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Une lame obscure...

Par Boreale le 2/4/2001 à 14:51:00 (#368776)

L'orc reniflait bruyamment, renaclant encore et encore, grogrant et pestant contre les rats qui peuplaient son logis. Il avait beau les tuer, les rongeurs revenaient toujours, comme si les souterrains de la caverne en abritaient des milliers. Jarko était de mauvaise humeur, il était passé sans mot dire, comme quelque chose avait gaché sa journée. Sans comprendre, l'orc savait tout de même qu'il ne faisait pas bon de déranger le nécromant dans ces moments. Pour passer le temps, il allait frapper un peu sur les gobelins qui trainaient dans les parages, de toutes facons Jarko pouvaient les ramener à la vie sans aucune difficulté et ne lui en tiendrait pas rigueur.

Le gobelin gisait démembré sur le sol. Il n'avait vraiment pas résisté longtemps, le semblant de vie que Jarko avait remis dans le corps avait rapidement disparu. L'orc traina le corps jusqu'au monticule de cadavres dont Jarko se servait pour ses expériences... Arrivé devant, il s'arréta, sentant, reniflant une présence, une impressionnoire et diffuse... Scrutant des yeux les alentours, il remarqua enfin la jeune femme dans l'ombre.

-Bonsoir... Je viens car un mage m'a dit que tu avais des parchemins qui pourraient m'etre utile pour me teleporter.

-Grummph humaine parler des papiers griffonnes que maitre Jarko me laisse? Humaine vouloir ces papiers?
L'orc restait méfiant, gardant ses distances avec cette intruse.

-Oui il dit s'agir de ces fameux papiers griffonnes...
La jeune femme sourit, en fixant l'orque d'un regard mystérieux.

-Humaine donner lame obscure, moi donner papiers griffonnés! Grande lame pour guerrier!

Sortant de l'ombre une épée à la lame aussi noire que ses cheveux, la jeune femme la montra à l'orque, dont les yeux ne quittaient désormais plus cette lame...

-Humpf, moi prendre lame et donner papiers griffonnés.

La femme aux cheveux d'ébène posa l'épée à coté du monticule de cadavres, et se déplaca pour prendre les papiers que lui tendait l'orque... Ce dernier se dirigea pour prendre l'épée, non sans quitter la femme des yeux.

-Merci, et adieu...
La jeune femme sourit, un sourire malsain, tandis qu'elle tournait les talons. L'orque se pencha pour ramasser l'arme, mais ne la trouva pas. Ou était donc passé cette satanée lame? La douleur, le sang... Il contempla l'épée qui venait de lui ouvrir le ventre, la lame obscure, avant de regarder les mains qui la maniait, celle du gobelin qu'il venait de tuer quelques instants plus tot. Quelqu'un venait de ramener à la vie le gobelin, dont le visage était bloqué dans un sourire morbide. Un autre coup, et l'orque s'écroula sur le monceau de cadavre, en poussant un cri rauque. Plus loin, un rire cristallin se fit entendre...

Par Lars Sylrus le 2/4/2001 à 15:06:00 (#368777)

*sourire*

Pauvre Orc il a mal fini, tué par un Gobelin voila ki n'est pas tres glorieux.

En tout cas ma chere, bravo pour la reussite de votre quete vous avez maintenant un pied sur La Maudite, terre de liberté.

Soyez la bienvenue. *leger sourire*

Lars Sylrus, Nécroman de Sélène.

Par Boreale le 2/4/2001 à 16:58:00 (#368778)

Merci messire
*reverence, sourire*

J'espere bien profiter de ma liberte sur ces terres... Et j'espere vous rencontrer un jour, cela sera.... des plus interessants...

Par Mekhare le 2/4/2001 à 20:13:00 (#368779)

Eh bien Boréale je suis heureuse que tu es enfin obtenue le droit de passage pour l'ile de Raven Dust...

Je sais ce qu'est d'avoir cherché cette lame mais j'espère aussi que beaucoup d'autres personnes suivront notre exemple et chercherons à leur tour cette lame...

Que Syl la Sombre te protège Boréale et à bientot je l'espère...

Par Myriame le 13/4/2001 à 22:48:00 (#368780)

Une sensation désagréable ? Quelle plaisanterie ! Myriame se souvenait très bien de sa première téléportation - la première consciente, tout du moins. Les leçons et les cours du maître Shovanis lui avaient enseigné le fascinant secret du voyage immédiat, ainsi qu’elle avait toujours entendu dire que les plus grands mages savaient le pratiquer. Changer de lieu sans se mouvoir, avec la célérité propre à la magie, un prodige impensable qui - jamais elle aurait osé en rêver auparavant – lui était devenu accessible. Si sa première tentative avait été un étourdissant succès, elle ne lui laissait pas moins un souvenir odieux, celui de disparaître, de se vider, de se faire évider par des forces magiques puissantes et incoercibles. Il ne lui en avait du reste pas fallu davantage pour deviner et comprendre qu’elle ne maîtrisait pas la téléportation – et qu’elle ne la maîtriserait jamais. Au mieux, ses connaissances pouvaient lui permettre d’en exploiter une partie, en humble parasite qui ne comprenait rien à son hôte, mais elle demeurerait toujours simple passagère, bien loin de tenir les rênes de quoi que ce fût. Or, comme elle n’avait jamais eu l’ambition d’égaler ne fût-ce que le plus piètre des mages, et comme en ce domaine le tâtonnement du profane la contentait fort bien, elle s’en serait volontiers satisfait sans réserve. Hélas, la magie restait mystérieuse et retorse à ceux sourds à ses subtilités et la jeune Myriame en vint vite à appréhender avec angoisse les moments où elle avait à prononcer les mots de rappel, qui trop souvent jetait sans délicatesse son corps évanoui ou nauséeux sur le dallage du temple.

Cette fois-ci, Liurn Clar l’avait avertie avec bien plus d’insistance que l’évasive mise en garde de Shovanis. Au point même qu’elle avait eu à signer des papiers de décharge, ainsi que son père le faisait quand un client lui achetait quelque artefact au caractère inconnu. Ce n’avait pas été pour la rassurer, elle qui de minute en minute songeait à renoncer au voyage, et elle avait dû en appeler à tout l’enseignement des druides pour demeurer calme. Jusqu’au déclenchement fatidique du sortilège, elle s’était efforcée de se préparer à la « sensation désagréable », songeant tant bien que mal que l’épreuve serait de courte durée, et qu’après tout elle en avait déjà vécu de nombreuses autres similaires. Quand les derniers mots du rituel furent prononcés et les derniers gestes accomplis, Myriame put entrevoir la fantastique puissance que l’académicien Clar avait déployée, avec une maîtrise et un talent qui reléguaient ses propres notions de thaumaturgie aux rangs les plus insignifiants des novices peu doués. Les forces sans nom régissant la téléportation firent preuve d’une résistance d’autant plus grande, et le choc en retour qui s’abattit sur la jeune fille fut démultiplié au-delà de tout ce qu’elle aurait pu concevoir. Elle ne disparut pas, elle fut littéralement arrachée de l’espace, d’une façon bien plus brutale que la douce déconnexion de la mort, et en un instant son corps cru connaître toutes les sensations parmi les plus désagréables qu’il pouvait lui être donné de vivre. Lorsqu’elle réapparut et tomba sèchement sur le sol de marbre, il semblait que tout ceci n’avait pas duré, comme si elle avait simultanément disparu, enduré mille souffrances et réapparu, et ce fut sans doute la plus affreuse impression de toutes.

Il ne fallut pas moins de deux jours à son corps grelottant et hébété pour se remettre de la « sensation désagréable », et ce avec les bon soins attentifs du frère Thorkas. Celui-ci l’accueillit avec bienveillance, lui confiant sans l’expliquer qu’il avait eu plusieurs occasions de parler d’elle avec sœur Moonrock et il lui proposa de l’héberger au temple, ce que, faute d’autre possibilité immédiate, elle accepta sans façon. Remise sur pieds, elle lui apprit ce qu’il savait déjà, sur son naufrage, sur la guerre en son pays, et sur sa décision de protéger les vies humaines. Lui l’écouta patiemment et lui fit une suggestion qui avait vraisemblablement été mûrement réfléchie et qui ne laissa pas de la surprendre. Elle hésita avec beaucoup de sérieux et se retint de rougir avant de lui répondre ; elle déclina sa proposition de devenir sœur ou seulement prêtresse, car si elle était pieuse, elle se sentait toutefois trop d’amour à offrir pour uniquement le réserver à ses prières. Le frère Thorkas acquiesça sans question et lui dit qu’elle avait toute sa vie pour se décider. Elle put alors partir à la découverte de cette cité inconnue, bien peinée de n’avoir personne qui pût la guider, et surtout anxieuse à l’idée d’apercevoir les contreforts du palais royal, elle qui n’avait jamais seulement eu l’occasion de s’approcher du castel de Yorkbound…


Myriame.

Par Lana. le 16/11/2001 à 11:55:00 (#368781)

*aide à la rétrospective de Conrad*

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