dydou, sous le choc de cette vérité dû faire un effort pour contrôler son equilibre.Il plongea son regard dans celui de...son père y cherchant un quelconque secours."

-Mais...Mais qui suis-je alors si je ne suis pas votre fils?Ou sont mes parents et pourquoi m'ont-ils laissé entre vos mains?

"L'homme affronta le regard de Dydou et répondît timidement."

-Une dame est venu te confier a nous,Dydou.Il y a de cela tres longtemps.Tu devais etre dans ta Quatrième année et nous t'avons élevé comme notre propre fils.Elle...

"Il arreta sa phrase n'osant révéler ce que la vieille dame lui avait murmuré ce jour là.Il reprit posément en détachant chaque mot du suivant."

-Elle...nous a juste demandé de te protéger.De te chérir et de te faire grandir dans le bonheur et la joie.Je...Je n'en sait pas plus,c'est a toi de découvrir le reste maintenant que ta décision est prise.

"Il ajouta timidement comme pour conclure."

-Quand nous t'avons séparé de Koreandra...Nous avions cru bien faire,mon fils.Et au vu de ce que tu viens de rêver,je suis convaincu d'avoir bien fait.

"A la suite de ces phrases,Dydou se levad'un bond et se jeta dans les bras de l'homme.Là,il y déversa un flot de larmes serrant les poings de rage suite a sa vision nocturne.Il murmura a l'oreille de son père."

-Je ne vous en voudrais jamais de quoi que ce soit.Vous resterez toujours mes parents au fond de mon coeur.Mais il me faut partir et retrouver ce village.

"L'homme se leva et quitta les bras de son fils,sanglottant encore.Il se dirigea vers le sac de Dydou déja appreté en secret par son fils.Il l'ouvrît et y glissa une bourse de cuir contenant quelques pièces."

-Tu en auras besoin,mon enfant.La route sera longue pour toi mais la vérité est au bout et a ce prix.Il est une chose que tu dois prendre aussi et ne pas oublier.

"L'homme se dirigea vers la peau de bete étendue au pied du feu encore crépitant de ses flammes ardentes et ramassa la flute de Dydou.Il s'approcha de lui lui tendant d'un geste posé"

-N'oublie pas ceci.C'est la seule chose que tu avais avec toi quand la dame t'a amenée ici hormis quelques vêtements.

"Dydou glissa l'instrument au fond de son sac,regarda par la fenêtre le jour entrain de se lever trop vite et regarda son pere de pied en cap comme pour fixer une derniere image de lui au fond de son coeur."

-Papa...tu...Tu embrasseras maman pour moi.Je ne veux pas lui faire de peine et puis..le jour se lève si vite.

"Dydou ramassa promptement son sac,ouvrît la porte et s'échappa en courant dans le petit matin brumeux.Des larmes coulant de ses yeux,déformant sa vision du chemin foulé sous ses pas."

"Sa course l'emmenait deja vers le Nord,le rapprochant a chaque enjambée de l'Amour de sa vie...Koreandra.*

Par dydou dOrcanie le 6/12/2001 à 15:19:17 (#505055)

Chapitre V : Voyages de l'Ame.


"Cela faisait environ deux mois qu'ils n'avaient plus quittés leur maison sauf pour de rares sorties obligatoires.Le temps ne semblait plus avoir prise sur eux.Un seul détail leur rappellant que,malgré tout,il s'égrennait encore;Le ventre de Korey grossissant sans cesse.
Les seules nouvelles leur arrivant encore étant celles que Dydou ramenais de temps en temps lors de ses passages éclairs a Lighthaven.L'Amour qu'ils se portaient mutuellement avait pris une autre dimension, le reste du monde semblant s'etre effacé a leurs yeux.
Mais Dydou savait ce qu'il faisait,il avait appris l'existence de cette soeur a leur recherche et tenais a protéger sa femme d'une rencontre qu'il ne souhaitait en aucun cas.
Il compulsa encore et encore les ecrits en sa possession et ne s'entendît même pas parler a haute voix."
-Hermyn de Kriar...
-Cette fille porte bien le nom de ma mère...
-Pourquoi sa présence en Goldmoon et son envie de nous retrouver?
"A la vue de Korey,il s'apperçut enfin de son monologue.Ne voulant ni la tracasser,ni l'ennuyer avant d'en savoir plus,il se contenta de lui sourire."
-J'ajoute encore un chapitre a mes mémoires et je suis tout a toi,mon Amour.
"Il empoigna sa plume,la trempa dans le pot d'encre devant lui et commença a remplir d'arabesques un vieux parchemin vierge."

-----

*Elle s'était levée pendant la nuit, consciente de l'absence de Dydou à ses côtés... Comme elle aimait l'avoir près d'elle... Comme la nuit lui semblait noire quand elle ne le serrait pas dans ses bras...
*Seuls au monde, c'était ce qu'ils étaient maintenant... Personne d'autre qu'eux deux existaient.... Au fond d'elle même, elle savait pertinemment que c'était faux... Il y avait encore les amis de Dydou, ses ennemis, ceux qu'ils ne connaissaient pas... Bref, le monde avait toujours continué à exister... mais Dydou et elle continuaient à se confiner le plus souvent possible dans la maison.... enfin... ELLE restait toujours ici et Dydou sortait à quelques rares occasions...*

"Le monde extérieur est devenu effrayant... mais j'ai besoin de sortir..."

*Elle se leva, vêtue d'une longue robe de nuit, ses cheveux tressés. Dydou avait insisté pour qu'elle porte des robes, malgré ses protestations; elle avait fini par admettre que, puisque son ventre grossissait toujours, c'était le plus pratique des vêtements... mais comme elle détestait les robes...*

*Elle avait beaucoup de difficulté à marcher: le poids anormal que représentait son bébé sur son corps l'épuisait beaucoup... Elle se rendit jusqu'à la porte de la chambre, menant jusqu'à la cuisine, en rasant les murs, à petits pas.*

*De l'autre côté, en poussant silencieusement la porte, elle entendit le monologue de son mari, son amoureux et l'écouta en plissant les sourcils; il finit par prendre conscience de sa présence et tenta de lui sourire pour la rassurer. Elle avança difficilement vers lui:*

"Korey, tu devrais aller dormir...
-Je ne suis pas capable de dormir sans toi, ajouta-t-elle avec sérieux. ...Et qui est cette.. Hermine?
-Je n'en suis pas certain moi même, mon amour..."

*Elle était à côté de lui; il se tourna vers elle et la serra doucement dans ses bras, posant sa tête sur son ventre.*

"Je ne veux pas que quelque chose t'arrive, Korey....
-Mais que veux-tu qu'il m'arrive?" Elle tentait de sourire pour le distraire, de le taquiner. "Tu me gardes sous clé! Que peut-il m'arriver?"

*Dydou lui sourit, comme pour se faire pardonner.*

"Je t'aime, Koreandra.
-Je t'aime, Dydou... pour toujours unis pour la vie...."

*Ils restèrent ainsi longuement serrés dans les bras l'un de l'autre...*

------

*Très loin de Goldmoon, dans un autre pays, dépassé le désert des cent soleils et au-delà des montagnes grises, se trouve une forteresse sombre... et en son coeur vit un être dont la soif de destruction n'égale que son désir de retrouver ses enfants...*
*Sa voix gronde, telle le tonnerre avant la tempête...*

"Père... mère.... vous m'avez pris mes enfants, mes héritiers... mes successeurs...."

*La main de la haine s'abattit sur une coupe en fer posée sur une table, la faisait voler contre un mur.*

"...Mais vous ne vous en tirerez pas aussi facilement... Je les retrouverai tous, TOUS!"

*Tournant ses yeux vers une torche, il vit danser sous ses yeux une chevelure rousse; un sourire froid apparut sur ses lèvres:*

"...Et elle aussi...."

*Il fit demi-tour et alla continuer ses recherches, les torches faisant briller les coins de son armure rouge sang...*

-----

*Son coeur bondit dans sa poitrine alors que ses yeux s'ouvrirent grands. Pendant quelques instants, elle ne savait plus où elle se trouvait.... puis la familiarité des lieux lui revient.... leur maison de Windhowl...*
*Elle était allongée, nue, dans sa chambre.... Où était Dydou? Elle l'ignorait, elle ne pouvait pas l'entendre... Peut-être était-il parti aider quelques amis...*

*Dehors le ciel était bleu.... les oiseaux chantaient dans les branches...*

"Alors d'où me vient ma terreur?"

*Un rêve.... Après tout ce temps, son premier cauchemar évocateur de ses quatre années de disparition.... L'homme en armure rouge qui tendait une main vers elle et qui riait froidement, victorieusement...*

"Bois son sang, lui avait-il dit, pointant un cadavre qui venait d'apparaître sur le sol, c'est un haruspicien... il a tué ta famille.... venge-les... bois son sang..."

*Korey poussa un hurlement...de...de quoi? de terreur? de folie? Elle ne sut pas trop... Mais son cri l'avait réveillé...*

*Toujours immobilement allongée, elle eut une prémonition: cet homme reviendra la chercher...*

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*Son ventre était très rond... Quand allait-elle accoucher? Elle même ne le savait pas... Elle n'y avait jamais rien compris... mais sa grossesse, elle le sentait dans tout son corps, serait très difficile...*
*Dydou n'était pas avec elle... Où était-il?*

*Son regard fit le tour de la chambre, comme s'il s'agissait de la chambre d'un inconnu... avec inquiétude... Elle ne se sentait jamais à l'aise depuis quelques temps.... Les joies de sa grossesse se muaient lentement en peur, son bébé qui bougeait en elle semblait la mettre en garde à chaque minute, elle se sentait constamment épiée... et pourtant, elle passait ses journées dans la maison! À ne rien y comprendre...*

*Elle entendit un mouvement furtif dans les herbes folles, derrière sa maison. Elle retourna la tête vivement en direction de la fenêtre, la main sur sa fidèle épée qui avait toujours trôné à côté du lit.... rien... juste... rien.....*

*Elle se cala davantage dans son lit, fixant avec inquiétude le fenêtre...*

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*Dydou était parti pour une de ses rares excursions dans Windhowl.... et Korey était restée à la maison..... seule.... près seule... *Elle regardait par la fenêtre, laissant ses pensées errer vers son passé...*
*Il lui revenait à l'esprit l'époque où elle était la fière guerrière, parfaitement indépendante, mais toujours impulsive... puis elle pensait à Dydou, cet homme qui l'avait rendu tellement heureuse et qui avait ouvert son coeur... étant d'abord un frère pour elle.... puis... bien plus.... Maintenant, ces moments de bonheur étaient tachés par l'ombre du passé, un passé qui semblait vouloir revenir, sans qu'elle sache trop pourquoi...*

"Dydou... que fais-tu? Où es-tu?"

*Le soleil allait se coucher bientôt... et toujours aucune nouvelle de son mari... Elle soupira, le regard de tristesse et d'inquiétude rivé sur ce ciel qui commençait à peine à rougeoyer; puis, après quelques minutes, elle sentit la colère monter en elle. Elle en avait tout simplement assez de rester en permanence confinée, tant dans leur maison d'amoureux que dans ses pensées qui s'assombrissait comme le ciel. Elle se leva, prit sa cape pour couvrir sa robe de nuit et son épée, par mesure de sécurité, sans amener le fourreau; une fois prête, elle quitta la maison et marcha un peu dans Windhowl. Elle se tenait le plus droite qu'elle pouvait, pour cacher sa faiblesse, et sa cape cachait très bien son ventre arrondi, qu'elle couvrait de son bras armé.*

*Sa marche lui fit le plus grand bien... mais elle fut interrompue par le regard affolé d'une jeune femme, à peine plus vieille qu'elle, vêtue de noire. Selon elle, son ami avait été abattu par des brigands et, comme ils étaient très nombreux, elle n'avait eu d'autre choix que de courir pour sauver sa propre vie, pour aller chercher du recours.*

"Ne vous inquiétez pas, madame, dit Korey avec sévérité. Les criminels seront punis."

*Elle fit un geste colérique du bras pour libérer son bras vengeur, ce qui repoussa la cape et laissa voir, pendait une seconde, son ventre arrondi. Elle surprit le regard étonné de la jeune femme sur son ventre et l'entendit murmurer:*

"Enceinte...."

*Avoir dit "faible" n'aurait pas eu une réaction différente: Korey lui lança un regard insulté et lui dit que ça ne l'empêchera pas pour autant de se défendre. Les deux jeunes femmes partirent, guidée par l'étrangère, qui était demeurée derrière Korey. La dame en noir lui montra un buisson en lui disant que son ami était derrière; quand Korey, après avoir poussé un cri de guerre, se précipita de l'autre côté du buisson....... personne.... et quand elle se retourna pour avoir des explications.... la jeune femme avait disparu...*

*Korey revint à la maison avec beaucoup de questions en tête, Dydou l'attendant, le regard inquiet, sur le pas de la porte.*

-----

*Dans sa forteresse, au milieu des terres d'Orcanie, un homme en armure rouge assis sur un trône discutait avec une jeune femme vêtue de noir, lui tenant la main d'un geste possessif.*
"Es-tu certaine de ce que tu dis, Hermyn?, dit l'homme. Korey serait enceinte de mon fils?
-Oui, père, répondit Hermyn. J'ai moi même vu son ventre: elle n'en a plus pour longtemps. J'avais un gaz pour l'endormir, mais en voyant son état, j'ai préféré disparaître plutôt que de prendre le risque de blesser l'enfant."

*L'homme sourit à sa fille comme un homme dont le coeur est dominé par la noirceur peut sourire à sa proche chair: fierté, froideur... danger... Hermyn savait ce qui lui en coûterait de blesser la descendance de son père et préférait éviter ce genre de punission avec lui...*

"Tu as bien fait, mon Hermyn... Mais maintenant, il nous faudra trouver une autre solution pour l'attirer ici... Et si elle vient ici...
-...Dydou suivra surement!, dit la jeune femme en souriant.
-Oui, Hermyn... Il suivra... comme il l'a déjà suivi auparavant..."

*Il se rappelait encore de cet homme qui avait bravé ses soldats pour sauver Koreander.... sa Korey sanguinaire... Loïc d'Orcanie sourit sadiquement à cette pensée.*

"Je ne t'oublirai pas cette fois, Dydou... et toi non plus, Korey..."

*Quittant ses rêvasseries, il regarda sa fille à nouveau... Comme elle avait grandit... très haut dans ses espoirs... Il lui caressa la main.*

"Mais avant, nous allons rendre visite à Korey... dans ses rêves. C'est impoli de rendre visite à une personne sans lui ... faire part de notre rendez-vous avec elle, n'est-ce pas?... Que dirais-tu si nous l'invitions ici, au château?
-Oh oui, père."

*Père et fille se regardèrent avec malice et partirent ensemble vers les laboratoires magiques de la tour ouest, l'endroit même où les hallucinations de Korey furent créées...*

Loïc d'Orcanie
Père à la recherche de ses enfants disparus... ou au moins de leurs âmes...

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"Elle regardait son père transpirer...Son géniteur entrain de pénétrer l'esprit de Korey encore une fois, profitant de sa faiblesse physique.Un sourire sadique s'échappant de ses lèvres en pensant au résultat de ces transes."
"L'heure était proche,son travail touchait a sa fin.Bientôt elle ramenerait enfin Dydou et Korey a la maison..Et plus rien, non,plus rien, ne serait jamais plus comme avant."

"Soudainement,un frisson lui parcouru le corps,une voix, une voix en colère venait de se faire entendre au fond d'elle."

-Hermyn...Tu me cherches,je te trouverais...

"Reconnaissant la voix de son frère, elle se mit a crier, ce qui eut pour effet de sortir l'homme en armure rouge de ses sombres manipulations de l'Ame."

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*Il voyait la Korey qu'il voulait, celle qui tuait pour le plaisir de tuer, celle qui lui avait échappé il y a de ça quelques années... Elle avait prit plaisir à décapiter cet homme.... hmm... très bien, Korey... Puis elle avait tourné son regard vers lui... mais ce fut ses enfants qui accrochèrent à la fin le regard de la guerrière... Il lui laissa le temps qu'elle avait besoin....*
*Il était presque parvenu à accrocher son esprit à cette fausse réalité quand il entendit un cri perçant. Une voix lui hurla qu'aucun de ses enfants n'allait le rejoindre, deviendrait l'un des siens. Il perdit sa concentration pendant quelques instants, mais quand il essaya de la reprendre, il était trop tard: Korey était à nouveau hors de portée.*

*Il leva les yeux, prêt à châtier ou détruire la cause de cet échec: il vit Hermyn, la fille, se tenir la tête à deux mains, le visage cireux, les yeux presque exhorbités. Il la prit par les épaules et la secoua pour lui faire reprendre raison.... La voix de sa fille était tourmentée, effrayée:*

"Dydou... Il savait... Dydou..."

*Le visage de Loïc d'Orcanie se durcit en entendant le nom de son fils revenir comme un leit motiv: c'était donc son fils qui avait mis fin à la tourmente de Korey... mais il ne s'en sortira pas aussi facilement... Hermyn semblait toujours aussi tourmentée: il posa un baiser paternel sur son front.*

"Hermyn, va te reposer. Nous ferons une autre tentative dans les jours qui viennnent...
-Si Dydou est assez fort pour venir dans mes pensées quand Korey est en transe, il sera sûrement assez fort pour nous empêcher d'entrer dans son esprit!
-Ce n'est pas dans l'esprit de Korey que je voulais aller cette fois-ci..."

*Loïc ne dit plus rien. Tous deux repartirent dans leurs chambres respectives: le maître des lieux s'endormit, se répétant que Dydou n'avait pas fini d'entendre parler de son père...*

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*Elle était Korey la sanglante... La Korey que nul ne pouvait tuer, dont personne ne pouvait croiser le chemin sans en payer le prix... Dans son armure noire qui brillait sous un soleil rouge, partiellement caché derrière un drap de nuages, elle regardait ses ennemis, assise sur son cheval, retenant son armée, ses longs cheveux roux volant au vent, un sourire froidement triomphal aux lèvres. Ses ennemis, on lui avait dit, n'était constitué que d'une poignée d'haruspiciens... et à les regarder, elle savait que sa victoire serait facile.*
*Elle contempla pendant quelques instants, la scène pitoyable que constituait ses ennemis qui tenaient nerveusement leurs armes, partagés entre la nécessité de lutter et l'envie de fuir..... Puis... ce fut trop tard. Korey lança un cri de guerre et ses troupes s'élancèrent vers la poignée d'hommes. Elle même, toujours à cheval, s'élançait sur ses adversaires.*

*Le sang coulait, les morts tombaient l'un après l'autre. Une victoire plus que facile... C'était un jeu d'enfant!*

*Un homme désespéré s'était élancé vers elle en hurlant... Une stupide manoeuvre de sa part... Il en fut récompensé en se retrouvant la gorge tranché, la tête coupée net.*

*Après quinze minutes de lutte acharnée, tout fut fini. Plus aucun adversaire. Korey leva le poing vers le ciel et poussa un cri de victoire, qui fut acclamé par celui de ses troupes.*

*Korey tourna la tête et regardit la colline, en retrait de la scène. Elle vit trois chevaux, tous les trois avaient un cavalier: un homme en armure rouge lui sourire fièrement; une jeune femme vêtue de noir, son sourire semblant carnassier après la lutte; le troisième cheval portait deux enfants, un garçon et une petite fille du même âge, serrés l'un contre l'autre, semblant la regarder avec crainte. En les regardant attentivement, elle leur reconnut quelque chose d'elle et de son mari.*

*Elle resta là un très long moment, à les regarder, comme hypnotisée par leur air effrayé, quand les clameurs reprirent:*

"Vive Korey la sanglante! Vive Koreander!"

*Les mots fusaient de partout autour d'elle et finirent par sortir...*

*.... de sa bouche, dans un souffle, alors qu'elle dormait toujours, secouée par ce rêve étrange, son dos à nouveau meurtri par cette blessure qu'elle avait cru à jamais cicatrisée...*

-----

"Il était déja tard dans la nuit.Une nuit qui lui semblait interminable, une nuit...La nuit.L'approche de la naissance l'empêchait de s'endormir et c'est avec angoisse qu'il regardait sa femme couchée sur le coté, son ventre prêt a offrir la vie a chaque instant.C'est avec rage qu'il surveillait Korey, son visage emballé de cheveux roux, regardant l'expression de ses traits passer d'une humeur sereine a une rage puissante dont il connaissait les aboutissants.
Ce fût donc sans surprise, quand au bout d'un moment, il remarqua les draps changer de couleur, laissant apparaitre une trainée rouge sang courrant de l'épaule a la hanche de sa femme."
"Il s'habilla prestement, en rage, empoigna son livre de sorts et partît sous le couvert d'une nuit obscure.Quelqu'un devait payer pour cela..."
-Hermyn...Tu me cherches, je te trouverais...
-Père...Jamais je ne me joindrais a toi et jamais, de mon vivant, un membre de ma famille ne grossira tes rangs.
"Il chemina un moment perdu dans ses pensées a travers la ville.Il devais bien admettre que l'affrontement devenait inévitable.A moins que...a moins que..."
-Korey...
"Il retourna rapidement chez lui, n'osant laisser sa femme trop longtemps seule.Mais il savait...Il savait que dès cette nuit, ils joueraient leur dernière bataille.Ils devaient vaincre...ou mourir."

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Par dydou dOrcanie le 6/12/2001 à 15:27:20 (#505090)

Chapitre VI : Le jour avant.


*Ses rêves de sang furent interrompus par un cri de douleur venant de la jeune femme en noir: elle entendit ensuite des mots de colère venant du ciel. Si les mots lui semblaient incohérents, elle reconnut la voix: c'était celle de Dydou.*
...Dydou.....

.....Dydou.......

.....DYDOU!!!!

*Elle se réveilla en hurlant, appelant le nom de son mari; elle tourna la tête pour regarder le visage de Dydou... mais il n'y avait personne.... personne... Son esprit déstabilisé par le rêve crut que Dydou avait été enlevé...*

"C'est son père!, *pensa-t-elle, en regardant, horrifiée, l'espace vide* Il l'a enlevé!!!"

*Elle ne se questionna pas un seul instant sur la raison pourquoi elle n'avait pas été enlevée elle aussi; elle ne pensait qu'à retrouver son mari. Elle mit sa cape par dessus sa chemise de nuit souillée, ne prit pas la peine de mettre son armure, prit son épée et sortit.*

*Elle marchait le plus rapidement qu'elle pouvait, épée en main, appelant Dydou, espèrant le trouver quelque part dans Windhowl. Arrivée tout près de la sortie de la ville, la guerrière sentit son ventre se crisper dans une forte douleur, comme si elle avait une crampe... mais en pire; elle mit un genoux au sol, laissant tomber son épée à côté d'elle, se tenant le ventre à deux mains. Est-ce qu'elle avait ses contractions? Est-ce qu'elle allait accoucher MAINTENANT??? Elle ignorait qu'en fait, ce qu'elle avait, c'était une fausse alerte, causée par son état de panique...*

*Un autre guerrier passait par là: il vit cette jeune femme qui semblait souffrir le martyr et, en bon samaritain, s'était approché d'elle dans l'espoir de pouvoir lui venir en aide... Mais Korey n'avait compris qu'une seule chose: Loïc avait envoyé quelqu'un pour la conduire à lui!!! Elle ne pouvait pas le laisser faire...*

*Le guerrier ne s'attendait certes pas à cette lame qui était venue dans sa direction, mais il dut sa vie sauve à ce réflexe qui lui avait fait sortir son arme et lui avait fait parer le coup...*

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*Elle ne se sentait pas bien... Elle avait passé la veille allongée dans son lit, épuisée. Même Dydou, connaissant trop bien son épouse, se demandait ce qu'il lui arrivait... Elle ne le savait pas trop.... Pendant la nuit, elle avait eu des crampes qui lui déchiraient le ventre: elle espèrait que ses enfants, qui étaient toujours en elle, n'en souffriraient pas trop...*
*Elle avait pu gagner le sommeil malgré tout: mais ce qui l'y attendait n'était guère plus plaisant qu'à l'accoutumé.*

*La première chose qu'elle remarqua fut qu'elle était dans un endroit noir et qu'elle ne voyait que le sol de pierre sous ses pieds; la deuxième fut qu'elle portait une longue robe de couleur clair et que ses cheveux étaient coiffés au dessus de sa tête. N'appréciant pas la mauvaise farce qu'on tentait de lui faire, elle tenta de déchirer les manches de la robe; sans qu'elle comprenne pourquoi, les pans de la robe étaient aussi solides que si elle avait tenté de séparer deux pièces de métal soudés ensemble. Elle chercha un moyen de l'enlever; la robe ne comportait aucune agraffe, aucun fermoir, rien. On l'avait condamnée à porter cette robe qui la moulait comme un gant: elle chercha, courroussée, l'instigateur de cette situation embarrassante.*

"Si je trouve la personne qui a osé me faire une chose pareille....
-...que lui feras-tu, Koreandra d'Orcanie?"

*Une voix féminine, mais autoritaire, se fit entendre, sans qu'elle puisse identifier sa provenance. Korey se retourna dans toutes les directions, cherchant des yeux la coupable, cherchant des doigts une épée qui n'était pas avec elle.*

*Une silhouette mince jaillit doucement de l'ombre: il s'agissait d'une femme de taille moyenne, de l'âge que sa mère aurait du avoir. Ses cheveux noirs étaient coiffées à la manière d'une noble et sa robe foncée la désignait comme telle également. Korey resta longtemps à la détailler du regard.*

"Tu n'as aucune manière, mais je t'apprendrai, puisque nécessité il y a..."

*Étrangement, la jeune fille se sentait intimidée par la présence de cette femme. La dame tournait autour d'elle, conservant toujours une très grande distance entre eux deux, comme pour la regarder sous toutes les coutures, mais avec prudence, parlant toujours avec calme et sévérité.*

"Tu es grande.... Tu as une certaine beauté... mais tu as trop de muscles: il faudra y remédier... Et il te faudra mieux soigner ton apparence si on ne veut pas croire que tu es une paysanne..."

*La dame continuait à décrire ce que Korey devait améliorer selon son point de vue alors qu'il prenait à cette dernière l'envie de l'assassiner, de lui clouer le bec. La dame arrêta de marcher, la regarda de front et lui parla avec dureté:*

"Ne t'avise pas d'essayer, Koreandra, ou sinon tu pourrais t'en repentir...
-Et à qui ai-je l'honneur de parler?, rétorqua Korey, propulsée hors de son mutisme par la colère.
-À ta belle-mère. *Korey sursauta et la regardit avec horreur.* Oui... Je suis Audrey de Kryar, l'épouse de Loïc d'Orcanie et la mère de Dydou... Il y a longtemps que je désirais te rencontrer..."

*Korey regardit cette femme dans les yeux, partagée entre la colère et la peur, ne sachant que faire...*

-----

"Asseyons nous..."
*Deux chaises apparurent de nullepart, l'une près de l'autre; derrière un feu de foyer flambait doucement, éclairant un peu plus cette atmosphère lugubre. Audrey s'assit gracieusement sur l'une des chaises alors que Korey resta bien loin, tendue comme une corde d'arc. Audrey leva son visage vers elle pour la regarder, s'autorisa à lui sourire pour la première fois depuis leur rencontre.*

"Allons, mon enfant, viens t'assoir prés du feu avec moi..."

*Le corps de Korey répondit à l'invitation de lui-même, au grand désarroi de Korey. Il se déplaca lentement et avec grâce vers cette chaise qui lui était désignée. Cette démarche qui lui était inhabituelle faisait souffrir tout son corps, étant habitué à moins de raideur... Quand elle s'assied enfin, sa belle-mère lui offrit un sourire de satisfaction:*

"C'était très bien, ma chère bru: tu as de très bonnes dispositions...
-Je me sentirais mieux si je ne serais pas contraite par votre magie, sorcière.... *ajouta-t-elle rudement. Audrey perdit son sourire et la regarda avec dureté.*
-Surveille ton langage, jeune fille, car ma patience est limitée...
-Alors cessez de manipuler mon corps."

*Les deux femmes se défièrent longtemps du regard: Audrey haussa finalement les épaules et vit un geste dans les airs. Korey sentit à nouveau qu'elle avait le contrôle sur ses membres.*

"Je voulais te donner un avant-goût de ta personne si tu avais été élévée en noble... mais puisque tu tiens tant à tes manières de basse-culture..."

*Korey ne dit rien; le silence tomba entre elles.*

-----

"J'étais donc venue, disais-je, pour discuter avec toi, pour mieux te connaître... Tout ce que je sais de toi se résume à ce que Loïc et Hermyn m'ont dévoilée sur ta personne... *Korey était encore dans son élan d'humeur et lui parla durement.*
-Vous saviez donc ce que votre mari me faisait subir?
-Oui, je le savais. *Si le regard de Korey pouvait lancer des éclairs, Audrey aurait été pulvérisée à la seconde même.* Je n'apprécie pas beaucoup ses "méthodes d'enrôlement"; j'ai toujours pensé que la négociation pouvait venir à bout de tout.... mais Loïc semblait tellement heureux d'avoir un nouveau jouet....
-....JOUET??? *Son ton brusque fut gratifié d'un regard menaçant de la part de la dame, ce qui, étrangement, calma Korey d'un coup sec.*
-Au tout début, tu n'étais qu'un jeu pour lui.... Mais ton village avait une très grande importance pour lui. Quand une terre est divisée, alors elle a plusieurs chefs, donc plusieurs ennemis potentiels. Même les alliés peuvent devenir des ennemis au bout de quelques temps, et mon mari le sait pertinemment... Mais si tous ces pays sont unifiés sous la poigne d'un seul homme, alors il ne reste qu'un seul pays.... un pays en paix et sur."
*Les images de l'invasion lui revint à l'esprit: des cavaliers en armure noire, des soldats, tuant tout ce qu'ils pouvaient tuer.... sauf les enfants, qu'ils ont vendu en esclavage... Des vies gâchées, des vies anéanties...*

"Généralement, Loïc suit mon conseil de diplomatie; la raison pourquoi ton village a été attaqué avec tant de sauvagerie était probablement due à un refus d'union de la part du village... Loïc est un peu fou, il voit des ennemis partout.... Mais même cette excuse ne ramènera jamais votre famille et n'effacera jamais votre souffrance... Je n'ai jamais désiré cette souffrance, Koreandra."

*Silencieuse, Korey n'avait pas lâché un mot tombé des lèvres d'Audrey; ses paroles firent leur chemin dans son esprit.*

"Mais maintenant, je dois me retirer... Peut-être aurons-nous l'occasion de reparler ensemble, jeune fille..."

*Toutes deux se levèrent. Audrey eut ce qui lui semblait être un sourire complice pour Korey.*

"Et ne t'en fais pas: ça fait très mal au début, mais quand on les tient dans nos bras, alors la douleur ne compte plus...
-Mais que voulez-vous dire?"

*Audrey tourna les talons et partit après avoir laissé un sourire de malice derrière elle, laissant une Korey confuse....*

*....Puis une douleur à la faire plier en deux lui prit. Un long gémissement sortit de sa bouche alors qu'elle tombait lentement sur les genoux......*

*.... et qu'elle reprenait lentement conscience, réalisant que son accouchement était peut-être pour la soirée même!*

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"Alors que l'aube pointait le bout de son nez aidée en cela par le soleil qui faisait se découper a l'horizon les montagnes déchiquetées d'Arakas,Dydou fût surpris dans son demi-sommeil par un cri de douleur émanant de sa femme couchée, à coté de lui, en sueur.Il tourna la tête vers elle et ses yeux se plongèrent dans les siens."
-Mon Amour,la douleur doit commencer a te sembler insupportable mais l'instant me semble proche.

"Il posa sa main sur le ventre de sa femme, lui souria et déposa un baiser tendre a ses lèvres.Il était encore loin de s'imaginer que sa douleur n'était pas que physique."

-Tu sais, je crois que notre famille va s'aggrandir aujourd'hui.Tes souffrances vont enfin prendre fin et tu redeviendras vite la fière guerrière bravant mille dangers.

"Il se mît a rire de bon coeur et l'entraîna dans sa joie.Il avait eu des nouvelles de sa soeur mais n'osait lui en parler maintenant.il la savait proche d'eux,très proche même..."

-Dy...Dydou...Je...Je dois te raconter...

"Korey lui narra alors les évenements de cette nuit.Entre cauchemard et réalité, la frontière entre les deux devenant de plus en plus trouble."

"Dydou soupira a la fin du récit, serrant les poings dans une rage ultime.Elle ne l'avait jamais vu comme çela.Elle savait que la naissance maintenant imminente le rendait de plus en plus nerveux.Ce qu'elle venait de conter n'étant pas fait pour arranger les choses."

-Bien,mon coeur....Je sais ce qu'il me reste a faire...Ne m'attends pas,je ne serais pas long...Au moindre problème,tu sais que nous avons des amis,préviens les donc.

"Toujours dans une ire incontrolable,il embrassa sa femme, saisi L'Alchimie de l'Ame et quita prestemment leur demeure."

"Le soleil montait doucement dans le ciel.Il leva les yeux, serra son livre contre lui et s'enfonça dans les forêts d'Arakas en gromellant."

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*En entendant les portes claquer, signant le départ de son mari, elle sentit le poids de la solitude s'abattre sur ses épaules... et le sentiment d'abandon. Dydou allait partir en guerre contre sa famille alors qu'elle accouchait?! Son enfant ne valait-il pas la peine qu'il laisse sa rancoeur de côté pour un instant? Qu'il laisse sa mère... qui lui semblait pleine de compassion? Son père dans son pays sinistre? Sa soeur..... sa soeur, où qu'elle doit? Elle eut un soupir tremblant en regardant cette porte qui restait close... Son mari ne reviendrait plus...*
*Puis les douleurs lui reprirent, tels des coups de pieds portés à son ventre. Elle se plia en deux, se recroquevilla sur elle-même, les mains sur son ventre, ces larmes qu'elle ne retenait plus roulant sur ses joues blêmes. Dydou voulait qu'elle aille chercher de l'aide?! Mais comment pouvait-elle, avec toute cette douleur???*

*Dans ce maëlstrom de souffrance, l'esprit de Korey parvint à se rattacher à une pensée, un souvenir: l'époque où son père donnait à son frère et à elle des cours d'attaque. Elle pouvait encore entendre sa voix forte et grave lui prodiguer conseils et corrections, félicitations et réprimandes:*

Ton bras est trop bas.
Quand tu charges, ne quitte jamais des yeux ta cible ou tu la manqueras.
Pas assez de force. Recommence!
Bien. C'est fini pour aujourd'hui. Allez vous laver avant d'aller à table.

*Son père avait été son héros, son modèle durant sa tendre jeunesse. Il n'était pas qu'un simple fermier; il avait été jadis le garde d'une grande ville d'où il avait été chassé quand il avait voulu protéger la vie d'une femme que tous considéraient comme une sorcière. Il l'avait tiré de l'échafaud et le Seigneur l'a chassé pour son geste.*

*Elle souriait en pensant à lui, sévère et imposant par moment, doux et affectueux par d'autres moments. Lui qui la faisait sauter sur ses genoux. Lui qui les faisait rire. Lui qui les réprimandait quand ils faisaient des gaffes. Lui, son père... Sa voix se fit entendre encore une fois, mais lui prêta un discourt qu'elle n'avait jamais entendu sortir de sa bouche:*

"Que fais-tu, allongée et à te lamenter? Je n'ai pourtant pas élevé des lavettes! Tu étais pourtant plus forte que ça, quand tu étais enfant!"
*Cette réprimande, tout à fait à propos, était si inattendue que Korey ne dit rien, se contenta d'écouter.*
"Korey... *La voix de son père lui semblait plus douce.* ...tu es enceinte et tu vas accoucher. Tu sais que tu ne peux pas faire un bon accouchement seule; même ta mère n'y serait pas arrivée sans ton frère et moi, le jour où tu es venue au monde. Je ne sais pas où ton imbécile de mari est parti, ni pourquoi, mais il t'a laissé seule et tu ne peux pas t'en sortir dans ces conditions... *Elle sourit, les yeux à demi-fermé, pouvant presque sentir son odeur.*
-Papa....
-Alors allez hop sur tes pieds! *Il avait repris son ton très autoritaire, un ton qui n'acceptait jamais un "non" pour réponse.* Va chercher de l'aide et donne-moi des petits-enfants en santé!
-Oui, papa..."

*Aussi ce fut péniblement, mais avec un sourire heureux aux lèvres que Korey parvint à s'assoir, puis à se lever. Chaque pas était une torture pour tout le corps: elle se demandait même si elle arriverait jusqu'à la porte; alors elle entendait la voix de son père qui la poussait toujours plus loin et elle parvint, chancelante, jusqu'à la porte.*

*Ce fut comme si elle était venue à bout du pire obstacle qu'il soit. Elle poussa la porte et vit le soleil qui commençait à se lever. Des oiseaux chantaient dans les arbres, félicitant son effort. Une brise qu'elle respira à grands poumons vint caresser son visage.... puis, un sourire heureux aux lèvres, elle vit le décor autour d'elle s'embrouiller, devenir plus sombre...*

*Une de ses horribles crampes vint la prendre d'assaut d'un seul coup, lui arrachant un long cri de douleur. Elle se laissa tomber à genoux, les mains sur son ventre, puis, sentant qu'elle allait chuter vers l'avant, eut le temps de poser une main devant elle pour faire pivoter son corps et se laisser tomber sur le côté. Ses mains avaient amorti une très grande partie du choc, épargnant à elle ou ses enfants toute blessure, à l'exception de ses mains écorchées par les cailloux.*

*Avant que les brumes de l'inconscience viennent l'engloutir, elle entendit des bruits de pas et des mains se poser sur elle. L'inconscience était comme un lit de plumes blanches dont elle ne voulait pas sortir.... pas encore...*

-----

"Il attendait sur le haut d'une colline meurtrie par de nombreuses batailles trop souvent engagées depuis quelques années.Ses yeux fixaient le chemin en lacet partant du château où il avait vécu les trois premières années de sa vie sans pour autant en avoir gardé de souvenirs.Ce chemin qui menait a l'orée de la forêt sombre traversait cete colline et il savait..."
Il devait passer par ici! Il doit se rendre chez cete...Cette chouette de malheur qui lui a enseigné l'Alchimie de l'âme au point qu'il soit devenu maitre en la matière.

"Dydou serra son livre contre lui, tapotant la couverture pourpre tirant vers le rouge et toute craquelée par les années passées trop vite.Il fixait l'horizon sereinement, debout, sans trembler comme un homme sûr de ce qu'il va faire.Il avait revêtu sa robe noire, se sentant plus fort pour ce qu'il était entrain d'accomplir.Cette fois,il avait pris les devants.Il était le premier...Il devenait maître du jeu pour peu que çela en soit vraiment un."

"Il leva son regard dur vers le ciel semblant chercher ou attendre quelque chose.Ce ciel aux mille teintes de gris chargé de nuages noirs."

-Comment peux t'il faire si laid en ce pays?alors que...Chez nous...
-Korey...Mon Amour...Si tu savais comme je pense à toi.Comme j'aurais voulu être là...a tes cotés en ce moment.
-Mais je devais partir ma tendre, pour toi, pour moi..Et pour nos enfants.

"Il se demanda si la sage-femme qu'il était allé quérir avant son départ était arrivée afin d'aider sa femme dans sa souffrance.
Pas avant le Zénith. Lui avait'il dit.Elle n'avait même pas cherché a savoir pourquoi."

"Son regard essayait de percer les nuages afin de situer le soleil.Un minuscule rayon vînt le rassurer et du coup le réchauffer."

"Encore une poignée d'heures,trois tout au plus. pensa t'il."

"Soudain, un nuage de poussière s'éleva au loin, se rapprochant au rythme d'un coursier lancé dans une folle poursuite.Dydou sourit en regardant l'arbre couché de ses mains au beau milieu du chemin."

-Il doit s'arreter.L'instant est proche...

"Dydou s'écarta un peu du chemin et se cacha derrière un arbre dont le tronc suffisait à camouffler une garnison entière de soldats."

"Les bruits des sabots sur la caillasse devenaient audibles après avoir été murmures.D'un coup,le cavalier émergea au sommet de la colline et brida sa monture devant l'obstacle qui venait d'apparaitre dressé sur sa route.Il mit pied à terre en gromellant.L'homme en armure rouge commença à tailler les branches de l'arbre d'une épée qui avait déja par trop fait coulé le sang."

"C'est ce moment que Dydou choisi pour se montrer.Il avança fièrement vers le cavalier déja en sueur sous l'ampleur de sa tâche.Il ne semblait pas avoir été remarqué et, d'une voix sans intonation, fini par dire:"

-Je t'attendais Père, tu es en retard...

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Par dydou dOrcanie le 6/12/2001 à 15:36:13 (#505122)

Chapitre VII : Gwendolyne.

"En la bordant dans son lit qu'elle n'aurait pas dû quitter,la dame souriait a Korey.Elle savait ce qu'il lui arrivait et dans ces moments là, rien de mieux qu'un sourire réconfortant."
-Je t'avais dis que je serais toujours là quand il le faudra Koreandra...Je tiens toujours mes promesses.

"Elle lui appliquait maintenant des compresses humides sur le front tout en tenant la main de sa bru dans la sienne."

-Tu ne dois pas en vouloir a ton mari,ma belle.Tu devrais même en etre fière.Ce qu'il est entrain de faire..Peu d'hommes y sont arrivés avant lui.
-il doit non seulement se battre contre des choses qui nous dépassent.Mais il doit combattre sa propre famille.
-Mais n'aie pas peur...Tout se passeras bien, pour toi...Comme pour lui.

"Elle ajouta au fond d'elle même:Enfin,je l'espère pour lui."

-Maintenant,tu dois rester couchée.Il est encore trop tôt...Tu dois tenir deux heures encore...Je t'en prie...

"La dame était en sueur, comme si un effort intense réclamait toute son attention psychique.Son corps était là mais son âme était loin...Au delà de ces terres..Près de Dydou..."

"Elle se leva et regarda dans l'immense bibliothèque ornant un mur de la masure.Elle remarqua des écrits de sa propre main,les prit et souriat a leur relecture.Tout ces souvenirs remontaient en mémoire."

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C'Etait Un Temps Où La Vie Chantait Encore Allégrement.
Chaque Ville N'Etant Alors Que fêtes Et Joies Pour Nos Coeurs.
Ce Fût En Cette Epoque Que Je Rencontrit Ton Grand-Père,Mon Amant.
En Cette Belle Province D'Orcanie,Perle De Culture Et De Bonheur.

Sa Grande Sagesse Et Son Coeur Noble Eût Vite Fait De M'Envouter.
Il Faisait Si Bon D'Etre Aimé Et Tenu Dans Ses Bras.
Que Très Vite Nous Décidâmes De Fonder Famille Et Nous Marier.
Toute La Province Fût Donc Conviée Aux Noces Et Au Repas.
Je Ne Peux M'Empecher De Laisser Couler Mes Larmes.
En Repensant A Ce Jour Où D'Un Echange D'Anneaux,nous Scellions.
Notre Amour, Notre Histoire Et Celle De Nos Futures Générations.
Sans Nous Douter Que Dans L'Ombre, Allait Se Jouer Un Horrible Drame.

Les Premières Années De Notre Union Fûrent Les Plus Belles.
Nous Avons Parcouru Ce Monde Par Vaux Et Par Monts.
Main Dans La Main,S'Aimant Sans Cesse Et S'Extasiant De Mille Merveilles.
Puis Vînrent Les Prémices Des Années Sombres Emplies De Démons.

Au Fur Et A Mesure De Ce Si Beau Voyage Que J'Aurais Voulu Eternel.
Les Gens Se Mettaient A Remplacer Phrases De Miel Par Mots De Fiel.
Il Commençait A Se Répandre Multiples Rumeurs D'Absurde Prophétie.
Ne Voulant Rompre notre Bonheur, Je Refusais De Croire Telles Inepties.

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L'Ambiance Se Dégradant Lentement Au Fil Du Voyage.
Et Mon Ventre Grossissant Du Fruit De Notre Amour.
Nous Trouvâmes Mon Epoux Et Moi Certainement Plus Sage.
De Rebrousser Chemin Et De Hatêr Notre Retour.
Les visages Se Fîrent Plus Fermés Et Les Traits Pincés.
La Peur Et L'Angoisse Etalant Leurs Ombres Sounoises.
A L'Entrée De La Ville Nous Avions Compris Que Tout Avait Changé.
Nous Allions Déja Commencer A Regretter Les Belles Journées D'Enfant.

Les Fêtes Animées Jusqu'A L'Aube Par Une Multitude De Troubadours.
Les Ménéstrels chantant Les Louanges De Notre Cour.
Tout Cela A Laissé Place A De Froides Et Mornes Soirées.
Et C'Est En Ces Temps troubles Que Ton Père Est Né.

Il Fût Un Rayon De Soleil Nous Frappant De Plein Fouet.
Osant Nous Rendre Forts Et Insensibles A Ce Qui Se Passait.
Notre Descandance Etait Assurée,Nous En Etions Fiers.
Une Lueur D'Espoir Dans Ce Monde Grondant Sa Peur Et Sa Colère.

Rien Ne Semblait Plus Pouvoir Nous Toucher Ni Nous Troubler.
Nous vivions A Présent Hors De Ces Temps De Rébellion.
Juste Quelques Cris Montèrent A Nos Fenêtres Ouvertes L'Eté.
Nous consacrâmes Tout Notre Temps A Elever Ce Garçon.

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Les Années Passèrent Alors A La Vitesse De L'Eclair.
Les Guerres Eclatèrent Alors Entre Partisans De L'Ombre Et De La Lumiere.
Nous Essayâmes De Tenir Loïc Loin De Toutes Ces Déchirures.
Lui prodiguant Enseignements Et Arts Du Combat Entre Nos Murs.

Personne Ne Pouvait Rester Insensible A Son Regard Bleu-Acier.
A Ses Douze Printemps,Sa Curiosité Faisait Plaisir A Voir.
Il Ressortait De Lui Une Sage Et Immense Envie De Savoir.
Soif De Connaissances N'Ayant D'Egale Que Sa Grande Beauté.
L'Adolescence Vînt Sournoisement Enterrer Son Enfance Comme Un Souvenir.
Il Fût Alors Formé Par Son Pere Au Maniement Complexe Des Armes.
Jusqu'Au Jour Ou Nous Le Surprîmes Les Yeux Pleins De Larmes.
Nous Demandant Tristement De Pouvoir Le Laisser Sortir.

Seize Années L'Avaient Vu Grandir Joyeusement En Ces Murs.
Nous Nous Attendions A Ce Jour Où Il Se Sentirait Etouffé.
Et Il Est Arrivé Où Le Pont-Levis S'Est Abaissé Sous Les Murmures.
Laissant Sortir Notre Fils Sous L'Escorte De Fidèles Chevaliers.

Horrible Journée Ou Le Temps Semblait Suspendre Son Vol.
Mille Et Mille Pas.Autant De Regards Inquiets Jetés Du Donjon.
Quand Au Soir Nous Entendâmes Le Bruit D'Une Cavalcade Portée Par Eole.
Nous Fûmes Soulagés De Voir Vivant Notre Petit Garçon.

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Au fil Des Deux Années Qui Suivîrent Sa Première Escapade.
Loïc Se Mit A Courir De Plus en Plus De Par Les Plaines.
Répandant Autour De Lui Amour Et Compassion, Chassant Partout La Haine.
Son Absence Précipita Hélas La Mort De Mon Mari Après Avoir Eté longuement Malade.
C'Est Donc Presque Seule Que J'Entrepris De Continuer Ma Vie.
Jusqu'Au Jour Où Il Revînt Tenant Par La Bride Une Seconde Monture.
Monté en Amazone Par Une Demoiselle A L'Eclatante chevelure.
Il me présenta Audrey de Kryar Qui allait Prendre Son coeur.Sa Mie.

Le Château Se Mît A Revivre Comme Sous Le Coup D'Une Belle Magie.
Le Peuple et Les Nobles Foulaient A Nouveau Le Dallage De Cette Salle.
Revoici Le Temps Des Mille Récits Contés, Ripailles Et Chansons Jolies.
Où Nous Croisions Gentilhommes, Chevaliers Ou Simples Courtisanes.

Ce Fût Donc La Logique Des Choses Quand Une Froide Journée De Janvier.
Lors De Fêtes Démesurées Que Leur Union Fût Enfin Scellée.
Trois Jours Et Trois Nuits Le Pays S'Illumina De Myriade De Feux.
Et Ce Fût A Leur Tour D'Etre En Ce Monde Le Couple Le Plus Heureux.

Je Leur Remîs Comme Offrande Les Clefs Symboliques De Ce Château.
Les Armoiries De Famille Et Nos Terres Durement Acquises.
Qu'Ils S'Engagèrent A Défendre Contre Famine Vermine Et Maux.
Ton Père Promettant D'Aimer Ce Pays Comme Il Aimait Sa Promise.

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Le Temps Jetait Son Dévolu Sur Cet Amour Changeant
Les Sentiments Basculaient Sans Savoir Vraiment Comment
Tandis Que Nous Regardions Le Ventre D'Audrey Grossissant
Fiers Et Heureux De La Venue Prochaine De Cet Enfant
Les Amants S'Enfermaient Souvent Seuls En Leur Chambre
De Très Longues Discutions Filtrant Sous Leur Porte
C'Est Alors Que Dydou Vînt Au Monde En Ce Mois De Novembre
Je Ne Devîns Plus Qu'Une Grand-Mère Qui Aime Et Réconforte

Restant Souvent Au Chevet De Sa Tendre Et Si Belle Femme
Loîc Se Mît A Dévorer Tout Ce Qui Pouvait Se Lire En Nos Murs
Des Histoires Ancestrales Jusqu'A "l'Alchimie De l'Ame"
Faisant A Son Epouse Le Résumé De Chaque Ouvrage Dans Un Murmure

Puis Un Jour,Il Se Remît A Sortir Malgré La Froidure De L'Hiver
Toujours Avec Ce Livre Fascinant Que Le Soleil Faisait Reluire
Chaque Mage Ou Sorcière Fût Consulté Jusqu'Aux Confins De Ses Terres
Personne Ne Se Doutant Qu'Un Jour,Tant De Savoir Puisse Nuire

Audrey Fût La Première A En Apperçevoir Les Limites Insondables
S'Arrangeant Pour Partager Le Savoir Accumulé De Son Mari
Prete, Au Nom Du Pouvoir, A Accomplir Des Choses Innommables
Sûre De Dydou Pour Accomplir De Qui Serait Plus Tard Ecrit

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"Gwendolyne décida que cette situation ne pouvais plus durer.Elle avait surpris quelques jours plus tôt une conversation entre son fils et sa bru.Dydou devait devenir plus tard l'instrument de leur soif de pouvoir et cela,elle ne le voulais en aucun cas."
-Puisque je dois employer les grands moyens,je le ferais donc.

"Elle s'habilla prestement,se fît seller un cheval et regagna les écuries discrètement.Tout le château somnolait encore a cette heure où le soleil se levait a grand-peine essayant de percer la brume épaisse qui avait recouvert le royaume durant la nuit."

"Elle galoppa des heures et des heures,poussant sa monture a l'extrême fatigue.Dydou avait presque deux ans maintenant et sa destinée était entre ses mains.Village après village elle s'éloignait du château l'air de ne pas savoir où elle allait alors que son but était précis."

"C'est au milieu de l'après midi qu'elle arriva dans un petit village ou il faisait encore si bon de vivre.Elle fît soigner sa monture a l'auberge située en plein coeur de ce hameau et se mît a flaner de par les rues."

"Après quelques recherches,elle rencontra une dame charmante, le ventre rebondant, preuve de sa fertilité proche.C'est d'un pas décidée qu'elle se rapprocha d'elle,regardant dans les bras de la dame un petit garçon a peine plus vieux que son petit fils."

-Bonjour a vous demoiselle.

"La dame lui rendit son bonjour le sourire aux lèvres."

-Bonjour a vous.Vous me sembler étrangère a ce village.Puis-je vous aider?

"Gwendolyne arborait un de ses plus beaux sourires.Sa main se déposant doucement sur le ventre de l'autochtone."

-Je crois que vous m'aider déja,dame.
-Vous avez un garçon magnifique..Et votre fille a venir ne sera que plus jolie.

-Une fille?Vous en êtes sûre,Dame?

"Elle riat doucement en répondant calmement."

-Plus sûre que cela,je ne pourrais point être.Mais je me dois de vous laisser,mon travail étant achevé en ces lieux.

"Sa main quitta le ventre de la dame non sans avoir esquissé quelques arabesques discrètes."

-Bonne journée a vous,dame, nous serons sûrement appellées a nous revoir bientôt.

"Gwendolyne lui tourna les talons gardant sur son visage ce sourire satisfait du travail accompli.Elle regagna l'auberge en murmurant pour elle seule."

-Et voilà,le destin de cette fille sera lié a celui de Dydou....Pour l'éternité.

"C'est dans la soirée tombante qu'elle entreprît de partir laissant derrière elle un village sur le point de s'endormir."

------

*Aux yeux des parents de Koreandra, cet événement avait été un sujet de discussion pendant quelques jours, trois sans plus, et était retombé dans l'oubli. Reynard, le grand frère de Korey, s'en souvenait un peu, mais n'en avait jamais parlé à sa soeur non plus. Après tout, il s'agissait d'une dame qui avait dit que Korey viendrait au monde fille et que la dame reviendrait un jour, deux choses qu'ils ne considéraient pas comme spectaculaires.......*
*Par une soirée automnale, Catriona eut ses premières contractions. Le travail dura toute la nuit alors que le ciel passait à l'orage. Maurice fut inquiet: la sage-femme n'était toujours pas là et il n'avait l'expérience que d'une seule fois, celle de son fils, Reynard... Mais à voir sa femme souffrir de la sorte, il n'avait pas 50 choix devant lui, il devait aider sa femme, seul, à accoucher.*

"Papa... je veux t'aider.. je fais quoi?"

*Il se retourna et vit son fils: la lueur courageuse dans son regard lui fit plaisir à voir et lui réchauffa le coeur. Aussi, père et fils aidèrent Catriona à venir au monde.*

*L'enfant ne vint au monde que le lendemain matin. L'orage se dissipait et le ciel commençait déjà à s'éclaircir. Catriona fournit un dernier effort, Maurice prit l'enfant par la tête, tirant doucement, sous le regard attentif de Reynard. Une petite fille fit son apparition, poussant un cri de guerre face à ce monde qui avait tant à lui offrir et à lui prendre.*

*Les parents de ce nouveau-né cherchèrent longtemps un nom pour leur nouvelle enfant, sans en trouver un approprié.*

*La mère de Reynard était assoiffée par l'effort qu'elle avait du fournir, aussi demanda-t-elle à son fils d'aller lui chercher de l'eau. Quand le garçon revint, peut-être ce fut du à l'excitation d'avoir une nouvelle petite soeur ou quelque chose qui le forçait à aller plus vite, il accrocha au passage des pots d'épices de sa mère. Un d'eux se cassa et une forte odeur citronée se répandit dans l'air. Catriona semblait avoir compris quelque chose:*

"Maman, je m'excuse d'avoir brisé ton pot...
-Je te pardonne, Reynard... mais je veux que tu m'apportes le pot que tu as brisé.
-Mais ton eau....?
-Non, le pot d'abord, l'eau ensuite."

*Reynard obéit et Catriona lut sur le pot "poudre de coriandre". Catriona et Maurice échangèrent un long regard et en vit à un nom, un seul.*

....Koreandra...

*Le ciel continuait à se dégager, les époux se regardaient en souriant, leur fils assis sur le lit, leur fille, leur Koreandra, dans leurs bras alors que l'arôme de l'épice se dissipait doucement.*

Par dydou dOrcanie le 6/12/2001 à 15:44:54 (#505161)

Chapitre VIII : Après le mariage et poëmes.


Korey...Ma soeur,ma maîtresse,mon amante.
Je bénis ce jour où enfin tu es plus que tout cela.En ce jour,tu es devenue ma moitié,ma femme.
Ce moment où, a ton doigt, j'ai passé cet anneau qui nous lie à jamais restera gravé en moi comme l'aboutissement d'une vie que je revais a tes cotés.
Les phrases du prêtre résonnent encore dans ma tête...
"Si nous sommes rassemblés en ce jour,
C'est pour célébrer un mariage un peu différent,
Une union tant attendue et inexorable.
Certains diront que c'est la vie,
D'autres penseront que c'est un aboutissement.
Mais eux sont convaincus que cela était écrit.
Nous sommes ici pour unir Koreandra et Dydou.
Pour unir ce que d'autres ont tenté de désunir par le passé.
Ces deux êtres dont les souvenirs se mélangent,
Ces deux coeurs jouets du temps et du destin.
Qui n'ont pour l'instant qu'une seule certitude;
Celle d'être faits l'un pour l'autre.
Dydou et Korey m'ont demandé de terminer par cette phrase,
Une phrase qui semble résonner en eux comme autant de questions sans réponses.
On ne sépare pas impunément deux êtres qui s'aiment sans attirer leur foudre"

Oh que je t'Aime,que je suis le plus heureux en ce monde.

Je tiens aussi a vous remercier,amis et amies, d'avoir étés là pour partager ce moment de bonheur.Vous tous qui nous avez honoré de votre présence à ce merveilleux moment de notre vie, je vous dis encore merci.Merci mille fois du fond du coeur.

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Pour toi,Koreandra.
Du printemps le visage ravi
Vers le monde se hâte,
Deja la rigueur de l'hiver
Vaincue s'est enfuie,
Sous de riches atours
Flore gouverne,
Que les bois par l'harmonie
Et le chant célèbrent.

Sur le sein de Korey étendu
Dydou alors sans délai
Retrouve le rire, de toutes
Sortes de fleurs enserré.
Dydou de leur nectar
Respire le parfum;
Pour le trophée de l'Amour
Hâtons-nous de concourir.

Tandis que résonne le chant
De la douce Korey,
Ornés de mille fleurs
Rient sereins les champs,
Une volée d'oiseaux s'élève
De la forêt charmante,
Et le choeur virginal promet
Deja mille plaisirs.

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Par le vent qui souffle
Mon amour sur des ailes d'ange
Amour plus fort que la haine étouffe
Nectar d'une longue vendange
*tentative de poésie d'une femme amoureuse à son tendre époux*

-------

*Sourit a Korey en lui lisant ceci*
Le soleil tempère toute chose,
Pur et subtil,
Au monde qu'il renaît il dévoile
Le visage d'Avril,
Vers l'Amour se presse
L'âme du maître,
Quand sur les plaisirs règne
L'enfant-Dieu.

Semblable renaissance
En ce printemps solennel
Par son autorité
Nous enjoint le plaisir,
Il montre les chamins habituels,
En ton printemps
Il n'est que juste et droit
Que tu le retiennes.

Aime-moi fidèlement!
Vois quelle est ma foi:
De tout mon coeur
Et de tout mon esprit
Je suis auprès de toi,
Quand bien même lointain,
Quiconque aime ainsi
Tourne sur la roue.

-----

*Elle était assise devant lui, sur le sol et le regardait, assis à ses côtés... Après leur baignade d'amoureux dans une crique déserte, Korey s'était enroulée dans une serviette blanche et en avait donné une autre à Dydou; elle s'était ensuite longuement peignée les cheveux dans un geste d'une infinie douceur...*
*C'était en la regardant avec tout l'amour du monde qu'il lui avait lu ce poème avec tant de douceur...*

"Dydou, lui dit-elle, émue, c'était... c'était..."

*Mais comme les mots sont faibles, elle l'embrassa avec chaleur...*

*Ainsi commença un de leurs moments les plus chéris, un moment où seul l'amour compte et que rien d'autre n'a d'importance...*

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*Sourit de plus belle, heureux*
Voici que l'agreable
Et désirable
Printemps nous rends la joie:
De pourpre
Le pré fleurit,
Le soleil rassérène toute chose.
Déjà la tristesse fléchit!
L'été revient,
Tandis que se retire
L'hiver sévère.

Déja se liquéfie
Et décroît
La grêle,la neige et le reste;
Le solstice d'hiver séloigne,
Et déja le printemps
Suce le sein de l'été;
Pauvre est celui dont l'esprit
Point ne vit
Ni ne prends du plaisir
Dans l'abondance de l'été.

Qu'ils aient la gloire
Et le bonheur
Et les douceurs de miel
Ceux qui aspirent
Et se saisissent
Du prix de Cupidon;
Jouissons sur l'ordre de Venus
De la gloire
Et du bonheur
Nous qui égalons l'Amour.

-----

Korey,

Ton absence m'empeche de dormir,
Va même juqu'a me faire souffrir.
Mais je sais qu'où que je soit,
Ton coeur reste auprès de moi.
Par delà les plaines verdoyantes,
Au travers des forêts chantantes,
Tu accompagnes chaqu'un de mes pas.
Restant sans arret à côté de moi.
Il te faut profiter de ce repos,
Car la vie, tu donneras bientôt.
Profitons donc bien de cette trêve,
La vie viendras vite combler nos rêves.
Je me dépêche de finir mon tour des îles,
Et pret de toi,je viendrais trouver asile.
Si longtemps,jamais plus je ne te laisserais,
Je resterais dans tes bras et te chérirais.

...Trop long...
Tu me manques.
...Si loin...
Tu me manques.
...Si fort...
A toi je pense.
...Si souvent...
A toi je pense.


-A toi,oiseau immaculé,je confie ce message!Va!porte le où tu sais et fait diligeance.

"Dydou accrocha le message a une des pattes de l'oiseau-lyre et le regarda prendre son envol en direction d'Arakas.Il soupira et referma son sac,pret a prendre le chemin du retour."

-----

*Elle était finalement sortie de sa chambre à coucher... Elle en avait assez d'y être toujours enfermée, à être faible et nauséeuse... Dehors, l'air semblait si doux et si radieux...*
"J'ai besoin de sortir..."

*Voulant mettre son armure, elle se rendit compte que son ventre arrondie la gênait qu'il était étranglé par ses jambières surtout. Voulant sortir, mais ne désirant pas le faire nue, elle mit une longue chemise de nuit et passa une très grande cape rouge par dessus, restant nue pied.*

*Elle resterait dans les abords de la maison; elle était dans un coin tellement reculé de la ville que personne n'y allait jamais... et si quelqu'un la voyait... ce ne serait pas nécessairement quelqu'un habitué à la voir en armure, non? ...Peut-être que la personne penserait qu'elle porte une robe de prêtresse dessous... Cette dernière pensée la fit rire.*

*Elle sortit, une main gardée contre le mur, prenant soin à chaque pas posé. Elle s'assied finalement sur le porche d'entrée. ....Que lui avait dit la sage-femme, déjà?.... Ah, qu'elle devait faire attention et éviter l'acool.... Elle l'avait aussi regardé avec un sourire étrange, lui disant que son bonheur serait double, à l'accouchement. ...Que voulait-elle dire? Bien sur que son bonheur serait double! Elle verrait son enfant venir au monde et elle verrait le bonheur de Dydou dans ses yeux! N'est-ce pas ça, un double bonheur?*

*Un oiseau blanc passa au dessus d'elle et laissa tomber sur ses genoux un parchemin enroulé... C'était un message de Dydou... Elle s'empressa de le lire:*

"Oh, Dydou mon amour, si tu savais comme tu me manques, comme je voudrais pouvoir te serrer dans mes bras à la minute même... J'ai tellement besoin de toi, mon Dydou... Je devrais t'écrire une lettre pour te décrire tout ce qui se passe ici..."

*Une brise vint lui caresser le visage et Korey leva les yeux vers le ciel.*

"...mais laisse-moi profiter du ciel bleu et des vents légers pendant que je le peux encore..."

-----

Seul,marchant au gré du vent
Sentant sa course s'amplifier.
Sous l'attente de retrouver
Son amour trop longtemps laissé.

La route s'ouvrant a lui devant
Comme une sence toute tracée.
Sachant qu'au bout certainement
Il pourra enfin Korey enlacer.
Caresser son ventre porteur de vie,
Sentir le fruit sacré de leur union.
Toutes ces pensées me donnent envie
De laisser trahir mes émotions.

J'en oublie presque mon devoir
Délaissant au passage les demandes.
Oubliant ces gens qui quémandent
Pressé d'enfin te revoir.

Chaque minute me rapproche de toi
Me fait m'envoler sans comprendre.
J'ai hâte de te serrer et te prendre
De parcourir mon corps de mes doigts.

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A avoir attendu cet instant en traversant l'écueil des jours
A devoir sans cesse par gestes et mots renouveler mon Amour
A savoir que la vérité suprême d'une vie heureuse partagée
Ne peux dépendre que d'une harmonie qui fût si dure a forger

A regarder les fruits magiques de notre union au creux de tes bras
A entendre à nouveau le doux murmure de la vie nous remplissant de joie
A sourire devant ta tendresse quand tu me regardes sans cesse
Je ne fais que me rappeller à chaque instant nos mille caresses

Jamais je n'aurais cru pouvoir vivre cette ivresse insondable
Et pourtant voilà que depuis ce jour déja lointain si mémorable
Où sur toi en d'autres terres un petit garçon a déposé son regard
Je n'ai cessé d'avoir une image en moi me faisant garder espoir

Toutes mes joies accumulées une à une c'est a toi que je les dois
Le flot de souvenirs merveilleux qui trotte inlassablement en moi
Mes pensées enjolivées par ta présence ô combien agréable à mes cotés
Font qu'en une seule vie je ne saurais jamais assez te remercier

Et voilà qu'à présent tu me fais le plus beau cadeau du monde
Issu du fond de toi-même de tes hanches hier encore si rondes
Tu viens délicatement déposer a notre famille deux tendres bourgeons
Voilà que nous sommes quatre à pouvoir crier notre Amour à l'unisson

Je t'Aime,Koreandra.

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Par dydou dOrcanie le 10/12/2001 à 13:34:25 (#524087)

Chapitre IX : Naissances et joies.


*Loïc mit le pied en bas de son destrier, regardant ce fils qu'il n'avait jamais eu le temps de connaître avec dureté, son fils qu'il détaillait du regard: il eut un léger sourire en coin en voyant la robe noire de son fils, mais ne s'en laissa pas trop émouvoir.*

"Ça faisait longtemps, Dydou... J'ai longtemps attendu ce moment. Tu as été élevé en pauvre, mais tu as toujours cet air de noblesse. Aurais-tu décidé de revenir parmis les tiens?"

-------------------

*La douleur la réveilla d'un coup et la fit ouvrir les yeux en hurlant. Elle sentit aussitôt une main bienveillante lui caresser le front.*

"Bon, bon.... Tout va bien, tu n'es plus seule maintenant...."

*Elle tourna la tête pour voir son interlocutrice: le choc lui fit oublier momentanément son accouchement imminent. Assise à ses côtés... se trouvait la vieille femme qui était si souvent venue lui porter son aide... une des personnes à l'avoir tirée des griffes de son beau-père, Loïc d'Orcanie, alors qu'elle n'était qu'une guerrière sanguinaire à son service... La dame lui serrait la main chaleureusement, quoiqu'avec un air absent:*

"Dydou ne t'a pas abandonné... C'est pour votre bien et celui de vos enfants qu'il fait ça. Tu dois avoir confiance en lui.
-....Vous... êtes Gwendoline.... la grand-mère de Dydou...
-Oui, mon enfant, je suis sa grand-mère. Je m'étais sauvée avec Dydou dans l'espoir de le protéger contre la mauvaise influence de ses parents."

*Dame Gwendoline serra plus fort la main de Korey et la regardit plus intensément.*

"Je savais qu'il te rencontrerait un jour... Je l'ai su dès que j'ai rencontré ta mère....
-.....ma m...."

*Korey n'eut jamais le temps de terminer sa phrase que ses contractions reprirent de plus belles. Gwendoline, le regard toujours à moitié absent, guidait Korey, lui imposait une respiration.*

"Je.... je vais acc.....coucher.....
-Non, pas encore.... tu ne peux pas accoucher tant que le placenta n'a pas crevé... tu ne peux pas accoucher avant le zénith...."

*Korey lui lança un air interrogateur, auquel Gwendoline lui répondit par un sourire empli de douceur. À nouveau, des gémissements et des cris de douleur se firent entendre en dehors de la maison.*

--------------------

*Sa main caressait machinalement un objet caché dans les plis de sa cape, une mèche de cheveux roux qu'il avait pris un jour à sa captive. Il sentait sa souffrance, il l'entendait hurler, mais il sentait aussi une présence rassurante près d'elle, ce qui n'était pas tout à fait fait pour le rassurer, lui. Mais Dydou savait-il? Devant son mutisme, il savait très bien que son fils n'était pas revenu pour faire la paix avec sa famille, mais bien pour couper les ponts qu'il restait entre eux... Mais quel courage de se présenter en personne...*

"Tu ne devrais pas être ici, Dydou. Tu devrais être auprès de Koreandra, comme j'étais auprès de ta mère quand Hermyn et toi êtes venus au monde."

*Il vit une lueur de surprise, rapidement voilée, passer devant les yeux de son fils.*

"Je ne désire plus torturer son coeur ou son âme. Je veux que vous viviez heureux, tous les deux, avec vos enfants. En ce moment, Koreandra est seule et sans protection: c'est une femme forte, mais est-ce que vos enfants survivront si ta femme accouche seule? Ils ont besoin de toi pour survivre. Personne d'autre que toi peut le faire. Pars, Dydou, va la rejoindre."

--------------------

"Dydou se mit a rire en entendant les paroles de son père."

-La rejoindre?Mais voyons,père!J'aurais a peine le dos tourné que vous vous empresserez de franchir cet obstacle, de courrir chez cette chouette qui vous a tout appris afin de rejoindre son âme.

-Non,père,il est trop tard pour vous,Korey est en sécurité.Elle n'est pas seule du tout.

"Plus que quelques minutes...pensa t'il...Il faut que je le retienne.Il se concentra sur les mots suivants à sortir de sa bouche."

-Père...Je suis venu mettre fin à cette situation malsaine.Mais je ne voudrais avoir a employer la force contre ma propre famille.
Sachez que jamais nous ne reviendrons nous installer par ici.Il est des choses qui ne peuvent s'oublier, on peut juste tenter de vivre avec.Vous avez tendance à avoir la mémoire courte,père...

"Un énorme nuage finissait sa course devant le soleil et ce dernier laissa tomber un rayon concentré de lumière juste a la verticale."

-Il est l'heure,père et il est déja trop tard pour vous...Je vous conseille juste de nous oublier.Vous avez vecu assez de temps sans nous,notre place n'est pas ici, pas dans ce monde de souffrances et de chaos que vous avez érigé.

-Ceci était mon dernier avertissemment, et n'oubliez pas, je sais aussi où vous trouver a chaque instant.Mais on parle,on parle,je devrais être papa a ce moment précis.

"Il se mit a rire devant l'infortune de son père et le comique de la situation.Mais il se mit a penser aussi a sa femme..."

-Korey...Mon Amour, je reviens,on a plus besoin de moi,ici...

"Dydou regarda une dernière fois son père sans déceler sur son visage la moindre trace de haine ni la moindre trace d'amour.Son visage était impassible comme s'il n'arrivait pas encore a comprendre le coup qu'il venait de reçevoir."

-Koreandra a besoin de moi maintenant...

"Il se concentra et lentement la forme de son corps s'estompa de ce lieu pour reprendre forme aux pieds de Korey."

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*Il avait écouté son fils sans broncher et n'était pas surpris par ses dires, loin de là, puis il avait regardé son fils disparaître.*

"C'est comme ça que tu veux jouer, Dydou... Tant pis pour toi..."

*Il sortit des plis de sa cape la mèche rousse qu'il tenait toujours, enroulée entre ses doigts, et se concentra.*

--------------------

*Les yeux de Korey plongèrent d'un coup dans le vague pendant que Gwendoline faisait de son mieux avec ses seuls moyens. Elle était toujours là, mais une image était venue la tirée vers un lieu en elle, un endroit froid et sombre. Plus loin, devant elle, il y avait l'homme de ses cauchemars, son beau-père.*

"Non.... laissez-moi tranquille......"

*Son corps répétait les mots et son visage mima sa terreur.*

"Koreandra, je dois te parler...
-LAISSEZ-NOUS TRANQUILLE!"

*Son corps commençait à se débattre quand Dydou arriva, chose qu'elle ne remarqua jamais. Gwendoline parla à Dydou:*

"Il faut l'immobiliser ou elle pourrait se blesser...."

*Mais Dydou l'avait déjà fait, maintenant tant bien que mal les poignets près de la tête de sa bien-aimée, l'appelant sur un ton rageur. Mais ce n'était pas la voix de son mari que Korey entendait, mais celle de cet homme ténébreux qui hantait présentement son esprit.*

"Koreandra, tes enfants vivront dans la rue, entourés de gens pestiférés, de vauriens, de voleurs, d'assassins: est-ce que c'est ce que tu veux pour tes enfants?
-TRANQUILLES!!! TRANQUILLES!!! PARTEZ!
-Tu n'as pas beaucoup de considération pour le bien-être. Ça ne te fait donc rien s'ils meurent de faim dans la rue? Si Dydou et toi veniez à disparaître, que feraient-ils, seuls?
-Tu vas partir, MONSTRE!!!
-Koreandra *son ton n'était plus à la raison, mais à la menace* Je viendrai chercher mes petits enfants, que tu le veuilles ou non, et ce n'est pas la fille manquée d'un paysan dans envergure qui m'en empêchera. Tu as le choix.
-Plutôt mourir que de vous laisser quoique ce soit.
-Soit."

*Elle sentait l'étau sur son crâne se refermer, comme une couronne d'épines. Elle hurla de douleur.*

"Cède.... Vas-y.... c'est si facile....
-Tu peux bien aller rôtir en enfer"

*L'étau de douleur se resserra davantage à en devenir insupportable...... puis arrêta d'un coup sec. Korey reprit ses esprits, confuse d'avoir été relâchée aussi rapidement, puis ses eaux crevèrent, innondant le lit d'un liquide rouge, celui qui se trouvait dans son placenta.*

--------------------

*Il s'amusait à la presser mentalement.... quand il reçut un appel d'Audrey:*

"Loïc, si tu continues à la torturer maintenant, ses enfants risquent de mourir avant de naître. Tu dois arrêter maintenant ."

*Il relâcha son étreinte d'un coup et revint à la réalité. Au fond, il y aurait d'autres opportunités.... Celle-là était passée, mais il y en aurait d'autres..... Pour quand, ce n'était pas certain, mais il serait là et Dydou paierait son affront.*

*Il remonta sur sa monture et partit au galop rejoindre une des rares sources de bonheur dans sa vie, son épouse.*

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"Dydou eut a peine le temps d'embrasser sa grand-mère en rentrant et c'est tout juste si il prit le temps de déposer un baiser aux lèvres de son épouse."

-Pardonne moi de mon retard,Ko,je suis là maintenant.

"Après s'etre lavé les mains, il entreprit alors de mettre au monde lui-même sa propre descendance.Ce n'était pas une première pour lui et sûrement loin d'être la dernière mais il s'agissait de sa femme et cela le troublait légerement."

-Il est presque là,mon Amour.Plus que quelques efforts de ta part et notre bonheur sera entier.A mon signal,pousse de toutes tes forces.

-Pousse!vas-y!

"Son cri devait se perdre dans ceux de sa femme alors que de ses mains agiles,il attrapait la petite tête se présentant à lui.De gestes simples et appliqués,il glissa ses mains le long des frêles épaules et retira doucement le bébé."

-Mon Amour...Le plus agé de nos enfants sera une fille.

"Prenant une dague tendue par Gwendolyne,il entreprit d'ôter le dernier lien qui reliait sa fille au corps de sa femme.Puis il pris l'enfant par les pieds et d'une tappe sèche sur les fesses,la forca a pleurer pour la première fois de sa vie."

-La voilà,Koreandra,ceci est ta fille,ceci est notre enfant...

"Il lui tendit Gladys tandis qu'il alla s'occuper du second bébé qui ne demandait sûrement qu'à rejoindre sa soeur dans un monde nouveau.Le second bébé ne pris pas plus d'effort a venir et la même scène fût offerte une deuxième fois a leurs yeux.Avec juste une petite différence."

-C'est un garçon,mon Amour,un garçon!

"Il s'approcha de sa femme,avec dans ses mains son fils Emeryc et s'asseya tout près d'elle.Il embrassa tendrement sa femme puis se retourna vers sa grand-mère dont il sentait la main qui venait de se glisser dans la sienne."

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*L'effort l'avait complètement épuisée. Respirant douloureusement, elle laissa sa tête choir sur l'oreiller, les yeux à demi fermés, ne les rouvrant que lorsqu'elle sentit qu'on posait quelque chose sur elle, deux formes grouillantes.... ses jumeaux. Quand ses yeux se posèrent sur eux, le fruit de son amour, à Dydou et à elle, elle sentit que son coeur battait maintenant à tout rompre.*

*.... Ils étaient si petits... On aurait pu croire que c'était des poupées, et pourtant, ils bougeaient, pleuraient, gazouillaient... Elle les serrait à peine, avait peur de les blesser; elle les serrait contre elle, ayant peur de les échapper. Ses yeux étaient rivés sur sa progéniture, ne sachant si elle devait rire ou pleurer.... Elle n'eut pas à choisir bien longtemps, elle souria son émerveillement, elle pleura ce bonheur qu'elle venait de trouver. Et tout près d'elle, son mari la regardait avec amour, lui écartant les mèches de cheveux qui barraient son front en sueur. Finie la douleur. Finie la peur. Finie la torture. Il n'y avait que ses enfants et Dydou.... C'était tout ce qui comptait.*

*Elle resta allongée, ses enfants, Gladys et Emeryc, dans ses bras, son regard posé sur Dydou, son tendre époux et lui dit:*

"La prochaine fois qu'on aura des enfants, tu les portes et je joue les sages-femmes."

*Tous deux rirent dans leur maison éclairée par le soleil de midi, loin de tout, protégés par tout...*

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**ouvre doucement les yeux, contemplant encore difficilement la pièce de ses petits yeux**

**distingues quelques formes, entends quelques sons, des voix douces**

**sens les tendres gestes de ses parents sur son visage**

**tends sa petite main vers le ciel, comme voulant attraper ses formes étranges qu'elle découvre à peine**

**voit une autre main, grande, aussi grande que le monde, s'approcher, jouant avec ses petits doigts fins, esquissant des doux sourires et riant, son rire si limpide se mêlant à d’autres rires, emplissant ainsi la pièce**

Puis, des pleurs, tous proches, elle sait que ce n’est pas elle qui pleure, mais qui ? Gladys tourna doucement sa petite tête vers la gauche, constatant une autre forme, toute emmitouflée dans un drap blanc, tout comme elle, … Cette chose crie, pleurant pour quelque chose, mais quoi ? Gladys tendis ses petites mains vers l’autre enfant, son frère, son lien, esquissa un sourire et Emeryc se tut. Ils balbutièrent quelques sons, plus des rires que des véritables sons évoquant quelque chose, mais ces bruits eurent pour simple effet de faire sourire leurs parents, comblés d’un tel événement…


Deux nouvelles vies venaient d’arriver…Deux destinées étaient entamées…

--------------------

*Elle était tellement émue par cette scène qu'elle resta longtemps à les regarder, le coeur gonflé d'amour; elle se doutait que Dydou devait être aussi ému qu'elle...*

*Une pensée aussi petite qu'une souris, mais qui avait autant d'importance que le monde entier pour elle se fit entendre dans sa tête: son beau-père tentera de les arracher à elle. Son sourire perdit un peu de sa gaieté et elle resserra un peu, juste un peu, son étreinte sur ses enfants. Elle leur murmura:*

"Je vous promets qu'il ne vous fera rien, celui-là... Ma vie à vous aimer et à vous protéger.*

Par Korey dOrcanie le 10/12/2001 à 23:19:40 (#526600)

(je ne peux pas laisser ça redescendre :) Jamais)

Par dydou dOrcanie le 16/12/2001 à 19:52:00 (#567340)

Un $Paf* complètement hrp.;)

Par Korey dOrcanie le 17/12/2001 à 4:50:44 (#570534)

Tu as du travail à faire mon coeur *sourire angélique* *remonte le post*

Par Fendlaynea le 17/12/2001 à 7:50:39 (#570800)

---hrp---

*remonte un coup*
euu t'aurais aps la version light? j'ai un peu pas le courage de lire la ... :ange:

Par Kenshin Diken le 17/12/2001 à 8:12:56 (#570850)

Tu vois Fend , les idées elles y sont la :p
Courage ! *moi non plus z'arrive pas a tout lire , ce soir je me lance :ange: *

Par Fendlaynea le 17/12/2001 à 8:34:37 (#570914)

ben le prob c'est que j'aimerai bien arriver a lire moi... mais y'en a vraiment trop a la fois...

complètement hrp

Par Korey dOrcanie le 17/12/2001 à 18:39:11 (#574647)

Dans un peu plus de 10 jours, je serai en Belgique; alors Dydou et moi travaillerons ensemble pour mettre un peu d'ordre (et peut-être de légèreté dans tout ça :) Un peu de patience! ;)

Par dydou dOrcanie le 27/12/2001 à 23:38:05 (#620806)

Chapitre X : Légendes.

*Les deux épées s'entrechoquèrent dans un grand fracas: la position de Koey était maintenant précaire. Son opposant, un homme dans la cinquantaine, riait de bon coeur, regardant la femme qui luttait contre sa mauvaise posture:*

"Tu perds la main, Koreander."

*Korey grogna son mécontentement et porta un autre coup à l'homme, qu'il para avec aisance.*

"Ta grossesse t'a fait prendre beaucoup de retard dans ton entrainement...
-J'aime mes enfants, bougonna-t-elle.
-Ce n'est pas avec tes petits coups sans puissance que tu les protègeras contre ton beau-père."

*Elle s'enferma dans son mutisme, vue la justesse des paroles de Lukius Starwind, son professeur en combat de mêlée, son maître. Persuadée que son beau-père ne s'en tiendrait pas à cet échec lors de son accouchement, Koreandra avait décidé de reprendre son entrainement quelques jours plus tard, sous la désapprobation de son mari; depuis, elle avait eu l'occasion de constater, un nombre incalculable de fois, qu'elle n'était plus aussi souple que par le passé. Elle devait s'y remettre... Elle devait lutter... résister.... Sans s'en rendre compte, ses coups devinrent plus violents et une lueur de folie traversa son regard. Lukius la regardit avec tristesse:*

"Tu n'es pas de taille contre lui.
-Je le serai bientôt....
-Tu as besoin de ton mari pour le vaincre.
-Je n'en peux plus de toujours dépendre des autres, incapable de réussir quoique je fasse seule. J'arriverai à le vaincre. Sans aide.

*L'homme soupira, puis chargea; ses coups rapides, précis, et la fatigue extrême de Koreandra, lui permirent de désarmer, puis d'acculer sa jeune élève dans un coin, la lame sous la gorge.*

"Tu veux te battre contre lui? Tu veux te débarrasser de ce fléau? Alors il faudra que tu te battes différemment: au lieu de te battre plus fort, bats-toi plus intelligemment."

*Il voyait bien à son air qu'elle ne comprenait pas. Cette jeune fille, il l'avait presque élevée, depuis qu'il l'avait trouvé sur le rivage, un matin, le corps meurtri, les vêtements déchirés. Sur le coup, il avait cru qu'elle était morte; une fois agenouillé près de la jeune fille, il vit sa poitrine qui se soulevait légèrement à un rythme régulier. Il l'avait amené chez lui le temps qu'elle reprenne conscience. La confiance avait été longue à venir, mais il avait fini par l'acquérir, tout comme il avait pu entendre les mésaventures de cette jeune fille qui était devenue sa protégée. Il savait ce qui lui passait par la tête: "se battre plus intelligemment" voulait dire "faire de la stratégie", ce qui n'avait jamais été son point fort. Korey se battait avec son coeur, pas avec sa tête:*

"Tes beaux-parents viennent te voir en rêve, donc ils utilisent de la magie contre toi. Dydou a ses pouvoirs pour vous défendre tous les deux, mais toi, tu n'as aucun moyen de te protéger par tes propres moyens. Mais je crois que si tu n'arrives pas à te protéger contre eux MAINTENANT, c'est parce que tu n'as pas l'OUTIL nécessaire pour y arriver."

*Il baissa sa garde; Koreandra ramassa et rangea son épée. Starwind alla vers une étagère où étaient entassés des livres, les regardit l'un après l'autre, puis en prit un, le tendit vers sa protégée. Elle prit le livre et lut le titre: "Légendes d'Althéa".*

"Je sais que tu n'aimes pas lire, Koreander, mais pour une fois, fais un effort." *Il sourit affectueusement devant la moue dégoutée de Korey.* "Toutes les légendes contiennent des fonds de vérité: je crois que l'une d'elles devraient t'intéresser..... Tu devrais commencer à lire quand tu vas aller te reposer.
-Me reposer?! Mais je me sens très bien! *Elle n'aurait probablement pas protesté à la vue de ses cheveux en bataille, ses joues rouges et de son front en sueur.*
-Alors considère que tes enfants ont besoin de toi, jeune fille."

*Cet argument l'acheva et elle baissa les bras. Il la reconduisit chez elle où elle put se baigner dans le ruisseau, derrière sa maison, avant de retrouver son Dydou et ses petits anges. Avant d'aller dormir, ce soir-là, elle ouvrit avec hésitation le livre de légendes et lut la première à ses enfants...*
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*Une des premières légendes qu'elle lut (et qu'elle aima beaucoup, à sa grande surprise) fut celle d'un garçon appelé Arthur qui devint roi en retirant l'épée "Excalibur" de son enclume. Une inscription était gravée sur l'épée: celui qui retirerait l'épée de l'enclume deviendrait le roi et se verrait attribué tout le royaume.*

*Des milliers de personnes avaient tenté en vain de prendre l'épée, quelques fois plusieurs s'y mettaient en même temps; devant cette tâche qui semblait impossible, les guerriers cessèrent de se battre dessus et l'oublièrent. Le royaume était resté sans roi pendant très longtemps.*

*Un jour, un tournoi chevaleresque fut annoncé: le gagnant de la joute deviendrait le roi. Arthur n'était qu'un écuyer et n'aurait jamais fait un bon chevalier. Pour son malheur, il avait oublié d'amener l'épée de son frère, restée à l'auberge; quand il courut la chercher, il s'aperçut que l'auberge était fermée pour que le propriétaire puisse aller voir le tournoi. Il parcoura la ville en courant, cherchant partout une épée pour remplacer celle qu'il ne pourrait pas récupérer...*

*C'est essoufflé qu'il vit celle prise dans une enclume, en plein coeur de la ville. Arthur ne connaissait pas la légende; il ne remarqua pas non plus l'inscription sur l'épée quand il la saisit à deux mains et l'amena avec lui vers son frère.*

*Il y eut tout un émoi quand le mot fut passé dans l'assistance que l'épée avait été retirée de l'enclume; aussi le tournoi prit fin sur le champ. On exigea qu'Arthur remettre l'épée dans l'enclume, pour que des braves essayent de l'enlever: rien n'y fit, personne n'y arrivait. Quand Arthur s'essaya, ce fut avec cette même facilité déconcertante.*

*Arthur fut couronné roi et, aidé par un puissant sorcier du nom de Merlin, il devint un roi juste et respecté.*

*À la fin de la légende, Korey regardit ses deux enfants qui dormaient maintenant à poings fermés. Elle posa un doux baiser sur leurs petits fronts roses.*

"Bonne nuit, mes petits anges... Je veillerai sur votre sommeil..."

*Elle remonta la couverture sur la poitrine de ses enfants, puis alla se coucher, Dydou à ses côtés.*
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*Korey lisait toujours aussi religieusement ses légendes, une chaque soir pour endormir ses enfants, et parfois deux ou trois autres durant la journée, pour accélérer sa recherche. Elle ne lut aucune légende qui aurait pu l'aider, mais elle en trouva une qui lui fit chaud au coeur....*


Histoire de conquête

Dans des contrées éloignées du Nord se trouvaient deux pays qui étaient constamment en guerre. L'un d'eux était dirigé par Argus, un fier et puissant guerrier: tous les pays cédaient sous ses coups.... et toutes les femmes sous son charme. Il n'admettait pas l'échec et ceux qu'il avait en combattant son voisin ne le rendait que plus hargneux chaque jour. Ce pays voisin était dirigé par une femme, Gaeya: elle aussi était une guerrière très forte et elle dirigeait son pays avec une poigne de fer. Les dirigeants de ces pays respectifs rêvaient de pouvoir mettre la main sur le territoire ennemi, mais n'arrivaient jamais à percer les défenses, leurs invasions se terminant toujours par une retraite, la leur.

Un jour, le roi Argus dut faire appel à ses conseillers: il était à court de solution, de stratégie et de ressource. S'il ne parvenait pas à asservir le pays ennemi, les autres autour de lui finiraient pas se regrouper et l'anéantir, profitant de sa faiblesse.... donc il était impératif qu'il trouva une solution.

Ses conseillers, qui avaient anticipé la question, arrivèrent avec une réponse aux tourments du roi: un combat à la loyale, un contre un. Lui contre elle. Argus contre Gaeya. Ils étaient tous les deux des guerriers émérités, d'expérience, et sans aide extérieur, le combat promettait d'être intéressant... et légendaire!

Argus fut enthousiaste devant cette solution, ne doutant pas un seul instant de sa réussite (ce n'était qu'une femme après tout...) et envoya une missive à la reine Gaeya:



Reine Gaeya,

nos pays ont toujours été ennemis et, à moins qu'un de nous trouve des puissances insoupsonnées tapies dans les montagnes nordiques, nous n'arriverons jamais à joindre nos pays sans perdre toutes nos ressources.

Je vous offre cette solution: dans un mois, venez sur la colline du Nevray, cette terre qui a toujours été neutre à nos deux pays (avec ou sans armée, c'est votre choix). Je vous offre un combat singulier entre vous, chère reine, et moi, Argus. Ce sera un combat armé, un contre un, et aucune aide externe sera permise. Si je gagne, je vous épouse et deviendrai le maître de votre pays; si vous gagnez, alors c'est vous qui serai la maîtresse du mien et vous me tuerez.

Si vous ne vous présentez pas, ce sera considéré comme une marque de faiblesse, de couardise. À vous de refuser ou d'accepter.

Roi Argus



La reine avait lu la missive d'un bout à l'autre et, excitée à l'idée de pouvoir enfin exterminer ce monstre, elle accepta. Elle n'aimait pas beaucoup l'idée d'échouer encore une fois, mais dans un combat singulier, elle ne tenait pas à perdre et encore moins à se marier avec lui... et le combat mettrait fin à une guerre qui n'en finissait plus, et elle aussi s'inquiétait de ce que pouvait faire ses autres ennemis pour lui nuire... Aussi renvoya-t-elle une missive pour dire qu'elle acceptait le marché.

Un mois passa et deux troupes armées se rejoignirent sur la colline, lieu de rendez-vous. Aucun coup ne fut porté. Les deux arbitres se rejoingnèrent, se serrèrent la main rigidement, puis le roi et la reine s'avancèrent, se mesurant du regard. Les termes du combat était simple: c'était un combat à la loyale, donc les seuls coups permis étaient ceux d'épée et les corps-à-corps. Aucune aide externe était autorisée. Le combat durerait jusqu'à la tombée de la nuit: si jamais aucun vainqueur n'était fait d'ici là, alors le combat cessait et ne reprennait que le lendemain matin, à l'aube. Si jamais une des clauses mentionnées était transgressée, alors la victoire serait immédiatement accordée à l'autre parti, assurant ainsi la victoire de l'ennemi et toutes les conséquences qui en découleraient.

Le combat commença: les deux combattants étaient surpris devant la force de leur adversaire. Ils usaient tous les deux de force, mais aussi de ruse et de stratégie, pour parvenir à leurs fins.... mais le soleil se coucha et aucun ne fut déclaré vainqueur.

Au deuxième jour, à l'aube, le combat reprit de plus belle. Les soldats ne manquaient rien du combat, le suivant en criant des encouragements: chaque coup, chaque parade était acclamée à vive-voix. Plusieurs fois, un des deux tombait sur le sol ou se trouvait désarmé; à chaque fois, une roulade sur le côté ou un coup de pied, permettait au combat d'être prolongé. Il naquit, sans qu'on sache trop de où, de l'admiration et une complicité entre Gaeya et Argus; les meilleurs observateurs pouvaient voir les sourires qu'ils s'échangeaient parfois ou entendre leurs piques taquines. Mais aucun vainqueur le deuxième jour.

Au troisième jour, leurs muscles n'avaient pas récupéré de cette nuit de sommeil; aussi se rencontrèrent-ils sur le champ de bataille le corps endolori par deux journées entières de combat. Aucun des deux ne déclara forfait, mais les coups étaient plus mous et ils rataient mutuellement plusieurs chances de mettre leur ennemi en échec. Pourquoi? La nuit vint et ce ne fut qu'à cet instant que tous les deux, Gaeya et Argus, tous les deux dans leurs tentes éloignées, arrivèrent à la même conclusion: ils étaient tombés amoureux. Cette révélation leur coupa net le sommeil, ce qui se vit sur leurs visages au matin.

À l'aube du quatrième jour reprit le combat. Ils n'étaient plus aussi désireux de s'entre-tuer... mais ils devaient combattre... C'était pour ça qu'ils étaient venus, non? Vers midi, le combat arrêta: le roi Argus avait été désarmé par la reine Gaeya. Il resta immobile, la regardant dans les yeux, attendant son châtiment: sa mort. La reine mit la pointe de son épée à la base de son cou, en position pour la lui enfoncer dans la gorge.... mais ne poussa pas... Elle le regardait dans les yeux; il lui retournait son regard. Après un long moment d'immobilité, elle laissa tomber son épée sur le sol, enlassa Argus et l'embrassa. Ainsi se clôtura le combat.

Les deux amoureux se marièrent et unirent leurs deux pays (au plus grand bonheur de ces deux derniers) et résistèrent côte à côte à l'ennemi, quel qu'il soit.


"Une conquête... une conquête amoureuse...."

*Korey sourit: elle avait lu peu d'histoires où la femme était une héroine et où elle était capable de choisir son destin.... et c'était une histoire qui finissait bien... Elle regardait Dydou qui maintenant prenait soin des enfants... Elle sourit, heureuse: un très bon père, un mari hors du commun.... un merveilleux amant... Elle se dit qu'elle avait enfin trouvé son roi: tout ce qui lui manquait, c'était un je-ne-sais-quoi pour que leur royaume soit en paix et ne craigne plus l'envahisseur....*
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*Korey lisait toujours, à moitié attentive à ce qu'elle faisait. Certains auraient ri en la voyant: elle faisait la cuisine.... enfin... elle essayait.*

*Elle s'était levée, ce matin-là, avec l'envie de préparer un bon repas à Dydou... mais encore fallait-il qu'elle le réussisse! Elle portait le tablier blanc que Dydou portait toujours quand c'était lui qui cuisinait, une cuillière en bois remuant la soupe qui mijotait, ne surveillant que d'un oeil distrait le rôtie de boeuf qui cuisait paisiblement. Elle essayait de suivre les légendes d'un oeil et le livre de recettes qu'une servante de la taverne lui avait prêté, persuadée que si un homme pouvait bien faire la cuisine, elle pouvait bien le faire aussi.*

*Son coeur fondit en pensant à ses enfants qui dormaient à poings fermés dans l'autre pièce, comme il fondait quand elle pensait à Dydou. Ils étaient tout ce qu'il lui restait dans ce monde, sa seule source de lumière... Sans eux, elle aurait déjà sombré... sombré bien profondément.... et ne serait jamais remontée.*

*Une drôle d'odeur lui fit quitter ses rêveries.... Une.... odeur de..... DE BRÛLER!!!! Elle tourna la tête vers son rôtie: une fumée noire s'en dégageait. Elle le retira rapidement, sans réfléchir, et se brûla les mains: le rôtie tomba sur le sol. Elle prit la marmitte de soupe avec plus de précaution (elle ne savait pas si la soupe serait meilleure ou non) et la posa directement sur la table.*

*Elle courut ensuite vers le ruisseau, derrière la maison, et y plongea sa main meurtrie. L'eau fraîche appaisait sa douleur tout en refroidissant désagréablement sa main. Elle resta agenouillée pendant une dizaine de minutes, immobile.*

"Bon sang, qu'est-ce que Dydou va penser en arrivant?"

*Car elle savait qu'il serait bientôt de retour: en regardant le soleil, elle contata que sa dernière réunion venait ou était sur le point de s'achever...*

"Heureusement que je n'ai pas renversée la soupe.... quel gâchis ça aurait fait..."

*Elle soupira et regardit son reflet dans l'eau... qui se teintait de rouge. Elle sursauta de stupéfaction; mais avant qu'elle n'eut le temps de mettre sa main hors de l'eau, elle sentit quelque chose lui enserrer le poignet et l'attirer dans l'eau. Elle plongea tête première, sans le vouloir, et s'enfonça avec plus de profondeur que ce ruisseau aurait du en avoir.....*
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*Elle se débattait de cette poigne qu'elle ne pouvait pas voir, les yeux irrités, sans qu'elle y parvienne. Elle se doutait qu'il y avait du Loïc en dessous de ça, aussi persista-t-elle à regarder autour d'elle, fouillant la masse d'eau trouble du regard, retenant du mieux qu'elle pouvait sa respiration. Combien de temps avant de pouvoir remonter? Combien de temps avant que Loïc se manifeste? La réponse à cette dernière question ne se fit pas attendre plus longtemps: Loïc avançait déjà devant elle.*
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*Dydou revenait de sa réunion, sifflant joyeusement. La journée avait été magnifique: il avait réussi à négocier une entente entre deux clans belliqueux, l'entrainement de sa protégée s'était passé à merveille, il avait revu de vieilles connaissances qu'il n'avait pas rencontré... Tout s'était passé à merveille et il avait hâte de rejoindre Korey et ses enfants... d'expliquer à son amour de la manière la plus... sensible qu'il soit comment la journée s'était passée... Juste à y penser, il sentait déjà son impatience à la revoir.*

*Quelque chose lui faisait presser le pas davantage... un sentiment d'urgence.... Il aurait pu mettre le compte sur son désir de plus en plus pressant... mais il y avait autre chose, sans qu'il put l'identifier.*

*Une forte odeur de calciné l'accueillit quand il poussa la porte. Sentant la panique monter, il chercha rapidement la cause de cette odeur.... pour découvrir un rôtie noirci sur le sol. Le prenant par la broche, la poignée enroulée dans un torchon, il mit le tout sur la grande assiette posée sur la table. Il ouvrit la fenêtre et partit à la recherche de Koreandra.*

*Il regardit dans la pièce voisine: Gladys et Emeryc pleuraient. Le fracas de la porte les avait réveillé et effrayés. Dydou les serra dans ses bras, les calma en leur parlant doucement; mais personne n'était là pour le rassurer, lui. Aucune trace de son épouse. Aucune trace de Ko.*

*Il déposa les enfants dans le landeau et regardit par la fenêtre. Ce qu'il vit lui glaça le sang: Korey allongée sur l'herbe, la tête et un de ses bras plongés dans l'eau glacée du ruisseau.*
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Par dydou dOrcanie le 27/12/2001 à 23:49:44 (#620868)

Chapitre XI : Ombres et cimetière.

"Koreandra..."

*Il exhibait son éternel sourire victorieux alors qu'elle se retrouvait plus serrée que jamais, prise dans un étau invisible. Elle voulut répondre, mais de l'eau entra dans sa bouche à cet instant, la forcant à la refermer. L'air lui manquait....*

"Regarde...."

*Il leva le doigt au-dessus d'eux et l'air stupéfait de Korey fit plaisir à voir: elle voyait son propre corps, inconscient, la tête dans l'eau... Donc ça n'était pas vrai? Une autre illusion?*

"Non, Korey, ça n'a rien de vrai.... mais une chose l'est: si tu ne sors pas de l'eau rapidement, tu vas étouffer..."

*Koreandra lança un regard haineux à Loïc et se démena davantage... mais l'étreinte autour d'elle ne se resserra que davantage. Elle sentait sa tête tourner: sa gorge était en feu. De l'air.... vite!*

"Je serais... disposé à t'offrir un marché."

*Elle le regardit à nouveau. Le chacal osait profiter de la situation?!*

"Tu ne m'en laisses pas le choix... J'ai essayé de parlementer avec Dydou et toi...."

*Elle se rappelait de sa définition d'une "négociation": des coups... des souvenirs douloureux.... de la torture pure et simple.*

"... mais vous n'avez été très... disposés à m'écouter, alors j'ai décidé de te forcer la main."

*Sa vision était de plus en plus trouble. Elle devait sortir...*

"Je te laisserai la vie sauve à une condition: que tu reviennes au château avec tes enfants."

*Il fut gratifié d'un autre regard assassin.*

"Serait-ce un "non", Koreandra? Je m'attendais à une telle réponse de ta part... mais pense à Dydou... Ton fidèle époux qui perdrait la seule femme qu'il ait jamais sincèrement aimé... son chagrin à la pensée de ta mort... Peut-être même voudrait-il mettre fin à ses jours... Ce serait dommage... Quelle perte aux yeux de la communauté... Quelle perte aux yeux de vos enfants..."

*Le regard de Korey s'attendrit en y réfléchissant... mais c'était toujours hors de question... Dydou n'abandonnerait jamais leurs enfants, quoiqu'il arrive.*

"...Ah... vos enfants.... à peine sevrés... Tu ne crois pas que perdre leur mère les marquera? Ah, pauvres créatures innocentes... et sans défense...."

*Il ne lui restait presque plus d'air. Une pensée la maintenant consciente: celle que Dydou devait bientôt arriver...*

"Dydou?" *Il rit.* "Qui te dit qu'il n'a pas été retenu par une autre réunion urgente? Une personne qui avait besoin de son aide?... Son apprentie? Il semble passer beaucoup de temps avec elle, tu ne trouves pas?"

*Elle secoua la tête vigoureusement, désespérément: elle savait ce qu'il voulait faire, mais ça ne marcherait pas! Pendant qu'elle luttait contre les idées que son beau-père voulait lui mettre dans la tête, un épais rideau noir commençait à se former autour d'elle.*
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"Il était dans ses habitudes de se faire oublier mais elle était là, sans arret.
A chaque souffle de vie émit par un membre de sa famille, elle répondait au fond d'elle même par un sourire.
Mais dès que cette même vie semblait vouloir fuir le corps d'un de ceux qu'elle aimait,comme par magie a moins que ce ne soit par Amour,
son apparition providentielle semblait empêcher le mal d'inportuner sa famille."

"L'eau glacée de la rivière commençait a pénétrer les poumons de Korey.L'extrême froideur du liquide brûlant un peu plus ses bronches à chaque gorgée ingurgitée.
La vieille dame sembla se concentrer et dans un ultime effort, elle écarta doucement les mains.
C'est alors qu'une chose incroyable se produisit."

"En amont du corps de Korey, l'eau se mît a stagner, a tourner sur elle-même jusqu'à former une gerbe d'écume s'élevant vers le ciel.
Cette eau laissant le lit de la rivière asseché a l'endroit où sa petite fille se trouvait retombait lourdement avec fracas, telle une chute d'eau,
quelques metres plus loin.laissant Korey,la tete dans le vide et ses mains appuyées dans un fond rocailleux de ce que fût quelques minutes auparavant le lit du ruisseau."


"Elle savait que Dydou accourant,elle avait tout fait pour presser son pas.Son retour ne faisait plus de doutes maintenant.Encore une fois, elle avait tenu son rôle mais jusqu'à quand pourrait 'elle le faire?"
Il viendrait un moment où elle arriverait trop tard.Il fallait agir vite."
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*Le corps recracha l'eau avalée, mais Korey n'avait toujours pas repris conscience.*

*Un rictus haineux déforma les traits de Loïc. Poussée par une rage décupée, Korey prit une grande respiration et lui lança au visage:*

"Va brûler en enfer, Loïc!"

*Son corps, toujours inconscient, avait lancé ce même cri, et ce malgré sa gorge endolorie. Sous l'eau, Korey était maintenant libérée de son étreinte: saisissant son épée (ne s'arrêtant pas à se demander d'où elle provenait), elle chargea vers lui; mais avant qu'elle ait pu lui porter un coup, il disparut, ne lui laissant qu'un dernier message pour clore son cauchemar:*

"Rien au monde ne te protègera de mon emprise sur toi, Koreandra. J'ai été, suis et serai toujours dans tes cauchemars."

*Il rit aux éclats, le coup d'épée fendit l'air sans le toucher.... et Korey ouvrit mollement les yeux, en toussant.*
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*Son corps tremblait comme une feuille morte: pour une fois, Loïc faillit la tuer.... faillit la tuer... Il était donc si déterminé???*

*Des bras chauds et réconfortants s'enroulèrent autour d'elle; intuitivement, elle savait que c'était Dydou, même en étant presque incapable de le voir. Des mots jaillirent hors de ses lèvres, s'entrechoquand dans un leitmotiv:*

"Loïc... c'était lui..."
"Il a failli me tuer... il voulait me tuer"
".... il voulait nos enfants...."
"Je suis sans défense contre lui...."
"J'ai peur, si peur...."

*Elle sentait qu'on la levait, qu'on la remettait sur ses pieds, qu'on la guidait quelque part..... sa maison.... Dydou, qu'elle avait enfin reconnu, lui enleva ses vêtements souillés, l'alongea et la serra dans ses bras, aussi nu qu'elle sous leurs couvertures. Il réchauffait son corps qu'elle sentait complètement glacé... et trouva en son sommeil quelque chose de réparateur, une bénédiction.*
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-Il voulait te tuer?
-Mais il y arriveras Korey.
-Vous n'avez pas le choix...De gré ou de force,vous reviendrez.

"Hermyn se mit a rire de son rire glacial et cruel qui ne laissait nulle place a la pitié."
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*Mais les beaux rêves, comme les beaux jours, finirent par se transformer en cauchemar quand elle entendit la voix sadique d'Hermyn dans sa tête et la menace suspendue au dessus de leur tête...*

*Des couteaux, du sang, des rires démoniaques, des paroles de vengeance: tout y était pour l'effrayer.... Et quand elle se réveilla en sursaut, elle tremblait toujours...*
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*Le temps passait lentement... trop lentement... et les pages du recueil également! Il semblait interminable! Elle avait beau lire cinq légendes par jour (ce qui était un record de lecture pour la jeune femme, elle terminait sa journée avec une frustration grandissante.*

*À dire la vérité, le livre l'écoeurait de plus en plus... À trop lire, à trop s'imposer de lectures, elle en concevait un dégoût que seule une personne saturée pouvait ressentir... Ça se voyait à sa manière de lire: elle sautait des lignes, des paragraphes, et parfois même des pages entières! Ces histoires fabuleuses n'entraient plus dans son esprit, elle les lisait machinalement, sans aucune passion, juste avec un sentiment de contrainte.*

*Par une belle après-midi ensoleillée, Korey décida de sortir de la maison. Dydou avait approuvé sa démarche, accordant une inquiète attention aux cernes sous les yeux de son épouse, et avait pris l'initiative de garder les enfants. Elle partit le coeur léger, prenant son sac à dos.*

*Elle ne savait pas trop où elle voulait aller, elle laissa ses pas décider pour elle..... et ils la conduisirent au cimetière de Windhowl. Elle n'y avait jamais mis les pieds avant: il lui rappelait trop ses actes passés... la mort qui avait entouré ses gestes sous le joug de son beau-père... Elle faillit rebrousser chemin... mais quelque chose l'attirait dans ce cimetière et, sans savoir pourquoi, elle avait la forte intuition qu'elle y trouverait la réponse à ses problèmes....*
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**Voit au loin Korey entrer au cimetierre de WH**

**Se demande pourquoi une telle femme mets les pieds dans un endroit aussi... morbide et froid**

- Hummmmm.....

**rabaisse sa capuche sur sa tete et la suit discretement, on ne sait jamais....**
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"Dydou avait accepté sans trop de peine le fait de devoir rester seul a la maison avec les enfants.Il avait besoin de se reposer un peu et cela tombait bien.
Mais ce qu'il prit pour une partie de plaisir au début s'avéra vite devenir un calvaire pour lui.si Emeryc restait fidèle a lui-même et passait le plus clair de son temps dans son lit allongé comme un bienheureux,le pouce dans sa bouche,il n'en était pas de même pour sa soeur.
Elle demandait en effet une attention a chaque minute,tant son envie d'exploration commençait à se faire forte.Chaqye endroit de la maison fût visité par ce bout de chou en furie.Il avait dû pousser quelques meubles devant l'âtre afin de l'empecher d'accéder au feu.
C'est donc sans rien faire qu'il restait a la surveiller du coin de l'oeil tout en lui souriant a chaque fois que son regard croisait le sien.
Il se demandait comment sa femme arrivait a ne pas perdre la tête et il comprit très vite l'origine des cernes qui entouraient ces si jolis yeux.
Sans relacher sa surveillance sur Gladys,il entreprit de préparer un bon repas en attendant le retour de korey."
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**fidèle à elle même**

**explore**

- Maman a disparu, papa ne bouge pas, c'est a moi de tout faire dans cette maison!!

**prends son nounours en forme de cheval et un bout de drap et repars à la recherche de sa maman**

- Maman, ne t'en fais pas, je vais venir te trouver, t'en fait pas va!! Allez, j'ai deja marché des jours et des jours, je sais que tu es proche **pensa-t-elle en ateignant la porte fermée**

- Un obstacle, ...... les méchants ne veulent pas que je te retrouve maman!! **Jette son nounours sur la porte**

- ....... rien...... ils ont toutes les ruses........

**se met a pleurer**
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*Il est vrai que l'ambiance qui régnait dans le cimetière avait quelque chose d'effrayant: il était si peu fréquenté que personne ne prenait la peine de retirer la mauvaise herbe qui poussait par endroit. Les arbres semblaient avoir perdu toute raison de vivre, dépourvus de leur verdoyant feuillage. Et les tombes... bon sang... les tombes... Korey se sentait d'une nervosité excessive seulement en les regardant.*

"Mais qu'est-ce que je fais ici?", murmura-t-elle.

*Ses pieds étaient mus d'une vie propre et la dirigeaient: ses mains se posèrent nerveusement sur son épée, s'attendant à voir sortir de l'ombre des créatures de la nuit ou des morts-vivants... Les branches d'arbres qui lui caressaient la tête lui faisaient l'effet de mains squelettiques... Bon sang, mais que faisait-elle ici?*

*Ses pas s'arrêtèrent: Korey ne savait pas si elle devait s'en sentir soulagée ou inquiète. Quelque chose près d'elle... quelq... Elle leva les yeux le long de ce qui était un mausolée. Elle frissonna deux fois plus: elle n'allait quand même pas entrer là-dedans!!! La porte du petit bâtiment était entrouverte, invitante, incitant les curieux à plonger leur regard en son sein.*

*Les poings serrés à craquer, le visage blanc de terreur, Koreandra avança et pénétra dans le mausolée...*
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*Malheureusement pour Korey, il n'y avait pas que Feoline qui épiait ses faits et gestes; son beau-père, Loïc, tenait la mêche de cheveux de Korey qui lui permettait de savoir ce qu'elle faisait, ce qu'elle pensait... Et il se trouvait qu'il n'aimait pas beaucoup les démarches de sa belle-fille pour se protéger de ses pouvoirs. Gwendoline avait tout fait pour que Korey lui échappe alors qu'il était prêt à la tuer et sa protégée s'en était très bien sortie... trop bien sortie...*

*Il l'avait lu lire des bêtises à ses enfants, des histoires de magie blanche et de fées, bref des âneries; maintenant, c'était dans un cimetière qu'il la retrouvait... Sa terreur lui faisait le plus grand plaisir... mais il devait continuer à la surveiller. Elle devenait trop débrouillarde.*

*Quand Korey entra dans le mausolée et vit une statue dans le fond de l'antre, Loïc ressentit une rage et une inquiétude sans borne... espèrant qu'elle ne se lancerait pas à la recherche de Statys Galathea...*
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**......**

** avance en silence, ayant distingué une autre ombre, tente de suivre Korey**

**Que cherches-tu mon intrépide amie**

?.....

hein?........
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*La poussière se souleva quand elle entra dans le mausolée: Korey éternua, son nez lui piquait. Elle mit un vieux mouchoir défraîchi sur son nez et avança avec un pas mal assuré.*

*Tout au fond de la pièce se tenait l'immense statue d'un homme appuyé à deux mains sur une épée... une rapière... Il avait un port de tête digne et, même s'il ne s'agissait que d'une sculpture, il émanait de la personne représentée une grande force et une détermination sans faille. Elle serait donc dans la tombe de ce guerrier? Qu'avait-il fait d'important?*

*Elle s'agenouilla devant la statue, les yeux au niveau du piédestal: il y avait de l'écriture gravée, mais elle était recouverte d'une épaisse couche de poussière. Elle passa sa main nue dessus et chassa le drap blanc. Il y avait une écriture qu'elle ne comprenait pas, peut-être du latin, puis une en français:*


Urygust Fussën
et Statys Galathea

*Urygust Fussën... Statys Galathea.... bizarrement, ces noms lui étaient familiers.... Où les avait-elle entendu?... Ou....... lu??? Elle sortit prestement son recueil de légendes de son sac et commença à le feuilleter rapidement.*
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-Gladys,je t'en prie,arrette donc ces cris perçants.

"Dydou avait pris sa fille dans ses bras dès ses premiers cris.Si pendant plus d'une heure,ils avaient rit ensemble en la soulevant partout dans la pièce puis en lui chatouillant le ventre.Gladys avait commencé au fil des minutes a transformer son sourire en moue malheureuse.Elle s'était mise a pleure sans qu'il ne sache pourquoi mais surtout sans savoir que faire pour arretter ses cris.
Il avait bien essayé de lui donner un bout de pâtisserie croyant la faim attaquer son petit bout mais cela ne l'avais calmée.
La fatigue?a chaque fois qu'il la déposait dans son lit,le même cirque se produisait;Elle se relevait jambes pliées sous ses fesses et se mettait a crier.
Il s'était donc couché entre ses deux enfants serrant contre lui sa petite fille en larmes."

-Maman va revenir,mon bébé,un peu de patience.

"Dehors,la nuit tombait sournoisement et ses dernières paroles fûrent prononcées sur un ton angoissé"
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*Ses doigts empressés s'arrêtèrent finalement à une légende qu'elle avait pourtant lu: son dégoût pour la lecture avait du lui faire manquer le contenu. Elle était très courte: elle faisait à peine une page. Peut-être l'avait-elle trouvé trop courte pour avoir un poids quelconque dans ses recherches... Quand elle lut à voix mi-basse l'histoire de l'homme devant elle, l'écho de ses paroles emplirent la pièce sans qu'elle s'en soucie:*

"Sous le règne du roy Théodore 1er, Arakas fut attaqué par un mage d'une puissance incommensurable. Cet homme, Vank Duvikium, avait le pouvoir de manipuler les esprits, même les plus brillants. Il s'en était d'abord sournoisement pris à la ville de Windhowl en manipulant tous ses habitants, incluant la garde, une des plus puissantes du royaume. Les plus faibles servaient généralement d'esclaves alors que les plus forts et les plus vaillants étaient plongés dans des rêves éveillés et, tels des somnambules, combattaient à la solde de cet infâme sorcier. Ce fut rapidement au tour de Lighthaven de sombrer sous ses pouvoirs maléfiques, les habitant se retrouvant tous dans une situation identique."

"La capitale de Silversky voyait d'un très mauvais oeil ce qui se passait et observait la situation avec beaucoup de pessimisme: les espions qu'on envoyait sur l'ile voisine revenaient tous avec des nouvelles semblables: des démons avaient fait leur apparition, ainsi que des armées de liches avides d'essence vitale... Beaucoup d'habitants avaient joints les armes sur Arakas, et il y avait certaines rumeurs qui parlaient qu'on entrainait des enfants au combat! D'autres espions avaient même disparu sans laisser de trace: on prétendait qu'ils avaient soit été découverts et tués, soit qu'ils avaient décidé de passer du côté ennemi. Personne n'était en moyen de fournir des informations exactes sur l'instigateur de l'invasion ou même ses motifs; mais on se doutait que la prochaine cible des attaques ennemies serait Silversky."

"Beaucoup de versions divergent à partir de ce moment, mais l'une d'elle est qu'au moment où l'armée d'Arakas allait commencer une première vague d'attaque sur Raven's Dust, un homme seul arriva à Windhowl et défia les pouvoirs du sorcier."

"Cet homme se nommait Urygust Fussën. C'était un vieil étranger, un guerrier d'une grande puissance, et qui n'était apparu qu'avec le stricte minimum pour se protéger. Il avait également dans un fourreau une épée bien étrange, qui semblait avoir été fabriquée de crystal ou de diamant, personne ne le savait exactement. Toujours est-il que, pour une raison mystérieuse, les pouvoirs charmeurs de Duvikium demeuraient sans effet contre le guerrier solitaire."

"Le sorcier envoya d'abord des factions, puis son armée, pour pourchasser ce vieil homme qui commençait déjà à lui poser des ennuis en le défiant, mais rien ne semblait pouvoir en venir à bout: épée au poing, il se contentait d'esquiver ou d'assomer ses ennemis. Aucun habitant tomba mortellement sous ses coups."

"Fussën put passer au travers des défenses du sorcier et l'affronta en duel: ce dernier fut long et pénible, l'un forcé à utiliser ses sorts d'attaques, l'autre devant faire preuve d'agilité et de ruse pour pouvoir venir à bout de son ennemi... Pendant ce temps, le sorcier perdit le contrôle sur ses sortilèges lancés hors des murs de sa retraite: les esprits se libérèrent un à un, et ce qu'on appelait les "monstres d'une autre dimension" s'avérèrent n'être que des illusions pour tromper l'ennemi."

"Le combat fut long.... mais au bout de quelques temps, sortant du repère de Vank Duvikium, Urygust Fussën avança, tenant d'une main son épée ensanglantée, et dans l'autre la tête de son adversaire."

"Une longue période de réjouissance s'en suivit. Le nouveau héros parlait peu de lui-même, mais ce fut durant ces jours de gaieté qu'on sut le nom de son épée: Statys Galathea, la Chasseresse de Fantasmagories. C'était grâce à elle s'il avait pu mettre un terme à l'existance du sorcier......"

*Koreandra resta agenouillée à lire avidement... jusqu'à ce que quelqu'un en eut assez de voir que cette nouvelle connaissance ne tombait pas dans l'oreille d'un sourd...*
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Par dydou dOrcanie le 27/12/2001 à 23:54:14 (#620901)

Chapitre XII : Confrontations.

*Ses doigts empressés s'arrêtèrent finalement à une légende qu'elle avait pourtant lu: son dégoût pour la lecture avait du lui faire manquer le contenu. Elle était très courte: elle faisait à peine une page. Peut-être l'avait-elle trouvé trop courte pour avoir un poids quelconque dans ses recherches... Quand elle lut à voix mi-basse l'histoire de l'homme devant elle, l'écho de ses paroles emplirent la pièce sans qu'elle s'en soucie:*

"Sous le règne du roy Théodore 1er, Arakas fut attaqué par un mage d'une puissance incommensurable. Cet homme, Vank Duvikium, avait le pouvoir de manipuler les esprits, même les plus brillants. Il s'en était d'abord sournoisement pris à la ville de Windhowl en manipulant tous ses habitants, incluant la garde, une des plus puissantes du royaume. Les plus faibles servaient généralement d'esclaves alors que les plus forts et les plus vaillants étaient plongés dans des rêves éveillés et, tels des somnambules, combattaient à la solde de cet infâme sorcier. Ce fut rapidement au tour de Lighthaven de sombrer sous ses pouvoirs maléfiques, les habitant se retrouvant tous dans une situation identique."

"La capitale de Silversky voyait d'un très mauvais oeil ce qui se passait et observait la situation avec beaucoup de pessimisme: les espions qu'on envoyait sur l'ile voisine revenaient tous avec des nouvelles semblables: des démons avaient fait leur apparition, ainsi que des armées de liches avides d'essence vitale... Beaucoup d'habitants avaient joints les armes sur Arakas, et il y avait certaines rumeurs qui parlaient qu'on entrainait des enfants au combat! D'autres espions avaient même disparu sans laisser de trace: on prétendait qu'ils avaient soit été découverts et tués, soit qu'ils avaient décidé de passer du côté ennemi. Personne n'était en moyen de fournir des informations exactes sur l'instigateur de l'invasion ou même ses motifs; mais on se doutait que la prochaine cible des attaques ennemies serait Silversky."

"Beaucoup de versions divergent à partir de ce moment, mais l'une d'elle est qu'au moment où l'armée d'Arakas allait commencer une première vague d'attaque sur Raven's Dust, un homme seul arriva à Windhowl et défia les pouvoirs du sorcier."

"Cet homme se nommait Urygust Fussën. C'était un vieil étranger, un guerrier d'une grande puissance, et qui n'était apparu qu'avec le stricte minimum pour se protéger. Il avait également dans un fourreau une épée bien étrange, qui semblait avoir été fabriquée de crystal ou de diamant, personne ne le savait exactement. Toujours est-il que, pour une raison mystérieuse, les pouvoirs charmeurs de Duvikium demeuraient sans effet contre le guerrier solitaire."

"Le sorcier envoya d'abord des factions, puis son armée, pour pourchasser ce vieil homme qui commençait déjà à lui poser des ennuis en le défiant, mais rien ne semblait pouvoir en venir à bout: épée au poing, il se contentait d'esquiver ou d'assomer ses ennemis. Aucun habitant tomba mortellement sous ses coups."

"Fussën put passer au travers des défenses du sorcier et l'affronta en duel: ce dernier fut long et pénible, l'un forcé à utiliser ses sorts d'attaques, l'autre devant faire preuve d'agilité et de ruse pour pouvoir venir à bout de son ennemi... Pendant ce temps, le sorcier perdit le contrôle sur ses sortilèges lancés hors des murs de sa retraite: les esprits se libérèrent un à un, et ce qu'on appelait les "monstres d'une autre dimension" s'avérèrent n'être que des illusions pour tromper l'ennemi."

"Le combat fut long.... mais au bout de quelques temps, sortant du repère de Vank Duvikium, Urygust Fussën avança, tenant d'une main son épée ensanglantée, et dans l'autre la tête de son adversaire."

"Une longue période de réjouissance s'en suivit. Le nouveau héros parlait peu de lui-même, mais ce fut durant ces jours de gaieté qu'on sut le nom de son épée: Statys Galathea, la Chasseresse de Fantasmagories. C'était grâce à elle s'il avait pu mettre un terme à l'existance du sorcier......"

*Koreandra resta agenouillée à lire avidement... jusqu'à ce que quelqu'un en eut assez de voir que cette nouvelle connaissance ne tombait pas dans l'oreille d'un sourd...*
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*passant près du cimetière, entend un éternuement qui l'intrigue et se dirige par curiosité vers un mausolée d'où le bruit semblait venir*

*discrètement, jette un oeil dans le mausolée et remarque une dame assise au sol, lisant, dont l'apparence correspondait fort à plusieurs descriptions qu'il avait entendu*

*frappe quelques coups contre la pierre froide*

... dame d'Orcanie? Pardonnez-moi de vous déranger. Je suis MAeslin, prêtre de Syl.

Vous avez déjà probablement reçu ma missive concernant une éventuelle assistance qu'il pourrait m'être possible de vous offrir, à vous et votre époux, dans cette lutte journalière que vous devez mener.

N'ayant reçu de réponse depuis le dernier envoi, je me demandais simplement ce qu'il en était...

*attent patiamment une réponse debout à l'entrée du mausolée, les mains dans le dos et veillant à ne pas bloquer le peu de lumière éclairant le livre ouvert*
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*Elle leva la tête et vit le magicien dans l'entrebaillement de la porte:*

"Oh vous devez être Messire Maes.......aaaaarg....."

*Une douleur la prit tout à coup, courant le long de sa colonne vertébrale pour se loger avec puissance dans sa tête. Elle ouvrit les yeux en criant... et vit la haute statue se couvrir lentement de sang... Une soif de goûter une fois de plus à ce liquide rouge la prit, mais elle y résista.*

"Tout ça n'est pas vrai... tout ça n'est pas vrai......"

*Sa voix tremblait sous ses efforts de résistance... puis n'en pouvant plus, hurlant sa douleur et sa haine pour Loïc, elle se mit à frapper à poings nus la statue de pierre, se brisant les jointures.*
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*Il riait mesquinement, bien loin des lieux. Il aimait la sentir résister, il aimait sentir sa haine envers lui... Il aimait la briser, la détruire... Mais maintenant, il devait jouer serrer contre elle: si elle refusait de céder... alors il la déshonnorerait, et voyant le mage maigrelet qui avait décidé de se manifester, le meurtre pourrait devenir une chose très facile...*

*Il serrait toujours la mèche de cheveux de sa prisonnière entre ses doigts; il avait fait couler un peu de son sang dessus pour hâtiser sa faim, pour lui donner encore une fois l'envie du sang.*

"Korey..... ne résiste plus..."

*Un autre coup de poing de la guerrière vint s'abattre contre la statue.*

"Si tu pars à la recherche de cette relique, tu sais ce que je ferai?"

*Autre coup de poing*

"Je profiterai de ton absence pour faire assassiner Dydou, puis je récupèrerai mes petits-enfants..... et toi, Koreandra, je reviendrai pour toi, pour avoir le plaisir de te briser, de te ravager encore plus..."

*Nouveau coup de poing, projeté avec plus de puissance contre la statue: le craquement de ses jointures porta en écho.*

"Tu ne seras qu'une vulgaire guerrière dans mon armée... et je te montrerai à tes enfants... et quand ils me demanderont qui tu es, je leur réponderai que tu n'es qu'une ordure!"

*Loïc se mit à rire sadiquement et Korey se mit à frapper de plus en plus rapidement et jusqu'à épuisement. Au bout de quelques instants, la victime de ses tortures se laissa tomber à genoux, le front contre la statue... mais il n'en avait pas fini avec elle.*
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*Quand elle tomba lourdement sur le sol, agenouillée, un éclat de pierre instable tomba de la statue, dégageant un espace vide... et un vieux parchemin...*
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*voyant la guerrière s'effondrer au sol, les poings en sang, le visiteur inattendu se lança pour l'attrapper, lui évitant de justesse un mauvais coup à la tête*


... j'aurais du y penser, celui qui fait ça a un oeil en permanence sur elle...

*déjà, beaumes et bandages sont appliqués méthodiquement sur les mains meurtries alors que divers sortilèges réduisent les douleurs et entament déjà la guérison*


Faudra faire vite alors, maintenant que le monstre qui poursuit continuellement ses assauts contre votre esprit est conscient de mon existence...

*J'ai bien fait de ne pas communiquer dans mes missives ce que j'ai l'intention de faire...*

Loin de moi l'intention de prendre rigueur d'un quelconque comportement violent que vous pourriez avoir à mon égard, il est évident que vous agiriez sous le contrôle d'un autre...

*sort une petite fiole de son sac et la débouche sous le nez de la guerrière*

... mais tout de même, puisque je tiens à la vie, inspirer ces vapeurs devrait vous faire tomber dans un profond sommeil, sans rêve ou cauchemard...
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*Quelqu'un approchait d'elle à vive allure.... c'était Loïc.... c'était Loïc!!! Dès qu'il la toucha, elle prépara son meilleur coup de poing... qui n'atteignit jamais sa cible. Elle tenta de se défaire des liens qu'il mettait autour de ses mains, de ses poignets, mais dans sa fatigue elle n'arriva qu'à ralentir sa tâche, sans plus. Puis il déboucha une étrange fiole et la força à l'inhaler; elle voulut résister tant bien que mal, mais une inspiration involontaire fit entrer les dangereuses vapeurs dans ses narines, ce qui eut l'effet escompté.*

*Elle détourna la tête dans un dernier geste futile et désespéré, tendant les bras vers la statue pour échapper à l'étreinte de son assaillant, mais n'enleva que les pierres qui tenaient de peu à la sculpture. Elle vit quelque chose de blanc qui tomba de sa bouée de sauvetage, mais elle ne parvint jamais à distinguer ce que c'était, le néant l'engouffrant, chassant le contrôle que Loïc pouvait avoir sur sa victime...*

*Quelques mots s'échappèrent de ses lèvres: "Statys Galathea"...*
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*Surpris de l'agitation extrême de la jeune femme mais soulagé de la voir enfin reposer tranquille, le mage prit une pause pour ranger les divers baumes et bandages ainsi que pour réfléchir à la prochaine étape*

... bon... au moins elle est à l'abris pour le moment... quoique pour la sortir d'ici ça va pas être joyeux... me faudrait un brancard tiens...

*Le jeune mage sort quelques minutes, laissant la guerrière paisible à la surveillance des ancêtres... dehors, on peut entendre de grands craquements de bois alors qu'un des arbres du cimetière, déjà fort malingre, perdait une paire de longues branches bien droites aux efforts d'un bucheron improvisé*

*revenant au mausolée en trainant deux branches fraichement coupées, le mage remarque un parchemin jauni dans un espace mis à découvert par une pierre arrachée par les poings de la guerrière*

... tiens? Étrange ça...

*le parchemin va rejoindre dans une main ses semblables rangés dans une pochette du sac alors qu'une corde, tirée par l'autre main, sort d'une autre pochette*

Autant assembler ce brancard...

*... comment on fais déjà? Ah oui...*

Par Korey dOrcanie le 28/12/2001 à 0:42:10 (#621087)

(*arrive tout près d'un Didier assomé par la fatigue, pose un léger baiser sur son front* Merci pour ton travail acharné, mon amour... *elle s'allonge aux côtés de son amoureux, passant un bras protecteur autour du dormeur*)

Par dydou dOrcanie le 28/12/2001 à 23:15:50 (#625262)

Chapitre XIII : Premiers pas.

(ajouté ici en attendant la mise sur papier.;))

**dans la maison familliale, la jeune gladys explorait les planchers depuis plusieurs semaines... une main puis l'autre, un genou, puis l'autre**

**c'était facile finalement**

**encore quelques pas... tiens?... qu'est ce que c'est que ca?...**

**tape sur quelque chose, ca bouge, c'est dur, ca ris**

**leve la tête**

**Oh? le pied de papa???......**

Dydou éclata de rire a l'attitude de son enfant, puis la pris tendrement dans ses bras pour la remettre entre les mains douces et calines de Korey.

Ils esquisèrent tous deux un sourire amusé.

Gladys quand a elle se débati un instant pour redescendre explorer les quelques centimètres qu'elle savait parcourir seule avant de s'apaisser dans les bras de sa mère...
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"Ils se mirent a rire,tout les deux enlacés en regardant Gladys voulant sans cesse explorer le moindre recoin de leur demeure."

-Tu vois mon Ange,elle est bien plus dégourdie que son frère.

"Ils rièrent de plus belle en regardant Emeryc dormir au beau milieu du lit sans même etre troublé par leurs éclats de voix.

-Elle te ressemble déja,Ko.Je suis sur qu'elle rêve déja de combats et de batailles.Mais si elle continue,elle va se retrouver dehors,là!

"Dydou fît un bond en avant et ferma la porte de la maison avant l'arrivée au seuil de deux petites mains potelées."
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*Elle caressa les cheveux doux de la jolie friponne qu'elle avait mis au monde: leurs enfants étaient vraiment la lumière dans sa vie. Si Emeryc avait un tempérament très tranquille, il était vrai que Gladys montrait des signes d'une très grande curiosité!*

"Elle promet vraiment d'explorer le monde et je vois déjà que tout ce qui se dressera sur son chemin repartira les pieds devant!"

*Ils rièrent longtemps. Un feu crépitait dans la cheminée, caché derrière un rideau de mailles, heureusement; ses reflets rougeoyants colorait doucement la famille d'Orcanie emportée dans un tourbillon de rires et de gaieté.*
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**regarde ses parents et ne comprends absolument rien**

**souri légerement puis repars à son exploration journalière**

Ce monde est si grand... Quand verrais-je la fin?... Jamais?... Tout est si grand, j'ai beau cherché un début et une fin ici... jamais... Mon frere, tu dors?... chercher la fin...

**regarde vers le plafond de la piece**

Pas de fin et de début, c'est haut... aussi grand que mon papa... je n'arriverais jamais la haut moi...

**prends appui sur ses mains et tente de se lever, chute, réessaye... la quatrieme fois sera la bonne..**

Je suis grande, aussi grande que le monde je...

**chute**

...raté...
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Encore une fois... les mains... on prends appuie, on se redresse... et...

... Encore raté...

**se retrouve les fesses par terre a regarder le plancher**

Comment faire... Papa et maman ils y arrivent eux... Pourquoi... c'est parce qu'ils sont grands?... Non surement pas.. la taille n'a rien avoir la dedans...

**réessaye**

........

Ah... wé d'accord.... Bon.... Le jour ne dois pas etre propice...
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-Tu vas voir,mon amour,elle marcheras déja que son frère n'auras pas encore exporé le fond de son lit.

"Ils regardaient tout les deux leur petite fille essayer de se lever et retomber sans cesse.Ils tournèrent leurs regards l'un vers l'utre et échangèrent un sourire complice avant un baiser passionné."
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*Elle souria taquinement à l'attention de son mari.*

"Rien ne nous empêche de lui donner un petit coup de main... ou de lui donner une idée de ce à quoi la vue ressemble, quand elle sera debout!"

*Embrassant encore une fois son mari, elle se lève et avance vers sa fille; avec un sourire tout plein d'affection, elle baisse ses deux mains ouvertes, les paumes vers le haut, toutes ouvertes à la portée de la petite Gladys...*
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**voit sa maman et ses mains toute ouvertes**

**s'avance d'un aps rapide et se laisse prendre en douceur par sa maman**

Je ne marche pas... je vole, je vole c'est formidable!!! Je ne suis pas un enfant comme les autres!! Je suis un oiseau, un enfant du ciel et des nuages!! Je vole, regardez moi je...

Ah?...

**sa maman la repossa doucement a Terre**

Voila que mon heure de gloire est deja finie... me voila a nouveau comme les autres, ..... mais je volerais un jour!! Oui, je volerais!!!!

**agite les bras comme un oiseau agite ses ailes**

Yiiiaaaah!!!
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*Elle se mit à rire: aah, Gladys est un petit ange! La voilà maintenant qui battait des bras comme l'aurait fait un oiseau... Est-ce qu'elle voulait recommencer? Elle en donnait l'impression! Alors Korey reprit sa fille dans ses bras, lui fit un gros bisou sur la joue et la souleva à bout de bras, son enfant qui planait entre ses mains...*
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remonte

Par Anayl Aybara le 29/12/2001 à 13:58:39 (#628339)

( :lit: pour que plus de gens en profitent)

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