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Les petits pas d'une destinée...

Par Dodgee le 29/9/2001 à 22:12:00 (#340000)

Le jeune enfant s'éveilla comme d'un rêve. L'air était froid, et le vent qui soufflait maintenant lui glacait le sang, un sentiment qui lui semblait tellement étranger qu'il n'arrivait pas à le comprendre. Replié sur lui même, il était entièrement nu, sur le sol rocailleux de la grotte. Ouvrant puis refermant lentement les yeux, comme pour assurer une vision incertaine, l'enfant allongea doucement un bras, une jambe, avant de s'étirer pour enfin quitter sa position. Lentement, encore incertain dans ses gestes, il tenta de se lever, s'y reprenant à plusieurs reprises avant de finalement se tenir triomphalement sur ses jambes.

Tremblotant, le garcon observait à présent le lieu ou il se tenait, un lieu vaguement familier, mais dont il n'arrivait pas à se souvenir. Tout pour lui semblait si étranger, qu'il en avait grand peine à diriger ses bras et jambes, tant il devait être désorienté. Hésitant, il se déplaca vers la faible lueur qui pénétrait encore dans la grotte, sans doute par une issue vers l'extérieur. Pas après pas, sa démarche s'assurait, retrouvant un équilibre plus sur, un mouvement qui devenait naturel. Arrivé à la sortie, les dernièrs rayons de soleil incendiaient l'horizon, brulant le ciel de mille feux. L'enfant observait le ciel embrasé doucement mourrir et s'éteindre, ce qui lui arracha inexplicablement un frisson. L'ombre gagnait peu à peu le paysage, révélant ça et là les lueurs de brasiers ou autres demeures. Au loin, un petit village restait quelque peu illuminé, et les foyers des demeures étaient autant d'étoiles dans un paysage s'assombrissant rapidement. L'enfant contempla un instant les ombres s'agrandir pour recouvrir l'horizon, jetant un voile noir sur ses yeux, avant de finalement se mettre en route en direction du village.

Le village, vu de la colline semblait nettement plus proche qu'il ne l'était réellement, et après quelques temps, l'enfant se surpris à éprouver fatigue et faim. Décontenancé par ces sensations inhabituelles, il continua tout de même sa route, avant de finalement s'arrêter, épuisé, et de se décider à attendre le lendemain matin. Ses pieds étaient en sang, mais la fatigue s'était déjà mêlée à la douleur, ne laissant que ce sentiment d'inconfort qu'il écarta rapidement, pour sombrer dans le sommeil. Et l'enfant se mit à rêver.

Dans son sommeil, il se sentait plus fort, plus léger. Il se vit sortir de la grotte où il se trouvait auparavant en planant, comme font les oiseaux dans le ciel. Il se vit entouré de cette chaleur, de ce feu nourricier et tellement accueillant. Il se sentait tellement bien. Il volait loin au dessus de ces routes, de ces forêts qui le séparait de la bourgade apercue de la colline. D'un geste, il se retrouvait à survoler les batiments, qui lui semblaient dérisoires...

Ce qui pouvait bien se tramer sur terre n'était rien, rien comparé à ce qui se jouait dans les airs. Là, plus loin, une bataille faisait rage, déchirant le ciel de sa violence, de son horreur. En se rapprochant, son estomac se nouait alors qu'il distinguait plus nettement les combattants. Des séraphes aux regards éteints tournaient autour de deux dragons majestueux. La troupe assaillait sans relache les deux dragons qui étrangement semblaient vouloir partir, comme pour livrer bataille ailleurs. Par moments, le sang jaillissait lorsque l'un des séraphes arrachait un morceau de chair, ou transpercait l'épaisse écaille des dragons. Le flot carmin restait un moment suspendu dans les airs, comme irréel, avant de retomber vers le sol, en une pluie anarchique. Tout en regardant la scène avec effroi, l'enfant n'arrivait pas à enlever ce sentiment d'erreur, comme si cette scène ne devait être, ne pouvait être qu'une terrible erreur. Tout cela était contre nature. Bientôt, il comprit que les dragons n'avaient aucune chance face à l'essaim de séraphes venus leur donner la mort. La danse mortelle qui s'était engagée ne pouvait avoir d'autre issue que la chute des deux dragons, unis dans leur destnée. Enfin, ils se décidèrent de riposter, faisant gronder leur feu sur les assaillants, et arrêtant un instant le ballet des séraphes. C'était une ultime passe, comme une mise à mort. Malgré leurs nombreuses blessures, les dragons restaient dignes, fiers ils ne cédaient nullement à la douleur ou à la peur. Devant leur mort qui s'annoncait, il jetèrent un dernier regard de défi envers les séraphes, avant de se lancer sur eux...

L'enfant suivait la scène, sans pouvoir agir, sans rien entendre du titanesque combat qui s'achevait. Le premier dragon plongea alors, mortellement blessé, dans une vrille qui allait s'achever au sol. Sans même prêter attention aux séraphes autour de lui, le second dragon, une dragonne, plongea alors, pour rejoindre son aimé dans cette chute. S'enroulant dans la vrille, elle ne préta plus guère attention aux sortilèges des séraphes qui fusaient à présent vers elle, ni à ces flèches décochées qui se plantaient l'une après l'autre dans sa chair. Soufflant ses dernières flammes, elle fondit sur le sol avec le corps du dragon qu'elle avait choisi d'aimer, dans un brasier qui illumina le ciel. Et l'enfant comprit alors pourquoi les deux dragons s'étaient ainsi éloignés de la grotte. Ces larmes qui coulèrent alors en silence, sans retenue sans pudeur n'eurent d'autre témoin que le calme de la nuit...

Par Iann-Nyo le 29/9/2001 à 22:26:00 (#340001)

( Magnifique.... Que dire d'autre...

ps : Sa me fais pensé au Coli ton histoire... Chez pas pourquoi.... )

Par MortifeR le 29/9/2001 à 23:47:00 (#340002)

J'aime

Par Osgaroth le 30/9/2001 à 1:18:00 (#340003)

Chapeau bas...

Par Angelfc le 30/9/2001 à 12:47:00 (#340004)

Remonte toi !

Par mamana le 30/9/2001 à 17:03:00 (#340005)

bonsoir,

tout simplement merveilleux

et *pouf* y remonte

Par Thylis Turennen le 30/9/2001 à 17:39:00 (#340006)

(Jolie bravo :) ; sinon deja que j aimais pas les piafs ca va aps aider :hardos: )
(joli texte :) *pouf remontes *)

Par Neo Elfy TDK le 30/9/2001 à 17:43:00 (#340007)

Sincerement... superbe....

Par Spoich le 30/9/2001 à 18:41:00 (#340008)

( Waw, Vraiment Superbe... Rien a dire, mis a part Bravo )

Par Cormyr le 30/9/2001 à 21:52:00 (#340009)

[/small]superbe... remonte le post par la même occasion[/small]

Par secoia le 1/10/2001 à 2:06:00 (#340010)

Wowwwww
Merci papa Dodgee de nous narrer cette belle histoire avant que mes petits yeux ne se ferment...
Merci Dodgee vraiment sublime...*eteind l'ordi avec pour rêverie un petit enfant...un gentil petit enfant*

Seco
Protectrice des dragons maltraités

Par Iann-Nyo le 1/10/2001 à 8:08:00 (#340011)

Cormyr... psss.. retire le / du premier (/SMALL)
* remonte ce rp magnifique *

Par Dodgee le 2/10/2001 à 19:17:00 (#340012)

Une multitude de bruits réveillèrent l'enfant, le bruissement des feuilles, les échos diffus et lointains de la forêt ne lui étaient pas familiers, et ajoutèrent encore au sentiment de malaise qu'il avait, depuis ce songe étrange et pourtant tellement réel. Ecarquillant les yeux devant la clarté où la forêt était baignée, l'enfant se leva en silence. Le jour pointait à peine, perçant le feuillage épais qui protégeait le coeur des bois. Le jeu des ombres dessinait ça et là des figures ou des visages étranges, tour à tour inquiétants et souriants. Lui n'en avait cure, il n'avait que cet estomac noué par la faim, et cette sourde détermination qui semblait avoir envahi son visage depuis la veille, comme si la peine, la tristesse s'étaient incrustées dans sa chair, terribles séquelles d'un rêve oublié.

Le jeune enfant progressait en direction du village, se frayant un chemin à travers les sous bois épars. Au fur et à mesure qu'il progressait, il entendait résonner le fracas des bûcherons, faisant tonner leurs rires sonores et leur coups de hache sur les épais troncs bruns. Il hâta inconsciemment le pas, en direction des bruits comme pour rechercher ces présences qu'il devinait maintenant, quand soudain ses sens se mirent en éveil. Le calme était retombé sur les bois. Un instant, les oiseaux se turent, on n'entendait plus le son des haches cognant le bois avec vigueur... Puis retentirent les cris, la peur, la douleur, la mort venait de frapper. Oubliant la faim et la fatigue, l'enfant s'élança, courrant tout droit à travers les bois dans l'espoir de parvenir au plus vite au village, là bas, s'accrochant à ce but comme à une porte de sortie. Les branches craquèrent sous ses foulées, et le bruit lui sembla résonner à travers les bois, à travers sa tête. Soudain, il déboucha sur une clairière, et s'arrêta devant le spectacle qui s'offrait à lui.

Adossé à un arbre, un bûcheron serrait encore contre lui sa lourde hache. Son corps tout du moins, car l'enfant ne remarqua qu'ensuite le visage sans vie, les yeux encore déformé par la peur. De longues entailles striaient son corps, laissant le sang couler le long des rivières rouges, laissant cette vie s'échapper, comme chassée. Devant se tenait une créature difforme, vaguement humanoïde, portant de longues ailes membraneuses, qui se retournait à présent pour faire face à l'enfant. Etrangement, il ne cria pas, ni ne manifesta cette peur qui aurait du le submerger. Calmement, il regarda l'horreur s'avancer vers lui, pas après pas. Arrivé près de lui, elle se jeta en avant, dardant ses griffes pour le lacérer. L'espace d'un instant il lui sembla que sa poitrine explosait de douleur, et il fut projeté en arrière par le choc. La douleur inondait ses sens, et il n'arrivait plus à penser ou réfléchir, ni même à regarder. L'enfant sentit une chaleur monter en lui, comme si un feu intérieur le dévorait, et s'apprêtait à consumer tout son être. Alors qu'il relevait enfin la tête pour voir la créature fondre sur lui, un éclair zébra sa vision, et l'horreur s'écroula. Derrière se tenait une séraphe, une longue épée à la main, qui venait de trancher le monstre de part en part.

Les émotions se mêlèrent, surprise, haine et incompréhension. Les images de la nuit défilaient déjà devant ses yeux, instant après instant, il revoyait ces séraphes porter la mort, décider du destin de ces dragons qui navaient, à leurs yeux plus le droit de vivre. Et pourtant, cette séraphe se tenait devant lui, telle une madone, baignée dune lumière rassurante. Un halo lumineux sembla lentourer, alors que la séraphe murmurait quelques paroles, et bientôt sa douleur sestompa. Pourquoi ? Qui était elle pour le sauver, juger qui était digne de vivre ou mourir ? Sans même réfléchir davantage, il tenta de se jeter sur elle. La surprise succéda au sourire bienveillant, alors que la séraphe eut un geste de recul. Mais lair sembrasa, avant même que lenfant naie pu porter la main sur elle, et une vague dénergie le frappa de plein fouet. Sombrant dans linconscience, il ne vit pas la séraphe se pencher sur lui et le relever doucement

Par Wung Berserker le 2/10/2001 à 19:25:00 (#340013)

rien à redire...

Par Cormyr le 2/10/2001 à 21:07:00 (#340014)

on attend la suite maintenant

Par mamana le 2/10/2001 à 21:10:00 (#340015)

Bonsoir et rebravo


et"pouf" remontes toi

Par Dodgee le 3/10/2001 à 10:12:00 (#340016)

La nuit tombait déjà, quand les yeux à demi clos l'enfant repris conscience. Ecarquillant les yeux, il s'habitua peu à peu à la semi obscurité qui régnait, et à ce silence reposant. Enfin, il put distinguer la pièce où il se trouvait, meublée assez sommairement. Un lit, une petite table improvisée et une sorte d'armoire constituaient tout le mobilier. Sur le côté, une fenètre éclairait faiblement la chambre des derniers rayons de lumière du jour, et une porte devait mener sur une pièce voisine. Instinctivement, l'enfant porta sa main à la poitrine, où un bandage avait été fait. Il ne sentait plus sa blessure, cette douleur qui avait vrillé son corps comme un étau après qu'il eu recu le coup de la bête. Quelque peu rassuré, il se laissa doucement ses pensées vagabonder.

Une fois de plus, des images à la fois étranges et familières avaient peuplé son esprit, comme autant d'invitation à un monde auquel il n'appartenait pas, ou plus... Le rêve de la veille avait commencé à réveiller ses souvenirs, ouvrant une porte sur le passé. L'une après l'autre, les images sortaient, ressortaient et venaient s'afficher dans son esprit. Certaines demeuraient mystérieuses, d'autres lui ouvraient d'autres portes, d'autres souvenirs qui cognaient à leur tour pour resurgir de son passé. Portant les mains à sa tête comme pour faire taire cette cacaphonie qui résonnait maintenant, il tenta de mettre un peu d'ordre dans ces idées si nombreuses. Enfin il remarqua que la porte était ouverte.

Un homme se tenait sur le pas de la porte. Tout à ses pensées, l'enfant n'avait même pas vu l'homme ouvrir la porte. C'était un homme de bonne stature, dans la force de l'âge et au sourire bienveillant. Il était vêtu simplement, portant un pantalon usé et une tunique de cuir par dessus, et ses bras montraient les signes d'un exercice régulier. Voyant que l'enfant l'avait enfin remarqué, il entra dans la pièce, et vint se placer à côté du lit.

"Tu as eu beaucoup de chance mon garcon... Si cette séraphe de passage ne t'avait pas vu, tu aurais rempli les entrailles du monstre à l'heure qu'il est. Je m'appelle Rackoth, elle t'a confié à moi en disant t'avoir trouvé nu et blessé face au monstre..."

L'enfant regarda ce visage franc, sans détour qui lui faisait maintenant face. Il comprenait la langue employée, même si elle ne lui semblait pas naturelle. Il se souvenait de cette séraphe qui avait abattu l'horreur avant que celle ci ne l'attaque de nouveau. Il se souvenait de cette chaleur qui l'avait enveloppé alors, de ce feu qui semblait le bruler ce l'intérieur.

"Et toi, comment t'appelles tu? Tu n'as rien à craindre, ici tu es en sécurité au village, mais tu as du faire un long chemin pour arriver jusqu'ici. D'ou viens tu?"

Voyant que l'enfant ne répondait pas, l'homme se contenta de hausser les épaules, avant de poser le bol qu'il avait à la main à côté du lit.

"Tiens, voila du ragout, tu dois être affamé. Tu as quelques vieux vêtements dans l'armoire et tu peux te reposer ici tant que tu voudras."

L'homme se releva alors, avant de se diriger vers la porte. L'enfant se surprit alors à parler, à lancer une phrase pour dire son nom dont la sonorité elle même lui parut étrange. Sa voix. L'homme s'arrêta, avant de répondre en souriant.

"Puisse la paix veiller sur ton sommeil, bonne nuit Dodgee"

Par LanaWest le 3/10/2001 à 11:03:00 (#340017)

Le petit dragon écrit son histoire ?

Et bien, en tous cas, c'est superbement bien parti..

Par Celebrindal le 3/10/2001 à 14:13:00 (#340018)

*bluffée*

très très joli....

Par Arsene Thall le 3/10/2001 à 18:27:00 (#340019)

comme tous le monde une chose a dir exelent *attend impaciament la suite*

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