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Post très long : tout savoir (ou presque) sur Machiavel

Par Sable le 6/10/2001 à 19:53:00 (#410193)

Avertissement : ceci est un cours prévu pour étudiants en classe prépa sciences po. Le texte est donc aride et plutot difficile. Il éclairera ceux que ca interesse. Les autres ? Passez votre chemin, ennui garanti !
Sable
(PS : j'ai retiré la bibliographie, je la tiens dispo pour toute demande)


Introduction

Nicolas Machiavel (1469-1527) connaît le triste privilège de devoir sa célébrité sur un contresens. Le machiavélisme renvoie en effet à labsence la plus totale de scrupule dans lart de la politique, justifiant par la fin, les moyens les plus divers dont les plus abjects. Son uvre ne saurait pourtant être interprétée comme un simple panégyrique à lusage de tout prétendant au pouvoir, pour lacquérir et le conserver, mais fonde bien au contraire, la rationalité politique au sens le plus moderne du terme. La politique est en elle-même estimable : en elle-même et pour elle-même pourrions-nous ajouter. En effet, elle devient avec le florentin, une science nomothétique (elle édicte ses propres lois), un objet de connaissance pratique, mais aussi une technique. Aussi ne saurait-on se contenter de réduire ses ouvrages à une quelconque légitimation théorique à lappui des totalitarismes de notre siècle au sein desquels, « tout était possible » pour reprendre lexpression de Hannah Arendt, dès lors que lon a écarté dun dédaigneux mais vigoureux revers de la main, le christianisme, la philosophie politique classique, ou encore, tant Dieu que la nature. On ne saurait voir non plus en lui, lauteur de quelques conseils cyniques à lusage du Prince, poncif pour le moins encombrant, que traduit ladjectivation de son nom.

En fait, son uvre divise les esprits les plus éclairés depuis quatre siècles. Citons en vrac et entre autres : Rousseau (tout comme Spinoza) qui la appréhendé comme un hymne à la liberté et à la République ; ou encore tant le Cardinal de Richelieu que Napoléon Bonaparte, qui ont fait du Prince leur livre de chevet, à lappui dun pouvoir sans partage. Les interprétations modernes ne sont pas en reste : elles se divisent, se complètent parfois, sopposent souvent, mais ne démentent jamais limportance de la pensée et sa profondeur. Pierre Manent et Léo Strauss ont insisté sur le recours à la violence dEtat, lutilisation de la terreur comme arme politique, et ses fondements ; Gérard Namer sarrêtera lui, à lapproche dune connaissance non partagée comme socle du pouvoir. Paul Valadier et Claude Lefort évoquerons eux, une pensée de lambiguïté, laissant aux hommes et aux hommes seuls, la responsabilité de trouver en eux-mêmes un sens à leur existence, sens que ne saurait leur imposer un Prince (ou une religion quelconque).

Cest en poursuivant ces quelques pistes quà notre tour, nous tenterons modestement de porter sur ces écrits un regard croisé. La pensée clairvoyante de Machiavel se révèle pour la compréhension de notre modernité, dune cruelle actualité. Lessence même de la chose publique y est finement appréhendée, aussi est-ce en cela que nous avons beaucoup à en apprendre.

I/ Du religieux au politique...

A) Le problème théologico-politique

Le déclin, la décadence puis la chute de lempire Romain (480 ap. JC) coïncide avec la montée puis lavènement du christianisme (remarque qui nimplique pas bien sur, un lien de cause à effet direct et exclusif entre les deux). Cest à dire que la chute de lempire Romain laisse derrière elle un pouvoir vacant, non assumé et non revendiqué, unifiant sous une seule bannière lEurope géographique. Bien au contraire, le pouvoir central se désagrège peu à peu, au profit de potentats locaux au sein de Cités (cest le cas en Italie : Venise, Rome, Florence), de principautés, de fiefs, de seigneurs locaux.

Léglise, elle, va jouer en quelque sorte un rôle de trait dunion, se posant comme dénominateur commun dans une Europe ravagée. Dun rôle au départ purement spirituel, (guider les hommes sur la voie de la sagesse et les accompagner sur la route du paradis), elle va peu à peu simmiscer dans le politique jusqu'à confondre avec lui ses propres intérêts, au nom de ce quil est convenu dappeler, une soteriologie (étymologiquement : un discours au nom du salut des âmes -soter-). En peu de termes, « léglise sait mieux que quiconque ce qui est susceptible de faire le bonheur des hommes » : bien mieux que les hommes eux-mêmes, à en croire Augustin (Cf. La Cité de Dieu, [422], 1ère scolastique). Elle va à ce titre simposer progressivement dans la diplomatie, aidée en cela par la détention exclusive ( ou du moins quasi-exclusive) du savoir, contrôlant ainsi les discours : sur les hommes en société (la philosophie politique), et sur la nature.

Il nous faut attendre Thomas dAquin et le XIIIè siècle pour que lhomme, devenant un être de raison (ou se redécouvrant une telle qualité, Cf. Aristote et Platon), soit à même daccéder à la connaissance de son propre bonheur. Cest un renversement de la scolastique augustinienne qui sopère peu à peu, substituant aux textes païens de référence -Platon- les écrits dAristote. En prolongeant quelque peu le discours, lhomme redevient un animal politique. Précédant une telle révolution, il nest pas anodin de rappeler limportance de la prise du califat de Cordoue, ayant pour conséquence la découverte des synthèses juives et musulmanes des textes de lantiquité, offrant aux lettrés des interprétations nouvelles, bien différentes de celles véhiculées par la théologie officielle. Alexandre Koyre définit le dilemme qui se pose en énonçant lapidairement « trop peu de philosophie, et de mauvaise qualité ». Jean Bodin, anticipant le questionnement permanent et le doute réitéré de Montaigne, souhaitera se pencher lui-même sur les textes originaux. (La Réforme empruntera à son tour les mêmes voies !)

Conséquence dimportance, il devient légitime pour lhomme de questionner les modes de gouvernement terrestre sous lesquels il souhaite évoluer. Le politique redevient une activité estimable. La solution du problème théologico-politique se situe donc dans la résolution dune interrogation que lon peut simplement formuler : quelle doit être la place de léglise dans la vie politique et sociale, au sein du monde réel ? Cest au cur de cette problématique que se situe luvre de Machiavel.

B) Nicolas Machiavel : lhomme et le contexte immédiat

La vie politique de la Cité de Florence est intimement liée à celle de la famille de Médicis. Cest elle qui détient le pouvoir lorsque Nicolas Machiavel voit le jour, le 3 Mai 1469, pouvoir quelle conservera jusquen 1492. En avril de cette année, Laurent de Médicis meurt, cédant sa charge à Pierre II pour peu de temps, puisque celui-ci sera chassé du trône en novembre. Un frère dominicain, Savonarole, voit son influence grandir au sein de la jeune République, avant dêtre excommunié par Alexandre VI en 1497, arrêté puis exécuté en mai 1498. Cest alors le règne des Soderini. Machiavel, issu de la petite noblesse, louvoie dans une carrière politique sans éclat, remplissant diverses missions et légations : à Pise (1499), en France (auprès de Louis XII, en 1500), mais aussi à Rome, Mantoue, Piombino, Sienne, Botzen, Vérone ou encore Monaco.

Novembre 1512 voit le retour au pouvoir des Médicis, à Florence, et la destitution de Machiavel, précédant son emprisonnement (mars 1513). Rapidement libéré, il obtient néanmoins une nouvelle légation (Venise en 1515). En 1516, il dédicace son ouvrage Le Prince à Laurent de Médicis, Duc dUrbino. Il remplit quelques missions jusquen 1527. Cette année là, les Médicis sont de nouveau chassés de Florence. Machiavel néanmoins ne pourra guère apporter sa pierre de touche à la jeune République rétablie : il meurt le 21 juin de cette même année.

En peu de mots, on pourrait évoquer une instabilité politique chronique, doublée dune corruption généralisée. La Cité de Florence ne saurait simposer comme un modèle enviable. Elle senfonce dans des querelles sans fin, alimentées par des politiques indigentes (voire même parfaitement incapables), légitimant la détention du pouvoir selon les critères les plus variés : noblesse, pouvoir personnel et fortune (Médicis), religieux et démagogiques (Savonarole), ou enfin, au nom du peuple (Soderini). Tous échouent, et Machiavel ne peut que froidement constater lampleur du désastre, dès lors quil se penche sur la splendeur des Cités antiques dont il est un fervent admirateur, en regrettant amèrement la grandeur et la noblesse de civilisations témoignant dun passé depuis longtemps révolu. Il lui faut alors repenser le politique dans la mesure de ses moyens, aussi se posera-t-il en tant que conseiller du Prince . Poste au premier abord modeste, mais bien moins anodin quil ny paraît. En effet, si les premiers rôles bénéficient de la gloire dune action ressentie comme bénéfique, ils sont par contre les premiers à payer de leur personne (de leur vie), en cas déchec de grande ampleur. Le conseiller tel que lentrevoit Machiavel, pourrait sapparenter au montreur de marionnettes : sil est habile, il détient de fait les rênes du pouvoir. La question qui simpose à lui, cest alors comment parvenir au pouvoir ? Puis, dans un second temps, comment le conserver ? Cest sur les pistes ouvertes par ce double questionnement quil nous faut nous pencher plus avant.

II/ Lharmonie dans la Cité : Monarchie ou République ?

A) Les hommes et la liberté chez les modernes.

La conception du régime politique pour Machiavel, passe par les approches quil nous propose de la nature humaine dune part (conception que lon opposera bien entendu, à celle du Prince), et de la liberté dautre part.
a) Les hommes...
Ils sont pour le florentin, fondamentalement médiocres, cest-à-dire incapables dêtre tout bon ou tout mauvais : ils se situent irrémédiablement entre ces deux extrêmes. Ils sont méchants, oublieux de leur parole, dans lincapacité dhonorer leurs contrats et engagements ; mais aussi et dans le désordre, bêtes, crédules et naïfs. Ils ne se fient quaux apparences (comme de juste, trompeuses), et réagissent en suivant leurs humeurs et passions, ne connaissant pas la fidélité.

Le problème de lharmonie au sein de la Cité prend plus dampleur encore, lorsque Machiavel évoque les intérêts des trois classes sociales quil identifie, intérêts bien entendu antagonistes. Ainsi évoque-t-il tour à tour :
-1- la noblesse, avide dhonneurs et de pouvoir, associée aux guerriers et aux mercenaires, aspirant aux conquêtes et autres pillages ;
-2- le populo grosso, à savoir la bourgeoisie commerçante, recherchant par le biais du commerce lenrichissement personnel ;
-3- le populo minuto, le petit peuple (ou le menu peuple), qui aspire à la paix et la quiétude, ne souhaitant quéchapper à loppression des premiers.

Nous noterons au passage que la lutte des classes qui découle de telles oppositions, ne se borne pas à une lutte économique. A cette dimension sajoute en effet des querelles tant de prestige, que de pouvoir . (En quelques sortes, les luttes appréhendées par Max Weber, puis lécole sociologique de Chicago, au début de notre siècle.)

b) La liberté chez les modernes...
Depuis Machiavel, la liberté se donne comme étant la capacité des hommes à sopposer au donné, et à se lapproprier . La négation du donné se pense comme résistance à un ordre contraignant des choses : à savoir la nécessité pour Nicolas Machiavel. (Notons que ce sera létendue chez Descartes, liée à une capacité déchapper à lordre contraignant de la Nature). Cest sur ce postulat fondamental que se fonde la liberté chez les modernes. Se demander si les hommes sont libres, cest quelque part soupçonner quils ne le sont pas : le problème consiste à définir les termes présidant à leur émancipation, en considérant leur servitude comme venant des choses ou deux-mêmes. La nécessité prend ainsi plusieurs visages : celui du caractère propre à lêtre humain tel que nous lavons défini (servitude par rapport à son aveuglement, ses illusions et son inconstance) et celui du milieu dans lequel il évolue (politique et religieux). La résolution du problème théologico-politique est ainsi intimement liée à la définition de la liberté.

Cest en quelque sorte une métaphysique de la résistance, métaphysique quemprunte, soit dit en passant, lidée de lunification de lEurope, dans le discours politique qui y préside. Le vieux continent se reconnaît à lencontre des nouveaux ; lEurope économique donne naissance à la première puissance mondiale, capable de lutter à armes égales (ou inégales, mais à son avantage...) contre les plus grands (Etats-Unis, Japon). Lunification semble, du moins dans son discours, lunique moyen de renouer avec la grandeur (splendeur ?) passée et son ancienne position première.

B) Quel système politique ?

Monarchie ou République ? Cest pour nombre de commentateurs une des questions fondamentales. En dautres termes, un passage obligé pour quiconque se penche sur luvre du florentin. Nous ne nous attarderons néanmoins guère sur ce point, en ce que son actualité nest que peu flagrante.

La version la plus couramment répandue consiste à présenter les Ecrits sur la décade de Tite-Live comme un ouvrage républicain, tandis que Le Prince ferait par contre lapologie dun pouvoir de lun sur le multiple (le Prince versus le Peuple), pouvoir bien entendu sans partage et absolu, faisant de luvre de Machiavel une version précoce et pratique du Léviathan de Thomas Hobbes. Notons entre parenthèse que la question fondatrice de leurs travaux respectifs se recoupe : pour ce dernier en effet, les hommes aspirent à la paix (définie ici encore, négativement, à savoir comme étant labsence de guerre), et sacrifient dans la crainte dune mort violente (toujours possible dans létat de nature correspondant à un état de guerre civile), une partie de leur liberté illimitée au profit dun seul, le Léviathan, qui leur garantit en retour par contrat, un droit à la vie.

On pourrait au premier abord aisément soutenir que, pour Machiavel, une monarchie éclairée assurant lordre au sein de la Cité, est préférable à tous égards à une République corrompue, laissant libre court à la folie des hommes. Néanmoins, une telle vision confinerait la portée du Prince à un simple livre de recettes, remarquablement documenté sur lhistoire, petit manuel à lusage de tout apprenti dictateur, comme il y en eut tant dans la littérature de cette époque. Cette lecture ne pourrait que lasser la patience de tout un chacun, en laissant les amateurs de sensationnel sur leur faim. Ce serait également amputer le propos de sa portée véritable : à savoir une réflexion pertinente et passionnante sur la souveraineté et la légitimité du pouvoir au sein du politique elle-même. Cest en ce sens que nous rejetterons sur ce point, tant lanalyse de Léo Strauss que celle de Pierre Manent. On ne saurait considérer Le Prince comme la simple apologie de la violence dEtat et la légitimation de la terreur comme instrument de gouvernement. Cest ce quil nous faut maintenant démontrer.

III/ De la souveraineté au pouvoir : la figure du Prince.

A) Politique, souveraineté et légitimité

Gérard Mairet appréhende la politique dans Le Prince comme étant linstitution de lEtat. Le Prince ici, est créateur, fondateur : il instaure et il lutte. Son pouvoir est un pouvoir de conquête, tandis que sa légitimité réside dans sa force (lutte, conquête, puissance...) et sa virtù (instauration, création, inventivité...).

Insistons ici sur un point crucial : la politique ne vise aucun bien qui la transcende, chez Machiavel. En dautres termes, elle est à elle-même sa propre fin : elle est en même temps laction créatrice quelle génère et lobjectif ultime recherché, elle est à la fois le but et sa poursuite. De même, et il nest pas anodin de le souligner, si un bien quelconque est à conquérir, ce bien ne peut être que celui-là même de lEtat. La politique est alors un art : celui de la fondation. Fondation de lEtat bien sûr, qui est ainsi le « tout » de laction du Prince. La conception quil propose du pouvoir, notons-le au passage, est une conception historique et non plus naturelle, ce qui a pour corollaire de ramener la politique de Dieu aux hommes. Si dans la tradition grecque, le politique et le divin étaient séparés en sphères étanches, sans quil ny ait de lien entre eux , la politique est une affaire « dhommes » (dans tous les sens du terme , dailleurs !) ; la chrétienté nous lavons vu, avait mis un terme à une telle séparation au nom du spirituel.

Légitimité et souveraineté sarticulent étroitement dans la conception machiavellienne du pouvoir. La légitimité nest pas un préalable à laction politique : elle en procède, cest un trait décisif de la souveraineté. En ce sens, elle nest ni lorigine (condition) ni la fin (devoir) de son action. Elle ne contrarie pas la conquête : elle est cette conquête. En ce sens, la puissance est substantielle et circulaire. Le Prince est ici le Principe (doù son nom). Il est premier, fondateur et nouveau. Les conséquences sont dimportance : une politique qui procède delle-même est un pouvoir qui se définit par lautonomie (quasi) absolue. Son principe coïncide avec sa forme, et lEtat est cette coïncidence. Il est la justification et la légitimité.

Quand à la souveraineté, elle nentre finalement que peu en ligne de compte. Ce qui est important pour le florentin, cest le Prince, aussi se contente-t-il de définir le terrain où se déroule la souveraineté. Cest lanalyse du pouvoir quil se propose de faire à travers celle de la figure du fondateur. Cest cette piste quil nous faut défricher. Aussi admettrons-nous la définition de la souveraineté que nous propose Jean Bodin, à savoir quil ne sagit pas dautre chose que lexercice dun droit de puissance. A ce titre, la loi nest alors pas autre chose que la puissance en acte.

B) La figure du Prince

a) Lopposition Homme/Prince
Nous avons vu la conception de lhomme que nous proposait Machiavel, il nous faut maintenant nous pencher sur celle du Prince. Lopposition des traits de caractère est frappante en ce quelle fait de celui qui a conquis le pouvoir le pendant (presque) parfait de ses sujets.

-1- Si les hommes sont médiocres, le Prince, lui, est capable datteindre les extrêmes, voire de passer de lun à lautre selon les nécessités. Non seulement il sait, mais il peut (il doit) savérer ou tout bon, ou tout mauvais. Il se doit également dêtre parfaitement imprévisible dans ces domaines. Cela se traduit en acte dans sa capacité de prendre le contre-pied de ce quattendent les populations, selon les aléas de la Fortuna, sadaptant aux événements qui simposent à lui. Notons dès à présent que le temps prend ici une importance particulière (nous reviendrons sur ce facteur). En effet, le Prince se doit de distiller la bonté sur une longue période, tout en sachant se montrer méchant dans un court laps de temps. Ce biais lui permet de se faire aimer et craindre à la fois, ce qui est pour lui fondamental. En aucun cas, la terreur seule ne saurait lui permettre de parvenir à ses fins, en ce quelle provoquerait une haine solide de sa personne, et fournirait les armes dun accord des diverses catégories de la population (habituellement divisées) à son encontre. La terreur ne saurait empêcher la révolte, elle ne peut que la retarder, ce que nous apprend lhistoire qui ne manque pas dexemples de ce type.

-2- Si les hommes succombent aux charmes des illusions, le Prince, lui, détient la connaissance de lessence même des choses, de leur réalité. Cette connaissance est alors instrumentalisée à son profit exclusif et le rend « maître des illusions ». A lui de feindre à défaut de les posséder réellement, les qualités que lon attend de lui. Il se doit dêtre à la fois le lion et le renard. Puissance et ruse (la théâtralité prend ici tout son sens ). Les qualités, mais aussi les attributs : il se doit de montrer cette puissance, tant vis-à-vis de lextérieur que de lintérieur, mais il se doit de feindre également la piété religieuse. A défaut de partager les convictions de ses sujets, il ne saurait aller à leur encontre, bien au contraire. La connaissance non partagée de la fausseté de la religion est pour lui une arme puissante. Lui seul connaît la vérité en un tel domaine, aussi peut-il jouer sur les peurs quelle génère sans en être soi-même dupe . Il peut alors la manipuler à son gré et à son avantage. A laveuglement et à la bêtise des hommes soppose ainsi la connaissance et lintelligence (comme intelligibilité des choses, source de leur maîtrise) du Prince. Remarquons que si quelques hommes doués de raison ne sont pas dupes et parviennent à transcender lillusion générée, leur petit nombre entraînera nécessairement leur silence vis-à-vis de la multitude des individus bernés, pour leur propre sécurité.

-3- Enfin, le Prince ne saurait suivre ses humeurs : il se doit de navoir quune parole, dassumer pleinement les conséquences et les actes qui découlent de ses promesses, quelquen soit le prix, ce, tant vis-à-vis de lextérieur que de lintérieur. Sil veut pouvoir maîtriser les croyances et lopinion, nécessaire au bon exercice du pouvoir, nul ne doit pouvoir mettre sa parole en défaut .

b) Virtù, Fortuna, et tempestivité.
Le règne du Prince est soumis pour partie aux aléas de la fortuna. Celle-ci est à comprendre au sens de bonne fortune, (infortune), soumise à la destinée, sur laquelle, par définition, nul ne saurait exercer de prise. Pour la contrebalancer, ou du moins, lamadouer, le Prince détient en propre et à son exclusif profit, une qualité exceptionnelle : la virtù. On peut lappréhender comme étant le vouloir agir social (Gérard Namer, 1979) : cest lintelligibilité et lopportunité du changement dans laction. Cest une créativité violente, physique et intelligente, reposant sur une compréhension de la société pour en imposer une nouvelle. Le Prince ne peut espérer changer les hommes, mais comme ceux-ci se fondent au cur des règles de la Cité, il peut par contre agir sur eux en pesant sur la Cité. On pourrait dune certaine manière évoquer un dictateur à la recherche dun consensus social par le biais dune constitution quil détermine, et dans laquelle il sinsère.

Notons cependant que le concept reste mal déterminé car trop large et trop riche. (Son interprétation reste ainsi sujette à caution, aussi le choix de la définition précédente demeure-t-elle une préférence personnelle, en ce quelle nous paraît de très loin la plus pertinente). En ce sens, sa compréhension et son appropriation par chacun sont-elles source quelquefois de confusions pour le moins regrettables. Lanalyse que nous propose Paul Valladier présente un tel défaut, en ce que son approche de la virtù se révèle douteuse et prête à confusion. Le terme est traduit dans un premier temps fort maladroitement (ce quil concède bien volontiers dailleurs) par « gloire » ou « renommée » ; or ces données échappent pour une large part au Prince, dans la mesure où, sil peut les influencer de par son action, il ne saurait par contre les contrôler.

Les deux concepts, fortuna et virtù, sont étroitement liés en ce que les effets de lun peuvent être contrebalancés par laction issue de lautre. Si le Prince ne saurait contraindre la destinée, cest sa capacité à sen accommoder, ses facultés danticipation mais aussi dadaptation qui vont déterminer le succès ou léchec de sa politique. Le Prince en effet, se doit dêtre tempestif. Cest-à-dire quil est animé dune capacité de saccorder avec le temps, den épouser les méandres. Cette tempestivité, liée à la virtù, lui permet danticiper le changement social, de le précéder, jusqu'à peser sur lui. La tempestivité, cest une finesse intuitive, une appréhension du « bon moment » dans laction. Ici, laction politique naît comme un contretemps chez le créateur (Gérard Namer, 1979). Cest un imaginaire normatif de ce qui doit être, au début du jeu, en influençant (pour le moins) ce qui est. Enfin, cest une éthique, un art : celui de ne pas laisser échapper ce bon moment .

IV- Quelques pistes de réflexion : religion, action, temps et politique

A) De la connaissance religieuse à la philosophie de laction.

a) La fausseté de la religion
Malgré les artifices de précaution utilisés par Machiavel, il y a dans son uvre une dénonciation tant violente que virulente du catholicisme et de ses effets sur lhomme, vécus et récusés par le florentin comme étant « hors nature ». On peut saisir ses regrets au sein de cette nostalgie récurrente de la splendeur des civilisations passées, tant grecques que romaines, dans lesquelles il puise lexaltation de valeurs quil considère comme souhaitables, mais que lon ne saurait trouver dans le discours véhiculé par la tradition chrétienne. Il décèle dans ce dernier une propension au malheur et un pessimisme condamnant par avance ce monde comme misérable au nom de la splendeur de la Cité de Dieu. En simplifiant à outrance, Machiavel reproche lexaltation de la faiblesse, et de la charité comme mode de vie mais aussi comme modèle de vertu. Le catholicisme fait de lhomme une créature écrasée sous la puissance céleste, une créature humble, qui ne cesse de courber léchine, encouragée à tendre la joue sous linjure et le camouflet, prompte à baisser les bras. En peu de termes, une créature misérable et par avance déterminée à accepter tant le jugement de Dieu (Jacques le Fataliste : « tout ce qui nous arrive ici-bas est inscrit là-haut ! ») que le discours de ceux qui sérigent en interprètes de la volonté divine.

b) Une philosophie de laction
Luvre de Machiavel cherche à éduquer le Peuple et le Prince, afin de les ouvrir aux possibles du présent, en démystifiant le passé. Son ambition sinscrit dans la volonté de suggérer les moyens permettant de donner force et sens à la fin visée, à savoir lunité dune Cité libre et prospère. Pour ce faire, il nous faut comprendre (disséquer) le passé dans ses réussites (que lon ne saurait se contenter dimiter, vanité vaine autant quinconséquente en ce quelle ignorerait les aléas de la fortuna), mais aussi ses erreurs et ses échecs. En un mot, il sagit de comprendre le passé afin de peser sur lavenir (sans réel précédent) en agissant sur le présent.

Cest une philosophie de laction également au sens où il ne sagit pas de définir une République idéale en tant que modèle normatif (un idéal-type au sens de Max Weber). Il ny a pas non plus ici de visée utopique, il sagit pour Machiavel de conseiller le Prince (lEtat), dinfluencer son comportement afin que celui-ci modèle réellement la vie sociale.

B) Temps, morale et politique

Si lon suivait Léo Strauss, nous définirions Machiavel à proprement parler comme une émanation de lAntéchrist (1982, p. 191), un démon (id., p. 44) ! Cette conclusion un tant soit peu hâtive prend sa source chez Strauss dans sa lecture dune immoralité machiavellienne, horrifié par laspect « cru » de préceptes qui ne sencombrent guère dun quelconque scrupule lors de la définition rationnelle de moyens, en vue de parvenir aux fins recherchées. Malheureusement, une telle approche occulte lune des difficultés essentielles du propos : les sources de la morale. Chez le florentin, la morale trouve ses fondements au cur de laction politique, dans ces fins visées, justement. Pour mieux le comprendre, il nous faut revenir sur les notions de temps et de contretemps en politique ; en un mot, sur la tempestivité du Prince.

Celle-ci revêt trois aspects essentiels :
1- cest une totalité : lart du pouvoir nest autre que celui de se représenter sous anticipation, cette totalité.
2- cest ensuite, un rythme, celui dune succession entre le bien et le mal (blitzkrieg de la méchanceté), liée à une dramaticité théâtrale et une qualité du temps. Si lon pardonne aujourdhui, par exemple, il nous faudra demain prévoir une sanction deux fois plus spectaculaire. Cest Talleyrand lorsquil déclarait « méfiez-vous du premier mouvement : cest le bon ! »
3- cest enfin, lorsque la tempestivité est liée à la virtù, le passage au bon moment dun temps passif à un temps actif. Cest lidée dun mouvement : pour parvenir à une bonne démocratie, il faut être passé par son contraire.

Cest le passage de la passion névrotique du groupe, à une passion de la violence de la loi, comprenant la notion de lintérêt général. Tout comme chez Socrate, il y a un détour par la médecine : on va se pencher sur le problème de la pathologie, de la maladie : parvenir à une bonne démocratie, cest vaincre laspect destructeur (pathologique) dune passion non contenue. Limage liant temps et médecine, cest celle de labcès quil faut savoir percer lorsquil est parvenu à maturité (en dautres termes et une fois de plus, au bon moment). Cette image contient en elle, celle de contretemps tel un point de rebroussement, partant dune situation historique A vers une situation B, puis qui tendrait à revenir vers A en une circularité (cest également la notion mathématique dun point de rebroussement, que lon retrouve aussi dans le passage de la haine à lamour en succession continue. On retrouvera cette notion chez Jean-Jacques Rousseau dans le Contrat Social : nous trouvons un premier mouvement lorsquil place la loi au dessus de lhomme, immédiatement suivi dun second, plaçant lhomme au dessus de la loi).

Chez Machiavel, cette fièvre doit aller jusquau bout, car le peuple (médiocre) ne perçoit que les choses énormes : guerres, paix, sang et fêtes (quelquefois étroitement liés, comme cest le cas lors des carnavals, tels ceux de Venise ou de Rio, ou encore dans certains pays dAmérique Latine, et aux Philippines, où certains individus nhésitent pas à refaire le chemin de croix du Christ avant dêtre crucifiés !). Cest également le retour à une théâtralité, en ce que ce temps se doit dêtre visible par tous, perçu et compris tant par les adversaires que par les alliés.

En peu de mots, afin de parvenir à lintérêt général (liberté, paix et prospérité : trois facteurs intimement liés, indissociables les uns des autres), le Prince doit mener le peuple au bout de ses travers, et ce, jusqu'à lexcès. Son action cependant ne prend un sens que par la finalité visée (cet intérêt général) et ne saurait être jugée sur un autre critère. Si cette fin est morale, alors les moyens sont légitimes. Par là même, on ne saurait trouver ici une quelconque justification au nazisme (il semble pour le moins difficile de trouver parmi les objectifs poursuivis par un tel régime, paix, prospérité et liberté !)

En guise de conclusion...

Pour Machiavel, rien nimporte plus que la fondation et le maintien dune Cité sous le cadre de la loi, condition sine qua non pour que chacun et tous puissent conduire leur existence dans une paix relative, afin de parvenir à un bonheur correspondant à leurs aspirations, sans attendre du Prince (pas plus que de quiconque dailleurs) quil donne un sens à leur vie. Ainsi appréhendé, Le Prince est ici principe. Pour le comprendre néanmoins, il nous faut faire abstraction des fantasmes et diverses chimères qui ont alimenté la chronique depuis presque cinq siècles, et relire les textes originaux dun il (presque) naïf, ou du moins, sans le biais des préjugés. Cest à ce prix que luvre du florentin savérera une source riche denseignements.

Par Cassie le 6/10/2001 à 20:05:00 (#410194)

J'ai tout lu même sir le mot "panégyrique" m'a fait peur au debut ;)
Pas sure qu'il y aura beaucoup de réponses à ce post.

Par La Baronne Suspiria le 6/10/2001 à 20:14:00 (#410195)

Débat lancé par Sable:


En peu de mots, on pourrait évoquer une instabilité politique chronique, doublée dune corruption généralisée. Le Royaume de Glodmoon ne saurait simposer comme un modèle enviable. Il senfonce dans des querelles sans fin, alimentées par des politiques indigentes (voire même parfaitement incapables), légitimant la détention du pouvoir selon les critères les plus variés : noblesse, pouvoir personnel et fortune (Hisoka, Miz Erable), religieux et démagogiques (Missy Kalyn), ou enfin, au nom du peuple (Sable, et dans une moindre mesure, Suspiria). Tous échouent, et Juza ne peut que froidement constater lampleur du désastre...



Et voilà...Juza avait raison!!!

[ 06 octobre 2001: Message édité par : La Baronne Suspiria ]

Par Cassie le 6/10/2001 à 20:18:00 (#410196)

Encore faudrait il que l'on puissse comparer Florence a Glyph

Par Kianou Kalyn ^^ le 6/10/2001 à 20:28:00 (#410197)

Héhé un texte a lire tous les soirs.

*adore machiavel*

Par Abdel Hakim (2) le 6/10/2001 à 20:40:00 (#410198)

*a vus une piece tiré d'un de ses livres (le livre? *a pas tout compris*)*
*a reussi a resté eveillé - non sans peine - jusqu'a la fin*
*a trouvé ca tres bien, quoi qu'un peu long*
*vas tenté de lire un peu plus des livres sans images :rolleyes:*
*a deja de quoi faire avec ce post :)*

*petite voix* mici Sable :)

Par Abdel Hakim (2) le 6/10/2001 à 20:41:00 (#410199)

*avait pas lut CA*
!
!
!
V

Avertissement : ceci est un cours prévu pour étudiants en classe prépa sciences po. Le texte est donc aride et plutot difficile. Il éclairera ceux que ca interesse. Les autres ? Passez votre chemin, ennui garanti !

:rolleyes:
*repassera :p*

Par Elroro le 6/10/2001 à 20:51:00 (#410200)

*Passe Son Chemin :)*

Part priez brehan ces plus simple :)

*Sourire niais* ;)

Essaye tout de meme de lire le Debut s'endort...
Oups Hein Comment sa sa viens de sable et c'été l'effet voulu :p...

Vil Fourbe ;)

Par Seyluun le 6/10/2001 à 20:59:00 (#410201)

Merci sable, un autre demain?
P.S: qui a écrit ce texte?

[ 06 octobre 2001: Message édité par : Seyluun ]

Par Pandora Baetarn le 6/10/2001 à 21:14:00 (#410202)

Héhé Sable ;)
Moi j'ai toute la thèse nananereuuuuuuuuuuhhhhhh :p

[ 06 octobre 2001: Message édité par : Pandora DiCorsi ]

Par Fissdelf le 6/10/2001 à 21:14:00 (#410203)

Héhé, en reponses a Sable et sa politique voici un petit texte tiré d'un livre trouvé dans la bibliothèque d'Hisoka...

De la Guerre et des Guerriers

De nos meilleurs ennemis nous ne voulons être épargés, ni de ceux là non plus que nous aimons foncièrement. Ainsi, que je vous dise la vérité !
Mes fères dans la guerre ! Je vous aime foncièrement, je suis et fus des vôtres. Et suis aussi votre meilleur ennemi. Ainsi, que je vous dise la vérité !
Je sais de votre coeur et la haine et l'envie. Vous n'etes grands assez pour ne connaitre haine et envie. Soyez donc grands assez pour n'en avoir pas honte !
Et si de la connaissance vous ne pouvez être les saints, du moins soyez en les guerriers. D'une telle sainteté ce sont les compagnons et les avant-coureurs.
Je vois force soldats, puissé-je voir force guerrier. On appelle "uniforme" leur tenue; puisse ce qu'elle cache n'être point uni-forme !
Pour moi vous devez être ceux dont l'oeil toujurs est en quête d'un ennemi,-de votre ennemi. Et chez plusieurs de vous on sent la haine dès le premier regard.
De votre ennemi vous devez être en quête, c'est votre guerre que vous devez mener, et pour vos pensées ! Et si succombe votre pensée, de cela encore doit votre loyauté crier triomphe.
Aimez la paix comme moyen pour de nouvelles guerres. Et la paix brève plus que la longue.
Je ne vous conseille le labeur, mais le combat. Je ne vous conseille la paix, mais la victoire. Que votre labeur soit un combat, que votre paix soit une victoire.
Vous dites que c'est la bonne cause qui sanctifie aussi la guerre ? Je vous dit : c'est la bonne guerre qui sanctifie toute cause.
La guerre et le courage ont plus fait de grandes choses que l'amour du prochain. Non votre compassion, mais bien votre vaillance jusqu'à present sauvèrent les infortunés.
Qu'est-ce qui est bon ? demandez vous. Etre vaillant est bon. Laissez dire aux fillettes : "Est bon ce qui est joli et à la fois touchant."
On vous nomme sans-coeur; mais votre coeur est authentique, et de votre courage j'aime la pudeur. De votre flux vous êtes pudiques, et d'autres de leur reflux.
Vous êtes hideux? Et bien, courage, mes frères ! De sublime vous ceignez donc, de ce manteau du hideux !
Et si votre âme grandit, elle devient arrogante, et dans votre sublime il est de la malignité. Je vous connais.
Dans la malignité à l'arrogance se joint la pleutrerie; mais mal elles s'entendent. Je vous connais.
N'ayez ennemis que haïssables, non ennemis à mepriser. De votre ennemi il faut que vous soyez fiers; lors les succés de votre ennemi sont aussi vos succés !
Rébéllion - c'est distinction d'esclave. Que votre distinction soit d'obéir! Que votre commandement lui-même soit obéissance !
A l'oreille du bon guerrier sonne plus agréablement "tu dois" que "je veux". Et tout ce qui vous est cher, d'abord faites en sorte qu'on vous le commande!
Soit votre amour de la vie un amour de votre éspérance la plus haute, et que votre espérance la plus haute soit de la vie la plus haute pensée!
Mais votre plus haute pensée, vous devez de moi-même en recevoir le commandement - et la voici : l'homme est quelque chose qui doit être surmonté.
Votre vie d'obéissance et de guerre, de la sorte la vivez! Qu'importe une longue vie? Est il guerrier qui veuille être épargné?
Point ne vous épargne, foncièrement je vous aime, ô mes frères dans la guerre !

Ainsi parlait Zarathoustra

Par Abdel Hakim (2) le 6/10/2001 à 23:39:00 (#410204)

*rrrrroooooonnnnnnfffffflllllleeeeee*

je rigole, j'ai lu une grande partie, mais j'ai pas tout compris la, Fissdelf, enfin bref

Continuez a posté ce genre de chose, ca remonte le niveau et ca permet de lire autre chose que le Petit Spirou

Par Fissdelf le 6/10/2001 à 23:51:00 (#410205)

lol Ilania, je pensait pas que quelqu'un aurait le courage de lire Sable et Moi a la suite :D ...
Bravo *s'incline*

Quand a comprendre ben...c'est du Nietzsche...

Hein, quoi ? Comment ca ca explique rien... :D

Bon je vait pas vous ressortir mes cours de philo...sinon vous allez vraiment dormir...mais si vous insistez vraiment je peut vous faire une étude du texte, mais vous risquez de finir :rasta: ...

[ 06 octobre 2001: Message édité par : Lisias Fissdelf ]

Par Abdel Hakim (2) le 7/10/2001 à 0:11:00 (#410206)

*sort son Hisoka de poche*
*le gonfle*
*le remonte*

Vas y Hiso, parle nous du Nen

*se taille discretos* :p :D :p :D

Par Nek Cheitan le 7/10/2001 à 0:23:00 (#410207)

Tout ça c'est du flan, Machiavel c'est un naze, les sciences po ça sert à que dalle, et les universitaires c'est des blaireaux :D

*Après ça, tout le monde va m'aimer, je le sens :D*


Get the coooool :cool:

Par Pandora Baetarn le 7/10/2001 à 2:08:00 (#410208)

Et les zoologues ca sert a quelques choses les zoologues? ... :rasta: a part analyser la reproduction de la fourmi noire a rayures jaunes vivant au fin fond de l amazonie? :rasta:
Quoi ca? scie en ce pot? Rhooooooooo :D :maboule: une variete d arachnides a poil longs? :D :rasta:

Par Pandora Baetarn le 7/10/2001 à 2:09:00 (#410209)

Pour resumer ma pensée : Nek ou comment se faire des amis en trois secondes chronos, chapitre 1

Par Nek Cheitan le 7/10/2001 à 3:50:00 (#410210)

Bah vi ça c mon don Pando, me faire des amis

Par oniros le 7/10/2001 à 17:58:00 (#410211)

pourquoi leur as tu donne la version courte, sable?
moi j'ai lu la version longue (et c'etait genial!!!)

oni, disciple de sable

Par Julgas le 9/6/2002 à 1:00:54 (#1618417)

EHLP !

Par Le Chien De Glyph le 9/6/2002 à 1:03:39 (#1618433)

Bheuuuuuuuu *s'endors*

ca va partir chez madri :p

Par NJ-Spectrus le 9/6/2002 à 1:31:38 (#1618553)

*s'endort aussi avant de pouvoir rediriger le post* :chut: :lit: :rasta:

Par Merlin Astaldo le 9/6/2002 à 10:39:43 (#1619347)

La Bible du Sylien :p :D
D'ailleur on peut constater que deja 5 syliens sont sur ce post ;)

Par Maha: Crac Boum Hue le 9/6/2002 à 10:48:26 (#1619365)

beuh, même pas besoin de savoir tout ça pour etre admissible à sc po ;-)
freestyle forever !

Par Cless Asgard Lnt-Blt le 9/6/2002 à 16:54:54 (#1621632)

j ai rien lu j avais trop la Fleme

Par Ilania Faeria le 9/6/2002 à 17:07:11 (#1621707)

Le post etait en raport avec le serveur quand il a ete rédigé, il me semble.

Par Mordrek le 9/6/2002 à 17:23:24 (#1621812)

Julgas, tu aurai du le remonter avant le conseil Royal :p

Par Robin le Juste le 9/6/2002 à 17:25:57 (#1621825)

*vient de lire ça entre deux révisions de français*


Ya quelques passages ardus (chiants comme la pluie parfois :rasta: ) mais certaines choses bien intéressantes ;)

Par Nux le 9/6/2002 à 17:30:29 (#1621849)

*imprime*

Par Maha: Crac Boum Hue le 9/6/2002 à 19:40:46 (#1622573)

pourquoi quasiment tout le monde est il marqué "guest" dans la premiere page ?

Par Robin le Juste le 9/6/2002 à 19:52:55 (#1622630)

Provient du message de Maha: Crac Boum Hue
pourquoi quasiment tout le monde est il marqué "guest" dans la premiere page ?



parce que ces messages proviennent de l'ancien forum,ce qui fait que les comptes sous lesquels ils ont été postés n'existent plus (sauf si ils ont été migrés,je pense).

wala :)

Par Mordrek le 9/6/2002 à 19:54:12 (#1622640)

Ils sont marqué guest car c'est un ancien message et que leur compte n'a pas du être transferer sur les nouveau fofo... enfin ce n'est qu'une supposition gratuite...












Gratuite??? j'ai dit cela moi???

Par Blacky--- le 9/11/2002 à 5:38:33 (#2518124)

Ignorer le passé c'est recommencer encore et toujours... :p

Par Hahn Drenn le 9/11/2002 à 6:52:49 (#2518181)

On est en train de lire Machiavel en EUT. *sifflote*

Y'é fort le mec.

Par Axelle / Nailo le 9/11/2002 à 10:42:01 (#2518474)

J'etais pas encore venue sur glyph a ce moment, j'adore Machiavel et entierement d'accord avec Sable.

POur resumer aux gens ayant pas suivis, Machiavel etait pas machiavelique

Par Merlin Astaldo le 9/11/2002 à 11:22:44 (#2518607)

Blacky qui détèrre des posts vieux comme le monde de Sablounet c'est un scandale de violer cette sépulture :rolleyes:

:ange:

Par Byron Bhoulay le 9/11/2002 à 11:59:10 (#2518718)

Provient du message de Blacky---
Ignorer le passé c'est recommencer encore et toujours... :p

Insomniaque? :D

Par Hugues de Payns le 10/11/2002 à 17:36:46 (#2525925)

Bravo Sable que décidément je ne connaitrai pas, mais quelle belle leçon de maitrise de l'esprit des autres en poussant tout un chacun à se prosterner devant soi meme, en s'attribuant les thèses d'un Maitre et en leurs faisant accepter que celles ci furent les siennes propres.

Très fort, apprécié à sa juste valeur par moi meme, un peu égocentrique voir nombriliste mais que dire de plus que bravo devant autant de personnalité meme si la cause n'est pas obligatoirement partageable par tous.

Mais vous avez du ou devez pas mal vous amuser en lisant les réponses, une forme de jouissance perverse à voir tout un chacun se rallier à sa propre pensé, tout en sachant soi meme qu'il n'y a que jeu, séduction et manipulation psycholique, pour le plaisir de se faire plaisir.

Encore bravo, meme si je ferai encore et toujours parti des sceptiques, empecheurs de tourner en rond, voir adversaires farouches ,de tout ce qui peut avoir de près ou de loin un rapport propre avec l'idée force d'une pensé unique.

Mais il est clair, que de savoir respecter l'autre, quel qu'il soit, meme potentiel ennemi d'un royaume, est valorisant et bien le role des chevaliers de tout temps, garants de la protection du plus faible, surtout si le malin peut etre la source inspiratrice du conspirateur.


(sorti du contexte : cette réponse se veut mi rp mi hrp, il m'amusait de la tourner de telle manière en espérant toujours rencontrer en jeu ce personnage avec qui, j'en suis sur, il y aurait eu pas mal de chose à faire....ou à défaire ;p sympa le texte m'sieur ;) )

PS : coucou pando :p

Par Seypher le Lover le 10/11/2002 à 17:50:18 (#2526039)

Avertissement : ceci est un cours prévu pour étudiants en classe prépa sciences po. Le texte est donc aride et plutot difficile. Il éclairera ceux que ca interesse. Les autres ? Passez votre chemin, ennui garanti !


*Suit les conseils du môssieur* :confus:

Par pmichy le 11/11/2002 à 13:51:55 (#2534366)

Amusant, les syliens sont comme attire par ce post :) on se demande pourquoi lol

Par Merlin Astaldo le 11/11/2002 à 22:08:12 (#2538978)

Quel hasard :D

Tu verrais le post d'origine ya plein de réponses de Suspi, Hisoka, Seyluun & Co c'est bien marrant de voir à quel point sa colle a la doctrine Sylienne et Ogrimarienne :ange:

Par Nux le 12/11/2002 à 1:00:15 (#2540625)

Provient du message de Nek Cheitan
Tout ça c'est du flan, Machiavel c'est un naze, les sciences po ça sert à que dalle, et les universitaires c'est des blaireaux :D

*Après ça, tout le monde va m'aimer, je le sens :D*


Get the coooool :cool:



Il avait quand même un don ce NEk :mdr:

Par Ilania Faeria le 12/11/2002 à 16:10:53 (#2545076)

Provient du message de Nux
Il avait quand même un don ce NEk :mdr:
Bof, ce nÂ’est qu'une fraction de ses immenses talents. ;)

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